L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1408 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1915, 28 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tq5r786w2x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

2eme Annee IV». 431 t. s cents fiO Centimes) Mardi 2& décembre 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcis, Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. 1* ViriVIl ISIl 1« ■ «I VVr Toutes les lettres doivent être adressées an bureau de rédaction : IV. 35. VOOHHL'HGVVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. „ . . 1 Charles Bernard, Charles Herble!, Comité de Rédaction: < _ , . . | René Chambry, Emile Painpare. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser A l'Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Hollandefl. I.SO par mois. Etranger!!^.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Le cas Romain Rolland La Revue de. Hollande dans sa ,,Tribune Internationale" publie une enquête sur l'attitude de M. Romain Rolland. Nos lecteurs connaissent le cas de l'auteur de ,, Jean-Christophe". Il se résume en ceci: M. Romain Rolland, auteur peu connu en France et fort prisé à l'étranger, a opté pour l'étranger. Il n'y a dans-ceci qujuue affaire d'âmour-propre littéraire et rien, à première vue, ne paraît plus banal. Mais il se fait "précisément que, dans l'extraordinaire conflit qui a dressé les uns contre les autres les peuples et» les individus, toutes les petites rancunes oiit été emportées par un ouragan d'indignation <*; de colère. Il ne s'est plus trouvé un individu qui n'oubliât les griefs imaginaires ou réels qu'il put avoir contre son pays pour mettre au service de ce même pays, sans calcul et sans arrière-pensée, son bras, son coeur et son cerveau. Si cependant, il s'en est trouvé un, M. Romain Rolland. Il se glorifie d'avoir échappé à la vésanie universelle sans se rendre compte que seulement son égoïsme et non point sa raison y mit? obstacle. EJ^, comme il jouit de l'étrange privilège d'être seul de son espèce, il bénéficie ainsi de cette curiosité qui s'attache aux monstres. M. André Fontainas, qui, dans la ,,Revue de Hollande"', réfute admirablement les sophisme^ fuligineux de M. Romain Rolland, cite ce passage par quoi débuts le fameux article ,,Au-dessus de la Mêlée" et .qui eût dû s'intituler plus justement ,,A côté de la Mêlée", car nous ne pouvons permettre à M. Romain Rolland de se donner l'air de planer alors qu'il se traîne si misérablement. Il lance cette apostrophe: ,,Yous tous, j eunes hommes de toutes les nations, qu'uu commun idéal met tragiquement aux prises, jeunes frères ennemis — Slaves qui courez à l'aide de ceux de votre race, Anglais qui combattez pour l'honneur et le. droite peiiple belce intrépide, qui osas tenir tête au colosse germanique et défendis contre lui les Thennopyles de l'Occident, Allemands qui luttez pour défendre la pensée et la ville de Kant contre le torrent des cavaliers cosaques, et vous surtout, mes jeunes compagnons français! qui depuis) des années me confiez vos rêves et qui m'avez envoyé, en partant pour le feu, vos sublimes adieux, vous en qui refleurit la lignée des héros de la Révolution — comme vous m'êtes chers, vous qui allez mourir!" On le voit, il y en a pour tout le monde, sauf pour les Serbes, parmi lesquels M. Romain Rolland a sans doute peu de lecteurs. Ceux-ci sont d'autant plus nombreux en Allemagne, où M. Romain Rolland a reçu sa formation intellectuelle, et on comprend qu'il leur fasse des avances'. Il nous est revenu pourtant -certains échos d'après quoi eux aussi le renieut. Incompris des belligérants qui ne voient en lui qu'un ennemi ou un traître, il ne reste plus à M. Romain Rolland qu'à demander à M. Ford un billet de passage à bord de 1',,Oscar II". L'inventeur de la charme de la paix et le rhéteur qui ambitionne de faire taire la voix de cent raille canons avec un peu de pathos sont bien faits pour se comprendre. Mais si les belligérants, qu'ils aient éfcé ou non les lecteurs de M. 'Romain Rolland, ne veulent, plus rien avoir de commun avec lui, il n'en est pas de même des neutres. Cela se comprend. M. Rolland se fait le porte-voix de ces neutres pour qui les lieux communs sur la fraternité universelle^ ont conservé un sens. Ils voient en lui le français demeuré raisonnable, comme si un Français pouvait être Jugé autrement que du point de vue français. Et c'est ainsi que M. Frédéric van Eeden, un des meilleurs écrivains de ce pays, publie à la suite de l'article de M. Fontainas une lettre où il prend la défense de l'auteur de ,,Jean-Christophe". Cette lettre est curieuse, surtout en ce qu'elle nous montre l'estime extraordinaire où Romain Rolland était monté dans l'esprit des intellectuels hollandais. En plaçant cet essayiste souvent obscur et médiocre, et assurément le moins français parmi les écrivains de France, au-dessus de tous, ils donnent la preuve moins de leur ignorance que de leur incompréhension de la littérature française. Fâcheux symptôme en ce qu'il révèle à quel point cette universalité de l'esprit français, dont 011 pouvait dire naguère qu'il se confondait avec 1 esprit eu/ropéen, avait reculé dans le monde. Un Hollandais lettré se trouve mieux en compagnie d'un Romain Rolland qui a la façon lourde et appuyée des boches que d'un esprit subtil comme Anatole France, d'une âme lyrique comme Maurice Barres qui s'expriment, celle-ci comme celui-là, *aans une langue de lumière et d'or. Mais, écoutons un instant M. Frédéric van Eeden. ,,La France a de grands poètes, de grands écrivains, de grands romanciers — mais sa plus grande gloire est dans les hommes de caractère inébranlable, d'esprit libre et fier, les hommes qui ont des qualités purement humaines qui surpassent en valeur pour toute l'humanité les dops artistiques et littéraires. Un tel homme était Victor Hugo et après lui je ne, connais nul autre qui l'approche d'aussi' près que Romain Rolland." Et nous voilà choqués. Quel parallèle! C'est pourtant bien simple. Ce que M. van Eedea admire -en Victor Hugo c'est non point le plus grand lyrique de tous les temps, mais un abus du lieu commun pourquoi de jeunes impertinents ont appelé le père Hugo un pompier de génie. Cô côté ,,pompier" se retrouve en effet dans M. Romain Rolland et l'invocation que nous reproduisons plus haut en est un bel échantillon. Par exemple, nous ne voyons pas à quoi rime la comparaison avec les ,,hommes de caractère inébranlable... dont les qualités purement humaines surpassent eu valeur pour toute l'humanité les dons artistiques et littéraires". M. van Eeden nous parle cependant de M. Romain Rolland, émigré en Suisse, et non de M-Charles Péguy, mort au champ d'honneur... Charles Bernard. 9**— Quarante milliards de crédits de guerre Tel est le chiffre que l'empire allemand aura demandé au pays depuis le commencement de la guerre. Le gouvernement impérial croit » devoir ajourner l'emprunt par lequel il faudra bien régulariser cette situation. On parle pour ce nouvel appel au public du terme de mars ou d'avril. En attendant, M. Helfferich émettra en quantité des bons du Trésor. Les observations de la ,,Nouvelle Presse libre" de Vienne sur les emprunts et les procédés de la finance allemande sont autant d'aveux intéressants. Le journal autrichien estime que le dernier emprunt, qui s'est élevé nominalement à un peu plus de 12 milliards de marks; avait été réalisé par anticipation jusqu'à concurrence de 8 milliards,, par des émissions de bons du Trésor. En admettant que le total des souscriptions soit bien arrivé au chiffre do 12 milliards, comme on l'a prétendu, il ne serait donc entré, du fait du dernier emprunt, quo 4 milliards de marks d'argent réel, ou comme on dit, d'argent frais, dans les caisses du Trésor. Cette somme est évidemment dévorée à l'heure actuelle, et le Trésor allemand ne se soutient encore une fois que par des émissions de bons du Trésor et de papier-mon-naio à jet continu, anticipant déjà sur l'emprunt futur dont on ne peut cependant escompter le succès à coup suli. En s'ap-puyant sur les observations de la ,,Nouvelle Presse libre", on peut conclure tout à fait à l'opposé de l'optimisme dont le chancelier allemand a fait preuve dans son discours: situation financière trompeuse et toute de façade. Le ,,National suisse" apprend de source sure, que les financiers allemands, pour remédier à la baisse du change sur Berlin, négocient avec de grands établissements suisses un emprunt. Les négociations sont très avancées. Après le second discours au Reichstag de M. de Bethmaun-Hollweg, les valeurs allemandes ont éprouvé une forte baisse à la Bourse de Zurich. Le mark est tombé de 3 points; quelques-unes des meilleures valeurs allemandes ont perdu jusqu'à 10 points. En comparant la cote actuelle des valeurs à la Bourse- d'Amsterdam avec celle du début de la guerre, on constate que la baisse du change du mark a été, sur le marché hollandais, de 27 %, alors que le shilling anglais n'a baissé que de 10 %. Le rédacteur financier de la ,,Tribuna", de Rome, fait remarquer qu'entre la belle assurance du ministre et 1^ prix de l'argent allemand et 'autrichien chez les neutres, existe une contradiction flagrante: tandis qu'au ohange, l'argent français ne perd en. Suisse qu'un maximum de 12 points et iraï-gent anglais que 3 points, le mark allemand perd .22 points et demi et la couronne autrichienne 34 points. En Allemagne même, les milieux d'affaires ne semblent pas être à l'unissoii de l'optimisme officiel. Le rapport du secrétaire de la Ligue rn-dustrielle bavaroise au sujet de la situation fiancière de l'empire allemand constate que la situation est beaucoup plus précaire que: ne l'a fait savoir M. Helfferich. au Reichstag. Le rapport expose qu'il sera difficile pour l'empire d'amortir l'emprunt de guerre et de faire face à toutes les dépensa pour les secours aux veuves et aux enfants après la guerre: il conclut qu'un rapprochement économique entre l'Autriche et l'Allemagne serait désirable mais que la question ne peut pas, pour le mometit, être encore résolue. .a % wm : Pear le neuvel-an. Nous rappellerons à ceux de nos lecteurs rjui désireraient faire paraître leur carte de nouvel-an dans le numéro du 1er janvier 1916 de l',,Echo Belge", que le prix de 25 cents quo nous avons fixé par insertion pour le prix de la main d'oeuvre doit ptre pavé d'avance. L'administration du journal accepte d'ailleurs, en paiemont, les timbres-poste hollandais. V oici le modèle des cartes que nous imprimerons à cette occasion. M. et Mme X. de actuellement à Souhaite cordiaux. En Belgique. A Bruxelles. Dernièrement, la police de Saint-Gilles fut prévenue par un voisin que des malfaiteurs s'étaient introduits la nuit dans la maison de M. G..., rue Neufchâtel, actuellement absent, et qu'ils avaient cambriolé les meubles. L'officier de police de service au commissariat de la place Van Meenen se transporta, immédiatement sur les lieux pour procéder à une enquête. Or, en pénétrant dans la maison, l'officier constata qu'effectivement les meubles avaient été mis au pillage, mais que l'argenterie, 'au lieu d'avoir été enlevée, avait été rassemblée en tas et que différents paquets étaient prêts à être emportés. Il en déduisit que les malfaiteurs avaient été dérangés dans leurs opérations et qu'ils reviendraient la nuit suivante pour elnlever les paquets. Il organisa une souricière, plusieurs agents furent placés à l'intérieur de la maison. Effectivement, vers 11 h. J du soir, les agents qui faisaient le guet virent arriver deux individus qui, après avoir inspecté les environs, s'introduisirent dans la maison au moyen d'une fausse clef. Au moment où ils arrivèrent dans le vestibule, l'officier de police et les agents s'élancèrent sur eux; une terrible bataille eut lieu, au cours de laquelle l'un des voleurs parvint à s'échapper; l'autre leur resta entre les mains et, il fut conduit au commissariat où il fut reconnu pour un nommé Victor E..., d'origine française, qui habitait sans inscription rue de France. Habilement interrogé, il finit par dénoncer son complice qui, disait-il, partageait sa chambre. En fouillant l'individu arrêté, on trouva sur lui une somme d'argent très importante dont il ne put justifier la provenance et qui, selon toute évidence, doit provenir de vol. Samedi matin, à la première heure, l'of-'ficier de police se rendit avec plusieurs agents rue de France ; il trouva le second m'âlt'aiteur encore au lit. On ne lui dorn.u, pas le temps de résister, il fut rapidement maîtrisé et emmené au commissariat. C'est uij nommé Lucien G..., chauffeur d'automobile, originaire de Lille. Il commença par nier les faits rais à sa charge, mais, quand il fut confronté avec son complice, il finit par entrer dans la voie' des aveux. On croit qu'on a affaire à deux redoutables bandits. Ils ' ont été écroués à la prison de Forest. a- -x- i Nous avons fréquemment dénoncé l'odieux de ces gaze tiers à la solde du dernier venu •— nous parlons de l'Allemand qui dirige le service ,,d'informations en Belgique" — et de la besogne néfaste que ces valets avaient le triste courage de poursuivre. Nous avons flagellé les Ray Nyst et autret-. cocos sans vergogne attachés au ,,Bruxellois" ou à ,,La Belgique". Mais il est une feuille, payée par les Allemands: ^L'Information" de Bruxelles, qui. exagère. Elle paraît hebdomadairement, dans l'intention bien arrêtée de semer la discorde et de décourager ceux qui la lisent. Mais j1 faudrait être crétin vraiment pour mordre à l'appât. Nous allons découper d'un des derniers numéros de ce canard, — que la poste allemande, qui brûle les correspondances utiles, transporte en grande vitesse en Hollande, — nous allons découper quelques fragments d'un article sur la Serbie, le Monténégro et le prestige des Alliés. Voici quelques échantillon^ de 1a- prose des traîtres : ,,Avec quoi les Alliés, qui se trouvent aux confins do la Grèce du nord-ouest, feraient-ils d'ailleurs leur jonction? Au nord-ouest de la péninsule des Balkans, c'est-à-dire aux limites du Monténégro et de l'Albanie, à Prizrend et au-delà dans la* vallée du Drin blanc, les Serbes ont subi défaites sur défaites et perdu tout ce qui pouvait leur rester de matériel, y compris la voiture du roi' Peter. Les nouvelles reçues de ce côté donnent même l'impression que le contact est établi par le territoire albanais, vers le confluent du Drin noir et du Drin blanc, entre les troupes bulgares, qui opèrent au sud, le long, de la frontière macédonienne, et celles qui achèvent les Serbes au nord. Le nombre des prisonniers, évalué à 160.000 il y a huit jours, s'accroît quotidiennement dt plusieurs milliers de traînards et de fugitif à surpris. Dans le Monténégro, malgré les difficul tés du terrain abrupt et du climat rigoureux, l'avance des Austro-Hongrois au nord et des Bulgares au sud-est s'accentue. -Plevlé, Bié-lopolié, Diakova, Ipek, peut-être Berane, ont été successivement enlevées au roi Ni-kita, avec un nombreux butin. Comme en Albanie, la population, en partie catholique ou musulmane, accueille avec enthousiasme les envahisseurs et leur apporte son concours.A cette saison surtout, des progros ultérieurs sur les plateaux rocheux et désolés de • la Montagne Noire paraissent invraisemblables, surtout que les défenseurs, combatte-ront désormais, non plus sur un territoire 1 conquis ni parmi des populations soumises à contre-coeur, mais sur leur propre terrain, que des journaux allemands et austro-hongrois signalent même comme étant peu .connu. Cependant certaines circonstances peuvent compromettre la résistance indéfinie des braves et un peu sauvages Monténégrins c'est leur épuisement, d'abord, après quatre guerres en trois ans, puis le manque de ressources de leur pauvre pays, enfin la difficulté du ravitaillement par le seul port naturel pratique de la côte albanaise, San Giovani di Medua. Une flottille italienne, comprenant cinq vapeurs, cinq grands voiliers et divers petits bateaux, vient d'y détruite, ainsi qu'un eous-marin français, par un croiseur et quelques contre-torpilleurs autrichiens, au moment où les bâtiments italiens débarquaient de_-v.ivres et des munitions pour les Serbes et les Monténégrins. Il n'est pas invrai semblable, dans- ces conditions, qu'il y ait été question, de la part du roi Nikita, vieux et maladif, d'une paix séparée, no fût-ce que comme ballon d'essai et cri d'alarme auprès des Alliés. Ceux-ci lui auraient répondu en le menaçant de rupture des relations diplomatiques et de la i oessation des subsides dont il vit. D'ailleurs l'Autriche accorderait-elle, au point où elle est arrivée, une paix séparée au Monténégro privé peut-être de ravitaillement et de munitions? La résistance de ce petit peuple a été héroïque pendant des siècles. Il est remarquable cependant que, depuis seize mois et plus, il ne soit pas parve- , nu à ébranler la situation du port autrichien de Cattaro, si isolé et si exposé, si dominé par les rochers monténégrins, de dix-sept cents mètres de haut, qui le surplombent à j pic: il y a là du côté autrichien une endurance également digne d'être signalée. D'autre part, il est curieux que la flotte du roi d'Italie n'ait pas su combiner, depuis six mois et demi, ses efforts avec coux des troupes <îe son beau-père, pour enlever à l'Autriche cette pointe avancée vers le sud de l'Adriatique." Qu'en pensent nos lecteurs,? Et ce sont les individus de 1',,Information" et des autres papiers qui appellent les Belges, réfugiés à l'étranger, les ,,déserteurs civils" ! Triste mentalité. A Anvers. lies Allemands ont rempli les prisons et certaines casernes de malheureux Belges, arrêtés sous les prétextes les plus divers et les plus abracadabrants. Le transfert de tous ces prisonniers du local où on les a. enfermés jusqu'à la Kommandantur où siègent les inquisiteurs prend, paraît-il, trop de temps. En effet, on nous annonce que depuis quelques jours les jupes boches se- rendent à domicile, nous entendons par là dans les prisons, où los - jugements sont rendus sans tambour ni trompette mais dans une hâte fébrile, car on condamne à tours de bras. * * * On annonce la mort de M.. Alfred Van de Wiele, doyen des courtiers en grains de la place, décédé à l'âge de 74 ans. * * * On paie 40 centimes pour un oeuf! ,,Komt weder * * ■* La nouvelle compagnie lyrique flamande qui a débuté dans ,,Faust" est dirigée par M. M. Jespers. A Liège. Les Allemands ont versé officiellement dans les journaux à leur solde quelques larmes de crocodile à l'occasion de la mort du général von Emmich. Ils ont également célébré un service funèbre à la mémoire do celui qui commandait les incendiaires de Visé et de Mou-land. Et tous leurs drapeaux furent mis en berne ce jour-là. On parle beaucoup de von Emmich à Liège. Et les oraisons funèbres prononcées pour lui dans les familles liégeoises ne furent p&s précisément tristes! On les aime le* Boches, er* Belgique, il n'y a pas à dire! A Mons. Comme suite à un arrête du gouvernement général/, la réquisition des pommes de terro a îté ordonnée au profit de l'alimentation de la population (dit le colonel von Quast....) En raison de cet arrêté, continue-t-il, j'or-lonuc:I. — Tous les producteurs de pommes de terre devront déclaror au bourgmestre de leur ™muiune, jusqu'au 11 décembre, leur récolte de l'année en cours, ainsi que leurs provisions actuelles intégrales de pommes do terre. La. mémo déclaration est imposée à tont propriétaire de pommes de terre, qu'il soit marchand du particulier, qu'il s'agisse d'une société ou l'une commune, du moment où la provision dépasse 500 kg. Les déclarations doivent contenir, en outre, un classement d'après les espèces et la désignation exacte do l'endroit où se trouvent déposées les pommes do terre. Les propriétaires de pommes de terre n'habitant pas l'arrondissement de Mons doivent déclarer celles qui se trouvent sur le territoire le l'arrondissement de Mons au bourgmestre :lo l'endroit où elles sont déposées'. II. — Ces déclarations doivent ô.-o strictement conformes à la vérité. III. — Les listes complétées doivent être idressées par les bourgmestres au ,,Kreischef", ■i Mons, au plus tard le 13 décembre. IV. — Toutes les provisions de pommes de terre mentionnées plus haut sont saisies en ver- ; tu du présent avis. Aucune exception n'est admise que s'il s'agit : lo De la consommation propre du ménage : 2o De la vente en petite quantité 'aux particuliers ou revendeurs qui tiennent un magasin do détail ou qui vendent sur les marchés publics. Toutefois-, la; quantité -veirduepar période de trois jours ne peut depasser 1000 kg. Au delà de cette quantité, une autorisation spéciale do M. le Commissaire civil prè to ,,Kreischef" est indispensable. En cas de vente de plus de 100 kg. à un seul particulier, une déclaration contenant lo nom et l'adresse do l'acheteur et la quantité vendue doit être adressée au 'bourgmestre de la commune endéans les vingt-quatre heures. V. — Les contraventions seront punies d'une amende allant .jusqu'à 300 marks ou d'une détention allant jusqu'à trois semaines. En outre, la confiscation des pommes de terre aura lieu. A Charleroi. On assure que trois de nos compatriotes ont été fusillés sous prétexte d'espionnage, Au Pays Wallon. On annonce à Namur la mort de M. Arthur Coiipery de St. Georges, décédé à Jausss à l'âge de 68 ans-. * * * On a réquisitionné les locomotives des tramways vicinaux pour les lignes côtières d'Heyst à Westende. * * * A Fontaiue-1'Evêque, l'aménagement du nouvel hôtel de ville dans l'ancien château Dewan-dre_ est presque terminé. Une nouvelle salle des têtes .est également en construction. Les dépenses prévues pour ces deux postes se chiffrent par 120,000 francs. D'autre part, 60,000 francs sont affectés aux agrandissements de l'écolo moyenno do l'Etat. Et, pour occuper tous les chômeurs de la commune, l'édilité a. décidé la construction d'une chaussée reliant la route de Charleroi à, Mons. Le budget prévoit encore 60,000 francs pour ce travail. A Grammont Le marche aux porcs avait été suspendu à cause de la stomatite aphteuse: il vient d'être rouvert. Les prix sont un peu en baisse- Dans les étables on demande de fr. 2.30 à 2-50. Dans les boucheries le prix clc la viande de porc a diminué aussi : ello se vend de fr. 3.30 à 3.75 le kilo. Au marché les oeufs s'enlevaient à 17 et 18 centimes. # 1^5 beurre est à 5 francs ; dans les fermes bien entendu, parce qu'au marché il n'y avait qu'une motte. Où en reste l'observation du règlement concernant les prix ma-xima 1 Quand va-t-on faire vendre le beurre d'après le poids, les petits ,,stuks" comme les grandes mottes? Le tabac se vend fr. 2.50, sans les droits. Le Comité provincial de Gand ne donnera plus qu'une ration de 170 grammes de farine à 85 %, ce qui fait 1.190 grammes au lieu des 2.170 qu'on avait maintenant. Le Comité local a abaissé en conséquence la ration à 1.460 grammes de farine ou 2 kilos de pain. On annonce du maïs! Il coûte, prix fait à Gand, 32 francs. Espérons qu'on se contentera pour- cette fois-ci d'un petit bénéfice, pour combler les seuls frais. Et le pétrole? On en a vendu à Aude-narde, à Deynze, ailleurs encore peut-être. Pas encore ici! « * * Ci-dessous figure un petit document qui rie manque pas d'originalité : Kommandantur d'Etape 25. 4e armée. No. 2651. Grammont, le 9 novembre 1915. A Monsieur le Bourgmestre de Lokeren, Avec prière de payer endéans les 8 jours les frais d'entretien pour les personnes citées ci-contre, frais occasionnés par la peine d'emprisonnement à laquelle ces personnes ont été condamnées. 1er lieutenant et kommandant. Barnewitz. Donc, si vous êtes originaire do Lokeren et que vous êtes emprisonné à Grammont, c'est la caisse communale de Lokeren qui supporte les frais!!! A M.al5rses. .'Un groupe de bouchers màlinois vient ! de prendre une initiative excellente. Tous les mois, ces braves gens enverront à nos prisonniers en Allemagne des boîtes do viande conservée. mm 9 rnm Il y a un an! —'28 décembre 191 J/. Au. sud de. Niewport, les alliés reprennent Saint-Georges, occupé par l'ennemi; bombardement d'Echelle-Saint-Saurain, j/rès de Montdidicr, du Quesnory-en-Santerre et de Bouchoir par les Allemands; avance française en Argonne: bois de la. Grurie, forêt cl' Apremont, bois Bolante, bois Cowrtechcmsse et redoute• du 1 Bois-Bridé. En Haute-Alsace, occupation ' du château de Steinbach et investissement du village par les Français. En Asie- ' Mineure, concentration de troupes twrqu.es, 150,000 hommes, à Erzeroum et à Ilassan-Kala. En Arménie, massacre de chrétiens. En Allemagne, aliments populaires ration• | nés. En Roumanie, un inconnu, fait, sauter le. tunnel d'Êpurem, ligne de Jassy à Dor-choi, gui met en communication la. Buko-vine. et la Russie. En Autriche-Hongrie, à Pragu-c et à Budapest, troubles sanglants entre la po-pitkction et leu poUcc* La Défense de Dixiife Les fusiliers marins de l'amiral Ronarch <qui ont si vaillamment défendu la tête do pont de Dixmude, en octobre et novembre 1914, aux côtés de nos lie et 12e de ligne ont été passés en revue jeudi par l'amiral Lacaze. Cette cérémonie a eu lieu à la caserne de la Pépinière à Paris. l^es fusiliers marins ont assisté ensuite à une messe célébrée en l'église St-Augustin à la mémoire des officiers ét soldats de la brigade morts au champ d'honneur. L'après-midi, la brigade, défilant dans les rues de Paris au milieu des acclamations, s'est rendue à -une réception de gala donnée eu son honneur. Un officier de ces fusiliers a écrit dans „Les lectures pour Tous''" le récit suivant de la defense de l>ixmude: Dixmude, 15 octobre. — On n'en peut plus. Nous marchons jour et nuit depuis le 11 au soir; et, les deux jours précédents, à 6000 contre 4o.000 Allemands, nous avions ,,tenu" dans la boucle do l'Escaut pour frapper le ,,coup d arrêt" que nous demandait l'armée belge talonnée par l'ennemi pendant qu'elle sfc repliait d'Auvers sur nos lignes du Nord. L'armée belge est sauvée. Mais l'ennemi ne lâche pas le morceau. Après Anvers, il lui faut Calais et Dunkerque. \pres commande la route de Calais; Dixmude, tête do pont do l'Yser, commando la. route de Dunkerque. ,,Mes enfants-, nous a dit l'amiral, avec un mouvement volontairo de sa tête énergique à 1 ovale allongé d'une courte barbiche en pointe poivre ét sel. Mes enfants, on nous demande do ,,tenir" encore ici ' quarante-huit heures. Ce n est pas beaucoup. 11 s'agit de donner à nos armées du Nord le temps de se masser. Jo compte sur vous." Un rude chef, cet amiral Ronarch, aussi bon organisateur que bon soldat. Né à Plounéour (Finistère), de taille moyenne mais admirablement découplé dans sa souple et nerveuse carrure, il est resté joune à quarante-neuf ans comme au temps où, aide de camp de l'amiral _ Courre jolies, il faisait partio de cette célébré colonno Seymour,. envoyée au secours des légations à Pékin et qui laissa toute sou artillerie aux mains des Boxers — sauf celle du détachement français. Nos hommes éreintés. mais toujours d'attaque, sont déjà au travail. Le géuie belge avait besoin d'eux pour organiser en toute hâte la défense sur les routes d'Essen, de. Beerst et do Woumen. En deux temps et trois mouvements, l'ouvrage est fait et bien fait. Le moulin de l'espion. 16 octobre. Dixmude est bâtie dans l'angle formé par l'Yser et le canal de Handzacme.' Lo canal, tangent à la ville, n'est qu'un filet d'eau, mais coulant dans un lit très profond. L iser a plus belle mine et mesure une quinzaine do mètres de large. Un vénérable pont de deux arches, nommé le pont romain, dont les piles remontent peut-être à Jules César, mais dont le tablier est sensiblement plus moderne, un autre pont, dit le Grand-Pont ou le Haut-Pont, et, dans les faubourgs, le pont du chemin de fer mettent la ville en communication avec ses faubourgs. Entre le pont romain et le Grand-Pont, c'est, derrière uu rideau de tilleuls centenaires, la plus délicieuse enfilade d antiques bâtisses flamandes, de vieux logis bariolés d'ocre et de rose, avec des pignons eu dents de scie ou en console rampante . La. région qui s'étend par delà .Dixmude jusqu aux dunes n'est qu'un grand golfe desséché, un. schor, suivant le terme flamand. Il parait que, pendant la saison des pluies, où l'Yser peut monter de trois mètres en quelques heures, l'inondation envahit souvent ce pays bas. Présentement pâtis et guérets dénudés s'allongent à perte de vue, sillonnés par les waterganas (canaux d'irrigation). Pas uno bosse, pas un accident de terrain. Ça et là seulement quelques toits do fermes, d'interminables lignes droites de saules ou do peupliers et, sur les digues, .d'étranges moulins hissés sur chevalet 17 octobre. — 'Si j'ai bonne mémoire on devait iious relever le troisième jour: mettons le quatrième et n'en, parlons plus. Mais voici lo cinquième qui s'écoule et de cette relève il n'est même plus question. •Nous ne chômons pas d'ailleurs. Dès le 16, à 16 heures et demie, l'ennemi a prononcé uno première attaque en force. Action assc*j rude au demeurant et qui s'est prolongée touto la nuit et la matinée du 17. Ma section occupait une tranchée de première ligne. Les premiers shrapnells tombèrent court; mais los artilleurs boches allongèrent leur tir jusqu'à Dixmude, sans grand dommage pour les maisons ni pour nous. De notre tranchée, creuséo dans un champ de betteraves, nous voyions les fantassins allemands courir vers un moulin qui continuait à vires flcgmatiquenicnt, comme s'il avait été à cent lieues de la guerre. Ce bloc enfariné ne me disait rien de bon. On sait aujourd'hui quelle farine il moulait et que. chaqiio mouvement de ses ailes était un signal pour l'ennemi. Désormais il se tiendra tranquille: une salve de nos petits canons belges y a mis bon ordre. Peu à peu les Boches étaient arrivés à moins de 300 mètres de nous. Quelques fermes leur offraient un abri passable, d'où ils nous canardaient consciencieusement. La nuit était tombée. Ils avaient mis le feu à deux meules, torches gigantesques qui éclairaient nos positions, mais qui nous permettaient aussi de suivre tous leurs -mouvements et de tirer presque â coup sûr. Et, certes, il en resta pas mal sur le carreau, cette nuit-là. 18 octobre. — A part uno timide canonnade et quelques patrouilles do cavalerie, vite dispersée par nos volées d'obus, les Allemands no nous ont pas donné signe de vie de la journée. Ce silence insolite et cette inaction apparente ,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume