L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 29 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 30 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8911n7zp8m/
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3ême AtirS&S > re°. ©s® S cents» ' ¥^*ïrt«cSf 2S«a 3«anwi<e«« 1Q!1? L'ECHO BELGE L'Union fait la Force, Journal qjiïotidiér» du malki paraissant en Hollande Belize est noirs nsm de Famille. Toutes les lettres doivent Être adressées mi bupsflu de réduction ! N. Z. VOORBURGWAL "234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ . ( Charles Bernard, Charles Hertleî, Comité de Rédaction: j Hené cham1orv, EnliIe paî»paré. pour îcs annonces, abonnements et venl» au numéro, s'adresser à rAdmlnistration c£u journal : N.Z. VoorburgwaI 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl.l.SOpapmoie. Etranger fi. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le Dernier Scandale. Les diverses données statistiques reUfavee à la proportion des Flamands et des Wallons dans l'armée belge vous intéressent-elles, ami lecteur, autant qu elles mteres-sent le lecteur ennemi? Les chiffres ont, a défaut do poesie, je ne sais quel prestige qui commande le res-■pect, qu'ils soient en petite tenue de chiffres arabes, ou pleins de majeste, dans leur tenue de gala de chiffres romains. Toute la vie, nous subissons leur pouvoir, tous nos actes — de l'acte de naissance a 1 acte de décès sont dominés par leur toute-puissance, devant laquelle il faut s'incliner: ia tyrannie du nombre. Loin de moi, donc, la folle pretentaon de discuter ceux que l'on donne, un peu partout, sur ce sujet extraordinairement îm- ^ïl*n'est que bon que le monde entier, penché sur les souffrances de la population belge, constate que ce peuple admirable a, non seulement, la force morale de resister aux tortures boches, mais conserve encore un trop plein de combativité, et deploie ie rare courage de s'entredéchirer entre soi, avec la sagesse de chèvres qui ^se disputeraient, à coups de cornes, la preseance, sur une planche branlante, au-dessus d un pre-cipice sans fond. Il est indispensable, entre autres, que le Président Wilson — qui a encore certaines choses à apprendre — ait, pour régler son attitude, d'exactes notions sur les buts de guerre de nos 93 presque intellectuels flamands.Un silence prolonge serait coupable et, pe*t-être, néfaste à l'avenir de notre chère Rltrie, dont la devise immortelle consacre notre invincible unité (Brabançonne). Je viens donc, moi aussi, apporter ma modeste pierre, et la jeter dans le jardin où l'on met blanchir notre linge national, préalablement lessivé — en famille?.... dans la mare aux „canards". (Est-elle peuplée, cette mare! Canards nationaux, domestiqués ou non, canards étrangers, sympathiques, indifférents ou hostiles, une collection à humilier celle des coqs de ,,Chan-tecler" et la gamme fameuse de leurs coco-ricos.)Or donc, un grand quotidien d Amsterdam reprend, d'un journal flamand, dans son no. du soir du 19-1, et sous le titre bien hollandais ,,Patriotten", un extrait d'une lettre d'un soldat soigné dans un hôpital belge: il se plaint de ce que tous les concerts, vocaux ou non, et toutes les autres distractions, données, où il se trouve, par les troupes au repos, sont ,,comme d'habitude tout en français". Ces derniers mots en disent long (spreken boekdeelen), dit le journal, qui ajoute, avec une ironie amère: ,,et il se trouve encore des patriotes ( ?) qui tombent des nues lorsque les Flamands montrent de la résistance à se laisser continuellement humilier et méconnaître ainsi". ■ # C'est avec une douloureuse indignation que j'ai réfléchi à l'affront signalé par ce défenseur des opprimés à 1a clameur pu-blique.Qu'on mette au soldat malade des cataplasmes français, soit, la guerre n'est pas une partie de plaisir; Krieg ist ELrieg^... Mais il y a du despotisme, de la lachete même, à imposer, sous le nom de distractions, à un pauvre malade qui ne peut s'y soustraire, l'numiliation d etre amusé, malgré lui, en français. Son état ne peut que^ s'empirer du mauvais sang ainsi engendré. De la musique française..,, la voilà bien, la guerre ,,riicksichtlos" ! Quelque peu médités, les mots fatidiques en disent bien plus long encore que^ des volumes, des volumes de sonnets sans défaut dont chacun vaut, on le sait, un long poème. Les statistiques établissent irréfutable-H|nt — c'est pour ça qu'elles sont faites — que l'énorme majorité de l'armée est flamande.Automatiquement, dans tout groupement devrait donc prédominer l'élément flamand. S'il n'en est pas ainsi, c'est que les Flamands seraient empêchés de se grouper pour s'amuser dans leur langue maternelle, en formant des fanfares qui jouent de la musique flamande, des troupes qui exécutent des exercices d'acrobatie flamande, de prestidigitation flamande, des cinémas qui déroulent des films flamands. Si l'on raisonne froidement, sans frémir des découvertes possibles, en partant, tête baissée, du fait, établi également, que toutes les réjouissances se font en français, on dûtt conclure que les Wallons, en petite minorité, mais encore trop nombreux peut-être pour être faits tous officiers, ont tous été versés dans les musiques ré-gimentaires!Il est impossible d'expliquer logiquement d'une autre manière que, dans une armée dont tout le personnel ou presque est flamand, la partie café-concert et lis commandements soient seuls exclusivement français.Ces déductions sont d'une rigueur Sher-lock-Holmesque.J'ai d'ailleurs sous les yeux un document irréfutable confirmant cet esprit par-ticulariste d© ceux à qui sont réservés les galons. Un ,,vieux libéral tëcoeuré, — bon! . voi ®uô iû confonds mes dossiers -et .prends. lia farde ,,élections" — un ,,milicien fla-■ mand écoeuré" dis-je, a formulé, lui aussi, ses justes griefs contre ses chefs. C'est là un acte de bonne et saine discipline réfléchie et consciente, qui n'a en vue que le bien de l'armée et de la nation. Le geste des enfants de Noé jetant un manteau sur l'ivresse paternelle est pieux, mais ne guérit rien. . ^ Sans écouter des rancunes personnelles, plus ou moins justifiées, ni servir des intérêts particuliers aux dépens de la cause commune, il faut savoir mettre le fer rouge dans la plaie, et dire leur fait*à ,,ceux du Havre" comme les appelle le Natiônaal Vlaamsch Verbond. C'est une belle et noble tâche de recueillir et d'encourager les plaintes, si fondées, de militaires contre ceux qui doivent les mener à la victoire difficile. C'est aussi de bonne stratégie d'exalter le moral de l'armée et de la nation aux heures difficiles: il est> très avantageux, p. ex., que les pompiers se disputent entre eux. Exaltons donc. Le soldat de 2me classe Jan Vermille — ce n'est peut-être pas tout à fait une autorité, mais son père a été ordonnance d'un colonel du génie, v et sa soeur, blanchisseuse, pour commencer, d'un brillftnt capitaine d'Etat-major; enfin, last but not least, il a habité pendant 5 ans dans la même rue qu'un de nos plus habiles généraux — écrit, entre autres: ,,....En servant au mess, j'observe beaucoup les officiers. Notre commandant e&t, ,,naturellement, (ce mot en-dit long!....) ,,un fransquillon. Dans ses rapports avec ,,les hommes, il affecte de ne pas s'écarter ,,de la politesse française; française aussi, ,,sa galanterie envers nos villageoises des ,,Flandres; systématiquement, quand il fait ,,un extra, c'est du vin français qu'il consomme; la guerre de tranchées le dégoûte, ,,dit-il, et c'est, encore une «fois, la ,,furia „francese" à la baïonnette qui a toutes ,,ses faveurs. Sa haine du flamand et de ,,tout ce qui est flamand l'a fait aller jus-,,qu'à m'infliger, à moi-même, l'humiliation ,,de proscrire, oh! avec un dédain poli! — - les carbonnades flamandes'du menu." A. P. Encore l'esprit du Oonp La Légation de Belgique a déjà démenti le bruit lancé par certaine presse et qui tendait à faire croire que l'emprunt conclu en Angleterre par le Gouvernement belge pour la Colonie du Congo aurait été gagé sur le territoire congolais ou sur l'actif et les recettes générales de la Colonie. Un démenti aussi catégorique peut être opposé à une autre allégation de la presse allemande. L'Angleterre, selon notamment les articles de la ,,Gazette de Francfort" du 7 et du 16 janvier 1917, se serait fait céder le Katanga et les mines d'or du Nord-Est du Congo en échange des .subsides mensuels anglais au Comité de secours américain et de l'admission des rentes belges sur le marché anglais. Il n'y a pas un mot de vrai dans cette affirmation. L'éventualité d'un pareil accord n'a même jamais été envisagée, ni de la part du Gouvernement anglais, ni de la part du Gouvernement belge. La seule intervention du Gouvernement anglais à l'égard du Congo, en dehors du prêt dont nous avons souligné le caractère • désintéressé de la part du prêteur, a été de promettre à la Belgique son concours absolu pour lui assurer, au moment de la paix, l'intégrité de son territoire colonial. . I n "i I La „vaehe à fait". Le professeur Kriïckmann écrit dans la ,.Gazette de la Croix": Pour les populations flamandes maltraitées par leur propre gouvernement, nous sommes le grand frère qui preud la défense de son cadet. Maintenant que i.ous leur avons donné l'Université de Gahd, nous ne pouvons plus les abandonner. De plus, nous avons besoin de la Belgique dans notre guerre contre la Grande-Bretagne. Plus la lutte entre elle et nous resterait indécise, plus nous serions obligés do renforcer nos garanties contre elle. Naturellement, nous conserverons Anvers et toute la côte flamande. Pendant au moins vingt ans la Belgique versera à l'Allemagne les sommes qu'elle dépensait pour son armée et 6» marine et elle jouira de la protection nii-litaire do l'Allemagne» La scission entre les Flamands et les Wallons doit être complète. La Flandre d'une part, l'Etat de Namur d'autre part, constitueront deux grands-duchés placés sous l'autorité de princes allemands, de la famille de Hohenlohe par exemple. Nous éviterions ainsi l'annexion pure et simple et toutes les complications do la représentation au Reichstag. L'Etat de Namur serait diminué le plus possible au profit de la Flandre et du Luxembourg. On l'agrandirait par des territoires français qui s'enfonceraient comme un coin, dans le nord do la France. La possession des mines françaises est pour nous une question vitale, la démonstration en a été faite par la guerre. Mais la Belgique n'est pas seulement pour nous la vache à lait qui embellira la paix de tout ce qu'elle nous donnera ; elle est pour nous tous, jusqu'au dernier homme dans les tranchées, le symbolo de nos victoires. Aucun Allemand n'y r6noncera. !! y a un an 29 janvier 1916: En Mésopotamie les troupes du général Lahe opèrent leur jonction avec celles du général Aylmcn. En Belgique. A Bruxelles M. Hooner, président du ,,Comitee for Relief in Belgium", est arrivé dimanche à New-York. Le but de son voyage est d'inciter les Américains à venir pécuniairement au secours dés Belges d'une façon plus efficace, car jamais la situation du pays occupé ne fut aussi misérable. La vie industrielle, intellectuelle et sociale est morte. *r * * Samedi les déportations ont commencé dans la capitale. Les esclavagistes opèrent un triage sérieux et n'ont emmené jusqu'à présent que des métaUurgistes, maçons, plombiers, électriciens, etc. La t!raite des blancs a surtout porté sur Anderlecht et Molénbeek. De onze heures du soir jusqu'à cinq heures, écrit le ,,Telegraaf", personne ne peut se promener dans les rues. C'est à la gare du Midi que les départs ont lieu. Les abords en sont gardés par des mitrailleuses tandis qu'une auto-mitrailleuse circule dans toutes les grandes artères conduisant à la station. Pleins de courage ces odieux Boches! . • # « e Nous avons annoncé, en quelques mots, la mort du lieutenant général Louis Cuvelier. Rendons hommage à sa mémoire. XI avait-fait une partie de sa carrière dans les bureaux du ministère de la guerre où il avait rendu à ce département de multiples services, écrit L'Indépendance'' Lorsque l'heure ' de la retraite sonna pour lui un au avant la j guerre, il commandait une division et était estimé comme l'un de nos meilleurs généraux. Ce fut l'un de nos officiers à l'aspect le plus crâne et le plus viril. De haute taille, il portait l'uniforme avec élégance et le général Cuvelier était l'une des silhouettes les mieux connues du Tout-Bruxelles. Les malheurs de la.patrie ont dû avancer l'heure de sa mort, car il,fut toujours un patriote rv-dent avec d'au très officiers supérieurs de sa génération, les Ducarne, les Donny, etc. Le général Louis Cuvelier appartenait à l'opinion libérale et fût probablement devenu ministre de la guerre si le parti libéral l'avait emporté dans l'une de nos luttes électorales.* * * On annonce le décès de M. Paul Gille-Bricmont, chef de bureau au ministère des Colonies, chevalier de l'Ordre de la Couronne, chevalier de l'Ordre du Lion. *• » * On s'occupe beaucoup, à Etterbeek, d'un projet qui serait en élaboration au département des travaux publics. Il sagit de l'édification d'un hôtel communal en remplacement de celui de l'avenue d'Au-derghem.Il avait été presque décidé, • naguère, que, sitôt l'édifice de la place Saint-Pierre terminé, on y installerait les services communaux, l'emplacement étant favorable et les locaux bien aérés. Mais voici qu'un autre projet vient d'être élaboré: on créerait une maison communale sur l'emplacement de la bicoque actuelle en se servant des terrains environnants. Le nouvel hôtel communal comporterait un vaste bâtiment qui serait précédé d'une place publique. L'estimation des dépenses pour ces travaux est de 2,750,000 francs. On compte que les travaux d'appropriation de l'édifice de la place Saint-Pierre provoqueraient une dépense de 750,000 francs. Une somme de 2 millions ne devrait donc pas être dépensée. D'autre part, la création d'une place publique paraît un luxe superflu. A Anvers Nous apprenons la nomination de M. ,XIenri Béliard, capitaine de l'armée française, au grade de chevalier de la Légion d'Honneur. Jt • • Les Boches ont principalement déporté des ouvriers de métier, des gens dont ils ont besoin pour remplacer les Allemands qui prendront, dans quelques semaines, le' fusil et coifferont le casque. Il n'eat pas vrai — répétons-le pour la centième fois — qu'ils ■déportent les chômeurs. Les vrais chômeurs, qui ne veulent pa3 travailler, sont toujours 'là. Les Boches s'en ont pas voulu. • • * Un habitant des environs de la métropole pour on ne sait quelle pécadille, avait été arrêté et jeté dans une prison allemande. Le malheureux y resta un an et quelques mois. Quand il revint dans son village — enfin libéré — les villageois, curieux, lui posèrent quantité de questions. — Comment mangeait-on en Allemagne? — La misère était-elle aussi grande qu'on l'avait dit? — Etait-il vrai qu'on était torturé et malmené ? — Que disaient les déportés1? A toutes ces questions, le Belge répondait invariablement qu'on mangeait à sa faim, que la famine n'existait pas, qu'on n'était ni torturé ni malmené, que les déportés étaient satisfaits de leur sort, etc. On ne crut pas à ces balivernes et l'homme pas3a tout de suite pour suspect; Il sentit, sans doute, ce mépris populaire l'environner I car, peu de temps après son retour, sitôt une ! occasion propice, il passa le fil électrique et* arriva en Hollande., » Il y rencontra bientôt un de ses compagnons qui lui dit: -— ,,Tu es en terre liibre. A présent, tu peux parler. Disais-tu vrai aux gens de chez nous, lorsque tu leur vantais la douceur de j vivre en Allemagne ? • L'ex-prisonnier se sentit si heureux d'être libre — enfin — qu'il lui fallut s'asseoir pour ne pas tomoer. — Ce que j'ai souffert, en Bochie, déclara-t-il. nul ne le dira jamais. C'est la famine et la misère noires. Nous sommes martyrisés et tués lentement, à petit feu. Ce que j'ai vu et ce que j'ai subi est trop horrible pour qv j'en puisse faire le récit. — Mais alors pourquoi nous as-tu menti? — Parce que les Allemands m'avaient fait signer une déclaration par laquelle je m'engageais à dire, du bien de l'Allemagne. C'était le prix de ma liberté. Pour fuir la geôle atroce, je signai tout ce que l'on me proposa. Je n'avais qu'une pensée: me soustraire aux horribles traitements de mes bourreaux. Or, au cas où j'aurais raconté la vérité (et j'étais espionné, je le sais), j'aurais dû retourner en prison. Plutôt la mort, pensai-je. C'est pourquoi j'ai bravé celle-ci en passant le fil électrique. Maintenant, je reviens lentement à la vie." Pour tout dire, cet homme, à son retour d'Allemagne, paraissait en bonne santé. Il était gros et joufflu. Orj il ne se nourrissait "presque pas et se contentait de prendre une potion que les Allemands continuaient de lui envoyer (fabriquée dans une des pharmacies boches d'Anvers). L'ex prisonnier expliqua, à son ami, qu'il avait été forcé de prendre ce médicament qui l'engraissait, sans le fortifier, et qu'il ne pouvait guère plus s'en passer, le régime de privations auquel il avait été soumis ne lui permettant plus de manger à sa faim. Il avait l'estomac absolument fermé! Le pauvre homme devra faire une rééducation complète do son régime alimentaire. , , * •* Nous apprenons que M. Carlier, directeur de la Banque {Nationale à Anvers, arrêté à la suite de sa courageuse attitude, n'est plus en prison. On se rappelle que M. Carlier ne voulut pas que les Boches fracturent les coffres-forts de la Banque. Après une longue détention, notre compatriote a pu obtenir de résider ^toujours sous la surveillance de ses bourreaux, dans un hôtel. M. Carlier hat&te l'hôtel Emden, à Hildes-heim, près de Hanovre. A Liège On s'occupe activement de fêter Mgr. 1 Rutten, évêque de Liège, à l'occasion du cinquantième anniversaire de son ordination sacerdotale. Cette cérémonie aura lieu le 28 avril. Une lettre reçue de Liège/ dit le „XXe Siècle", nous apporte le récit suivant: On se rappelle le cas du brave lieutenant Gilles qui, arrêté en Belgique occupée, et traduit devant un conseil de guerre allemand! , fut condamné à mort pour espionnage. Avec une crânerie magnifique l'officier déclara qu'il avait travaillé pour son pays, qu'il no regrettait rien, et était décidé à recomnien-cei\ " 4 Il Lui fut fait grâce et il fut incarcéré dans une prison allemande. Comme il était bon musicien il fut chargé de jouer de l'harmonium, le dimanche à la chapelle 6,0 la» prison. Il s'acquitta parfaitement do 1 sa tâche: trop bien même au gré des autorités allemandes car, à la fin de la messe, certain dimanche, on entendit tout à coup retentir à i l'harmonium une vibrante ,,Marseillaise". De- j puis le brave lieutenant est aux fers. Le vieux général Fivé/qui fut condamne aux i travaux forcés ,est aussi en prison en Aile- ! magne où on l'oblige à raccommoder des ba?. ! Malgré son âge il irest pas abattu et il attend patiemment l'heure de la délivrance. A Loïsvalîî La question de la reconstruction de la ville, que les Boches veulent absolument faire commencer soulève de nombreuses discussions. Les Boches ont décidé de passer outre. Voici, d'après un journal emboché, quelques renseignements au sujet des modifications projetées: La Table ronde" sera reconstruite d'aprçs les plans de Mathieu de Sayens, auteur d: l'hôtel de ville, sous la conduite de l'architecte Winders, d'Anvers, et ce pour compte de la Banque Nationale. Le ,,Vieux Marché" est conservé avec son caractère ancien, mais les bâtiments du Vieux Marché et de la rue de Paris devront êtro reconstruits dans de nouvelles conditions d'hygiène. En ce qui concerne la Grand' Place, un grand nombre de plans ont été soumis à la commission; parmi ceux-ci, il y en avait de superbes, en effet, mais dont l'exécution comportait des sommes folles. Voici ce qui a été décidé définitivement : la rue do Namur sera élargie à 12 mètres et la rue Courte à 9 mètres. Cette dernière rue est prolongée de 5 mètres dans la direction de la rue de Pàris. Les bâtiments situées au fond de la Grand' Place seront reculés de 6 m. 50 jusqu'à la hauteur de la rue de Malines. La rue de Bruxelles est élargie à 12 mètres, l'emprise se faisant dans la direction du Vieux Marché. Sur la place même, les façades anciennes des deux maisons ..De Moriaan" et ,,Het Woud'' seront reconstruites ; les autres façades seront dans la style du XVe et XVIe siècle, ainsi que du XVIIe siècle, renaissance flamande, type louvaniste. * * * Un pénible accident s'est produit à la maison cellulaire de Louvain. Un Belge, condamné aux travaux forcés , à perpétuité, s'occupait. dans les cuisines do l'établissement, à faire bouillir la soupe dans un gigantesque chaudron. Un faux mouvement lui fit perdre l'équilibre: il tomba dans le liquide bouillant et succomba, peu de temps après, à ses horribles blessures. On annonce d'Oxford la mort de M. Paul Henry, professeur de chimie à l'Université de Louvain. v — A CSaocJ Un lecteur hollandais du ,,Telegraaf" transmet à es journal une lettre qu'il vient de recevoir d'une famille habitant une ville 'belge et à laquelle il avait donné l'hospitalité au" moment du grand exode. Voici un 'extrait/le cette lettre: ,,P. et E. ai* cours d'une tentative peur passer la frontière sont tombés entre les mains des Allemands et. ont été déportés à M. La sentence a été prononcée cette semaine. Ils ont été condamnés à deux mois de prison, — après quoi ils seront envoyés en Allemagne comme prisonniers de guerre. On laissa à E. le choix d'être prisonnier de guerre ou de se laisser inscrire à l'Université de Gand . Mais il a refusé le choix. Leur emprisonnement a commencé le 1er décembre,"Voilà le succès de l'Université de Gand! A Verviers Le prix du pain a. été porté de 4ô à 50 centimes, pris chez le boulanger, et à 55 centimes, livré à domicile. Il y a un mois à peine, le 4 «Décembre, le prix officiel du pain dans l'agglomération verviétoise avait été porté de 40 à 45 centime. Par contre les oeufs frais sont tombes 'brusquement de 56 centimes, le 5 janvier, à 48 centimes les 6 ; et l'on dit que le mouvement s'a-ccentuera encore. Le ravitaillement annonce les mises en vente suivantes : Lard, la ration de 200 grammes, 60 centimes ; du riz, la ration de 250 grammes, 20 centimes; des pois secs, la ration de 500 grammes, fr. 1.50; enfin, des légumes frais, 1 kilo d'oignons et 2 kiios de carottes, fr. 1.40. Aaa Brabant Aux environs de Bruxelles, les réquisitions de chevaux ont recommence. Il no nous restait plus que quelques exemplaires de la race chevaline. 'On nous les prend aussi. Si bien que nos attelages devront tous être traînés par des boeufs. Déjà, des paysans ont tenté un essai, — qui a assez bien réussi. Mais on voit difficilement les grandes charrettes de brasseûr, par exemple, turées par des animaux à cornes! On adore les Boches au pays occupé. Et quand on peut, on leur4 montre tout de suite en quelle estime on les tient. Voici un petit avis de Hurt à ce sujet: Dans la nuit du 13 au 14 janvier 1917, entre 11 heures 30 du soir et minuit, on a tiré sur une patrouille de deux uhlans du jjFeldgendarmeriekommando" de Stockel, à environ 300 mètres au nord-est de te/gare de Stockel-"VVezenbeek. L'auteur de cet attentat, qui se trouvait avec deux autres personnes, s'est éloigné avec elles dans la direction de Crainhem, après avoir tiré deux coups de feu. Son arme était chargée de chevrotines. Quiconque, en donnant des renseignements, fera découvrir l'auteur de cet attentat, touchera une prime. 11 y a des chances pour que cette prime ne soit jamais distribuée. Un service funèbre a été célébré le 9 janvier à l'église de Ste-Gudulo pour le repos de l'âme d'Arthur Dubois, chef-garde à l'administration des chemins de fer de l'Etat belge, mis à mort à. Hasselt par ordre du tribunal de campagne siégeant en cette ville. L'église était archi-comble. Df&ais le fiaiwaMt La Cour d'assises a prononcé son verdict dans l'affaire de l'incendie' criminel de Quaregnon: v Deux questions ont été posées au jury: l'une concernant le crime, l'autre ^a préméditation! Anrès quinze minutes de délibération, le jury est rentré à l'audience avec une réponse affirmative aux deux questions. La Cour rend un arrêt condamnant Du-frasne à 15 ans de travaux forcés, à 10.000 francs de dommages-intérêts et aux frais du procès. Au prononcé de l'arrêt, on a applaudi dans l'auditoire. Au ymboupg . Quatre cents ouvriers de Hasselt ont été expédiés en Allemagne. " * * * * La commune de Stockehn a été punie parce qu'un coup de feu fut tiré sur une sentinelle. L'autorité militaire n'a même pas ouvert d'enquête. Elle ne s'est pas.préoc-cupée de savoir si le coup de fusil avait été tiré par un Belge ou par un soldat allemand. Elle a infligé une amende tout simplement à la localité. Le kommandant avait, sans -doute, envie de fumer quelques Havanes de la dernière récolte. Aux frontières Les Allemands fortifient la frontière du côté de Turnhout. Le personnel allemand de la station de Weèlde est parti depuis le 1er janvier. Or, les Boches viennent de démolir la voie du chemin de fer à cet endroit. Le long du canal de la Campine, les travaux de défense tournés vers la Hollande sfint activement poussés/* A Spa C'est par suite d'une confusion qu'il ft été annoncé que les admirables arbres de l'Avenue du Marteau avaient été abattus: il s'agit do ceux du Marteau à la Reid. Un truquage grossier. La Gazette Générale de VAllemagne du Nordy sous prétexte de représenter l'exacte opinion des travailleurs belges déportés en Allemagne, publie 11 lettres émanant prétendument d'ouvriers belges, toutes datées de l'époque 19-27 novembre 1916. Les" auteurs do ces lettres, qui ne sont naturellement pas désignés, se répandent en témoignages do satisfaction sur les soins dont ils sont l'objet, sur les égards que l'on a eus pour eux durant le voyage, surtout sur la nourriture. A les en croire, les déportés no seraient ni plus -ni moins que suralimentés! Ils racontent qu'ils ont à manger des oeufs, des tartines (4 par jour) avec du beurre, de la graisse, des poissons, du lard, des saucisses, du cafp au sucre, des pommes de terre autant qu'ils veulent, des légumes, des tranches do viande, des harengs 6aurs, des rollmops, du potage et du bouillon, des côtelettes do porc, de la bière, des épinards, du veau, du 'bif-steack, du jambon, etc. L'un d'eux dit que, pour 45 pfennigs, les ouvriers ont ,,au restaurant", soupe, pommés do terro ot légumes ,,en si grande quantité (jjie l'on en doit laisser dans l'assiette". Cette seulo énumération, qui fait ressembler le séjour des ouvriers belges.en Allemagne, et la situation en général do l'ouvrier dans co pays, à un paradis de Mahomet, suffirait déjà à ello seule à indiquer la véracité de ces prétendus témoignages. C'est décidément „trop beau" pour être vrai. Il suffira d'ailleurs pour se faire une opinion définitive de rapprocher ces déclarations d'un passage de la lettre du daaréchal von Hinden-burg au chancelier (27 septembre 1916), confirmée encore un mois après par une nouvelle lettre du maréchal. Co document a paru dans la même Gazette de V Allemagne du Nord du 17 novembre 1916 (Ire édition). On y lit que: ..Il est impossible que nos ouvriers restent a la longue productifs si on ne réussit pas à leur distribuer équita'blenient une quantité de graisse suffisante. Tant du bassin jhouiller do la Ruhr que du Siegerland (près de Cologne) et que d'autres bassins industriels; on m'informe que l'on n'est pas encore parvenu à obtenir une distribution de graisse suffisante, quelque peu équitable. Dans le Siegerland il paraît que, depuis des mois, on ne dispose que d'une quantité do graisse tout à fait dérisoire". Entre l'opinion officielle du maréchal, communiquée par le chancelier impérial à tous les gouvernements fédéraux de l'Empire, et les lettres anonymes publiées à la même place un mois après, mais se rapportant à la date de ; publication du document officiel, le lecteur in-; telligent choisira. On doit mémo aller jusqu'à douter de l'authenticité matérielle des lettres. La Nord-deutsche les reproduit dans leur ,,texte (français) original" et en traduction allemand©. Or, le texte français e6t rempli de termes et de tours do phrases absolument étrangers à la manière de s'exprimer des Belges de langue française, et dont beaucoup sont, par contre, la translation littérale d'idiotismea allemands. On relève, par exemple, ceci: ,,'Nous avons ici lo temps de voir le beau Dusseldorf (das schône Dusseldorf)". ,.Nous avons aussi une culsinerie en émail (ein Emaille Kockgeschirr)". D'autre part, les lettres sont agrémentées de fautes d'orthographe que tout porte à croire artificielles, car elles sont tout autres que celles que commettent en Belgique les personnes peu instruites. Du reste, les mêmes lettres, émanant soi-disant d'ouvriers peu lettrés, renferment, à côté de ces fautes d'orthographe, des expressions de style relevé ou scientifique invraisemblables de leur pa-rt. Exemples: ,,Ne vous faites pas dilution sur mon sort. Jo suis déjà tout accoutiènicr" (un ouvrier belge aurait dit: ,,Je suis déjà tout habitué"; les gens du peuple n'emploient pas le mot. allusion (illusion?) ,,.Je me plai très bien en Allemagne, bonnes gens aimables et prêtes à vous rendre service quand ils peuvent vous le faire". ..Robert et mois couchons dans nno chambre spéciale. Jo tiens le gouvernement du tout et Robert m'aide dans ma tâche". (Allemand: ich habe die Lcitung). ,,On a du chauffage central partout où l'on se rend" (cantine, staïï de repos)... ,,Il y a de l'ouvrage, mais en compensation, il y a argent et nourriture excellente" ; (les gens du peuple •n'emploient pas les mots j,compensation" et ,jstall de repos"). ,,Nous avons u (!) également des saurets fumée, des rollmops, des pladeis fumée ah ali ah. et une sauce excisoj>\ !). », J'ai fait la connaissanco d'un traceur de "Waudrez auquel je travaille avec lui" (un illettré dirait ,,qu£ je travaille avec lui). Cet illettré dit plus loin, en termes de stylo classique:..Nous avons deux tartines de pain très nourrissant1 '. Un autre do ces illettrés parle de ,,fauteuils et do divans". Enfin, voici le bouquet: dans une lettre d'un ouvrier, qui serait de Bruxelles, le prétendu toxte original, français, dit: ,,Notre arrivé c'est bien passer, nous habitons dans uno superbe maison où il y a un grand conoert, mais pas comme dans la lloog-strate, un concert dans, le genre des environs do la place de Brou'kère." Celui qui a fabriqué cette pièce ne sait pas qu'aucune personne do langue française à Bruxelles ne se sert .du mot ..Hoogstrate" pour désigner la „rue Haute" bien connue. Ces exemples suffisent pour démontrer qu'il s'agit ici d'un truquage fort maladroitement exécuté. Voilà à quelles puérilités indignes do gens sérieux, mais bien dignes de gans peu sincères, ^le gouvernement allemand a recours pour essayer de tromper l'opinion publique en Allemagne ot en pays neutres sur les conditions de la .déjwrt-atJ,on dosv ouvriers Wget. -

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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