L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 18 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ft8df6m59k/
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jôre Année 1^^7290 S cents (ÎO Centimes) mes*crecïi 3® aoas 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien <3u matin paraissant à Amsterdam.. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées f au bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. „ ... , .. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: < _ , ' ,, „ . , * ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBtJHGWAL 234-240, Téléphone: >773. Abonnement I En Hollande H. 1.50 par mois, payable pat" anticipation l Etranger fl. 2.00 ,, ,, FâsheuxBavardage I. Depuis la M/irne, la France s'était réha ftlitfe atîx yeux de ces étrangers qui a. iconnaissaient pas la France. En bnsan l'effort militaire allemand, le plus formi dable dont jamais l'histoire fut temom l'armée de J'offre ne sauvait pas seulemen' le territoire français, elle rendait encor. tout son prestige à la nation de Bouvine et de Valmy. Et il fallait voir, dans toute les capitales des pays neutres, l'air rayon liant avec quoi les gens s'abordaient en ru< et commentaient la bonne nouvelle, pour st rendre compte combien pour la renommé* da la France cette victoire était nécessaire ' Cependant les défaites de 70 avaien ' laisse intacte la réputation de bravoure d< l'armée française. Mais ce n'était pas 7( qu'effaçait la victoire de Joffre, c'étai I trente ou quarante ar.s d'un parlement axis |me veule et stérile, dont la France, le | France qui pense, la France qui travaille, le ■France qui agit avait eu le grand tort d< sa désintéresser toujours tout en s'en amu-|«ant parfois. Par exemple, ce n'est pas la ■faute du Parlement si la France, grâce à ■ses vertus profondes, a pu barrer la route à ? l'invasion allemande. Car si la nation a pu | constituer une armée admirable, son gouvernement paralysé par l'anarchie parlementaire n'avait pu donner à cette armée qu'un [outillage incomplet. Et ce n'est pas ce qu il [faut louer le moins, parmi ces phénomènes [où d'aucuns voient la résurrection d une [France nouvelle, que cet effort industriel qui tn moins d'une année a^ su (réparer le mal de vingt ans d'incurie et ^pourvoir les soldats des mitrailleuses, des canons et des obus dont ils ont besoin pour vaincre. Est-ce parce qu'elle n'était plus entravée par ses bavards de la Chambre que la France a pu accomplir ce miracle? On eût été tenté de le croire si le Parlement lui-même en proclamant et, ce qui vaut mieux, en observant l'union sacrée, n'avait tété lui-même un des agents les plus efficaces de ce travail de reconstruction nationale.f En faut-il rabattre? Toujours est-il que [la dernière séance de la Chambre française a causé une impression pénible. En France [même, cette impression se traduit par de l'irritation pour autant qu'on veuille bien distraire sa pensée de ce qui doit l'occuper exclusivement pour la reporter sur les chasseurs de maroquin. Les malfaisants bonshommes! Mais on sait qu'ils sont incorrigibles et, tout compte fait, on se résigne. Encore une fois, les événements actuels ont prouvé que les cinq cents politiciens qui biégent au Palais Bourbon ne sont pas toute la France. La France est ailleurs f XI n'y a pas cependant que des spectateurs français; il y a aussi les étrangers, foes ennemis, nous n'eû parlerons pas. Les soldats de Joffre sont là qui rendent en bons obus de 75 les lourdes plaisanteries [boches. Encore faut-il prendre garde que le feeichstag, dont on sait s'il est désuni, pourtant, ne voudra pas, par tactique, donner l'image d'une bonne entente qui n'est que de surface. Comme il se trouvera tout :de suite des neutres pour comparer et conclure! Car l'opinion des neutres importe. La France héroïque a conquis sinon les Sympathies tout au moins l'estime des plus Hostiles. Il ne faut pas que deux ou trois ■interruptions malsonnantes au Parlement Kassent perdre ce que des centaines de mille de Français ont payé de leur sang. Br Et voilà ce que nous comprenons,s voilà ee dont nous souffrons plus que nos amis et alliés français ne se l'imaginent, dans ce pays ou la France est devenue tout à coup si grande, mais où "ne manquent pas des gens malicieux pour tenter de la diminuer. [Cette pensée devrait suffire pour refréner les déplorables écarts de langage d'un M. 'Navarre. Que des irrégularités ou des fautes se soient produites dans les divers services du département de la guerre, il serait vraiment extraordinaire qu'il en fût autrement. Croit-on qu'en Allemagne on n'ait pas payé Certaines fournitures plus chères que leur prix? Le malheur c'est qu'en France on l'exploite que trop souvent les abus contre les ministres. Pour tout dire, les parlementaires veulent la tête de M. Millerand Sont le manque de souplesse à leur égard — lé! ceci est cependant une bien belle qualité — fait le seul crime. » [■ Cela est misérable. Il est misérable que M. Clemenceau,dont le patriotisme n'est pas luspect cependant, puisse donner l'impres-ûon à des étrangers non avertis, de n'attaquer le gouvernement que dans un intérêt personnel. A lui, qui si souvent, dans son jjHomiae Enchaîné", s'est fait l'éloquent ^terprète des palpitations du coeur de la France, de savoir jusqu'à quel point?' il agit l'intérêt public et si, dans ce moment taprême où se jouent les destinées de nos >atries, française et belge, le premier devoir If?? ^ sectaire. N'est-oe pas lui qui a té le premier à dire que le temps n'est pas ux discours? Le temps n'est pas non plus | des articles qui pourraient jeter le décou-agement dans le cœur des poilus. M. Cle-Wnceau, qui se moque assez de ce que les P6uve?t Penser ou dire, y regar-în 4 .1eux avant d'ébranler la con-nce des soldats français dans leurs chefs. toçPfà; <»nfiance est une condition de la Charles Bernard. Dans la Presse On a pu lire dans la ,,"Vlaamsahe Stem' d'hier une communication émanant du comité de rédaction d'où il résulte que M. Al j beric Deswarte s'est démis de ses fonction! > de rédacteur en chef. Pas d'explications, à peine quelques t fleurs.... ,,Les déceptions ne lui ont pas , manqué, dit la note. Suspicion de la pari > de ses ennemis, malentendus avec ses amis; ; n'est-ce pas le sort commun de tous ceua 5 qui doivent diriger le navire dans les cir-. constances difficiles?" Les ennemis, c'esl > nous. En effet, nous avons été les premiers ) à mettre en garde M. Deswarte contre le ) danger qu'il y avait d'agiter en ce moment l'irritante question des langues. Noua a avons échangé là-dessus quelques phrases ) assez vives avec cet heureux résultat que ) M. Deswarte, sans rien abdiquer de ses con- > victions, sans rien abandonner de l'idéal de toiute sa vie, a reconnu qu'il n'y avait - pour nous, Belges, qu'un seul devoir, c'est ■ de faire bloc contre l'adversaire commun, 1 l'Allemagne. Ainsi le patriotisme de M. Deswarte ne peut être suspecté pas même par les ennemis qu'il pourrait avoir — et dont nous n'avons jamais été. Pour ce qui^est du malentendu qui a surgi entre ses amis et lui, on voit qu'il est assez grave puisqu'il a nécessité son départ de la ,,Vlaamsche Stem". Ce journal, il l'avait fondé et il lui avait donné le meilleur de son activité. Il l'abandonne aujourd'hui non pas à cause d'un simple malentendu mais devant une manoeuvre préparée de longue main et qui tend à faire de la ,,Vlaamsche Stem" un succédané de la ,,Vlaamsche Post" et du ,,Toekomst", qui défendent des intérêts allemands, M. Deswarte, lui aussi, a appris à connaître que ce qu'il y a de plus dangereux encore qu'un ennemi ce sont les amis. Nous ne sommes pas autorisés à publier les noms des collaborateurs de M. Deswarte qui l'accompagnent dans sa retraite. Nous constatons seulement qu'outre celui de l'ancien rédacteur en chef, les noms de MM. Cyriel Buysse ~ et André de Ridder ont disparu de la manchette. On y peut lire aujourd'hui les noms de MM. René De Clercq et A. Jacob. Ceux-là aussi subiront-ils le sort de M. Deswarte et de ses fidèles comme ils paraissent le craindre ? Ils trouveront leur récompense dans le devoir accompli et l'annoncent dans une maxime latine qui brave la modestie: ,,In magnis voluisse sat est." C'est encore ^1. René de Clercq qui a dû trouver ça... Nous n'aurons pas longtemps à attendre pour savoir quelles sont les grandes choses que veulent ces messieurs. C. B. P. S. Au moment de la mise sous presse nous recevons communication du texte de i la démission collective de M. Deswarte et de ses amis. Nous le publierons demain. ■ilUl " • ■ m.mm ii Il y a un an! 18 août 191J/.. — Occupation de presque toutes les vallées des Vosges sur le versant alsacien par les troupes françaises ; notre cavalerie est à Château-Salins-. En Belgique, écliec des Allemands qui ne peuvent traverser la Meuse au nord de Houx et s'échelonnent vers Dînant et Neufchâteau; suicide du général von Emmich, qui n'a pu réduire les forts de , Liège. A Givet, un avion allemand est abattu. Un autre jette des bombes sans grands dommages sur Lunéville. ■ G ■ <ar L'Honneur belge _ Sous ce titre, ,,L'Illustration.", l'artistique publication parisienne, a publié, à l'occasion de l'anniversaire de la guerre, les lignes qui suivent : ,,Nous tournerons nos yeux par où regardent nos coeurs, vers cet adorable et délicieux petit royaume, riche de tous les plus purs . trésors et qui n'est à^ présent que cendres, fumier, ruines, décombres et chaos. Repaissons-nous des dégoûtantes images d'horreur ! Ayons la hantise des clochers rompus, desi ^ villes calcinées ! Soyons, obsédés des victime®, des suppliciés qui n'ont pas cessé par delà la mort de tendre leurs bras, ,,d'en appeler", de crier: ,,Au secours!" N'évitons pas qu'ils nous c oient pénibles et qu'ils viennent déranger notre sommeil. C'est grâce à eux qu'ici, nous qui vivons encore, nous dormons en paix. Tous, en tombant, en s'abîmant, en croûlant, hommes et choses, arbres, êtres, maisons, vieillards et clochers, petits enfants et cathédrales, tous ils nous ont servis. De leurs pierres, de leurs statues et de leurs corps ils ont fait obstacle; ils ont retardé notre heure... Ne l'oublions jamais. Et, aux pieds de .a chaîne de montagnes, que feraient en ce paisible empire des plates étendues les ■ monqeaux de cadavres et de débris, si on les entassait, renouvelons l'immuable serment de ne cesser le feu qu'après avoir rendu ,1a Belgique à ses enfants et à son Roi. Sinon, aurions-nous . opéré pour nous-mêmes, et bien au delà, toutes nos rej riees, nous ne serions pas ,, libérés"* Henri Lavedaru J En Belgique. A Bruxelles. Quel est actuellement l'état d'esprit des Bruxellois, a demandé un rédacteur de ,,La Belgique Nouvelle" à une personne arrivée depuis quelques jours de la capitale occupée, pour s'engager à l'armée. — Oh ! répondit-elle," il n'y a pas de changement. Tant que durera l'occupation, le peuple demeurera profondément hostile à l'étranger. Mais, la forme de l'hostilité bruxelloise est particulière, comme on sait. Nos concitoyens se moquent surtout des Boches et, comme ils sont extrêmement badauds, ils s'arrêtent pour observer, écouter et entament la conversation qu'ils clôturent, tout à coup, par une grosse plaisanterie. Les Allemands les plus réceptibles restent ahuris.... — Et le travail reprend-t-il un peu, comme certains le disent? — La plus grande partie de la population reste inactive. Beaucoup d'hommes se reposent dans les squares et au bois de la Cambre. Ils laissent ainsi s'écouler le temps. Il en est qui vendent, à certains moments de la journée, -des journaux permis, des fleurs, des cocardes, mais l'essentiel de leur existence est assuré par le comité national de secours et d'alimentation. Ont créé cette institution belge et font partie de son actif comité, notamment: M. Ernest Solvay, le baron Janssens. MM. Jadot Lepreux, Franqui, Vanderstraefen-Solvay. Le comité est placé sous la présidence d'honneur des Ministres des Etats-Unis et d'Espagne. Quel admirable mouvement de solidarité s'est produit à Bruxelles et persévère avec une constance combien louable. Le jeune Bruxellois donne ensuite quelques notes sur le changement des choses dans notre ville où les traditions, les usages nous étaient si chers! Quelle physionomie offrent à présent les ministères, déclare-t-il. Les bureaux en acajou ont été brisés pour allumer le feu. Les archives ont été jetées dans les réduits et dans les corridors. Quel chambardement! Toutefois, dans les sous-sols du ministère de la guerre, en face du Crédit Lyonnais et vers la rue 3e Louvain, on a installé des salons où se prélassent et se distrayent MM. les officiers ! Il y a là un pianola qui dernièrement, le soir, faisait entendre aux alentours ,,le beau Danube bleu" ! Pendules et candélabres qui décoraient les cheminées des cabinets des ministres et des : fonctionnaires principaux — on sait qu'il y avait là des pièoes de style fort bourgeois, mais d'une valeur marchande importante — pendules et candélabres, dis-je, ont été enlevés depuis longtemps! ,,Putin de guerre" ont dit souvent les déménageurs en ^uniforme de la firme berlinoise, hélas ! si connue. Au Palais du Roi, on n'a touché à rien. Cependant, cédant à leur habitude, les Allemands ont pris .dans les écuries deux vieux chevaux et deux anciennes voitures. Au Château de Laeken, après les excès do la première période, on a fermé les portes.' Dans le silence des grands salons errent les souvenirs.Au Palais d'Aremberg, qui connut pendant ces mois de malheur des réceptions historiques, on a clos en mars, sans doute définitivement, portes et fenêtres Les espions princiers qui î habitaient cette demeure se sont retirés en Allemagne emportant toutes leurs oeuvres d'art ! Avant de parler des fastes orgiaques du t ,,Roi d'Espagne", voisin du somptueux nid J i'espions, signalons les déménagements méthodiques accomplis dans les succursales de la Poste et des Chemins de fer, aujourd'hui fer- c mées faute de matériel, probablement. Mais le j x>up le plus important fut celui de l'enlèvement 6 des appareils de nos nouveaux bureaux du r téléphone, organisation très considérable et C irès moderne Le déménageur en chef de ces I nstallations fut l'Allemand Grimm, le spécia- c iste qui avait été chargé, il y a quelques an- e îées, de les fournir! Grimm, naturellement, j nit la pain sur tout, sans une hésitation! Entrons à présent, au ,,Roi d'Espagne", où iadis de bons bourgeois du haut de la ville illaient ,,au cabaret". C'est, depuis le début a lo l'occupation, un milieu militaire de haute a îultur. Tous les banquets des ,,zébrés" de J ;oups de sabre ont lieu là. On s'y saoûle jus- 0 ju'à la chute molle et aussi jusqu'à la crevai-ton! Deux duels entre officiers eurent lieu [ans cette auberge, où les solives, les petites c Toisées à vitraux, les escaliers pittoresques ^ appellent le cadre de la furie espagnole. n -'ombre du Duc d'Albe a du souvent tressaillir j ['aise ! L'Hôtel Astoria constitue, naturellement, le ;îte officiel des moustachus et des chauves du laut commandement. C'est là qu'est installé le K ;rand état-major! 5, Quant à von Bissing, il occupe le château -es Trois Fontaines, dont il a rendu les meu- f les à son propriétaire, M. Orban, qui, comme n sait, renvoya à von Bissing le chèque que s< elui-ci lui avait adressé pour le loyer de l'immeuble, répondant à l'accapareur qu'il no oulait pas louer son château. Je vous ai parlé des banquets du ,,Roi d'Espagne" ; les Allemands pendant cette bonne t< aison fréquentent beaucoup le restaurant du P arc de Tervueren, dont l'allure et le cadre °! urtout flattent leur ambition! Oh! ils appré- 4 ient les travaux grandioses exécutés dans ces e-arages sous l'inspiration de Léopold II. d L'Allégorie de la Belgique, dressée sur le !iar de l'Arcade monumentale érigée au Cin-uantenaire, cette statue de la Belgique, qui randit un drapeau de bronze aux plis ondu-mts, a été chargée par les Boches d'un im- n< lense étendard supplémentaire.... Voil'à un à ccessoire que les sculpteurs Vinçotte et f1 agae n'ont jamais cru qu'on placerait sur ti ur oeuvre 1 qi Dans le hall, où chaque année le concours b< ippique constituait une des fêtes mondaines 3 Bruxelles les plus brillantes, est établi un arc d'autos allemands où certaines gens font q arfois des occasions en pneus. Marché clandes- ^ n, donc immoral. ^ Les Bruxellois n'ont plus d'autos et le aj :rvice des tramways électriques n'a plu3 l'in-^nsité.. dont nous, avons profité ; aussi la bicy- a lette est-elle entrée en faveur, maintenant'que m on peut se déplacer dans un certain rayon. +■ 'n pédale beaucoup dans les quartiers chics. 1 Une curiosité de la mainmise allèmande: le Tir national lui avait échappé jusque dans ces derniers temps ; les envahisseurs avaient-ils cru que ces installations appartenaient à une société privée? Le Tir national est entré, sans incident aucun (!), au pouvoir des soldats allemands, tout récemment. Bruxelles est calme, dit-on ; c'est vrai, en général, et l'on peut même dire que Bruxelles est souvent morne Mais il y a, assez fréquemment, des faits de violence que l'on*tait sur ordre. Dimanche 18 juillet, à quatre heures et quart de l'après midi, des soldats allemands remontaient ivres l'escalier qui donne accès aux caves de consommation du Rathskeller, rue de la Montagne—une boîte germanique que trop de Bruxellois fréquentaient jadis—.Ces soldats titubant, parvenus sur le trottoir, s'en prennent de querelle avec trois compatriotes qui passaient.....^ Les brutes qui crient dégainent aussitôt et bientôt nos trois concitoyens tombent ensanglantés Scène rouge d'occupation ! Les soudards allemands se sont installés dans nos casernes, mais ceux qui allaient habiter, par exemple, la caserne des grenadjers, si confortablement' aménagée récemment, dan6 quel état ont-ils mis d'abord ces lieux!? Ils en ont démoli tout le mobilier, brisé les carreaux..» Sans doute, ne méritaient-ils que de coucher par terre, dans les courants d'air ! Sortons un instant de notre malheureuse ville; les localités situées entre Bruxelles et Anvers ont été débaptisées. Sur les écriteaux des gares, les inscriptions ont été changées : MaJines—Mechelen ont disparu pour faire place à Macheln, etc. Mais tout cela n'impressionne nullement nos chers concitoyens ; comme l'a dit mon interlocuteur, ils savent que le balai de Mars qui est dfe fer débarrassera un jour le pays de l'envahisseur et ils attendent sans perdre ni la confiance dans le triomphe de la justice ni la bonne humeur qu'ils ont gardée toujours i d_ans_ les plus terribles circonstances de leur histoire. , A A o v e r s. La hausse des prix du beurre se maintient. Il est de fr. 4.00 le kilogramme. A moins de prendre des mesures dos aujourd'hui, que tera-ce en hiver? Désireux de profiter de Pau- ' baine, les paysans s'empressent de transfor- ' mer en beurre tout le lait disponible. La qualité du la.it vendu pour la consommation en ville doit forcément1 se ressentir de plus en plus de la pénurie qui est la conséquence de 3et état de choses. * * * Une quinzaine d'habitants de la commune c|e ] Wilryck ont été traduits récemment en justice le paix pour avoir refusé de faire un service le garde. C'est à la suite de dégâts commis mx fils téléphoniques et télégraphiques qu'un ippel avait été fait par le docteur Bonny, j bourgmestre de la commune. Le- juge de paix ' prononça l'acquittement des assignés. » * • _ Le Conservatoire de musique vient de s'en-ichir du portrait de M. F. Aerts, son fonda- 3 eur, — peint par Verscharen. » * * »■> ( Le peintre Henry Luyten a fait don de son \ riptyque ,,La Grève'' au Musée des Beaux- 1 Lrts. ^ * * * • La cambriole paraît entrée dans une période ] 'activité intense. Il ne se passe pas de ( Durs sans que les chevaliers du brouillard fas- ent parler d'eux. Et ils ne s'attaquent ja- J îais, bien entendu, aux demeures modèstes.. 5 Ses messieurs savent faire un choix judicieux. 1 <eur dernière victime est M. Louis Diercx, c Dmmissaire d'arrondissement, dont le domicile - st situé rue de la Pépinière. On ignore ] isqu'ici l'importance du vol. * * * ! t Le feu a été mis par un fumeur imprudent * ux gazonnements du fortin la Demi-Lune et consumé une grande étendue de territoire. tes soldats allemands ont dû creuser d'urgence es ravinements pour éviter un vrai sinistre. * * * r Du 10 au 16 août, a eu lieu à la bourse le a Dntrôle des Belges du sexe masculin nésde 1892, P 1897 dans la ville d'Anvers et dans les com- T' unes de Berchem, Borgerhout, Merxem, a •eurne, Hoboken et Âustruweel. * * * Le prix des vivres est très élevé. Qu'on en d îge. Les pommes de terre se vendent à raison , t' e 20 francs le sac Le tabac a augmenté de 3 0/. La farine, qui se payait avant l'invasion ; 11 5 francs le sac, vaut à présent 130 francs, j ]e nfin, il faut débourser 1.50 franc si l'on veut i' î procurer un litre de pétrole. Ci A Gand. La ville est calme. Les vivres atteignent ci ;ujours un prix élevé. La viande de boeuf se ! le ùe 4 francs le kilo (roastbeef) et 3 frs. avec • fi s; le bouilli de 2.20 à 2.80; le veau (cuisse) j 50 ; l'épaule et les côtelettes 4 fres. ; fricassée ; foie 3 fres. ; la tête 1.25 le kilo. La graisse p 5 boeuf vaut 2.50 et 3 francs le kilo. ^ A Namaï Un échevin bien connu a passé en correction- S ïlle. Il a offert de rembourser séance tenante gl la commune de Jambes la somme de 1.075 «H ancs, ce que le tribunal n'a pas voulu admet- : e. Les avocats plaidant dans cette affaire, 1 li a mis tout Jambes en émoi, sont Mes Bri- q >sia, Saintraint et Huart. , ' ai * * * 1 pi Les condamnations pleuvent toujours dru el est ainsi que l'abbé Quertenier, curé de Ma- qi e, s'est vu condamner à six mois de prison, dî i-disant pour insultes envers des soldats d< lemands ! n< Mlle Mathilde Mathot, couturière à Petigny, fe été condamnée à deux mois pour avoir té- n< oigné envers l'empereur d'Allemagne de sen- P< ments oeu admiratifs. pi . « \ A Gifiy Les Allemands, craignant une émeute, oui fait remettre tout ce qui pouvait servir commt arme; les bêches, les fourches, les faux, etc. • m » Les prix des vivres sont très élevés et l'approvisionnement devient insuffisant. Dans les mines, on travaille deux jours par semaine. Le salaire est de 3 fr. 30 par jour. Beaucoup d'habitants sont partis. * * * L'entrée des Allemands dans la commune fut aocompagnée d'atrocités, et cela sans la moindre provocation de la part des habitants. Un témoin oculaire raconte dans le journal ,,Het Vaderland", du Havre: ,,Après le passage des barbares, j'ai compté dans la rue 27 cadavres de civils. La nommée Malvine Allemael, épouse de Paul Corail, et 6a fille Simone, de 18 ans, mes voisines, ont été retirées sous mes propres yeux de la citerne; les cadavres étaient percés de coups de baïonnette. Pas un crime qui n'ait été commis par les Allemands : ils ont volé, pillé, incendié et violé. Les églises et les bâtiments de la commune ont été épargnés; une.trentaine de maisons ont été brûlées.'' A Malonne Nous savons, par le ,,XXe Siècle", ce que sont devenus les frères allemands qui professaient au pensionnat de Malonne avant la guerre : Le Frère Gabriel est actuellement à Amsterdam et aurait, dit-on, perdu la raison; le Frère Josephus est actuellement professeur à l'école allemande à Verviers; le Frère Ambroise n'est pas à l'armée; il a fait une apparition au pensionnat en décembre 1914, mais a décampé aussitôt; le Frère Mathias n'est pa6 non plus à l'armée et a regagné Trêves, son domicile; te Frère Amond, Lorrain, ancien sous-officier, 3st celui que l'on désignait surtout com#ae commandant d'un des forts de Malonne. En novembre, il était dans l'armée allemande, en territoire français envahi. Depuis décembre, il est dans un camp à Dantzig; un Frere dont on ne cite pas le nom, mai^ qui était professeur de la classe de huitième, a quitté Malonne iu mois d'août. Une infirmité grave (claudication) l'empêche de servir. Au pensionnat de Malonne, il y a toujours un grand nombre de blessés allemands. A A r 1 o n. On annonce la mort de notre jeune confrère Pierre Wuille, directeur du journal „Le Progrès" d'Arlon. 1 Au Luxemboiurg, Liste des maisons brûlées dans la commune le Moyen en août 1914: 1. Demazeret-Ver cheval; 2. VerclieVal-Za-ïhary; 3. Gilson Alexandre; 4. Goffinet-Wil-iame ; 5. Goffinet-Gilson ; 6. Beghin-Gobin, î Henry-Daussin ; 8. Martin Gentfo 9. Gilson Edouard; 10. Théote Lambert; li. Dernitte-Vlartin J.-B. ; 12. Dernotte-Martin, Joseph; 13. .nstitutrice ; 14. Louppe-Halbardier ; 15. Lau-■ent-Protin; 16. André-Braconnier;. 17. Fanard-Debaty ; 18. Maison Scher; 19. Ve Jacques tfarouge; 20. Protin Lucien; 21. Fanard-lenry; 22. Antoine Frammont; 23. Gouttier-jYammont; 24. Ve Bertrand-Protin ; 25. Mathieu Thérèse ; 26. Flamion Mathieu ; 27. leanty-Protin; 28. Flaminîon-Evrard ; 29! Tenin-Goffinet ; 30. Gobin-Flamion ; 31. Ve jouppe-Henriguet; 32. Ve Gilson-Laurent ; 33. 7e Antoine Genin; 34. Castinus Henry; 35. 'rotin-Goujard ; 36. Evrard-Prignon ; 37. )iblanc Ursule; 38. Laurent-Gérard; 39. Ve tlathoux-Demazeret; '40. Lebrun-Protin ; 41. 'rotin-Laurent; 42. Gobin Elise; 43. Demazeret lérard; 44. Prignon Antoine; 45. Vévert Francis; 46. Gérard-Collignon ; 47. Gonjard-Du-•uis; 48. Thiry-Gilson ; 49. Delosse-Ronsard ; D. Laurent Antoine; 51. Goffinet Evrard - 52. 'e Paqui-Protin ; 53. Thiry-Evrard ; 54. Bra-onnier-Lépère ; 55^ Orban-Laurent ; 56. Gérard oseph; 57. Paqui Antoine; 58. Halbardier— )elosse. Il y a eu sept décès à Izel parmi les proorié-aires des maisons incendiées (4 à Izel et'3 à loyen). A ta s f ronMères. Un soldat allemand qui s'occupait de répa-er les fils barbelés à la frontière hollandaise eu la malencontreuse idée de faire un faux-as qui l'a précipité sur le fîl électrique. La iort^ a été instantanée. On la trouvé accroché u fil meurtrier. * * * Les Allemands sont le6 principales victimes n fil électrique, les Allemands et les animaux, :ls que lapins, lièvres, chiens, oiseaux, porcs, 'C* Dernièrement, huit soldats boches eii ares se sont heurtés au fil électrique et, comme courant n'est pas chargé de distinguer à qui donne la mort, .il a électrocuté proprement s huit militaires. On a ramené leurs corps, irbonisés, à Cappellen. • # * * Le ,,Telegraaf" enregistre les désertions de nq cavaliers allemands qui abandonnèrent urs chevaux à Stabroeck avant de passer la entière. * * # Depuis le 1er août, nos ennemis ne touchent us que 35 pfennigs par jour; leur solde lisse de jour en jour. -n» . 1 propos des mitreilleuses. Les mitrailleuses jouent en ce moment dans 5 opérations militaires un rôle considérable. 2 en a placé partout : à bord des avions, des itos, des canots. L'infanterie, la cavalerie, irfois même l'artillerie en traînent derrière les. Au début de la guerre, les Allemands, li en faisaient le plus large usage, en jetaient ,ns le.} villages dès que leurs patrouilles avaient ipassé leur lisière. Combien de fois les élans de xs troupes ont-ils été brisés par leur feu in-rnal! Le nombre des mitrailleuses ennemies j >us étonnait. Nous croyions exagérer les hy- ! 1 thèses en avançant que chaque bataillon dis-)sait constamment de deux engins au moins, j .Cette basea parfois contestée il y a dis mois, J Su? être actueUement au-dessous de la v< nté. On évaluait récemment à 95.000 le non bre des mitrailleuses des empires centraux, < qui représente une mitrailleuse par 100 hon m^ environ ou deux par compagnie. De tels accroissements de matériel n'or rien d anormal. L'histoire montre que plus 1< guerres s allongent en durée, plus la propo] tien de matériel augmente. C'est qu'il e5 bien plus facile, lorsqu'un pays a mis en lign toutes les forces vives de la nation, de cor struire un engin que de faire un combattant et lorsque 1 engin peut remplacer plusieui Hommes, on comprend le grand intérêt qu'il a a le multiplier pour boucher les vides. C'es ce que les Allemands ont fait. Us l'avaient d'ail leurs prévu. Leurs écrivains militaires, analv sant la guerre de 1870, ont maintes fois sou ligne ce caractère particulier des guerres ou se prolongent. M _ Les Alliés, de leur côté, ont aussitôt oherch. a compenser leur infériorité. Il faut dono s'at tendre a les yoir atteindre les proportions d maxeriel de leurs adversaires,. et même le depasser. * * * L'adjonction des mitrailleuses à chaque com pagme et même à chaque peloton d'infanteri( aura certainement une répercussion sensible su; ies methodes de combat cultivées jusqu'à o jour dans notre armée. Les principes essentiels de la _ tactique survivront sans aucur doute; mais leur adaptation aux Conditioni nouvelles d'armement des troupes d'infanteri< conduiront à des modifications profondes de< procédés. Jadis, de même d'ailleurs qu'il en avait ét< auparavant pour les fusils à ^pétition, la question des munitions fut le gros argument oppose a 1 emploi intensif des mitrailleuses. On crai-gnait que les approvisionnements pondéreux alourdissent les colonnes; que celles-ci perdissent leur mobilité, leur capacité de manoeuvre. 11 faut distinguer. La manoeuvre d'autrefois avait pour fin d amener des troupes à portée du point où leur action serait la plus efficace. Cette action s exerçait dans un laps de temps rela-tiveinent court. C'était l'événement décisif. Au début de la campagne de 1870, la nuit marquait la fin d'une bataille. Actuellement, l'issue des événements 'ne se determme plus en une journée. Lo matériel considérable dont on fait usage interdit de se dégager par des retraites rapides. Si en août dernier pareille manoeuvre put être opérée par les armées alliées, c'est paroe qu'elles ne traînaient qu'une proportion de matériel très inférieure à celle de l'ennemi, et si actuelle-ment l'armée russe se dérobe facilement, c'est que la encore les approvisionnements en matériel et munitions sont loin d'égaler ceux des Austro-Allemands. , Lorsque les ressources des adversaires seront équilibrées, ja manoeuvre se résoudra en une lutte oos.tmée, une progression lente, une oon-quete successive de positions fortement organi-sees et obstinément défendues. C'est le propre des Allemands d'avoir dès les premiers jours de la. guerre organisé sans répit des positions. Aussitôt qu'elles bordèrent l'Ourflie, leurs avant-gardes mirent le cours d'eau en état de defense. Leur cavalerie, battue à Haelen, se retranchait le lendemain à Lummen. Depuis lors, il est hors de doute que des lignes successives de résistance ont été construites en arrière du front actuel. La rupture de celui-ci donnera-t-elle l'oo-casion de ces coups de boutoir qui changent en quelques heures la face des choses et transforment les retraites imposées en déroutes aux conséquences décisives? On peut en douter. D aucuns avancent que la retraite des Allemands sur l'Aisne ne put être exploitée à cause^ de la fatigue des éléments de poursuite Ne sagit-il pas plutôt, en cette occurrence, dun épuisement des approvisionnements alliés d abord et ensuite de l'arrêt prémédité du vaincu sur une position ébauchée, mais puissamment pourvue d'une artillerie lourde hâtivement amenée de l'arrière où elle suivait à allure lente les colonnes d'invasioi» poussées sans répit a travers la France? Aussi, dans cette occasion d'hier, la poursuite menée comme au lendemain d'Iéna ne put-elle ..être rééditée. Les circonstances de septembre dernier étaient cependant bien plus favoraoles que celles de demain, et il est vraisemblable que la poursuite dans les opérations futures sera de oourte envergure'et se réduira a la saisie de positions d'approche voisines des nouvelles lignes de résistance de l'ennemi. • è » Ce? positions devront être fortement organisées dès qu'on s'en "sera emparé. U importera d y amener -une infanterie qui s'y retranchera immédiatement et sera largement pourvue de mitrailleuses, car la guçrre a montré la puissance de résistance des postes défendus par ces engins. Ainsi le mouvement se calculera non plus sur la vitesse ancienne des colonnes d'infanterie mais sur la vitesse de transport des engins et de leurs munitions. Ce sera sans doute là une guerre de positions, une guerre où l'art et la finesse" de la manoeuvre seront ramenés à des formes rudi-mentaii es. Mais il en a toujours été de même lors des transformations de l'armement. Lorsque le matériel se sera allégé,lorsque les moyens de transport auront été perfectionnés et développés a suffisance, l'art de la manoeuvre reprendra un rôle sans cesse croissant. Déjà, en 1914, la Belgique semblait avoir pressenti cette évolution de la méthode de guerre. Aux mitrailleuses, elle voulait opposer un1 fusil automatique* A l'artillerie de campagne, elle voulait joindre un obusier plus puissant que le canon de campagne du même poids que celui-ci. Dans les deux cas, elle cherchait à alléger les engins tout en augmentant en puissance d'armement. L'intérêt avec lequel l'attaché militaire allemand suivait les expériences de mai 1914 à Beverloo montre suffisamment que la voie où s'engageait le gouvernement belge était celle qui conduirait l'armée à un stade d'organisation supérieur à celui des armées -allemandes.Les événements n'ont pas permis d'atteindre ce stade et la conduite de la guerre actuelle se poursuivra par les procédés rudimentaires 3e manoeuvre qu'impose l'organisation hâtive lu matériel créé dans la précipitation des péripéties de l'invasion du pays. (,,Lo XXe Siècle"). Commandant B. G*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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