L'étoile belge

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s.n. 1914, 27 Mai. L'étoile belge. Konsultiert 10 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q814m92w25/
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L m 11 i _ ■■ nu Mercredi 27 mai 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : Un as : ÏSS îr.; 6 mois, fr. C.âO; 3 mois, fr. 3.5* POUR LA PROVINCE : Un ail : 1C fr.; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 Ir. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h En province il suffit de remettre le pria de l'abonnement au facteu Edition C OS® année. — N* 1-47 L'ÉTOILE BELGE France. Angleterre. Allemagne et l „ », ) par trimestre tous pays de l'Union poaiale. | s 1 • ! payable d'avance Hollande, 7 fr. — Grand'Duché, 6 fr. ) mandat-poste S centimes ta numéro ANNONCES : 45 c™-1 lali^tie; rnini u rn 4 lignes, fr. 1.60. Los mauice^ r3 ais)s avinr, i he irai à l'O.floe de Publicité, 86, rue Neuve p iraiS-iea, la soit' uiè aa. Baromètre du 27 mai 5 heure» TempAr. moy1" noi*mla, 26, U' Maximum do la v^^TToi h R Fr^S veille. 12; Minimum delà V miit :)t() Barom«H.. !e 26, à d 11.. 763 •r! ) Quantité d'eau // de 8 à 8 h™, t Pr 24 b- goutte-. Obsn~oations tlùj (s l tU c&\i de midi Temj>érature, |{==5o/g X || 12°2 Bai-omotre. 1 7tf2'a'r> Humiiiité(10'i= \\^» \a • £/ ^ I bum. ahsol.) r>> Vent dominant, \\cï? Jrj - '/ N\T Déclin, mairn. ■rsd$vè£* Ji I Eph&mérides pour le 27 mol Soleil: Xv#. r a Lune: lever. 3 h. 39 4 ^ lever, 4 U. 42 coucher, 19 h. 40 coucher. 22 h. 4 1 Prévis, de l'Institut météorologique : Vent N.-E. modéré; nuageux. Service des malles Oatende-Donvres Etat de la mer, ie 27, à 4 heures : très agité# ETRANGER Talaat toey à Bucarest Talaat bey, ministre de l'intérieur du cabinet turc, dont il est le personnage le plus influent, séjourne actuellement à Bucarest. Officiellement, il rend à M. Take Jonesco, qui était ministre de l'intérieur dans le dernier cabinet conservateur roumain, la visite que ce dernier lui a faite à Constantinople l'an dernier. On se rappelle que c'est grâce à l'intervention du ministre roumain que la paix put être signée entre la Turquie et la Grèce. Ce résultat ne fut d'ailleurs atteint que parce qu'on décida d'ajourner le règlement de la question des îles de la mer Egée, question qui reste toujours en suspens et dont la solution ne paraît pas plus aisée ni plus proche aujourd'hui qu'alors. Officiellement donc, c'est une simple visite de politesse que fait Talaat bey à M. Take Jonesco. Mais cela n'exclut pas toute signfication politique. On déclare d'ailleurs que le ministre turc verra le roi Carol. Il verra certainement aussi les ministres actuels et ne manquera pas de s'entretenir avec eux de la situation.U avait d'abord été décidé que Talaat bey s'arrêterait à Bucarest lors de son retour de Livadia, où il a eu, comme on sait, des entretiens avec le tsar. On prétend qu'il a produit la meilleure impression sur Nicolas II, qui lui a, en effet, donné des témoignages de sa particulière sympathie. A-t^on craint que la visite de Bucarest, succédant immédiatement à celle de Livadia, donnât lieu à des commentaires que l'on désirait éviter aussi bien à Bucarest qu'à Constantinople ? La Russie a une politique à nouveau active en Orient. Elle s'est créé des titres à la reconnaissance des Serbes et des Grecs, elle peut toujours compter sur le Monténégro ; si elle pouvait attirer dans son orbite la Roumanie et la Turquie, ce serait le triomphe de son influence sur celle de l'Autriche-Hongrie dans la presqu'île balkanique. La Roumanie et la Turquie se laisseront-elles prendre à ses avances, malgré le souvenir de la Bessarabie pour la première et celui de toute l'histoire de ces derniers siècles pour la seconde ? Rien ne s'oppose à un rapprochement intime de la Roumanie et de la Turquie. Celle-ci avait même escompté l'appui de la première lorsqu'elle fut attaquée par les alliés, mais la Roumanie la déçut : elle attendait le moment favorable, où elle pourrait intervenir sans rien risquer. En tous cas, il n'existe aucune cause d'hostilité ou de mésentente entre la Roumanie et la Turquie. Elles ont, au contraire, un souci commun ; elles ont toutes deux pour voisine la Bulgarie, qui ne se résigne pas à la perte de ses illusions et garde saignante la blessure qu'elle a reçue l'an dernier, mais qui saura attendre le moment favorable pour prendre sa revanche. La Turquie est moins menacée, car en somme elle ne compte plus guère de Bulgares parmi ses sujets. On peut même dire que les rapports entre la Bul garie et la Turquie sont meilleurs qu'à aucune époque antérieure. De sorte qu'un accord serait même directement possible entre la Turquie et la Bulgarie, qui ont également à se plaindre de la Grèce. La Bulgarie a été frustrée par cette dernière du débouché qu'elle escomptait sur la Méditerranée, Salo-nique ou tout au moins Cavalla. La Turquie revendique toujours les îles de Chio et de Mytilène que la Grèce ne veut pas abandonner et dont elle ne veut pas même faire l'objet d'un échange. De plus, même si cette question était réglée, la présence en territoire ottoman de plus d'un million de Grecs qui ne font pas mystère de leurs sentiments pan-hellènes serait encore un objet d'inquiétude pour la Turquie. Un accord direct entre la Turquie «t la Bulgarie serait donc chose naturelle. On a même affirmé qu'il existe une alliance formelle qui aurait été signée au lendemain de la conclusion de la paix. Ce n'est pas probable, mais elle est dans l'ordre des choses possibles et même vraisemblables.La Turquie pourrait servir d'intermédiaire pour amener un rapprochement intime entre la Bulgarie et la Roumanie. La Bulgarie peut fort bien se résigner à la perte de la Dobroudja, qui était habitée surtout par des Turcs, tandis qu'elle ne peut pas renoncer à ses espérances sur les régions macédoniennes annexées à la Grèce et surtout à la Serbie et qui sont habitées par des populations bulgares, aussi ardemment bulgares que les populations du royaume. Il est bien vrai que la Roumanie s'est alliée à la Grèce et à la Serbie, mais c'était pour empêcher la Bulgarie de conquérir une trop grande prépondérance dans les Balkans et pour réaliser ses propres ambitions. Celles-ci sont satisfaites. La Roumanie, par contre, a maintenant des griefs contre la Grèce, qui prétend gréciser les Koutzo-Va-laques qu'elle a annexés et dont ia Roumanie s'est constituée la protectrice. La Roumanie se considère aussi comme la protectrice du jeune Etat albanais, dont le souverain est apparenté à la famille royale roumaine et qui a pour voisins inquiétants la Grèce et la Serbie. Une alliance entre la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie serait donc assez logique. On pense même qu'elle pourrait comprendre la Serbie, qui ne sera pas longtemps d'accord avec la Grèce, car celle-ci reproche à la première de vouloir à toute force serbiser les Grecs qu'elle a annexés et la Serbie doit tendre à conquérir Salonique, qui constitue son issue naturelle vers la mer Egée. Mais cela c'est ce qu'on peut appeler de la musique d'avenir. En attendant la Russie et la Triple Entente d'une part, l'Autriche-IIongrie et la Triplice d'autre part, vont s'efforcer d'attirer dans leur orbite les pays balkaniques, y compris la Turquie. Ces pays sauront-ils résister à l'attraction et se borner à faire leurs propres affaires au lieu de faire celles des grandes puissances ? NOS DÉPÂCHES Services spéciaux de TËTOILE BELGE FRANCE te cabinet reste-t-il? La note officielle communiquée à l'issue du conseil des ministres de mardi matin est absolument muette sur les intentions de M. Gaston Doumergue en ce qui concerne le maintien ou le départ du cabinet. Nous croyons savoir en effet que cette question n'a pas été abordée dans la réunion des ministres. M. Gaston Doumergue continue à s'entretenir de la situation politique avec les membres du parlement et à consulter ses amis. Le président de la république devant quitter Paris vendredi pour se rendre en Bretagne, où il restera jusqu'à lundi soir, c'est vraisemblablement dans le conseil de mardi matin, à l'Elysée, que M. Gaston Doumergue sera en mesure de faire connaître la résolution à laquelle il se sera arrêté. La plainte de l'industriel arrêté en Allemagne pour espionnage M. Clément Bavard s'est rendu lundi au ministère des affaires étrangères pour se plaindre de l'arrestation arbitraire dont il a été l'objet en Allemagne. M. Bayara doit rédiger sur les circonstances de son arrestation un rapport écrit et le remettre au Quai d'Orsay. Ce rapport sera communiqué au gouvernement allemand. Mise en liberté Les charges n'ayant pas été suffisamment établies, le juge d'instruction parisien vient de mettre en liberté provisoire Mlle Berne, qui avait été arrêtée sous l'inculpation d'avoir tué sa patronne, Mme De'^ève, d'origine belge, dont elle était l'héritière.ALLEMAGNE Fiançailles princières On annonce de source autorisée les fiançailles du prince Oscar de Prusse avec la comtesse de Bassewitz, fille du ministre de Mecklembourg, M. de Baasewitz-Lewetzow.L'autorisation de l'empereur à cette union morganatique avait été donnée. La date du mariage n'est pas encore fixée. A la chambre des députés de Prusse Dans la « Marche septentrionale » Au cours de la discussion de l'interpellation du comte Rantzau, à la chambre ! des députés de Prusse sur l'agitation da-! noise dans le Schleswig septentrional, M. ; de Bethmann Hollweg, président du cou-| seil des ministres, a fait la déclaration sui-! vante : « L'interpellation part de cette supposition que contrairement à l'engagement" pris dans le traité de 1907, la lutte des nationalistes a été attisée dans le Schleswig septentrional par le Danemark et que les mesures prises pair le gouvernement d'Etat prussien pour remédier à cet état de choses sont restées pour la majeure partie inefficaces. On ne saurait méconnaître que la situation dans la Marche septentrionale ,comme l'a déclaré le ministre de l'intérieur à la chambce dîos députés, est en , partie la conséquence d'une agitation sans bornes contre le germanisme. Je dois déclarer bien nettement qu<e le gouvernement s'efforce par tous les moyens de combattre l'agitation danoise et de favoriser de toutes ses forces la germanisation. » Le gouvernement a particulièrement suivi avec la plus grande attention l'aggravation de l'antagonisme nationaliste et la participation à cet état de choses de personnages officiels danois. Il a signalé avec énergie au gouvernement danois tous les faits qui ont été portés à sa connaissance Le gouvernement danois a toujours cherché à y porter remède. Nous continuerons à agir d'une semblable façon, mais je partage le désir du ministre des affaires étrangères danois d'entretenir des rapports amicaux. » Aucune sphère responsable ne doute que tout acte de chauvinisme détruit ces rapports amicaux et que la tolérance de pareils excès n'ait plus finalement une importance locale, mais a fatalement un contre-coup sur les relations internationales. r> Le crime de l'étudiant Il y a une quinzaine de jours se produisait dans une villa de la banlieue de Darm-stacfct un incendie gui coûta la vie au pro- pneiaire. ueiui-ci, un nomme oe lettres nommé Heydrich, fut trouvé carbonise dans une pièce où il se livrait à des expériences de chimie. Dans une mansarde de la villa on trouva aussi à moitié asphyxié un jeune étudiant nommé Vogt qui avait été recueilli, il y a quelque temps, par le propriétaire. Vogt dit avoir été surpris pendant son sommeil par les gaz de la combustion et qu'il ne savait donc rien sur la cause de l'incendie. Cette explication fut admise et l'on pensa que Heydrich avait été victime de ^es- expériences chimiques.Mais bientôt circula le bruit que Heydrich pouvait avoir été assassiné et que Vogt en savait plus long qu'il ne voulait dire. L'autopsie du mort établit qu'il y eut crime et on s'esit ainsi décidé à arrêter Vogt. Celui-ci a avoué une partie de la vérité. A la suite d'une altercation avec Heydrich il l'assomma avec une chaise, puis, pour dissimuler les traces du crime, il arrosa le corps avec de l'esprit de vin et y mit le feu. Il monta ensuite à sa chambre et attendit l'arrivée des pompiers. C'est alors que, surpris par lee gaz venant du rez-de-chaussée, il eut une syncope. Vogt n'a pas encore dit les motifs de son crime, mais on pense qu'ils sont er corrélation avec le § 175 du code. Il est le fils d'une veuve de Darmstadt. Sa mère ne pouvant phis payer les frais nécessités par ses études de médecine à Heidelberg il avait trouvé en Heydrich un bienfaiteur qui lui fournit l'argent et le logis. ANGLETERRE On n'espère plus retrouver Hamel Un bâtiment de guerre, envoyé à la re cherche de l'aviateur Hamel, a abandon né tout espoir de retrouver celui-ci. Suffragette condamnée La suffragette Freda Graham, auteur du dernier attentat à la National Galery, a été condamnée à six mois de prison. L'arsenal et les projets des suffragettes Miss Grâce Roe, secrétaire de l'Associa tion des suffragettes, arrêtées pendant la dernière perquisition d/e la police au quar tier général des suffragettes, a compari mardi après-midi devant le magistral chargé d'instruire cette affaire. Elle est accusée d'avoir comploté la des truction de propriétés publiques avec d'au très personnes. La perquisition faite à cette association a fait découvrir l'existence d'une manufacture spéciale de shrap nels, grenades et autres explosifs des plus dangereux, de cartes où l'étatrmajor fé-miinin avait marqué différentes station* de chemins de fer devant être détruites ei des routes conduisant à des maisons iso lées. -» A l'instmction, les personnes se trouvant dans la salle sous la même inculpa tion, ont pratiqué leur sport favori qui consiste à boxer avec les jurés et les agents, AUTRICHE-HONGRIE Un duel en Hongrie M. Georges Szmrescsanyi ayant deman dé au général Terstyansky satisfactior pour certaines réflexions jugées par lui blessantes, un duel au sabre a été décidé. La rencontre a eu lieu lundi. Le généra, a été blessé à l'épaule à la huitième re prise. ITALIE A LA CHAMBRE Discours du ministre des affaires étrangères Répondant à diverses questions, le marquis di San Giuliano rend hommage à l'at titude amicale de sir E. Grey à l'égard de l'Italie dans la question du Dodécanèse el notamment dans la question des compensations réclamées par l'Italie pour les sa orifices accomplis par elle. L'Italie en Asie-Mineure Le ministre ajoute qu'il est heureux d'annoncer que le 19 mai un syndicat italien a signé avec la Compagnie anglaise des chemins de fer Smyrne-Aïdin un accord définitif relativement aux chemins de fer italiens et anglais en Asie-Mineure. Les deux compagnies italienne et anglaise se sont engagées à agir d'accord auprès de la Turquie pour obtenir les autorisations nécessaires. Cetîle convention sera bientôt communiquée officiellement aux gouvernements italien et anglais qui seront invités à s'employer pour sa réalisation. Les dites initiatives visent tout particulièrement la région d'Adalia. D'autres analogues visent ia région de Maori, la mise en état de ce port et le développement du réseau ferré vers l'est et l'ouest. Le gouvernement a été également sollicité d'appuyer d'autres initiatives italiennes ayant pour but l'exploitation de forêts et de mines dans l'hinterland d'Adalia et dans le Dodécanèse. Le ministre ne refusera pas cet appui tout en s'efforçant de coordonner les initiatives des différents capitalistes et d'agir efficacement auprès de la Turquie afin de vaincre ses lenteurs habituelles et peut-être des méfiances injustifiées. M. di San Giuliano montre que l'Italie a un intérêt politique et économique de premier ordre au maintien de l'intégrité territoriale de la Turquie. Il ajoute que l'accord du 19 mai est non seulement une nouvelle preuve de l'intimité et de la cordialité existant entre les gouvernements italien et anglais, mais aussi un moyen de renforcer ces sentiments, parce qu'il a transformé leur coopération en une loyale et amicale collaboration, question en laquelle les interpeljateurs redoutaient une éventuelle source de discorde entre les deux nations traditionnellement unies, situation sont liés des intérêts sérieux de Le ministre insiste siur les avantages de l'accord du 19 mai, qui met pour la première fois l'Italie au nombre des nations ayant en Turquie d'Asie un ensemble d'intérêts économioue^ plus ou moins liés avec les autres intérêts européens et ottomans. Lo marquis di San Giuliano répond ensuite à des questions qui lui sont posées sur l'Albanie. Il déclare tout d'abord que la situation actuelle dans ce pays demande de la part du gouvernement les soins les plus attentifs, parce qu'à cette situation sont liés les intérêts sérieux de l'Italie, qui ne pourra jamais en aucun cas permettre que l'équilibre dans l'Adriatique soit modifié à son détriment. Le ministre ajoute qu'il indiquera les éléments généraux et les principes fondamentaux de la ligne de conduite que le gouvernement se propose de suivre, mais qu'il gardera pour les détails la réserve que lui imposent les hauts intérêts du pays. Les événements d'Albanie M. di San Giuliano dit que les événe-ments albanais actuels doivent être envi sagés avec une calme sérénité et une prompte et prudente énergie. Il fait l'historique des récents troubles qui ont, dit-il, un caractère à la fois social, agraire et démocratique, et un caractère d'opposition musulmane à la prédominance redoutée des minorités chrétiennes. Ils furent également causés par la traditionnelle répugnance des Albanais à satisfaire aux exigences d'un Etat moderne. Les mesures urgentes de défense qui s'imposaient furent entravées par les divergences entre les officiers hollandais de la gendarmerie et Essad pacha. On n'a aucune preuve des arrière-pensées attribuées à Essad pacha, mais les soupçons qui l'environnaient rendaient moins efficaces les mesures prises contre le danger, considéré par certains comme très grave et imminent, par d'autres comme beaucoup moins grave. Le ministre fait l'historique détaillé des événements qui entourèrent l'arrestation d'Essad pacha. Après avoir relaté la mise en batterie des canons, le ministre ajoute : « Comme on soupçonne Essad pacha d'abriter chez lui et autour de sa maison une centaine d'hommes armés et comme le major Schleuss craint que ces hommes ne menaient la sûreté du palais royal et de la ville pendant que les insurgés avancent du dehors, à 3 h. 30 un groupe de nationalistes reçoit l'ordre de surveiller plus étroitement la maison d'Essad. Le major Schleuss se rend lui-même vers la maison, après avoir donné l'ordre de tirer au premier coup de fusil. Le major s'approche de la maison et ordonne aux hommes qui. s'y trouvent de déposer leurs armes. » Sur le refus de l'un d'eux, une fusillade éclate. Un homme est tué et deux sont blessés. Sept coups de canon sont alors tirés. Deux atteignent le toit de la maison d'Essad pacha. Celui-ci déclare alors qu'il désire se confier à l'Italie. » Le chargé d'affaires d'Italie s'étant rendu auprès d'Essad celui-ci lui demande à . être embarqué sous la protection d'une escorte de matelots en armes. Ce qui est , fait. » A la suite de conversations et de négociations et après un séjour de vingt-quatre heures à bord du Szigetvar, on donne satisfaction au désir d'Essad d'être transporté en Italie- » M. di San Giuliano signale la joie de prétendus nationalistes qui, dit-il, croyant à tort qu'Essad pacha représente l'influence italienne, manifestent leur contentement de son départ. Cette joie, ajoute-t-il, fut de courte durée, car deux jours après la situation était radicalement bouleversée a leur détriment. Le ministre signale que beaucoup d'ennemis d'Essad pacha sont découragés pendant que d'autres musulmans lui sont devenus favorables. Mais tout cela, dit-il, est habituellement éphémère en Albanie. Reprenant son récit, le ministre expose les événements des 20, 21 et 22 mai et notamment le départ des Malissores sur la demande du ministre d'Italie afin d'arrêter l'agitation. M. di San Giuliano continue : « On apprend que l'expédition partie pour Kavaja rencontra les insurgés que les Malissores ne voulurent pas combattre, disant qu'ils sont venus pour la garde du prince. Ils se dispersent dans la ville. Les gendarmes et les volontaires après une série de petits combats sont repoussés. Quatre officiers hollandais, une trentaine de gendarmes et deux mitrailleuses sont pris par les insurgés. Il y a des morts et des blessés. Le panique augmente. Le bruit de la fusillade se rapproche. On conseille aux souverains de s'embarquer. Ils refusent d'abord, puis ils décident de monter à bord du Misurata avec les petits princes et la cour. La population se presse sur les quais pour se réfugier sur les navires de guerre. A la suite de pourparlers entre les représentants de la Roumanie, de l'Italie, de l'Autriche, de l'Angleterre et de la France, on considère comme opportun le retour du prince dans son palais. Il descend à terre avec la princesse et signe un sauf-conduit que l'on envoie aux insurgés. Le 24-, le capitaine hollandais Sarr arrive à Durazzo et annonce que les insurgés demandent à causer avec la commission de contrôle et à laquelle ils expriment leur desideratum, à savoir : le retour sous la domination ottomane ou une intervention européenne. Le drogman italien obtient des insurgés la libération des prisonniers. La situation reste obscure. Les négociations sont rendues difficiles par le fait que les chefs insurgés se cachent et qu'il est presque impossible de négocier avec une masse ignorante et indisciplinée. On annonce que le major Schleuss sera éloigné de Durazzo et envoyé dans le sud de l'Albanie. » La situation albanaise fit l'objet, entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie, d'un vif échange de vues inspiré de cette loyauté parfaite et de cette confiance réciproque qui forment la base sol de des rapports cordiaux et intimes des deux pays. » Les résultats de cet échange de vues peuvent se résumer ainsi : » 1° L'Autriche Hongrie et l'Italie sont d'accord pour vouloir la consolidation cfc l'Etat albanais et de l'autorité du prince : les récents événements ne peuvent pas modifier les décisions déjà prises concernant l'Epire ; » Les deux gouvernements s'efforceront d'éviter l'intervention armée en Albanie et rappelleront le plus tôt possible les détachements débarqués à Durazzo ; » 3° Les deux gouvernements accepteront l'envoi d'un détachement de troupes international à Durazzo si toutes les puissances y consentent; » 4° Les deux gouvernements demanderont à la commission internationale de contrôle de donner un efficace appui au gouvernement albanais ; son œuvre en dehors de sa tâche ordinaire s'est révélée utile dans les affaires d'Epire et de Durazzo ; » 5° Le gouvernement autrichien n'a aucunement l'intention de s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Albanie conformément aux accords pris avec le gouvernement italien ; l'Italie en fera autant. » Nous devons garder avec tous les hommes influents de l'Albanie des rapports amicaux, mais nous devons fonder notre influence sur la confiance que doit inspirer à la nation albanaise notre politique exempte d'ambitions territoriales. » » Nous ne consentirons pas à ce que des épisodes ou des incidents sensationnels ne nous détournent des çrrands et permanents intérêts du pays en Albanie. Malgré nos efforts pour les éviter, de graves- événe ments peuvent surgir et être tels qu'ils aient une répercussion sur la position de la péninsule balkanique et de l'Adriatique dont l'équilibre est d'un intérêt vital pour nous.L'équilibre de l'Adriatique ne doit pas être modifié à notre détriment et au profit d'aucune autre puissance grande ou petite. Sans engager le pays dans de dangereuses aventures nous voulons maintenir intacts nos intérêts et notre dignité, persévérer dans la poliique dirigée en plein accord avec nos alliés pour conserver cet équilibre. Nous avons confiance que la coopération de toutes les grandes puissances, inspirées comme elles le sont par des buts noblement pacifiques, facilitera la tâche de l'Autriche et de l'Italie en Albanie laquelle est le facteur essentiel de l'équili-ore de l'Adriatique. » L'Italie dans ces dernières années a assuré, grâce à l'.entreprise de la Libye, sa position dans la Méditerranée centrale. Elle s'efforce de l'assurer dans la Méditerranée orientale. Elle la maintiendra fermement et inébranlablement dans l'Adriatique. Il est bon qu'à l étranger tout le monde sache que dans son action vars ces buts essentiels à l'avenir de la patrie, le gouvernement italien quel qu'il soit aura maintenant et toujours l'unanime appui du parlement. » Le discours du ministre des affaires ' étrangères a été longuement applaudi. La péroraison a été saluée par de longs applaudissements.Autres discours Divers orateurs ont pris la parole, notamment MM. Chiesa et Barzilai, tous deux députés républicains. La thèse de M. Chiesa peut se résumer dans les paroles suivantes : Ou nous avons vraiment agi d'accord avec l'Autriche-Hon-grie et alors nous avons été inconséquents en faisant bombarder à 500 mètres de distance la maison d'Essad pacha par des artilleurs autrichiens alors que nous accordons aujourd'hui à un homme coupable de haute trahison une hospitalité courtoise et de véritables honneurs, ou au contraire nous n'avons pas agi d'accord avec l'Autriche-Hongrie et alors c'était le moment opportun de le dire. M. Barzilai reproche à la politique actuelle italienne d'avoir laissé se gâter les rapports avec la Russie, la France, l'Angleterre et les peuples balkaniques. M. Barzilai est d'avis qu'on a sacrifié à la politique albanaise le devoir d'entretenir des relations de bon voisinage avec la France et l'Angleterre. Le dirigeable envolé a atterri Le dirigeable Usuelli, qui a été emporté par une rafale, a atterri à Vanzaghello, près de Gallarate. Nouvelle secousse sismique Mardi matin, à 9 h. 48. une forte secousse sismique a été enregistrée à l'Observatoire de Catane. Le bruit court que cette secousse a causé des dommages à Zafferma et à Via Grande. Les dernières nouvelles reçues de Zafferma et de Via Grande annoncent que la secousse de tremblement de terre de mardi matin a fait tomber quelques murs qui avaient été endommagés lors des précédentes secousses. On ne signale aucun accident de personne.ESPAGNE Les titres étrangers et le fisc Un decret signé mardi dispose que tous I les titres et valeurs mobilières étrangers seront soumis, pour circuler et être négociés en Espagne, aux impôts espagnols et seront timbrés par la fabrique nationale de la monnaie à Madrid. Inondations Des inondations sont signalées sur plusieurs points de la province de Bilbao à la suite des fortes pluies qui sont tombées ces jours-ci, causant des dégâts importants.SERBIE Un projet de crédits militaires La skoupchtina continue ses séances. Les partis d'opposition n'y assistent pas. Le gouvernement a demandé mardi matin l'urgence pour un projet de crédits militaires de 120 millions, dont 90 destinés à l'infanterie et à l'artillerie. ETATS-UNIS La collection d'œuvres d'art de M. Pierpon Morgan Le Nevj-York Herald confirme la nouvelle de la prochaine vente d'une partie de la collection Pierpont Morgan, actuellement déposée au Musée métropolitain de New-York. Il n'y aura pas d'enchères publiques. La vente, qui aura lieu au cours de l'automne prochain, se fera de la main à la main, par les soins d'un syndicat de marchands. On évitera ainsi la ueprecia-tion qu'une vente publique, étant donné l'importance et le nombre des objets, eût infailliblement entraînée pour les antiquités de toute espèce. On suppose que les porcelaines de Chine, les bronzes anciens, les cristaux, etc., seront retenus par le Musée Métropolitain de New-York. M. Pierpont Morgan avait légué sa collection à son fils, en lui laissant le droit d'en disposer comme il l'entendrait, mais en exprimant, dans son testament, le désir que cette collection servît, d'une façon permanente, à l'instruction et à l'agrément du peuple américain. BRESIL Le Brésil et les banques Les négociations entre le Brésil et les grosses banques européennes semblent arrivées à une phase assez aiguë. Les banques émettent comme condition à leurs avances de fonds qu'elles pourront exercer un certain droit de contrôle sur l'administration financière de la Confédération de l'Amérique du Sud. Le Brésil se cabre : le magnifique essor économique de ce pays ne justifie nullement des précautions aussi excessives ; une nation fièrc dont la civilisation est à l'unisson de celles des grands Etats de l'Europe occidentale ne pourrait tolérer une sorte de mise en tutelle comme celle imposée par la haute finance à certains Etats de l'Orient. Le gouvernement brésilien qui signerait une pareille abdication de la souveraineté nationale provoquerait une insurrection qui mettrait en péril les énormes capitaux européens engagés dans des entreprises brésiliennes. Telle est la thèse de la presse du Brésil et, sans doute, du gouvernement. Il semble bien que la rupture des négociations, le refus de toute aide financière serait également grave pour les deux parties, l'Etat emprunteur et ses prêteurs. C'est pourquoi on compte que l'affaire s'arrangera. INDES ANGLAISES Nouvel incendie à Bdmbay Un nouvel incendie a détruit 16.000 balles de coton d'une valeur de 4,750,000 fr. C'est le quarantième sinistre depuis le 23 mars dernier. On ignore toujours les causes de ces incendies. CHINE Tentative de pillage de soldats chinoij à Tsitsikar Cent cinquante soldats chinois, venus du dehons de la ville, ont essayé lundi de piller la Banque provinciale et un magasin russe de Tsitsikar, en Mandchou-rie. Ils ont d'abord ouvert le feu contre l'édifice, puis ont essayé d'enfoncer la porte. Ils ont pillé les marchandises exposées à la devanture de plusieurs boutiques. Plusieurs habitants ont été blessés.Les Loups-Blancs cernés On annonce de Lan-Tchou qu'après avoir pillé Hwedhsten, les Loups Blancs se trouvèrent cernés par les troupes gouvernementales. On prévoit l'extermination de ces bandits, d'autant plus que les troupes mahométanes les serrent également de très près pour venger le meurtre d'un de leurs généraux. Les rasniits Maiis LA REVOLTE ALBANAISE Une action internationale On annonce que le gouvernement russe a exprimé aux gouvernements français et anglais un avis favorable à l'envoi, à Durazzo, d'un détachement international pour assurer la protection du prince et de la commission de cor4rôle. Le gouvernement français est également disposé à adhérer à ce projet. Le gouvernement italien insiste dans oe sens et le gouverne ment austro-hongrois ne s'y oppose pas. Les gouvernements allemand et anglais n'ont pas encore pris de décision définitive à ce sujet. Nouvelles diverses Le colonel Muricchio, accompagné du commandant Meltedo, s'est rendu à Siak, pour prendre les derniers blessés. Les rebelles ont fait soigner leurs blessés par le pharmacien local, plutôt que de les envoyer à Durazzo. 160 prisonniers sont rentrés. La commission de contrôle s'est réunie à la légation italienne et s'est ensuite rendue au palais du prince. Le résultat de l'entrevue a été tenu secret. La commission des nationalistes s'est rendue au palais pour conférer sur la politique intérieure et prendre des mesures pour le maintien de l'ordre dans la ville. On attend à Siak l'arrivée des rebelles de Tirana, qui entendent présenter leurs desiderata à la commission de contrôle. Il paraît qu'ils demandent le rétablissement du gouvernement de la Turquie. Les massacres de Bulgares et de Turcs en Nouvelle-Serbie A la suite des événements sanglants qui se sont déroulés dans certaines garnisons serbes à cause du refus onposé par les nouvelles recrues de prêter le serment d'usage une grande agitation règne actuellement en Bulgarie. Le comité macédonien a lan-cé diverses proclamations invitant tous les partis politiques à protester énergiquement contre l'assassinat de plusieurs centaines de recrues bulgares de Macédoine par les autorités militaires serbes. Des manifestations imposantes ont été organisées dans les principales villes de Bulgarie et notamment dans les régions de la Thrace nouvellement annexées où on a flétri l'attitude de la Serbie envers les populations bulgares de la Macédoine. A Gumuldjina, un service funèbre a été célébré par le métropolitain pour Les recrues macédoniennes massacrées par les Serbes à Ristowatz et à Kragouzewatz. La cérémonie religieuse fut suivie d'un grand meeting tenu sur la place de la mu nicipalité et auquel assistait toute la population de la ville composée des Bulgares, des Turcs, Israélites et Arméniens. Deux orateurs ont pris la parole dont l'un en langue bulgare et l'autre en langue turque. Tous deux ont flétri le régime de persécution des Bulgares et des Turcs que les nouveaux occupants ont inauguré en Macédoine. La réunion a adopté une résolution protestant contre la situation intolérable faite aux éléments bulgare et turc dans cette province. Copie de cette résolution a été remise à l'issue du meeting aux représentants des grandes puissances en Thrace. L'île de Sasseno Après une longue séance, la chambre grecque a voté en première lecture, mardi matin à 5 heures, !e projet de cession de l'île de Sas6eno à l'Albanie. L'opposition, à la chambre grecque, a combattu le projet de cession de l'île de S asseno M. Streit a fait l'historique de la question.Le ministre a ajouté que la cession actuelle ressemblait à celle de 1864 avec cette différence qu'elle est faite à un Etat neutre qui, par suite de la décision aes puissances. doit rester neutre, ce qui diminue la signification de cette cession. Le gouvernement hellénique savait qu'il ne pouvait pas sauver Valona, que l'Europe ne voulait pas laisser à la Grèce. En ce qui concerne les îles, M. Streit déclare que la Grèce ne fit jamais à la Turquie quelque proposition de co-suzeraineté ou autre et ne songea jamais à abandonner les îles de la mer Egée qui lui furent attribuées par le traité de Londres. M. Venizelos dit que sans l'opposition que, dès le début, l'Italie fit à l'occupation de Valona; il ne serait pas sérieux d'affirmer que les péripéties de la question épi-rote provenaient de la non occupation de cette ville et de la déclaration faite en ce sens à l'Italie par le gouvernement hellénique. L'affirmation que l'Italie n'aurait pas déclaré la guerre étonne M. Venizelos, qui demande à M. Theotokis si ce dernier croit sérieusement que la Grèce serait sortie victorieuse de la lutte qu'aurait déchaînée son refus d'accéder aux demandes de l'Italie et de l'Autriche au sujet de la question d'Epire. M. Venizelos cite l'exemple de la Bulgarie qui, par sa politique à outrance, subit une déchéance de sa puissance. Il conclut qui si les canons qui salueront bientôt les fêtes du cinquantenaire de la cession des îles Ioniennes à la Grèce ne sont pas entendus à Sasseno, île inhabitée, ils auront par contre, un écho par toute la Grèce agrandie et puissante. Etats-Unis et Mi La protection des propriétés étrangères de Tampico La convention conclue entre les représentants de la Hollande, de l'Angleterre et des Etats-Unis en ce qui concerne la protection des propriétés étrangères à Tampico a été notifiée aux autorités de Tampico. Il s'agit surtout de la vente des concessions pétrolifères en l'absence des propriétaires étrangers légaux. Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. iuvvvvuwwvmv\vvvvvvvwwvvvvwvH%uv>»%»» FRANCE (Correspondance particulière de (' Etoile Beussj Paris, 26 mal Au-desaua des partis L'Agence Havas vous a transmis le discours prononcé par M. Raymond Poincaré à Lyon. Ne vous arrêtes pas une minute aux commentaires auxquels ce discours a donné lieu : Qu'ils viennent de gauche ou de droite ils sont également intéressés. La presse de droite retient surtout la phrase par laquelle le président éleva sa fonction au-dessus « du contingent et des intérêts particuliers »... Celle de gauche ne remarque que les paroles qui flétrirent le pouvoir personnel et qui consacrèrent la toute-puissance du parlement « contrôleur des ministres responsables ». Ce qui est intéressant c'est de rechercher le mobile qui fit parler ainsi le président Poincaré : La crise ministérielle qui s'annonce sera-t-elle si ardue ? Il se pourrait. M. Doumergue, il est vrai, a accepté de se présenter devant les chambres, quitte à démissionner ensuite pour ne pas avoir à subir trop ouvertement les volontés de M. Jaurès. Mais après, qu'ar-rivera-t-il ? M. René Viviani est tout prêt à assumer la charge du pouvoir. Il a voté contre les Trois Ans. Mais M. Raymond Poincaré ne peut permettre que la loi militaire réclamée et approuvée par la Russie et l'Angleterre soit affaiblie « même en paroles ». Quel crédit canserverait-elle, après un débat de concessions, dans l'esprit des jeunes soldats ? Le ministre de la guerre de M. Viviani ou de M. X... devra donc, comme celui de M. Doumergue, appliquer loyalement les Trois Ans. Et M. Poincaré, dans ces conditions, n'est pas loin de penser que mieux vaudrait conserver Doumergue puisque, par leurs maladresses électorales, MM. Briand, Millerand et Barthou se sont rendus impossibles pour un temps assez long. Seulement il voudrait bien pouvoir choisir en paix. Par avance il amadoue le tigre Clemenceau et il cherche à faire taire M. Arthur Meyer qui double et redouble sa gaffe de « la lettre ouverte »... Ne cherchez pas ailleurs l'explication du beau, du noble discoure de Lyon. Heureux Gulraud ! J« Tiens d'écrire, je crois, le nom de M. Arthur Meyer. Cet homme est réellement délicieux. Louis Schneider ne vous a pas laissé ignorer que le directeur d<u Gaulois avait doté les Bouffes d'une pièce au titre heureux : Ce qu'il faut taire. Ce qu'il eût fallu taire, mes enfants, c'était l'idée, c'était la pièce ; mais notre Arthur est héroïque. U ne connaît pas l'insuccès. Les Bouffes désertiques ont demandé grâce. Il a fait grâce. — J'apprends, éçrit-il à' M. Billet-Quin-son, que M. Guira.ud attend son tour avec l'impatience la plus légitime... C'est un professionnel et je suis un amateur... C'est un jeune homme et je suis un vieux débutant... Place aux professionnels 1 Place aux j eunes ! Et l'amateur Meyer retire sa pièce. M. Billet-Quinson est en larmes. Tant pis. Place aux jeunes ! On connaissait plusieurs mainîàres de dissimuler un four au théâtre. D'aucuns louaient la salle. D'autres envoyaient des témoins aux critiques. Billevesées, phalènes que tout cela... Voici qu'on nous révèle le coup de la délicatesse envers le professionnel impatient, besogneux peut-être ? Heureux Guiraud ; Quel bienfaiteur il a trouvé 1 Ressent-il au moins toute la reconnaissance requise ? Qu'il s'empresse en ce cas, de le faire savoir au Gaulois. Subtil Meyer qui publia ce que d'autres taisent I... Mais j'arrête ici mon hymne et ne le re< prendrai que lorsque notre maître-coq national se fera jouer à l'Odéon, au second théâtre français qu'un ami du Gaulois (toujours) n'appelle plus, avec un bel accent alsacien, que le... Gavault de famille! Horrible ! Verrons-nous cela ? Et sera-ce pour ce que u ses yeux ont vu » ? Louis Maurice. Il est interdit de Teprodttire nos correspondances, à moins d'en indiquer le, source.

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