L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

1502 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 18 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mk6542kg7b/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Seme Année N°. 1516 S cent Mercredi 18 décembre 1918 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien tlu malÊn paraissant en HoflSaunde Belge est notre nom de Famille, I Toutes les lettres doivent être adressées au j bureau de rédaction: IV. Z. VOORBURGWAL 234-240, I AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. Comité de Rédaction : Charles Bernard, René Chambry. Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger il. 2.00 par mois. Pour les militaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payabla par anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un trafic scandaleux Uii deô problèmes les plus urgents qui se pose à l'attention de notre gouvernement o3t de purger notre marché financier des marks qui l'infestent. Au cours de l'occupation, le gouvernement allemand avait décrété le coure forcé du mark au taux de un franc vingt cinq centimes. Etant donné la dépréciation de l'argent allemand sur les marchés étrangers, il s'est fait tout naturellement que la spéculation a retiré le franc belge de la circulation en sorte qu'au moment de la libération du territoire la seule monnaie en cours était le mark allemand.Abolir du jour au lendemain le cours, nous ne dirons plus forcé mais usuel du mark, aurait été, cela va de soi, une mesure inique et qui aurait porté atteinte aux intérêts les plus légitimes. Il n'y fallait point-songer. Par le fait, cependant, que le sort du mark était séparé désormais de celui du franc belgo, celui-ci a bénéficié sur la marché de Hollande, notamment, d'une plus-value marquée. Le mark, par rapport au florin des Pays-Bas, est à plusieurs points en dessous du franc. D'autre part, il est toujours accepté en payement en Belgique au taux de un franc vingt cinq centimes. Il ne faut pas en dire davantage pour faire comprendre l'intérêt de la spéculation dont la mécanisme consiste à faire sortir des francs de Belgique et à faire rentrer des marks à la place. Les individus qui se livrent à ce trafic contreviennent tout d'abord aux lois qui interdisent les opérations en monnaies de pays ennemis. En se livrant à ce trafic ils ruinent notre crédit et ils augmentent les difficultés financières auxquelles notre gouvernement doit faire face. En effet, les sommes considérables de francs belges jetés sur le marché hollandais par ces spéculateurs sans sorupules ont produit dans les deux semaines écoulées une baisse sensible et qui a varié de trois à cinq points.L'excuse de ce6 individus, s'ils en invoquent une, est de dire: ,,Q'importe, c'est le boche e"n fin de compte qui payera." Sans doute. Mais ' le boche doit déjà payer tant de choses 1 qu'on peut élever quelque doute sur le , règlement d'une addition qui se chiffre, en ce qui nou3 concerne seulement, par des dizaines de milliards, une dette que la spéculation criminelle que nous dénonçons ici ne fait qu'augmenter. On estime, en effet, à deux milliards et demi la circulation fiduciaire allemande en Belgique. On peut estimer à cinq oente milions l'écart qui devra être payé sur cette somme» par l'Allemagne. Plus cette somme augmente et plus cet écart sera considérable. Or, c'est par dizaines de millions qui les fraudeurs opèrent. Tout le long de la frontière se sont constitués de véritables marchés d'argent, des bourses clandestines ei l'on veut, comme à Bergen-op-Zoom où se traitent sous le manteau des ,,affaires" énormes. On nous n cité îe cas d'un de cs3, fraudeurs, opérant nour des tiers, qui réalise un bénéfice de 30 à 50 mille florins par semaine. Comment l'interdire? En renforçant encore le6 mesures de surveillance à la frontière? Ce n'est pas cela qui arrêtera les bandits. Que l'on songe, on effet, que, depuis quatrains, ils se sont appliqués à éluder la surveillance allemande. iNaguère le ,terrible fil électrisé ne les arrêtait pas ; ils ne se laisseront pas intimider aujourd'hui par de simples sentinelles. Il est d'ailleurs infiniment plus facile de faire passer un paquet de billets de banque qu'on dissimule oii et comme en veut, que des ballots de marchandises. Ce qu'il faudrait, c'est suivre ces individus à la piste, c'est découvrir les complices qui, en Belgique, les aident à se procurer ces sommes énormes de francs belges, qui les aident, surtout, à se débarrasser de la contre-valeur en marks. Le gouvernement a décrété la fermeture de la Bourse. ' , Cela ne suffit pas. Ces opérations se font I en dehors et à côté de la bourse. Elles doivent avoir l'appui de gros banquiers et de inanciers puissants, sinon nous ne nous imaginons pas comment elles seraient possibles. Et il nous semble qu'il y a là un :rrain fertile de recherches pour les agents ■ de la sûreté; Mais la mesure qui s'impose avant tout c'est l'échange des marks se trouvant dans ie pays contre des francs. On y va procé- < cler bientôt. Prendra-t-on garde à ce que < ces francs qui vont sortir de nos caisses pu- ] bliques ne prennent pas à leur tour le che- ] min de la Hollande ? On y remédiera en as- -i signant à cet échange un délai très bref, six jours. Il importe seulement pour sauvegarder l'intérêt du public d'user d'une publicité efficace et de réserver un secours t aux détenteurs de marks qui pourraient ' justifier de leur provenance. Encore une 1 fois il est urgent d'agir. C'est notre crédit qui est en jeu. Pour finir, nous nous permettons d'adresser un avertissement à ceux de nos corn- c patriotes qui seraient tentés de convertir en a marks leur petit pécule avant de rentrer * au pays — et nous parlons à bon escient. 1 Qu'ils sachent qu'en agissant de la sorte, j é si minime que soit la somme et même s'il t est vrai qu'en fin de compte le boche paye- , ra, ils commettent un crime contre le pays. Us s'exposent au surplus à la confiscation et à la rigueur des lois. Charles Bernard. ■■ . ® ■ «1Mm* ^ Pour nos œuvres [ Pour le sou du mutilé: Honoraires a d'un médecin hollandais qui estime que le monde entier etf t débiteur de la Belgique 20,00 fts. f, Powr les orphelins de la guerre: l Reliquat du cercle d'agrément d'Amsterdam &.;?£ fi. s En Belgique. Le patriotisme belge M. Adolphe Buyl, député libéral de région de l'Yser, et échevin d'Ixelle Bruxelles, se trouve en ce moment à Pari M.' Buyl a été pendant l'occupation ail mande de la Belgique un des patriotes 1< plus actifs dans le mouvement de résistant à l'oppression germanique. Ce fut lui qu en sa qualité d'échevin de la bienfaisant d'Ixelles, organisa les solennelles obscqu< des soldats français et anglais succombai dans les hôpitaux, obsèques qui, chaqt fois, donnèrent lieu à d'imposantes man festations patriotiques. M. Adolphe Bu; avait organisé également un des principau services assurant l'évasion des prisonnier français, et fournissant aux jeunes Belg< les moyens de passer la frontière pour ri joindre l'armée du Roi Albert. Les All< mands mirent tout en oeuvre pour étabL sa culpabilité, mais ne purent jamais y pa; venir. Plusieurs des collaborateurs de IV-Buyl furent fusillés, d'autres déportés; jî mais aucun de ces braves, même au milie des pires tortures, n'eut une défaillance, € ne livra le nom du député de la région d l'Yser qûi put ainsi accomplir son devoi patriotique jusqu'au moment de la signe ture de l'armistioe. La circulation des trains. Voici les heures de départ des trains à voyageurs mis en marche à ce jour sur les prii cipales lignes de l'Etat belge: Alost-Bruselles (N.), 4.53. Anvers (C.)-Bruxelles N. 9.00, 14.00. Anvers (C.)-Lierre, 5.10, 7.40, 17.00, 19.2-: Anvers (C.)-Malines 3.20, 7.20, 15.40, 19.2( Bruxelles (M.)-Charleroi S. 6.30, 14.00. Bruxelles (M.)-Haine Saint Pierre, 14.10. Bruxelles (N.)-An vers C. 8.40, 16.20. Bruxelles (N.)-Liége G. 7.10. Bruxelles N.-Détende (via Malines) 6.30. Bruxelles (Q.-L.)-Namur, 9.30, 17.30. Charleroi (S.)-Bruxelles M, 6.30, 14.00. Ciney-Namur 5.05. Haine-Saint-Pierre Bruxelles M. 7.00. Liège (G.)-Bruxelles M. 16.04.. Liége-Namur, arrivée à 10.45, 19.1*5. Mons-Charlexoi, 9.00, 12.00. Namur-Bruxelles (Q.-L.), 5.30, 13.30 Namur-Ciney 17.30. Namur-Dinant, 7.00, 14.30. Namur Liège, 7.30, 16.00. Ostende-Bruxelles N. 6.00. 0ttignies-Bruxelle6 (Q. L.) 7.00, 17.35. Dinant-<Namur, arrivée à 10.21, 17.51, Les voyageurs civils n'ont accès dans oe trains que jusqu'à concurrence des places dis ponibles. A. Bruxelles j Le gouvernement a désigné M. Camille -a Jacquart pour organiser l'administration civile 3" de la zone belge d'occupation en Allemagne. 3. Fonctionnaire expérimenté, possédant à fond 5- la langue allemande, il a été pendant l'occu-is pation particulièrement en butte aux tracas-^ sériés de nos oppresseurs. Il sait donc, d'expo-j rience personnelle, comment la population alie-^ mando devra être conduite. Ancien journaliste, M. Jacquart fut, pendant de longues années, 18 rédacteur an ,,Courrier de Bruxelles" et dan» la suite directeur du ,,XXe Siècle" avant e d'être appelé à réorganiser le service de sta-i- tistique au ministère de l'Intérieur. Il avait | d été maintes fois chargé de missions en Alle-x magne, où il se trouvait encore quelques semai-^ nés avant la déclaration de guerre, pour re-! cuellir la documentation réclamée par la Com-, mission des XXXI sur l'application de la re-| présentation des intérêts à Chemnitz et à 5" i Dresden. r * * * Un arrêté contresigné par MM. Renkin, ministre des chemins de fer, et Delacroix, ministre des finances, institue une commis-11 ( sion chargée de préparer un avant-projet de t 1 loi sur la régie nationale des chemins de ° fer de l'Etat belge et réalisant l'autono-r 1 mie administrative et financière de cette •- régie. Sont nommés membres de cette commission: MM. Roch Boni vain, ingénieur à Bruxelles ; Jadot Jules, ingénieur, président du Comité de direction des chemins de fer secondaires à Bruxelles; Philippe e Georges, inspecteur général des chemins de L„ fer du Nord Belge, à Liège; Van Bogaert U.C.M., ingénieur en chef, directeur d'administration à l'administration des chemins de' fer de l'Etat, à Bruxelles; Van ' I. der Rijdt, Hippolyte, ingénieur en chef, di->. recteur de service à l'administration des chemins de fer de' l'Etat, professeur à l'Université de Bruxelles, à Bruxelles. M. Jadot est nommé président de la commission.Le mandat des membres de la commission est gratuit. * • • Le conseil consultatif du ministère des finances est constitué comme suit : MM. Ansiaux, professeur à l'Université et attaché à l'Institut Solvay ; Léon Vandermis-sen, professeur à l'université de Liège, et Ingenbleek, administrateur de la liste ci-.vile.Est nommé seocrétaire, M. Dasnoy, inspecteur provincial des contributions. Le conseil consultatif se réserve évidem-3 ment de recourir aux avis des hauts fonc-. tionnaires intéressés en ce qui concerne les questions d'ordre technique. L'Armistice. Les troupes françaises à wiesbaden. Lei troupes françaises sont entrées à Wies-baden.L'entrée du général Lecomîo. LONDRES,-16 déc. (Reuter Part.) Le correspondant spécial de Reuter à Wiesba-den signale: Le général Lecomte traversa ce jour, avec ses troupes définitivement la ville de Wies-baden. Là population était accourue en grand nombre et s'intéressa vivement à la tenue des troupes françaises qui était brillante. Le général Lecomte reçut les notables de la ville et du district à l'hôtel de ville. Ils lui assurèrent qu'ils avaient le ferme espoir de pouvoir de toute façon collaborer avec les autorités militaires françaises. Dans sa réponse le général Lecomte fit ressortir l'entièreté de la victoire des Français, l'injustice de cefte guerre et la barbarie avec laquelle elle avait été menée. Il as-mra la sécurité des personnes et des biens. Il a suffisamment de troupes pour maintenir l'ordre. Si tout reste calme, et qu'on ui témoigne à lui et à ses officiers le respect dû aux représentants de la France, il tera en sorte que la vie courante et écono-nique de la, ville pourront reprendre bientôt.Les formalités a Trêves. PARIS, 16 décemlbre. (Reuter.) On iément le bruit que Foch serait allé, à l'oc-ïasion du renouvellement de l'armistioe, à 'hôtel où siégeait la commission allemande. Ira vérité e3t qu'il a invité les Allemands à 'enir le trouver dans son train. La ligne occupée par les Tchéco-Slovaques. PRAGUE, 14 déc. (Wolff.) Les troupes chéco-slovaques ont occupé Reiohenberg, Drautenau, Gurlich, et à la frontière de la >asse Autriche Nikolsbourg et Grussbach. Des navires anglais libérés. HAMBOURG, 17 déc. (Wolff). Quinze argoboats, qui se trouvaient dans les eaux llemandes lors de la déclaration de guerre t furent saisis, viennent d'être libérés. Us artiront aussi vite que possible avec un quipage allemand en route pour l'Angle-erre. // y a un an 18 décembre 1017 : Les troupes du génial Dias offrent une résistance acharnée à 'adversaire et repoussent de nombreuses at- 1 aques ennemies entre la Brenta et la Piave \ 'ans Ici contrée du Col délia Berretta et ans la vallée de Judicarie. Les Français enrayent une attaque en- j ■emie à l'est du Cornillet et les Britanniques et les Portugais réalisent des succès ocaux. | Les troupes du général Allenby élargit-ent leur, front au mrd-est de. Jérusaient. j Les négociations de paix M Vvîlson à Paris Les toasts prononcés à l'Hôtel de ville. PARIS, 16 déc. (Reuter). M. Adrien Mithouardj président du conseil municipal de Paris, a salué le président Wilson comme ,,le chef de la nation dont l'aide au moment propice apporta la victoire et comme l'homme dont la conscience a formé sa politique." Il parla de la résolution stoïque des soldats français pour la défense desquels le président avait invoqué d'avance le jugement de l'histoire. La voix de l'Amérique résonna soudain comme une source de vigueur et nous pûmes saluer à un moment critique de nouveaux frères d'armes. I La capitale avait reçu le président avec I une profonde émotion et l'hôtel de ville, le | berceau de la liberté française, voulait im- f : mortaliser cette journée mémorable. La , France était profondément touchée par la noble façon dont les compatriotes du président avaient allégé les souffrances. M. Bertrand, préfet de la Seine, dit que la France, au moment du danger, avait voulu savoir quel aurait été le jugement de l'Amérique. Elle voulait aussi connaître l'opinion de l'homme que le destin avait choisi comme arbitre du sort de la civilisation. La dette contractée envers l'Amérique ne pouvait pas être éteinte par des siècles de reconnaissance. La plus grande renommée serait néanmoins d'avoir été le champion de la cause du droit. Lorsque la mesure des crimes de l'Allemagne déborda, le président avait amené cent millions d'hommes par le charme de sa parole à se dévouer coeur et âme au triomphe de la liberté sur la tyran-, nie. La réponse de M, Wilson. PARIS, 16 décembre. (Havas.) En réponse au discours du maire et du conseil municipal de Paris, lors de sa nomination comme citoyen d'honneur, M. Wilson dit à l'Hôtel de Ville : Votre accueil a provoqué de nombreuses émotions. C'est avec plus que de la simple sympathie que le peuple des Etats-Unis, au nom duquel j'ai le privilège de parler, a contemplé la souffrance du peuple français. Beaucoup d'entre vous ont été eux-mêmes témoins de cette souffrance. Nous fûmes d'autant plus atteints par l'injustice de cette guerre, parce que nous savions de quelle façon elle fut appliquée. I Je ne voudrais pas que vous puissieb pen- 1 ser parce que l'immense étendue d'un Océan 1 nous séparait que nous ne nous représentions 1 pas réellement l'infamie des dévastations que ^ vous subissiez et des souffrances cruelles in- 1 fligées sans nécessité. Ces souffrances ont 1 rempli nos coeurs d'indignation ; nous ne sa- I c vions non seulement ce qu'elles étaient mais | 1 encore tout ce qu'elles signifiaient et nos coeurs, étaient touchés au vif, nos imagina- c tions remplies de la vision de ce que la c France et la Belgique en particulier avaient c subi. Donc, lorsque les Etats-Unis entrèrent { s en guerre, ce fut non seulement parce qu'ils étaient convaincus que le but des empires centraux était injuste et que tous les hommes qui aimaient la liberté et le droit avaient le devoir de s'y opposer mais aussi parce que les ambitions que nourrissaient les empires et qu'ils essayent de réaliser étaient illicites et les avaient conduits à des pratiques qui choquaient nos sentiments autant qu'elles offensaient nos principes. Notre résolution fut prise avec une pleine conscience de l'atteinte portée au grand principe du droit et de plus nos coeurs battaient d'accord avec notre résolution. Vous avez été excessivement généreux et au delà de mes mérites personnels dans ce que vous avez eu la gracieuseté de dire de moi. Mais vous avez interprète avec une justesse absolue les raisons qui ont fait agir le peuple des Etats-Unis. Quelle que soit, l'influence que j'exerce, quelle que soit i'autorité de ma parole, c'est de lui que je les tiens. Je sais quelle a été sa .pensée, je sais quelle a été son désir et quand j'ai exprimé ce que je savais être au fond de toute» les âmes, c'est avec une joie profonde que i'ai constaté comment*y répondaient partout la conscience et la volonté des hommes libres. Nous n'avons fait qu'établir notre droit i une entière camaraderie avec les peuples comme dans ie monde entier qui rêvè-ent le droit et dont l'inflexible dessein est d'établir la vraie liberté et la vraie justice. Vous m'avez donné le sentiment très fort que j'étais chez moi ici non seulement par la chaleur de votre réception mais encore par la manière dont vous m'avez fait pleinement l'entière communauté de pensée et d'idéal qui caractérise votre peuple et la grande nation que j'ai en ce moment l'honneur de représenter. Je me souviendrai tou-joiirs .de l'accueil de Paris comme d'une des expériences incomparables * et fécondes de ma vie et bien que je me rende compte que c est le peuple des Etats-Unis que vous honorez dans ma personne je n'en garderai pas moins avec un très vif plaisir personnel le souvenir de ces jours mémorables. Permettez-moi de vous remercier du fond du coeur." L'enthousiasme à Paris. PARIS, 16 déc. (Reuter.) L'enthousiasme avec lequel la France acclame Wilson ne tarit pas. Tous les jours, l'extraordinaire impression que produit la personnalité du président des Etats-Unis sur le coeur et l'esprit des Français, se manifeste davantage. Il n'a quà se montrer dans la rue pour que aussitôt les ovations, les cris de joie et d'allegresse se font entendre et que les chapeaux et mouchoirs sont agités pour le saluer. Ce matin, le président accompagné de Mme Wilson se fit conduire à Versailles. Cette visite était prévue et sans cérémonial. A midi il rentra dans sa demeure rue Monceau. Au lunch étaient invités l'ambassadeur Thomas Nelson Page et sa femme Après cela eut lieu le grand événement du jour. Le président ét Mme Wilson se rendirent à l'hôtel de ville où ils furent les hôtes de la ville. Il y avait une réception brillante à laquelle assistèrent Poincaré, Clemenceau, Tardieu et d'autres ministres et personnalités importantes. Comme toujours, une foule compacte se pressa sur le parcours que devait suivre le cortège. Après avoir quitté l'hôtel de ville, le président rendit visite au bureau de Clemenceau après quoi il rentra à la maison pour conférer avec le général Pershing. Le soir il n'y eut pas de cérémonie. Le président et Mme Wilson dinèrent à la maison. Demain, le président se reposera et il n'y aura pas de cérémonies non plus. Le soir il participera au diner offert en son honneur par M. et Mme Sharp. Jeudi arriveront à Paris le roi d'Italie et les membres de la famille royale italienne ainsi que le premier Qrlando. Le premier jour de Noël, le président et Mme Wilson iront saluer les troupes au front. Probablement se rendront-ils le 24 décembre au quartier général de Pershing. On essayera d'y rassembler des troupes de tous les états de l'Amérique du Nord. Ce que dit la „Westminster Gazette". LONDRES, 16 décembre. (Havas). Dans m commentaire sur la réception de M. Wil- i ion à Paris la ,,Westminster Gazette" dit: De n'est pas l'expression d'un sentiment, nais de plusieurs. Il y a eu des liens d'ami--ié très particuliers entre la France et les Stats-Unis, qui datent depuis la guerre l'indépendance que la France aida les îltats-Unis à gagner. La vie française exerce lussi une grande attraction sur l'Américain, ce qui fait que l'on dit qu'un bon Américain, lorsqu'il meurt, se rend en France. Mais, au-dessus de toutes ces anciennes causes, apparaît la part énorme' de 'Amérique dans la lutte décisive. Et à présent que la guerre est terminée, a France doit remercier — comme nous ous — le président pour l'établissement l'une politique qui, si elle est suivie à la ettre, sera féconde et aura pour résultat me paix durable. Tous ces facteurs ont con-ribué à la manifestation à Paris. La prochaine rencontre entre Wilson et Lloyd George. LONDRES, 16 décembre. Reuter ap->rend que le premier ministre espère pou-roir prendre un court repos dans le sud de a France. Il part vers la fin de cette se-uaine pour Paris, où il rencontrera probablement M. Wilson. La durée du voyage du >résident dans les contrées ravagées n'est >as encore connue non plus. On présume [lie les pourparlers de paix ne commence-ont pas avant le nouvel-an. LONDRES, 16 décembre. Lloyd George e rendra samedi à Paris pour préparer la onférence do la paix. Il sera accompagné les ministres Bonar Law, Balfour, du juge uprême lord, Reading et probablement aussi | de lord Milner, du général Smuts et de Georgo Barnes. Il est probable que Lloyd George, invitera également les députés ouvriers Clynes et Thomas à assister à la conférence de la paix. Les pourparlers provisoires. PARIS, 17 déc. (V. D.) D'après le ,,Journal" les pourparlers diplomatiques provisoires commenceront au début de la semaine prochaine. On attend Lloyd George et Balfour pour lundi ou mardi. Orlando et Sonino arriveront en même temps que le roi Victor Emmanuel qui est attendu pour jeudi. On s'attend que les pourparlers qui seront interrompus pendant les journées de Noëll et du Nouvel-An, dureront longtemps. L'Italie et les principes de Wilson. ROME, 16 déc. Au Sénat, Orlando répondit en réponse aux demande de plusieurs membres: L'Italie n'est pas encore en état de démobiliser. L'esprit de guerre, doit, quoiqu'il arrive, rester intact. Les difficultés immédiates à surmonter n'ont pas diminué, au contraire, elles ont augmenté. En ce qui concerne les questions internations les il m'est impossible d'entrer dans les détails, car il ne s'agit pas d'anticiper en public sur des points qu'on discute encore en particulier et le droit, les désiderata de l'Italie sont subordonnés à la ligne de conduite générale qui sera ou ne sera pas suivie à la conférence de la paix naturellement, cette ligne de conduite devra être appliquée de façon juste à l'Italie; sans doute les alliés se déclareront d'accord avec les principes de la directive traditionnelle qui fut toujours suivie dans la solution de problèmes concernant l'Italie. Ces principes sont ceux de Wilson, et ils sont élevés aux plus purs principes de l'humanité; nous les proclamons également. Nous resterons fidèles à ces principes mais je ne puis pas dire dans quelles mesures car dans la pratique on doit toujours s'attendre à des obstacles. Les délégués portugais à la conférence de la paix. LA HAYE, 16 décembre. La légation du Portugal annonce qu'elle a reçu le télégramme suivant du ministre des affaires étrangères ad intérim: Lisbonne, 15 décembre 1918. Le ministre des affaires étrangères temporaire, M. le dr. Egas Mcniz, sa trouve en ce moment à Paris en qualité de délégué portugais pour les pourparlers de paix. Les autres délégués sont MM. Freire de Andrade, ex-ministre et gouverneur général de l'Ouest-Africain portugais, et le comte de Penha Garcia, un des membres portugais de la Cour permanente d'arbitrage. En Belgique Une réponse officielle des Pays-Bas à la note à la presse du gouvernement belge. LA HAYE, 16 décembre. (Officiel). Le ministère des afaires étrangères annonce: Dans une note que le gouvernement belge a envoyée aux journaux, à la suite d'un communiqué de la légation des Pays-Bas à Bruxelles, il est dit que le gouvernement des Pays-Bas, lorsqu'il accorda le 12 novembre le passage aux troupes allemandes par le territoire néerlandais, refusa, d'après une lettre du même jour au gouvernement belge, de libérer les internés belges sans autorisation préalable du gouvernement allemand. Nous faisons remarquer à ce propos' que la lettre en question contenait la réponse à une lettre du ministre de Belgique du 4 octobre, dans laquelle celui-ci avait demandé au gouvernement néerlandais de libérer les internés belges sous sa propre responsabilité, spécialement .parce qu'on ne pouvait pas les nourrir suffisamment. Dans cette réponse le gouvernement néerlandais exposa les raisons pour lesquelles il n'avait pas le droit de les libérer pour ce motif sans avoir obtenu l'autorisation de l'autre parti belligérant. Le sujet traité dans c.tt3 lettre c. 12 novembre n'avait aucun rapport avec l'armistice conclu le 11 novembre et le texte de la lettre était déjà arrêté bien avant cette date. Il résulte des faits ci-dessus que l'accouplement de la réponse néerlandaise à la question belge du 4 octobre avec l'armistice conclu repose sur une erreur du gouvernement belge. Lorsqu'on procéda à la libération des internés après la conclusion de 1''armistice, cette décision fut communiquée verbalement au ministre de Belgique par le chef du département politique des affaires étrangères avec prière de bien vouloir prévenir le gouvernement néerlandais dès que la situation en Belgique permettrait le départ des internés vers ce pays. Cette communication eut lieu le 13 novembre, avant la réunion où il fut porté à la connaissance des ministres étrangers et où il fut expliqué quelles étaient les intentions du gouvernement vis-à-vis des troupes allemandes. Le ministère des affaires étrangères se réserve de revenir sur les autres observations contenues dans la note à la presse du gouvernement belge. Un exposé belge. BRUXELLES, 17 décembre. (Havas.) En rapport avec l'observation faite par le département néerlandais des affaires étrangères concernant la note belge du 15 décembre il faut remarquer qu'il est parfaitement exact que la lettre du ministre des affaires étrangères du 12 novembre était une réponse à la nota belge du 4 octobre. Dans cette note le gouvernement belge demandait la libération des Belges internés aux Pays-Bas ou tout au moins de certaines catégories déterminées.Le gouvernement belge se basait sur le fait que les Pays-Bas ne parvenaient pas à les nourrir suffisamment et que, d'un autre côté, les belligérants eux-mêmes avaient décidé de libérer réciproquement leurs prisonniers de guerre qui avaient été eon- . prisonnés plus de dix-huit mois. Lorsque les ; conventions réglant cette matière furent établies on n'avait pas prévu une guerre de longue durée. A cette note le gouvernement néerlandais répondit le 13 novembre qu'il devait d'abord s'assurer près du gouvernement allemand s'il n'avait pas d'objection contre la libération des militaires belges internés qui désiraient quitter les Pays-Bas. La mêm8 jour le gouvernement néerlandais a autorisé le passage par le Limbourg des troupes allemandes en retraite, sans accord préalable avec les alliés ni avec leur approbation. C'est cette différence d'attitude qui est misa en pleine lumière par le communiqué belge. La réponse des Pays-Bas n la justifie nullement. De plus l'armistice ne peut pas être admis ccmane excuse pour la permission de passage accordée à l'armée allemande en retraite. Il ressort nettement des conditions de l'armistice que les puissances belligérantes s'étaient mises d'acocrd sur la question de la libération des prisonniers. Mais il était stipulé que les prisonniers alliés seraient renvoyés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie mais que les conditions de l'armistice ne renfermaient aucunement la réciprocité. L'art. 2 stipulait formellement quo les troupes allemandes qui n'auraient pas quitté le territoire occupé endéans le terme indiqué seraient faites prisonnières. H n'y a donc aucun doute que le gouvernement néerlandais ne pouvait pas accorder des facilités aux Allemands en ce qui concerne l'évacuation. Tout rapport entre le passage par le Limbourg et la iibiéra.tion des internés doit donc être préalablement écarté. * * * Le commandant do place de Bruxelles. Le général Lotz a été désigné comme commandant do place pour Bruxelles. Il aura comme secrétaire le lieutenant Beaufays.- L'université flamande à Malines(?). ANVERS, 16 décembre. La ,,Liberté" annonce qu'un certain nombre de personnalités flamandes ont décidé à Bruxelles d'organiser un mouvement pour l'érection d'une Université flamande à Malines et non pa6 à Gand. BRUXELLES, 16 décembre. (V.D.) Les journaux de langue française annoncent que ' les leaders du mouvement flamand n'ont rien à voir jivec les plans pour l'érection d'une Université flamande à Malines. * * * Election do deux nouveaux échevins à Anvers. — La démission du secrétaire communal MeJis. ANVERS, 16 décembre. (Tel.) La Conseil communal d'Anvers s'est réuni cet après-midi afin de procéder à l'élection de deux échevins en remplacement de M. Frank, nommé ministre, et de M. Albrecht, dont la position était, fortement ébranlée ) par les menées activistes. M. l'avocat Baelde fut élu par 19 voix et deux abstentions et M. Steger par 19 voix et trois abstentions. Au début de la séance on donna lectura de 'la lettre de démission du secrétaire communal M. Melis, qui invoque des motifs de santé et ne fait' naturellement pas allusion à ses opinions activistes. * * * Les pillards boches. BRUXELLES, 16 décembre. (Havas-Reuter.) En rentrant chez lui, à Bruxelles, le dr. Dillon a constaté que les Allemands ont pillé sa maison et enlevé de nombreux documents intéressants sur,la politique internationale.Parmi le butin laissé par les Allemands à la station de Mitysen on a trouvé des caisses contenant des marks pour une valeur de six millions. * * * 30,000 firmes allemandes à mettre sous séquestre. Faisant allusion à un arrêté-loi du 10 novembre 1918, la justice belge, on le 6ait, va mettre sous séquestre toutes les entreprises commerciales allemandes fonctionnant ici, soit sous le couvert d'une étiquette allemande, soit s'avouant franchement allemandes. Il y en a, paraît-il, plus de 30.000. Toutes les sociétés anonymes ont convoqué des réunions d'actionnaires afin d'exclure les administrateurs allemands. • • • I Quatre députés belges l'échappent be'le. MM. les députés Dallemagne, Goblet, de Ponthière et Polet, qui avaient assisté à la séance de la Chambre, retournaient do Bruxelles à Liège, dans un auto de l'armée, voiture ouverte, munie d'une simple bâche. Ils étaient arrivés dans les environs de Velthem, entre Bruxelles et Louvain, quand, leur auto devant dépasser un gros camion de transport, dut appuyer fortement à gauche; glissa sur le remblai et se retourna complètement: voyageurs et chauffeur furent précipités à terre. On parvint à les dégager. Heureusement, tous étaient indemnes. Seul, le député Dalle-maigne avait une contusion légère. Avis mx Abonnés. Vu la rapatriement prochain nous avons décidé de créer des abonnements bi-mensuels. Les abonnés, tant civils que militaires, dont l'abonnement expire le 15 décembre et qui désirent continuer leur abonnement jusqu'au 31 décembre sont priés de bien vouloir nous faire parvenir avant le 15 décembre le montant de H 0.75 pour les civils et fl 0.37^ pour les militaires en un mpndat ou timbres-poste. L'abonnement non renouvelé sera suspendu le 18 décembr»,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume