L'étoile belge

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19 November 1918
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s.n. 1918, 19 November. L'étoile belge. Seen on 21 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/hd7np1xk0j/
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Hardi 19 novembre 1ÔÎ8 69meANNEE. Mardi 19 novembre 1918 i U centimes le Moméro ■ [0 centïiiîes le Numéro 2G^2E^^^?!S!^]I2^^E^35SS^^^L rsœœr-'.Uiiu-MBBaÉti O r^î F755 •' 19 ^&r \^. .,. v ---./;:--■- BRUXELLES DÉLIVRE Au nom de l'Administration communale *marel -1 rCSse»Timentsde notre lierté nationale de Vn.x lies, je por.e a la ccnnaissancedF.s i s sle.™£lfestentdansUii^escriptible onxho^ tol^?d2S?M?lS?U^ Fïrtî&i i Alanndelaewmonie la foule crié avec leJvîuvïi PnS . ril f k°VÎ' ftLP';nreprésentant du pouvoir communal : « \ive le délivre ce jour, dunanene 1; novembre 1918 i Roi -, tandis nue le drapeau national apparaîta 11 heures au mat n.à la façade de l'hôtel de*ville et que les cloches >amcus t ar les armées glorieuses de la à toute volée sonnent la Délivrance..,civilisation, les barbares, aussi vils et L'Harmonie communale joue la « Brabanlaches cans la d(-ils étaient arro- ; tonne », puis la « Marseillaise », le « God save gants et brutaux d,,ns la victoire, doi.ent ere King ». les hymnes nationaux des alliés.iuir sous la poussée des baïonnettes de nos ! ()nacc!,,|meencore, on lève les chapeaux. Auxintrépides soldats-.| îenetres on agite les mouchoirs. Quel émou Ils s'en -vont poursuivis par les malédictions de notre population, après avoir encore accompli loi dans ces derniers jours, !: malgré l'armistice, les actes de pillage et ->*Ö8C»-f - trottoirs et les escaliers de la crypte; à" toutes | sacrifice de leur vie pleine d'avenir et d'eslss len'" ros et jusque series toits, se pressent ces. Gloire a eux! Nous qui les entourions de notre tendresse, nous avont de les pleurer ! lit cependant, à notre légitime aouleur,' se mêle cette pen: ée consolante oue le sa* Cfîflce de kur vie n'a i as été vain. C'est grace a eux que la Belgique a été sauvée, grâce a leur héroïsme que la cause de la liberté des peuples a triomphé. Cue leurs familles endeuillées veuillent birnrecevoir l'expression émue des condoléances de la nation. Qu'une auréole de erloire entoure la mémoire sacrée de ces héros morts pour la Patrie. le Roi ! Vive la Belgique! Ce discours est salué d'une longue ovation. Puis les porteurs de drapeaux accompagnent dans la crypte les édiles qui vont y déposer la couronne, tandis qu'éclate une « Brabançonne » que la foule accompagne et reprend puis clianle la « Marseillaise » et « Versl'Avenij », que toutes les mains se lèvent, quo tous les mouchf ira sont agités à bout de braset que de nouvelles e; interminables acclamations re émissent, tandis que la fouie peu àLt voici que M. Lemonnier parvient a gravir peu, très lentement pourtant, s'écoule parle* degrés qui entourent le monument et au toutes les rues voisines pour regagner le cenl)aut'sont rangés les porteurs des tre de la ville où l'animation grandit d'instant drapeaux uoo écoles, Lt lorsque ie sdeuce peut ' en m.tantv -s^>' SAINTE GUDULE ET .L'HOTELDE VILLE L'AVENIR H est permis, depuis le dénouement du drame et en attendant la grande journée historique de la rentrée du Roi, de jeter un coup d'ceil sur le chemin parcouru depuis 1830 jusqu'à 1918. >Si l'Europe ne s'opposa pas à la constitution du royaume de Belgique, ce ne fut point, s'il faut en crjire le témoignage des contemporains et les révélations de l'Histoire, qu'elle crut à la solidité et à la vitalité du nouveau royaume. Cn a coutume de dire que la Belgique fut une invention diplomatique Ne pouvant donner nos provinces A aucune des gran 'es puissances euro; éennes sans mécontenter toutes les autres, il parut ingénieux de faire de notre pays un Etat tajnpcn. Cette combinaison diplomatique, née devant le tap's vert des congrès, sembla I ien Uagile et bien artificielle. Mais le hasard disposa les choses de manière à donner vigueur et solidité à l'improyisation géographique imaginée par Talleyrand. Kt la sagesse et l'esprit politique de n tre premier roi permirent aux provinces w allonnes et aux provinces flamandes de s'un'.r et de prospérer sous de i institutions communes, les plus libres de la vieille Europe. Dix-huit ans après la Révolutiou de 1830, l'auvre en apparence factice di congrès a à t.-ftffïïfi avait déjà poussé de profendes racines dans notre sol, si bien qne la tourmente d3 1848 passa sur la Belgique sans l'ébranler. Iîn 1870, notre pays eut la chance 'de ne pas être entraîné dans le duel franco-allemand. 11 put continuer, sous l'impulsion de notre deuxième roi, à se développer librement dans tous les sens. Un essor économique inattendu lui ouvrit de vastes perspectives qu'élargit encore l'œuvre africaine de Leopold II. A ce momeni, le petit royaume de Belgique était devenu adulte et prêt à jouer un rôle dans le monde; mais il faut l'avouer, dût ne tre amour-propre en souffrir, le moule ne nous connaissait guère et ne parr 1 ait pas se douter de l'énergie qui sommeillait dans le cœur de notre pea le. Nousmelees'nous ne nous en doutions pas et il fallut l'agression du 2 août 1914 pour que 11 Belgique prit conscience de sa force. Le spectacle qu'elle cknna au mon le était, à'c up sur, inattendu. Non seulement elle fit son devoir on résistant à l'agresseur, mi is elle lui fit des blessures profondes qui — le c'énov.ement de la tragédie nous l'a prouvé — étaient mor tell. s. Le monde salua d'un long cri d'admiration la défense de Liège et la victoire de YYser. Du coup nous étions connus; on ne doutait plus de notre existence; pendant soixant -quinze a::s nous avions pu dire : « Nous avons vécu « ; aujourd'hui nous pouvons nous dire : « nous sommes » ! La Belgique du roi Albert continue l'œu. Tre commencée par la Belgique de Leopold I\ et de Léoj old icr . Elle a conquis son av nir. Samt Michel et Sainte Gudulc î Sainte Gudule et Saint Michel ! A quoi rêvent, au crépu eu'.e, Vos tours qui plonsen* dans le ciel ? A l'ombre de ces tours jumelles Que de disparus ont rêvé I C'est la vieille.-.me de Bruxelles Qui mon le vers vous du pavé. Elle s'exhale dans la nue Vors 'es sommets où vous veillez. Et c'est comme une voix connue Qui vous parle, à qui vous \ arlez. A quoi rêvent, au crépuscule, Vos tours qui plongent .'ans lo ciel ? Vous S'-.uvionl-U Sainte fiudtlle t Vous rappelez-vous, Saint Aiichel? Sous vos passives draperies, Agi u's du mèm* F»is*< n. Vous revivez en BOnprcrics Le lointain passé brabançon . K TtncsFfts, /îoyeuses-T'nliées hi proe ssions du Saint r ang ; ChoM.rs d'abbés aux mitres dorées ; Car. ssc dur; eue tout puissant; Fleurs v.tt? 1» s pas- dansants des fêtes ; Fcnlaines flirx ;«» d'I ydromel ; il ùî pleuvant de vos aies, Sainte Gudule et h'aint Michel î Heures sombres, clameurs, alarmes; Rrîtr»»s roux, s» udar-.'s i as; nés ; KuïW d( deuil sur le Mont des Larmes , me s cort' ges de condamnés ; Bûchers drn! la U méo tJ ce I.rg u r.rt.»i s vet ■»$ an d«:i( n ; V(V ;'sir.'"; «ir la or' an i'I laco; Li 1:0.1 itïddu coniie u'Lvmont; La Belgique sortira de cette guerregrandie moralement parce qu'elle n'apas hésite un instant à remplir le devoirque lui inspiraient les traités internationaux et surtout que lui dictait saconscience. Le monde entier lui a rendu hommage et elle a ie droit d'accueillir cet hommage sans fausse modestie.Aon seulement elle a beaucoup soulïert,non seulement f-"-> a contribué dans lamesure de ses forces au succès de lacause commune des alliés, mais on peutdire qu'elle a été un des facteurs déterminants de la victoire morale que l'Entente avait dès l'abord remportée surles puissances centrales et qui a préparé et rendu possible sa victoire matérielle finale, il serait peut-être exagéréde dire que c'est uniquement pour venn*r l'odieuse violation du droit et la forfaiture commises par l'Allemagne enahissant la Belgique neutre que tantde nations se sont r,la cause de tente, mais il n'est cependant pas douteux que c'est l'indignation provoquée dans le monde entier par le crime de l'Allemagne "ui a-rendu l'opinion d'un certain nombre au moins de ces pays favorable à l'idée d'une intervention armée à nos côtés. Mais cela ne doit pas nous faire oublier ce que, de notre côté, nous devons à nos alliés et aiLx neutres. Si nous sommes assurés aujourd'hui d'obtenir la réparation — dans la mesure où peuvent être pansées les profondes blessures que nous avons recues — du mal qui nous a ('■'.] fait, si la population beîçe demeurée au pays sous la rude boite de l'envahisseur n'a pas désespéré de son sort et a, d'une façon générale, conservé l'espoir inébranlable en la victoire finale, c'est prâcé à l'aide do nos alliés et parce que le peuple belge connaissait la résolution irrévocable de ceux-ci de ne pas déposer les armes avant d'avoir réalisé leur but de guerre ; c'est parce que nous avions confiance dans la vaillance traditionnelle de l'admirable armée française, dans la persévérance et la force de volonté des Anglais, dans l'ardeur patriotique des Italiens, dans l'enthousiasme et le désintéressement de la .grande r.tionaméricaine, dans le concours efficace de tant de nations qui ont fait bloc contre l'arrogant et provocateur militarisme prussien. Nous exprimons à toutes, nos sincères remerciements. Et nous les adressons également aux neutres qui, pour n'être nas intervenus militairement, nous ont aussi accordé l'aide morale réconfortante de leurs vives sympathies et l'aide matérielle indispensable de leurs secours alimentairesresSi, malgré tout ce que nous avons souffert, nous n'avons nas succombé à la famine, nous h devons à l'Amérique, qui avant son intervention dans la guerre, est venue à notre aide dans un élan de solidarité et de générosité réellement magnifiques ; à l'Espagne, _ qui avait oollaboré avec les Etats-Unis à cette œuvre de salut public et l'a continuée avec le concours de la Hollande ; à celte dernière nation, oui a en outre accueilli tant de milliersde nos concilovcns, militaires et civils, et a partagé avec nous des vivres qui lui étaient cependant mesurés : à la Suisse, où tant de nos soldats prisonniers malades ont trouvé un traitement, d'autant plus efficace qu'il était administré avec la plus extreme cordialité; aux autrrs nations neutres que l'éloignement seul a empêchées de nous donner une aide matérielle directe. SAINT MICHEL Pignons où l'incendie on 'ulo ; Flammes de la Maison du I oi, Saint Michel ft Sainle Gudule I Sous ies boulets de Villeroy 1 Et jours inertes, sans courage ; Lcn ;• sommeil oui semble et; rnel, Quand soudain, par un soir d'oiage, Sainte Gudule et taint Michel ! La Brabançonne aux jeunes ailes Es; ayant son vol irrité ; Les l\as.:au chassés de Bruxelles; L'arc-cn-ciel de la Liberté ! Hélas ! L'histoire se répète : Noire héritage est en danger ; Nous râlons parmi la temp te Sous la botte de l'étranger ! Ah ! sur vos tours couleur de cendre Vous qui scrutez du haut du ciel, Le grand ci.emin qui vi< nt de Flandre, Sainte Gudule et fcaint Michel ! Quand'entendrez-vous dans l'aurore Et le vent du lane, hennir Le rh< va! : ux siib< ts sonores Le Gelui qui doil revenir? Ce jour-là n s couleurs bannies 1 avoiseronuotre vieux Iront , Tout; s "\os cloches réunies Lans l'azur heureux'danseront Et vos deux tours, nu rr' ] useuîe, Plongei'cnt rou es daus le ciel. Saint Michel et Sainte (.udulc ! Sainte Gudule et fcaint Michel ! ALBERT GIRAÜD. La libération de la capitale a été proclamée ( solennellement ilimancne, à lu heures du matin, du haut, de l'escalier des Lions, à l'hôtel de viiie. Cete première cérémonie officielie a été; très impresionnanre. Une foule nombreuseavait envahi notre magnifique forum. Au balcon de la maison» u Roi e. aux fenêtres des vieilles maisons de la placo se pressaient en mas:0 ies spectateurs. A 10 heures précises, MM. les échevins Lemounier. Steens. Max ilallet, Emile .lac [main et Jean Pladet, AI. Vain hier, secrétaire Communal, suivis des membres du conseil communal, sont apparus sur la Grand'P.ace, précédés du glorieux drapeau des chasseur lont;»ires de 1830, de drapeaux belles et ü'étenü rds aux couleurs de la Ville. Aua itôt une clameur de joie s'élève de la foule dans laquelle on remarque la présence d'ofiieierset soldais belges, francais e;, anglais, niourés. AI. l'échevin Lemonnier s'avance au balcon do 1 escalier des Lion ez duno voix vibrante lit la proclama'iun suivante ; Bruxellois Q assassinat h s plus odieux. Concitoyens, ne l'oublions jamais. Que dans nos écoles en appi enne à nos petits enfants la haine du crime et de la fourberie en laur enseignant l'histoire de l'occupation allemande en Belgique. Bruxellois, a Comme le clame notre chant national, d'esclavage, le Belge soit enfin du tombeau. Sous l'efluorescence spontanée des drapeauxbrusquement surgis ensemble aux fenêtres, laplace des Martyrs, ave •üïneis tapissés da verdure, son monument symbolique, ses planons d'ancien style, apparaît sous* le ciel gris de novembre toute pimpante et comme éclairée d'une lumière intense que semblent projeter le3 claires et fraîches et joyeuses couleurs des innombrables drapeaux qui la c rent. Déjà la foule énorme et dense emnlit les ees curieux 11 est dix heures et demie environ lorsqu'éclateiu dans le lointain de la rue Saint-Michel les échos de la « Cantate de Van Anevelde » jouée par l'Harmonie communale qui ide la marche du cortège oillciel foi nié à la GraJîd'Place et qui s'en vient déposer d la crypie, au nom île la ville de Bruxelles, une superbe Ce cortège nue précède le vieux drapeau descombattants at e corié du groupe des soldats alliés auxquels la fouie fait de, ovations délirantes, agitant mouchoirs et chapeaux, 'époumonnant en cric de joie, en acclamations interminables. Derriere, encadré de drapeaux belles et dobannières aux couleurs de la ville, vienneatles autorités communales que conduit M.l'échevin Lemonnier, puis, derrière, la foule'compacte, vivante, fiévreuse ec vibrante cn ; laquelle on sent passer ic .ou;; e d'une joie quia besoin ne s'épancher, do jaillir(.es poitrines,une joie trop longtemps coni ui tout a coup rendue libre éclate irrésistiblement et moire en longs cris vers le ciel, emplit les rues, se répercute, se prolonge dans toutes les artères. Une nrnnifcs-lation paAnoUqise inoubliable a marqué la réce;îàe de M. Max par le conseil communal de Bruxelles. Cette réception a eu lieu dimanche aprèsmidi, dans ia Salie Gothique de l'hôtel ceDès avant deux heures, la vaste salleest garnie d'un très nombreux public, etles mvrLés de marque continuent d'affluer.Ce sont notamment les bourgmestrescommunes de l'agglomération, auxquels lapremière rangée ies a été réservée, et de nombreux officiers anglais,can.a

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