L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 08 November. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/930ns0mx16/
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3èrtl° riP7746 S cents ^eycreai s Movempye !9i6 L'ECHO BELGE «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande L'Union fait la Forcer Reine nnf?>i> nnm rie Famiïh Toutes les lettres doivent être adressées au {bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL, 234-240, AMSTERDAM Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ^ Reflé chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger a.2.00 par mois ftnnohces: 15 cents la ligne. Réciamesi 30 cents la ligne. Sympathies <s « M- Léo Meert publié une série d'article contre la Belgique et le Gouvernement Belg dans le ,,Nieuwe Courant." La rédactioi de ce journal veut bien exprimer sa sym pathie à l'auteur. "Voilà au moins un situation nette. Le ,,Nieuwe Courant es anti-belge.-Et, comme M. Léo Meert, dan ces mêmes articles, dofend les intérêts d< l'Allemagne, il s'ensuit que le „Nieuw Courant" est germanophile. Ceci, évidem ment, n'est pas un reproche que nous nou garderions bien de faire. C est une simpu constatation. Mais pourquoi, diable, !< ,,Nieuwe Courant" proteste-t-il, par ail leurs, quand on l'appelle l'ennemi dés Bel ges et l'ami des Allemands? M. Léo Meert a !e loisir de parler dam le même journal de journalistes de 2mi classe. Il s'agit de nous et de nos confrère! de la presse belge d'expression française oi flamande. Cet air est connu: nul n'a di talent hors nous et nos amis. Sans douti l'honorable organe de M. Plemp van Dui yeland, qui, eu sa qualité de président di ,,Nederljadsche Journalistenbond", doit être cgn:tainement un journaliste de lr< classe, est aussi d'accord là-dessus. Pev nous chaut. Mais nous voudrions bien savoir jusqu'où la sympathie du granc journal \do- La Haye est acquise à M. Léc Meert lorsque celui-ci se laisse aller aus insinuations les plus basses à l'égard de M Léo van Puyvelde. M. Léo van Puyvelde est Flamand et flamingant, ce qui ne l'empêche pas d'être un bon patriote M. Léo van Puyvelde, qu: porte un nom dans la littérature flamande est professeur d'esthétique a l'Universitc de Gand. Devons-nous nous reprendre el dire: était? Car von Bissing a démissionne purement et simplement M. Léo van Puyvelde en compagnie de Pirenne et de Fre dericq et de tous ses collègues qui ont refuse de servir les intérêts allemands. Ce qui est un titre de gloire à nos yeus peut sembler une magna diminutio capitis aux yeus de Léo Meert et de ses amis du îHeuwe Courant". Mais où ces mbssieurs exagèrent c'est quand ils renvoient à son soulier le ,,professeur d'esthétique" incapable de rien comprendre à la réalité. Il nous suffirait de mettre en regard l'excellent article tout bourré de faits et d'une logique irréfutable que M. Léo van Puyvelde a donné au ,,Gids" et le mélange de grossièretés et d'âneries dont M. Léo Meert inonde les colonnes du ,,Nieuwe Courant". De l'esthétique! Fi donc... Ah! si sa trop nombreuse clientèle boche donnait à l'urologue De Keersmaecker le temps d'écrire des articles sur te mouvement flamand on entendrait une autre cloche. Vive l'urologie, Monsieur, et naturellement aussi la siphyl-ligraphie qui permet de scruter les problèmes întus et in cute! Mais que M. Léo van Puyvelde se mêle donc de ce qui le regarde, qu'il s'en retourne à ses arbres, à ses champs, à ses bruyères, à cètte admirable terre de Flandre qu'il aime et qu'il comprend mieux qu'un autre et qu'il s'est donné pour tâche de faire comprendre et aimer. Que M. Léo van Puyvelde s'occupe donc de sauver, par exemple, l'admirable bruyère de Calmpthout (une oeuvre à laquelle il s'était voué) des griffes des maçons et des petits entrepreneurs de " village. Que ce ,,professeur d'esthétique" puisse croire qu'on sauve un peu de l'âme de son pays quand on préserve l'ardente ou mélancolique beauté de ses paysages, haro sur le rêveur et le poète. H. Léo Meert, lui, est un homme pratique. Que lui importe le charme émouvant de cette lande immense que traverse le chemin de fer de Roosendael à Cappellen ? Il n'y voit qu'un -terrain propice pour y dresser ces énormes pancartes ,,Nederlanders spreek Nederlandsoh in Vlaam9oh Belgie", qui remplissent de stupeur les voyageurs hollandais dès que le train a passé la frontière. M. Léo Meert a bien le droit de se moquer de M. Léo van Puyvelde. Passons et ne recherchons pas plus longtemps jusqu'à quel point le ,,Nieuwe Courant" et le pratique M. Léo Meert continuent à sympathiser. Mais ceci nous amène à nous poser une petite question. Que M. Léo Meert, à forco de danser devant l'arclie hollandaise, se fasse bien voir dans les bureaux de rédaction, rien de plus naturel. Que certains journaux hollandais continuent de soutenir les activistes flamingants contre les patriotes belges, ou qu'ils fassent de la réclame pour l'oeuvre séparatiste de ,,Volksopbeuring", c'est affaire à eux. Mais pourquoi, au nom de ces sentiments de îrate relie sympathie qu'ils prétendent avoir pour le peuple flamand, ne protestent-ils pas contre les odieuses déportations de Gand, pour ne pas parler de celles de '.ie'go ou de Mons, par exemple, qui no sauraient les intéresser? Mais » Gand et sa banlieue en plein coeur du p>ivs de Flandre, les Allemands ont s rraclié à leurs foyers, à leurs femmes, à leurs enfants, dix mille hommes pour les conduire en esclavage. Dans quelles mines, dans quelles fabriques, dans quelles campagnes lointaines relèguera-t-on ces forçats <■ gés de travailler sous la schlague et la hotte. Combien d'entre eux reviendront, et, pour dire le mot brutal, combien crèveront, "■""une des tijiiens 1 Et nous île trouvons là- dessus, dans les journaux d'ici, que d< notes objectives ou de longs communiqué de l'agence Wolff qui justifient( ?) la me sure. C'est le moment de s'apitoyer... Mai . voilà, les ,,bourreaux", cette fois, ce n'es . pas le gouvernement d'un pays foulé, ruiné , agonisant, un gouvernement émigré et un J poignée de soldats qui luttent pour l'hon neur du nom belge qu'ils sont fiers d porter. Charles Bernard. ; -mar ■ r - "ii . s Pour la St. Nicolas, la Noël et let Etrennes de nos soldats au front. 5 5 Montant dei lai liste précédente ... 2.81^ fl, 5 ~\Yat letverv! j 0.10 ,, ' 0n\ m'en trouve plu-s 0.10 ,, ' . Des travailleurs à l'oeil 0.10 ,, j On les a crus 0.10 ,, ' , 0n> ne s'en fait pas 0.10 ,, ' On les aura * 0.10 ,, 5 Henri Deneve, Amsterdam, 5.— fr. L Reliquat d'un# souscription pré- > cédente 100.— fr ! . Mme Mouton—Lliorvneux 0.12\ fl Le sénateur Eugène van de WaSle. Une triste nouvelle nous frappe. M. I ' sénateur Eugène van de Walle est mor subitement, foudroyé par une attaque, hie: à midi, à l'hôtel St Jan, à Haarlem, oi il séjournait depuis deux ans. | L'annonce de ce décès aura un retentis ■ sement douloureux dans tous les coeurs. Sf ■ ; haute loyauté, le rayonnement vivefiant d< son patriotisme, appuyé de toute l'autoriti 1 que lui donnaient sa situation éminente e' • plus de trente années de dévouement à 1< ) chose publique, en faisaient un exemple, ui : guide et un soutien. Sa fortune, sa charge de notaire à An vers, eussent permis à Eugène van d< | Walle de mener une existence fastueuse ' exempte de soucis et de responsabilités Mais il était de ceux qui ont une plus ; haute et plus noble idée du rôle socia. qu'ils peuvent remplir. Sa générosité et se largeur d'esprit poussèrent Eugène Van d< i Walle à défendre toutes les grandes causes A cet effet il entra dans la politique el se dévoua corps et âme aux idées libérales à l'émancipation moral et matériel dr ! peuple. Plus spécialement délégué de h \ Ligue progressiste, il représenta le part: i libéral au Conseil communal d'Anvers; i i était le jjoyen de la majorité. Sénateui • depuis de longues années, il se fit remar-- quer à la Chambre Haute par ses discours sur l'instruction obligatoire. Il était également partisan d'un système militaire qui eût mis la Belgique à l'abri de l'invasion, Dans toutes les assemblées où il siégeait, son esprit pratique'et sa pondération en faisaient un orateur écouté. Rappelons aussi que M. Eugène van de Walle était un esprit disert, épris de littérature et d'art. Il fut pendant plusieurs années président du Cercle Artistique d'Anvers. Ici, en Hollande, sa voix' autorisée faisait entendre des paroles de concorde et d'apaisement que lui dictaient son pur patriotisme. A ce titre surtout, l',,Echo j Belge", qui perd en lui un collaborateur éminent, salue avec une douloureuse émotion l'ami et le guide que la mort nous enlève si inopinément. Ce deuil frappe cruellement une veuve éplorée dont les pensées vont aller tour à tour du défunt à son fils, un enfant de dix-sept ans qui venait de partir pour le front... Quelle haute leçon que le malheur consacre! Nous présentons à Mme Eugène van de Walle, à M. Luc van de Walle, son fils, et à M. le député van de Walle, frère du défunt, membre de la Chambre des représentants pour l'arrondissement de Mali-nes, aujourd'hui en Angleterre, nos profondes condoléances. ,,1'lioiMr vaut plus pe la vie." D'une étude que publie dans la ,,Revue Militaire Suisse", du mois d'octobre 1916, le très distingué critique militaire, le colonel Feyler, nous extrayons ce passage (p. 569) qui fait ressortir une fois de plus .qu'en n'adoptant pas la seule attitude que lui dictaient l'honneur et le devoir, la Belgique serait devenue l'esclave de l'Allemagne : ,.Si la Belgique, écrit le colonel Feyler, ,.avait 'cédé aux prétentions allemandes et ,,se trouvait aujourd'hui en présence d'un ,.,Empire des Hohenzollern dominateur de ,,tous les petits Etats européens, à commen-,,cer par elle, à qui devrait-elle s'en ,,prendre, si ce n'est à elle-même? Pour ,,son bonheur, elle a compris que l'honneur ,, valait plus que la vie. La victoire des ,,alliés lui donnera la récompense qu'elle ,,mérite; elle conservera son indépendance ,,qu'elle aurait perdue sans cela."- n y a un an 8 novembre 1915: Le croiseur allemand .,Undine" est torpillé au large, des côtes suédoises^ En Belgique. 11 ;[ Le Bo&jqyet. Le duc de Wurtemberg s'occupe égal 5 ment de l'Université de Gand. Mais il : fait pas de nominations, lui. Il démissio ne. En effet, ce foudre de guerre est hat tué à renverser, ( démolir. C'est l'honni qui parle à coups de canon et qui crc ? posséder les facultés d'un stratège. P. exemple, il n'aiilie pas qu'on lui rappel les jours sanglants d'octobre 1914, quai il faisait massacrer, en épais troupeaux, fleur de la jeunesse universitaire allemanc devant l'Yser. On dit pourtant que ce ge: .tilhomme est assez galant homme. Mais c ajoute au^itôt qu'il est Allemand, i* révoquant les savants qui firent le reno de l'Université de Gand, il se conduit, ( effet, en parfait Allemand. Au fait, sait peu de choses de la question. Quai il se rend de Thielt à Gand, c'est pour d questions plus graves ou plus légères. Vc Bissing. le granl manitou, propose, et A 0 bert de Wurtemberg signe. C'est très sir pie. L'ouvrier de la flamandisation, c'e ie gouverneur général en Belgique. Ce viei lard cherchait une occasion de diviser poi mieux régner. Quelques traîtres la lui i; s diquèrant On sait comment von Bissii: ' s'y e6t pris, commençant par mettre soi ! les verrous les professeurs Pirenne et Fr L dericq, qui refusaient de s'acoquiner av< l'ennemi. Puis vint l'ouverture solennel et grotesque, l'installation des nouveai k professeurs, la réception des élèves figur 5 par plusieurs renégats et quelques coohe ; de fiacre réquisitionnés pour la circoi ' stance. Enfin, aujourd'hui, éclate le boi L quet sous forme d'une ordonnance, dont L traduction figure ci-dessous : Par ordonnance du 15 et du 17 ma: 1915, la langue néerlandaise a été instaur< ( comme langue véhiculaire à l'Université c Gand. Vu qu'un certain nombre de profe seurs ont refusé ou qu'ils n'étaient pas € 1 état d'enseigner en néerlandais, ils soi considérés comme n'étant plus en servit actif et remplacés. D'autre part, le nomb' j de professeurs pour chaque faculté de l'Un versité de l'Etat est fixé par l'article 10 c i la loi sur l'enseignement supérieur du 1 juillet 1849 et par les lois du 22 mai 189! du 30 juin 1893 et 1er juillet 1896. Noi ordonnons donc à partir du 15 juillet 1916 Article unique: Dans l'application de l'a: ticle 10 du 15 juillet 1849, tel qu'il a él modifié par les quatre lois citées, les pr< fesseurs en service actif sont seuls pris e considération. A. H. Q.,' 30 septembre 1916-Der Oberbefehlshaber der IVe Armé< Duc Albert de Wurtemberg, General feldmarschall Brussel, den 9 september 1916. Le général-gouverneur en Belgique frei'herr von Bissing, General obersl Si nous comprenons bien, les Pirenm les Frcdericq, les Van Duyse, les Wi' lem sont révoqués. Honneuir à ceux là qui, restés fidèles jusqu'au bout leur pays, apprennent par une ordonnance rédigée ,,en flamand", que les Allemanc les mettent à la porte de -l'Université d Gand. La chose en elle même, si ell n'était teintée de patriotisme, prêterait plaisanter. Les Boches se permettent d mettre à pied les savants qui illustrèrer l'établissement gantois " d'instruction pou nommer à leur place une bande de sauteur et de crétins, — de crétins, nous mainte nons le mot, car nous avons eu jadis le dé savantage de connaître les Jan Eggen les Brûlez et les Van Roy. Cette comédie trouvera d'ailleurs en elle même sa justice. Jusqu'à preuve du cor traire, c'est le gouvernement belge qi nomme et démissionne. Nous, Belge? qu'importent les mesures prises par le Allemands ? Nous savons bien qu'elles sont dictées pa le désir de nuire et, qu'après touit, elle sont temporaires. Alors ! Les teutons auron réussi à nous rendre plus chers et à grandi nos savants qui se doublent de patriotes Ils auront réussi également à nous rendr plus odieux et à abaisser encore ces prof es seurs en toc qui ont endossé une livrée e servent les massacreurs de bourgeois fia mands pour de l'or. Comprenez bien : ce gens ont été achetés. C'est une poignée d vendus et de lâches. A Anvers Nous recevons une correspondance parti culière d'Anvers, restée plusieurs semaine en route. Quoiqu'elle ne soit plus d'actua lite, nous croyons que cette lettre pourr intéresser nos lecteurs anversois: . La 'vie à Anvers continue à se déroule assez paisiblement. On nous force presque i aller coucher avec les poules, puisqu'il n'; a presque plus d'éclairage clans les rues dè le soir tombé. Est-ce à cause de la visit d'aviateurs étrangers ou pour une autr raison, on ne sait au-juste. Toujours est-i que Messieurs les échevins doivent chaqu nuit, à tour de rôle, aller se coucher ai Grand Hôtel, à l'Hôtel St. Antoine, che Mme Joostens, enfin partout ou des officier supérieurs ont leur quartier. Aurons-nou des pommes de terre cette année ? Telle est L question que tout Anversois(e) se pos< aujourd'hui avec anxiété. On dit la récolte en dessous de la moyenne et le paysan pré-e_ tend ne pouvoir livrer ce que le comité e d'alimentation réclame de Jui. De là fric-1_ tion. Alors, il arrive que le précieux tuber-•_ cule fait défaut dans les magasins de la ville 16 et que le pauvre diable doit se passer de •j. pommes de terre. Pour qui peut se les payer, ir il y a toujours moyen de frauder (il l'aut je savoir qu'au contrôle sévère est exercé aux j portes de la ville), mais les pommes de la portes de là villeâ, mais les pommes de le terre ne reviendront plus à 15 francs, mais 1_ à 40, 50 voire 75 francs les 100 kilos ! Tous n les trucs sont bons pour faire rentrer clan-n destinement cet aliment si nécessaire à [n notre existence. Les charrettes de foin, les | tombereaux de sable ou de mortier, on a dit •j même des corbillards, transportent des j patates, habilement dissimulées. Vous com-^ prendrez que le paysan, qui doit livrer ses n pommes de terre au Comité à raison de 10 francs aux magasins de la ville, préfère ^ les vendre à Pierre ou Paul qui viendra les chercher chez lui, les déterrera parfois lui-même dans ses champs et lui payera 25, 30 ou 40 francs les 100 kilos, subissant ensuite les risques de la confiscation aux portes de ^ la villé. Il suffit que le gouverneur général ^ fixe un prix maximum pour un article quel-conque pour le voir disparaître comme par c enchantement du marché. Il en est égale-je ruent ainsi du beurre. A moins de connaître • la bon chemin et d'y mettre le prix (8 à 9 f. - alors que le prix maximum est de 6.60 f.) " vous aurez à vous contenter d'un \ de kilo peur un ménage de 5^-6—8—10 personnes , par semaine, si ce n'est par quinzaine! Je a 1 vous assure que no3 braves paysans ne sont . plus en cdour de sainteté auprès des cita-^ ; dins et, qu'une fois la guerre finie, ceux-ci : prendront leur revanche. Les grands maga-iG sins de nouveautés trouvent -dans les pay-sannes leurs meilleures clientes. Nos fer-n miers et fermières se sont fait une fortune ^ suit notre dos. Qu'on ne dise donc plus -e jamais : ,,Ces pauvres paysans! ! ! !" Comme >e | vous êtes heureux en Hollande de ne pas 1 •_ avoir à vous tracasser la cervelle pour ar-e river à vous fournir les aliments nécessai-cj , res à vivre. Ici, c'est la course ininterrorh- « > j pue ef> l'on ne parle plus que mangeai lies. Lg Le maison Fischman vient de louer rue ■ . | Léopold l'ancienne maison Agthe et les ; magasins de la fleuriste Lamineur. Le pro-^ ' priétaire y fait faire de très belles transfor- mations, de sorte que c'est à présent la plus 1 n chic maison de nouveautés de la ville. On ' fait également des changements au ,,Chic Parisien". Tout le bas de cet immeuble, , ainsi qu'une maison rue de la Santé, sont démolis. Place de Meir, quelques change-: ments sans grands importance; deux ou trois nouvelles maisons de modes, pareilles au magasin qui fait face à Tietz. Rue Quel lin, on achève un nouveau bâtiment 1 qui servira de cinéma ou de music-hall. Il () paraît que la ville va faire entreprendre de ] . très grands travaux pour donner de l'ou-. vrage aux chômeurs, entre autres la con-à struction d'un hangar de 5000 mètres. Pour ^ qui veut se démener ou risquer, il y a de s l'argent à gagner. Il n'y a vraiment que le malheureux propriétaire qui soit le plus * y ! à plaindre, puisque la plupart des loca- * à taires ne peuvent pas ou ne veulent payer 3 leur loyer. Et c'est toujours sur lui que t tombe le populaire ! £ r J * * * i 3 Le docteur Picard, de notre ville, nommé < hulpleeraar à l'Université von Bissing. habite rue de l'Eglise à Anvers. Ceux qui ont connu ce triste personnage ne pourront « ' pas s'étonner de sa nomination. " < Au Brafcmrat 1 .i i, (De notre correspondant particulier ! s de Bruxelles.) ^ Nous sommes de plus en plus rationnés. « r Nous devions obtenir chaque semaine deux 5 kilos de pommes de terre. Or, celles-ci font € t bien souvent défaut et alors il faut que r nous nous contentions de 2 kilos pour huit, î neuf ou dix jours! Vous vous imaginez aisé-3 ment la lutte qui se livre partout — et sur - tous les terrains — pour mettre la main sur t quelques kilos des précieux tubercules. On ^ - ne connaît la valeur de ceux-ci que quand j s on en est privé. 3 Le paysan est obligé de céder au Comité J d'alimentation à un prix fixé — prix maxi- c mum d'ailleurs — toutes les pommes de € terre, hormis celles qu'il réserve à son usage personnel. * J Quelle magnifique occasion pour ces ma-3 drés et rusés campagnards de tromper tout le monde ! Quelle magnifique occasion, éga- j 1 lement, ~de frauder! Aucune pomme de terre, sans un laisser-passer, ne peut quitter L' le village ou rentrer en ville. Or, que faire 1 si. la ration manque ou est insuffisante ? 1 Comment résister à la tentation de passer, n 3 sous le couvert, quelques kilos de délicieuses t 3 patates? De là naît cette âpre lutte pour T > s'en procurer clandestinement. L'armée 8 1 boche, les gardes champêtres, les gardes p i bourgeois, Jes agents de police nous font p i évidemment une chasse inlassable. Mais, £ pour échapper à ces durs à cuir., tous les 3 trucs imaginables sont mis en pratique. Des ? scènes de toutes natures se déroulent chaque t jour aux portes de toutes les villes. On t: ï cache les patates partout et sur tout. Telle j d femme, sortie maigre de la ville, y rentr< avec un corsage bien garni. Telle autre portf une jupe-cloche remplie de boudins qui ser vent à maintenir les unes contre les autres de bonnes pommes de terre. D'autres fem mes portent des bébés en carton, bourré: aussi de tubercules! La plupart du temps les scènes sont comiques, mais elles finissent toujours ainsi : amendes au délinquant et confiscation du fruit défendu. Parfois aussi les peines sont plus sévères et c'est de la prison qu'il faut faire. Il arrive enfin que les scènes tournenl au tragique. Dernièrement, une jeune mèr€ arrive dans la ville de X portant son bébt sur un bras. Accroché à l'autre, un paquei de cinq kilos de pommes do terre ! La pau vre mère est attendue par plusieurs autres enfants qui ne peuvent commencer san; elle le repas du soir. Tout à coup, elle se voit accostée par un Boche qui escomptai 3ans doute une croix .de fer pour sa courageuse conduite : Que portez-vous là. baragouine-t-il ? Et la femme, en avouanl la vérité, se refuse énergiquement à lui remettre ses pommes de terre. Le Boche ordonne. Nouveau refus et la femme de crier: Vous ne les aurez pas. J'ai bel et bien acheté ces pommes de terre de mon argent, durement gagné. Je les mangerai dès ce soir aveci mes enfants qui ont faim et qui attendent mon retour. Un grand rassemblement s'était bientôt formé autour des acteurs de la scène. L'Allemand veut prendre les pommes de terre ie force. Exaspérée, la femme prend un de ses sabots et elle est sur le point d'en frapper la tête carrée du Kultivé, quand celui-zi tire son revolver et en menace la pauvre mère furieuse. D'un mouvement brusque, selle-ci se place devant le canon du browning et crie à la brute: — Tirez si vous en ayez le courage. Le soldat remit son revolver dans sa gaîne. [1 avait compris qu'au milieu de cette foule houleuse il aurait passé un mauvais quart d'heure. Il intima à la femme l'ordre de le rnivre à la Kommandantur. Ce qu'elle fit. 3ue s'y passa-t-il? Je l'ignore. Le fait est ^u'au bout de quelques minutes notre compatriote sortit de .l'établissement portant toujours son paquet de pommes de terre et qu'elle se rendit chez elle, bien tranquillement.Mardi dernier, 43 femmes de Louvain rnt, paraît-il, dû entrer en prison pour y subir des peines de deux à huit jours de ïachot. Leur crime était d'avoir fraudé des pommes de terre. Partout, on préfère aller en prison que payer une amende. Et le cas est plutôt rare de ce pauvre diable jui fraude 25 kilos. Il est pincé. Amende: 25 marks. Il supplie le juge, disant qu'il ne stagne que 2.50 francs par jour. Rien n'émeut l'Allemand. Alors, il propose de payer cinq marks, toutes ses économies.— Je n'ai que cela. Je dois cependant ri vre. — Ça m'est égal, répond le juge. C'est e tarif: 25 marks. Vous paierez. Le malheureux homme, père de famille, dut em-)runter quelqu'argent et les voisins,, juste-nent émus, firent une collecte pour parfaire la somme. Il avait préféré payer que aire de la prison. Je le répète, ce cas est rare. . Et le beurre! Parlons un peu du beurre! ?ent vingt-cinq grammes par semaine, telle »st la ration. Où s'en va tout le beurre? Sfous le savons, ici. Mais la disette, nous ne Douvcns l'empêcher. Aussi, des scènes pour ;e procurer du beurre se passent journelle-nent qui sont désopilantes, vraiment. On levient ingénieux en fraudant. Dans le :ramway à vapeur, des femmes ont été rues qui cachaient sur leur poitrine quelques livres de beurre. Il faisait plutôt îliaud et le beurre fondit! J'ai rencontré lussi, à Laeken, un braVe homme dans les ►ans de la redingote duquel un paquet de >eurre fondait rapidement. Quand il quitta la place qu'il occupait, line large lajjue luisante et grasse s étalait sur la >anquette. Les pans de son ' vêtement et on pantalon étaient pleins de beurre! Le brave homme ne s'en était pas aperçu t il fallut les rires sonores des voyageurs iour' qu'il remarqua l'accident qui s'était >roduit. Dernièrement, j'entendis un Boche parler ,vec enthousiasme de l'adresse de certaines icrsonnes à introduire du beurre en fraude. 1 avait remarqué depuis longtemps que des lorticulteurs entraient trois ou quatre fois lar semaine avec des palmiers destinés soi-isant à une chapelle d'une des communes avrières de Bruxelles. Il les prit en filature t finit par découvrir que, sous la terre des >alrniers — il y en avait une bien mince ouclie —, se trouvaient des blocs de beurre, oigneusement empaquetés. Comme quoi la nécessité rend souvent ogénieux ! AU L5ttC9H,,£3.1 Sans le secours du ,,Relief Fund", les Belges aît plus le goût de la viande. On boi£, en rouve presque pas de pain et \o peuple ne con-aît plus le goût de la viande. On-boit, en uiso de café, de l'orge brûle. Ni beurre, ni omraes de terre. On paie 50 francs la moindre aire de chaussures ! » Les villes sont mortes à tout commerce. Aux frontières Cinq cents Brugeois doivent travailler aux •avaux de défense au nord de la ville, près a la. frontière^ aux environs do Lapscheure. §MeddensSZoon PARDESSUS D'HIVER depuis fl. 27.50. Hoîweg 11 la Haye. la manifestation à Eaeile-Suc Des comités belges en Hollande nous envoient des communiqués pour la fête du Roi à Baçrle-Duc. Nous regrettons de ne pouvoir insérer ces avis, non point que nous ne trouvions excellente l'idée de fêter le Roi dans un coin non envahi de notre chère patrie, mais parce que nous n'osons prendre la responsabilité d'engager nos compatriotes à faire ce pèlerinage qui, malgré toutes les dispositions prises, pourrait leur ménager bien des désagréments. En effet, si Baerle-Duc semble à première vue l'endroit idéal où tous les Belges devraient se faire un devoir de célébrer une fête nationale, on ne peut oublier les multiples inconvénients que présente une telle manifestation. C'est afin de ne pas exposer nos compatriotes à ces déboires que, loin de les engager à s'y rendre, nous croyons nécessaire de signaler ici certaines difficultés qu'ils vont rencontrer. Ces difficultés sont multiples: non seulement Baerle-Duc est une cômmune minuscule, dont certaines parties appartiennent encore à la Hollande, mais le gouvernement hollandais s'est vu forcé, dans l'intérêt de sa neutralité même, de l'entourer de fils de fer et d'en défendre l'accès aux personnes qui n'y sont pas | appelées par leur travail ou par des visites i nécessaires. Il faut donc qu'avant d'y I pénétrer on ^ soit en possession de papiers dûment en règle et bien souvent même 7e visiteur doit subir une visite corporelle» D'autre part, afin d'empêcher la fraude, la commune de Baerle-Duc ne peut avoir en fait de vivres que ce qui est néœssaire à ses habitants. Toutes ces mesures, qui sont strictement observées en temps ordinaire, seront encore renforcées dès l'instant où une véritable foule s'apprête à envahir l'enclave. Ajoutez-y les difficultés du 1 voyage, la mauvaise correspondance des trains, la quasi impossibilité de trouver un logement, et vous aurez un petit aperçu des aléas que présente le voyage. Aussi, a notre avis, les Belges feront mieux de fêter cette année encore le Roi dans leurs j résidences rospectives et d'attendre des temps meilleurs pour manifester toute leur sympathie à notre vénéré Souverain en Belgique, terre libre. Notre conscience nous ccrçmande de donner ce conseil à nos lecteurs, certains que nous sommes que ceux-ci le'suivront avec reconnaissance. .iï/V zii AUX MILITAIRES BELGES DÉCLARÉS INAPTES AU SERVICE. MIS EN" CONGÉ ET LICENCIÉS DEPUIS LE 31 JUILLET 1914. L'article 1er (2o) de l'arrêté-loi du 21 juillet 1016 considère ccmrne faisant partie de l'armée les militaires' qui, depuis le 31 juillet 1914, ont été déclarés inaptes au service, mis 6n congé ou licenciés pour quelque cause que ce soit. En conséquence tous les militaires bsl-ges appartenant à ces catégories et se trouvant aux Pays-Bas doivent se présenter à la Chancellerie de la. Légation de Belgique ou au Consulat le plus rapproché de leur résidence pour y être intruits des obligations qui leur incombent. En cas d'inaptitoide, ils seront traités comme militaires proposés pour la réforme. La Haye, le 5 novembre 1916. AAN SE BELGISCISE SOLDATEN DIE ON- GESCHIKT VERKLAARD ZIJN YOQR DEN DIENST, OP VERLOF GE-STELC OF AFGEÇSANKT ZIJN GEWEEST, SEDERT 31 JULI ' 1914. Artikel lo (2o) der -wet van 21 Juli 1916 beechouwt als deol uitmaiende van het bel-gisch leger de soldaten die sinds 31 Juli 1914 ongeschikt voor den dienst verklaard, op verlof gesteld of afged-ankt zijn gç-weest-, om welke reden het ook moge v.-ozen. Bijgevolg nioeten aile belgische soldateu, die tôt een dezer klassen toebehooreti, en zich in Holla.nd be\iïuden, zieli aanbiedeu aan de Kanselarij van het Gezantîchap of van het Consulaat waar zij aan toc- bahoo ren cm de nooclige inlichtingen aangaande humie verp'liohtingen te oiitvaugen. Ingeval zij ongeschikt zijn, zullen zij be-handeld worden als soldaten die voorgeeteld zijn om afgekeurd te worden. 's-Graveiihage, 5 Noyember 1916.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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