L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 02 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pz51g0k40w/
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geine Annee IV0. 578 S cents (ÎO Centimes) Mardi 23 mal 1916 L'ECHO BELGE tournai quouauen au rr^un purai»sani ee nuimnae, L'Union fait la Forcer Beiqe est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées Rédacteur en Chet: Gustave Jaspaers. au bureau de rédaction: N. SE. VOOBBUROWAL 234-240, AMSTERDAM. Comité de Rédaction- ' Charles Bernard, Charles Herblei, Téléphone: 2797. " ( René Chamtory, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du )ournal:N.Z.Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: I77S. Abonnements: Holïamdefl. 1.50 par mois. Etranger f3.2.00 par moi» Annonces: 15 cents la ligne. Réclames! 30 cents la ligne. De Verdun au ïrentii Notre attention se trouve aujourd'lit partagea entre Verdun et le Trentin. j Verdun, depuis trois mois, jour pour joui 'les Français supportent le poids de la plu formidable offensive qui so soit encore dé pioyée dans cotte guerre. Les canons mon etrueaix où l'Allemagne industrielle a mi itout son génie, les divisions d'élite sans cess renouvelées dans oet inépuisable réservoi: d'hommes qu'est la profonde Germanie, n peuvent réduire deux ou trois collines oî 6'identifient à présent la bravoure et î ténacité françaises. Cependant l'Aile jnagno affamée attend la prloe de Ver du: comme si elle devait lui apporter du pain de la viande, de la graisse, l'abondance en fin! Et les Hohenzollern s'impatienten d'une résistance qui est pour eux le pire af front puisqu'elle fait prendre figure d yaincu à l'hériter de l'empire, ce malchan ceux kronprinz qu'à défaut de maréchal d< camp, titre seulement réservé aux grand manoeuvriers de batailles, on vient de nom nier à l'occasion de son anniversaire chef d< quelque régiment silésien comme la pre mièro grande duchesse venue. Les lauriers d'un archiduc, ce falo Charles-François-Joseph, qui emprunt* son double nom à un général que Napoiéoi avait coutume de battre et à un empereui que les plus horribles 'catastrophes n'on jamais pu abattre parce qu'il ne les sen tait pas, les lauriers d'un jeune homm< inconnu vont-ils mettre dans l'ombre ui prince où nous avons accoutumé de voir ur cabotin de la notoriété? Les conseils à lé foi3 hardis et prudents des meilleurs géné raux allemands, tout ce que Skoda a pu fa briquer de gros mortiers et d'obus lourds les vétérans de Galicie et des Balkans ve nant renforcer les rangs des chasseurs ty roliens qui avaient trop appris à craindre les alpins de Cadorna, tout oela réuni al-1 ait-il enfin donner à l'Au triche cotte ohosi quasi inconnue dans ses annales faites ce pendant de batailles et de spoliations: un( victoire? Hé, oui, la trombe d'acier balay< quelques tranchées et les kaiserlicks rués \ l'assaut hurlèrent de joie en s'emparant d< quelques canons italiens dont les servant: s'étaient fait tuer jusqu'au dernier. D< même, le premier jour, le kronprinz croyai tenir Verdun et voici trois mois que Ver dun le tient. Ainsi les soudards de l'archiduc se butent oontre la résistance des soldats de Victor-Emmanuel, un instant étourdi; sous la violence du choc mais qui déjà se ressaisissent. Ils ont compris quel était l'enjeu de la terrible partie. Dans un éclai] ils ont entrevu l'horreur de tant d€ siècles d'une tyrannie sanglante et ignoble qui pesa sur ces riches provinces lombardes d'où leurs pères chassèrent enfin l'Autrichien pressurateur et féroce. Les laisseront-ils une fois de plus fouler cette terre prédestinés? Ils se souviendront que, dévolue à des races d'élite, depuis plus de deus mille ans elle a été le tombeau des barbares que sa douceur el sa richesse attira comme l'aimant attire le fer. Et ils se souviendront que ces mêmes Français qui disent aujourd'hui aux Allemands rués contre Verdun: non, vous ne passerez# pas! furent aussi leurs frères d'armes dans la guerre de délivrance et à quoi les oblige une telle communauté qui, déjà, contient en soi un gage de .victoire. L'éloquence enflammée, qui du rocher de Quarto embrasa toute l'Italie et la jeta dans le parti des soldats du droit et de la liberté, opère toujours son charme sur des coeurs intrépides. Les fils des Mille savent te qu'ils doîvent au passé et à la grandeur du nom italien. Et si, amoureux comme ils sont tous cependant des nobles images et des paroles de feu où un poète sut exprimer leur magnifique, idéal, ils veulent savoir d'une façon plus précise pourquoi ils &e battent, pourquoi il faut, coûte que coûte, qu'ils rejettent dans ses montagnes l'ennemi héréditaire de leur race et de leur civilisation, qu'ils considèrent donc les souffrances présentes des peuples dont la Double Monarchie suce le sang et fait suer l'or. Un exemple: A Ba-Jiyalouka, cent cinquante Jougo-Slaves ont subi la torture de cent -soixante-quinze jours de débats judiciaires. Tous étaient accusés de haute trahison comme les victimes du fameux procès d'Agram. Le^ jugement a distribué sans compter les années de prison et prononcé seize peines de mort avec cette aggravation que, dans l'ordredes condamnations, chaque supplicié assiste à la pendaison de celui qui le précède, de façon que le dernier ait devant les yeux les cadavres des quinze malheureux qui l'ont devancé à la potence. Aucun des faits pour lesquels ces condamnations à mort ou aux travaux forcés ont été si libéralement octroyées n'a été juridiquement prouvé. La sentence ne donne aucune .précision sur le crime imputé, n'indique pas les circonstances dans lesquelles il a été commis. Elle se borne à affirmer la participation des accusés à des associations révolutionnaires ayant pour but de préparer l'union des Slaves du sud à la Serbie... ,,Les Habsbourg, dit à ce propos le ,,Temps", ont de ces raffinements d'inquisiteurs dont la cruauté se dissimule sous les apparences papelardes d'une bureaucratie méticuleuse"... Il n'est pas assez Jécarter la aiçnaçs d'u^_semblable ty^an- | nie de la libre terre italienne. Les soldats d< I Cadorna ont accepté la mission d'en délivre] également leurs frères du Trentin et d< Trieste et tous les opprimés avec eux. Cette mission, ils l'accompliront jusqu'au bout. Cnarles Bernard. i i —*»»» 1 —, ; Les Belges repoussent à deiu ; repiises une attaque allemande 3 12 mai. — Après un violent bombardemen ■ de nos travaux aux environs de Dixmude, de 3 détachements allemands ont tenté, à deu: i reprises, d'occuper un élément de tranché» j, au bord de l'Yser. Ils ont été repoussés les deux fois. ^ L'artillerie belge a exécuté une concentra tion de feux sur Dixmude et les organisation: • défensives allemandes au nord de la ville. Le: - travaux ennemis ont été bouleversés. 13 niai. — Les Allemands ont donc attaqué a pour ia deuxième fois, en cette première quin " zaine de mai, le front belge. Ils ont été re poussés cette fois comme la précédente. Il esl 5 certain que l'activité de l'ennemi s'est accru( 5 sur le front belge; au demeurant, ce front n'£ ■ ■ jamais cessé d'être fort animé, n'en déplais( i à certains critiques militaires qui ont cru pou-. voir dire que la zone de l'Yser était en quelque sorte ,,neutralisée". On écrira, quelque jour, l'histoire authen-J tique de la vie et de l'action de l'armée belge au cours de ce6 longs et durs mois de tran-1 chées dans l'eau et la boue où sa vie est toute de souffrances, de constance et d'héroïsme. Nu] : secteur de tout le front occidental n'est plus . mal partagé de la nature que celui de l'Yser. > Ce qui ailleurs est jeu d'enfant est là travail t de forçat: Ainsi, par exemple ,toutes le6 tranchées y ont dû être construites en sacs de terre et, pour remplir do «terre un seul sac, il y faut ' dépenser souvent plus d'efforts que pour remuer en sol sec un mètre cube de terre. C'est ■ ce que la bonne humeur de nos ,,jas" appelle , ,,mettre la patrie en petits sacs". Une marche dans ce pays où l'eau sourde de toutes parts, ''une marche dans la nuit est un calvaire. A chaque pas, on glisse dans la boue et on court risque de s'effondrer en plein bourbier. Tout y est peine et misère et cependant notre armée y conserve sês vertus. Rappelons-nous l'exaltation qui naguère fut faite des qualités militaires dp l'armée franco-anglaise devant Sé-bastopol où elle passa un hiver, — un seul — dans la tranchée, sous la neige et la pluie. A l'époque, le monde entier s'émut de tant de souffrances et l'histoire considéra cette fermeté d'âme du troupier français et britannique comme supérieure encore à son courage dans les batailles de Crimée et dans l'assaut de Ma-lakoff. Or donc que dira l'histoire des nôtres? Au cours des derniers combats, il y eut des traits épiques. On cite celui d'un caporal et de deux soldats qui, se défendant à coups de grenades, tinrent magnifiquement dans un poste contre une nuée d'assaillants. Lanceurs de grenades et bombardiers belges ne cessent de se distinguer. Nous étions le pays des joueurs de balle: il n'y a donc rien d'étonnant à voir nos soldats si habiles à lancer la grenade. Quant à nos bombes, elles valent au moins les bombes allemandes et nos lance-bombes engagent avec les engins de l'ennemi des conversations qui n'ont rien de réjouissant pour ,,ceux d'en face". Notre artillerio est admirable comme toujours et, depuis qu'elle possède de gros calibres et des munitions en abondance, elle ne cesse d'enfler la voix si bien que son feu a très fréquemment plus de puissance que celui des canons ennemis. Tout celà ne va point sans sacrifices sanglants. C'est ainsi que dans une conjoncture récente l'ennemi subit de si lourdes pertes qu'il dût demander une ,,Trêve de Dieu" pour enlever 6es grands blessés. Une fois de plus, on signale d'importants mouvements de troupes allemandes en Belgique; mais grand clerc serait celui qui y pourrait lire le dessein do l'ennemi. En tous cas si les Allemands nourrissent quelque projet contre le front de l'Yser et de l'Yperlée, ils y recevront chaud accueil et cette zone sera, une fois de plus, tout écarlate de leur sang. („XXe Siècle.") Paul Crokaert. —a» u A ta Mémoire des Héros belges Dans le courant du mois aura lieu au cimetière de Southampton l'inauguration d'un monument funéraire érigé à la mémoire des soldats belges décédés à Southampton.Le monument consiste en un grand crucifix en pierre de'Hopton-Wood, élevé sur un piédestal de granit massif des Cor-nouailles.Sur l'un des côtés du monument, on lit l'inscription suivante: A la Mémoire des Soldats belges tombés pour la Patrie . 191//.—16. Qu'ils reposent en paix. Sous ce monument reposent: Capit. Pon-chaut; M. Salembier, Plaentinck, Lam-brecq. F.-J. Jouveniaux, A. Van Lerber-ghe, Van den Eynde, F. Van Mieghem, A. (Van Schandael', J. Benoodt, A. Dezit-ter, C. Sytchougoff, J.-B. Cysels, A. Fu-mière, P. Brouck, C. Leupe, L. Remy, C. Aisel, A. Demey, F. Massin. Une autre tablette porte: ,,Erigé à la mémoire des patriotes belges par les habitants de Southampton: A.-W. Pearce, J. P., président du comité; T.-W. Fladgate consul belge, secrétaire honoraire, mai 1916." De l'autre côté du monument se trouvent inscrits les noms des soldats belges suivants enterrés à Netley (près de Southampton) : Lieut. G. Petit, B.-M. Soetaert, G. Billiet, J. Salieu, D. Fanbrack; L. Pu-castel, J. Gilis, M. Fancon, V. Janssens, E. Quost, J. Githers, G. Haverland, A.-J. Bertiaux, J. Hainaut, J. Damhay, L. Noe, L. Minn, Ferlia, G. De Laethauwer, J.-B/ Lombaerts. En Belgique. Le pays qui ne veut pas mourir f .Quelque grave que soit la situation économique en Belgique, ce serait une erreur de croire cjue les Belges s'abandonnent au découragement. En Belgique occupée comme en Belgique inoccupée et dans les services dirigés par le fc gouvernement belge, la situation a ceci de ' ' caractéristique que jamais les Belges n'ont J perdu le contrôle de soi. Ils ont toujours ; réagi énergiquement contre le malheur et maîtrisé leur destin. La Belgique est littéralement ,,le pays qui > ne veut pas mourir", comme l'a appelé si 1 justement le commandant de Gerlache, le célèbre explorateur belge du Pôle Sud, dans un beau livre édité en Norwège et qui va paraître tout prochainement en français. La lutte contre le chômage en Belgique occupée offre l'un des meilleurs exemples de cette énergie vitale du peuple belge, qui est aussi l'un des gages les plus certains de son rapide relèvement à la conclusion de la paix. ,,Partout en Belgique," mande le correspondant de Bruxelles du journal hollandais Algemeen Ilandelsblad, ,,on veille à ce que les ouvriers forcés au chômage par la stagnation de l'industrie ne paressent pas 1a journée entière. Dans de nombreuses communes, on a institué des cours professionnels qui ont pour but de leur apprendre les divers métiers. Dans d'antres communes, les sans-travail sont obligés de fournir journellement quelques heures de travail. Ils réparent les voies publiques, nettoient les fossés, déplacent des routes, etc.... Mais ces prestations pèsent sensiblement sur les caisses communales. Il n'y a pas moyen actuellement de donner un aperçu complet de ce que les sans-travail ont coûté aux caisses communales en salaires et en soutien. ,,L'a ville de Gand a cité quelques chiffres qui prouvent que, de ce côté aussi, les sacrifices auront été considérables. Il résulte du compte rendu donné par cette ville que les travaux que l'administration communale a fait exécuter, depuis le début de la guerre jusqu'au 1er janvier 1916, pour donner du travail aux sans-travail, ont nécessité une dépense d'environ 5,480,000 francs. La plus grande partie de cette somme a été payée pour travaux exécutés à l'avant-port de Gand, où 7.000 ouvriers ont travaillé et pour lesquels on a déjà déboursé 4,594,000 francs. Les autres travaux ont consisté dans l'amélioration et le pavage de routes, dans des travaux de charpente, de jardinage, etc.... La ville déclare également qu'elle a dû faire effectuer des travaux auxquels elle ne pouvait utiliser les sans-travail, notamment aux monuments publics, et que ces travaux ont coûté environ 2.676.000 francs. De cette façon 152 entrepreneurs ont pu garder leur personnel et leur procurer du travail. De plus, l'autorité militaire a chargé la ville de travaux qui ont coûté plus de 9.663.700 francs; en outre, le bureau des réquisitions a fait effectuer des travaux qui ont exigé, une dépense d'environ 2.552.000 francs; 796 entrepreneurs sont utilisés à ce travail." On remarquera, dans ce tableau sommaire, l'importance relative très considérable des réquisitions de l'autorité militaire allemande et des dépences qui en sont résultées pour les finances, déjà si fortement grevees, de la ville de Gand. Des chiffres comme ceux-là démentent les appréciations optimistes des correspondants allemands, complaisamment reproduites en certains' pays, sur la modération et la correction des procédés de l'administration allemande en Belgique occupée. Un emprunt de trente millions de francs Un décret du gouverneur général en date du 5 mai accorde à la Société des Crédits Communaux l'autorisation d'émettre un emprunt de 30 millions, à 4 %, pour le compte de plusieurs administrations.. La société a souscrit une partie de cet emprunt au moyen de son capital et do ses réserves. Cette somme de trente millions servira au département de la bienfaisance publique des différentes communes. A Bruxelles Les journaux ont signalé tout récemment la condamnation à mort, par le tribunal allemand de Bruxelles et sous l'inculpation d'espionnage, du dessinateur Oscar Hernalsteens, sujet belge, demeurant à Roubaix. La ,,Gazette populaire do Cologne" apporte des détails intéressants sur ce procès et sur la personnalité d'Hernalsteeiîs. Cette malheureuse victime des fureurs boches n'est autre que l'Hernalsteens qui avait voulu faire ,,sauter" le juge d'instruction bruxellois Fromès, en 1912 ou 1913, en lui envoyant par petite vitesse une machine infernale. L'engin rata, Hernalsteens fut déféré en cour d'assises pour tentative d'assassinat, et le jury l'acquitta parce qu'après tout l'on n'était pas très certain qu'il fût l'expéditeur du dangereux colis. Aux dires de la ,,Gazette populaire de Cologne", Hernalsteens avait été engagé comme espion pour le compte du gouvernement français, en mai 1915, par un colonel, correspondant à Folkestone du général Foch. Dans le service des renseignements de l'armée française, Hernalsteens était désigné sous le chiffre K 120* Pour éviter les erreurs et les malenten- j dus, il n'est pas sans intérêt de faire remarquer que des billets de banque allemands i de différents modèles pour la même valeur vont être mis en circulation. Dans le but d'obvier à la. souillure prématurée des petits billets, la direction du Trésor allemand a décidé d'émettre des coupures de I et de 2 marks imprimées sur fond coloré. II s'agit des ,,Darîehnskassenscheinen" et non des ,,Reichsbanknote". Sur le billet de 1 mark, l'impression se 1 composera, au recto, d'un dessin à entre- 1 lacs de couleur vert-brun; au verso, d'un J dessin en spirale de couleur vert-bleu avec , la valeur indiquée. La coupure de 2 marks porte, au recto, un .< dessin de fond coloré en rose, et, au verso, 1 un dessin en spirale, égaltment en rose, avec indication de la valeur fréquemment répétée. Il y aura donc en circulation des billets ! de 1 et de 2 marks de deux modèles différents, les uns avec fond coloré, les autres sans fond* \ # * * t L'accusé Minnen a été condamné à 15 J ans de travaux forcés du chef de meurtre ( sur la personne de Magis, cultivateur à ( Bierbeek. Le jury répond ,,non" à la question relative à la soustraction frauduleuse d'une i somme de 50 marks et rend inutile par le * fait même la circonstance aggravante de. l'intention de faciliter le vol. La réplique de l'honorable organe de la loi fut plus incisive que son réquisitoire. Il s'attacha à démontrer l'inanité des circonstances d'ordre psychologique et subjectif invoquées par la défense pour innocenr j ter l'accusé, notamment le fait que la vie- s time était l'amie de l'accusé et le fait que ( celui-ci a été prendre un verre de bière ] immédiatement après le crime. . C'est là, c dit-il, l'habitude de tous les braconniers, ( désireux d'affecter une conscience tran- r quille et de se créer un alibi." ( Quoi qu'il en soit, l'accusé pleura abon- c damment et protesta vivement de son inno- t cence. * * • ^ On sait que le parc de Saint-Gilles se . trouve en grande partie sur le territoire de ' ; Forest. C'est donc cette commune qui doit { prendre les mesures nécessaires pour la > protection de ce coin si intéressant et si ^ pittoresque de l'agglomération bruxelloise. J A ce titre, l'administration communale va devoir exproprier les terrains longeant la rue Timmermans, qui se trouve aux abords c du parc, de manière que, lors de la mise G en valeur de ces terrains, le lotissement se .. fasse d'une façon qui ne compromette pas | l'avenir de ce beau quartier. * * * c La Chambre des notaires de l'arrondisse- <■ ment de Bruxelles vient de nommer aux fonctions de greffier de sa Chambre de dis- t cipline, en remplacement de M. Firmii* j Jacqmot, récemment décédé, M. Hyacinthe g Feltesse, candidat-notaire, attaché à la rédaction des actes au Crédit Foncier de Bel- / gique. ^ La Chambre de discipline se propose une réorganisation complète de son greffe. M., v Jacqmot n'était appelé qu'à veiller au côté <• matériel de l'organisme et notamment à la marche ponctuelle des mises en adjudication qui se succédaient à la Salle des ventes par notaires. Tous ceux qui ont passé par le temple i de la rue du Fossé-aux-Loups se souvien- ] nent de la maîtrise avec laquelle il savait mener les enchères et de son obligeance,. ] après les séances, à fournir un renseigne- f ment. Le nouveau greffier sera, paraît-il, ] déchargé de cette tâche pour se réserver à t sa situation de juriste. ( . . V * * Voici un tableau qui indique les prix de ,,9 denrées de base", avec le pour cent d'augmen- ( tation depuis le début de la guerre: 1914 1916 Augment. 1 litre de pétrole 0.15 2.50 1,650 p. c. c 1 litre huile de table 2.00 16.00 800 p. c. c 1 paquet Sunlight 0.55 5.00 900 p. c. c 1 kg. café vert 2.00 7.00 350 p. c. € 1 kg. de sucre 0.70 2.10 300 p. c. 1 kg. chicorée poudre 0.35 1.05 300 p. c. a 1 kg. de tabac 1.50 4.00 265 p. c. j. 1 kg. jambon et lard 2.50 6.00 _ 250 p. c. 1 kg. de carbure 0.40 1.00 250 p. c. £ Fr. 10.15 44.65 440 p. c. c A Anvers } Les Allemands multiplient leurs efforts pour c appauvrir et affamer le pays. Il y a interdic- „ tion de transport de vivres par wagons des Pays-Bas vers la Belgique. La commission j Fleskens n'a donc pu faire poursuivre ses envois. * * * Le cercle do natation „De Waterratten" a 1 organisé une soirée Peter Benoit au Palatinat 0 de la rue Carnot. 1 La recette a été versée à une oeuvre de bien- j faisance.. r * * * l o On espère pouvoir 6e procurer du riz pro- . chainement dans les magasins d'alimentation. f * * * l La viande de chien est très recherchée. Les ( ,,hondenvangers" se multiplient et voilà un "c raétr.er devenu très couru. Le kilo de viande de chien a été pajé 2.50 francs au dernier ' marché — clandestin — de roquets et de fox- ' i terriers, - w , ^ , i ( A Lfége Dernièrement, au petit jour, un agent de po-ice arrêta un homme, nommé P. J...., qui •tait porteur d'un sac contenant une vingta*-îe de kilos do farine; la marque de la boulangerie D..., rue Saint-Laurent, se trouvant imprimée sur le sac, le trop zélé policier s'ima-jjina que son prisonnier avait volé la farine au préjudice de la boulangerie en question. J... accompagna avec empressement l'agent iu bureau de police, ...où l'on découvrit aussitôt que le bravo homme, qui avait été pris pour in • voleur, était un garçon boulanger au service du prétendu volé ! * * * Du pain par le travail ! C'est la plus énergi-jue et la plus belle marque de fabrique qui ait îté déposée pendant la présente guerre. Elle ;ouvro des fusils et des pistolets-jouets, lan-;ant des projectiles inoffensifs. Ces jouets, nanufacturés de toutes pièces par des ouvriers l'armes de luxe, sont destinés à conserver à jiége sa renommée et permettent à toute une sategorie d'ouvriers d'élite, privés actuelle-nent d'autres travaux, de gagner leur pain, [/initiative des chefs de cette affaire, M. Louis janœ, fabricant d'armes, et M. Albert de jame, vice-consul d'Espagne à Liège, a ren-:ontré partout le meilleur accueil et obtient le >lus grand succès. * * * Vu la pénurie des pommes de terre destinées i la plantation et la nécessité d'affecter à la sulturo les parcelles de terrain utilisables, M. 9. bourgmestre engage tous les détenteurs de errains à se mettre en rapport avec l'Office lu travail du Comité central du Secours liscret. * * * Le Comité de ravitaillement fera procéder ncessamment à la vente d'oeufs de Hollande ai prix de 15 centimes la pièce. Excellente mesure, dont le moindre effet era do soulager les nombreux malades que la tausse exagérée des oeufs laisse en détresse. A Clîarleroi La question des pommes de terre est tou-ours à l'ordre du jour dans notre arrondis-ement. Par-ci par-là, on annonce bien la listribution prochaine dé 1 ou 2 kilos par touche et il arrive même souvent que, omme soeur Anne.... on ne voit rien venir. Certaines localités cependant paraissent •lus favorisées que d'autres; c'est ainsi que îhâtelet ne reçoit rien ou à peu près, alors iue Châtelineau, sa voisine, est mieux par-agée.En attendant, journellement on peut voir [es citadins s'en revenir le soir, éreintés, >oussiéreux, porteurs de quelque^ kilos de •omines de terre pour lesquelles ils ont payé a forte somme dans un village situé parfois , 20 kilomètre:' de leur habitation ! Ces bons griculteurs, comme ils sont bénis de notre iopulation ouvrière! * * * Le prix des denrées, de la viande et des eufs ne cesse d'aller croissant. La viande st rare; le boeuf est à 6 francs le kilo; le >rix du veau varie entré 6 francs et fr. 6.50; 3 peuple, principal client des charcuteries, se à peine y entrer. Les oeufs se paient à raison de fr. 7.50 à .80 les 26. Quant aux pommes de terre, si on en rouve facilement à Diest, à 11 francs les 00 kilos, on n'en trouve pas dans notre rrondissement, même à 25 francs! A Marchienne-au-Pont, à Charleroi, à ?hâtelet, quelques protestations se sont éle-ées; certains mineurs auraient même ssayé d'organiser des manifestations, mais présent tout est rentré dans l'ordre. Qu'est-ce que l'avenir nous réserve? Aïs SLMxerrsfoe&asrg De grands mouvements de troupes ont lté notés, ces jours-ci, dans la province du Luxembourg. ' Le général Hurt, gouverneur militaire du juxembourg belge, a publié, à cette occa-ion, toute une série de ^décrété punissant b moindro acte d'hostilité, — ce qui est me façon de brevet de patriotisme accor-lé à nos braves populations luxembour-;eoises.Toutes les routes, conduisant d-u grand-luché au Luxembourg belge, ont été fer-nées au moyen de fils barbelés à hauteur les frontières. Deux grandes routes sont ependant restées ouvertes au trafic. Celui [ui tente de passer par un autre chemin st sévèrement puni. Les environs d'Arlon sont divisés en plu-ieurs ,,besirken", de sorte que les habi-arats d'une de ces sections ne peuvent j>as-er dans une antre sans permission spé-iale.C'est sans doute pour faire renaître la Belgique à la vie économique, comme l'a it M. von Bissing, que de telles mesures nt été prises ! H y a un an 23 mai 1915. — Entre Y près et l'Yser, aine tentative d'attaque allemande. A l'est e Festubert, nouvelle avance des Anglais. Jchec d'une double offensive ennemie sur le lateau de Lorette. Progression des Fran-ais au nord de la chapelle de Notre-Dame-e-Lorette. A N euville-Saint-V aast, les 1 llemands abandonnent plusieurs tranchées t sont contraints d'évacuer un certain nombre de maisons au nord du village. En Ar-'onnc, où ils font sauter plusieurs mines lo\nt ils essayent d'occuper les entonnoirs, ils ont de partout re poussés à la baïonnette, 'n Taubc sur Château-Thierry: trois bombes. Dans les Dardanelles, attague de deux Hvisions turques siu: Kala-Tcpc (presqu'île "a.-.: _-t-ît; „..'aCtei/  in&zeo» I fejpf Hofweg 11 f8|Ép LA HAYE. [ fffî Costume f||p sur mesure depuis f 27.50 dv Galhpoli) contre les retranchements a>u~ glatis; elles sont refoulées avec de fortes pertes. Un sous-marin anglais coule deux torpilleurs et deux transports turcs, dont l'un chargé de troupes. L'Italie déclare la guerre à l'Autriche* — La reconstitution de ia Belgique Le cas de Dixmude, II. Des villes de l'Yser, Dixmude est la seule dont nulle épave ne figure parmi les objets sauves du désastre et expédiés en France. Cela s'explique par' cette double circonstance: lo au milieu de la panique et du désarroi causés par l'agression d'un côté, par l'organisation de la défense de l'autre, personne n'envisagea la nécessité d'emporter ou d'expédier au dehors les choses précieuses appartenant au patrimoine commun, à l'égard desquelles nulle mesure de prévoyance n'avait, été prise; quelques objets furent prétendûment mis à l'abri mais.demeurèrent dans la ville qui allait périr; 2o depuis lors, Dixmude, criblé de projectiles et à peu près démoli, reste entre les deux adversaires qui se canonnent réciproquement par-dessus des ruines, position intenable pour l'un comme pour l'autre, à plus forte raison pour les sauveteurs d'objets d'art. La grande faute est imputable à l'autorité municipale qui aurait dû prendre les précautions tout indiquées et n'en prit aucune. Le bourgmestre, lui, prit le train à la première alerte; à la vérité son grand âge pouvait lui servir d'excuse. Restaient le collège échevi-nal et lo conseil de fabrique de l'église, qui ne donnèrent point signe de vie. Seul, le secrétaire communal Hosten, de sa propre initiative, essaya de préserver ce qu'il put: il enfouit les archives dans la cave do l'Hôtel de Ville, et, dans celle de son domicile privé, un missel du seizième siècle aux très belles enluminures, que la Ville de Dixmude était, ' à juste titre, fière de posséder. A l'heure où s'accomplissait ce sauvetage in extremis, la pluie de fer et de feu tombait déjà sur la ville ; il no semble donc pas que le secrétaire communal ait pu faire davantage; oVst uni» justice à lui rendre; son cas est malheureusement unique. Retrouvera-t-on les archives et le missel?... C'est plus que douteux. Le doyen, lui, avait cru mettre en sûreté le fameux Jordaens (évalué plusieurs milV.ons) en l'envoyant, non démonté, dans un local de tout repos, l'école Saint-Ignace. Le directeur de l'école, ignorant complètement la valeur de cette toilo célèbre, l'accrocha, sans y attacher plus d'importance, dans la Salle des fêtes do son établissement, en face de la fenêtre principale ; celle-o', merveilleusement exposée au tir de l'ennemi, ne manqua pas d'êtrp démolie par les premiers shrapnells qui arrivèrent; enfin, 5es défenseurs ayant occupé l'école trouvèrent tout naturel do so servir du tableau qu'ils avaient sous la main pour boucher l'ouverture! Cependant, quelques Dixmudois — pas beaucoup! — intéressés au destin de leur plus précieux trésor, le croyaient en sûreté, roulé, introduit dans un tuyau à gaz hermétiquement-fermé aux deux bouts et profondément enfoui dans le sol d'un caveau où nul agent de destruction ne pouvait l'atteindre. Quand ils apprirent la vérité — on était aux derniers jours d'octobre et l'action militaire battait son plein — l'un d'eux (M. Eugène de Groot) courut à l'école Saint-Ignace, fit enlever le Jordaens et, vu l'impossibilité de l'emporter tout de suite, le fit remettre à sa place primitive, face tournée vers la paroi. Lorsque, après maintes difficultés, — secondé par un avocat bruxellois dont je regrette vivement d'avoir oublié le nom, car il. fit preuve, en ces circonstances critiques, de beaucoup de vaillance et de dévouement, — il réussit enfin à revenir avec une auto blindée •pour enlever -la précieuse épave, c'était trop tard : les Allemands entraient dans la ville. Telle est l'odyssée pitoyable de 1\,Adoration des Mages", de Jacques Jordaens, qui décorait l'église Saint-Nicolas de Dixmude. On voit qu'un sort contraire s'acharna sur elle. Co sort, la moindro prévoyance aurait 6uffi à lo conjurer. Pour les magistrats de Dixmude, le tableau d'honneur sera bref. * * * Les autres objets d'art ancien ^ui décoraient l'église périrent, cela va de sdi, dans le bombardement et l'inoendie de celle-ci. Il y avait les fonts baptismaux en bronze, les stalles, la chaire, le ,,Calvaire" en bois sculpté, —» tout cela de la première moitié du dix-septième siè-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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