L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 13 Juli. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4t6f18tc6q/2
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2eme Année 1V°. 628 '« cent» rlO Centimes] Jeudi 13 julffet 1916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées ou bureau de rédaction: N. Z. VOORBUHGWAL 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797, Rédacteur en Clief: Gustave Jaspaers. _ , , . „, . ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: René Chamhry, Emile Pninparé. gfrgg^———1^MM———MB—I! Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: IV.Z. Voorburgwal 234-240. Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl. 1.50 par mois. Etranger H. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La mort d'un grand artiste belge RiK WOUTERS Le ,,great cvent" artistique de l'hi\ dernier en Hollande fut certes la révél lion, et.l'on peut dire le triomphe, d'un c jeunes a r cistes :-2s plus féconds et les mie doués de notre époque : le peintre, seul teur et graveur belge Rik Wouters qui vie de mourir-à Amsterdam. U venait, qua cette guerre éclata, de s'imposer magni quejnent au public de Bruxelles et d'Anv* et l'on songeait à organiser dans l'une c premières salles de Paris un grand enseml de son oeuvre. Le succès allait lui écho à 29 ans, après des années de début ti pénibles. L'ordre de mobilisation génén le toucha. Le jeune et rude gars malin* lâcha le3 .pinceaux pour le fusil. Il rejoigi sa compagnie, aujourd'hui glorieuse, cet compagnie universitaire du 9e régiment ligne qui fut terriblement éprouvée dans intervalleo do Liège, dans lo Bra-bant sur I'Yser. Puissant symbole : dans cet Belgique où longtemps un système militai inique, ne demandant l'impôt du sai qu'aux pauvres, permettait aux riches d échapper grâce à l'odieux remplacement, 3 jeunes intellectuels, ' artistes, avocats, ét diants, l'élite de la nation, versait son 6ai en même temps que les fils de paysans d'ouvriers- A Liège déjà, Maurice La gaskens, qui, dan? la peinture décorativ avait donné d'intéressante* promesses, toi ba aux mains des Allemands comme pi sonnier. Hik Wouters-continua la lutt On le vit sous les murs -d'Anvers; il ava gardé lo la bataille une impression aigi qu'il communiquait à ses amis en des. te mes saisissants, avec des détails préci uniques, qui suffisent à reconstituer l'e semble, comme il s'en trouve dans ses de sins et ses aquarelles. Après la chute d'A vers, Rik Wouters.fut rejeté en Hollan* et interné au. camp "de .Zcist. Là, il co tracta un mai affreux qui, hélas! a eu ra son de sa robuste -constitution de Fia-mai mais qui n'a pu empêcher l'artiste de te: railler, de donner libre cours à -cette fièv de production dont il était possédé à l'ég d'un Van Gogh'. Comme nous lui dénia: dions, dans cette modeste chambre qu'il h bdta. aux confins d'Amsterdam, pourquoi ne se faisait pas réformer, il nous répond fougueusement : ,,Jamais de la vie. Je vei rentrer à Bruxelles avec mon fusil si l'épaule!" Les expositions d'Amsterdam de Rotterdam et de La Haye ont perm aux .Hollandais de prendre contact av l'ardente personnalité de cet artiste et, c même coup, avec un art jeune, plein < santé, de joie, qui se retrempe aux sourc élémentaires et dont, malgré Van Gogh Jongkind, ils n'ont point ressenti encore bienfaisante influence. Certes, chez 1 peintres de la riche école de La Haye, ch les Maris surtout, on goûte un amour de lumière qui fait vibrer ^'atmosphère et 1 formes, qui semble humecter les surface tout comme chez un Sisley ou un Monet, * chez le grand luministe belge James Ensc Mais, malgré tout, ces peintres, dont l'i fluence ici est toujours prépondérante, o une conception encore bien conventionné de la couleur et ne se départissent poi d'une certaine,,nuchterheia" ', d'une sagec qui ne permet que les audaces de tout repe Au contraire, un Rik Wouters est bi l'aboutissement d'une génération d'artist qui furent attentifs à la leçon d'un_ V; Gogh ou d'un Cézanne. Ce qu'il voit, qu'il aime, ce qu'il nous offre dans c paysages, ces natur>es mortes et ces int rieurs, ce sont des ton3 simples, des couler pures et comme lavées, des couleurs de pi mier matin du monde, h a rmo nieuseme juxtaposées. Quelle volupté pour les ,yeu Et qu'on n'aille point croire qu'un'é te vision engendre nécessairement la brut a lit Xe peintre saisit des nuances d'une fines exquise. Voyez ses sous-bois brabançon le toit rouge d'une maison forestière clia tant parmi l'harmonie verte, grise et ble des frondaisons; ses pommes sur une tat qu'encadrent une draperie jaune et u autre d'un, rouge brique merveilleuseme rendu ; ces »f leurs artificielles ou bien cet femme lisant, adossée à un arbre, à l'entr d'un chemin rose sous bois, paysag.e da la manière onctueuse de certains Renoir. A coté de ces paysages, de ces intériem 'de ces portraits de femmes dont la coule est une joie rare et comme un bain po nos regards de civilisés, ce que l'on air dans Toeuvre de Wouters et ce qui e bien de notre temps aussi, c'est ce soi; décoratif qui apparaît fort souvent ch lui, dans le paysage surtout. Les dessins et aquarelles de Rik Woutç ne sont pas moins intéressants pour no que des tableaux. Ils noué montrent ce q l'artiste ne peut fixer dans un ensemb. ce qu'il doit abandonner dès l'instant qu compose. C'est ici le frémissement même 3a vie. Un geste, une attitude, une s houette se trouvent indiqués d'un trait, p le détail caractéristique, essentiel. Auta •de merveilles de vie et de spontanéité. Les mêmes qualités de vie, de jeunes ardente et joyeuse se retrouvent chez sculpteur, dans ses danseuses, ses femm repos (comme celle que vient d'acquéi le Stedelijk Muséum d'Amsterdam), f bustes pleins de vérité et d'esprit. Quelques toiles peintes par Tartif Burant s* maladie,dénotaient un© curiev det tragique évolution. L'une d'elles, intiti lée: ,,Humeur sombre", représente que ques fruits qui, sur un fond des plus sin pies, lancent ce que le poète appelait u ,,sombre éclat'-. L'âme du peintre, sa sou france s'est imcorporée ici au monde ext* rieur, aux choses mêmes qui se colorent . d( sentiments ravageaut son âme meurtrie „Tu ne trouves pas que je peins si triste' er nous disait-il en me montrant cette toi] à>' à peine achevée. lCS Pauvre cher Rik! Tu ne seras pas 1? L1X parmi eux, le fusil sur l'épaule, quand ne P" braves piotes rentreront à Bruxelles, ma: nt nous saurons faire revivre ta mémoire e L1C* prouver que l'art belge, en te perdam fi- subit une diminution aussi grande que J !rs jour où le musicien wallon Guillaum e3 Lekeu s'éteignit à Angers, à peine âgé d >le 28 ans. ir, * * * os Je vins à la Ziekenverpleeging du Prir de sengraoht d'Amsterdam, dans l'espoir d trouver le pauvre Wouters encore en vie, d dt lai parler encore. Il était mort la nui te d'avant. Je le revis dans la pénombre d de la morgue, la face rongée par le ma :es affreux. Un grand lys reposait sur le corp et amaigri te Je sortis bouleversé. Un doux soleil s re jouait dans les eaux glauques du canal. L'ir ig stant d'après, je déployais un mfméro d 'y l'Intransigeant: la première chose que j es lus fut la nouvelle de la mort d'un am u- français de Rik Wouters, le sous-lieute ig nant Henry Lamothe, deux fois cité et l'ordre de l'armée, décoré de la croix d i- guerre, tombé devant Verdun. C'était u: e, ccmedien d'un talent très fin. Il dirige, û- naguère à Bruxelles un théâtre pour leque i- Wouters brossa de fort beaux décors. * * * e. ifc Durant ses longs jours d'agonie, Wou ic ters, haletant, demandait sans cessa à s r. courageuse femme: ,,Crcis-tu que je rever Sj rai Bruxelles?" 2. C'était sa hantise. Son.vieux père arriv. s. de .Belgique quelques heures avant sa mort i- juste, à temps pour recueillir son demie le scrûffle. ^ Louis Piérard. i-- Les funérailles de Rik Wouters auron Ld lieu samedi, à 10 heures. Réunion à 1 el~ Ziekenverpleeging Prinsengracht, Amstei re dam. i; L'appel des hsmflies de 10 à40 am ^ Un amendement nécessaire. 1X Nous lisons dans ,,1^© XXmo Siècle'' : ir Le conseil de cabinet qui se réunira marc }> prochain, sous la présidence de M. de Broquc is ville, aura, ainsi que nous l'avons dit, à exa 3C miner le projet d'arrêté-loi décrétant l'appc u des Belges nés entre les années 1876 et 189 ]€ et établis dans la partie non occupée du pay ou à l'étranger. , Nous avons publié dans le XXr. Sièçlc d ^ 26 juin un résumé de ce projet. Cela nous '•a vaJu des réclamations et des protestations es D'après nos correspondants, des amendement 3Z s'imposent si l'on veut que l'arrêté-loi répon la de aux nécessités de l'heure présente. Il es es absolument nécessaire que l'armée reçoive 1 ,s 'réserve d'alimentation dont elle a lo plus pre< sant besoin. Tel est d'ailleurs le but de l'arrêta loi. Il faut pour cela.envoyer-à l'avant les jei 1 " nés gens de l'arrière remplacés dans les ate ll_ liers, les usines, bureaux, formations sanita nt reg> etc.. par des hommes plus âgés. 11 est de le lors indispensable que le département de 1 ut Guerre connaisse sans retard le nombre et 1 se qualité des hommes qui pourront être mis (S sa disposition. " Qr, si le projet élaboré par la commissii présidée par M. le ministre de l'Intérieur - es en temps de guerre cornmo en temps de pai? ^ c'est i'Intérieur, en Belgique, qui a la milic ce dans ses attributions — était adopté tel que es que se passerait-il ? é- Au lieu de décréter l'incorporation — c'est rs à-dire l'inscription — immédiate de tous le e_ Belles nés pendant les années 1876 à 1897, 1 , projet les fait passer devant une des trois cou j missions de sursis qui seraient établies en Be" c • gique non occupée, en Franco et en Grandi le Bretagne.. C'est-à-dire que les commission é. pourraient contrevenir, en accordant aux hom 33 m'es un sursis qui ne serait pas inférieur 3. quatre mois, au principe que la loi doit érigei n"_ savoir la possibilité pour le département de 1 Guerre d'appeler tous les hommes de 1S à 4 116 . ans. D'autre part, l'avant-projet prévoyant pou ie l'incorporation même çn délai d'un mois, c tit n'est qu'au bout de cinq mois que le départ* te ment de la guerre pourrait décréter, l'app* é© sous l<\s armes des homjnes nécessaires à la d< qS fenso du pays. Voilà, en résumé, ce que nous disent et non écrivent plusieurs 1>ons patriotes, officiers d s' front et civils de l'arrière. Nul doute que le membres .de la Commission et du Conseil de ministres ne soient frappés par ces considéra le tions. - IS y a un m rs 13 juillet 1915. En- Belgique, bombardt us ment des positions occupées par les alliés a ne moyen d'obus asphyxiants. Arras reçoit d e, nouveaux obus de gros calibre. Attaque er, 'il nemie repousséc contre le Labyrinthe. E ie Argonnc, reprise de. l'offensive, .par l armé il- du kronprinZy de la ro-uic de Binarville ar Vienne-le-Chàtea\b jusqu'à la Haute-Cht lit vaiichée: bombardement, tirs de barragi obus asphyxiants; cinq régiments du 16m se corps engagés; cette offensive est repoussé le sur certain^ pdints -par des cont r*c-a t taquet es l'ennemi laisse un grand nombre de mori •ir sur le terrain. Gain de terrain par les Fràr es çais autour de Fey-en-Haye. Des avior, français bombardent la gare stratégique ii tte stàtlée -pg^ l'énfàcmi à Vianeullcs-lca-Ha\ ,sq touchât eh; ~ s En Belgique. « A Bruxelles , (De notre correspondant particulier.) e Les Boches en ont d'hilarantes. Il: veulent, à présent^ protéger les sites! Par •' faitement. s eHrr Gerstein, président de l'adminis s t ration civile du Brabànt, a fait, en effet z savoir à tous les bourgmestres des com '' munes que des actes de va.ndalisme se com 6 mettaient &vec fréquence sur leur terri 0 toire et» qu'il convenait <l'y mettre le holà. .Voici ce qu'écrit Gerstein: , ,11 est certain que chacun doit, dans lu mesure du possible, empêcher les actes d< ce genre, mais. il appartient tout particu lièrement aux administrations commu ^ na.les do veiller à ce que, sur leur terri e toire, ils soient réprimés énerg'iquement !_ Il est temps que des mesures soienl nrises. La destruction des plantations, de, arbres, de tout ce qui fait en un mot h 9 beauté et le charme de la campagne (sic est devenu chez beaucoup une sorte d'habi. e tude, une sorte d'instinct. Si certains n< e so rendent pas toujours compte de leui j mauvaise action, en revanche il) en est doni _ les actes témoignent d'une volonté éviden 1 te de nuire. Tous les moyens possibles e doivent être employés pour enrayer le ma-i et les bourgmestres devront user de l'au î, torité que leur confère l'article 90 de U 1 loi communale en prescrivant aux. agent; de police placés sous leurs ordres d'exer cer une surveillance active et de poursui - vre tout iaete de mauvais gré. U est à sou-i baiter que tout 6oit mis en oeuvre poui - que les recommandations qui viennem d'être faites ne restent pas lettres mortes.' i II a des lettres, ce Gerstein, et n;ème ur , certain esprit de ,,zwanze" .qu'il a dt r acquérir durant son séjour clans la capi taie, — évidemment. Les Allemands pro ,tecteurs des sites, alors que von Bissinî b vient d'ordonner d'abattre soixante millt i arbres de la forêt de Soignes, — laissez - moi rire ! : D'ailleurs, à Bruxelles, tout est à lf - joie depuis qu'on connaît lés résultats de la nouvelle tactique des Alliés. Je no vait ï pas, en ces jours fiévreux pour les pauvres } prisonniers que nous sommes, vous faire rapport sur l'état d'esprit des boches, u sur les mouvements de troupes qui s< produisent dans le pays. Moins encore voù< entretiendrai-je de la faim qui gronde ét fait des victimes.. Comme je me trouvai: 1 au marché, hier,,—• car il est très bïer r porté ]x>ur un monsieur de faire ses pro s visions le matin, — comme je me trouvai? hier, au marché, un soldat boche, porteui 1 de deux énorm,es paniers, crut utile de iîi< 1 bousculer pour être premier à s'apprcchei ^ de la marchande. Et l'avocat D., qui se trouvait à mes côtés et continue, mà!gr< t La situation lamentable dans laquelle nOu: [i vivons, à faire des ..mots", me glissa dans r l'oreille. — Laissez-le donc passer. A tout ",:saig 'neur" tout honneur. Ceci me remet à la mémoire la mode qu s sévit à Bruxelles de rechercher dans le: ^ auteurs et dans les journaux humoristiques a français rjui nous parviennent encore (à à dates très indéterminées, il faut bier l'avouer), toutes les boutades spirituelles I les traits d'esprit, les coups de fouet cin glants pour les Boches. Les-cahiers de poésû £ des demoiselles ne s'encombrent plus de: vers de François Coppée ni de Victor Hugo Une pensée de poilu fâ^t mieux leur affaire - Et, à côté de3 citations de Jules César: ,,Le: s Germains ont plaisir à détruire", de Mira beau: ,,La guerre est l'industrie national* " de la Prusse", de Nietzsche: ,,L'esprit aile mand est une indigestion; il n'arriVe jamais à en finir avec rien", je note, dans l'albun _ d'une de mes jeunes cousues, ce petit aperçi ^ de Heine: ,,Én Allemagne, on garnit tou , jours de feuilles de laurier le front des a cochons". L'album est décidément alimente 0 par une fillette de goût. Je tourne et je li: page II: ,,Les Allemands ont des âmes ch v valet", signé Bebel. Je m'en doutais bier ° un peu, mais ça fait toujours plaisir d'ap ,\ prendre que d'autres ont exprimé cette pen - sée qui les connaissaient mieux que nous La page s'orne, par surcroît, d'une carica a ture de von Bissing, le chef surmonté d'un* II pointe et qui est fort bien venue. Je m s gronde pas ma petite edusine qui me regard* s du coin de l'oeil et sourit. J'ai envie de lu serrer vigoureusement les mains à cett< brave petite patriote qui risque gros, qu sait à quoi elle s'expose, mais qui ne vem tout de même pas mettre en lieu sûr ce album dangereux, dont toutes les citation: . sont dirigées contre l'Allemagne. 7 Ce n'est pas tout d'ailleurs. Elle s'en v£ € me chercher, dit-elle, sur sa table à ouvrage deux autres cahiers, l'un de caricature: anti-boches — et il y en a d'excellentes — c l'autre de citations de guerre, pour m'expri à mer comme la joyeuse enfant. H commence ce dernier calepin, par des définitions qui comme l'oiseau, viennent de France. Toute r, sont marquées au coin du meilleur esprit ç Voyez ces énonciations: le ,,75" est un rince ; boche, l'avion est l'oeil de l'armée, le paii K. K. est unepain alphabétiquement indési > rable. # s Je demande à ma jeune amie où elle a pi > trouver ces définitions. Elle me cite aussi tôt toué une série de titres de journaux frar. ' A çais que les parents de ses amies ont pu sj procurer malgré le fil de fer allemand Ak>rs, entre jeunes filles, n'est-ce pas, on n se passe plus le cahier de poésies d'antan qu pour y inscrire des notations sur 1; guerre. Et, vraiment, on a beau être cuiras? ' — comme au temps jadis — ça fait rude ment plaisir d'entendre arriver jusqu'ici le échos de cette vieille gaîté française dont sous, le régi,me prussiano-flamingant insti | tué par von Bissing, noiis serions tout à fai privés fri de timides jeures filles ne pre liaient soin de recopier tous les bons mots , tous les à-peu près et toutes les fines plai santeries qu'elles ont pu découvrir dans de: feuilles parisiennes, passées en fraude e lues, relues, apprises par coeur, — pour L • plus grand mécontentement du seigneur y or Bissing. . 1 Que pensez-vous de cette parodie du kai ser de ,,Cyrano de Bergerac"?: ,>Une balle, mon cher, à tout prendre ' c'est — aurait dit le héros au grand ne; ' retroussé —: J Un simple avis de mort qui fait un bruii d'abeille . Et passe, presque/ doux, sans offense] ! • l'oreille, Un atome qui veut nous masquer le soleil ' Un ronflement qui donne un éterne sommeil, ' Un "stylo" voyageur dont la pointe d< cuivre Pose le point final sur l'i du verbe: vivre.' ! Amuse, je continue à feuilleter avide ment. Et je note cette annonce: ,,Le Jubol uettoie bien les boyaux. Oui, mais 4 Le territorial nettoie mieux." ! parodie du ,,The Sport" habille bien el du ,,Ribby" qui habille mieux. Un petit communiqué.à l'usage des poilu: (il est signé Lucien Boyer, que nous con naissons'tous -à Bruxelles pour son granc ^ esprit et sa bonne humeur) s'exprime ains | qu'il suit: „I1 est des crânes sans ,,cresson" Qui brillent quand on les reluque. Us n'ont qu'un cheveu follichon Qui leur fait le tour de la nuque: Plus rien à signaler sur le reste du front.' — Voyez-vous, cousin, me confie la gen ; tille., brunette en reprenant l'album, j'a fait aussi un à-peu près, ce matin, ei > m'éveillant. Il s'applique aux ,,obus de con ; fiance commis chez JCrupp". Brave petite jeune fille, va ? Elle sait biei i dans sa juste appréciation des choses de h guerre que les petites considérations ne son pas toujours le tombeau des grandes chose ; et qu'il est bon parfois de faire rire se parents-, ses amis et les amis cle ses amis le > jours où ils sont abattus et qu'ils ont ch • chagrin. Et c'est pourquoi -— et pour s< venger des affreux Boches qu'elle déteste — • elle a tenu au jour le jour ces cahiers oi ; l'esprit français rit avec ampleur. ; Et elle ne nous les laisse pas seulemen parcourir aux jours de détresse morale Voyez, elle a choisi, pour me les montrer, 1 moment que j'étais-le-plus gai, puisque le Boqhes se font battre à plates coutures ; n'est-ce-pas? Car ici— et c'est notre supé riorité sur vous — nous n'avons même plu , besoin de lire les communiqués Reuter pou L nous en convaincre. Autour de nous, la g... des Boches est notre baromètre de la vie toire. Et, depuis quelques jours, il marqu ! ,,Tempête". A Anvers 1 Jusqu'au 13 juillet inclus on a pu se procure les rations des objets de ravitaillement su i vaut les initiales indiquées polir chaque joui lies 14 et 15 juillet, on servira les personne . qui n'auraient pas *eçu leur îation. | Contrairement à ce qui avait été annonc il y a quelques jours, il ne sera mis en vent que ce qui suit: Saindoux : 350 grammes par persôiine et' pa 1 mois, à raison do 81 centimes la ration. : Savon : 60 grammes par persbnno et par moi: ; à raison de 8 centimes la ration. , Froment torréfié : 250 grammes par personn L et par mois, à raison de 18 centimes 1 ration. Il sera mis en vente également des biscol tes, trois paquets pour deux jours, à 30 cent • mes le paquet de dix biscottes, aux porteurs cl ■ la carte d'identité, de la carte d'approvisioi s ncment et d'un certificat de médecin indiquât ; la durée probable do la maladie du sujet c , portant que co certificat a été .délivré spécial* ment pour l'obtention de biscottes. Les mêmes dispositions pour la délivrais*} ' d'objets de ravitaillement que celles que noi: L avons indiquées plus haut Rour le Comité nati* ' nal auront lieu aux magasins do ravitaill* '< ment de la viite. ; On vendra du café à raison de 20 centime la ration do 50 grammes ; du sucre scié à ra L son do 45 centimes la ration de 500 grammes du sucre en poudre à raison do 14 centimes 1 ' ration de 175 grammes; du sel à raison de Z ' centimes les 5 kilos. Chaque ménage se composant do plus de deu • personnes pourra so procurer du bouillon c , cubes à raison de 2-5 centimes les dix. , Enfin, on apprend qu'on a reçu aujourd'hi 5 des pommes do terre, mais qu'elles soient ç toute première qualité on n'oserait pas l'avoue Ces pommes de terre sont mêlées de gi'oss* mottes de terreau qui diminuent d'autant 1 ration. Pauvres habitants! * * * L Lo bureau de police de la oe section, qui î ■ .trouvait rue des abillardcs, a été transféré ri - de la Constitution* i T ~ JE & % ' Pol de Mont a fait une conférence, dans la salle des fêtes de l'Athénée Royal, sur l'oeuvre do Karel Van de Woestijne. A A * On espère obtenir des pommes de terre prochainement et le bruit court aussi — ? que d'heureux événements en perspective — a qu'on pourra acheter du pain blanc de L Hollande au prix de 72 centimes le kilo. z La manne céleste est décidément tombée . dans le déserti » * * ? Le bruit a couru de la fermeture pro-. chaine vde la minque, bruit contreuvé, — - ce qu'ont appris avec joie les nombreux . amateurs de poisson. # * * ' Un de nos adjoints de police a appris qu'il venait de gagner un lot de villç de 50.000 francs au moment où, pour procéder à des J achats urgents, il voulait vendre l'heureux 5 papier! * L Au Limbourg Des comités se sont fondés qui ont pour but , de favoriser le défrichement des terrains in-' cultes. Ils paient cinquante centimes par are de terre défrichée. De la sorte, on prévoit que de grandes étendues de bruyère vont pouvoir , être mises en exploitation. * .*. * Les Boches ont annoncé qu'a'u mois d'août ils procéderaient à un recensement général des récoltes. Sans doute pour être certains — j quand ils les réquisitionneront — qu'on n'en aura rien détourné. Aux frontières 11 y a un arrêt presque complet dans la navigation sur lo canal de Maastricht à Liège. Plus de 250 bateaux attendent de pouvoir poursuivre leur route.. Jadis, la distance était couverte en deux jours. A présent, il faut trois semaines ! Ceci est la faute des Allemands. Pensez donc. Deux fonctionnaires seulement contrôlent les papiers de bord à Smeermaas. C'est l'organisation allemande qu'on nous cite toujours en exemple qui donne d'aussi heureux résultats! . ,mo ■ m fmm 1 le 14' de lipe à ilanppelle (Far un combattant) (Suite et fin) La première tâche à remplir était le franchissement du Koolhofbrug, battu par les ' mitrailleuses ennemies. Un cadavre y était étendu. Lentement, progressant sur le talus très 1 raide d'un large fossé rempli d'eau, bordant 1 la route, les deux compagnies s'avancent, " homme par homme, chacun franchissant lo pont d'un seul bond et gagnant la rive Est du i Koolhofvaart, tandis que les deux braves com-i, mandants cle compagnio, le commandant - .Moreaux (mort aujourd'hui) et le capitaine ' Delrez, debout sur la route, sans se soucier ' des balles qui sifflaient, guidaient et encoura- geaient les soldats. ' Vers 13 heures, un avis du colonel L... 1 annonce que l'attaque do Ramscappelle so fera î au Sud par deux bataillons dè Turcos et un - de Sénégalais, et qu'une contre-attaque fran-i çaiso à Pervyse aurait fait 300 prisonniers. En ce moment, des troupes d'infanterie ^ étaient retranchées au Nord do la route, à l'Ouest du Koolhofvaart. Deux mitrailleuses étaient derrière" une maison, au bord do la 3 route, à 100—200 mètres à l'Ouest do Koolliof-3 brug. On nous dit aussi qu'une unité du 6e se > trouvait immobilisée clans une tranchée à - l'Est du pont, vers Ramscappelle. 3 Cependant les subdivisions du 14c, pour-r suivant leur mouvement après avoir franchi le pont, souffraient beaucoup; c'est pourquoi, à 13 h. 30, lo commandant du 11/14 demandait au colonel L... s'il ne pourrait faire appuyer 3 l'attaque par quelques-unes de ses troupes et si deux mitrailleuses, installées près do l'emplacement occupé par lo 11/14, no pourraient essayer de tirer sur les lisières de Ramscappelle ou sur les emplacements, même approximatifs, des mitrailleuses ennemies qui infli-1 geaient assez bien do pertes, au bataillon. " Le colonel L... répondit: ,,Je n'ai plus de * troupes, mais je donne ordre de faire agir les mitrailleuses." En effet', elles se mirent pen- ' dant quelque temps en action, et le major Was-let alla rejoindre ses compagnies, dont le groe s'était abrité dans uue ferme située immédia-r tement à l'Est de Koolhofbrug. Un peloton du 14e, poussé en avant, avait, vers 14 heures, atteint une tranchée occupée ' par une compagnie du 6e de ligne. Il avait §ubi 0 des pertes sérieuses. a L'attaque du 14e se trouvait en ce moment immobilisée; de leur côté, les Français rie progressaient que très lentement au Sud de Ramscappelle. 0 Le commandant du H/14 avertit le comman-L_ dant français de sa position, par l'intermédiaire 1 du colonel L... qui disposait d'un téléphone. k Plus tard, peut-être vers 16 heures, le ma-jor du 14e reçut encore l'avis suivant du colonel L... : ,,La 2o D. A. fait savoir que le 16e n bataillon cle chasseurs français commence à en-s trer dans Râmscappolle. Portez-vous en avant, ordre du général D. B." Et en même temps il recevait l'ordre de faire progresser les troupes belges qu»' se trouvaient à sa proximité. s Conformément à cep instructions, le com-1 mandant du 11/14 prescrit à la compagnie. Mo- • reaux do marcher sur Ramscappelle en ap-^ puvant sa gauche à la route ; à la compagnie 0 Delrez de progresser en utilisant les fossés bordant la route et les terrains au Nord. Une x compagnie du 6e suivait en utilisant également u les fossés, tandis qu'une autre compagnie, également du 6e, progressait à travers champs. h immédiatement au Nord du chemin. e I^es fossés étaient boueux, souvent remplis d'eau. Les mitrailleuses ennemies donnaient ^ avec violence. La marche ne se faisait certes a pas sans difficultés, mais enfin on avançait, Souvent lo major du 14e, qui disposait donc er ce moment de deux compagnies du 14e et de cleiix du 6e, faisait sonner par ses clairons le? n signaux: En avant ! Ensemble on avant ! * * * e ... Arrivés à une centaine de mètres cle la lisièr* -JiOuest do IRaip«eanpelle. l«g tent et ouvrent le feu. A gauche de la route est déployée la compagnio Delrez, eu liaison ou nord avec des troupes du 7e; à droite de la route se trouve la compagnio Moreaux en liaison avec les Français. 11 faisait nuit noire. .Ln vue de l'assa.ut, et estimant que la compagnie Delrez présentait une Jigne trop mince, lo ma.jor du 14e fait déployer derrière olle une compagnie du 6e. L'autre compagnio du 6e reste en réserve dans les fossés do la rout> déployant seulement la section de tète pour parer à une contre-attaque possible des Allemands par le chemin. De temps eu temps des feux de mitrailleuses d une intensité extraordinaire partaient des lignes ennemies établies -à la lisière du villaee. Ayant envoyé un délégué auprès du détatÉ'r-ment français pour établir un accord au stfiet de l'assaut, il lui fut répondu:' Quand nous donnerons l'assaut, vous le saurez; vous nous entendrez gu..., crier!" Et, en effet, dans la nuit, nous entendîmes les sonneries de la charge française au Sud xlu village, accompagnée de cris furieux. Le major du 14e s'apprêtait aussi k faire sonner la charge quand, de la lisière Ouest du village, -un feu d'une intensité telle fut ouvert, qu il ne fallait pas songer ge lever pour se 1 .T S".„avant' D'action des Français fut courte d ailleurs; ils semblaient avoir échoué clans leur assaut. Un calme relatif se rétablit peu à peu. Les deux lignes ennemies continuent d'échaneer dans la nuit des feux souvent très vifs. Xous entendons quelquefois des commandements al- luïrés rt»niir à ri,ltâ?eur "liage, entre autres. La 4e compagnie à l'église". . Dans la. seconde partie de la nuit le major du trur hÀ dans le fossé de la route à il hZ lïL r première ligne, est rejoint par le major G.... du Ce qui venait reprendre le com *™meT d,reCt d0M Renies deTn Profitant d'une accalmie, les deux col™ d?DS V™ nmîon sUu£Tun* centaine de mètres à l'arrière ■ gresaer.'8aU ^ ™ reço i vent u ^in^danf de"a brigade mixte l'ordre d'attaque. Cet ordre prient ,,^ deux compagnies du 14e et aix d^ou troi. compagnies du 6e d'assaillir à l'aube u r ■-Ouest de Ramscappelle, "n îiaiso.\ avec les Français^,ra'ill^rs aTgeVns) gauche avec le 7e de ligné a,genen6> 61 » ia premvm n- ■5u «t l h. lui parvenaient cessivement ces deux communications- ,,Commencez l'attaque et tenez-vouli en liai-' droite.'''"0 trouPes françaises de votre ,,Les Français attendent* l'attaque de la TOiv-anVirr-Tniïe,1Cei',IeUr action- Attaqua bÏÏS ^ indications du commandant de la b i ade. Dites aux majors des 6e et 7e d'attaquer également suivant les indications reçue-* '' d,,lf™ d attaque était déjà, donna. Le major > -i 3 • talc sonner la charS<> et ses trou-pos s elançaient vers R-amscappeIl<f oii ellen po rencontraient aux environs do l'église avec dr-.' J. lançais qui avaient pénétré dans le village par le Sud., I/cs Allemands abandonnaient la lutte. Sans perdre un instant, les deux compair-iio-i u 14g 6© Portent au cliemin de fer, près do la gare qu'elles occupent, et -ou arrivent éga-a6S poupes du 6e et les Français. A 8 h. 15, le major du 14e onvoyait au colo- uol 1j l'avis suivant : ,,Ramscappelle est repris et le chemin de for réoccupé. Que l'artillerie tire au delà do la voie ferrée.'- _ A ^ il informait que le chemin dè fer était réoccupé, et "toute la position repriao simultanément par les Français êt par les Belges . que tout le front, en avant de R-am&cappelle était occupé: par les_ Français, au Sud de la gare; par lo 6e au Nord, prolongé par le 7e. Que les troupes étant trop nombreuses pour garnir la ligne, ce qui restait des deux compagnies du 14e avait été placé à 100 mètres en arrière de la gare. Il ajoutait que les Allemands n'étaient plus en vue, que les deux compagnies du 14e étaient réduites à 210 fusils, et qu'un assez grand butin, consistant en armes et en munitions, pouvait être enlevé aux environs de la gare. * * * Telle fut la reprise de Ramscappelle. Des cadavres allemands se trouvaient disséminés aux environs de la gare. D'autres cadavres, français ceux-là, marquaient de la tache rbuge do leur coiffure lo terrain de l'attaqué. Des blessés des tr'ois nationalités réclamaient des soins. Un grand fossé, creusé près d'une meule, se comblait déjà des cadavres allemands; d'autres étaient prêts à y être descendus. Les soldats du 14e qui avaient perdu à, Saint-Georges une partie do leur équipement trouvèrent à ."Ramscappelle sacs, ceinturons, marmites, gourdes allemands, pour se rééquiper. Aussi, ce fut dans une tenue parfaite que le soir du 31 octobre ils entrèrent à Boits-houcke, où les avaient précédés les précieux témoignages de satisfaction du commandant de la 2e D. A. Dans ce compte rendu sommaire de l'opération, j'ai volontairement retracé les événements aussi simplement que possible, ne m'appuyant que sur des souvenirs personnels et des documents. authentiques. Tel que, pourtant, ce récit fait ressortir le rôle très important joué par la petite troupe du 14e qui, jusqu'au soir -du 30 octobre, se croyait seulo adjointe aux Français et qui a marché de l'avant sans so soucier ni du nombre des ennomis, ni dee amis pouvant la renforcer. Ce sont cos mêmes soldats qui, depuis dix jours, coucha-rSnt dans les tranchées ou dans les fossés pleins d'eau, souvent le ventre creux. Ce sônt ces mêmes soldats nui', le 24 oc*ilv»r. avaient été écrasés à Saint-Georges ^ar 1& mitraille allemande. Leur gloire n'en est. que nlus pure bii*-. décerne, à eux aussi, lo droit de se proclamer avec orgueil les ..Soldats de Ramscappelle!" („Le Courrier do l'Aimée".) > H, W, , .. . .j •

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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