L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 20 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gf0ms3m355/
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/innee INI°. a?» « cents cio centimes) Samedi ao mai 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: IV. JC. VOORBUHOWAL 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction: \ Ch8',es Bernardi Charles Herbieî. I René Cliambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollandefl.l.SOparmois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Emile Royer Emile Royer mort subitement à Paris : li'affreuse nouvelle ! Elle nous frappe com jue un coup de massue. Et puis, voici que nous ressaisissant peu à peu, nous apercevons les ravages que la guerre fait dans le; I rangs du parti socialiste belge. Je ne parle point des soldats tombés face à l'ennem: I comme mou confrère Dardenne, du ,,Peu- H pie", joune intellectuel, d'esprit charmant I et cultivé, qui faisait la gloire de ses vieux parents, de braves ouvriers wallons. Non : I nous ne voulons point faire de distinction I parmi nos glorieux morts de l'Yser, d'après I les opinions politiques ou philosophiques I qu'ils professaient. Il n'y a plus là-bas, ac-1 . crochée à ce sol détrempé, le dernier lam-I beau de territoire inviolé, sanctuaire de la I Patrie meurtrie mais indomptable, qu'une I seule jeunesse, avec une seule âme, une seule religion, une seule conviction la I liaine d'un envahisseur infâme, l'amour de I notre grand petit pays martyrisé... Mais I nous pensons plutôt à ces militants socialis-I tes des générations précédentes, énergiques I yieillards, comme le père Vaillant, le com-I nvunard héroïque, patriote ardent de l'école I de Blanqui, hommes dans la pleine force I de l'âge, à qui cette guerre donna une telle 1 commotion nerveuse qu'il faut y chercher I la cause de leur mort subite. Jules des Es-I 6arts, le directeur du ,, Journal de Charle-1 roi", qui, parti de chez lui, hagard, pas-I 6ant à travers la bataille, poussé vers la ] France dans le troupeau des malheureux 1 fugitifs qui servirent parfois de bou-I clier aux ,,feldgrauen", va mourir à la I Rochelle. Georges Maes, echevin de Bruxel-I les, Vandersmissen, secrétaire du Parti H ouvrier, d'autres encore, et Royer, enfin, I tous terrassés soudain par la mort ! La I guerre avait^été pour eux une affreuse I déception. Elle signifiait la ruine d'un H grand idéal de paix et de fraternité univer- I I selle que la sottise et l'injustice seules pou- II yaient railler. La Sozial-Demokratie allemande, avec ses ■■ ^ millions d'électeurs, ses encaisses formi- I I dables, ses 110 représentants au Reichstag, II qui aurait pu, avec la démocratie française, I faire le geste attendu et empêcher la catas- I trophe, révélait soudain sa terrible impuis-I sance politique, son manque d'idéal révolu-I tionnaire. Elle trahissait.... Pour un sensible comme Royer, ce fut une I grande douleur qui bientôt devait se chan- ■ ger en colère. Je l'ai revu plusieurs fois I depuis la chute d'Anvers. En décembre der-I nier, je fus frappe de l'air fatigué qu'il I avait, de son extrême nervosité. I Le Parti socialiste belge perd en lui une I force précieuse, un orateur de premier ordre, I une belle intelligence au service d'une ar- II dente conviction. Bruxellois d'ascendance ■ -walbnne, né en 1864, il s'était fait un grand I nom au barreau. Il était par excelfence le I grand avocat de Cour d'Assises, le défen-I seur des persécutés politiques et des ouvriers I victimes de l'art. 310. On se souvient des I belles plaidoiries qu'il prononça, daus une I langue pure et souple, animée toujours d'une I puissante émotion, pour Jules Moineaux et I Sipido, aujourd'hui vaillants soldats du I Roi, et, pour citer une affaire passionnelle assez récente, de celle par laquelle il emporta I l'acquittement de Mme Agneessens (dans H l'affaire de l'empoisonnement de Forest, qu'on n'a pas oubliée). Royer, issu de la bourgeoisie, aile d'instinct au socialisme, par cette grande bonté, cette sensibilité aiguë, à la Jean-Jacques, qui fut toujours la sienne. Mais c'est sur le tard seulement qu'il prit contact avec la classe ouvrière et la politique militante. Il fut élu député de Tournai-Ath. Je le revois parmi ces paysans, ces carriers du Tournaisis, qu'il aimait tant, accompagné du brave Joseph Defaux, un petit fermier do Gaurain-Ramecroix, qui était sans doute Bon meilleur ami. A la Chambre, il prit une part importante aux débats sur les affaires congolaises et sur la question Bcolaire. Après la chute d'Anvers, il se fixa à Londres où, activement, il s'occupa d'oeuvres destinées à/ venir en aide à nos Soldats réformés ou mutilés. Tout récemment, il alla se fixer à Paris pour y prendre la direction de 1',,Heure belge un nouveau journal où nous le vîmes défendre les mêmes idées que dans ses articles -de 1',,Indépendance". Son amour de la France, la grande émancipatrice, celle qui apprit la liberté au monde, s'était accru, chez lui, comme chez nous tous, à la faveur de cette guerre. Il ne voulait pas entendre parler — il l'a répété quelques jours avant de mourir dans un article remarquable — d'un rétablissement des relations avec la sozial-demokratie. Tout comme feu Hector Denis qu'il vénérait, qu'il aimait à proclamer son maître, il se refusait à faire commencer le socialisme à Karl Marx. Il était animé d'un idéalisme passionne et se réclamait volontiers de la Révolution française, dont, à son sens, le socialisme moderne, ne fait que continuer l'oeuvre. Depuis la guerre, il sut, lui, ce combattit' chez qui toujours une. foncière probité expliqua ce qu'il pouvait y avoir de farouche dans certaines de ses attitudes, proclamer à plusieurs reprises que la communauté de souffrances avait' créé entre tous les Belges un lien puissant et nous imposait, dans la lutte politique, dans le ton de nos discus sions, une réserve, une tolérance mutuelle que nous devons bien à nos morts. Ces temps derniers, il est vrai, il semble qu'un anticléricalisme un peu ombrageux l'ait incité à croire les contes-à-dormir-de-bout de certain brouillon à l'imagination maladive, qui a fait de la mauvaise foi et de la vile calomnie ses meilleurs moyens de polémique. Nous nous en voudrions de chercher un appui à des idées que nous professons dans les derniers écrits d'Emile , Royer. On ne fait pas de la propagande sur uue tombe. Mais on ne nous en voudra point de faire remarquer que Royer, alors même qu'il combattait ces Belges que l'on représente comme je ne sais quels mégalomanes impérialistes et réactionnaires, lie voulait pas traiter la question en un tour de main. Il admettait parfaitement l'idée de certains agrandissements territoriaux, du retour de certaines populations (comme celle du Luxembourg) à la Belgique à condition que cela se fasse sans violence, avec l'assentimênt de ces populations consultées par la voie du referendum. En parlant ainsi, Emile Royer montrait une fois de plus cette absolue probité d'esprit qui caractérisa toute sa vie, et traduisait, j'en suis sûr, les sentiments d'un grand nombre de nos compatriotes. C'est douloureusement émus que nous présentons à sa jeune femme l'expression de nos sentiments de vive condoléance.Louis Piérard. ■ i Petite conclusion. 4 La ,,Belgique Indépendante" de M. Bary, qui se publie à Genève, contient régu- ' lièrement de furieuses diatribes contre l'Angleterre et contre le gouvernement belge. Au rebours, on n'y relève jamais rien contre l'Allemagne, ni même contre l'Au- , triche que M. Bary prétend détester encore . plus que l'Allemagne. La seule conclusion qu on en puisse tirer c'est que la Suisse, où fonctionne une censure très sévère, tolère les attaques contre les alliés mais interdit celles ( qui visent les impériaux. Mais comment c ceci cadre-t-il avec l'affirmation de M. ! Bary dont la ,,situation personnelle" lui permet de tout dire et qui proclame que la Suisse est une terre de liberté par excellence ? * — . 1 ( La sainte Haine ; Un article énergique du Baron Beyens, i Nous trouvons dans le „Cri de Belgique" a de Buonos-Ayres (numéro du 11 mars) cet £ article du baron Beyers: J'entends dire souvent, autour de moi. quand je maudis les infâmes envahisseurs do C mon pays: ,,C'ela passera, t-out passe, la colèro ( et la haine comme le reste. Dans quelques, an- d nées les Belges auront oublié leurs souffrances s et recevront de nouveau chez eux les Allemands r avec qui ils renoueront amitié '. Non, non. cent fois non! Cela, ne sera pas. Nous n oublierons ,,jamais", c'est-à-dire, pas avant plusieurs siècles, la barbarie do nos envahisseurs. Nous ne leur pardonnerons- jamais a d'avoir violé notre sol dont ils avaient garanti d l'intégrité, d'avoir massacré nos vieillards, nos y femmes et nos enfants, d'avoir détruit nos s< monuments d'art, dont nous étioné si fiers, a - d'avoir rançonné, ruiné, volé nos populations paisibles et innocentes, d'avoir, enfin, commis p tous les crimes possibles sans avoir aucuno e pitié, et en se laissant seulement guider par une e bestialité qui, depuis les Huns, n'a pas d'exem- 01 pie dans l'histoire. Non, nous no pouvons pas sj leur pardonner ces horreurs! Pendant des gené- p rations et de6 générations le nom d'Allemand <j( sera, dans notre pays, synonyme d'...., de ^ ...., d'....; nous apprendrons aux petits pj enfants de nos petits enfants à maudire le voi- ^ sin de Test, à n'avoir avec lui aucun contact, à le mépriser, à le haïr. La haine sera notre [; arme, notre vengeance. Nous ne cesserons de a'. désirer que" le sang des innombrables victimes do nos barbares ennemis retombe sur leur tête * et sur la tête de leurs enfants. Nous n'accepterons plus leurs marchandises, nous ne lirons • plu^ leurs auteurs, nous n'aurons plus aucun contact avec ces misérables qui se sont conduits lâchement, ignoblement, sans coeur et sans esprit; nous ne voulons plus oonnaîtro *1 ces sous-hommes, cette race inférieure qui n'a C11 pas même su mettre un frein à ses passions les }' plus basses ni comprendre la pitié humaine. Nous n'aurons pas besoin d'eux ; nous trouvons dans notre admirable pays les plus grands exem- C1 pies de toutes les sciences, les arts et do toute 01 organisation collective : et si nous voulons cher- 111 cher du nouveau, nous le trouverons chez nos i* amis les Anglais, les Français ou les Italiens. * NTotre industrie, qui a conquis-les marchés du monde, n'a rjen à apprendre chez les Boches qui nous ont si souvent copiés et volés; notre com- . merce ne peut .acquérir aucune connaissance rc nouvelle chez ceux qui n'ont pas pu nous vaincre à l'étranger ; nos lois sont supérieures c0 aux leurs et nos institutions si libérales n'auraient qu'à perdre en voulant se rapprocher de ^ leur régime d'esclaves. Pr Cette guerre a ouvert les yeux de ceux qui la croyaient à la ..Kultlir" allemande; ils ont pu ov se convaincre que ce vernis de Kultur n'était qu'apparent, que superficiel et que le teuton jf d'aujourd'hui est resté ce4 qu'il était toujours: une brute. av Et c'est pour cela que nous voulons élever une v( barrière entre ce - peuple demi-sauvage et le *e nôtre, qui est l'honneur de la civilisation. Cette barrière sera la Haine ; la sainte haine qui nous . n< donnera une nouvelle vigueur, qui guidera ton- | 111 tes nos pensées et tons nos actœ, qui nous pré- | vr servera enfin de frayer rver race de Er reîtres qui est la honte de l'humanité. Hufcert Beyens. ei En Belgique. Le Régime de ia Terreur. Le grand rabbin de Belgique condamné à six mois do prison. Nous apprenons que M. Blooh, grau rabbin de Belgique, irère du grand rabbi: do Lyon qui vient d'être tué sur le fcon français, vient d'être condamné à six moi de prison et déporté en Allemagne. Les Allemands, qui ont- inquiété à diffé rentes reprises ce vaillant patriote, l'on arrêté à la suite d'une allocution prononcé à la synagogue de la rue de la Régence, i Bruxelles. M. Bloch avait demandé la bé nédiction du ciel pour la famille royale d' Belgique, lui souhaitant un prompt e heureux retour à Bruxelles. Il avait com par l'exode des populations belges à la fuite ei Egypte et appelé les sept plaies d'Egypti sur la tête des envahisseurs. On se rappellera qu'à l'occasion du Jon Ivippur des années précédentes, le granc rabbin avait prononcé des discours d'uni admirable tenue patriotique. Depuis long temps, des espions boches le surveillaient assistant à tous ses sermons, notant les moindres de ses faits et gestes. Plusieurs "ois déjà, il avait été appelé à la Komman dantur afin de s'expliquer au sujet de£ sermons prononcés. M. von Bissing ne pardonna pas à cel Alsacien son amour pour la France et poui a Belgique. Il se jura de le faire jeter er prison à la première occasion. Le Grand Pardon de cette année donna l'occasion à M. Bloch de faire preuve d'une magnifique irdeur patriotique, ;— et à M. von Bissing l'assouvir une vengeance bien mesquine: Condamnations à mort, Le tribunal militaire de la province .le Namur a prononcé les condamnations vivantes : Louis Gois, mécanicien à Gembloux, deux 'ois à la peine capitale (sic) et à 3 ans ^t 3 nois de prison pour- deux cas de trahison dî ;uerre, contrebande professionnelle de lettre-it pour avoir franchi illiciteinetiit la fron-ière.Victor Cuypors, o-iviier à Moll, à la peine capitale pour trahison de guerre. Les condamnés ont aidé des miliciens à ranchir la frontière hollandaise pour rejoin-Ire l'armée ennemie. Par décret du gouver-tement général, la peine de mort prononcée ontre eux a été commuée en travaux forcés , perpétuité. Des cultivateurs de Mohagne, Forville, ^ische-en-Refail ont été condamnés à des mendes de 300, 400 en 500 marks, pour .voir dépassé les prix maxirna- de l'avoine. Octave Brichard, cultivateur à Bossière, cope d'une amende de 300 marks, et le harcutier Alfred Spelikens, de Gembloux, e 100 marks peur avoir, l'un vendu, l'autre cheté un porc en dépassant les prix laxima. Es ist nicht wahr! L'employé du Wolff-Bureau à Hambourg dresse à tous les journaux neutres un extrait u ,,Hamburger Fremdenblatt" à' propos do arrestation — un vrai scandale — des profes-ïurs Pirenne et Fredericq. Cet article n'est, i demeurant, qu'une piètre justification. Le journal hambourgeois s'explique à peu *ès dans les ternies suivants: ,,Dans la pressé inemie, de même que dans la presse neutre i principalement hollandaise, la déportation i Allemagne des deux professeurs de l'TJniver-té de G and, Pirenne et Frederïcq, a fait objet de vives discussions. La cause de cette Sportation est l'objet d'interprétations fausses, insi, les feuilles françaises et belges ont pro-igé la nouvelle que le gouverneur général al-mand avait faft. appeler le professeur Pirenne jur lui présenter les fonctions de recteur do . nouvelle université. Le refus de l'historien irait déterminé son arrestation et sa dé-ortation sans qu'il lui fut mémo permis de rendre congé de son épouse. ' De source autorisée, nous apprenons que cette terprétation est entièrement inexacte. Il n'y jamais eu d'entrevue entre le gouverneur méral et Pirenne. Jamais une proposition lelconque n'a été communiquée à Pirenne l'on savait être l'un des anciens adversaires solus de la flamandisation de l'université do and. indépendamment de ces deux arrestations, nq autres professeurs auraient-été emmenés i Allemagne, soi-disant réponse du gouve:-•ur général à la requête signée par les pr« sseurs do l'université de Gand en faveur de renne et de Fredericq. Il n'y a rien de vrai dans tout ceci. Enf:i. est également contraire à la vérité que renne et Fredericq aient été uniquement ar-tés parce qu'ils s'étaient déclarés adversaires » la flamandisation et qu'ils refusèrent leur llaboration à cette oeuvre. La même attitude a aussi été prise par autres professeurs gantois qui ne veulent s ou ne 6ont pas à même de professer dans langue néerlandaise ou de professeurs qui t toujours été adversaires d'une université imandè à Gand. Aucun d'entre ceux-ct, pour i motifs susindiqués, n a été arrêté, ni con-lif. en Allemagne. Aussi biç|i n'a-t-on pris cuné mesure contre les professeurs de l'Uni-rsité dp Liège que refusèrent de reprendre ir enseignement. On aurait pu épargner à Pirenne et à Frede-*q ce sort, si ces messieurs n'avaient pas mifesté une sourde hostilité contre le pou-ir occupant, afin d'entraver les mesures ises par celui-ci. D'autre part, Pirenne et •edericq sont assirrrlés aux fonctionnaires Etat qui ont signé la déclaration de loyauté vers les autorités allemandes. Ils se sont donc rendus coupables d'agisse ments qui ne sont pas seulement en contradic tion avec cette déclaration de loyauté, mai, aussi avec les prescriptions militaires n'gou j reusement applicables dans Je territoin ^ d'étape. La déportation des deux professeurs en Al lemagne par les autorités militaires du terri 5 toire d'étapo est une mesure de précaution pa reille à celle qui dut être prise contre d'autre: fonctionnaires belges. ^ Par ce fa»:.t, la supposition n'existe plus qu< s cette mesure aurait eu commo motif exclusi les opinions de ces messieurs, point do vue qu< 1 semble aussi partager le manifeste que l'Académie des Sciences de Hollande adressa au> > organismes scientifiques allemands. Ce mani-i feste, d'ailleurs, parait superflu, étant donn< î qu'il ,y a quelques semaines des personnalité? t allemandes ont exprimé lé désir à l'autoritt ) militaire intéressée de fixer comme résidence une ville universitaire allemande aux deux professeurs de Gand et de leur accorder une liberté suffisante d'action pour qu'ils puissent I ])oursuivre leurs travaux scientifiques." - Les Allemands — on le voit par l'extrait de la gazette hambourgeoise — essaient de blanchir une conscience plutôt ternie par des pratiques et des actes que l'humanité ne peut pa-( approuver, avec la meilleure mauvaise volonté du monde. Depuis le torpillage de la ,,Tuban-tia'' — es ist nicht wahr! — les Boches ont adressé mille politesses aux Hollandais. Ils ont pour cela des raisons, que la raison connaît, la raison et aussi ceux qui veulent réfléchir aux puissants intérêts qui dominent ces deux peuples. Mais ceci ne nous regarde pas. Seulement, si les journaux hollandais n'avaient pas protesté avec un sentiment qui les honore contre deux arrestations injustifiables et injustifiées, il est probable que Wolff n'aurait pas perdu des moments précieux à faire rédiger un semblant do justification. Le piquant est que celle-ci vienne de Hambourg, alors que les faits cn-crimiries ont eu notre pays pour théâtre. Mais le hideux Julius "Wertheimer est brûlé en Hollande et le bureau Wolff a pensé qu'il était nécessaire de choisir parmi les valets de plume un autre individu qui se chargerait de justifier ces arrestations qui restent une honte pour un gouvernement. Il s'est trouvé précisément un rédacteur de la ..Hamburger Fremdenblatt" pour s'atteler à une oeuvre plutôt répugnante, même pour un Boche. Mais qu'est-ce que la justification qu'on vient de lire? Quels arguments apporte-t-elle? Les professeurs Pirenne et Fredericq ont contrevenu à certaines mesures édictées par les officiers du duc de "Wurtemberg, dis ont manqué à l'engagement pris contre l'autorité occupante. En quoi? Le .,HamburgerJTremdenblatt" oublie de nous le dire et cela seul nous intéresse. 11 est trop facile de fourrer en prison qui se montre adversaire d'une bochonnerie quelconque, fut-ce en l'occurrence la flamandisation de l'université de Gand. Si M.M. Pirenne et Fredericq avaient commis un délit répréhensible et qu'ils eussent encouru la peine de détention ou d'emprisonnement, l'honnêteté la plus élémentaire commandait que les autorités militaires en résidence à Gand en fissent connaître les véritables motifs. La vérité est que les deux professeurs ont combattu le projet de flamandisation, ouvertement.On craignit leur influence sur leurs collègues et sur leurs élèves. Ils formaient — crurent les JtJoches — le pivot de la résistance contre la transformation do l'Université qui va nous coûter la modique somme de 3-50.OOP francs. On trouva bien vite le motif d'ordre général qui devait rendre leur présence à"Gand indésirable. Motif d'ordre général, car nous mettons au défit von Wurtemberg, von Bissing et la ..Hamburger Fremdenblatt" d'énoncer des raisons sérieuses qui motivèrent un acte aussi grave, une atteinte aussi sérieuse portée à la liberté de deux savants, — et cela de la part de l'Allemagne qui se réclame constamment d'une Kultur incomparable. Ce qu'écrit aujourd'hui la feuille allemande est plus piètre justification qui soit. Nul ne l'acceptera, ni en Hollande, ni ailleurs. Es rist nicht wahr! Pirenne et Fredericq gênaient les quelques odieux flamingants qui voient dans les incendiaires de Louvain les sauveurs de la langue flamande. I^e patriotisme du Wallon Pireune et de l'honnête et loyal Flamand Fredericq irritait ces aisément du casque prussien, pourvu que la aisément du casque prussien pourvu que la langue française soit chassée de Belgique. Remarquons aussi que, dans la note officieuse, partie de Hambourg, on dément que le gouverneur général ait appelé M. Pirenne à prendre les fonctions de recteur de l'Université flamande. Ma-is von Basile a bien soin de passer sous silence la proposition — identique — faite au professeur Fredericq. Enfin, à l'information de l'internement des deux professeurs dans une ville universitaire allemande où ils seraient libres de poursuivre leurs travaux, nous répondrons que M. Pirenne vient d'être conduit de Crefeld à Holzminden, dans le Brunswick, où tl est' enfermé dans un camp de prisonniers civils. C'est le régime do liberté compris par un cerveau bien allemand, décidément! De nouvelles réquisitions Le gouverneur général a prescrit de nouveaux arrêtés en vue de prochaines réquisitions. Le peu de pommes de terre, les quelques têtes de bétail qui nous restent, vont être enlevées pour les besoins de l'armée allemande. Von Bissing ne s'arrêtera que lorsque la famine régnera. Il a dépêché dans tous les villages des fonctionnaires allemands, afin que le contrôle soit rigoureusement exercé. On croit que ces réquisitions sont la conséquence d'une campagne de presse commencée il y a peu de temps en Allemagne et par laquelle on tend à montrer que les Belges, sous le rapport des vivres, sont mieux partagés que les Allemands. Une espèce de Suédois a, à cet effet, publié des articles dans les journaux de son pays et de sa seconde patrie: l'Allemagne. Il restera toujours aux Belges les yeux - pour pleurer, comme l'écrivait feu von der 5 Goltz ! En dernière heure, nous apprenons que von Bissing aurait défendu l'importation de pommes de terre en Belgique, si celles-ci ne sont pas uniquement destinées aux besoins de l'armée allemande. A Bruxelles i Nous apprenons la mort de M. Gustave » Cauderlier, ingénieur, décédé à Bruxelles à l'âge de 68 ans. Gustave Cauderlier avait été l'un des , premiers parmi nos ingénieurs qui prirent ; l'initiative d'aller créer des relations commerciales belges avec la Russie où il habita j plus de dix ans et où il fonda un très important comptoir d'exportation de lin. Revenu en Belgique en 1885, dans les i courts temps de loisir que lui laissaient ses considérables affaires, il aimait à s'occuper de questions de statistiques et d'économie * politique et il a publié un ouvrage de démograj>hie qui lui valut un très flatteur succès. C'était un homme aimable, charmant, dont la conversation était toujours intéressante et les discussions qu'il aimait à soulever toujours instructives. Ses amitiés étaient sincères et dévouées, c'était un caractère droit et loyal et son souvenir ému ne s'effacera pas de la mémoire de ceux qui l'ont intimement connu. M. Gustave Cauderlier avait épousé Mlle Sauveur, soeur du secrétaire-général du ministère de l'intérieur. * * * D'heureuses transformations ont été exécutées aux tombes des soldats belges qui dorment leur dernier commeil dans la grande nécropole. Les tertres rudimentaires surmontés d'une simple croix de bois ont disparu pour faire place à d-u petites tombes simples, mais bien aménagées. Qu'on se représente une clôture en fer aux montants solides recouverts dVîne cou,-'eur brun clair. Au bas d'un treillis en fer peint en vert est fixée une planchette portant le nom dit soldat. Aux extrémités d'une couronne en i fer sont représentés le lien belge à gauche, la croix militaire à droite. Des deriix côtés de la ton bte et sur le devant, du gravier et '•■es plaut-33 fleuries. La clôture métallique prçssnte des deux côtés les mêmes ornements, de telle sorte qu'elle est appropriée aux tombes opposées. Il y a actuellement trente-trois tombes de soldats belges. Un peu à l'écart, mais dans la même enceinte, sont disposées cinq tombés de soldats, français agrémentées des mêmes ornements aux coulenirs françaises. * * * De nouvéaux billets de banque allemands d'un et de deux mark vont être mis en circulation.  Anvers Nous recevons, concernant le trafic des postes allemandes, d'incessantes réclamations. Nos lecteurs prétendent que la plupart des cartes postales qu'ils envoient ou qui leur sont envoyées ne parviennent jamais à leurs destinataires. D'aucuns se plaignent que la correspondance reste six à huit jours en route pour venir d'Anvers en Hollande. Enfin, les recommandés sont retenus par la censure pendant dix jours au moins. Il y a d'autres réclamations,, mais, comme elles ne sont pas d'ordre général, nous devons les passer sous silence. Mais voici qui vient démentir toutes ces plaintes. Que les Belges sont donc grincheux ! Ouvrez le numéro du 19 mai du ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant". Il contient une lettre de son correspondant anver-sois Emmanuel de Boni, datée du 17 mai. Cette missive a donc fait le trajet (une lettre de plus de quatre pages) en deux jours ! La poste allemande est-elle donc si mal faite ? Dans les Flandres L'écrivain flamand Virginie Loveling vient de fêter son quatre-vingtième anniversaire. Elle est la tante de Paul Fredericq, ; le professeur gantois emprisonné en Allemagne et de MM. Cyrille et Arthur Buysse. Des adresses de félicitations ont été envoyées au grand écrivain par de nombreuses associations flamandes du pays. Aux frontières On signale l'arrivée de nouveaux détaohe-ments de prisonniers russes qui seront employés aux travaux militaires, à la réfection de routes et à la construction de voies i ferrées. —«O—C I 8»" Il y a un an 20 mai 1915 — Entre Xieuport et Arras, duel d'artillerie. Deux avions allemands sont abattus. Près de Beauséjour, guerre de sapes et de mines: les Français réalisent des progrès. A Bagatelle, iïs refoulent une offensive. Bans le bois d'Ailh/, ils enlèvent à Vennemi plusieurs tranchées. Front oriental : combats autour de C'havli. \ ri' M iBEWZM Hofweg 11 LA HAYE. fff Costume i|k mesure depuis/27.00 les frets et les charbons Parmi les nombreux problèmes, soulevés par la guerre dans l'ordre économique, celui des frets domine de loin tous les autres, ses oftets ayant sur tous une répercussion illimitée. Toutes les perturbations - survenues dans la production industrielle, ainsi que dans l'alimentation des masses, proviennent, pour la plupart, des difficultés r encontre as . par les transports maritimes. Ceci explique .que^ les gouvernements alliés cherchent à remédier à la crise par la réunion de leurs ressources maritimes disponibles ou prêts à l'être, par uno protection efficace et une utilisation méthodique de'celles-ci, et par de sages restrictions à l'importation. La prohibition à l'importation d'objets, dont un pays n'a pas un besoin absolu, sera obtenue soit par une défense d'importation pure et.sim,p!e, soit par des relèvements sensibles des droit d'entrée. C'est à l'interdiction que l'Angleterre a~eu recours en vue de modérer, dans une certaine mesure, la hausse des transports. Les pertes infligées par les sous-marins ennemis sont dès à présent formidables. M. R. P. Housten, membre des Communes, estime à- 950 navires de mer anglais, d'une capacité globale se rapprochant do 3.000.000 tonnes, coulés à fond depuis 1914', par attentats et par accidents de mer. Si l'on considère que chaque navire fait en moyenne quatre voyages par an, on constate que le tonnage détruit entraîne un déficit en transports annuels de 27.000.000 tonnes. D'après • d'autres "Renseignements, l'Angleterre aurait perdu depuis le 10 mai* dernier 42 navires en l'e'space d'un. mois. Empressons-nous de dire que la répétition de ces sinistres n'ébranle pas la confiance placée par le public anglais dans sa marine de guerre : il calcule, qu'à raison d'un million de tonnes annuellement submergées, il faudrait vingt ans aux corsaires modernes pour détruire la flotte marchande nationale, ab- • straption faite de tout remplacement par les chantiers. Plus de.cent navires marchands de mer sont sur chantiers, d'une jauge totale de 500.000 tonnes : leur lancement sera hâté par des avances consenties par l'Etat. Toutefois l'opinion réclame une chasse active et impitoyable aux bandits qui infestent l'océan. Une amélioration suivrait le retour à leur, destination normale des bâtiments de mer pris en service par l'Amirauté anglaise, .et- qur représentent 10.000.000 tonnes. Cet appoint fut nécessaire à la marine de l'Etat, qui a tout à la fois à approvisionner en hommes, en matériel "et en denrées les troupes d'Egypte, de Salo- • nique, de Mésopotamie et de l'Est Africain, et à amener constamment en France et en Italie métaux et charbons/. L'emploi immédiat des navires de trafic allemands tt autrichiens encombrant les ports < de l'Entente et de ceux, des pays non belligérants palierait également au -manque de tonnage grandissant sans cesse., .Le différend sur-«ri entre les Etats-Unis et l'Allemagne at-/ tire l'attention sur les puissants cargo-boats allemands réfugies dans, les ports américains. Il n'est pas tolérable que ces navires servent plus longtemps: de fabriques de bombes explosives. Il y a la une richesse colossale et improductive à mettre en valeur. Les armateurs des >pays neutres montrent relativement moins de sang-froid que leurs collègues anglais ; subissent mal les conséquences d'une guerre à laquelle ils ne sont pas mêlés. Quelques-uns de ces pays sont durement atteints. La Hollande, pour sa part, a eu -ses plus beaux paquebots engloutis. Le commerce maritime de la Norvège est diminué de 91 navires et d'au moins :;ent millions de couronnes. Voici, à ce propos, un tableau récapitulatif des pertes générales subies pendant les six dernières semaines: du 2 mars au 13 avril, 114 navires neutres et alliés, jaugeant ensemble 307.150 tonnes, ont été torpillés ou minés. Cela fait comprendre l'étiage des prix exigés par les if fréteurs. A un moment donné, les députés français préconisèrent un maximum pour les frets: 'application de ce procédé aurait probable-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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