L'étoile belge

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s.n. 1918, 19 November. L'étoile belge. Konsultiert 29 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hd7np1xk0j/
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Hardi 19 novembre 1ÔÎ8 69meANNEE. Mardi 19 novembre 1918 i U centimes le Moméro ■ [0 centïiiîes le Numéro 2G^2E^^^?!S!^]I2^^E^35SS^^^L rsœœr-'.Uiiu-MBBaÉti O r^î F755 •' 19 ^&r \^. .,. v <. :-> ---./;:--■- BRUXELLES DÉLIVRE Au nom de l'Administration communale *marel -1 rCSse»Timentsde notre lierté nationale de Vn.x lies, je por.e a la ccnnaissancedF.s i s sle.™£lfestentdansUii^escriptible onxho^ tol^?d2S?M?lS?U^ Fïrtî&i i Alanndelaewmonie la foule crié avec leJvîuvïi PnS . ril f k°VÎ' ftLP';nreprésentant du pouvoir communal : « \ive le délivre ce jour, dunanene 1; novembre 1918 i Roi -, tandis nue le drapeau national apparaîta 11 heures au mat n.à la façade de l'hôtel de*ville et que les cloches >amcus t ar les armées glorieuses de la à toute volée sonnent la Délivrance..,civilisation, les barbares, aussi vils et L'Harmonie communale joue la « Brabanlaches cans la d(-ils étaient arro- ; tonne », puis la « Marseillaise », le « God save gants et brutaux d,,ns la victoire, doi.ent ere King ». les hymnes nationaux des alliés.iuir sous la poussée des baïonnettes de nos ! ()nacc!,,|meencore, on lève les chapeaux. Auxintrépides soldats-.| îenetres on agite les mouchoirs. Quel émou Ils s'en -vont poursuivis par les malédictions de notre population, après avoir encore accompli loi dans ces derniers jours, !: malgré l'armistice, les actes de pillage et ->*Ö8C»-f - trottoirs et les escaliers de la crypte; à" toutes | sacrifice de leur vie pleine d'avenir et d'eslss len'" ros et jusque series toits, se pressent ces. Gloire a eux! Nous qui les entourions de notre tendresse, nous avont de les pleurer ! lit cependant, à notre légitime aouleur,' se mêle cette pen: ée consolante oue le sa* Cfîflce de kur vie n'a i as été vain. C'est grace a eux que la Belgique a été sauvée, grâce a leur héroïsme que la cause de la liberté des peuples a triomphé. Cue leurs familles endeuillées veuillent birnrecevoir l'expression émue des condoléances de la nation. Qu'une auréole de erloire entoure la mémoire sacrée de ces héros morts pour la Patrie. le Roi ! Vive la Belgique! Ce discours est salué d'une longue ovation. Puis les porteurs de drapeaux accompagnent dans la crypte les édiles qui vont y déposer la couronne, tandis qu'éclate une « Brabançonne » que la foule accompagne et reprend puis clianle la « Marseillaise » et « Versl'Avenij », que toutes les mains se lèvent, quo tous les mouchf ira sont agités à bout de braset que de nouvelles e; interminables acclamations re émissent, tandis que la fouie peu àLt voici que M. Lemonnier parvient a gravir peu, très lentement pourtant, s'écoule parle* degrés qui entourent le monument et au toutes les rues voisines pour regagner le cenl)aut'sont rangés les porteurs des tre de la ville où l'animation grandit d'instant drapeaux uoo écoles, Lt lorsque ie sdeuce peut ' en m.tantv -s^>' SAINTE GUDULE ET .L'HOTELDE VILLE L'AVENIR H est permis, depuis le dénouement du drame et en attendant la grande journée historique de la rentrée du Roi, de jeter un coup d'ceil sur le chemin parcouru depuis 1830 jusqu'à 1918. >Si l'Europe ne s'opposa pas à la constitution du royaume de Belgique, ce ne fut point, s'il faut en crjire le témoignage des contemporains et les révélations de l'Histoire, qu'elle crut à la solidité et à la vitalité du nouveau royaume. Cn a coutume de dire que la Belgique fut une invention diplomatique Ne pouvant donner nos provinces A aucune des gran 'es puissances euro; éennes sans mécontenter toutes les autres, il parut ingénieux de faire de notre pays un Etat tajnpcn. Cette combinaison diplomatique, née devant le tap's vert des congrès, sembla I ien Uagile et bien artificielle. Mais le hasard disposa les choses de manière à donner vigueur et solidité à l'improyisation géographique imaginée par Talleyrand. Kt la sagesse et l'esprit politique de n tre premier roi permirent aux provinces w allonnes et aux provinces flamandes de s'un'.r et de prospérer sous de i institutions communes, les plus libres de la vieille Europe. Dix-huit ans après la Révolutiou de 1830, l'auvre en apparence factice di congrès a à t.-ftffïïfi avait déjà poussé de profendes racines dans notre sol, si bien qne la tourmente d3 1848 passa sur la Belgique sans l'ébranler. Iîn 1870, notre pays eut la chance 'de ne pas être entraîné dans le duel franco-allemand. 11 put continuer, sous l'impulsion de notre deuxième roi, à se développer librement dans tous les sens. Un essor économique inattendu lui ouvrit de vastes perspectives qu'élargit encore l'œuvre africaine de Leopold II. A ce momeni, le petit royaume de Belgique était devenu adulte et prêt à jouer un rôle dans le monde; mais il faut l'avouer, dût ne tre amour-propre en souffrir, le moule ne nous connaissait guère et ne parr 1 ait pas se douter de l'énergie qui sommeillait dans le cœur de notre pea le. Nousmelees'nous ne nous en doutions pas et il fallut l'agression du 2 août 1914 pour que 11 Belgique prit conscience de sa force. Le spectacle qu'elle cknna au mon le était, à'c up sur, inattendu. Non seulement elle fit son devoir on résistant à l'agresseur, mi is elle lui fit des blessures profondes qui — le c'énov.ement de la tragédie nous l'a prouvé — étaient mor tell. s. Le monde salua d'un long cri d'admiration la défense de Liège et la victoire de YYser. Du coup nous étions connus; on ne doutait plus de notre existence; pendant soixant -quinze a::s nous avions pu dire : « Nous avons vécu « ; aujourd'hui nous pouvons nous dire : « nous sommes » ! La Belgique du roi Albert continue l'œu. Tre commencée par la Belgique de Leopold I\ et de Léoj old icr . Elle a conquis son av nir. Samt Michel et Sainte Gudulc î Sainte Gudule et Saint Michel ! A quoi rêvent, au crépu eu'.e, Vos tours qui plonsen* dans le ciel ? A l'ombre de ces tours jumelles Que de disparus ont rêvé I C'est la vieille.-.me de Bruxelles Qui mon le vers vous du pavé. Elle s'exhale dans la nue Vors 'es sommets où vous veillez. Et c'est comme une voix connue Qui vous parle, à qui vous \ arlez. A quoi rêvent, au crépuscule, Vos tours qui plongent .'ans lo ciel ? Vous S'-.uvionl-U Sainte fiudtlle t Vous rappelez-vous, Saint Aiichel? Sous vos passives draperies, Agi u's du mèm* F»is*< n. Vous revivez en BOnprcrics Le lointain passé brabançon . K TtncsFfts, /îoyeuses-T'nliées hi proe ssions du Saint r ang ; ChoM.rs d'abbés aux mitres dorées ; Car. ssc dur; eue tout puissant; Fleurs v.tt? 1» s pas- dansants des fêtes ; Fcnlaines flirx ;«» d'I ydromel ; il ùî pleuvant de vos aies, Sainte Gudule et h'aint Michel î Heures sombres, clameurs, alarmes; Rrîtr»»s roux, s» udar-.'s i as; nés ; KuïW d( deuil sur le Mont des Larmes , me s cort' ges de condamnés ; Bûchers drn! la U méo tJ ce I.rg u r.rt.»i s vet ■»$ an d«:i( n ; V(V ;'sir.'"; «ir la or' an i'I laco; Li 1:0.1 itïddu coniie u'Lvmont; La Belgique sortira de cette guerregrandie moralement parce qu'elle n'apas hésite un instant à remplir le devoirque lui inspiraient les traités internationaux et surtout que lui dictait saconscience. Le monde entier lui a rendu hommage et elle a ie droit d'accueillir cet hommage sans fausse modestie.Aon seulement elle a beaucoup soulïert,non seulement f-"-> a contribué dans lamesure de ses forces au succès de lacause commune des alliés, mais on peutdire qu'elle a été un des facteurs déterminants de la victoire morale que l'Entente avait dès l'abord remportée surles puissances centrales et qui a préparé et rendu possible sa victoire matérielle finale, il serait peut-être exagéréde dire que c'est uniquement pour venn*r l'odieuse violation du droit et la forfaiture commises par l'Allemagne enahissant la Belgique neutre que tantde nations se sont r,la cause de tente, mais il n'est cependant pas douteux que c'est l'indignation provoquée dans le monde entier par le crime de l'Allemagne "ui a-rendu l'opinion d'un certain nombre au moins de ces pays favorable à l'idée d'une intervention armée à nos côtés. Mais cela ne doit pas nous faire oublier ce que, de notre côté, nous devons à nos alliés et aiLx neutres. Si nous sommes assurés aujourd'hui d'obtenir la réparation — dans la mesure où peuvent être pansées les profondes blessures que nous avons recues — du mal qui nous a ('■'.] fait, si la population beîçe demeurée au pays sous la rude boite de l'envahisseur n'a pas désespéré de son sort et a, d'une façon générale, conservé l'espoir inébranlable en la victoire finale, c'est prâcé à l'aide do nos alliés et parce que le peuple belge connaissait la résolution irrévocable de ceux-ci de ne pas déposer les armes avant d'avoir réalisé leur but de guerre ; c'est parce que nous avions confiance dans la vaillance traditionnelle de l'admirable armée française, dans la persévérance et la force de volonté des Anglais, dans l'ardeur patriotique des Italiens, dans l'enthousiasme et le désintéressement de la .grande r.tionaméricaine, dans le concours efficace de tant de nations qui ont fait bloc contre l'arrogant et provocateur militarisme prussien. Nous exprimons à toutes, nos sincères remerciements. Et nous les adressons également aux neutres qui, pour n'être nas intervenus militairement, nous ont aussi accordé l'aide morale réconfortante de leurs vives sympathies et l'aide matérielle indispensable de leurs secours alimentairesresSi, malgré tout ce que nous avons souffert, nous n'avons nas succombé à la famine, nous h devons à l'Amérique, qui avant son intervention dans la guerre, est venue à notre aide dans un élan de solidarité et de générosité réellement magnifiques ; à l'Espagne, _ qui avait oollaboré avec les Etats-Unis à cette œuvre de salut public et l'a continuée avec le concours de la Hollande ; à celte dernière nation, oui a en outre accueilli tant de milliersde nos concilovcns, militaires et civils, et a partagé avec nous des vivres qui lui étaient cependant mesurés : à la Suisse, où tant de nos soldats prisonniers malades ont trouvé un traitement, d'autant plus efficace qu'il était administré avec la plus extreme cordialité; aux autrrs nations neutres que l'éloignement seul a empêchées de nous donner une aide matérielle directe. SAINT MICHEL Pignons où l'incendie on 'ulo ; Flammes de la Maison du I oi, Saint Michel ft Sainle Gudule I Sous ies boulets de Villeroy 1 Et jours inertes, sans courage ; Lcn ;• sommeil oui semble et; rnel, Quand soudain, par un soir d'oiage, Sainte Gudule et taint Michel ! La Brabançonne aux jeunes ailes Es; ayant son vol irrité ; Les l\as.:au chassés de Bruxelles; L'arc-cn-ciel de la Liberté ! Hélas ! L'histoire se répète : Noire héritage est en danger ; Nous râlons parmi la temp te Sous la botte de l'étranger ! Ah ! sur vos tours couleur de cendre Vous qui scrutez du haut du ciel, Le grand ci.emin qui vi< nt de Flandre, Sainte Gudule et fcaint Michel ! Quand'entendrez-vous dans l'aurore Et le vent du lane, hennir Le rh< va! : ux siib< ts sonores Le Gelui qui doil revenir? Ce jour-là n s couleurs bannies 1 avoiseronuotre vieux Iront , Tout; s "\os cloches réunies Lans l'azur heureux'danseront Et vos deux tours, nu rr' ] useuîe, Plongei'cnt rou es daus le ciel. Saint Michel et Sainte (.udulc ! Sainte Gudule et fcaint Michel ! ALBERT GIRAÜD. La libération de la capitale a été proclamée ( solennellement ilimancne, à lu heures du matin, du haut, de l'escalier des Lions, à l'hôtel de viiie. Cete première cérémonie officielie a été; très impresionnanre. Une foule nombreuseavait envahi notre magnifique forum. Au balcon de la maison» u Roi e. aux fenêtres des vieilles maisons de la placo se pressaient en mas:0 ies spectateurs. A 10 heures précises, MM. les échevins Lemounier. Steens. Max ilallet, Emile .lac [main et Jean Pladet, AI. Vain hier, secrétaire Communal, suivis des membres du conseil communal, sont apparus sur la Grand'P.ace, précédés du glorieux drapeau des chasseur lont;»ires de 1830, de drapeaux belles et ü'étenü rds aux couleurs de la Ville. Aua itôt une clameur de joie s'élève de la foule dans laquelle on remarque la présence d'ofiieierset soldais belges, francais e;, anglais, niourés. AI. l'échevin Lemonnier s'avance au balcon do 1 escalier des Lion ez duno voix vibrante lit la proclama'iun suivante ; Bruxellois Q assassinat h s plus odieux. Concitoyens, ne l'oublions jamais. Que dans nos écoles en appi enne à nos petits enfants la haine du crime et de la fourberie en laur enseignant l'histoire de l'occupation allemande en Belgique. Bruxellois, a Comme le clame notre chant national, d'esclavage, le Belge soit enfin du tombeau. Sous l'efluorescence spontanée des drapeauxbrusquement surgis ensemble aux fenêtres, laplace des Martyrs, ave •üïneis tapissés da verdure, son monument symbolique, ses planons d'ancien style, apparaît sous* le ciel gris de novembre toute pimpante et comme éclairée d'une lumière intense que semblent projeter le3 claires et fraîches et joyeuses couleurs des innombrables drapeaux qui la c rent. Déjà la foule énorme et dense emnlit les ees curieux 11 est dix heures et demie environ lorsqu'éclateiu dans le lointain de la rue Saint-Michel les échos de la « Cantate de Van Anevelde » jouée par l'Harmonie communale qui ide la marche du cortège oillciel foi nié à la GraJîd'Place et qui s'en vient déposer d la crypie, au nom île la ville de Bruxelles, une superbe Ce cortège nue précède le vieux drapeau descombattants at e corié du groupe des soldats alliés auxquels la fouie fait de, ovations délirantes, agitant mouchoirs et chapeaux, 'époumonnant en cric de joie, en acclamations interminables. Derriere, encadré de drapeaux belles et dobannières aux couleurs de la ville, vienneatles autorités communales que conduit M.l'échevin Lemonnier, puis, derrière, la foule'compacte, vivante, fiévreuse ec vibrante cn ; laquelle on sent passer ic .ou;; e d'une joie quia besoin ne s'épancher, do jaillir(.es poitrines,une joie trop longtemps coni ui tout a coup rendue libre éclate irrésistiblement et moire en longs cris vers le ciel, emplit les rues, se répercute, se prolonge dans toutes les artères. Une nrnnifcs-lation paAnoUqise inoubliable a marqué la réce;îàe de M. Max par le conseil communal de Bruxelles. Cette réception a eu lieu dimanche aprèsmidi, dans ia Salie Gothique de l'hôtel ceDès avant deux heures, la vaste salleest garnie d'un très nombreux public, etles mvrLés de marque continuent d'affluer.Ce sont notamment les bourgmestrescommunes de l'agglomération, auxquels lapremière rangée ies a été réservée, et de nombreux officiers anglais,can.a<(\ienset amer:»us on uniforme khaki; ils prennent place derrière un dos côiés de l'estrade du fond. L'estradâ porte une rangée de fauteuilspour ies membres du col3 chaises pour les conseillers. Deux drapeaux la décorent : l'un aux couleurs nationales, l'autre aux couleurs de la ville. _s et conseillers communaux enet demie précises. Parmi les pse trouve M. van Vi hoven, ministre des Pays-Bas. M. MauriceLemonnier, qui préside, propose de ( gu.or MM- Brabandt, .;ossche et DeBremaecîcer pour introduire M. Max. Cesmessieurs reviennent au bout d'une minute et la voix,] ante d'un huisscer annonce : « Le Bourgmestre ! » C'est le signal d'une long ne ovation. M. Max, encore en costume de voyage,a les trails 1s sa. physionomie est éclairée d'un joyeux sourire et c'est Nous ressuscitons à la liberté Nous respirons. Nous sommes enfin libres. Réjouissons-nous. Fêtons l'admirable-victoire de nos vaillantes armées. Montrons-nous dignes des grandes et glorieuses destin'es que l'avenir réserve à noire cher pays. Vivo la Belgique I Vive le Roi î La lecture est fréquemment interrompue par les acclamai ions de la ioule sur laquelle passe un souilleréconfortant. Lorsque M. l'échevin Lemonnier fait allusion aux actes do pillage et d'assassinat commis après la signature de l'armistice le public manifeste sa colère et sa haine par des « hou, lion » énergiques. On crie «Vive la Belgique»' au pas age « ...le Belge Bon on n du tombeau» comme on acclame l'armée lorsque M. Lemonnier évoque la vaillance de nos intrépides soldats. vaut prélude aux fetes do aemain... Mais voici que les principales sociétés -cho- On sent que c'est la iîn d'un horrible cauche- de José Decider, la <• Brabançonne », dont ies maies accents provoquent un nouvel et indescriptible entliGUS.asme. AI. l'échevin Lemonnier reprend la parole pour annoncer que le coll>ge éci.evinal et le cone oil communal vont se rendre à la placo de3 Martyrs pour y saluer la mémoire des valeureux soldats morts pour la Patrie. Le; sociétés chorales à ce moment chantent « Vers l'Avenir» et c'est au milieu ci'accla- I mations ininterrompue- que le cortège so ; formo pour aller au monument commémo- l ratif . enfinVéfablir. il prononce d'une voix vibrante cetie allocution : Aujourd'hui, jour fameux, jour heureux de la délivrance, nos pensées reconnaissantes vont aux glorieux héros tombés pour la Patrie. •Ils sont morts les yeux tournés vers ce lambeau d'étoie tricolore, pour lequel le soldat vit et meurt. C'est pour ce drapeau qu'ils ont fait le avec effusion qu'il répond ù l'accolade quo tua donne le preanaer éclicvun. -ci prend bien Lût ia paroi,? en ces termes : Discours de M. Lemonnier Mon cher bourgmestre, Je suis incapable de trouver les mots pour caractériser la joie et l'allégresse des Bruxellois en apprenant le retour d'exil de leur «rand bourgmestre. Oui, mon cher Max, de leur « grandbourgmestre », c*esl ainsi que vous qualifie ia population, fièrè -1 orgueilleusede son premier magistrat, parce qu'ellea compris, parce qu'elle a surtout senti, avec toute son âme ardente et imprégnéegnéede patriotisme, nue vous êtes laplus haute personnification de la bravoure et du courage civiques; parceque vous lui avez montré comme;,!magistrats communauxrésister .à l'ennemi. (Acclamations). vil est une journée à la ite et use, celle du 20 août 1014, qui nes'effacera jamais de la mémoire de lapopulation bruxelloise. Ce jour, Bruxelfut envahi oar les trou;man- des. Vous avez marché, ceint de votre écharpe, à la rencontre de l'ennemi et, ;ôt, dans une longue conférence oui lieu à la caserne de la .ni? ce Dailfv. vous avez dû discuter avec le criminel envahisseur', les conditions 'de l'occu-' pation de Bruxelles. Au nombre de ces conditions, il s'en trouvait une dont le public, autant que je le sache, n'a guère eu connaissance ou quil a oubliée. Les Allemands exigeaient la livraison de cent notables en qualité d'otages. A cette demande, vous avez opposé un refus tellement ferme et tellement irrévocable, que les Barbares n'ont na's osé insister. (Applaud.) Au moment de vous séparer d'eux, vous avez su prouver, par un geste énergique, que la plus irréprochable courtoisie se concilie avec le relus de touche» la main de ceux qui avaient déjà commis en Belgique de ces crimes atroces qui font pâlir l'humanité. (Acclam.) Vous donniez ainsi l'exemple de la dignité que tout citoyen belge devait montrer devant l'ennemi. Quelques jours après, vous avez opposé ce fier démenti à la fourberie allemande : « Le Gouverneur allemand de la ville de Liège, lieutenant-général von Kolewe, a fait afficher l'avis suivant : « Aux habitants de la ville de Liège, » Le bourgmestre de Bruxelles a fait » savoir au commandant allemand que » le gouvernement français a déclare au » gouvernement belge l'impossibilit » l'assister offensivement en aucune. » manière, vu qu'il se voit lui-même » forcé à la défensive. » » J'oppose à cette affirmation le dé» menti le plus formel- » (signé) ADOLPHE MAX. » (Acclamations,, longs applaudissements). Le iö septembre, l'odieux et brutalgouverneur allemand de Bruxelles, legénéral baron von Luttwitz — dont lenom exécré doil passer à la postérité,annonçait, par voie d'afi'iche, à la population, qu'il considérait le drapeaubelgo flottant encore à nos fenêtres,comme une provocation pour les troupesallemandes et il en ordonnait l'enlèvementmentLe jour même, vous avez riposté àcette insulte par cette protestation indignée, rui reetera la plus courageuseet lation d'un ma trat communal : « Chers concitoyens,. » Un avis affiché aujourd'hui nous apnrend nie le drapeau belge arboré aux facades de nos demeures, est considéré comme une nrovocation pour les trounes allemandes. » Le feld-maréchal von der Goltz, clans sa proclamation du 2 septembre, disait pourtant « ne demander à personne de renier ses sentiments patriotiques )). Nous ne pouvions donc prévoir que l'affirmation de ces sentiments serait tenue ^our une oi » L'affiche qui nous le révèle a été, je le reconnais, rédigée en termes m rés et avec le souci de ménager nos susceptibilités. » Elle n'en blessera pas moins, d'une manière profonde, 1 ardente el fièrè population de Bruxelles. » Je demande à celte population "de donner un nouvel exemple du sang-froid et de la grandeur d âme dont elle a fourni déjà tant de preuves cn ces jours douloureux. » acceptons provisoirement le sacrifice qui nous est imposé, retirons nos drapeaux pour éviter des conflits, et attendons patiemment l'heure de la délivrance ». (Bravos. Applaud.) Quelle fierté, quel réconfort pour nos concitoyens quand ils lurent cette digne protestation - 3 - murs de ia ville. L'envahisseur avait imposé à i'agglomôration bruxelloise, outre d'énormes réquisitions de vivrelj' une contribution de guerre de 50 millions, payable immédiatement. Par votre résistance obstinée, vous avez obtenu que le paiement se ferait par versements échelonnés au moyen de bons communaux, remis immédiatement aux Allemands qui pouvaient les négocier en banque. Les Allemands, grâce à votre énergie, s'engageaient à ne plus faire de réquisitions de vivres que contre paiement comptant. Quelques jours après, au mépris de ses engagements formels — n'a-vaiton pas dit, à Berlin, que les engagements ne sont que des chiffons de papier ? (Rires) — le gouverneur allemand faisait opérer par ses troupes, des réquisitions sans en effectuer le paiement. La riposte ne se fit pas attendre : Vous décidiez que les bons de cr munaux ne seraient pas payés le 30 septembre. Le lendemain, 20 sep bre, le gouverneur allemand vous mandait pour savoir si vous étiez Tau de la lettre avertissant les banques d'arrêter le paiement des bons. Dans votre ré pen se affirmative et nette, vous avez rappelé au gouverneur ses engagement L'Allemand ni", contesta et, pris d'un de ces accès de rage qu'éprouve généralement le malhonnête homme ï ant un homme loyal comme vous , il vous a 'Mclaré que vous étiez suspendu de vos fonctions et que vous seriez interné dans une forteresse en Allemagne. (Huées.) L'orateur rappelle ensuite les demarche des échevins, qui ne furent autorisés qu'àrevrr.r M. Max durant q le 26lflU,avan1pour l'exil, puds sun lonö calvaire dans les for- M ry /,.^ ■lanesses ou prisons de Namusr, Glatz,Ge2let' Berlin et Gosiar. Pendant votre exil, continue M. Le« monnier, la population a subi, les vie* physiques et morales les plua! atroces. Les caisses publiques et privées ont été mises au pillage sous forme de contributions, d'amendes et de formidable* Jiiés. Les condamnations à mort, aux travaux forcés et à T emprisonnement ont frappé une foule de nos meilleurs concitoyens. La police, qui a fait preuve d'un patriotisme indomptable, n'a pas été épargnée. Et cependant, tous les moyens de terreur mis en couvre par l'occupant n'ont pu abattro un instant l'énergie de la population bruxelloise, qui a constamment résisté à l'ennemi, et, telle est la é morale de nos concitoyens, qu'aux heures les plus sombres de ces quatre années de souffrances et d'espérances déçues,la plaisanterie bruxelloise s'exerçant aux dépens du lourd esprit teuton, n'a pas perdu un instant ses droits. Au milieu de ce déchaînement de violences, les administrations communales,inspirées par votre exemple, ont été des centres de résistance. Vous pouvez être légitimement fier, mon cher Bourgmestre, du conseil communal que vous présidez. (Applaudissements.) Los membres de votre collège, aux-, quels se sont joints, pendant l'exil de Jacqmain et le mien, nos collègues Bosquet, Brabandt et Bauwens, le conseil communal tout entier, ont été admirables. (Applaudissements.) Un public hommage doit être rendu)au dévouement inlassable du personnelde l'administration communale et, spé.cialement., à notre eminent secrétaire^Maurice Vauthier, dont le jugement;clair, les avis juridiques et la plume ex^jperte ont été d'un si précieux concours. pour le collège. (Très biorfc.) ■ Pendant ces'quatre années d'occupation ennemie, le conseil a montré uneunion absolue *quatre années, plus de partis, un conseil coinV munal uni dans les mêmes sentiment* patriotiques pour faire face à l'ennemi. Il a fait preuve de bravoure, d'énergie, d'esprit d'initiative ; il a réconforté et soutenu la population ; il a organisé des œuvres d'alimentation et de solidaritét qui étonneront le monde quand on en fera l'histoire. L'administration communale a constamment été soutenue par les ministre* protecteurs d'Espagne et de Hollande.* (applaudissements), par la Commission. ( fer Relief in Belgium et par l'admirable | Comité National, qui ont sauvé* la Bel-: ne des horreurs de la faim. (Ap-: plaudissements. ) Mon cher Bourgmestre, je vous ai f aîf soibir une longue allocution ; je dois m'en excuser ; après une si longue séparation, j'avais tant- de choses à vous dire encore que je ne vous ai pas dites. Le conseil communal, pendant ces quatre années douloureuses a payé son tribut à la mort. Elle a frappé sans distinction d'âge ou de constitution physique nos chers collègues Dassonville, g, Vandersmissen, Besmedt et Moons. Nous adressons à leur mémoire un souvenir profondément ému. Maintenant, mon cher président, Je vous invite à reprendre ce siège qui était, déjà un poste d'honneur et qu'en digntf descendant des fiers magistrats de Bru-. , voue avez encore illustré. Une nou veile ovation salue la fin de camrs. M. Lemomicer fait hommage àMMax des deux originaux des affiches,avant il rappelait tantôt le texte et s'écrde ':. Vive noire grand bourgmestre! Vive Maartj(Longues acclamation9• Uà lettre du ministre d'Espagne Lemonatóeir donne lecture d'une lettredu marquis de V:;;".<ûco])ar,re^nu auprès duRoi et qui regrette no pouvoir assister à lamais souhaite à M. Max la bienvenue la plus cord Au nom Je son collègue Brand Whitlockn, le marquis debac fait pres«n/t au bourgmestre uu lèvre portantles stous ceux qui ont deman* dé sa libération. Discours de MM. Steens et Bosquet M. l'échevin Steens, qui siège depuis 'ô7 ans au conseil communal, rappelle à son tour l'épisode du 20 août 1914, lorsque le ;md tondit la mam a M. Max, , puis les actes de fermeté de notrebourgmestre et- sa cruelle ions allemandes. M-Max luii 10 octobre n de Namur, jusqu'au 25 no- ore l'.-il5 dans la forteresse do ülatz; 12 octobre 101G dans la forteresse de Ceiies-.Schioss; jusqu'au ü(J janvier 191» de Berlin. Nou)ur) à Ces jusqu'au 28 fé- vr.er et :i prison militaire'de Ber- lin jusqu'au 30 octobre, date à laquelle il est envoyé à Uos M. Bosquet, en qualité de doyen de son groupe, exprime' le bonheur de la } population bruxelloise. Lorsque autrefois, J en termina:; bancs de l'école, j'apprenais iBelgique, ce que je it les :; relatant îc grands communiera c

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