L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 28 August. L'écho de Sambre et Meuse. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m03xs5km4z/
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PKlX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. (inanc. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne, fr. 1 .25; — Faits divers (corps), la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, la ligne, fr. 2.00; — Répa-ralior.s judbiaires, !a !igne, fr. 2.00. Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de 11 à 1 h. et de 3 à S h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fi. 7.50 Les demandes d'abonnement sonl reçues exclusivement pa'r les bureaux et les facteurs des postes. lies réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de posta. J.-B. OOLLflUD, Birectea-PFOpriétairfi La « Tribune Libre » est largement ouverte à tous. L'Esprit chrétien et le Patriotisme L'Esprit chrétien et le Patriotisme Ce titre n'est pas de moi. Il appartient à Tolstoï. C'est le titre d'un livre que le grand penseur a consacré aux fêtes franco-russes qui eurent lieu au mois d'octobre de l'année 1894. Cet âpre pamphlet, plein jusqu'au bord d'une ironie mordante, parfois implacable, est au point de vue de la forme une exception dans l'œuvre de l'auteur à'Anna Karénine, de Résurrection, etc. Il est terriblement d'actualité, ce réquisitoire contre les absurdités du patriotisme de commande, au moment où la République des Soviets se voit obligée de déclarer la guerre aux Alliés de l'Empire des tsars, ou, du moins, — soyons justes — à l'impérialisme de ces pays, parmi lesquels deux grandes républiques ! « Les fêtes franco-russes, écrivait Tolstoï dans son court avant-propos, gui ont eu lieu en France, au mois d'octobre de l'an dernier, ont provoqué chez moi et probablement aussi chez beaucoup de personnes, tout d'abord une impression comique, puis de l'incertitude, puis de l'indignation. Je voulais exprimer ces sentiments dans un court article de journal ; mais, à force de réfléchir aux causes et ? la signification de ce singulier événement, je suis arrivé à faire les considérations que je présente ici au lecteur. » « Les Russes et les Français, poursuit Tolstoï, depuis des siècles se connaissaient; parfois, ils avaient eu des rapports amicaux, mais le plus souvent, par malheur, leurs Gouvernements les avaient mis en guerre les uns contre les autres. Tout à coup, une chose étrange se fit. Parce que, il y a deux ans, une escadre française vint à Cronstadt, et que ses officiers, descendus à terre, barent et mangèrent beaucoup, tout en écoutant et en prononçant des paroles mensongères et sottes, — et, parce que, en 1893, une escadre russe, à son tour, se présenta à Toulon, et que ses officiers, venus à Paris, burent et mangèrent beaucoup, tout en écoutant et en prononçant des paroles encore plus mensongères et sottes, — pour cette double raison, voici ce qui arriva : non seulement les gens qui avaient bu, mangé et discouru, mais encore tous ceux qui avaient été présents à cette fête, tçus ceux même qui n'y avaient pas été, mais en avaient entendu parler ou en avaient lu des comptes-rendus, des millions de Russes et de Français, en un mot, se prirent à penser tout à coup qu'ils s'aimaient d'une affection toute particulière, que tous les Russes adoraient tous les Français et que tous les Français adoraient tous les Russes. » Et voici comment Tolstoï décrit le programme de ces fêles : « On publia aussi les discours prononcés; mais les menus étaient plus variés que les discours.Ce furent toujours les mêmes idées sous des formes différentes. Le fond de ces paroles était partout le même : « Nous nous aimons tendrement les uns les autres, nous sommes transportés de joie à l'idée que nous nous sommes pris si subitement en affection.Notre but n'est pas la guerre, la revanche, la conquête des provinces ravies! Non! notre but est la paix, la paix bienfaisante: nous voulons assurer la paix et la tranquillité de l'Europe. Vivent l'Empereur et l'Impéra-trice de Russie. Nous les aimons et nous aimons la paix. Vivent le Président de la République et son Epouse; nous les aimons, eux aussi, et nous aimons la paix, ainsi que le chef de l'escadre russe. Vivent la France et la Russie, leur flotte et leur armée;noûs aimons l'armée, mais nous aimons aussi la paix!» Les discours finissaient régulièrement, comme par un refrain, par ces mots : Toulon, Cronstadt, ou bien : Cronstadt, Toulon. Le nom de ces lieux, où tant de mets divers et de boissons variées avaient été absorbés, se prononçait comme rappelant les hauts faits éclatants des représentants des deux peuples; il semblait qu'après avoir prononcé ces noms on n'eût plus rien à ajouter, car tout était compris. « Nous nous aimons les uns les autres, et nous aimons la paix. Toulon, Cronstadt » Qu'est-il besoini d'ajouter à ces mots? surtout quand on parle aux accents confondus de deux hymnes, dont l'un représente le tsar et demande à Dieu de répandre sur lui ses bienfaits, tandis que l'autre maudit tous les tsars et leur prédit l'extermination ». Toute ja première partie de 1' « Esprit chrétien et le Patriotisme » est dans ce ton. Rarement, Tolstoï employa une si puissante et si âpre ironie : de ces fêtes et de ce carnaval franco-russe il ne reste qu'une impression navrante. Tolstoï va même plus loin : dans la seconde partie de son livre, il ne craint pas d'affirmer, mais nous ne le suivrons pas dans ces conclusions extrêmes, que nous ne citons que pour les opposer aux affirmations chauvines et parce qu'il faut un certain courage pour agir ainsi, à l'heure où l'hostie du pa-Iriotisme, souillée du sang des hommes, est promenée jusque dans les bordels par d'immondes charlatans, prêtres baroques, évèques de l'imbécilité, cardinaux de cavalcade : « Le patriotisme a pu être une vertu dans le monde ancien, où il exigeait île l'homme un dévoùment à l'idéal le plus élevé qui lui fût alors accessible, celui de la patrie. Mais comment le patriotisme pourrait-il être une vertu pour notre époque, alors qu'il réclame précisément le contraire de ce que notre religion et notre morale nous commandent, alors qu'au lieu de nous faire regarder les hommes comme tous esclaves et tous frères, il nous fait considérer un Et;it et une nation comme supérieurs à tous les autres? C'est peu de dire que ce sentiment n'est plus de nos jours une vertu, mais un vice ; à proprement parler, le vrai patriotisme n'est même plus possible de nos jours, parce qu'il n'a ni fondements matériels, ni fondements moraux. > Exagération de toutes les théories nouvelles qui s'insurgent contre les idées morbides ou stagnantes du passé, exagération dont il faut savoir faire la part. Le patriotisme, contrairement à ce qu'en dit Tolstoï, peut être encore un sentiment très louable, une vertu, non un vice : cela est rare, mais cela peut être. Tolstoï ne voit dans le patriotisme que l'excuse du meurtre collectif, de l'assassinat en masse, au profit d'une minorité. Ou bien, des frontières qui empêchent la fraternité des peuples, le patriotisme social de ceux qui se disent, comme Victor Hugo, « citoyens du monde ». Seulement, nous comprenons tout autrement le patriotisme; dites, mes camarades : Nous aimons tous les hommes, mais nous avons une préférence pour ceux de notre race. Notre énergie vitale étant limitée, comme est limitée par les différences de langues notre influence, nous travaillons surtout pour le bien-être et le.meilleur devenir de ceux qui vivent dans nos contrées et qui nous comprennent : notre patriotisme n'est pas une cloison étanche entre le reste du monde et nous, une barrière hérissée de baïonnettes, mais la conscience de notre faiblesse à étendre à l'infini notre terrain d'action. Nous voulons faire de notre patrie une nation grande et noble, grande par sa force morale et intellectuelle, grande par ses institutions, par son travail, par le bonheur de sou peuple, la prospérité de la collectivité, le bien-être des individus qui la composent; noble par sa participation à l'effort unanime vers le progrès réel, non purement matériel, mais également moral. Une telle nation ne peut, sous peine de déchoir, de perdre à la fois sa grandeur et sa . noblesse, se heurter, en Ilots sanglants, contre une nation voisine. La paix est pour elle la condition de tout. Paul RUSCART. Ua. Guerre sur mer Copenhague, 25 août. — Le ministère des affaires étrangères annonce que le vapeur danois « Hélène » a été coulé le 17 août dans le canal de Bristol. Le premier machiniste a péri; les autres hommes d'équipage ont été débarqués à Swansea. Berlin, 25 août. — On mande de La Haye au «Ber-liner Tageblatt » : — M. Maclay, contrôleur des affaires maritimes anglaises, estime que la diversité des transports que les Alliés ont à effectuer ne leur permettra pas de continuer jusqu'en automne de transporter autant de troupes américaines qu'ils en transportent en ce moment. Il appelle spécialement l'attention sur le fait que les navires standards,qui jouent un rôle si important dans le programme de la construction navale améri-ricaine ne sont pas utilisables pour le transport des troupes, même en admettant qu'en organisant ces transports on ne tienne aucun compte Jes commodités des soldats. Dans un autre passage de son rapport, M. Maclay parle des sacrifices que ces transports de troupes ont obligé la navigation anglaise à consentir. Les intérêts de l'Empire britannique en ont été gravement atteints. Les navires qui auraient pu être affectés aux services maritimes entre l'Angleterre et l'Extrême-Orient, l'Australie, l'Asie orien'ale et les Indes, ont été soustraits à leur destination et il a fallu réduire dans une proportion sensible les communications entre la mère-patrie, les Dominions et l'Amérique du Sud. — La conséquence en a été, dit. M. Maclay, la rupture des relations commerciales que l'Angleterre avait mis de nombreuses années à établir, et il n'est pas un commerçant qui ne sache ce que signifie un tel sacrifice, quel long temps s'écoulera avant que ces relations perdues puissent être reprises. Cela suffît à faire comprendre le coûteux sacrifice que le peuple anglais a consenti pour assurer le transport des troupes américaines. » M. Maclay parle ensuite des difficultés dont l'approvisionnement des troupes américaines aggrave ces transports. — Un millier de soldats américains débarqués en France, dit-il, demandent 5,000 tonnes d'équipement et d'approvisionnement par an. Sur ces stocks, les Alliés font en toute confiance les avances qu'on leur demande, mais il faut ajouter au tonnage ci-dessus indiqué le surplus à prévoir pour les cas de torpillage par les sous-marins, pour la constitution de réserves, pour l'établissement de fabriques et d'hôpitaux pour le transport du matériel de chemin de fer et des locomotives. On estime aue dès à présent l'armée américaine débarquée en France y dispose de plus de rails et de matériel roulant que n'en possède, pour citer un exemple, le chemin de fer de l'Erié. » M. Maclay, abordant la question de savoir si l'on construit plus de tonnage mondial que l'on n'en détruit, croit pouvoir répondre affirmativement. Toutefois, il omet de dire que les nouvelles constructions sorties des chantiers navals en Angleterre sont en arrière d'un million en chiffre rond sur les pertes et qu'avec ses 816 cales de construction, l'Amérique possède d i le double du chiffre des navires construits pai mius les Ali.és et les neutres ensemble. Toute augmentation ultérieure de la construction dans les chantiers navals anglais semble à peu près exclue. La totalité des transports de la flotte anglaise s'est élevée l'année dernière à près de 30 millions de tonnes. — Il est impossible de dire, ajoute M. Maclay, ce que l'avenir nous réserve, mais on peut affirmer en tout cas que la question des constructions navales devient pour les Alliés le problème de guerre de plus en plus décisif. » Le rapport conclut en disant que ce n'est pas le nombre des soldats aptes au service que l'Amérique peut mettre en l'gne qui se trouve au premier plan de l'intérêt, mais bien la capacité de les transporter et à un degré supérieur encore la possibilité de les ravitailler. Pour les troupes déjà débarquées, on est certain en tout état de cause que 5 millions de tonnes devront traverser la mer l'année prochaine pour leur approvisionnement. I.e nombre des troupes expédiées en Europe allant croissant, leur ravitaillement ultérieur ne pourra en être assuré qu'avec la plus grande difficulté, et même actuellement leur ravitaillement ne semble déjà plus l'être. DÉPÊCHES DIVERSES La Haye. 27 août. — D'après le «Times », Lloyds prend à 25 contre 1 les paris plaçant la fin de la guerre au plus tard au 31 mars 1919, et à 50 et 60 contre 1 ceux plaçant la fin de la guerre au lor juillet ou au 31 octobre 1919. Paris, 25 août. — On mande de Dunkerque au « Petit Parisien » : — Pendant la nuit du 21 au 22 août, le canon à longue portée qui bombarde Dunkerque, a lancé sur la ville huit grenades à des intervalles de cinq minutes jusque 10 h. 40 du soir. 11 y a eu sept morts et deux blessés parmi la population civile, et des dégâts matériels importants. Paris, 25 août — Le « Journal » annonce que six cellules ont été mises en état dans ln section politique de ia santé, à l'usage de MM. Caillaux, Humbert, Loustalot, Comby, Lenoir et Destouches. Cela semble COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communique officiel allemand de mid\ et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux (Jonuuiiniqués des Puissances Centrales Berlin. 27 août. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kroilprinz Rupprecht de Bavière et du général von Boelnn. Pendant la journée, combat acharné entre Arras et la Somme. Au Sud d'Arras, l'adversaire a attaqué de part et d'autre de la Scarpe. Au Nord de la rivière, ses charges se sont écroulées dans nos feux en avant de notre ligne retirée de l'Avre. Au Sud de la Scarpe, d'après l'ordre reçu, nos avant-troupes se sont repliées sur la hauteur de Monchy devant une attaque ennemie entreprise avec de nombreux chars d'assaut et de forts contingents d'infanterie. C'est de là que notre artillerie prête à la défense a pris l'ennemi h ou.s son feu. Après un combat opiniâtre, l'adversaire a avancé au-delà de Monchy-Guemappe Nos contre-attaques l'ont rejeté'sur les contins Ouest de de ces localités. Plusieurs assauts dirigés sur Chérisy se sonl échoués devant cette agglomération. Des deux côtés de Bapaume, l'adversaire a poursuivi ses charges en mettant en ligne de nombreux chars d'assaut. Au Nord de Bapeaume, le foyer du combat a été la hauteur au Sud-Ouest de Mory et de Beugnatre Après plusieurs vains assauts, l'agresseur a pris pied sur la hauteur dans la soirée. Beugnatre est resté entre nos mains. Au Sud-Ouest de Bapaume, l'ennemi s'est accroché dans Thilloy et Martinpuich. Partout ailleurs, les attaques répétées par l'ennemi sur un grand développement jusque bien avant dans la soirée se sont toutes écroulées d'une manière sanglante. Des troupes prussiennes et saxonnes peuvent revendiquer à parts égales la gloire d'avoir rejeté l'adversaire. Devant et derrière nos lignes gisent les chars d'assaut désemparés de '.'ennemi. Le lieutenant Spielhoff, commandant un canon-automobil, a anéanti par son feu 4 tanks. Au Sud de Martinpuich, avançant par Bacenthin l'ennemi a fait irruption dans Monloi. Par une contre-attaque, nous l'en avons redélogé. De même, des charges ennemies se sont avortées au Sud de Montoi. Notre ligne se dessine maintenant à l'Ouest de Fiers, à l'Ouest de Longueval et se dirige sur Môriecourt. Entre la Somme et l'Oise, l'activité combative ne s'est avivée que des deux côtés de l'Avre. Après de nouveaux assauts français, Presnov et St-Mard sont restées entre les mains de l'adversaire. Au Nord de l'Aisne, pi ès de Chavigny, une poussée nous a valu 100 prisonniers. Ici et au Nord de Pasly, des attaques ennemies se sont brisées avec des pertes sanglantes. Les lieutenants Loerzer, Koemmecke et Bolle ont obtenu leur 31e victoire aérienne, le lieutenant Thuny ses 26e, 27e et 28e, le lieutenant Laumann" sa 23e, le lieutenant Grein et le lieutenant Bluhme, leur 21e victoireBerlin, 27 août (otliciel). Dans les eaux à l'Ouest de l'Angleterre, un de nos sous-marins a coulé 5 navires, jaugeant ensemble 22,000 tonnes brut. Berlin. 26 août. — Officiel : Dans la Méditeranée orientale et centrale, nos sous-marins ont coulé 17.000 tonnes brut de tonnage parmi lesquelles trois grands vapeurs-citernes char-gés.Vienne, 25 août. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, rien de nouveau à signaler. En Albanie, notre attaque réussit et progresse. Après un combat acharné, les positions de tête de pont établies par les Italiens au Nord de Fleri sont tombées hier. Nos troupes ont poursuivi l'ennemi et ont franchi le Semeni. Près de Berat et dans la montagne de Siloves, nous avons fait de nouveaux progrès. Nos aviateurs ont continué à bombarder Vatona. Vienne, 26 août. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, dans la région d'Avolone, des combats d'avant-postes ont tourné à notre avantage. Pendant la nuit du 25 août, poursuivant une escadrille aérienne ennemie, nos aviateurs l'ont attaquée près de Padoue. Les appareils italiens ont été gravement avariés. En Albanie, la contre-offensive du général von Pflanzer-Baltin a amené hier la conquête de Fjeri et de llerat. Il y a six semaines, les Italiens estimaient décisive pour la question de l'Adriatique l'occupation de ces villages, retombés aujourd'hui entre nos mains. Fjeri a été occupé après des combats sanglants de rues et de maisons. Nous poursuivons l'ennemi en retraite. Nos troupes supportant vaillamment les difficultés que leur crée la configuration du théâtre des hostilités, ont pénétré dans Berat par un mouvement tournant. confirmer que M. Humbert et ses coaccusés seront déférés à la Haute Cour. Genève, 25 août. — On mande de Toulouse que de nouveaux incendies ont éclaté dans les environs. Près de Mondonville, plusieurs centaines d'hectares de forêts sont en feu. Un autre incendie sévit depuis trois jours près de Lespinassière. Le mont Combe= Souche est entouré de flammes. Berlin, 25 août. — Le bruit mis en circulation par un journal berlinois de la prochaine convocation du Reïchstag est dénué de tout fondement. 11 n'existe aucun motif de convoquer en ce moment le Reiehtag L'ennemi a dû abandonner peu après les hauteurs Spiragri et Sinja. Dans le Devoli supérieur, nous avons anssi étendu nos succès. Les italiens ont subi de fortes perles en hommes et en matériel. * s Sofia, 23 août. — Officiel : Sur ie front en Macédoine, dans la boucle de la Czerna, au Nord du village de Kapecht et à l'Ouest du Dobropojle. canonnade réciproque assez violente par intermittence. A l'Ouest du Vardar, le duel d artillerie a continué avec une violence variable. Au Suri_ de Huma, notre feu a dispersé un détachement d'infanterie ennemie qui cherchait à approcher de nos tranchées avancées. Après une préparation d'artillerie qui avait duré quatre jours, un bataillon anglais a attaqué nos postes avancés près de Altschak Mahle : notre feu l'a dispersé avant qu'il eut atteint nos obstacles en fil de fer barbelé. Des deux côtés du Vardar et au Sud de Doiran, nous avons mis en fuite plusieurs détachements d'assaut anglais. Sur l'avant-terrain de nos positions à l'Ouest de Sérès, nos détachements d'infanterie ont fait des prisonniers grecs. Le vice-feldwebel allemand Fisselera, remportant ainsi sa 13" victoire aérienne, descendu un avion ennemi à l'arrière de nos positions à l'Est de la Czerna. Berlin, 23 août. — Officieux. Après les vio'ents combats qui s'étaient terminés hier en notre faveur, l'ennemi a continué ce matin à faire prononcer de nouvelles attaque* contre nos lignes au Sud d'Arras par un nombre inouï d'hommes, de munitions et de tanks. Simultanément a été reprise avec a pire violence et un extrême acharnement la bataille près d'Avette et des deux côtés de la route romaine au Sud de la Somme. Ces attaques visaient la percée de nos lignes suivant un plan mûrement étudié. A l'aube, la bataille eu son point culminant dans la partie septentrionale du secteur d'attaque primitif de Movenneville à Achiet-le-Petit. Vers midi, d'autres attaques tout aussi violentes ont été déclanchées au Sud d'Achiet-le-Grand; en revanche, dans le secteur compris entre llamel et Albert le calme a prévalu, rompu seulement par la grande activité de l'artillerie. Vers midi, grâce à des attaques impétueuses de tanks suivis de cinq vagues de réserves fraîches d'infanterie, l'ennemi a réussi à traverser le chemin de fer de Moyenneville-Acbiet-le-Grand, à dépasser Gomicourt et à pénétrer dans Ervillers. Un combat acharné s'est livré toute, la journée pour la possession des ruines de ces villages, pris tantôt sous le feu anglais, tantôt sous le feu allemand et à travers lesquels les poussées et les contre-poussées se succédaient en va-et-vient. Combattant infatigablement contre des forces supérieures, nos troupes se sont avancées et ont plusieurs fois rejeté l'ennemi jusqu'à la lisière orientale du village, jusqu'au moment où, menacées de flanc à gauche,elles, ont reçu l'ordre de se replier lentement et pas à pas en combattant. Des soldats de la Basse-Saxe et de la Westphalie. qui avaient failli être encerclés dans Gomecourt, se sont héroïquement frayé un passage vers l'Est et ont encore dans leur retraite démoli de nombreux tanks. Le hasard a voulu que ce fût le même régiment qui avait pris Ervillers d'assaut lors de l'offensive du mois de mars. Se battant pour la deuxième fois à la même place contre les Anglais, il leur a infligé de fortes pertes et a accompli, aux côtés des fils d'autres régions allemandes, des prouesses merveilleuses.Notamment, un bataillon saxon a défendu sans broncher ni céder une crête de hauteurs qui se dresse au Nord de Courcelles. Le dernier canon mis à sa disposition fut servi jusqu'au dernier moment par un officier et quatre hommes avec un héroïque mépris de la mort, jusqu'à ce que les Anglais allaient atteindre les roues de leur canon. Ce n'est que le soir du deuxième jour qu'Ervillers est tombé aux mains de l'ennemi. Les attaques débouchant de la partie méridionale du; champ tie bataille n'ont pu progresser, bien qu'elles fussent prononcées par des troupes importantes.Devant Miraumont et Irles, elles se sont écroulées et ce n'est que pour maintenir la liaison entre elles et leurs voisins de droite qu'on y a fait se replier les troupes. Les prisonniers que nous avons fait en grand nombre disent que les pertes des Anglais et des Néo-Zinlandais ont été extraordinairement élevées. Notamment la 63e division et la 21e d'infanterie anglaise ont subi de très fortes pertes au moment où elles avaient hier reflué au delà de l'Ancre. Le pont construit la nuit du 20 au 21 sur l'Ancre a été louché en plein par nos coups de canon et détruit. OnmmniqHés «les Puissances Alliées Paris, 26 août (3 h.). Actions d'artillerie assez vives au cours de la nuit dans les régions de Rove et de Beu-vraignes, et entre l'Ailette et i'Aisne. Deux coups de main ennemis dans lesVos-ges n ont obtenu aucun résultat. Nous avons fait des prisonniers. Nuit calme sur le reste du front. * Paris, 26 août, (11 h.). De part et d'autre de l'Avre, nous avons exécuté deux opérations locales qui nous ont permis d'enlever Fresnoy-les-Bove et Saint-Mard en dépit de la vive résistance opposée par les Allemands. Le chiffre des prisonniers allemands actuellement dénombrés dépasse six cents Dans les Vosges, nous avons repoussé plusieurs tentatives de coups de main. Journée calme sur le reste du front. ni même la Commission principale, aucun changement dans la situation n'étant survenu. Berlin, 25 août. — La catholique « Germania » publie un article très remarqué au sujet des relations de l'Entente avec le Saint-Siège. D'après elle, les Alliés font en ce moment des efforts inouïs pour provoquer un froissement entre les Puissances centrales et le Vatican. L'Entente conspire, d'autre part, à rendre impossible la tâche du Souverain Pontife comme apôtre de la paix et arbitre des nations : les Alliés travaillent des mains et des pieds pour gagner à leur cause les cardinaux de curie. Munich, 25 août. — Le prince Buppreeht de Bavière, veuf de Marie-Gabriclle. duchesse en Bavière, la sœur de la reine Elisabeth, s'est fiancé avec la princesse Antoinette-Boberte-Sophie-Wilhel-mine de Luxembourg, troisième sœur île la grande-duchesse-régnante, née au château de Hohenbourg, le 7 octobre 1898. Leipzig, 25 août. — La foire de Leipzig a ét '' ouverte ce matin, à 10 heures. Berne, 26 août. — Les nouvelles d'Espagne, que la censure française laisse passer, donnent une idée fort embrouillée de la situation dans la péninsule ibérique Etant donné les efforts déployés antérieurement par les Alliés pour entraîner l'Espagne dans le conflit mondial, il semble tout naturel que l'Entente profite des circonstances actuelles pour provoquer une brouille entre les gouvernements de Madrid et de Berlin. Il ne semble pas cependant que ses manœuvres doivent être couronnées de succès. En effet, les nouvelles de la dernière heure annonçaient la convocation d'un conseil de cabinet à Saint-Sébastien pour dimanche, au cours duquel le gouvernement espagnol prendrait les décisions que commande la situation. Le ministre de la marine s'est rendu à Santander, où il a été reçu par le Boi. On assure qu'une censure très sévère est exercée sur les iournaux germanophiles : « Debate » et « Nacion ». Le journal «ABC» devra répondre devant la justice d'un article paru hier, où il attaque vivement le gouvernement au sujet de la note à l'Allemagne. L'opinion publique en Espagne — les journaux en-tentophiles doivent en convenir « in petto » — n'est pas en faveur de la politique alliée, et le peuple ne souhaite nullement que de nouvelles complications viennent encore aggraver la situation. Santander, 25 août. — L'ambassadeur d'Allemagne est arrivé à Saint-Sébastien et s'est rendu immédiatement au palais pour saluer le Roi. Berne, 25 août. — On mande de Madrid au « Temps » que le ministre des travaux publics, M. Cambo, parlant à un groupe de journalistes, a déclaré qu'il ne croit pas à une tension ries relations hispano-allemandes, encore que l'Espagne ait le devoir de défendre les intérêts de sa marine marchande.Le président du Conseil, le ministre de l'intérieur et le ministre des affaires étrangères constitueront à l'avenir un conseil spécial pour l'examen des questions intéressant la politique extérieure. La Presse espagnole est très divisée au sujet de liattitude à adopter par le gouvernement. Les feuilles ententophiles l'approuvent généralement et les germanophiles prennent nettement position en faveur aes Puissances centrales. On assure que le vent est à l'appaisement et qu'une accalmie se produira bientôt. DERNIÈRES DÉPÊCHES Le manque de charbon en Italie (W. T. B.) Berne, 23 août. — Télégr. — Galli, le président de la Commission charbonnière italienne,à Londres, déclara au représentant du'n Times », le 18 août : De toutes les grandes puissances, c'est en Italie qu'il va le plus mal par rapport au charbon L'Italie ne rossède pas de houillères et la guerre a transformé le pays d'une contrée agricole en une contrée industrielle. Les usines de munitions et les chemins de fer utilisent de grandes quantités de charbon. L'Angleterre n'a pas d'idée du manque de charbons en Italie. Un rationnement n'existe pas parce que les négociants en charbons ont depuis longtemps cessé le commerce et que presque toute l'importation va aux chemins de fer et aux usines de munitions. Ce qu'il y a de trop est réparti par le commissariat charbonnier en majeure partie entre des industries travaillant dans l'intérêt national. Récemment le Ministère a acheté en un mois pour les chemins de fer 50,000 de bois d'olivier. Vous savez ce que représente l'olivier en Italie, mais nous devons l'abattre pour en faire du bois à brûler. Beaucoup de bois superbes sont dévastés, mais tous les charbons et tout le bois que nous pouvons réunir, ne suffît même pas à peu près. 11 n'est rien de rare de voir des Irains s'arrêter en pleine campagne et attendre du charbon. Le peuple anglais pense que l'Italie est l'éternel pays du soleil luisant, mais dans l'Italie du Nord, derrière la ligne du front, l'hiver est plus rude qu'en Angleterre. Les maux des malades et des blessés y sont terribles. ' L'hiver passé les hôpitaux étaient sans charbon. Dans toute l'Italie il n'y a le gaz que dans les 8 plus grandes villes et seulement 2 à 3 heures par jour. Du pétrole et des bougies on s'en procure difficilement et beaucoup trop cher pour les basses classes de la population qui sont dans l'obscurité dès le coucher du soleil. Les « Times » reprend les déclarations de Galli dans un article de fond dans lequel il explique que le manque de charbon présent et futur est la question la plus importante non seulement pour l'Angleterre mais aussi pour ses alliés. L'Entente et l'Industrie diamantifère anversoise Lorsqu'il y a quelque temps on annonça la création à Brighton d'une école spéciale en vue de former les invalides de guerre anglais à la taille des r iamants, il s'éleva avec raison dans la Presse des réfugiés belges des protestations contre le préjudice qui pourrait résulter de ce chef contre l'Industrie diamantaire anversoise. Le Gouvernement belge fut alors énergiquement invité à protester auprès de ses alliés, contre le préjudice qui pourrait résulter pour une industrie belge avec un si brillant passé. Mais si même la dite protestation a été faite, elle parait être restée sans résultats, car le « Mededee-ligsblad ». l'organe des ouvriers diamantaires anver-sois, apprend de source certaine qu'il vera adjoint à cette école spéciale une importante usine à Brighton qui comprendra environ 1200 meules à diamants, avec 2.000 ouvriers, et qui sera au moins deux fois aussi conséquente que la taillanderie populaire d'Anvers.Les Français paraissent également dit le «Journal» avoir un découvert intérêt particulier à cette industrie, qui jusqu'ici n'était pas pratiquée chez eux. Ils ont établi à Sainte Claude une école analogue pour leurs invalides de guerre et la favorise par tous les moyens. Ils paient à ces invalides pendant leur apprentissage 5 fr. par jour et 7 fr. après 6 mois: et ils espèrent qu'au bout d'un an ils pourront fonctionner avPCide nombreux ouvriers formés. Il ne suffît pas que les deux alliés européens de la Belgique se donnent lapeirie de supprimer une source de revenus aux Invalides Belges erî s'accaparant d'une Industrie qui jusqu'ici était exclusivement Belge; un troisième allié, c'est-à-dire le Japon prend également des mesures pour installer des usines diamantaires dans ce pays. Le Japon a importé pendant la guerre des quantités de diamants et s'est emparé du marché chinois pour cet article. En créant des usines à tailler les diamants, le Japon s'empare d'un marché sur lequel la Belgique avait Jondé de grands espoirs pour l'avenir. 4me année. — IV 199 JOURNAL QtOTIDlM — Le iV : lO centimes Mercredi 28 Août 191S

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel L'écho de Sambre et Meuse gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1915 bis 1918.

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