L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 30 Januar. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6t0gt5gd28/
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jé» Année Pf®. 99. S e«nis (ÎO Centimes) Samedi 30 Janvier 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : \.Z. VOORBIJRGWAL 234-240. Téléphone : 2797. Rédacteur en Clxef: Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : J Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBUR6WAL 234—240. Téléphone : 177S. Abonnement [ En Hollande H. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger <1. 2.00 „ „ Pas d'intimidation. Donc, on ne s'aborde plus entre Belge» qu'en s'appelant : M. le Sénateur ! Car voilà, nous sommes tous éligibles au Sénat maintenant. Le plus modeste tripier, qui payait 120 francs do contributions par an, a le droit d'aller tapes sur le ventre à M. Emile Raes lui-même en le nommant: mon cher collègue. Nous ne savons pas comment l'honorable charcutier-juge-sénateur suppléant prendra la plaisanterie, mais nous gageons qu'il en veut à mort à M. von Bissing dont l'ukase vient de faire ses égaux un tas de gens qui n'ont jamais porté de pelisse ni conduit un four-in-hand-Il nous revient cependant que beaucoup de nos compatriotes sont ennuyés plutôt que flattés. Que voulez-vous. Le Belge est mo deste; il est économe et, nous pouvons biei le dire entre nous, il tient plus à son porte monnaie qu'aux honneurs. Tout bien rêflé chi, l'avantage d'être éligible au Sénat n< lui vaut pas 1200 francs par an. Et ce' homme rassis, pratique, songe à rentrer che: lui. Minute. X<es honneurs ca n'est pas l'honneur. L< Belge a montré qu'il comprend la distinc tion. Il a préféré perdre le fruit de quatre vingt années de travail, plutôt que de failli: à sa signature. La jolie scène que ferait 1< parallèle entre l'honnêteté de ce bourgeoi eè la façon dont un roi de Prusse comprenc la foi jurée! Aussi les Belges réfugiés à l'étranger ne peuvent pas donner à no? ennemis la satisfaction de rire à nos dépens. Et ces gens-là riraient, si par peur de mesures fiscales de von Bissing quelques-uns d'entre nous qui avaient juré de ne pas subir le contact des Allemands s'empres saient de faire leurs malles et de rentre] chez eux. Allez-vous leur donner cette satis faction, vous qui aviez quitté la Belgique libre en vous jurant de ne remettre lef pieds que dans une Belgique libre, quoi qu'il advienne? Vous avez fui devant l'incendie et vous croyiez à ce moment-là, comme i était sage de le croire, que cet incendie dévorait votre maison, vos meubles, tous ce? objets qui étaient devenus le reflet de vous même et où un peu de votre âme était en close. Mais aujourd'hui que vous avez appris que votre maison est toujours debout, qu< vos meubles sont là, que ces souvenirs oi s'attache le meilleur de votre passé n'oni pas été profanés par des mains impies, veu voudriez bien, coûte que coûte, les sauver di marteau du commissaire priseur dont i vous semble déjà entendre le bruit dans votre oreille.... Hommes de peu de foi! Vous croyez donc au triomphe définitif de nos ennemis' Vous croyez que les Allemands sont devenus nos maîtres et qu'aucune force au monde ne pourra leur arracher une terre où, désormais, on ne pourra plus faire un pas sam fouler le tombeau d'une victime de leun fusillades ou d'un soldat tombé pour la patrie. N'insultez donc pas tous ces morts dont le trépas ne peut pas avoir été inutile. Croyez-moi ; ils seront vengés. Que deviendra alors l'arrêté du sieur von Bissing ' Moins qu'un chiffon de papier assurément dont on s'empressera de jeter les morceaux au vent. Oii, mais en attendant? En at-tendant penses-vous que l'on va pouvoii vous exécuter du jour au lendemain, qu'il n'y faut pas des formalités, de la procédure? Et les tribunaux belges s'étant déclarés incompétents ou, mieux ayant reconnu l'illégalité de la mesure et refusant de lui accorder leur sanction, de quelle manière vous imaginez-vous que les Allemands s'y prendront? Ce sera très simple, oui. Es n'ont que faire d'un jugement pour enlever votre piano et votre armoire à glace. L'extraordinaire c'est que cela vous étonne, comme si depuis les six mois que les soldats de Guillaume sont entrés dans notre pays, vous n'aviez jamais entendu parler que de parties champêtres, de kermesses flamandes et de jeux de société. Hè, patience. Votre piano et votre armoire à glace on vous les rendra. Mais ne donnez pas aux Allemands le triste spectacle de rentrer l'oreille basse comme des collégiens en faute. Ne donnez pas, surtout, un semblant de raison aux faquins de plume qui ont trouvé spirituel, après M. Castelein, le grand sucrier, de vous appeler l'armée cU Coblence. Les émigrés de Coblence étaient avec les Prussiens; vous, aujourd'hui, vous êtes contre eux. Misérable comparaison Mais vous devez rester contre eux jusqu'au bout. Charles Bernard. D'autre part nous recevons la lettre suivante qu'on lira avec intérêt: Monsieur le rédacteur, J'ai lu dans divers journaux que le gouverneur von Bissing avait frappé d'une taxe tous les Belges qui avaient quitté la Belgique, et qu'à dater du 15 avril prochain il se proposait d'agir par voie de contrainte pour recouvrer cette taxe éminemment illégale. Cette décision, j'en suis sûr, ne sera pas sans émouvoir nombre de nos concitoyens et sera peut-être la cause que nombre d'entre eux irout se livrer à l'envahisseur pour subir dieu sait quelles autres réquisitions. C'est cette réflexion qui m'a donné l'idée de vous écrire pour vous demander votre avis à ce sujet *fc vous communiquer mes idées sur ce p oini Toute la presse belge devrait demander au gouvernement au Havre de faire une protestation en règle contre un pareil abus de pouvoir. Il serait en effet facile au gouvernement de déclarer par un arrêté royal que tous les citoyens belges qui, passé le 15 avril, se rendraient acquéreurs de meubles ou immeubles saisis en vertu de cet arrêté von Bissing seraient frappés d'une amende ou d'un emprisonnement de..., et seraient en outre condamnés à la restitution des biens ainsi acquis. Cet arrêté rendrait du même coup illusoire ces procédés honteux de spoliation, le gouvernement belge d'autre part montrerait qu'il s'occupe encore des intérêts de ses nationaux et affirmerait ainsi nettement sa vitalité. J e vous sfiggère cette idée, persuadé qu'elle vous intéressera. Je n'ai pas la prétention par cette lettre d'avoir résolu la question et je vous serais au contraire reconnaissant de l'examiner plus à fond, car il me semble indispensable de ne pas laisser de nombreux Belges qui ont préféré l'exil à la domination allemande, sous le coup d'une cruelle auxiété. Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de ma parfaite considération. P. J". Germano ...folie. Les journaux allemands publient de temps à autre une petite poésie ou une chanson, française destinée à montrer à leurs lecteurs qu'en ' France tout le monde n'a pas la même opinion et qu'il v a certains esprits qui critiquent sévèrement les chefs du gouvernement et les ministres des pays alliés. La ,,Frankfurter Zeitung" se distingue tout particulièrement dans ce genre do sport. Malheureusement, elle a la main maladroite. Cha-! que fois, c'est comme un fait exprès, elle tom-! be sur des morceaux tellement indigestes qu'on I sent à une lieue qu'ils doivent être „made in I Germany". Cette fois encore le même accident lui arri-I ve. Nous mettons, comme nous l'avons déjà fait précédemment, sous les yeux de nos lec- i j teurs l'objet du délit. Le voici, ci-dessous, ils peuvent juger ainsi h quel niveau, ce ci-devant grand journal est actuellement | tombé, puisqu'il ne craint pas de publier de pareilles pauvretés. C'est intitulé : Chanson des Patriotes : Pourquoi donc cette guerre, Grande semeuse de misères ? Pourquoi tant de victimes Qui privent tant de minimes? (sic.) i Pourtant c'est bien facile à qui veut le comprendre De trouver l'auteur à qui cette faute incombe. C'est Poincaré Qui la voulait! Car, voyez-vous cet arriviste Qui punit les anarchistes Cet homme est un coquin Car pour lui cela n'est rien. Ah! Qu'on lui coupe donc les oreilles Les p.... et les orteils, (sic) Et qu'on jette auxj animaux La viande de ce chameau ! En ayant, en avant, en avant! Mais marchons chez les Allemands! N'est-ce pas que c'est beau et de bon goût? N'est-ce pas qu'on y retrouve cette élégance, cette finesse et cette clarté bien françaises! Le j monsieur qui fait rimer Poincaré avec vendait I et co-mprcndre avec incombe, est évidemment de la Butte! Et veut-on savoir comment cette exquise, cette fine littérature est tombée entre des mains allemandes? Tout simplement de la façon suivanté (nous traduisons fidèlement:) ,,Dans une lettre de soldat (Feldpostbrief) venue du front occidental et que reproduit le ,,B. Z. au Mittag" (journal berlinois) le signataire raconte un incident peu ordinaire : Dimanche dernier, pendant l'après-midi, un aviateur français vient subitement survoler notre lieu de cantonnement assez bas, et tenez ! on voit dans l'air voleter de droite et de gauche un tas de papiers blancs dont quelques-uns tombent dans le jardin de notre ambulance. Qu'est-ce? Une poésie (?) satirique contre... M. Poincaré, découpé d'un journal français. Comme tout cela est bien, et beau, et vraisemblable. Vous voyez cela d'ici, un aviateur français qui s'en va survoler les lignes allemandes assez bas, au risque de se faire mitrailler, pour distribuer aux soldats ennemis une chanson antipoincariste ! et cette chanson est découpée d'un journal, français, mais on a bien soin de ne pas nous dire lequel. Ah! faut-il tout de même qu'ils soient jobards, les lecteurs du ,,B. Z. am Mittag" et de la ,,Frankfurter Zeitung", pour avaler de'pareilles bourdes! lit, qui sait? les rédacteurs eux-mêmes de ces deux quotidiens le sont peut-être aussi.. Un mauvais plaisant se sera gentiment paye leur tête, et eux, aussi bêtes que méchants, ils auront donné dans le panneau. J. H. P. 11- nwtt ». .-fTl-.»— -ai. Payement de l'indemnité due aux parents des miliciens belges. Mr. le consul général de Belgique à Amsterdam fait savoir aux parents des militaires belges, actuellement en service, qui ont droit à l'indemnité prévue par les lois des 30-8-1913 et 4 août 1914, et qui résident actuellement à "Utrecht — Zeist — De Bildt — Breukelen — Maarssen — Driebergen — Doorn — AbSoude — Loenen — Bunik — Montfoort — Oudewater — Vleuten — Woerden — Harmelen — Hou-ten — Schalkwijk et dans les communes environnantes, qu'ils sont priés de se présenter à Utrecht au local Gebouw voor Kunst en Weten-schappen, Mariaplaats, de 91 à 12 heures et de 2 à 4 h., le lundi 1 février 191Ô Les intéressés doivent être munis de toutes les pièces justificatives, ainsi que d'un certificat d'inscription au bureau de la population avec mention de la date de leur arrivée. En Belgique. A Bruxelles. Pour éviter le maquignonnage, les ventes ie chevaux, sont à présent réglementées et se font au comptant. Le 18 janvier ont eu ieu de grandes ventes à Wavre, Soignies, Elal, Enghien et Nivelles. Les éleveurs ivaient réussi à réunir un assez grand nom-are de bêtes. * * * Les Allemands veulent nous prouver qu'ils ie sont pas que des guerriers. Et pour idoucir nos moeurs, notre sourde et' éter-lelle hostilité, ils ont décidé de nous faire m tendre un peu de musique, de bonne nusique, rien de comparable à l'harmonie les marins qui jouent des marches aquatiques notamment à Anvers, devant la Gare Centrale, sur le coup de midi. Von Bissing qui s'y connait en hommes i prié le directeur général de la misique ïn Allemagne, M. Wilhelm Kess, d'avoir à îonduire le mois prochain un grand concert m Théâtre de la Monnaie. C'est l'orchestre le la Philarmonie de Berlin ou l'orchestre municipal de Cologne qui viendra nous verser des flots d'harmonie, M. Wilhelm Kess est l'un des kapel-meister les plus complets qui soient. Il est de nationalité hollandaise. A remarquer que les grrrands musiciens que sont les Allemands ont toujours recours au talent des étrangers. A preuve; M. Kess, Henri Marteau, le successeur de Joachim au Conservatoire de Berlin, qui est français et tant d'autres. * •*■. * Un jour prochain — du moins d'après les on-dit des serviteurs du gouvernement que l'Allemagne a envoyé temporairement en Belgique, — nos compatriotes restés au pays pourront envoyer de l'argent aux prisonniers belges internés en Allemagne. • * * A Bruxelles et à Anvers le service postal est sur te point d'être notablement amélioré. Très prochainement les boîtes aux lettres, fermées jusqu' à présent, seront remises à la disposition du publier Les facteurs des postes belges vont reprendre le service, ce qui accélérera beaucoup les distributions. On nous fait également prévoir la réouverture prochaine de quelques bureaux de poste auxiliaires dans l'agglomération bruxelloise. Des bureaux de poste, destinés au public, se sont ouverts le 14 décembre à Àndenne, Comblain-au-Pont et Huy. et le 15 décembre à Namur. Les localités de Jambes et de Belgrade seront desservies par le bureau de Namur. Les lettres devront être expédiées sous enveloppe ouverte. Les communications postales sont limitées aux localités de Belgique où il existe déjà un service régulier. -X- iC- -sfr On a fêté le Kaisersgeburtstag avec enthousiasme. Les Allemands, bien entendu... Ce grand jour commensa par un solennel service à la collégiale de Ste Gudule. Devant le gouverneur militaire, baron von Bissing, une fête patriotique se déroula ensuite en l'Ecole Allemande de la rue des Minimes. Et ce ne furent là que les hors d'oeuvres. Car, à midi" il y eut grande parade devant le Palais du Roi, de,,notre"-Roi. Tous les officiers et fonctionnaires allemands assistaient au défilé. Puis, ce fut l'inévitable banquet, un banquet qui coûtera cher à notre pays (on fuma récemment pour 800 francs de havanes au cours d'un seul dîner!) Le freiherr von Bissing y prit la parole, en termes brefs et enthousiastes. Notre devise, dit-il, en terminant, est: „Tenir bon et tenir ferme .... A Anvers. Les deux membres de l'équipage de l'„Administrateur de Badts",qui avaient été arrêtés pour avoir essayé de porter des lettres en Hollande, viennent d'être condamnés à six mois de prison. Le bateau a pu continuer son voyage. •ir * 9 A l'hôpital militaire il y a 700 soldats allemands atteints de maladies secrètes. * * » Les médecins et pharmaciens militaires qui avaient été, un beau' matin, emmenés en Allemagne par mesure de représailles parce que les Français avaient condamné, pour vol qualifié, des médecins, des infirmiers et des religieuses d'une communauté de Kônigsberg, ont été remis en liberté. Ils auraient quitté Heidelberg, nous a-t-on certifié à la kommandantur et retourneraient à Anvers directement. * * * Les détails sur l'importante réunion qui eut lièu le 18 janvier ont été communiqués à la presse sous forme de communiqué. En voici le texte. Séance do la commission intercommunale du 18 courant ouverte sous la présidence de son président M. Louis Franck: Réquisitions. — M. le président donna communication des nouvelles prescriptions concernant les réquisitions. A partir du 1-5 janvier, ces .réquisitions, sont payables en espèces. Personne ne peut se faire délivrer des marchandises ou des comestibles contre des bops. En cas de contravention, les intéressés doivent adresser uile plainte à la Kommandantur. Taxe sur les Absents. — MM. Van Peborgli et Delvaux se déclarent partisans "de cette taxe. MM. Carlier et Montens la combattent comme étant contraire à la liberté. M. Franck non plus trouve pareille taxe opportune. Une taxe doit avoir une base scientifique, frapper la _ richesse, et non constituer une espèce de peine disciplinaire ou une manifestation de mauvaise humeur. Au surplus pareille taxe ne produirait pas grand chose et est contraire à la liberté individuelle.Notre attitude en ce qui concerne l'expatriation a été jusqu'ici irréprochable. Nous laissons chacun libre et demandons seulement de ne pas être attaqués ou insultés. N'abandonnons pas cette attitude. La proposition tendant à l'introduction de pareille taxe est rejetée à une grande majorité.Classes Moyennes. Comptes en Souffrance. M. le Président expose à ce sujet: Plusieurs mesures furent prises en ces temps durs pour atténuer avec raison la misère de la classe ouvrière. Mais sur les classes moyennes la guerre pèse lourdement. Beaucoup souffrent en silence, qui hier encore avaient un gagne-pain lucratif. Cette malheureuse situation ne fait que s'aggraver par suite de l'absence de beaucoup do clients importants dont les comptes arriérés ne peuvent être ecquiiés à moins de prendre de mesures spéciales. Je ne doute nullement de la bonne volonté des débiteurs mais les notes ne peuvent leur parvenir et il leur manque le plus souvent le moyen de faire toucher le montant. Mais on peut remédier à ces choses. Nous proposons de former un comité de la classe moyenne. Ce comité s'occuperait en ordre principal de la régularisation immédiate des comptes dus aux-détaillants par les clients qui résident à l'étranger. Le comité récolerait les comptes pour les transmettre aux clients et étudierait les moyens pour en obtenir le payement. J'espère également que les banques consentiront à faire une exception au moratorium en ce qui concerne le payement des notes en souffrance. Après une courte discussion cotte proposition est adoptée à l'unanimité. Chômage. — M. le Président insiste pour que, en présence de la durée de la guerre et l'arrêt dans la vie économique, une série de mesures soient prises pour occuper les sans-travail durant les mois suivants. Pour beaucoup d'employés on peut prévoir une grande activité, une fois. la guerre finie. La préférence sera donnée aux plus capables et il est de la plus grande importance que le grand nombre d'emplois qui seront â conférer n'échappent pas à nos concitoyens. Nous devons donc tâcher qu'on acquière plus de connaissances dans cette période de stagnation ; que nos employés se préparent à jouer un rôle plus marquant dans l'expansion commerciale dès que celle-ci aura repris son cours normal. Pour arriver a ce but, l'étude et la préparation techniques sont indispensables. En temps ordinaire, beaucoup d'employés sout dans l'impossibilité de faire ces études spéciales, mais aujourd'hui qu'ils ont encore devant eux plusieurs mois d'inaction forcée, nous nous proposons de faire des démarches auprès de la direction de l'Institut supérieur dô Commerce et l'Institut St.-Ignace, afin qu'on organise certains cours commerciaux pratiques, qui seraient donnés par les meilleurs professeurs de ces deux établissement d'élite. Dans le même ordre d'idées, nous attirons l'attention des jeunes gens travailleurs, sur les cours de l'Ecole industrielle et nous proposons que l'Académie des Beaux Arts reprenne au moins les cours de dessin et d'architecture et qu'on y donne une extension telle qu'ils soient à mémo d'en faire profiter le plus grand nombre possible d'intéressés. M. Cools, échevin, déclare que des mesures ont été prises pour l'installation d'ateliers pour femmes, où 5000 femmes environ pourraient être employées à. la confection de vêtements destinés à être distribués aux indigents. A Bruxelles ces ateliers sont déjà institués et donnent les meilleurs résultats. La ville d'Anvers contribue en ce moment-ci, pour une somme de plus de cent mille francs par semaine, à alléger la misère publique. On examine également une proposition tendant à remettre en activité les branches du bâtiment, par l'octroi d'avances pour la remise en état des maisons atteintes par le boni bardement. Une courte discussion a lieu à la suite de oes communications, à laquelle participent M. M. Van Kuyck, Carlier et Roy ers. Le bureau est chargé de travailler dans ce sens et MM. Roy ers, Cools, Crauwels et Van Cauwenbergh sont priés de soumettre un projet concernant la mise en état des maisons atteintes. On communique que la proposition de M. Weyler, concernant le retour des tableaux de peintres anversois ayant figuré au Salon de Bruxelles, a reçu une solution satisfaisante. On communique également que le Comité d'expertise des bâtiments atteints, qui siège au Palais de justice, a été saisi de 3000 affaires, dont 900 ont été terminées. Des sous-comités ont été institués à Ber-chem, Borgerhout, Lierre, Duffel, etc. L'activité de ce comité, qui travaille gratuitement, est hautement appréciée par la Commission. M. le président a également fait des démarches à Bruxelles, afin que les subsides pour l'enseignement primaire, tant pour les écoles libres que pour les écoles communales, soient liquidés. * * * C'est dans la salle des fêtes de l'Ecole allemande que les „hoch" furent poussés a l'occasion du Kaisersgeburtstag. Ça n'a pas changé beaucoup nos bons Anversois, habitués chaque année à entendre pousser les hurrahs tonitruants à l'occasion de l'anniversaire de l'empereur. Ce fut cette fois une cérémonie élevée, pour employer une expression allemande. Y assistaient : le gouverneur militaire de la ville, les fonctionnaires des admistrations civiles et militaires aiusi que les membres bruyants de la colonie allemande, de plus en plus tapageuse et nombreuse. Les élèves de l'individu qui signa dans un journal prussien une fausse déclaration, autrement dit le nommé Gaster, chantèrent à tue-tête des chœurs patriotiques et récitèrent des poèmes enflammés. Le Gaster en question termina la séance par un discours plein de joyeuse confiance. Le soir, il y eut des beuveries agrémentées de quelques rixes entre soldats, de-ci de-là. Much ado.... A Liège. La police de Liège recherche des malandrins qui ont dérobé une somme de 80,000 francs au préjudice de la Société du charbonnage Gérard-Claes. Deux individus d'allure louche ont été mis sous verrous. * * » La voie ferrée Liège-Visé est détruite et tous les efforts des Allemands sont concentrés à la confection d'une ligne Aix-Visé. * * * Le pont de Lixhe a été emporté par la crue. L'ennemi s'est remis au travail pour la construction d'un pont. * * Il est arrivé 682 soldats grièvement blessés qui étaient tombés dans les bois de l'Argonne, principalement. 260 prisonniers français, parmi lesquels des turcos, ont passé. Les Africains ne semblent pas du tout souffrir de l'àpreté de notre climat. Leurs équipements d'hiver sont des plus confortables. 120 Belges ont également été amenés à Liège. Ils avaient essayé de passer la frontière. Des autos passent souvent, transportant à Cologne des officiers sérieusement atteints. Les autorités militaires ne dorment plus dans la crainte des espions! Tous les jours, elles se livrent à des perquisitions et à des arrestations. Hier, six Belges qui se trouvaient aux environs des forts ont été fait prisonniers. * * * Mgr. Rutten, évêque de Liège a ratifié les nominations suivantes dans le haut-clergé de la ville: mgr. Gosiff, doyen de St. Martin est promu doyen près le chapitre de la cathédrale de St. Paul, le doyen de Soumagne, Arthur Goland, remplacera mgr. Gosiff à la basilique de St. Martin, dont il était déjà le plus zélé des vicaires. L'abbé Dupuis est nommé curé de l'église de Ste Croix. Les catholiques liégeois se montrent forts satisfaits de ces nouvelles nominations. A Narnar. Un nouveau tarif pour les passeports vient d'être mis en vigueur. On paiera dorénavant 5 francs par mois ou 2.50 frs. par quinzaine, mais les passeports qui servent aux acheteurs d'approvisionnements ou de bétail ne coûtent plus qu'un franc 25. Les piétons qui désirent se promener en dehors des forts doivent payer 65 centimes. Au Pays de Charleroi. La misère est évidemment grande dans cette partie du pays, essentiellement industrielle et de sol généralement inculte. Nous publions ci-dessous un document que les bourgmestres du pays de Charleroi ont fait afficher dans chacune de leur commune. Cette pièce officielle dira mieux que nous ne le pourions faire, combien les habitants de notre pauvre pays souffrent: CONCITOYENS. Le Comité National de Ravitaillement, placé sous le patronage de MM. les Ministres plénipotentiaires des Etats-Unis et d'Espagne, vient de nous aviser que, malgré ses efforts surhumains, il ne pourrait assur.er une alimentation ordinaire de la population civile de la Belgique, avant la lin du mois de janvier prochain. La preuve que toutes les bonnes volontés coopèrent à la solution du difficile problème du ravitaillement, et que le long retard annoncé ne peut être imputé qu'aux conséquences de la guerre, a été faite à la réunion des Bourgmestres de la région de Charleroi et personne ne peut conséquemment être accusé d'incurie ou de négligence. Un minutieux et approfondi examen de la triste situation qui nous est créée a été fait, et il vient d'être constaté que, pour pouvoir atteindre la fin janvier avec les réserves actuelles et les envois de froment et farine que l'on peut escompter, il est indispensable de ramener la ration journalière de chacun de vous à 100 grammes de farine soit 130 grammes de pain. D'après les instructions des répartiteurs, la distribution des farines aux boulangers n'aura plus lieu que deux fois par semaine, savoir: 800 grammes par personne de leur clientèle le lundi et 400 grammes le jeudi. C'est le cceur contrit que je me vois forcé de porter ce triste avertissement à votre connaissance, en faisant un chaleureux et pressant appel à votre patriotisme pour accepter encore, sans révolte, cette réduction d'une alimentation déjà ramenée antérieurement à une dose insuffisante. Le pays vous saura gré des souffrances que vous aurez endurées dans son intérêt suprême, et je vous promets que l'Administration communale, de même que le Comité de secours, s'efforceront d'atténuer par tous les moyens dont ils disposent la famine qui nous guette. Le 20 décembre 1914. (s.) Le Bourgmestre. N'est-ce pas émouvant et terrible? Ramener la ration à 100 grammes ! Alors que le service de ravitaillement ordinaire se fait si difficilement! Y oilà ce qu'on ignore en pays neutre et peut-être même en Amérique. Il est bon qu'on sache ce que souffrent les Belges sous la domination allemande. A Verviers. Toutes les pièces de cuivre ont été réquisitionnées. Ceux qui ne se soumettent pas bénévolement à cette ... réquisition voient confisquer quand même leur cuivre. Et comme ça ne suffit pas, ils sont frappés d'une amende de 1.000 marks! De ce mal, il faut se réjouir. C'est la preuve palpable de la situation économique désastreuse qui attend l'Allemagne. En Flandre. Les habitants de la West-Flandre, où l'on se bat, régagnent petit à petit leurs maisons, souvent dévastées. C'est ainsi qu'à Yprès il est revenu 4000 personnes. Ce n'est pas le quart de la population courante, mais ceci prouve à suffisance que les Yprois ont confiance dans les progrès des alliés. Ils sont mieux placés que .... les journalistes allemands pour juger des conséquences de la lutte en Belgique. Aussi bien, la population s'accroît-elle dans les environs de Nieuport, de Ramscapelle, de Pervyse. La vie n'est pas précisément agréable. Il y a de graves aléas et le problème du ravitaillement n'est pas des plus faciles à résoudre, mais nos bons Flamands s'en moquent. A la guerre comme à la guerre, se disent ils. Et ils prennent la vie comme elle se présente à eux. Oost West, 't huis best, répondent-ils calmement quand on leur demande pourquoi ils n'acceptent pas l'hospitalité de l'étranger! Ctt On a constaté quelques cas de typhus dans les communes sud de la Flandre Occidentale.A Courtrai. La situation paraît satisfaisante. Les rapports sont corrects entre la population et les soldats. Il ne reste plus de blessés dans les hôpitaux parce qu'on y hospitalise actuellement les 500 soldats atteins de fièvre typhoïde. Mais il y a dans les ambulances volantes des quantités de militaires qui souffrent d'avoir dû rester les pieds dans les tranchées inondées pendant de longs jonrs. —i ■ o- — —^ —- Union Belge. L'Union Belge avait épinglé à son programme une série de conférences qui -devaient traiter de sujets intéresant nos compatriotes.Il n'y a pas, en effet, de moyen plus agréable et plus instructif de réunir les membres d'un cercle. A présent qu'un programme a pu être établi, la premièie causerie a été fixée au lundi 1er février, à 8 heures précises du soir. L',,Union Belge" a fait appel au concours précieux de M. Louis Piérard, homme de lettres à Bruxelles, qui fera revivre pendant quelques moments la musique et les chants populaires belges. M. René Feibelman à bien voulu accepter de chanter les œuvres les plus prenantes de Roland de Lattre, Grétry César Franck, etc. Local: Pavillon du Vondelpark. , Les convocations, envoyées hier, laissent les membres libres d'amener leurs invités.. Il est juste que nos amis hollandais puissent assister à cette, soirée d'art belge. Nos compatriotes, nos amis de Hollande ou alliés qui désireraient assister à la causerie de M. Louis Piérard peuvent se procurer des cartes d'invitation chez M. G. Vomberg, à la Bourse (entrée Oudebrugsteeg) samedi bO crt, de 2 à 4 h., ou dimanche matin à son domicile privé, 91 Stadhouders-kade (sonnez 2 fois), de 10 heures à midi. La campagne ie 1914 en Belgique. M. Albert de Gobard publie des notes de reportages, écrites d'une plume alerte. L'auteur a traversé la ,,Belgique sous la botte allemande". Il a passé par Bruxelles, Anvers, Gand, etc. au hasard de son service. Ces notes sont toujours alertes, vivantes, marquées au coin de l'observation la plus juste. Ce n'est pas le livre d'histoire, mais le recueil d'historiettes, de petits faits, de riens piquants qui concourent à fixer cette ,,atmosphère" que nous avons connue pendant les trois premiers mois de la guerre. Les gardes civiques qui ont fait campagne y trouveront sans doute plus d'un épisode qu'ils ont vécu. Le livre d'ailleurs se termine par un vibrant hommage au régiment. Reine-Elisabeth qui ,,de tous les corps spéciaux fit le mieux son devoir". Plusieurs de nos lecteurs nous ont prié de leur faire parvenir le livre de M. A. de Gobard contre remboursement. Mais le recouvrement des quittances étant difficile en Hollande, nous leur serions obligé de nous envoyer, avec leur commande, un mandat postal de deux francs. Ajoutons que la campagne de 1914 en Belgique est préfacé par Louis Dumont-Wilden et contient quelques annotations, joliment écrites, par Ch. Flor O'Squarr sur la vie à Anvers.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Amsterdam von 1914 bis 1918.

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