L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 20 Juni. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4b2x34np2t/
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4mt année. - N° 141 JOIMAL QP0T1DIE» - Le K» 1Q centimes Jeudi 20 Juin 1918 ^ annee. — i> PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — AnnJ financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; —< Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00- Administration et Rédaction 37-89, rue Fossés-Fleuris, Namur Sureaux de li à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne -sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX "DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 1.75 — 3 mois, fr. 5.25 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste. J.-B. GOLL0RB, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. AUTOUR DE LA QUESTION BELGE Réunion des Présidents des Conseils de Ministres de l'Entente fluiQur i la Question neige —«0»— Pour peu que nous jetions un regard sur la constitution des grandes nations modernes, nous voyons que toutes, à l'exception de la France, offrent un aspect fédératif plus ou moins prononcé. Depuis le siècle deLouisXlV, Paris attire tout ce que la jeunesse française a de brillant. De la Manche aux rives de la Méditerranée, ou chercherait vainement un foyer de culture comparable à la « Ville-Lumière » et Marseille, pour être, quant à la population, le premier centre après Paris, demeure la ville des Tartarins, non'celle des Pascal, des Voltaire et des Massenet. Cette centralisation fut à la fois la source des grandeurs que la nation a connues et des revers qu'elle a essuyés; elle peut l'entraîner encore dans les plus sanglantes révolutions. Toute différente est la situation de l'autre côté du Rhin. La culture allemande fleurit également à Berlin et à Vienne, à Cologne et à Munich, à Leipzig et à Bayreuth, f Allemagne forme un vaste agglomérat d'Etats ; la mentalite bavaroise et la prussienne, l'alsacienne et tant d'autres encore se fusionnent dans le génie allemand et lui apportent en contribution leurs originalités locales. Quant aux peuples de l'Autriche et des pays slaves avoisinants, ils sont dirigés par un même gouvernant, qui cumule les fonctions d'empereur et de roi. Plus loin, c'est l'ex-empire des Tsars qui, violemment dissocié, se constitue en une enthousiaste fédération socialiste. Quant aux Anglais, le principe du « self-government » qu'ils appliquent aux domaines australien, africain, hindou et canadien de leur empire colonial, a rattaché ces terres à la mère-patrie par des liens fédératifs. D'autre part, la crise irlandaise pousse le > peuple anglais vers un fédéralisme de plus en plus etendu. Nous ne parlerons point ici de la Suisse, qui n'est guère une grande nation, mais dont l'évolution politique formera l'objet d'un prochain article. Nous voici donc aux Etats-Unis dont le nom seul et le drapeau semé d'autant d'étoiles qu'il y a d'Etats sur son territoire soulignent déjà la constitution fédérative. Le fédéralisme, sous quelque forme qu'il se présente (« Bundesstaat -, « Staaten-bund », « république fédérale suisse », confédération slave », « Etats-Unis du Brésil »i est seul à même de garantir la « paix du ménage » dans les nations modernes. Par une équitable représentation des intérêts, il assure, outre la vie économique, les aspirations intellectuelles des nationalités réparties, au hasard des traités,entre ses frontières actuelles. Il sauvegarde les cultures particulières. Il respecte le droit des minorités. Et [itâîid les nations sont constituées de nationalités de langues dissemblables, un côte-à-côte n'est possible que dans la pratique d'un fédéralisme éclairé. C'est ce que les populations belges, tant celles de l'Entre-Sambre-et-Meuse que celles ies rives de l'Escaut ont éprouvé bien avant le début des hostilités. La présence des Allemands dans les provinces wallonnes et flamandes a souligné une situation latente.Ceux jui parlent de la création artificielle d'un nouvel ordre de choses prouvent qu'ils ignorent tout de la question. D'une part, les « ligues de défense » en Wallonie; d'autre part, l'organisation" des énergies flamandes remontent bien au-delà le l!!l4 et l'on comprend mal ceux qui dé-loncenl à tort et à travers le caractère pré-endûment antipatriotique du mouvement séparatiste en Belgique, alors que nos aspirations fédéralistes sont soutenues en France nême par des journaux tels que « L'Opinion Wallonne ». La vérité, c'est que la sépara-ion administrative est une «initiative belge». -Vil est vrai que le cabinet de Vienne n'y est pas opposé, celui de White-House la voit l'un œil également favorable. Wilson et Jzemin sont d'accord sur ce point : le droit les nationalités Aussi sommes-nous fondés i dire, dèo à présent, que la Belgique d'après a guerre sera fédérative ou qu'elle ne sera aas! Il y a plus d'un siècle déjà que nos populations sont travaillées du désir de se constituer en fédération. Les » Etats Belgique-Unis » ont-ils jamais été une invention l'Outre-Rhin, ténébreuse machination d'une nsidieuse politique? En 1789, ils répondaient i l'aspiration de confraternité et au besoin iindépendance réciproque dont les Flamands, les Brabançons et les Wallons étaient mimés. 18L5 et 1^30 ont préparé les voies ; lue 1917, l'an de la création de nos Ministres, couronne l'œuvre en dotant ces vieilles provinces wallonnes et flamandes si riches, <i fécondes et si glorieuses, d'un régime idininistratif qui corresponde à leur constitu-ion et ne blesse pas au vif le souvenir de leurs chartes communales ! 0. K. Nous publierons demain " Lettre de RrtiYplIpç Hp M Fr Fntilnn COMMUNIQUÉS OFFICIELS L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 19 juin. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. Vive activité de reconnaissance de l'infanterie. Dans le bois de Nieppe, ainsi qu'au Nord-Ouest de Béthune, nous avons refoulé des attaques de détail de l'adversaire. La lutte d'artillerie n'a repris que dans quelques secteurs. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Au petit jour, au Sud-Ouest de Dommiers, une attaque de régiments français s'est écrou- " lée dans l'extrémité septentrionale de la forêt de Villers-Gotterets. Les assauts réitérés ont refoulé tant soit peu vers l'intérieur de là forêt un saillant de notre ligne à l'Est de Montgobert. Dans la secteur de Vlignon, au Nord-Ouast de Château-Thierry, plusieurs compagnies ennemies ont débouelié à la charge. Nos avant-postes les ont rejetées. Par de violentes rafales de feu, nos batteries et lance-mines ont bombardé les établissements ennemis près de Reims. Des détachements d'infanterie poussant de l'avant ont ramené 50 prisonniers. Hier, nous avons abattu 23 avions et 3 ballons captifs ennemis. Le capitaine Berthold a remporté sa 35e et le lieutenant Voltjens sa 21e victoires aériennes. » *» Vienne, 17 juin. — Officiel de ce midi. En Vénétie, sur le front de'montagne, les opérations ont été beaucoup moins impor-ta»tos.à cause des conditions climatériques et du brouillard. A l'Ouest de la Brenta, nos régiments alpins ont tenu les positions de montagne conquises la veille malgré les violentes attaques ennemies. Les divisions du feld-maréchal lieutenant Louis Ceiginger ont avancé en combattant vers l'Ouest dans le massif du Montello. Des deux côtés du chemin de fer Oderzo-Trévise, de fortes contre-attaques italiennes ont échoué. Les troupes du général d'infanterie von Csiserico, avançant sur l'aile méridionale du groupe des armées du feld maréchal von Boroevice, ont encore arraché du terrain à l'ennemi à l'Ouest, de San Dona et sont emparées dfc Capo-Sile. Rivalisant avec des troupes allemandes, autrichiennes et hongroises, des bataillons tchèques et polonais ruthènes ont prouvé, par leur vaillance, que les tentatives faites par l'ennemi pour les exciter à la trahison et à la félonie, sont restées vaines. Parmi nos troupes d'infanteriè, dont la bravoure a été au-dessus de tout éloge dans les combats livrés le 15 juin sur la Piave, le jeune régiment de la Haute-Hongrie n° 106 mérite une mention toute particulière. Comme d'habitude, nos braves sapeurs et nos aviateurs de combat et de chasse ont pris une part prépondérante aux succès remportés par nos armes ces derniers jours. Le nombre des prisonniers restés entre nos mains sur le front Sud-Ouest s'est élevé à 21,000. ¥ * Vienne,- 18 juin. — Officiel. En Vénétie, la bataille continue. Sur un grand nombre de points, l'armée du général-colonel baron von Wurm a gagné du terrain; au cours de combats acharnés, son aile Sud a atteint le canal de Fossetta. Le général-colonel archiduc Joseph a élargi ses succès dans la région du Montello. Les contre-attaques italiennes ont échoué Durant trois jours de bataille, nous avons pris dans ce secteur 73 canons italiens, parmi lesquels de nombreuses pièces de gros calibre. Sur les deux rives de la Brenta, l'ennemi s'est une fois de plus vainement lancé à l'assaut de nos positions Plusieurs attaques prononcées par les Anglais au Sud d'Asiago ont ou le même insuccès. Le nombre de nos prisonniers s'est élevé à 30,000, et celui des canons capturés à plus de 120 Notre butin en lance-bombes, en mitrailleuses et en autre matériel de guerre n'est pas encore dénombré. * » ¥ Vienne, 10 juin. La bataille en Vénétie continue.En de nombreux endroits, l'armée du colonel-général baron von Wurm a réalisé des progrès. Après de rudes combats, son aile sud a atteint le canal de Fosetta'. Le colonel-général archiduc Joseph a élargi ses gains dans la région du Montello. Des contre-poussées italiennes se sont écroulées.Dans ce secteur, 3 journées de combat nous ont valu 73 canons italiens, dont beaucoup de gros calibre. De part et d'autre de la Brenta, l'ennemi a une fois de plus vainement donné l'assaut à nos nouvelles positions. Plusieurs attaques anglaises au Sud d'Asiago n'ont pas été plus heureuses. Le nombre des prisonniers s'est élevé à 30,000, on compte plus de 120 canons capturés. Le butin en lance-mines, mitrailleuses et autre matériel de guerre n'est pas encore inventorié. Le chef de Uétat-major. * ¥ ¥ Conslantinople, 17 juin. — Officiel. Sur le front en Palestine, activité de l'artillerie ; elle a été plus violente sur certains points. Nous avons efficacement bombardé les camps et les batteries ennemies. Nos aviateurs ont attaqué un camp de rebelles établi dans la région de Vadi Musa. Sur les autres fronts, pas d'événement important à signaler. C«mman;qaés de4! Ptslissances Alliées Paris, 18 juin (3 h.). Au Sud de l'Aisne, nous avons réussi une opération locale au Sud d'Amblény et à l'Est de Montgobert. Nous avons fait une centaine de prisonniers dont 2 officiers. Entre l'Ourcy et la Marne, nos patrouilles ont fait des prisonniers Nuit calme sur le reste du front. * ¥ ¥ Paris, 18 juin (11 h.). L'activité de l'artillerie a été assez vive au Nord-Ouest de Montdidier ainsi que Sur divers points entre Montdidier et l'Aisne. Nous avons effectué ce matin une attaque locale au Sud de Valsery qui nous a permis d'améliorer nos positions, de capturer une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. Un coup de niàïn allemand e été repoussé dans la région d'Avoucourt. Les Allemands ont laissé des cadavres sur le terrain et nous avons fait quelques prisonniers.Londres, 17 juin. —-Officiel. Nous avons exécuté hier soir un heureux coup demain à l'Est d'Àrras et fait quelques prisonniers. Un coup de main exécuté par l'ennemi dans les environs de Givenchy a été repoussé. Court mais violent bombardement de nos lignes établies au Nord-Ouest d'Albert. L'ennemi a attaqué hier soir tin de nos postes établi à l'Est d'Hébuterne. Un autre détachement allemand a attaqué à l'aube nos lignes établies au Nord de la Somme ; il a été repoussé. Rien d'autre à signaler, en dehors d.e l'activité habituelle de l'artillerie. * ¥ ¥ Rome, 17 juin. — Officiel. Sur le haut plateau d'Asiago et sur le monte Grappa, l'ennemi a essuyé de fortes pertes le 15 juin. Il s'est borné hier, par un violent bombardement, à entraver la contre-offensive de nos troupes et de celles de nos alliés, qui, sur divers points, ont réussi à remporter des succès locaux et à améliorer leurs lignes. Par contre, la bataille a continué avec violence le long de la Piave. Malgré ses fortes pertes, l'ennemi a continué à exercer sa pression énergique dans le but d'élargir le terrain qu'il a gagné sur le Montello et de se frayer passage dans la plaine. Nos troupes ont engagé l'ennemi dans un combat acharné sur la ligne Ciano-crête du Montello-San Andréa ; elles ont résisté vaillamment dans leurs positions établies sur le fleuve de San Andréa à Fossalto et énergique-ment tenu tête à la marche en avant de l'ennemi dans la baie de San Dona. Le nombre des prisonniers restés entre nos mains depuis le début de la bataille s'est élevé à 120 officiers et 4,500 soldats, dont 716 pris par les Anglais et 261 par les Français. Ces deux derniers jours, 44 avions ennemis ont été descendus. * ¥ ¥ Berlin, 18 jom. — Officieux. Pendent notre offensive sur l'Aisne, du 87 mai au 6 juin, nous avens fait de nombreux prisonniers valides appartenant aux divisions ci-après indiquées : 1" division d'infant. : 68 officiers, 2,631 hommes. 13* — 25 — 1,186 — 21* — 166 — 5,665 — 22* — 64 — 2,432 35* — 23 — 1,221 - 39* — 41 — 2,008 - 43» — 24 — 1,403 — 61* — 61 - 4,94» - 74* — 57 — 2,513 — 131- — 37 - 1,49G - 157* — 44 - 2,752 — 51* — 66 — 2,049 — Peedant notre offensive du 9 au 12 juin : 136* division d'infant. : 30 officiers, 1,494 hommes. 58* - 100 - 2,846 — 72* — 47 — 1,827 — 126" — 83 — 2,634 — 11* division de euir. : 67 — 2,396 — Si l'ee ajoute aux 'àifres qui précèdent le nombre des prisonniers blessés et les pertes élevées faites en morts par l'oenemi, on peut se rendre aisément eompte des proportions dais lesquelles, rien fu'au cours île tes deux iournées, les forces de l'armée françaises ont été diminuées. * ¥ ¥ Berlin, 16 juin. — Offieieux. Entre Montdidier et l'Oise, le duel d'artillerie a continu» le 16 juin avec une intensité variable pendant la journée, puis est, vers le soir, devenu beaucoup plus violent. Nos canons ont continué à contre-battre avec fruit ies batteries ennemies : ils ont incendié un dépôt de munitions prés de Tricot. Après une violente canonnade déclanchée brusquement, plusieurs détachements de reconnaissance ont, à 4 heures de l'après-midi, attaqué nos lignes près de lelloye. Nous les avons repoussés d'une manière sanglante par une contre-atta<ue. Une attaque aérienne dirigée contre la ceinture des forts de Paris a provoqué de grands incendies dans la partie septentrionale de la ville. Entre It forêt de Viilers-Cotterets et Château-Thierry, l'ennemi a pris nos positions sous un feu violent. Après une courte préparation d'artillerie, des forces ennemies importantes ont attaqué à 5 h. du matin dans la région de Clifnon, mais elles ont subi un grave échec; leur attaque a «té nettement repoussée, nous leur avons fait des prisonniers et en avant de nos tranchées gisent des monceaux de cadavres. Tandis «[ue toutes les attaques ennemies croulaient ainsi dans Je sang dans cette région, nos troupes oat prononcé hier soir et la nuit des opéra-tiens qui nous ont valu plaiieurs centaines de prisonniers. Des aviateurs ennemis ont continué à détruire la ville de Soissons an l'arrosant de bombes. Dans la région de Reims, des opérations prononcée* par do forts détachemonts ennemis n'ont eu d'autre résultat que do leur coûter de lourdes pertes. Nos troupes ont attaqué hier soir entre la Meuse et la Moselle les Américains qui, en ces derniers temps, au cours de vaineï contre-attaques, ont subi à diversesreprises dès pertes extrêmement élevées, et ont profondément pénétré dans leurspesilions entre l'Aisne et Vargevaux et Richecourt, dont elles ont bouleversé l»s tranchées, tandis que nos canons prenaient sons leur feu se qui restait des troupes chargées de leur défense et qui s'enfuyaient. Le village de Marroisin ayant été détruit par nos troupes qui y avaient pénétré, notre artillerie a tenu sous un feu concentrique ininterrompu les troupes américaines de première ligne, les réserves, les positions à l'arrière et les lignes de marche. Nous avons observé des explosions et des incendies et le transport d'un nombre considérable de blessés. La nuit venue, nous avons méthodiquement, et sans être empêché par l'ennemi, évacué les positions ennemies après les avoir entièrement détruites. Dans le Sud des Vosges, à l'Ouest de Colmar, un plein succès a couronné une attaque prononcée par nos troupes quixint ramené des positious ennemies 20 prisonniers et 6 mitrailleuses. En Flandre, plusieurs attaques de l'ennemi ont été repoussées sur divers points du front. Une autre, prononcée par une forte patrouille ennemie, à minuit et demie, au Sud-Ouest de Hamel, a échoué. Nos batteries de gros calibre ont pris sous un feu efficace les installations de chemin de fer d'Amiens. DERNIÈRES DÉPÈCHES Dépèches de l'Agence WoliF. (Service particulier du journal). Berlin, 19 juin 'officiel). Nos sous-marins ont encore coulé dans la zone barrée de la Méditerranée 6 vapeur^ et 4 voiliers jaugeant en tout 24,500 tonnes brut. Berlin, 19 juin. Au sujet de la destruction récente d'un navire, convoyé par des destroyers et reconnu comme transport de troupes, coulé tout près d'un port italien, le commandant du sous-marin en question rapporte ce qui suit : Immédiatement après avoir lancé la torpille, le submersible dut plonger. De nombreuses bombes furent lâchées contre lui, mais ne causèrent aucun dégât. A peu près une heure plus tard, le sous-marin s'approcha de nouveau de la surface et constata par le périscope que 15 bâtiments accourus à la hâte avaient joint les 3 destroyers et étaient occupés à repêcher les hommes nageant dans l'eau. On put remarquer de nombreuses embarcations ainsi que des radeaux pleinement chargés d'hommes. Les ponts des destroyers et des autres bâtiments fourmillaient de soldats nus ou à demi habillés. Des grappes d'hommes s'accrochaient aux parois des navires. Il y a donc tout lieu de supposer que le vapeur coulé était un transport de troupes pleinement chargé. La mer était assez houleuse au moment du coulage, il est fort probable que nombre de soldats ont péri. Sans doute, le transport était destiné pour Tripoli, l'Albanie ou Salonique. Vussi la destruction de ce navire a-t-elle vraisemblablement contribué à la décharge de nos opérations sur les théâtres de la guerre dans le Sud. —«o»— La question polonaise Krakau, 17 juin. La « Nowa Reforma » approuve sans restriction la manifestation du gouvernement varsovien vis-à-vis des résolutions de Versailles. Elle déclare ce qui suit : « Les Polonais ne donneront pas dans le piège des belles promesses tendu par l'Entente. La Pologne ne se laissera pas transformer en une Macédoine de l'Europe Centrale et cela au profit des puissances occidentales. Les Polonais se voient obligés de demander urgemment aux Puissances occidentales de leur f... la paix, aussi longtemps au moins que leurs armées puissantes n'auront pas franchi le Rhin. En attendant, les Allemands s'approchent de Paris et nous demandons excuse aux hommes politiques de l'Entente que nous n'ourdissons aucune révolution immédiate contre les puissances centrales, mais qu'au contraire nous coopérons avec elles pour assurer l'avenir de notre pays. Le journal « Czas » dit : Les Alliés essayent d'acharner les Polonais contre l'Autriche-Hongrie, parce que cela convient à ses intentions politiques. Le gouvernement de Varsovie a sérieusement rejeté ses promesses et souligné que les bases de l'existence de la nation polonaise ne pourront être consolidées que par une coopération avec les Puissances Centrales.La proclamation du gouvernement de Varsovie proteste avec unanimité et sans détours contre les agissements des Alliés et montre la seule voie raisonnable que la Pologne puisse suivre pour arriver à ses fins. —to»— Berne, 18 juin : La « Chicago Tribun » paraissant à Paris apprend de New-York, en date du 13 juin, que les vapeurs norvégiens « Vindeggen » et « Hendrik Lund » ont été coulés par un sous-marin allemand, au large de la côte de Virginie. DÉPÈCHES DIVERSES La Réunion (Ses Président» des Conseils île ministres (le l'Entente. - Berne, 18 juin : Le « Tageblatt » de Berne apprend de source privée que la dernière réunion des présidents des Conseils de ministres de l'Entente, à Versailles, a été marquée par de profondes divergences d'opinion. Les journaux de la Suisse occidentale assurent que la séance a été très orageuse, à tel point qu'à certain moment M. Clemenceau s'est leyé et a quitté la salle des conférences. Les journaux apprennent encore que les délégués anglais ont fait la pr-oposition de rédiger un programme bien déterminé des buts de guerre de l'Entente. M. Lloyd George aurait lui-même pMs l'initiative de ce projet et déclaré qu'en Angleterre les aspirations du peuple sont pacifistes et qu'on y est partisan d'une politique qui pourrait amener la -paix, tout en sauvegardant la dignité et le prestige des pays de l'Entente. Cette opinion fut vivement combattue par M. Clémenceau, sous prétexte qu'elle équivalait à une proposition directe de paix et pourrait être interprétée par l'Allemagne comme un signe de faiblesse. M. Lloyd George ne partagea pas entièrement l'avis de M. Clemenceau, èt il fut finalement décidé de donner l'envol à un ballon d'essai qu'on retrouve dans les discussions au sujet de la paix auxquelles se livrent les journaux de l'Entente. - —«0»— Les journaux de Londres annoncent que M.Briand et M. Barthou ont préparé un ministère de coalition. On prévoit à Londres une modification partielle du Cabinet Clémenceau. —«o»— Le hetman des Calmouks, le colonel prince Tun-dutow, ataman militaire des Cosaques d'Astrakan avant la guerre, officier de la garde impériale russe' a fait des déclarations remarquables sur la culpabilité de la Russie. Au début de la guerre, le prince Tundutow était aide de camp du grand-duc Nicolaï Nicolajewitsch. Il est même parent de celui-ci, par sa femme qui', comme Nicolai Nicolajewitsch, descend de la famille des Karageorgewitsrh. Dans les jours qui précédèrent l'ouverture des hostilités, le prince Tundutow était commandé comme officier de jonction auprès du chef de l'état-major le général Januschkewitsch; il y a vu de tout près' le développement des graves événements qui devaient entraîner la guerre mondiale. A ce sujet, il a raconté au collaborateur de la « Gazette de l'Allemagne du Nord » ce qui suit : « Dans cette nuit là, lorsque le tsar téléphona avec le général Januschkewitsch et le somma d'annuler la mobilisation, je me tenais dans la chambre rontiguë au cabinet de travail du général. Je pouvais facilement observer tout ce qui se passait. C'était le 29 juillet, le jour dans l'après-midi duquel le chef de l'état-major avait eu le fameux entretien avec le fondé de pouvoir militaire allemand, le major von Egge-ling. Après l'entretien avec le tsar, Januschkewitsch parla, en tant que je me rappelle, avec son ami Sasonow. Peu après, il appela encore une fois le tsar au téléphone, pour l'informer qu'il n'était plus possible d'annuler l'ordre de mobilisation. Celui-ci était déjà donné, les troupes l'auraient déjà reçu et la mobilisation ne serait plus à arrêter. J'entendis distinctement la voix claire et nette du général. Ce qu'il dit au Tsar était absolument mensonger. Devant lui sut- la table se trouvait encore l'ordre de mobilisation signé qu'il émit'seulement alors, après l'entretien avec le monarque. Interrogé s'il s'agissait seulement d'un ordre de mobilisation de détail ou d'une mobilisation générale le prince Tundunow a dit: «Non.il s'agissait d'un ordre de mobilisation générale pour l'armée toute entière en Europe et en Sibérie. Le prince souligna tout particulièrement (Tu'il avait été très intime avec le chef de l'état-major. Celui-ci comptait avec une assurance parfaite sur la victoire de la Bussie. Selon le prince Tundutow il s'est résolu à amener la guerre coûte que coûte au moment où il avait la certitude que l'Angleterre prendrait part à la guerre. Cette certitude, il l'a gagnée le 24 juillet à Zarskoje-Selo, la veille de la grande revue. Plus tard, après l'éruption de la révolution, le prince a de nouveau eu l'occasion de parler au général Januschkewitsch, qui était complètement abattu, raconte-t-il. il se trouvait fout à fait sous l'impression de la gravité des événements. Apparemment, il était tourmenté par de terribles remords. Il dit qu'il reconnaissait à présent s'être trompé au début de la guerre et avoir mal agi. La « Gazette de l'Allemagne du Nord » ajoute ce qui suit : Le prince, un homme dans la fleur de l'âge, a visiblement observé d'un œil perspicace les grands événements de cette époque. Il a fait montre d'un grand dédain pour la mentalité mensongère du parti militaire russe de ces jours mémorables. Bien que ce qu'il raconte ne soit plus inconnu depuis la publication des révélations du procès de Suchomlinow, ce n'est pas moins une nouvelle confirmation de ce que nous savons et nous donne un tableau animé des personnages qui, en première ligne, ont exercé leur influence néfaste sur le développement du sort du monde. —«o»— Londres, 17 juin. On lit dans le « Daily Mail » : L'obscurité maintenue à New-York, en prévision des attaques aériennes, nous plonge dans une des phases les plus tragiques de la guerre ; rien ne dénote la portée de cette dernière comme la nuit maintenue sur cette immense ville, située à 4.800 kilomètres du front européen, là où, au début des hostilités, les Anglais entrevoyaient un paradis exempt du bruit des combats ; la voici actuellement drapée dans la nuit, qui, pour les Londoniens, est passée à l'état d'une seconde nature. L'Amérique a maintenant devant elle le calvaire subi par la France et l'Angleterre, avec le même cortège de sacrifices et pertes. La nuit perpétuelle à New-York, c'est l'indice qu'on est arrivé au point culminant de cette guerre !

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