L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 18 September. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/mw28913006/
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PRIX DES ANNONCES : Ànnnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1.25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Réparations judiciaires, la ligne, fr. 2.00. Administration et Rédaction : 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de H à i h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et Iles facteurs des postes. Les réclamations concernant le» abonnements doivent être adressée* exclusivement aux bureaux de poste. « J.-B. GQLLHRD, Directeur-Propriétaire ' La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. PRÉJUGÉS .Préjugés Parmi les séparatistes de l'heure présente — j'entends ceux qui ont le culot de dire haut tout ce qu'ils pensent —, parmi ces « activistes », il y en a qui sont plus patriotes que les autres, ou qui, du moins, le sont tout autrement. Les autres, ce sont ceux qui veulent remplacer la Belgique par deux Etats complètement indépendants, — se moquant pas ma1 au surplus, de l'avenir de la .Wallonie, assise dès lors, avec sa mirifique indépendance, positivement entre deux chaises. Ceux-là, qui suppriment la Belgique, pratiquent évidemment tout le contraire du patriotisme au point de vue belge. C'est clair. Les vrais patriotes, suivant le même point de vue — ceux avec qui l'immense majorité des séparatistes - passivistes marcheraient, s'ils marchaient — ce sont les partisans de la réorganisation de la Belgique sous une forme fédérative : Un Etat, deux Bégions indissolublement unies, mais jouissant chacune de la plus large autonomie culturale et administrative, morale et politique. Or, il y a encore trop de gens qui mettent celte espèce dans le même sac que l'autre, ne comprenant pas comment les Wallons et les Flamands, désunis par la Séparation, reconstitueraient par le moyen du Fédéralisme un Etat solide et indestructible. Pour ces myopes, à partir du moment où il y aura deux gouvernements et deux administrations, c'en sera fini à tout jamais de l'entité qui porte le nom de Belgique. Ces adversaires de nos idées ignorent positivement — on ne peut tout savoir ! — l'exemple des Etats-Unis du Mexique et celui des Etats-Unis du Brésil. Ils ignorent qu'on a vu là-bas une suite d'événements d'ordre intérieur assurer à la fois l'émancipation des provinces se détachant de l'Etat unitaire, et leur incorporation comme Membres dans le même Etat rétabli sous le régime fédératif tel qu'il existe encore. Certains croient donc de fort bonne foi se trouver chez nous en présence d'un phénomène nouveau, étrange et dangereux. Alors qu'en réalité,on reproduit ici une expérience déjà ancienne et concluante, — les deÀx peuples belges, dans leur tendance à la fois séparatiste et fédéraliste réalisant une suite d'opérations politiques que d'autres peuples ont accomplies dans les mêmes conditions. Et le plus curieux, c'est que le but était le même chez ceux-là que chez nous. Il s'agissait d'assainir la politique intérieure d,u pays et d'assurer une répartition égale et plus juste des droits et pouvoirs collectifs, tout en sauvegardant et en affermissant l'existence nationale commune à la faveur d'une organisation plus simple et plus rationnelle.C'est bien là. n'est-ce pas. ce qui est dans l'esprit de nos réformateurs. C'est bien le but des patriotes qu'en Flandre et en Wallonie, on appelle les « unionistes ». Il vous paraît, dès lors, que ces « unionistes », qui ont le même objectif et dont le sentiment est identique, doivent marcher côte à côte et la main dans la main, dans leurs promenades le long de la frontière des races. Détrompez-vous bien vite ! Certes, ils sont d'accord pour se partager le territoire et, après avoir coupé la Belgique en deux, pour en recoller proprement les morceaux, de manière que la liqueur à mettre dans le pot ne trouve aucune fissure. Ils sont également d'accord pour éviter que celte liqueur ne s'aigrisse, et empêcher par conséquent toute possibilité d'invasion du fameux microbe dont les iiisidieu'x- ravages faisaient, avant la guerre, le désespoir de nos hygiénistes politiques. On me comprend. Unionistes flamands et unionistes wallons veulent s'y prendre de manière que l'organisation nouvelle ne permette plus jamais le retour plus ou moins triomphal et plus ou moins rapide au régime unificateur et centra- I lisateur d'autrefois. Or, c'est ici le point délicat à propos duquel nos « unionistes » voient leur union compromise. Elle est compromise, disons-le, parce que, d'accord au fond, on ne compte pas assez sur la bonne foi les uns des autres, on se méfie, on manque de confiance. Les Flamands se figurent que les Wallons — ces maudits Wallons ! —ônt derrière la tête l'idée machiavélique de ramener peu à peu la Belgique, à leur profit (!j, sous la domination des centralisateurs. Vous me direz que si les activistes wallons avaient cette idée-là derrière la tête ou autre part, ils s'exposeraient à être, au bon moment traités de belle façon par leurs compatriotes séparatistes provisoirement muets. Evidemment. Mais les Flamands dont il s'agit, à force de lécher leurs plaies, ne voient pas celles des autres. Ils ne tiennent pas compte de ce que les Wallons, de leur côté, se sont toujours plaints des mêmes maux qui les faisaient gémir eux-mêmes. Ces maux provenaient de quelques causes essentielles. Mais ils étaient multiples, si compliqués et longuement persistants, qu'il en était résulté — comme dans beaucoup de maladies où prédomine le surmenage sentimental une sorte d'affaiblissement cérébral qui, notamment, avait atteint la vue. On ne \oyait plus clair ! < On s'accusait réciproquement des crimes les plus affreux ; on ne s'apercevait pas que la cause du malaise dont on souffrait de part et d'autre, était uniquement dans l'organisation commune et qu'il suffisait de corriger celle-ci pour donner satisfaction à tout le monde. Il reste quelque chose de cette psychose collective dans la phobie opposant encore l'un à l'autre deux peuples qui ont pourtant, à présent, les meilleures raisons de s'entendre.Il est temps de se dégager de ce nombrilisme, qui a fait du patriotisme de race — cet égoïsme collectif supérieur et salutaire — un égotisme hargneux, dénigreux et injuste. Il faut s'en dégager au plus vite parce qu'il risque de devenir désastreux. li serait désastreux, parce que, si les Flamands ne s'entendent pas, dès maintenant, avec les Wallons pour régler leur statut eux mêmes — ce sera les autres, après la guerre, qui décideront de leur sort. Les autres, bien entendu, ce ne sont pas nos incompréhensifs du Havre et de Sainte-Maladresse.Personne ne songe à substituer à une révolution pacifique, une autre révolution où nos soldats eux-mêmes se partageraient en deux camps. Non, les autres ne sont pas nos a'nuiis de là-bas. Les autres, c'est l'étranger. Ce sera Pierre ou Paul, ou ce sera ce qu'on appelle le « Concert des Nations ». Pierre ou Paul réglera nos affaires à son profit particulier et exclusif. Si ce règlement cadre avec nos besoins, tant mieux. Mais, sinon ... concluez vous-même. Quant au « Concert des Nations », on connaît ses chef-d'œuvres. On sait ce qu'il a fait de nos deux peuples enlSIo, puis en 1830 : des combinaisons éminemment utilitaires à son point de vue et aussi temporaire que ce point de vue lui-mêmeSi l'on veut s'expc >'v à être ainsi à la merci de Pierre, de Paul, <. i de Tou le monde, — il faut, au lieu de 1 mettre d accord pour clamer au bon moment un cri de volonté commune, continuer comme on le fait à grogner chacun dans son trou des choses plus ou moins inintelligibles. C'est le meilleur moyen, le moyen mirifique, unique et sans pareil de nous faire mettre, à nous, Flamands et Wallons — et définitivement. cette fois, — une bonne grosse chaîne au cou. Henri de Dînant. I_.a Guerre sur Mer Berlin, 15 septembre. — Dans ces derniers temps, à part la destruction du transport de troupes français « Balkans », ont été torpillés les navires suivants : le vapeur-citerne américain « Frédéric-R. Kolley (1,127 tonnes), les steamers américains«Mon-tanon » (6,659 t.), « Oubore » (7,300 t.), «Grays flar-bour » (2,373 t.), le vapeur « Dorothy Barott » (2,088 t.), le vapeur-citerne anglais « Lake Maniloba » (9,674 t.), le steamer anglais «Wimmera » (3,022 t.), les steamers « Penistono » (4,139 t ),«Princes Maud» (1,655 t.). le steamer anglais transportant des munitions « Marie-Suzanne » (3.160 t.), le steamer japonais « Tekuyama-Maru » (7.029 t.), le steamer français « Tampo » (4,4711.). D'autre part, le transport américain « Mount Vernon », anciennement Kronprinzessin Cecilie » (19,593 tonnes), a été gravement avarié. On annonce encore comme coulés les steamers « Lake Eden » et « Lake Owema ». Comme les listes de navires ne contiennent pas d'indications sur ces derniers vaisseaux, il s'agit sans doute de bateaux neufs. Le vapeur-citerne « Frederik-R. Kolley » allait de Tampico à Boston avec une charge complète. On estime sa valeur et celle de la cargaison à 7 millions de mark. Le tonnage des navires détruits se montait à 58,693 tonnes. Avec charge complète, il leur eût été loisible de transporter 90.000 tonnes. Pour transporter cette charge par voie ferrée, il dé faudrait 6,000 wagons de 15 tonnes, soit 150 trains p, normaux de 40 wagons. Londres, 15 septembre. — Le vapeur « Galway r? Castle », qui taisait roule vers l'Afrique du Sud avec " 1 un millier de personnes à bord, a été torpillé. Cent vingt passagers et 34 hommes d'équipage tj6 sont portés manquants. " "L Londres, 15 septembre. — On mande de Washing- ap ton que, pour la première fois dans l'histoire des él deux pays, le tonnage construit aux Etats-Unis dépasse celui produit par l'Angleterre. de Jusqu'à présent, l'Angleterre a construit, en 1918, de 1,545,000 tonnes, tandis que les Américains produi- dé saient, pendant la même période, 1,600,000 tonnes. Les ceri les maritimes anglais discutent ces chiffres avec une iniuiétude croissante Berlin, 15 septembre. — On mande de Copenhague à l'Agence Havas qu'un matelot allemand déserteur, qui appartenait à une escadrille de sous-marins attachée au port d'Emden et commandée par le capi- Pa taine de corvette Krause, a déclaré que le navire-hôpitd néerlandais « Koningin Begentes » a été * torpillé le 6 juin 1918 par le sous-marin 86, d'Em-den, commandé par le lieutenant de 2e classe Patzig. A ce sujet, l'Agence Wollf fait remarquer ce qui suit : co — La fantaisie que mettent nos ennemis dans leurs informations est nettement mise en lumière dans le cas présent par le fait que notre sous-marin « U-86 » et son commandant n'ont pas quitté leur port d'attache de la lin du mois de mai jusqu'après la mi-juin, cô COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de S ambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 17 septembre. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Bupprecht de Bavière. Vive activité de reconnaissance en Flandre. Au Sud d'Ypres, des attaques partielles ennemies se sont écroulées. Dans la position du canÉH, des grenadiers poméraniens ont ramené des prisonniers de raids exécutés près de Sauchy-Cauchy. Dans la région d'Havrincourt, la lutte d'artillerie s'est passagèrement accentuée au petit jour et a pris une plus grande intensité.Pas d'activité d infanterie. Groupe d'armées du Kronprinz impérial. Entre l'Ailette et l'Aisne, les violentes attaques ennemies ont continué. . Nous avons pris les confins Est de la hauteur à l'Est de Vauxaillon où l'adversaire avait temporairement pris pied. Sur la route conduisant de Laffaux vers l'Est, l'ennemi nous a quelque peu refoulé. Dans l'après-midi, des charges ennemies débouchant après un feu d'artillerie dek plus intenses se sont échouées grâce aux contre-poussées des régiments du Hanovre, du Brunswick et de T Oldenbourg. En quelques endroits, ils ont de nouveau avancé leurs lignes. De même, la 5e division de réserve brande-bourgeoise a rejeté plusieurs attaques ennemies soutenues par des chars d'assaut. Dans la partie Sud de Vailly, des escarmouches se sont maintenues. En Champagne, nous avons repoussé un raid ennemi nocturne au Sud de Ripont. Groupe d'années von Gallwitz. Sur la côte lorraine, près de St Hilaire et à l'Ouest de Jonville, nous avons effectué des entreprises couronnées de succès. Nous avons avorté des attaques partielles dirigées par l'ennemi contre Haumont ainsi qu'au Nord-Ouest de Thiaucourt: l'activité d artillerie s'est bornée à un feu de harcèlement.Hier, nous avons abattu 44 avions ennemis. Le lieutenant Loerzer a obtenu sa 40e, le lieutenant Rumev sa 35e et le lieutenant Thuy sa 30e victoire aérienne. * * * Berlin, 16 septembre. — Officiel : Sur le théâtre de la guerre septentrionale, nos sous-marins ont coulé 8,000 tonnes brut. * « y Vienne, 15 septembre. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, très grande activité de l'artillerie, des détachements de reconnaissance et des aviateurs. * Vienne, 16 septembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre en Italie Près de Mort et sur le monte Simone, nous avons repoussé des patrouilles ennemies. Dans les Sette Communi, plusieurs attaques italiennes ont échoué. Dans la vallée de la Brenta, l'ennemi a légèrement refoulé notre ligne de postes de campagne. Théâtre de la guerre en Albanie Dans le secteur de la côte, les Italiens ont de nouveau tenté de nous arracher le terrain gagné ces derniers jours. Sofia, 13 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoipe, au Sud-Ouest des sources de la Skumbi, nos postes ont dispersé des détachements de reconnaissance ennemis. Dans la boucle de la Czerna et des deux côtés du Dobropolje, violentes attaques d'artillerie. Près de Kukuruz et à l'Est du Vardar, des détachements d'assaut ennemi ont tenté d'approcher de nos postes, mais notre feu les a dispersés. Dans la vallée de la Strouma, engagements entre patrouilles dans l'avant-térrain de nos positions à l'Est de la Czerna. Le vice-feldwebel Fieseler a remporté sa 15e victoire aérienne. Sofia, 14 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine, dans la vallée supérieure de la Skumbi, nos postes ont dispersé des détachements de reconnaissance ennemi. Canonnades plus violentes tout le long du front de Prespa au Vardar. A l'Ouest et au Nord de Bitolia, plusieurs compagnies ennemies, qui tentaient d'atteindre nos lignes après une violente préparation d'artillerie, ont été repoussées par notre feu Dans la boucle de la Czerna, violente canonnade de part et d'autre. Au Sud-Est de Gradesnitza et près du Dobropolje, d'importantes forces ennemies ont tenté par deu\ fois d'attaquer nos tranchées avancées après une longue préparation d'artillerie; elles ont été repoussées d'une manière sanglante. Depuis Huma jusqu'à Gevgeli, long bombardement des deux artilleries. A l'Est du Vardar et sur le lac de Doiran, nous avons dispersé par notre feu des détachements d'assaut anglais. * * * Constantinople, 14 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, duel d'artillerie isolé. ] l)es détachements de reconnaissance ennemis qui avançaient en tâtonnant sur plusieurs points ont été 1 partout repoussés. Dans la région de Tafile, un engagement entre 1 patrouilles s'est terminé par la fuite des rebelles, qui ont subi de fortes perles. 1 Sur le front à l'Est, nos troupes, qui progressent, ont expulsé l'ennemi d'une position établie près du col de Kalla, à 8 kilomètres au Sud-Est de Mijama. ' Bien de nouveau à signaler sur les autres fronts, Constantinople, 15 septembre. — Officiel. Sur le front en Palestine, dans le secteur de la côte, faible activité de l'artillerie. 1 Opérations plus actives de part et d'autre de la route de Jérusalem à Nablus, à l'Est de laquelle nos positions ont été violemment bombardées. Nous avons contre-battu des batteries ennemies près d'Et-Tell et mis en fuite des détachements de reconnaissance qui cherchaient à tâter nos lignes. Dans la vallée du Jourdain, duel d'artillerie et grande activité aérienne. Sur le front en Afrique, pendant les derniers jours d'août, les Italiens ont tenté à diverses reprises de déboucher des villes côtières du Tripoli et d'Homo. D'heureuses opérations de patrouilles nous ont menés jusque dans les positions ennemies. A Tunis, nous avons surpris une colonne de chameaux dont nous avons pris une centaine; nous nous sommes emparés, en outre, de chevaux et d'ânes. Sur les autres fronts, rien d'important à signaler. —«(O)»— Berlin, 15 septembre. — Officieux. Comme il fallait s'y attendre, la Presse de l'Entente cherche à transformer en un grand succès l'opération exécutée près de Saint-Mihiel, où la première armée américaine a pour la première fois prononcé une attaque d'ensemble sous le commandement du général Pershing. Les commentaires et les espoirs fondés à ce sujet sur la valeur combative d'effectifs américains opérant seuls sont pour le moins prématurés, étant donné que nous n'avons pas soutenu la bataille jusqu'au bout et que nous nous sommes repliés, dès que l'évacuation commencée depuis quelques jours déjà était terminée, sur la corde de l'arc, dans des positions préparées à l'avance. Nonobstant tous leurs bulletins de victoire, les Américains n'ont pas réussi à enlever notre repli du secteur de Saint-Mihiel. Pour mettre réellement en danger notre retraite, Américains et Français auraient dû tenir au moins la hauteur de Combres au Nord et dépasser Thiaucourt au Sud. Or, la hauteur de Combres n'a pas été reprise et, au Sud de Thiaucourt, l'attaque américaine a été enrayée par la mise en ligne en temps opportun des réserves allemandes. La distance entre les endroits où l'ennemi avait pénétré au Nord et ceux où il était arrivé au Sud dans nos positions était assez large pour assurer la retraite de la garnison de St-Mihiel. Il est évident que les Américains ont fait des prisonniers aux endroits où ils ont pénétré dans nos positions. A ce sujet, les chiffres sont toutefois empreints d'une grande exagération. Le nombre total des soldats allemands disparus n'approche même pas de loin du chiffre de prisonniers signalés par les Américains. La publication de pareils chiffres fantaisistes ne s'explique que par la nécessité oû se trouve l'Entente de tailler à tout prix, pour des raisons d'ordre politique, un succès à la première armée américaine qui vient d'être mise en iigne, et ce, d'autant plus que les progrès des opérations de l'Entente entre Arras et Soissons ne correspondent pas aux espoirs fondés sur l'offensive du général Foch. Commuui(|ucs des Puissances Alliées Paris, ! 6 septembre (3 h.). Entre l'Oise et l'Aisne, au cours de la nuit, nos troupes ont continué à progresser à 1 Est de Vauxaillon et ont enlevé le Mont des Singes; près de 300 prisonniers sont restés entre nos mains. Plus au Sud, nous nous sommes emparés de Vailly. En Lorraine, nous avons exécuté un coup de main dans la région de Leintrey et fait des prisonniers. * ¥ * Paris, 16 septembre (11 h.). An cours de la journée, nous avons continué nos attaques dans la région ïiu Nord-Est et à l'Est de Saucy. En dépit de la résistance opposée par les Allemands, nous avons progressé d'un kilomètre environ sur un front de quatre kilomètres.600 nouveaux prisonniers et 2 canons de 105 sont restés entre nos mains. Aucun événement important à signaler sur le reste du front. * Londres, 14 septembre. — Officiel. Le nombre des prisonniers faits au cours des opération effectuées le 12 septembre, avec un succès complet, dans le secteur de Trescault et d'Havrincourt, par notre IIIe armée, dépasse 1.500. A la suite des progrès faits hier par nos troupes au Nord-Ouest de Saint-Quentin, notre ligne a été établie à l'Est des villages de Bebecourt-et de J au court. Pendant les dernières vingt-quatre heures, l'ennemi a fait plusieurs tentatives énergiques mais vaines, pour reprendre les positions que nous avons occupées dans les secteurs de Gouzeaucourt et d'Havrincourt. Hier, nous avons repoussé avec de fortes pertes pour l'ennemi, une énergique attaque au cours de laquelle les Allemands se sont servis au Sud de Gouzeaucourt de lance-llammes; nous avons fait des prisonniers.Près d'Havrincourt, l'ennemi, couvert par une violente canonnade, a énergiquement attaqué hier matin et pénétré dans la partie orientale du village. Après un combat, acharné, l'infanterie allemande en a été rejetée et notre position rétablie. Au Nord d'Havrincourt, nous avons légèrement avancé entre le village et le canal. Dans la soirée, l'ennemi a attaqué à l'Est de Trescault et a pris pied dans nos tranchées; il en a été immédiatement rejeté, abandonnant un certain nombre de morts devant notre ligne. La nuit, la violente attaque a été prononcée par l'ennemi, qui s'est servi de projectiles répandant un liquide enflammé ; cette attaque a aussi été efficacement repoussée. Des combats locaux se sont livrés hier dans le secteur de Mœuvres; ils n'ont guère modifié la situation. La nuit, l'ennemi a attaqué au Sud de Mœuvres; il a été repoussé. Nous avons établi de nouveaux postes le long de la rive occidentale du canal du Nord, à proximité de Couchy, vis-à-vis d'Oisy-le-Verger. Dans le secteur de La Bassée, nous avons occupé Auchy lez-La Bassée. * * Rome, 14 septembre. — Officiel. Sur le front de montagne et le long de la Piave, l'énergique concentration de notre feu a provoqué des incendies et dispersé des troupes ennemies ; massées. Sur le monte Corno, dans la Vallarsa et dans le secteur du Grappa, des détachements ennemis, qui avaient tenté hier d'approcher de nos lignes, ont été repoussés par notre feu. Dans la vallée de l'Ornio, un de nos détachements de reconnaissance a fait plusieurs prisonniers. Les Opérions a l'Ouest Bàle, 15 septembre. — Du colonel [Egli dans les « Basler Nachrichten » : — Une nouvelle offensive de l'Entente sur un autre point du front apparaît comme une des possibilités de demain. Aussi longtemps que les Allemands se trouvaient sur la Marne, à l'Ouest de Soissons, près de Noyon et de Montdidier, les réserves françaises furent clouées sur place au Nord-Est de Paris. 11 n'en est plus ainsi aujourd'hui, quoiqne la défense de la capitale française ne puisse être perdue de vue. Foch dispose néanmoins de plus de liberté d'action pour ses réserves. Il n'est dès lors pas impossible qu'il ne les utilise pas immédiatement contre la position allemande de Siegfried, mais qu'il projette une offensive plus à l'Est, où un succès marquant ne serait pas sans influencer sérieusement les positions allemandes entre Soissons et la Mer. Cette offensive peut indifféremment se déclancher en Champagne, près de Verdun, ou en Lorraine. Et les conséquences en seront d'autaut plus décisives qu'elle se déchaînera plus à l'Est. Alors qu'en Champagne, il suffirait de refouler | légèrement le iront allemand pour en faire sentir le contre-coup prévoir qu'il ne les utilisera pas immédiatement dans le secteur La Fère-Saint-Quentm. en Lorraine, il faudrait une victoire décisive Quant à une entreprise contre l'Alsace, elle ne produirait aucun résultat, en ce qui concerne la situation au , Nord de la Irance, et il est donc à prévoir que les ! Alliés n'y gaspilleront pas leurs effectifs. 11 est d'autres raisons qui plaident chez les Alliés en faveur d'un nouveau front d'attaque. Après la ! position Siegfried s'étend une région qui n'a eue que très peu à souffrir des opérations guerrières. Si ces territoires, situés à l'Est de la ligne La Fère-Saint-Quentin-Douai-Lille doivent être conquis pied à pied . par les Alliés, la région serait transformée en un . désert et ravagée comme le fut la Flandre. C'est au maréchal l'ocli à choisir son terrain de telle manière quilles Allemands soient contraints de replier leur [ front entre Beims et la mer sans livrer de combats. L Ceci ne pourrait se faire que s'il déclanchait son offensive assez loin à l'Est pour permettre aux Alliés . de contourner te front allemand à l'Ouest. Mais pour ; une entreprise d'une telle envergure, il faudrait que les Alliés missent en ligne des forces considérables ; car il ne s'agit pas, en l'espèce, de la prise de quelques positions, mais de la conquête de toute une . région fortifiée à l'extrême. » DÉPÈCHES DIVERSES Londres, 16 septembre. — M. Lloyd George a passé une mauvaise journée. La fièvre a légèrement augmenté l'après-midi et a amené un état de lassitude générale. M. Lloyd George garde tout le repos que les circonstances lui permettent de prendre. Londres, 15 septembre. — Les « Central News » annoncent nue le feld-maréchnl Nicholson, qui était chef de l'état-major de la marine britannique en 1917, est mort le 14 septembre. La Haye, 15 septembre. — Le «Vaderland» apprend de Rotterdam qu'à la Bourse de cette ville ont couru mercredi des bruits assez positifs au sujet d'un emprunt de 200 millions de florins que l'Eiitente, et surtout l'Angleterre, négocierait avec un consortium de banquiers hollandais. Cet emprunt rapporterait 6 p. c. et serait garanti par des Bons du Trésor anglais. Le « Valerland » exprime le vœu que le gouvernement hollandais ne perde pas de vue la question du ravitaillement en vivres du pays, lorsqu'il s'agira de fixer les conditions pour un emprunt aussi vaste. La Haye, 15 septembre. — Le « Telegraaf «annonce que mercredi dernier, une foule nombreuse, mécontente parce que les agents ne délivraient pas de pommes de terre, s'est livrée à des excès en ville. Elle a assailli les magasins d'une grande coopérative. où tout le pain a été volé. Finalement, les assaillants ont pu être dispersés par la police. Dans une autre rue, une charrette de boulanger a a été pillée. Plus tard, dans la journée, quatre autres charrettes de boulanger ont subi le même sort. Dans plusieurs magasins, la foule excitée força les propriétaires à lui délivrer, sans bons de pain, des pommes de terre et du beurre. La police montée a dû effectuer plusieurs charges jiour disperser les manifestants. Berlin, 16 septembre. — Le chancelier a reçu hier en audience les chefs des partis majoritaires du Beichstag, à qui s'étaient joints les députés comte Westarp, Stresemann et Haase, pour examiner avec eux sur la situation créée par la démarche en faveur de la paix entreprise par l'Autriche-Hongrie. La conférence a duré de 11 heures à 1 h. 1/2. Les secrétaires d'Etat von Hintze et Walraf assistaient à cette audience et prirent part à la discussion. La « Gazette de Voss » croit savoir que le député du centre Grôber s'est déclaré très peu satisfait de la démarche séparée delà diplomatie. Pour le restant, l'opinion dominante a été qu'il est tout naturel que l'Allemagne se déclarât prête à participer à des délibérations éventuelles préalables aux négociations de paix. Les questions de l'Est ont été également l'objet de discussions. Aujourd'hui, 1e chancelier recevra les chefs des partis minoritaires du Beichstag. Berlin, 15 septembre. — l)e la « Gazette de l'Allemagne dn Nord » : — L'accueil fait par la Presse allemande à la note de l'Autriche-Hongrie montre combien sont sérieuses les dispositions pacifiques que notre peuple a si souvent manifestées. Partout, la démarche de nos alliés est parfaitement comprise, et elle répond à l'esprit dans lequel nous avons, dès le début, conduit la lutte pour la prospérité future des empires et des peuples coalisés. Si certains doutent du succès de la note austro-hongroise, leur scepticisme est dû aux expériences que nos alliés et nous avons faites chaque fois que nous avons tenté d'amener un accord par compromis pour mettre fin à la guerre meurtrière qui déchire l'Europe. Certes, ce scepticisme est justifié, mais il n'en reste pas moins vrai que le peuple allemand est toujours disposé à participer de. tout cœur et sans tarder aux pourparlers qui pourraient éventuellement s'engager à la suite de la note de l'Autriche-Hongrie. Cologne, 15 septembre. — On mande de Berlin à la « Gazette de Cologne » : — Le gouvernement austro-hongrois a estimé que l'heure était propice, dans l'intérêt de la paix, pour proposer à tous les belligérants d'envoyer à bref délai dans une ville neutre des délégués chargés d'y entamer une discussion directe. 4"°' anhCe. — tV 217 J0tKi\ÀL QUOrtDIEN — Le ..J : 1Q cfUliaes Mercredi 18 Septembre

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