L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 19 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7940r9n61g/
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5eme Année N°. SSîy s cem Je^âl !9 decemure I9S3 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. .lournal csaaotlsSSesu «f&s rsraaiïrs paraissant era HoSlarsde Beiga esl notre nom de Famllls. Toutes les lettres doivent être adressées «m ft>W3*e£asji câe H*éc3£ac2ïOfïi : Pîï» 5K. VOOSilSïLJKCî^V A.IL. 334—240, AMPTEÎÎDAM. Téï<iî>îîOtjes: 2797 et H'7'7.=î. Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaeps. Kosnîté «Se RAdnctio» : Charles Bernard, René Chambry. ■ ■■■■■■ r=J_U — ~ : ; :————.—— I Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger'fl. 2.00 par mois. Pour tes militaires au front et les militaires internés en Hollande fi. 0.76 par mois payable par anticipation. Annonces3 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Llemape et l'Esprit liiîSli. Il »e produit, eu Allemagne uni phénomène > assez curieux. Nous a/Vons pu constater uns fois de plus au cours des terribles événements qui ont ébranlé 1© vieux monde sur ses bases combien ce que l'on peut appeler la vie cou- , rante, le train-train quatiaien, est indépen- j dant de ces grandes secousses que l'on peut appeler la vie de l'histoire. Les hommes, dans leur grande masse, ne s'émeuvent vraiment que pour les questions qui les touchent personnellement, la cherté des vivTes, le manque de charbon, la pénurie des vêtements. Est-ce un sentiment pareil qui est à la base de cette indifférence que le peuple allemand, dans son ensemble, manifeste pour la révolution? Il s'enquiert sourtout d'une chose: quand est-ce que l'Amérique se décidera à envoyer des vivres et dans quelle quantité? Seulement la pensée que les événements intérieurs pourraient influencer à ce» sujet l'Amérique et les alliés reporte l'attention de ce même public sur la révolution et le chaos où sembre l'Allemagne. Mais, abstraction faite de cette connexion qui existe entre la vie publique et la vie privée, l'Allemand en général se désintéresse d'événements d'où dépend le sort de son pays. O utre que cela est dans la nature humaine, 1© manque d'une éducation politique, l'absence de sens critique en ce qui concerne les choses du gouvernement, propres à l'Allemand, explique assez cette apathie. Naguère l'Allemand n'était rien, l'Allemagne était tout. Pas de peuple qui fût moins individualiste que le peuple allemand. Aussi, maintenant que l'Allemagne n'existe plus comme telle, l'Allemand n'est plus rien. La discipline prussienne avait tendu son effort dans une direction déterminée. A la fois naïve-mont et ardemment il croyait à la précellenca et à la suprématie de l'Allemagne*. A coups de poings à la caserne, à coups de monstrueux so prismes au prêche, les sous-affs et lçs pasteurs avaient fait entrer dans le cerveau de chaque Allemand cette idée simpliste et détesta oie que l'Allemagne était véritablement le peuple élu et que toute la terre devait lui être soumise. Et il est parti à la conquête de la terre, ;ous la conduite de son ,,0berstsr Kriege-herr" qui, depuis... et cela avec une unanimité vraiment impressionnante. Les armées de Ludendorff battues, le „Kriegs-herr" en fuite, le formidable empire cimenté dans le feu et le sang par Bismarck s'éoroulant sous le poing de Foch à l'extérieur, sous les coupa de pioche de la révolution à l'intérieur, l'Allemand se trouve désemparé, sans force et sans fierté, multipliant les courbettes devant les officiers et les soldats des armées d'occupation qui, pour lui, représentent la force, la seule chose qu'il reconnaisse au monde, tout à fait incapable au demeurant de réagir contre la fatalité qui l'écrase et qui écrase l'Allemagne.Êt c'est ainsi qu'une minorité, les socialistes, le seul parti où, avant la guerre, se manifestât le souci d'une éducation politique, a pu usurper un pouvoir que nul ne lui dis-pute si ce n'e3t précisément cette fraction qui se trouve placée à son extrême gauche, le groupe Spartaous que dirigent Lieb-knecht et Rosa Luxemburg. Ebert et. Schei-demann, les chefs du parti sosial-demo-crate, comprennent trop le danger du bol-chevisme pour ne pas vouloir orienter l'Allemagne de demain vers un régime saine-mont démocratique; mais vouloir no signifie pas toujours pouvoir. Ni/us l'avons vu: le peuple allemand ne les suit ni ne les seconde. D'autre part la surenchère de Lieb-kneoht, ses déclamations violentes applaudies par une foule de partisans armes de fusils et de mitrailleuses, les intimide. Ils ont hâte de réunir une Constituante et de ! s'abriter derrière elle, mais ils n'osent rien entreprendre contre ceux qui prétendent empêcher la réunion de cette Constituante et instaurer en Allemagne le régime misérable et dégradant du Soviet à l'instar de Moscou- Où et à quoi tout cela va-t-il mener? Nous sommes assez tranquilles. Socialistes et bolchevistes ne joueront pas oe petit jeu, au delà d'une limite que les alliés ne leur permettrent pas de franchir. Et, ce qu'il y a de plus caractéristique, c'est que l'Allemand que nous avons vu si apathique et 6i indifférent ne ©e réveille de cet état d'esprit que pour se plaindre de la lenteur que mettent les alliés à inter-yonir. Il aimerait mieux voir Foch à Berlin que le ,,Vollzugsrat", le conseil exécutif de3 ouvriers et des soldats. L'Allemand n'a plus de fierté aujourd'hui qu'il n'est plus citoyen, serf plutôt, d'une Allemagne dont, nagièro, le glaive toujours aiguisé faisait trembler le monde. En abattant l'Aile- j magne, les armées alliées ont aussi détruit l'esprit allemand. C'est là que gît la signification profonde de leur victoire. Gharics Bernard. Un homme pleure Ce matin, j'ai souffert de voir pleurer un homme, un père, écrit Fidelis dans la „Libre Belgique". Il avait passé par des alternatives de transes mortelles et de joies. Une dernière lettre arrivée du front, écrite par son fils, — son orgueil, lui annonçait le retour prochain. Ah! cette perspective! revoir celui qu'on avait laissé partir presque un enfant pour défendre le territoire envahi. Le revoir maintenant grave et fort, fier de ees chevrons, de son grade de J lieutenant, de ses croix d'honneur; le revoir dans l'ivresse de la victoire du droit sur la force. Mou. yieil «jmi, d'.une main ferme, his sait à la hampe de son balcon notre glorieux drapeau tricolore. Il souriait à sa femme, qui traversait la rue, rentrant chez elle, les bras pleins de petits drapeaux dont elle allait parer la chambre du jeune brave... Voilà qu'un soldat se présente. On court à lui... Le pauvre garçon, avec des mots maladroits qui tremblent dans sa gorge, raconte que son officier est tombé, à quelques mètres de lui, en entraînant ses hommes J à l'assaut pour reoenquérir la vieille terre des Flandres... Et il tend aux parente- atternés une suprême relique, le sabre de l'enfant! Comme c'est dur de voir pleurer un homme ! Peur rUniosi sacrée Le comité liégeois de la ,,Revue de la Presse" et de la. ,,Libre Belgique" envoie le communiqué suivant: Les coeurs belges n'ont jamais vécu dés jours plus heureux que durant l'armistice. Jamais ils n'ont manifesté leurs sentiments patriotiques avec autant d'unanimité etv d'enthousiasme. Les drapeaux flottent encore à toutes les maisons, la cocarde trico ore, sourit toujours sur toutes les poitrines, le bonheu reste peint sur tous les visages, tout proclame très haut que l'union sacrée n'est pas un vain mot, mais une douce réalité. Oh! si cela pouvait durer! Si le Roi et la Patrie pouvaient rester les points centraux de notre union! Si l'esprit de division avait reçu le coup de mort! Qui donc ne s'en réjouérait! Pour que notre chère Belgique ne voio plus les tristes scènes de désunion du passé ; pour que la liberté du bien ne scit plus contrariée dans ses aspirations les plus nobles, pour que la liberté d'opinion ne donne plus lieu à des haines et à des outrages qui rappelleraient les moeurs barbares de l'envahisseur, nous esons proposer aux associations et aux oeuvres politiques, religieuses, charitables, économiques, scientifiques, etc. d'inscrire dans leurs programmes ou statuts les articles suivants: 1. — Nous défendrons nos principes par toutes les armes justes et honnêtes et nous nous abstiendrons de toute expression et de tout acte injurieux pour ceux qui ne la partagent pas. 2. — Pour maintenir l'union de tous les coeurs belges nous engageons vivement nos membres à célébrer, comme jours fériés, la fête de l'Indépendance nationale, d'arborer, ces deux jours, le drapeau national à leurs habitations, et de porter la cocarde tricolore. Les associations de croyants ajouteront : 3. — Nous prierons le clergé paroissial de célébrer, ces deux jours, un service solennel pour les soldats et civils morts au champ d'honneur, et de chanter le ,,Te Deum" en action de grâces pour tous les bienfaits accordés à la Patrie et à la Rova/uté. La réouvsituro à nos universités MM. Van der Linden, administrateur inspecteur de l'Université de Grand ; Lepaige de l'Université de Liège; Mgr. Ladeuze, recteur magnifique de l'Université de Louvain, et le professeur Heger, vice-président du .conseil d'administration de l'Université de Bruxelles, ont été reçus par M. Harmignie, ministre des Sciences et des Arts, à qui ils ont été présentés par . M. Beckers, directeur général. Ces messieurs ont fait valoir les diffi- i cultés dans lesquelles, faute de régents, et de professeurs, allait se trouver l'enseignement moyen et insisté après du ministre, pour que, d'accord avec son collègue de la guerre, M. Masson, il décrète la réouverture des cours universitaires, de manière à permettre aux étudiants qui ont fait la ; campagne 1914—1918 et sont encore sous le3 armes, de suivre ces cours. M. Harmignie s'est rangé à cet avis et, de l'échange de vues qui a suivi, il parait que les cout3 universitaires pourront être repris vers le 20 janvier prochain. i i 1 i Q ' Ti H'1 Le départ des Internés beigas d'Amsterdam Après quatre ans et demi d'exil et d'amertume, nos internés ont repris ce matin le chemin de la patrie. Vers 7i heures, les j différents groupes se réunirent à la Beurs- j plein sous les ordres du capitaine Amesz, commandant les groupements d'Amsterdam. Le mauvais temps n'a guère favorisé le départ; néanmoins une foule nombreuse et sympathique était accourue pour dire au revoir à nos braves militaires. Quelques musiciens s'étaient installés sur le terre-plein de la Beursplein et jouèrent quelques valses entraînantes. Vers huit heures, musique en tête, l'on se mit en route vers la gare, où les adieux furent très touchants. De notre part nous leur souhaitons une bonne rentrée au pays, où ils pourront jouir d'un oongé bien mérité en attendant leur prochaine libération du service. ■' naa>-<>-g>-»-<3a: ■ ■■■ II y a an bu 19 lécembre 19$7: Les anglais repoussent deux attaques allemandes en Flandre. Les Français enrayent une tentative ennemie en-Alsace.Le texte d,e l'armistice, de Br,est-Litovsk est publié.. En Belgique. M. Emile Franequi Ministre d'Etat. La nomination de .M. Emile Franequi, préaident du comité exécutif du Comité National do Scoours et d'Alimentation, en qualité de ministre d'Etat, a. été tien accueillie par le public, dit ,,Lo Belge Indépendant'' de Londres. Les Belges en Belgique occupée ont en effet pu apprécier les rares qualités d'administrateur ot d'organisateur que possède à un très haut point M. Franequi, et qui lui ont permis de remplir avec maîtrise l'écrasante mission qui lui fut confiée. C'est avec une hauteur de vues remarquable et un dévouement inlassable qu'il a assuré le ravitaillement des populations belges, en dépit de toutes les difficultés, présentées tantôt par la rapacité des autorités allemandes et tantôt, il faut bien le dire, par las accapareurs désireux de réaliser de gros profits. Peu de Belges à l'étranger ont pu encore te rendre compte de l'étonnante précision avec laquello fonctionnait le puissant organisme dirigé par M. Franequi, organisme comptant plus de 35,000 employés. Les réfugiés belges ont pu traverser la terrible épreuve sans souffrances physiques, grâce à. la telle hospitalité de l'Angleterre et de ia. France. Au moment du retour au pays ils auront une pensée de reconnaissance envers ceux dont les efforts auront permis aux exilé's de retrouver leurs parents, leurs amis, leurs compatriotes, affaiblis peut-être, mais vivants et prêts à commencer la lutte économique. La Belgique, après plus de quatre années d'ocCupàtion, pendant lesquelles un ennemi implacable a ruiné systématiquement, scientifiquement, son industrie et son commerce, et a épuisé ses ressources, entre dans l'ère difficile de la reconstruction. E'.le a besoin plus que jamais du concours intelligent d'hommes énergiques et clairvoyants. M. Franequi est de ceux-là. A Envers Parmi les prisonniers „politiques" rentrés récemment d'Allomagne, il faut faire une place à part à M. Antoine van den Bossche bourgmestre de Deurne (Anvers). Il a été un héros pendant l'occupation allemande. Il connaissait au bout des doigts les conventions de La Haye, et chaque fois que les Boches les transgressaient dans sa commune, à chaque réquisition illégale, !à chaque abus de pouvoir, il protestait publiquement, le texte de la convention en main. Cela exaspéra les Allemands et en janvier 1917 Ls le déportèrent à Celle Schloss. Il est père de six petits enfants. Il vient de les revoir après vingt-trois mois de séjour en Allemagne. & I^iêge Ils sont une cinquantaine de héros reposant de leur dernier sommeil dans une dépendance de la caserne de la Chartreuse. De loin en loin, les parents des défunts y avaient accès, mais il fallait montrer patte blanche et avoir obtenu de la Kommandantur un laissez-passer spécial. La première exécution, qui remonte au 7 juin 1915, fut entourée de circonstances particulièrement tragiques et impressionnantes. Les condamnés, convaincus d'espionnage, étaient au nombre de huit, dont une femme, qui attendait la naissance d'un enfant. Les victimes fu- i rent jetées pêle-nêle-. Point de cercueils : un simple drap pour recouvrir les restes de ccs malheureux. Tous les condamnés moururent avec un grand courage. Le chef de l'organisation, Justin Len-ders, industriel à Liège, eut une attitude admirable. Au moment où l'officier commandait le feu, il arracha violomment son bandeau et, rendant ainsi un hommage suprême à sa patrie, et à son souverain, cria: ,,Vive la Belgique I", ,,Vive le Roil" Un de ses malheureux compagnons eut le l même geste héroïque. Ces détails ont été rapportés à la famiile par l'aumônier militaire al-i iemand ainsi que par l'officier à qui échut le j triste honneur de commander cette boucherie. Dans une longue lettre qu'il écrivit aux siens d'une main ferme, quelques instants avant de tomber sous le feu du peloton d'exécution et dans laquelle il fit preuve des sentiments les plus nobles, et les plus pieux, J. Lenders dit notamment : ,,Alea jacta est. J'aocepte cctte mort avec résignation. Que la volonté de Dieu soit faite. Que mon sang serve au pardon de mes fautes et qu'il soit profitable à mon cher pays." Et pour finir ; „Encore une fois courage; vive la BelgiqueI et gloire à Dieu!'5 • La visite en Belgique do M R>. Poijicaré, président de la République Française, est, en . le sait, imminente. Le premier citoyen de la grande nation amie a manifesté son intention de parcourir les champs de bataille sur lesquels la vaillante armée belge s'est immortalisée, aux côtés de ses alliés. j Liège sera évidemment comprise dans le programme de la visite présidentielle, dont la date n'est pas encore connue. M. Poincaré fera remise à cette occasion, au Collège échevinal, des insignes de l'Ordre do la Légion d'Honneur décerné par un décret d'août 1914 à notre Cité, peur son héroïque défense. Le Président de la République rendra aussi visite à LL. MM. le Roi et la Reine, à Bruxelles.Une délégation du Conseil communal, composée de MM. Tombeur et Seeliger, échevine, et de M. Em. Digneffe, se rendra à Paris, dès lundi ou mardi, à l'effet d'inviter le Conseil ' municipal à venir à Liège, lors do la visite présidentielle. On escompte aussi la présence ; dans nos murs du maréchal Joffre et peut-être ; celle du maréchal Foch, généralissime des Alliés. Voilà qui composerait An inoubliable programme.* * * Les inscriptions allemandes sur les murs de Liège di&paraisçent une à une. Sur la prison, on voyait encore il y a quelques jours une flèche avec l'indication : „Nach Brussel". Aujourd'hui la flèche est retournée vers l'Allemagne. Et, au-dessous, on lit: ,,Vers Aix-la-Chapelle' '. • * » Il nous revient que M. l'éohevin Hé-nault, ff. de bourgmestre de Liège, s'occupe depuis quelque temps déjà de la démolition du monument que les Allemands avaient élevé dans le cimetière de Rober-mont à la glorification de leur armée. Cette affaire va recevoir une solution très prochaine et qui donnera satisfaction à la population. La vue de ce monument, d'ailleurs inesthétique, blesse nos sentiments les plus légitimes. Vhrmlsîloe. Les adieux do l'amiral eatty à la flotto américaine, LONDRES, 17 décembre. (Reuter). L'amiral Beatty a adressé à l'escadre américaine qui avait été jointe à la flotte britannique l'adieu suivant: Je vous félicite d'avoir pu assister à un spectacle qui n'a pas d'égal dans les annales de la flotte du monde entier.- Ce fut un triste tableau de voir rentrer ces grands navires comme un troupeau de moutons scus la garde des chiens, mais ce fut un jour dont le monde peut être fier. J'ai n.çu de plusieurs côtés des témoignages de sympathie pour la grande flotte, mais je répondis: Nous n'avons pas besoin de sympathie, mais de la reconnaissance du fait que le prestige de la flotte fut tel qu'il suffit pour obtenir la reddition de l'ennemi sans coup férir. La désillusion provenant du Tait que la flotte ne fut pas à même de frapper son coup est compensée par le fait que sen prestige seul a pu féaliser tout ceci. Vous avez été près de nous .durant les douze derniers mois. Nous avons appris à nous connaître et à nous respecter. Je souhaite que vous fassiez à la flotte de l'Atlantique la déclaration que vous avez laissé une place vide dans notre coeur, qui ne sera pas réoccupée, à moins que vous ne revendez ou que vous envoyiez une autre escadre pour vous représenter. Les Américains à Coblence. _ Les Allemands restèrent toujours les mêmes ï LONDRES, 17 décembre. Le correspondant particulier du ,,Times" près de l'armée américaine envoie de Coblence la description de quelques faits intéressants. Après son arrivée il entendit mlirmurer une femme allemande derrière lui: ,,Admirez — le bien puisque vous y êtes — c'est notre Rhin allemand, et pas le vôtre". Le petit nombre de troupes américaines, à peine suffisant pour organiser le service do patrouille dans les rues, n'avait pas fortement impressionné la population allemandes. mais cola se modifia soudain après l'arrivée du gros des troupes américaines bien équipées. Un Allemand demanda au correspondant où il pouvait se faire inscrire afin d'obtenir de3 officiers américains en quartier chez lui, car sa femme parlait anglais. Les gens d'affaires allemands tirèrent tout le parti possible de la présence de tant de troupes bien rémunérées. Partout l'on voit derrière les vitres la pancarte portant: ,,English spoken lier©!" Dans les cafés le3 orchestres jouent des airs et des chants américains,. A Boppard le correspondant, qui portait l'uniforme anglais, fut servi dans un grand hôtel par un Allemand parlant l'anglais qui, ; il y a quelques semaines à poine, était encore ! officier dans l'armép allemande! Le correspondant conclut en disant qu'il est difficile de s'imaginer une chose pareille dans les pays alliés! Proclamations français dans les pays rhénans. PARIS, 17 décembre. (Havas.) Les proclamations apposées par les autorités françaises sur les murs des villes du Pala-tinat et de la Prusse rhénane occupée contiennent notamment ces lignes... L'autorité militaire française prend le commandement du pays. Elle exige de tous la plus stricte obéissance. Les lois et les règlements en vigueur au moment de l'occupation seront garanties par nous en tant qu'ils ne portent par atteinte à nos droits et à notre sécurité. Sous la direction et le contrôle des autorités militaires, les services publics j seront appelés à fonctionner. Les fonction- j naires ont le devoir et seront tenus d'exer- ! cer consciencieusement et honnêtement les j emplois dont ils ont été chargés. Les tri- i bunaux continueront à rendre la justice, j Les habitants doivent s'abstenir en paroles et en actions de tous actes d'hostilité directe et indirecte à l'égard des autorités alliées' •. L'Entente et la Finlande. HELSINFQRS, 17 décembre. (W. B.) Le bruit court que l'Entente a levé le blocus des côtes finlandaises. La Suède a permis l'exportation de 5000 tonnes do grains vers la Finlande. La Bohême allemande complètement occupée par les troupes tchècc-slovaquos. PRAGUE, 17 déc. (H. N.) Après l'occupation do presque toutes les places importantes de La Bohême allemande, une force armée tchéco-slovaque de 600 hommes est entrée à Komotau, où les habitants avaient déjà désarmé les troupes allemandes et avaient livré les armés à l'ancienne caserne. Les Tchéco-Slo-vaques furent reçus avec bienveillance. Le conseil communal a livré la ville et le territoi-ro environnant et plusieurs fonctionnaires ont déclaré qu'ils se soumettent au Gouvernement tchéco-slovaque. Cette déclaration a été signée par tous les fonctionnaires et, après la reddition, le bourgmestre, M. le dr. Stach. a remercié le porte-drapeau Kuluk pour la méthode irréprochable d'occupation et il ajouta que la ville ferait tout son possible . pour que les militaires tchéco-slovaques 60 sen- 1 tent chez eux à Komotau. Ainsi l'occupation do tout, le territoire de la Bohême allemande est un fait accompli. BUDAPEST, 17 décembre. (Wolff). Le ministère de la guerre mande.que les Tchèques ont laissé des troupes d'occupation dans la vallée supérieure de Waay, à Rosenberg, Lipto, Szontmiklos et autres places. Leur avant-garde a occupé Igio. De Glublo, (Altlublan) on annonce l'arrivée de troupes polonaises. Les négociations de paix Les délégués belges à la conférence de la paix. BRUXELLES, 18 décembre. (Havas.) Le Conseil des Ministres a désigné les plénipotentiaires à la conférence de la paix. Ce 6ont: M.M. Hymans, ministre des affaires étrangères; Van der Velde, ministre de la justice; Van den Heuvel, ministre de Belgique près du Vatican. Dés commissions ' permanentes chargées de résoudre cer- , tains problèmes importants que la confé- : ran.ee. de la paix aura à traiter, siégeront à Bruxelles. Le point de vue des Américains à la conférence peur la paix. LONDRES, 18 déc. (Router.) Le „Daily NeTvs" écrit: Les exigences fondamentales de la délégation américaine qui se rend à Paris seront quo la Société des Nations doit faire partie du traité de paix ; en second lieu la liberté des mers doit être- un des principes essentiels de la Société, ceci pour empêcher que l'Amérique doive construire une flotte assez grande pour se garder contre une action arbitraire de l'une ou l'autre ' nation; en troisième lieu stipuler les légitimes revendications, envers l'Allemagne et ensuito déterminer par quels moyens elle doit et peut payer; en quatrième lieu, tandis que les préli- I minaires peuvent avoir lieu en confiance, les décisions finales doivent être prises publiquement ; 5o. tous les délégués de la paix doivent se réunir comme représentants d'un nouveau monde mais pas comme maîtres. Toute autre attitude signifierait une paix traînant avec elle la haine d'où germeraient de nouvelles guerres. Les délégués américains tiennent, d'après oe qu'on dit. à faire entrer l'Allemagne dans la Société des Nations, ne fût-ce pour une période d'épreuve. On parle d'un programme élaboré par Lloyd George, Clemenceau et Orlando, mais on suppose que leurs projets ont un caractère provisoire et qu'ils veulent établir une base solide pour les pourparlers. D'après renseignements il s'agirait entre autres des indemnités. Fcch ot V/ilson confèrent. PARIS, 17 décembre. (Reuter-) .k© maréchal Foch a rendu visite ce soir au président Wilson et a conféré une demi heure avec lui. Le vote des onzièmes provisoires au Sénat italien. ROME, 17 décembre. (Stefani.) Le Sénat a adopté à l'unanimité la motion suivante déposée par le ministre président Orlando : ,,Le Sénat a la plus grande confiance que le travail des délégués italiens à la conférence de la paix assurera à la patrie la réalisation de ses aspirations matérielles et morales, ainsi que de ses intérêts, de manière à ce que les fruits de la guerre soient dignes du sang répandu et de la victoire remportée. Le. président proposa ensuito une déclaration de reconnaissance à l'égard du Roi, ensuite de quoi les onzièmes provisoires furent adoptés. era Belâmwe ■Hommage aux plénipotentiaires étrangers. BRUXELES, 17 déc. (Tél.) L'assemblée des députés et sénateurs a fait œ soir, à 5 heures, une magnifique ovation aux plénipotentiaires marquis do Villalobar, Van 1 Vollenlioven et Brand Wliitlcck, représentant respectivement l'Espagne, la Hollande et les Etats-Unis, qui ont protégé la B«l-gique pendant la guerre. La solennité eut lieu dans la salle des séances de la Chambre. Les plénipotentiaires et les sénateurs y prirent place. Les tribunes étaient bondées. Y assistaient entre autres le cardinal Mercier et un certain nombre de condamnés politiques. Les plénipotentiaires firent leur entrée à 5 heures sous un tonnerre d'applaudissements.Le président du Sénat, M. le baron de Faverau, rendit hommage aux plénipotentiaires et les remerçia au nom du peuple entier. L'orateur remémora le rôle joué par les plénipotentiaires pendant l'occupation. Le président de la Chambre, M. Poullet, I se rallia à ces paroles. Parlant de la Hollande il dit: ,,L'action de M. Van Vollenùioven est l'écho d'une des traditions les plus illustres du peuple hollandais. La - Hollande a toujours donné l'hospitalité aux exilés et aux victimes de la guerre et de la révolution. Pendant les deux années que j'ai passées au milieu des réfugiés belges j'ai été le témoin ému des sacrifices infatigables dont la reine, les autorités, les comités et les simples particuliers, parmi lesquels je cite en premier lieu la mère de M. Van Vollenho-ven, ont fait preuve pour adoucir le sort des victimes de la guerre". M. de la Croix, chef du cabinet, exprima la reconnaissance du gouvernement. Les trois plénipotentiaires répondirent. M. Van Vollenhoven répondit ce qui suit: Qu'il me soit permis de vous remercier de tout coeur pour l'hommage de reconnaissance que vous avez voulu organiser et pour les paroles qui me furent adressées et qui m'ont profondément ému. Vos louanges sont exagérées pour le peu de services que j'ai pu témoigner à votre pays et par lesquels j'ai pu exprimer l'amitié ressentie par le peuple et le gouvernement hollandais pour le peuple et 1© gouvernement belges, sentiments de chaude amitié qui ont pris naissance dans les longues années de souffrances qui suivirent l'invasion. Il considéra comme un | devoir et en m&ne temps comme un privilège de pouvoir exprimer ces sentiments envers ceux qui, fuyant la tyrannie, venaient on Hollande. Je suis convaincu de rendre les sentiments de mon gouvernement si j'exprime ici l'espoir et la confiance que les liens d'amitié existant entre la Hollande et la Belgique, qui se sont fortifiés encore oes dernières années, soient une garantie que les relations futures entre les deux pays seront toujours basées sur l'esprit de confiance et de coopération qui a caractérisé pendant presque 80 ans les relations entre les deux pays. Combien de fois, hélas! n'ai-_je-pas su at-teindie le résultat que j'espérais obtenir par mon attitude, combien de fois ai-je vu implorer des mères et des femmes pour la vie de leurs enfants et do leurs maris, combien de fois n'ai-je pas été témoin de la douleur de ménages dont les membres furent déportés et^ qui soupiraient sous le régime qui leur était infligé ! Qui n aurait pas senti cette douleur, qui n aurait pas fait l'impossible pour tâcher de sauver ces victimes, ces victimes du patriotisme, qui furent sacrifiées sur l'autel >de la patrie. ^ Et combien admirable, combien digne fût l'attitude de^ la population belge sous ces épreuves ! Même dans les périodes les plus pénibles je n'ai pas vu de découragement ; toutes les épreuves ont été supportées avec une confiance sans cesse croissante dans la victoire, dans le courage du Roi et de son armée, qui sont la gloire de leur pays et qui ont^ acquis l'admiration du monde entier. J ai appris à estimer et à aimer cette Beigi-que, ^ qui s'est tenue si magnifiquement ; j ^espère qu une nouvelle ère de prospérité s'ouvrira pour ce pays, dans laquelle* il so développera plus beau, plus noble, plus magnifique que jamais. J'espère que la Belgique, sous le sceptre d'un Rci-héros et d'une Reine charitable, atteindra le plus haut degré de bonheur auquel ses souffrances et la défense de sa si belle cause lui donnent droit. BRUXELLES, 16 décembre. — La questure de la Chambre a décidé de faire exécuter les bustes en marbre de Brand YV mtlock, du marquis de Villalobar et de van Vollenhoven, et de leur consacrer une place dans les couloirs du parlement. Une copie de ces bustes sera offerte à chacun des trois ministres étrangers. * « # L'adresse en réponse au discours trône. BRUXELLES, 17 décembre. ("Havas-Reu-ter). Le Sénat adopta à l'unonimitë des vois le texte de l'adresse en réponse au discours du trône. M. Lclceu, sénateur socialiste, déclara qu'il était contre le passage concernant la demande de réannexion du grand-duché du Luxembourg. On devrait abandonner cette décision aux' Luxembourgeois. • * » Promotions dans l'arméo befëe. BRUXELLES, 17 décembre. (Tel.) Plusieurs nominations et promotions dans l'armée belge auront lieu le 25 décembre prochain. Le général de Selliers, ex chef de l'état-major général, sera mis en non-activité. * * * M. Franck et l'Université flamande. BRUXELLES, 17 décembre. (V. ï>.) Au cours d'un entretien avec un collaborateur du ,,Laatste Nieuws" M. le ministre Franck déclara qu'il restera fidèle, tout commo Anseeie, au projet de loi dépesé avec M.'van Cauwe-au projet de loi déposé avec M. van Cauwelacrt concernant la flamandisation do l'Université de G^ind. Nous ne céderons pas d'un pouce sur nos principes, déclara le ministre. * # * Belgique et France. BRUXELLES, 17 décembre. (Tel.) Le ministre de France en Belgique a reçu aujourd'hui des délégations des sociétés françaises en Belgique, lusieurs discours furent prononcés. * * * Lo rapatriement cfës réfugiés. FLESSINGUE, 17 décembre. Trois navires anglais passèrent ici aujourd'hui en destination d'Anvers. Ils avaient des réfugiés à bord ainsi que des vivres. * • • La Nool de nos soldats. On vient d'expédier à destination de3 troupes belges d'occupation en Allemagne 30 caisses de cigarettes et 80 caisses de tabac provenant de dons reçus par S. M. le roi Albert. Le boycottage des Aliernsn^s. PARIS, 17 décembre. (Tel.) Lo syndicat général des hôteliers a décidé d'exclure pendant dix ans les employés d'hôtels d'origine allemande et de refuser l'accès do leurs hôtels à leurs clients allemands pendant un même laps de temps. Tout membre du syndicat qui transgresse cette obligation payera une amende de dix mille francs. * * * Les bombardements de Paris. PARIS, 18 décembre. (Havas.) Le ,,Figaro" publie les renseignements suivants sur les divers bombardements par avions et par canons dont Paris, la banlieue non comprise, fut victime au cours des quatre années de guerre. En 1914, Paris reçut 45 engins dont 17 dans la seule journée du 11 octobre. En 1915 il y eut 70 engins dont 62 le 20 mars; en 1916 61 engins; en 1917 14 engins. Mais les allemands se rattrapent en 1918. Il y eut pendant ces dix mois de fin do guerre 396 engins qui firent 1211 victimes dont 402 morts et 409 blessés. Les canons lancèrent 168 obus qui firent 196 morts et 417 blessés. Les avions et zeppelins lancèrent 228 engins qui firent 206 morts et 392 blessés. Les arrondissements qui souffrirent le plus furent les 6me, 7me, 15me, 19me et 4me arrondissements. La plus forte journée de canonnade fut celle du 23 mars 1918 avec 21 projectiles. La plus cruelle journée fut celle du 30 janvier 1918 avec 89 bombes qui firent 36 morts et 893 blessés.Le ,,Figaro" ajoute que les allemands préparaient pour la fin de cette année une immense flambéo de Paris. Voici quel était leur plan: Une première escadrille de 35 appareils devait venir une belle nuit arroser les toits de Paris de 5000 grenades in-oendiaires A la lueur des, iflsendies aile-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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