L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1698 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1917, 20 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/222r49h46k/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

3èm® Année N°. 9Q9 S cents Vendredi 20 avril 1917 L'ECHO BELGE L'Union tait la Forcer Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM, Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ... . _ , . ( Charles Bernard, Charles HerbieS, Comité de Rédaction : J „ , . ' ,, „ , , ( René Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration eu journal:\.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements) Hollande!].1.50 parmois.Etrangerfl.2.00par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La Ligne du Crépuscule Notre front occidental, dit ïlinden-w<* à un reporter de la feuille espa,gnole Vauguardia", est inébranlable. Nous Lvoas les réserves nécessaires pour parer à toute attaque ennemie aussi bien que poua attaquer où et quand nous le voulons.'' Hindenburg locutus est,. Un vrai Allemand ne peut pas s'imaginer que Hinden-tare se trompe, ou qu'il se soit laisse aller % ® vain optimisme pomx ne pas, comme la devoir des grands esprits, répandre autour de lui l'inquiétude qu'il ressent lui-même. Au contraire, c'est poussé par^ .la modestie, qui caractérise le véritable héros, oue l'homme à la statue de beds s'est contenté de donner oette déclaration * simplement rassurante car on attend plus et mieux de son génie. . . Cependant, depuis les huit mois q™ dm-dentrarg a assumé ses fonctions de genera-lissime. il n'a pas encore eu l'occasion d infliger un Tannenberg à ces damnes Anglais ou°à ces maudits Français. Il s'est cependant distingué de ses prédécesseurs^ Moltkc et Falkenhayn, par sa façon d opérer sur le front de l'Ouest. Ces mauvais généraux, qui s'inspiraient des principes surannés de Napoléon, croyaient obtenir la victoire en attaquant. Sur la Marne, à Verdun et en beaucoup d'autres endroits encore ils sa sont cassé lo nez, une preuve que leur stratège autant que leur tactique ne valait rien. liin-denbur" a inauguré une mamere toute personnelle qui lui valtit d'ailleurs l'admiration du monde neutre, bien réduit entre parenthèses, et une lettre autographe du kaiser -vec une nouvelle décaritian : il battit en retraite, et, au bout de son recul, se cassa le nez comme avaient fait ses devanciers au bout de leur avanoe. En toute logique, les Allemands devraient donc se dire que si, "quoiqu'ils fassent, qu'Us avancent qu ils reculent ou qu'ils demeurent immobiles, ii défaite est au bout, c'est que la partie est 1 Bs n'en sont pas encore là. Avant d'yf*" river ils auront eu lo temps de ss desaffecter d'Hmdenburg et de brûler ce qu ils adorent auiourd%ui. Ils le feront d'autant plus facilement que la statue de bois du faiiieux maréchal est là pour cet usage. Et alors, n'ayant plus ni pain, ni pommes de terre, ni idole, ils seront enfin accessibles a la raison que les alliés veulent leur faire enten- d Cette raison est simple. Un monde fonde sur la violenoe a fait son temps. Le produit des vola anciens et récents sera restitue. A chacun ce qui lui appartient et 1 Allemagne aux Allemands, après quoi ils se débrouilleront entre eux. C'est précisément ce qui effraye les gouvernants de Berlin. La rerbo des provinocs volées entraînerait ta perte do leur prestige et de leur raison d être. Lt comme, après un premier ecàec, ils n osent plus lever les bras ostensiblement en criait: Kamarad 1 ils ont chargé leurs complices de Vienne de faire savoir aux Busses que le peuple allemand est leur ami autant qu il était l'ennemi du tsar. C'est la manoeuvre prévue, destinée à circonvenir le bon Moujik. Celui-ci n'a-t-il pas déclaré renoncer à Constantinople, à la Pologne et au resue î Alors pourquoi se battre plus longtemps. Le bon Mouiik n'est cependant pas si bete qu'on veut faire semblant de le croire dans l'entourage de Guillaume et de Charles. Il tort d'une terrible crise de ménagé qui a de-tourné son attention des voisins qui convoitent son bien. . ,, S'il revient sur eux, établis comme ront dans ses champs et ses bois, ce ne sera pas pour écouter des histoires mais pour les drosser à coups do bâton. Au surplus, \ honnêteté lui défend de quitter le parti de ses amis avec qui il s'est ligué contre les maraudeurs. Son honneur et son intérêt lui tracent la même ligne de conduite. Il ne s'en écartera pas. . Il ne veut pas de conquctes mais il veut iouir en. repos de ce qui Ira appartient. Cala ne sera possible que quand les pillards auront été mis hors d'état de nuire aveo le concours de tous les braves gens, entendez de toutes les grandes nations civilisées. 1 .us que jamais, depuis le 15 mars dernier a Russie tient à être rangee parmi elles, bile a assumé une mission; la démagogie anarchiste ne l'on empêchera pas plus que n a pu l'en empêcher la bureaucratie tsarien-ue. Et déjà Berlin, Berlin qui n a suivi que d'un regard sceptique la manoeuvre qu'il faisait faire par Vienne, regarde ail- Berlin est penché sur les statistiques des navires torpillés. Si ces statistiques ne mentent pas, dans un an ou quinze mois il n y aura plus de flotte marchande anglaise m neutre. Ces damnés Américains avec leurs navires en pitch-pine qu'ils construisent par séries de 2Ô00 a la fois vont bien tirer ce délai à deux ans, peut-être trois. Mais, d'ici trois ans, la ligne d'Hindenburg sera sur 'e Bhin, si pas sur l'Elbe, et. le ventre allemand, lui, où sera-t-il? Car la confiance en Hindenburg ne sera plus là pour en ternir lieu. Les soldats allemands ont donné des nom-spéciaux au 6ecteur de cette fameuse ligne qui se ts-ouve encore en France. Nous y trouvons la Wotan-linie, la Siegfried linie, l'Alberic-linie. Ces noms, tirés die la Tétralogie de Wagner, sont d'uu mauvais augwe e» ife ?e somï^tgçt fore&pant par 1§ Q-ot- terdâmmerung-linie, la ligna du crépuscule des dieux. Et noua avons quelque raison de croire que Hindenburg, dans ea marche à reculons, n'en est plus très éloigné. Charles Bernard. Kg. I n I «n» I Les déportesreslent en Allemagne! De nombreuses ( informations • concordantes ^ que nous avons reçues de Belgique ces temps derniers établissaient que, maigre l'ordonnance récente du kaiser sur la cessation des dépor- j tations, très peu de déportés ont été rapatriés en Belgique. Tout au plus a-t-on vu revenir quelque centaines de malheureux, épuisés, mourants, véritables cadavres ambulants. La situation réelle nous semble précisée par l'avis suivant que nous lisons dans la ,,Rheinisch-Westfàlische Zeitung": ,, Selon la haute vo- ■ lonté impériale, ont 6eul droit au rapatriement ceux des Belges qui, par erreur, furent envoyés , en Allemagne comme sans-travail. On n'envi- ' sage aucunement un rapatriement en bloc des ouvriers belles se trouvant en Allemagne et qui, aveo raison, furent déportés comme chômeurs alors qu'ils étaient capables de travailler. (Arbeitslos und arbeitsf&hig)." Ainsi donc, nos malheureux compatriotes, déportés au nombre de dizaines de milliers, comme des esolaves, soumis aux tortures des camps de Reck et de Cassel, s'ils persévèrent ! .dans leur refus de servir l'ennemi, demeure- ' ront dans la géhenne, pleures par leurs familles. Quelques centaines seulement ont été rapatriés. Selon i',,allorhochste Willensmeinung", les autres resteront en Allemagne. Dans les usines métallurgiques, on placera de ces malheureux pendant quelques heures à côté de fours ohauffés à des températures fantastiques jusqu'à ce que leur volonté faiblisse et qu'ils consentent à travailler. Le fait m'a été rapporté par notre compatriote liégeois M. Magnette, qui vient do s'évader dJAllemagne où il est resté prisonnier deux ans et demi. Un autre Wallon, qui vient de passer sous lo fil, m'a raconté, aveo des détails bo-uleversants, les scènes de déportation dans le Borinage. A des mois de distance, cet homme calme et sérieux, qu'il est difficile de prendre pour un exalté, en est encore tout secoué. La haine que ces manifestations de la barbarie ^Kultivée" ont suscitée au sein de cette loyale et ardente population du Borinage socialiste dépasse, me clit-on, tout ce qu'on peut imaginer. Les bons ' pharisiens neutres, troublés dans leur digestion béate, doivent trouver de tels ' sentiments très vilains. M.. M. Troelstra et Albarda, membres du Bureau Socialiste International, délirent de joie en apprenant que les Austi)c-Allemands offrent une paix séparée à la Hussic. Et, comme les Anglais vien- I nent de prendre Lens, comme les Français ' tapent dur entre Soissons et Reims, comme en- i fin la fortune des armes semble être favorable aux Alliés, ils 6e ruent à 'Stockholm pour y hâter l'avènement do la paix. (Il faut, n'est-ce pas, qu'il n'y ait ni vainqueurs, ni vaincus!) Si nous en croyons les dernières nouvelles notre compatriote Camille Huysmaus —. qui n'a do cesse do voir Vanderveîde et Scheiae-mann tomber dans les bras l'un de l'autre en versant des larmes attendries, — Camille Huysmans rejoindra par d'autres voies ces bons neutres. Par où la mission hollandaise ira-t-elle en Suède? Va-t-olle 6e voir offrir un wagon 6péoial par le gouvernement allemand, comme à Lenin, le chef des ,,défaitistes" russes venu de Suisse? S'il en est ainsi, que les voyageurs regardent bien aux arrêts du train. Ils verront, peut-être, travaillant à proximité de3 voies, des membres du Parti Ouvrier Belge, déportés sur le§ ordres des maîtres de Scheidemann. Qu'ils lisent alors dans les regards de ces malheureux; ils y verront combien les socialistes belges aujourd'hui aiment l'Allemagne et'les Allemands. Louis Piérard. Pour nos invalides. De la part de M. A. Van den Kerckhove, Flessingue 2.70 fl. < Pour que l'homme ennemi de la ' < Maison (en flamand Camille) se -procure un manuel de poli-tesse et de savoir vivre 0.52\ ,, J Pour lês prisonniers de guerre Produit de collectes à l'occasion des paiements des allocations au personnel des chemins de fer belge, réfugié à Bergen- op-Zoom 2.70 fl. « Ch. De R., Balk 0.25 „ j De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de l'Etat belge, ins- i crit au Comité d'Amsterdam. à i l'occasion du paiement d<es \ secours de mars le Jf et 2.29\ ,, » Pour les déportés M. F. Delhaise-Butten, Dor- i plein 2.50 fl. J ] Pour Ses enfants pauvres M. Oldenwclt, A'dam 1.05 fl. !i y a un an 20 avril 1916: Au nord-ouest de l'étang \ de Vaux les Français enlèvent un* redoute fortifiée et font 2Jj.O prisonniers, dont 10 officiers.Les première Z{U$$e$ débarquent à MmsffA En Belgique. _ Les Navires du Relief Fund ILes pirates, inlassablement, contiiwient à torpiller les navires du llelief Fund. Quatre steamers, chargés de blé, ont été torpillés au | cours des quatre derniers jours^ en dehors de la zone déclarée dangereuse par les Alle-3 mands. Or, ces navires avaient- obtenu un s laissez-passor en règle. Us portaient,, d'une 3 façon très apparente, les signes du Relief _ j Fund. Celui-ci a aussitôt protesté énergique-s ment auprès des gouvernements neutres con-P tre cette scandaleuse agression que rien ne . justifiait. La France a protesté également _ par l'intermédiaire du gouvernement espagnol 3 et a demandé l'intervention du roi Alphonse . XUI afin qu'il soit mis fin à ces odieuses . . pratiques, dont les Allemands — étant donné l leur mentalité — doivent évidemment 6e fé-3 liciter. . I Ils n'auront réussi à soulever une fois de 3 plus que le mépris et le dégoût des honnêtes t gens du monde entier. Von Bissing est mort! > „Le mal que cet homme a fait à la Belgique est calculable", écrivaient récemment les ré- ^ . daoteurs de ,,La Libre Belgique". Ces patriotes, ' | à la fois si grands et si modestes, pouvaient parler du gouverneur général en connaissance de cause. Celui-ci avait, en effet, mis leur3 têtes a prix 1 Perquisitions, promesses de primes énor-' mes aux délateurs, espionnage poussé jusque • dans ses plus minimes détails, les brigades volantes et secrètes de la Polizei-Abteilung mises 3 en branle ne purent jamais empêcher la paru- 5 tion du vaillant petit journal qui continuait à 3 faire la nique au vieux général et à ses sbires. On imagine malaisément la difficulté qu'il y • eut à faire paraître ainsi plus de cent quinze ' numéros d'une feuille clandestine sans que c l'adresse de l'imprimerie fut donnée aux innom-} brables policiers de von Bissing. Et vraiment, " on s'aperçoit aujourd'hui plus qu'hier que ce 1 petit journal représente admirablement la Bol- : gique luttant contre le despotisme du tyran et > se moquant ouvertement — toujours frondeur 1 ' — des malédictions du gouverneur et des 50.000 1 francs qu'il avait offerts comme prix de la tête 5 du rédacteur en ohef responsable. Or, dans ce 1 combat difficile et long, von Bissing a été toujours le vaincu. Il meurt aujourd'hui (des suites d'une congestion pulmonaire) sans avoir j pu découvrir les ardents et courageux patriotes 5 qui lui dirent toute la vérité, et rien que la : vérité, en toute occasion. C'est le 18 avril, à 8 1/2 heures du soir, que lo ! freiherr von Bissing, colonel-général, est mort dans la capitale du pays qu'il avait reçu ordre J de terroriser. Hier, notre correspondant parti-1 culier do Bruxelles nous parlait du gouverneur I dans des termes qui laissent croire qu'à Bruxel-1 les on n'ait pas cru à la gravité de la maladie qui devait brusquement emporter le septuagénaire. Notre ami nous faisait savoir cependant qu'il était question du retour de von Bissing à Wiesbaden d'où il était revenu il y a à peine quelques mois. Sans doute, lo travail, les soucis, les préoccupations auront hâté la fin du vieillard. Elle se > produit trop tôt semble-t-il. Le gouverneur allemand n'aura pas pu assister à la débâcle des armées impériales. Car, avant d'être gouverneur et tyran, von Bissing était resté soldat. Dans l'armée allemande on avait toujours craint le Kluge Moritz, ,,sohneidige officier" plein do morgue et de vanité, brutal à plaisir, cassant et rude, à cheval sur la discipline, ne permettant à ses subordonnés aucune infraction, si légère qu'elle fut, aux stricts règlements militaires.Von Bissing avait terminé sa carrière en qualité de commandant du 7e corps d'armée où — on ne sait à la suite de quelle influence — Guillaume II, qui l'avait apprécié beaucoup cependant comme aide de camp, lui avait fendu l'oreille. Survint la déclaration do guerre. Der Kluge Moritz se mit tout de suite à la disposition de son chef. On évita de lui donner un commandement actif, sachant qu'il était mauvais manoeuvrier, mais, connaissant les qualités et les défauts de son caractère implacable de geôlier, l'état-major le fit placer à Munster où il commandait un camp de prisonniers. On put apprécier bientôt ses qualités de rudesse et, lorsque von der Goltz fut mandé en Turquie par le sultan apeuré, Moritz parut l'homme implacable désigné pour mettre à la torture le pays occupé. Von Bissing prit ses hautes fonctions le 30 novembre 1914. Depuis, la Belgique a été une vaste prison où le régime do la terreur ne fut presque jamais abandonné. Nous ne résumerons pas l'oeuvre du feu gouverneur en Belgique : elle commence par l'arrestation du bourgmestre Max et s'arrête aux déportations. Tribunaux do sang qui fusillent miss Cavell, tribunaux de campagne qui arrêtent le cardinal Mercier, mise sous séquestre de toutes nos industries, arrêt do notre commerce, réquisitions innombrables d'objets indispensables à la population, emprunts de guerre ruinant lo pays, amendes frappant les villes aux moindres manifestations de patriotisme, travail forcé et déportations, séparation administrative du pays — que sais'-je encore? — telle est, tracée à grands traits, l'oeuvro du gouverneur général. ,,Le mal que cet homme a fait à la Belgique est incalculable", — comme cela est vrai! On l'appela le duc d'Al'be et von Kas-songo. On eût pu, sans exagérer, le nommer Ximenez et Torquemada. Il a fait souffrir notre pays sans avoir jamais pitié de ceux qu'il administrait et qui n'avaient été entraînés dans cette épouvantable guerre que pour défendre leur honneur. C'est à lui qu'on dut l'exploitation calomnieuse des documents oubliés par un fonctionnaire, du ministère des affaires étrangères, trop pressé. C'est lui aussi qui est responsable du mouvement akti-viste et de la création de l'université flamande de Gand. „Diviser P?>ur régner", telle fut la formu'e do celui qui déclara les Belges ,,indécrottables".On peut dire que la vie ne fut pas toujours rose pour le baron allemand. Au dehors: les Belges qui le haïssaient, 6ept million» d'ennemis soutenus par la haine. Au dedans: les démêlés administratifs aveo les maires du palais, les furieuses attaques de l'administration civile contre l'administration militaire, les _liçméri<iue3 aveo tojij les .von I Stratswitz et les von Kraewell que le ,,Kluge ' Moritz" fit déplacer et les questions do pré-i, rogatives qui lo jetèrent, la menace aux i, lèvres, contre les Ivommandants et les in-t specteurs d'étapes qui se moquaient de lui, 5 avec ostentation, parce que von Bissing, gouverneur général do Belgique, n'avait aucun L droit de contrôle 6ur les territoires d'étapes. , Lo vieux freiherr, colérique et haineux, souf-• frait terriblement de ces échanges de .vues plutôt vifs et bruyants. Depuis son retour de Wiesbaden le sang de , patriotes belges n'avait plus été versé par sa . volonté. Il y ajvait eu, peut-être aussi, moins de condamnations. Von Bissing, sentant la , guerre perdue, tenait à se montror moins san-; guinaire. Il voulait expérimenter une autre ; politique: celle de la désunion. Son dernier acte aura été dirigé contre les fonctionnaires wallons, coupables d'être restés fidèles à leur , pays, et qu'il fit déporter à Berlin. Von Bissing fut l'homme des interviews. H reçut tous les correspondants des journaux allemands, auxquels il répétait aveo une sénile obstination que la situation était excellente, grâce à son esprit de justice! Il meurt, à peu près jour pour jour, une année après le pacha von der Goltz, premier gouverneur de Belgique. Il meurt entouré de la haine des Belges qui voient en lui l'exécuteur des hautes oeuvres toujours ponctuel, féroce et intraitable. On pourrait difficilement lui trouver un successeur plus anti-belge. Mais encore doit-on à la vérité de reconnaître que von Bissing n'a été que le représentant de son gouvernement et l'exécuteur des ordres' do celui-pi. C'est pourquoi la haine des Belges ne s'éteir^ra pas aveo lui A BriaxeMes Les Boches ont étendu leur service de ,, surveillance" des hommes valides. Jusqu'ici tous les Belges qui n'avaient pas atteint la trentaine devaient se faire inscrire une fois par mois. lia pouvaient se rendre en dehors d'un certain rayon sans permission spéciale. Dorénavant tous les Belges jusqu'à l'âge de 40 ans seront soumis au contrôle. Ils ne pourront plus quitter le canton de Bruxelles sans encourir certaines peines, dont l'une s'élève à 4000 marks d'amende. D'autre part, les Boches ont pris l'arrêté suivant : ' ,,Si les auteurs des infractions ne peuvent être contraints à en répondre personnellement, leurs biens se trouvant en Belgique pourront être confisqués, en tout ou en partie, par des ordonnances émanant soit des gouverneurs militaires, soit des commandants ayant les mêmes pouvoirs que les gouverneurs." D'autre part, les Boches ont pris l'arrêté suivant : * Quiconque a fait partie du service de santé de l'armée belge et habite actuellement l'agglomération bruxelloise doit se présente* en personne au ,,MelQeamt Gross-Briissel". rue du Méridien, 10, division garde civique, le 11 ou 13 avril prochains, entre 9 heures et midi ou 3 .et 6 heures de l'après-midi, en vue d'un échange éventuel. Il faut se munir de tous les papiers prouvant que l'on a fait partie des services de santé de l'armée belge. -* * * On attend depuis longtemps Mgr. Misu-raca, auditeur de la nonciature apostolique, qui doit arriver de Buenos-Ayres. Mais, par suite du blocus allemand, la secrétairerie d'Etat a fait surseoir à son départ d'Argentine. Comme il fallait cependant un auditeur a Bruxelles, on a nommé Mgr Jean-Baptiste Ogno Serra, secrétaire, depuis 1911, à la nonciature de Vienne. * * * On annonce le décès de M. Léon Jans-sens, ancien conseiller communal de Schaer-beek.A Anvers C'est M. le notaire Vekemans, échevin à Hoboken, qui est lo suppléant au siège do député d'Anvers vacant par suite du décès de M. Frédéric Delvaux. Fait curieux: voici la troisième fois qu'échoit à M. Vekemans le singulier privilège de figurer à la Chambro comme suppléant d'un député enlevé par la mort. La première fois il a remplacé au Parlement feu M. Verlieyon ; la seconde fois, feu M. Tonnelier, et il y a figuré en cette qualité pendant quelques mois. * *- * On lit dans les journaux eonbochés: Une aide nouvelle, en ce qui concerne le ravitaillement du pays, va nous venir de nos voisins du Nord. Le gouvernement hollandais vient d'autoriser les comités provinciaux de Belgique à acquérir une grande quantité de légumes, principalement des oignons, des choux, etc., dans les centres i producteurs les plus importants. Ces légu- ! mes sont destinés particulièrement à l'alimentation populaire et seront en grande partie utilisés pour la fabrication des soupes communales. Tous les achats seront concentrés à Rotterdam, d'où ils seront directement dirigés vers les centres de consommation. La répartition en sera opérée selon les besoins; les communes industrielles seront plus particulièrement favorisées. Ce supplément de ravitaillemént sera bien accueilli ici. Ers Campine La fête de bienfaisance, donnée au profit des veuves et orpheliny de nos vaillants soldats, par la Chambre royale de rhétorique ,,Het j F.glantierken", à Hoogstraeten, a produit 1700 francs. Cete recette, ajoutée à cello du cercle Sainte-Catherine, donne une somme do 3300 francs, apportée par la population do Hoogstraeten et environs eu moins do quinze jours &u jn-Qf.it de£ sinistrés de la guerre,. L'offensive des alliés. : Les Allemands subissant une nouvelle défaite. Les Français prennent Osîel, Braye-en-Laonnois, Nanteuil-ia-Fosse et Vailly, - Ils font également des progrès importants en Champagne. 17000 prisonniers et 75 canons! Les Anglais signalent des succès à l'est de Fampoux et au sud-est de Loos. La situation sur les autres fronts. ) L'offensive des aIJiés à l'Ouest Los Français s'emparent d'Ostel, Braye en Laonr.ois, Nantouil-la-Fosse, Vailiy, [ ainsi que de plusieurs points d'appui ennemis en Champagne. 3 17000 prisonniers et 75 canons. (Communiqué officiel.) 3 PARIS, 18 avriL (Reuter.) Au sud de St. . Quentin les Allemands attaquèrent à Pest de 5 Ganchy. La première attaque échoua. A la seconde ils parvinrent à s'introduire dans nos positions avancées. A la suite d'une contre-£ attaque cependant tous les Allemands qui , occupaient ces positions furent tués ou faits prisonniers et la ligne fut complètement réta-3 blie. j Entre Soissons et Auberive l'offensive fut } continuée. Nous avons enleye Ostel, Braye-en-Laonnois et tout le terrain à l'est jusqu'à la lisière de Courteçon. L'ennemi se replia en désordre, abandonnant une grande quantité de matériel et de provisions, ainsi que 19 canons. Au sud de Laffaux nous refoulâmes l'ennemi j et nous nous emparâmes de Nanteuil-la-Fosse. Au sud de l'Aisne ûous nous rendîmes maîtres • dê la tête de pont entre Condé et Vailly ainsi i que de Vailly même. A Ville-au-Bois un détachement allemand assez important fut cerné. ) Nous fîmes 1300 prisonniers et nous nous , emparâmes âe 180 mitrailleuses. ; Une violente contre-attaque des Allemands, ; entreprise par deux divisions entre Juvincourt et l'Aisne, échoua avec des pertes sanglantes ; pour l'ennemi. A l'est de Courcy les Russes se rendirent i maîtres d'un ouvrage do défense et firent quelques prisonniers. Dans cette contrée nous cap-■ turâmes 24 canons de gros calibre. Trois de j ces canons se trouvent encore en excellent état. Ils furent immédiatement employés î contre l'ennemi. En Champagne, sur plusieurs points, l'ennemi ; offrit moins de résistance. Nous nous emparâmes de quelques points d'appui et de 20 > canons, dont 8 de gros calibre, tandis que nous j fîmes 500 prisonniers. » Depuis le début do la bataille nous fîmes , plus de 17,000 prisonniers et nous comptâmes 75 canons. i : [ Les Anglais réalisent des progrès sur la rive gauche de la Scarpe et au sud-est de Loos. : (Communiqué officiel.) LONDRES, 18 avril. (Reuter.) La nuit dernière nous réalisâmes des progrès sur la rive gauche de la Scarpe, à l'est de Fampoux. Co matin nous nous sommes emparés de nouveau de la ligne de front ennemie au sud-est de Loos. Au cours de la nuit des avions anglais ont bombardé un train ennemi, deux colonnes de transport et un parc d'automobiles. Ils ont occasionné des dégâts importants. La lutte autour de Lcns, LONDR.ES, 19 avril. (iService spécial de Reuter.) La nuit de mercredi, Percival Philips, correspondant près du quartier géùéral anglais, annonça que sur la plus grande partie du front britannique la pauso se prolongeait, quoique de violentes escarmouches eurent lieu encore aux environs de Lens et pour les villages au sud de la Scarpe situés dans la première ligne. Lens, qui se trouve à présent à moitié encerclée, est la plus menacée par l'ouest. Actuellement des patrouilles anglaises se trouvent à environ 400 yards des rues'^qui mènent au centre de la ville. Elles peuvent aperceVoir quelques-unes des larges routes sur lesquelles, entre les maisons détruites, l'infanterie bavaroise se cache. Une partie de Lens ainsi que quelques quartiers extérieurs et les mines ont été inondés. Afin de compléter leur oeuvre de destruction les Allemands ont commencé à faire sauter les galeries do mines à la dynamite. Ils poursuivent la destruction des bâtiments non seulement à Lens même, mais aussi dans les villages miniers à l'est de la ,i411o et dans le district houiller on aperçoit de nombreux incendies. La garnison de Lens, qui depuis la lutte de dimanche semble avoir été renforoée, offre encoro do la résistance et ne paraît pas disposée à abandonner les avant-postes au milieu des.terrils. Parmi le butin abandonné par l'ennemi à Lié vin se trouvaient des monceaux do nouveaux cerceuils, des microphones, un canon de campagne enseveli, des tas de vêtements, du cuir, de l'huile et des cierges. L'activité des avions anglais. LONDRES, 19 avril. (R-euter). Lo correspondant du ,,Daily News" près du quartier général anglais annonce: Le temps est toujours très mauvais et la pluie continuelle entrave beaucoup les reconnaissances aériennes. Nous occupons à présent le terrain élevé qui domine le champ do bataille et notre maîtrise dans les airs égale celle que nous possédions au^ temps de_ la bataille de la Somme. Chaque jour des avions ennemis font une douzaine de vols au-dessus de nos lignes mais ils retournent presque immédiatement.Depuis le commencement de la bataille d'-A-ïras nous fîmes journellement plus de 400 vols au-dessus des lignes allemandes, non des vols hâtifs, mais des reconnaissances sys-tématiam m 4?S de photographies furent faites. C'est à ces S?18 1u.e n»™ devons Te suoet complet de nos opérations. Grâce aux indications donnees par nos observateurs les batteries ennemies turent réduites au silence. Lo tir de nos canons fut remarquable, car dans toutes les positions allemandes conquises les canons: de gros calibre et les emplacements pour mitrailleuses avaient.été détruits. Les avions ennemis ne dépassent pas leurs lignes et operent à l'abri du brouillard, de sorte que le mauvais temps favorise leurs opérations, i 0?^e c.anons caPtarés par nous est I de 230 et 1 on croit qu'au début de la batalllo P0EaIt de 600 pièces sur le front a attaque. La lutte décisive LONDRES, 19 avril. Lo correspondant du "Y/, Ch™mcl0" front français écrit: .L/tant donne 1 étendue do la lutte actuellement engagee, il faut que nous renoncions à toutes les idées que nous suggérèrent les offensives restreintes de jadis. Aujourd'hui il ne s'agit plus du tout d'en-loncer la ligne ennemie sur un point quelcon-que bien qu'un tel fait puisse se produire. Mais il est plus probable, à mon avis, que nous assisterons à une nouvelle retraito généra le. En tous cas, les événements prochains seront d une tout autre nature que ceux de l'an-nee dernière, lorsque les alliés se contentèrent do fronts d'attaque restreints et de résultats limites quoique brillants, tant en ce qui concerne la récompense que le prix. v Fn concerne les effectifs engagés, I abondance .des armements, l'unité de l'organisation (surtout du côté anglais), la nouvelle lutte dépassera toutes les prévisions. Elle durera longtemps et sans doute la fortune des armes aura des alternatives. Mais, en fin de compte, nous avons acquis la supériorité à tous points de vue. Actuellement nous mettons tout en oeuvre et en co sens nous pouvons parler d'un début de la dernière lutte décisive.^ L'action engagée sera poussée jusqu'à la décision, sans les longues pauses qui caractérisèrent les actions passées, i Le début a dépassé toutes los prévisions. Le j fait constitue un cadeau appréciable de la | France et de l'Angleterre à la Russie libérée. Mais la conséquence immédiate est que lo front Ouest, qui devait déjà supporter les deux tiers du poids des forces allemandes, recevra encore toutes les autres réserves dont dispose l'Allemagne. Hier, les Français attaquèrent 19 divisions allemandes. L'ennemi engagera bientôt toutes ses unités. Personne ne doute de l'issue mais la grandeur do ta tâche no permet aucun élpge facile, aucun désir do faits sensationnels et même aucun mouvement d'impatience. Le commentaire Havas. jP-A.K'IS, 19 avril. (ECavas.) MatlgTé la persistance dix temps abominable les Français poursuivent leur offensive, sous la pluie et dans la boue. Hier les résultats furent encore plus beaux peut-être que ceux des jours précédents. Partout où il fut attaquo l'ennemi recula sous notre poussée irrésistible. Pous sa défense il abandonna des positions très importantes. Toute la rive nord de l'Aisne tomba entre nos mains. Ent^e Reims et Soissons les combats soût particulièrement violents. Dans un brillant élan les Français s'emparèrent do tous les ouvrages de défense, des villages et dos hauteurs visés et ils giagnèreait déjà quelques centaines de mètres de terrain sur le plateau au nord de Vailly. Dans le secteur voisin le succès ne fut pas moins complet. Les Allemands furent refoulés jusqu'à Courteçon dans leur seconde ligne. L'armée droite s'empara de presque tout le terrain élevé de Moronvillers. Partout les violentes contre-attaques allemandes restèrent sans résultat, tandis que l'ennemi subit des pertes terribles. Le nombre de prisonniers, le matériel et l'étendue du terrain gagné démontrent qu'il s'agit d'une victoire de grande importance. 1300 Allemands cernés. PARIS, 19 avril. A la suite de la capitulation d'un détachement de 1300 Allemands qui avaient été cernés dans un bois près de Ville-au-Bois et qui se rendirent avec 180 mitrailleuses, le ,,Petit Journal" écrit: ,,C'est la première fois au couns de cette guerre qu'une force aussi importante ne poursuit pas la lutte jusqu'au bout et qu'elle rend les armes! C'est une preuve que nos ennemis sont fatigués et épuisés, co qui constitue un symptôme réjouissant." Sur le front oriental. Actions d'artillerie. (Communiqué officiel.) PETROGRAD®, 18 avril. En Galîcie notre artillerie bombarda avec succès une coloimo d'artillerie ennemie au nord de Zborof, près du i village de Voltshkoftse. iSur le reste du front on signala des duels , d'artillerie et des reconnaissances.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume