L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1914, 13 Dezember. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 04 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jm23b5xd8g/
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jére Année N°. 51» S cents (ÎO Centimes) Dimanche Î3 Décemore 1914 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. ki — Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbier, Comité de Rédaction: ; Gustave Peeîlaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 177 S. Abonnement | En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation ) Etranger fl. 2.00 „ „ Vive la France! Dans les plaines des Flandres et sur 1 côte belge, dans les environs d'Arras et d Lille, dans l'Argonne et la Woëvre, comm dans les Vosges, en Lorraine et en Alsace, 1 lutte gigantesque se poursuit, s'éternisa sans qu'il soit permis de prévoir un cou décisif, la culbute finale et sans retou possible de l'un ou de l'autre des deu adversaires en présence. Pendant ces lieur< d'attente et d angoisse il est tout natur< qu'on soit porté à faire des études conten platives sur les lutteurs qui se tienner enlacés sans espoir d'une victoire décisivt éclatante sur toute la ligne. Et ce qui frappe en premier lieu l'espr: de l'observateur, c'est la silhouette de 1 Franco telle qu'elle se dessine daus cett heure tragique. Ah! combien grande étaient au début du conflit les appréhei: sions de ses amis, appréhensions qui, faut bien en convenir, n'étaient pas san fondement. La France, c'était aux yeu des mieux avertis toujours la nation syn pathique entre toutes par la noblesse d son âme généreuse et de son esprit prinit iautier, c'était avant tout et avant tous 1 porte-drapeau des idées de liberté et d progrès social, le phare éclatant vers lequt se tournaient les yeux de tous ceux qi espéraient pour notre vieille société un pe plus de bonheur et de lumière ; la cause d la France nous semblait être celle de I suprématie de l'esprit et du cœur sur le aspirations mesquines de l'intérêt et di matérialisme. Seulement c'était avec un ^ serrement d< cœur que nous l'avons vue s engager réso lument dans une guerre qui devait la mettre aux prises avec un adversaire redoutable: qui depuis plus de quarante ans n avait fail qu'accroître ses forces militaires, qui avait préparé cette guerr<s de longue main, ^ afin d'écraser définitivement sa voisine de l'Est, afin ,,d'en finir cette fois", comme un de ses dirigeants, le chef de son état-major von Moltke, l'a dit- Les amis de la France eu Hollande, c'est-à-dire l'immense majorité des Hollandais, se souvenaient de l'année ,,terrible", de 1870, qui avait vu sombrer le prestige militaire de la France sous la désorganisation qui rongeait le meilleur de sa force ; et on se demandait avec anxiété si après 44 ans on pouvait espérer mieux. A* ce sujet l'histoire politique de la France avait laissé des doutes et des craintes qui n'étaient que trop justifiées. Le manque de stabilité dans le gouvernement, les manifestations de l'antimilitarisme dans les milieux socialistes, les révélations encore récentes du sénateur Humbert au sujet de l'équipement de l'armée, les abus du parlementarisme à outrance, ne laissaient que trop de place à la crainte que l'histoire navrante de 1870 ne se répétât, qu'encore uue fois la France serait impuissante à faire face aux événements. Il faut bien le dire, les péripéties du premier mois de la guerre n'étaient nullement de nature à rassurer les pessimistes. Les nouvelles de la mobilisation en France avaient été, il est vrai, satisfaisantes, et aucune manifestation d'antimilitarisme ni aucun acte de sabotage "n'avait été signalé; mais des rumeurs de manque d'organisation prenaient corps : l'offensive victorieuse de l'armée française en Alsace était arrêtée, l'appui des forces françaises à la situation désespérée de l'armée belge, qui se débattait sur la Meuse contre des forces écrasantes allemandes, se laissait attendre, on chuchotait que des tiraillements venaient de se produire dans le haut commandement, on a même parlé de la démission imminent© du général Joffre. Bientôt les Allemands culbutaient les forces alliées, Longwy et Maubeuge étaient tombés, et les casques pointus s'avançaient avec une fougue irrésistible sur Paris, déjà évacué par le pouvoir exécutif. A cette heure grave a retenti la parole calme et ferme du généralissime français : ,,Jusqu'ici et pas plus loin ! On ne recule plus: l'heure de l'offensive a sonné." Et la réponse de l'armée française à cet appel a été magnifique: l'ennemi, refoulé sur toute la ligne, s'épuise depuis ce jour en , tentatives vaines de forcer le mur d'airain qui s'élève contre lui ; malgré des efforts surhumains les Allemands n'ont plus su avancer d'un pas. Mais ce qu'il importe avant tout de remarquer, c'est l'attitude de la nation française pendant les semaines de crise du mois d'août, et de se rappeler les mois de juillet et d'août 1870. Alors, l'incertitude, l'affolement, la peur irraisonnée après des revers d'autant plus sensibles qu'ils avaient été imprévus, la vantardise des premiers jours qui avait fait crier ,,à Berlin" faisant place à la haine des chefs qu'on traitait de traites, la débâcle. Maintenant, la confiance dans la tactique du chef suprême, la patience, la foi inébranlable dans la victoire prochaine, le calme et la sérénité dignes d'une grande nation. En vérité, l'âme française s'est révélée telle que ses amis fervente ne l'avaient guère espérée, et de combien supérieure à l'attente de ceux qui> ne jugeant la France que sur des données erronées, avaient identifié le cabotinage du boulevard de Paris avec l'essence véritable 4» oe graad peuple.. Combien de temps encore cette guorr-mondiale durera-t-elle ? Personne ne saurai le dire ; seulement, si jamais le passé sert d< leçon et de prédiction à l'avenir, nous som mes en droit d'espérer que le succès fina sera du côté de ceux qui combattent pou: i l'idée de la justice et de la liberté contre e ceux pour qui tous les moyens sont bon: e pour arriver à l'hégémonie dans le monde a qui reculerait la civilisation de plus d'ui > siècle. Et ce succès final, le monde h p devra en premier lieu à la sagesse et l r l'énergie de la France. x y i ve 1 a Fr a nce! s VAILLANT, ^ avocat à Amsterdam ' Pour !b St. Nicolas et 1& a Noël de nos soldats. 0 Nous ne -pouvons que remercier, du fond s du coeur, ceux qui continuent à nout j envoyer leur souscription -pour fêter nos braves soldats au front. s Cet élan est vraiment admirable, èmou- S vaut. Nous prions seulement les retardatai- ' res de se décider sans plus de retard, car 9 les tous derniers délais vont être atteints, ' et nos envois ne pourraient plus atteindre, e en temvs utile, notre armée de campagne. •1 Montant des 10 listes précéd ....- fflJ" ! Pour le Noël de nos braves soldats, Marcel S 2.50 fl. 9 M. Ch. d'Aoust 0.2o „ 1 Anonyme. — Sluis 3.00 ,, 3 2 Bruxelloises à Dordrecht .. 0.2o ,, 1 4 Belges à Dordrecht . 0.40 „ Le personnel de la 2e batterie de > place, interné à Assen, à ses vaillants camarades 26.05 „ Les brigadiers et les soldats de la 13e batterie montée, chambre G. 17, internés à Leeuwarden, pour la Noël do nos frères d'armes. (Ces mêmes souscripteurs nous envoyent également 3.50 fl. pour les veuves et les orphelins cies victimes de Zeist.) 3.50 ,, Quelques anversois réunis au café Melsen à Bergen op Zoom n'oublient pas nos braves 4.50 ., Peu mais de bon coeur 0.50 3, Pour que St. Joseph protège mon papa sur le champ de bataille Germaine 1-00 fl. L'obole de trois officiers belges internés à Zvrolle 7.50 ,, Ant. Laane, consul de Belgique 20.00 fr. J. Podevijn 20.00 „ Crédit Anversois 20.00 fl. A. Van den Biggelaer et Cie 20.00 fr. M. Goemaere (avocat) 20.00 ,, G. van den Bosch 20.00 „ F. Brants 20.00 „ Aug. Buysen 10.00 „ Amidonnerie Royale (Anct F. Heu- manu et Cie) 20.00 fl. Docteur Van Gcol 10.00 fr. Docteur Moorkens 10.00 ,. M. van Gastel Laane 20.00 fl. F. Huysman 10.00 fr. A. Mauss 10.00 ,, Fr. van Gilsen 20.00 ,, Pierre Van Hal 10.00 ,, Chs. Ferauge 5.00 ., En. Aerts 5.00 .. (un groupe) A. Degraef 5.00 fl. Voet (avocat) 2.50 ,, N. N 2.50 ., Jos Moortgat 5.00 fr. Loos & Segers 5.00 ,, Dedeken 5.00 ,, Rob. Meyers 5.00 B. Schoonlieydt 2.50 fl. C. van Gastei (Pharmacien) 2.00 fr. J. Deleest 5.00 „ Edm. Rambout 5.00 ,, E. Arons 1.00 fl. Collecte faite à Zevenbergen par Mr. Goumacre 17.50 fr. W. Brant Blankers 2.00 ,, Coppens 5.00 ,, Mme Van den Bosch 2.00 ., C. Jacobs 5.00 ,, Reçu aussi do Mr. Seegers & Zoonen, Roo-sendaal, 250 paquets de tabac. Comité du gouvernement britannique pour procurer des emplois aux ouvriers beiges en Angleterre. Comme suite à la note que nous avons publiée dans notre numéro de samedi, nous croyons être agréable à ceux de nos lecteurs que la chose intéresse, en portant à leur connaissance que la ,,Centraie commissie voor belgische uitgewekenen naar Amsterdam 1914" s'occupe de recueillir les noms des personnes entrant dans les catégories dont nous avons donné la liste. Nous croyons aussi être utile à nos compatriotes que la chose intéresse en leur faisant savoir qu'il serait bon qu'ils se fassent inscrire à la commission municipale, dont le local est à la Bourse d'Amsterdam. Cette commission s'occupera certainement d'eux, sans retard. * * • Aux employés belges dt chemin de fer. AMSTERDAM, 12 déc. Sur la demande de la compagnie des chemins de fer anglais, les employés des chemins de fer belges réfugiés en Hollande partiront pour l'Angleterre pour y être employés aux chemins de fer anglais. Ce départ est fixé au 22 décembre. Une cen-taine sont déjà partis aujourd'hui. Celui qui ne répondra pas à l'appel de l'Angleterre ne touchera plus d'appointements de l'administration des chemins de fer belges. e * • Pour les ouvriers métallurgistes. On demande des ouvriers métallurgistes pour : travailler aux Etats-Unis. Pour tous renseignements s'adresser Nassau Dillenburgstraat 25 [ La Hay«v En Belgique. 1 A Bruxelles. > Les trains de morts qui ont passé a 5 Bruxelles et qu'on garait soit à l'Allée , Verte, soit à la station de Schaerbeek, t n'ont pas gardé leur secret pour tout le ' monde. Quelques curieux, intrigués par L oes interminables convois aux wagons soigneusement clos, ont réussi à s'approcher de soldats qu'une pièce de nickel rendait loquaces. Et, moyennant quatre sous par tête, les curieux ont pu plonger leurs regards dans un de ces wagons-morgue où, par quatre et cinq, dépouillés de tout vête-f ment, les morts étaient liés les uns aux autres. Abominable spectacle qui émut douloureusement ceux qui poussèrent la curiosité jusqu'à payer pour pouvoir inspecter les macabres convois ! Dans la nuit du 6 au 7 de ce mois, un jeune homme qui avait fêté plus que de raison le bon vin de France, criait à pleins poumons des injures à l'adresse des Allemands. Un agent de police, un des ces ,,gardes villes" paternels et consciencieux, lui fit comprendre qu'il serait mieux dans son lit et que c'était courir un sérieux danger que dire, sur un ton aussi élevé, ce qu'il pensait des ennemis de la Belgique. Le po-chard fut, évidemment, intraitable. Il rudoya le bon agent, s'en fut chez lui se munir d'n revolver qu'il avait omis de remettre aux autorités belges, dès le 16 août et fit feu sur le représentant de l'autorité. Les ivrognes ont rarement le coup d'oeil ; il manqua donc — fort heureusement — son but. Mais une patrouille de soldats allemands avait entendu le coup de feu. ,,Man hat geschossen!" clamèrent ils en se précipitant à la poursuite de notre homme-Celui-ci, qui connaissait le quartier eut tôt fait de se mettre en sécurité. Pas pour longtemps, car le lendemain ordre fut donné à la maison communale d'E-tterbeek d'avoir à livrer le coupable, sans quoi toute la commune serait responsable. Ce qui fut fait, après les recherches d'usage. Le malheureux devait payer cher une heure d'égarement. Devant les casernes d'Etterbeek, il fut attaché à un arbre et la foule put le contempler, résigné à son triste sort. Enfin, des ordres précis arrivèrent et ce fut le peloton d'exécution. Le roi de Saxe nous est revenu vendredi dernier. C'est la seconde visite qu'il nous fait. A Anvers. H y a une grande quantité de farine aux Mouline Reypens, à Boom. De même, des milliers de sacs de froment sont emmagasinés au Siberia Dok. Pcurquoi ne pas les répartir entre la population nécessiteuse. Est-ce que l'Amérique doit continuer à la nourrir, alors que des vivres en quantité, appartenant à des sujets belges, sont gardés en réserve pour les Allemands? * * * Ce qui nous fait un plaisir sensible, c'est que la ,,Métropole", malgré les ordres d'un marchaud de sucre qui se croit omnipotent et assez puissant pour dicter ses ordres par delà la mer du Nord, imprime ces quelques phrases à propos de la reddition de la ville : ,,Les mêmes journaux confirment, d'après le ,,Nieuwe Rctterdamsche Courant'", que lors des négociations entre l'autorité civile d'Anvers et le général von Beseler, celui-ci posa comme condition expresse de la fin du bombardement la remise des forts non en-; core pris endéans les vingt-quatre heures. Cet avertissement fut porté nuitamment aux commandants des forts par M. Franck, qui ,,soumit à leurs réflexions" le point de savoir s'il fallait sacrifier Anvers à la résistance des nombreux forts non encore pris. C'est à la suite de cette démarche de M. Franck que la plupart des commandants abandonnèrent leurs positions après les avoir endommagées autant que possible, et se retirèrent avec leurs hommes en Hollande. On sait que ces officiers ont déjà reçu de ce chef un blâme officiel." Nous ignorions que certains officiers eussent été blâmés à ce sujet. Mais notre confrère, nous le constatons avec plaisir, entend bien ne pas laisser endormir son vigilant patriotisme. Et, n'en déniaise à M. E. Castelein, ce n'est pas casser du sucre sur le dos de Louis Franck que de rappeler les à-côtés édifiants mais si douloureux qui ont entouré la reddition d'Anvers. Les autorités civiles se sent substituées en ceci aux autorités militaires. # • * Quatre ouvriers, alléchés par un salaire coquet, prêtèrent leur concours aux soldats allemands, qui essaient, en vain depuis des semaines, de mettre en état le pont sur l'Escaut, devant les installations pétroli-fères.Or, trois de ces hommes ont soudainement disparu et le quatrième a été retrouvé noyé! Depuis lors, il ue s'est plus présenté un seul ouvrier belge pour collaborer à ce travail ! * * * On annonce la mort, à Londres, d'un de nos concitoyens bien connu M. Ch. Strecker. • si Nous sommes personnellement très heureux de pouvoir démentir la mort du capitaine Victor Courboin, toujours en bonne santé au bord de l'Yser et celle de M. Armand Verhoustraeten, qui a pu télégraphier de Dunkerque qu'il était toujours bien portant et détaché actuellement au service de l'aviation militaire. Voilà qui causera une vraie joie aux nombreux amis de nos deux vaillants concitoyens, car le bruit de leur mort — que nous avions enregistrée — avait couru avec persistance. * * * Par contre, nous avons le regret d'annoncer le décès du lieutenant-colonel-retraité Rombouts, du 5e de ligne, à la suite d'une longue et pénible maladie. Les ordonnances, proclamations et avis, à Ostende et à Bruges sont signées : von Ber-nuth. Celui-ci est le fils de ce bon Belge qui s'appelait alternativement von Bernuth et de Bernuth, selon que ses intérêtes l'exigeaient.& * » * La tragédien Carlo Liten organise à Londres des représentations du ,,Cloître" d'Emile Verhaercn. Le grand poète belge prendra la parole avant la représentation de son oeuvre, à l'une des soirées, organisées au bénéfice du j,Belgian Relief Fund". A Liège. La direction du syndicat minier a été autorisé par l'ambassade allemande à la Haye de transporter des bateaux chargés de charbons à une firme allemande de Rotterdam.Attendu que les Allemands avaient épuisé tous les stocks de bois nécessaires au travail dans les mines, une firme des environs de Venlo a demandé l'autorisation d'en importer en Belgique, afin que le travail puisse être continué. Il n'y a plus de réserves et la misère est grande. Il est grand temps que le travail reprenne. Des gens qui étaient dans l'aisance avant la guerre, vont maintenant chercher de la soupe, comme les miséreux. La farine indigène qui se trouve encore en Belgique coûte en ce moment plus de 80 frs. pour les 100 Kos ; quant à la farine américaine elle se paie déjà 40 frs. A Verviers. Le „Courrier de la Meuse" a publié une correspondance de Verviers attaquant les industriels et les négociants de la ville et laissant supposer que ceux-ci seraient à la solde des Allemands. Telle n'est pas la vérité. Nous avons dit dans quelle proportion les industriels travail- ! laient pour les Allemands. Il est exact, cependant, que les marchands de laine, sous menace de réquisition, ont réussi, après de nombreux pourparlers, à être pa}*és en argent comptant au lieu de l'être en bons sur la Banque de l'Empire. On ne peut leur en faire un grief. Il est exact également que les Allemands ont réquisitionné chez certains fabricants un certain nombre de mètres, d'ailleurs très restreint, de drap fabriqués pour d'autres armées et qui n'avaient pu être expédiés avant la guerre. Mais nous sommes à même de démentir catégoriquement le surplus des affirmations de cette correspondance. Tous les fabricants importants ont refusé énergiquement de travailler pour les Allemands, qui les en priaient avec insistance. Ceux qui ont accepté quelques ordres sont des fabricants de second ordre. Après la guerre, il sera facile d'établir : les responsabilités et, si le fait est prouvé, i la population verviétoise les boycottera, sans | doute aucun. N'oublions pas que, si Ver- i viers est à proximité de la frontière aile- ! mande et qu'on y parle fréquemment l'allemand, les Verviétois sont des Wallons de pure race et, comme tels, des patriotes belges convaincus et ardents. Bref, s'il y a eu deux ou trois défail- : lances, il sarait suprêmement injuste d'en , rendre responsable toute uae classe de personnes et le monde industriel et commercial, aussi bien que la bourgeoisie et la classe ouvrière. La meilleure preuve du patrio- ! tisme de la population est le nombre considérable d'engagements volontaires de toutes les classes de la société de la région verviétoise. A fflalines. De ,,L'Indépendance Belge" ces notes 1 vécues sur le carillon de notre chère cité : Pourtant, sur Malines la tempête de fer et de feu s'abat dans une rage nouvelle. Le tonnerre des gros obus, déchiquetant les rues, ébranle le sol dans un grondement ii■interrompu, cependant que l'éclair et le fracas des shrapnells parachèvent la grandiose horreur du moment. C'est vers Hofstade et Sempst que l'artillerie allemande est établie. Les ,,brisants" et les ,,minants" viennent isolés, mais les shrapnells arrivent par bandes de quatre. Dès que se fait entendre le sifflement carac-: téristique par lequel ils annoncent leur I venue, nous supputons l'endroit exact où ils porteront leurs ravages... J3Pour Saint- Rombaut"... ,,Pour le Bruni"... „Pour la gare"... Une nouvele rafale, et voici que soudain, dans l'intervalle de silence que troublent seuls la chute des tuiles et le craquement des poutres qui se consument, s'envolent, dans le ciel rougeoyant, les notes claires et pures du carillon de Malines, sonnant minuit pour la cité déserte! Chacun reste cloué sur place, doutant si ce n'est pas une hallucination de nos cer-j veaux trop longtemps tendus et surexci-I tés... Mais non!... | La chanson se poursuit et s'achève, sereine . et lente, s'obstinant à chanter qu'un nou- i veau jour commence parmi la nuit d'enfer! . Ah ! jamais je ne pourrai dire l'impression que nous ressentîmes à cette minute! Ce fut pour nous une indicible entente, comme la guérison inattendue et magique d'une obsédante et indéfinissable souffrance. Ce fut, pour nos esprits hyperesthésiés par ces quatre heures de tension névrosée, comme le miracle qu'opère sur le corps la gourde d'eau que l'on vide après l'assaut, quand tout est fini! La fatigue, le danger, l'ennemi, les obus, lés shrapnells, les incendies, comme tout i cela était devenu brusquement lointain UUUOl A Grïvegrsée. Nous publiions, sous la rubrique Esschen, la ,,prière" faite aux fidèles rassemblés le dimanche 6 décembre dans les églises du village, d'avoir à saluer les militaires aile- i manda, sans distinction de grade, qu'ils pourraient rencontrer. Certains croiront notre information 1 inexacte ou fortement exagérée. Il n'en eso rien et la petite recommandation, nous ' le répétons, à été parfaitement faite. Comme pièce d'appiri, reproduisons une partie de la proclamation affichée le 8 septembre à Grivignéo et qui est tout à fait caractéristique. Elle est signée par le major-commandant Dieckmann, contresignée par le bourgmestre Victor Hodeige. En voici j les passages les plus étonnants: J'exige que tous les civils qui circulent dans ma circonscription, principalement ceux des localitiés de Beyne-Heusy, Fléron Bois-de-Breux, Grivegnée, témoignent de la déférence envers les officiers allemands, en otant leur chapeaux ou en portant la main à la tête comme pour le salut mili-| taire. En cas de doute, on doit saluer tout 1 militaire allemand. Celui qui ne s'exécuta pas doit s'attendre à oe que les militaires allemands se fassent respecter par tous les moyens Celui qui n'obtemprère pas de suite au commandement,,levez les bras" se rend cou- j pable (sic) de la peine de mort. C'est l'une des manifestations les plus curieuses du militarisme prussien. i A Alost Il se confirme que certains conseillers communaux belges, subissant l'influence allemande et s'y conformant, — tel est le cas à Alost — vont frapper d'une amende les personnes qui ont quitté leur domicile. 1 Nous ne voulions pas y croire hier, lorsque la nouvelle nous est parvenue que le conseil communal de Gand se proposait de ■ prendre une mesure aussi illégale qu'anti- ! patriotique. Mais voici que d'Alost, on ; nous écrit que les chefs de famille paieront ; un franc par tête et par jour d'absence, ' de même que les célibataires âgés de plus de trente-cinq ans et possesseurs de biens. Ces amendes viendront à échéance, disons plus justement à liquidation, dans six mois. Répétons le, cette mesure est anti-patriotique ; elle est illégale ; elle porte atteinte à la liberté individuelle. Qui peut nous obliger à rentrer chez nous si nos aff lires ou notre bon plaisir nous retiennent à l'étranger ? Le conseil communal frappera-t-il aussi les célibataires de plus de trente-cinq ans qui ont pris du service dans l'armée belge ? Ce . serait un comble. Et nous serions très désireux si cet articulet pouvait tomber sous les ! yeux d'un des conseillers communaux, afin J qu'il proteste avec véhémence contre le bruit ! qui court ou qu'il nous explique dans quelle pensée ou sous quelles menaces a été votée une mesure qui n'a aucune valeur légale et que nous défions l'autorité d'appliquer, sans avoir à rendre l'argent aux intéressés lorsque la Belgique sera reconquise. La nouvelle nous parvient d'une source très autorisée, redisons-le. „L'Echo Belge" — nous en avons chaque jour la preuve — pénètre en Belgique, Dès lors, souhaitons que notre écho touche ceux qui sont accusés j d'une telle vilenie. C'est avec plaisir que nous apprendrons, d'eux-mêmes, qu'ils ne se sont pas soumis à une pression qui outrage leurs ■ sentiments patriotiques. • * * On réquisitionne les poêles. Les soldats n'en laissent qu'un par maison. Ils disent à qui veut l'entendre que ceux-ci serviront à leurs frères d'armes, dans les tranchées en Pologne. • • • Le charbon est trappé une taxe de deux francs par cent kilos, destinée à l'entretien i des pauvres do la ville. De la sorte, les : cent kilos reviennent à sept francs. * * # Une fabrique qui, par ordre de l'autorité j allemai.de, devait liver chaque jour deux cents couvertures à celle-ci, a pris feu le lendemain du jour où le travail avait repris. Incendie dû à des causes accidentelles, bien entendu. La „Banque de la Dendre" est ouverte. Elle à repris ses transactions. » • • On nous demande de reproduire l'extrait du journal,, Le Temps" du 17 septembre, relatif au rôle qu'aurait joué un homme politiquo influent de l'arrondissement d'Alost Le voici: „H ne convient pas au Roi des Belges de parler directement au gouvernement qui foule odieusement son pays après lui avoir imposé l'alternative du déshonneur ou de la ruine. Il apprend cependant que la chancellerie de Berlin est incorrigible. Il se voit forcé de refuser audience à l'un de ses ministres d'Etat qui méconnaît son devoir au point de servir d'intermédiaire au général gouverneur de Bruxelles et d'apporter à son souverain, au nom de cette autorité usurpée, des propositions d'arrangement. A Esschen. Le dimanche 6 décembre, pendant les services religieux, toutes les personnes présentes ont été „priées" de saluer les soldats allemands et de leur laisser le haut des trottoirs. Pour ceux qui ^'auraient pas bien saisi le sens de ces paroles, il fut ajouté que quiconque, homme ou femme, rencontrerait un soldat, sans distinction de grade, était „prié" de prendre le milieu de la chaussée, sans oublier le salut obligatoire. • • • A Achel. La situation n'est pas mauvaise. La frontière, assez vaste, est gardée par 24 soldats, 12 à la gare et 12 au couvent des Pères Trappistes. Tous les ponts du canal sont gardés. Les passe-ports, qu'il faut payer, sont obligatoires. Instructions du ministère lies sciences et lies arts. Note pour les membres, non militaires, du personnel enseignant, officiel ou subsidié, qui se trouvent momentanément en France, en Angleterre ou en Hollande. 1. Règle générale. Il est du devoir des membres du personnel attaché aux établissements d'enseignement, officiels ou subsidiés, de 6'informer par tous le® moyens en leur pouvoir, du point de savoir si^ les autorités dont ils relèvent ont décidé la réouverture des classes. Lorsque ces autorités ont décidé la réouverture des classes, il est, en principe, du devoii du personnel de se rendre à son poste. Ainsi, les professeurs d'Athénée ou d'éoole moyenne auront à se conformer à la décision prise par leurs bureaux administratifs; lee instituteurs primaires, adoptés ou adoptables, à la décision prise par leurs comités respeotifs; les instituteurs primaires communaux, à la décision prise par leurs autorités communales. 2. Congés Se Traitements. Si les membres du personnel attaché aux établissements d'enseignement, officiels ou subsidiés, ont des motifs d'ordre personnel (par exemple: la qualité de militaire réformé, de garde civique licencié) qui les empêchent de rejoindre leur poste, ils doivent demander Vu congé à l'autorité dont ils relèvent. Les professeurs de l'enseignement de l'Etat et les instituteurs communaux qui, malgré la réouverture des cours, restent à l'étranger sans congé régulier no peuvent prétendre à la jouissance de leur tra/ltement. Les bureaux administratifs et les communes ne sauraient être tenus do payer deux traitements, celui du titulaire d'une place, absent sans congé, et celui de l'intérimaire désigné pour le remplacer.Le fait, toutefois, de demeurer à l'étranger sans congé régulier n'entraînera pas la révocation.3. Collaboration en Angleterre ou en Hollande au fonctionnement d'écoles destinées aux enfants des réfugiés belges. Le ministre des sciences et des arts ne peut que se réjouir de voir les membres du personnel enseignant, officiel ou subsidié, résidant en Angleterre et en Hollande, so consacrer on faveur des enfants des réfugiés belges, à leur mission d'éducation ou d'instruction. Il est disposé à faire parvenir mensuellement à ces agents des acomptes sur le montant de leurs traitements. Ce bénéfice toutefois n'est accordé qu'aux membres du personnel appartenant à des établissements, dont les autorités compétente*» ont ajourné, en raison des circonstances, la reprise des cours. Le bénéfice de la conservation de leur traitement peut être étendu aux agents appartenant à des établissements dont les cours ont repris, lorsque ces agents ont à faire valoir des raisons graves et légitimes (qualité de militaire réformé, d» garde civique licencié) pour ne pas rejoindre leur poste en Belgique. .■■ia ■ a ■ ci Comment procurer de l'argent aux bourgeois réfugiés en Hollande? L'article paru sous ce titre dans notre numéro du 9 décembre a amené à ,,l'Echo Belge" un grand nombre de lettres. Il est impossible à l'auteur de répondre individuellement à chaque correspondant, mais tous peuvent être assurés que leurs avis et leurs demandes reçoivent la considération la plus amicale. Avant de convoquer une assemblée générale des adhérents, il a été trouvé utile de tenir au préalable une réunion privée avec les auteurs des projets similaires, .qui sont déjà à l'étude dans différents milieux, et ce afin que les efforts ne s'éparpillent pas. Cette réunion aura lieu dans très peu de jours. Nous engagerons encore, en attendant, ceux qui seraient désireux d'entrer dans une coopération de prêts — suivant le plan que nous avons exquissé — à se faire connaître à ,,l'Echo Belge". M. L. G,

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