La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 10 August. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 15 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v69862cz9x/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS î 1 mois (Septembre), fr. Les demandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux et les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de posta. ADMINISTRATION ET REDACTION winntnnna-aujc-Korbcs-Poîagèros, 31„ BruxoMos PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. 1.00. — lïéclame* avant lesann.tlz lig., tr. 2.50. — Corps du journal, 1& lig., tr. 7.50» —Faits divers, la lig., Jr. 5.00* —-Nécrologie, la lig.f Ir. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons-, tirages), la lig., fr. 2.00. Bureaux do 9 à 17 heures Direction et Administratif : ggjjjfêfe" JOS. tWORESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,468° jour d© guerre L'action s'est ralentie entre Reims et Sois-eons. En revanche, les Alliés ont déclanché à l'est d'Amiens, entre l'Ancre-et l'Avre, l'attaque générale que taisait prévoir, depuis, quinze jours déjà, l'activité de leurs troupes de reconnaissance. Les larges rectifications de front auxquelles les Allemands ont récemment procédé dans le secteur d'Albert et au nord de | Montdidier étaient du reste venues dans l'en-tretemps confirmer l'impression que des opérations importantes se préparaient dans le bas-. sin de la Somme. Après avoir obligé les Allemands à abandonner le saillant étendu que leurs lignes décrivaient àu sud de la Vesle, le général Focli entreprend maintenant l'attaque des positions proéminentes que ses adversaires tiennent depuis avril dernier à l'ouest de la ligne Bray- Chaulnes-Roye-Lassigny. Nos communiqués d'aujourd'hui montrent me son attaque a débuté avec succès : les Allemands reconnaissent avoir subi des pertes en hommes et en canons et si, au nord de la Somme, ils ont après le premier choc rétabli leurs positions, ils n'ont pu en revanche, entre la Somme et l'Avre, enrayer l'avance des assaillants qu'à l'est de la ligne, Morcourt-Har-bonnières-Caix-Fresnoy-Contoir'e. Ceci représente pour les Alliés une avance de 7 à 8 kilomètres sur un tront d'une bonne vingtaine de kilomètres. LES OPÉRATIONS i L'OUEST Paris, 8 août: L'Agence Havas annonce que les canons allemands à iongue portée ont continué hier soir à bombarder Paris. *** • Paris, 9 août : Le bombardement de la région de Paris continue.*** Berlin, 9 août »; On mande de Genève au Bcrliner Lokal An-zeiger que M. Poincaré a traversé en voiture les rues de Paris où l'action du bombardement a été la plus violente. D'après le Petit Pariiien, le nombre des victimes a été particulièrement élevé lundi. **• Paris, 9 août : Du critique militaire de l'Humanité : — L'ennemi ne met aucun orgueil dans la conduite de ses opérations. Il entend ne pas sacrifier ses troupes et les emploie avec la plus grande prudence, de manière à pouvoir en disposer au point où il le juge utile. Le haut commandement français n'a pas toujours suivi ce système ; il a notamment agi tout autrement en 1914-1915, sur l'Yser et près de Douaumont, et en 1917, sur l'Ailette. » *** Londres, 8 août : Du Daily Mail : — Il convient de reconnaître que les Allemands qui ont occupé Château-Thierry se sont très bien conduits. La ville est retombée intacte entre les mains des Alliés. *** Milan, 7 août : De M. Barzini dons le Carrière délia Sera : — Dès le début de leur retraite, les Allemands ont envisagé un nouveau iecul, en vue de raccourcir leur ïront et d'épargner ainsi une douzaine de divisions. Ils veulent retirer leurs troupes sur des positions plus faciles à défendre et sur lesquelles la pression de l'adversaire ne peut pas s'exercer aussi aisément. Les Allemands cherchent ainsi à économiser leurs troupes et à gagner en outre du temps. L'Entente doit absolument s'attendre à ce que les Allemands tentant tout pour entreprendre une nouvelle attaque sur un point quelconque du front. *** Copenhague, 9 août : De 1' « Extrabiadett » : — On se bat toujours sur le territoire helgo-frangais. il y a encore une longue route à faire et beaucoup de combats devront se livrer avant que la frontière allemande soit franchie et que la marche sur Berlin puisse commencer.Personne ne peut dire que les événements de ces derniers mois ont affaibli le courage ou la force au combat de l'armée allemande.Lorsque cette phase de la guerre sera terminée, les Allemands commenceront probablement une nouvelle offensive. C'est pourquoi on peut noter que le ton des journaux français qui ont chanté victoire est devenu plus modéré. Ha guerre navale Copenhague, 9 août : D'après une communication télégraphique du consulat danois à Alexandrie, le navire à moteur danois Columba (5,570 tonnes) a été coulé 1er août près do Port-Saïd. Le capitaine et les hommes ont été débarqués à Port- | Saïd. Le troisième machiniste a probablement péri. *** 1 Copenhagufe, 9 août : La légation de Norvège à Londres annonce que le vapeur norvégien Alix a touché une mine le 2 août et qu'il a été remorqué à la , cote d'Irlande. **# Amsterdam,. 8 août : Le vapeur «Poséidon», un des navires saisis par l'Entente et appartenant à la Société Ixoyale Néerlandaise de navigation à vapeur, a coulé près de Virginie à^la suite d'une collision. Le « Poséidon » jaugeait 1908 tonnes. Si l'Entente maintient ses dernières propositions, l'armement du navire toucherait une indemnité de 21 millions de florins. **# La Haye, 8 août : Les armateurs de Rotterdam et d'Amsterdam se sont réunis d'urgence, à La Haye, pour discuter les nouvelles propositions des Etats-Unis et de l'Angleterre, en oe qui concerne les indemnités dues pour les navires qu'ils ont perdus. L'assemblée a nommé une commission, dont fait, partie entre autres M. Ruys, directeur du « Rotterdam-sche Lloyd», qui se rendra à Londres pour soutenir les irîtérêts de la flotte commerciale hollandaise. »** Amsterdam, 8 août : Le Conseil-tribunal pour la navigation a :émis son opinion au sujet de la destruction du navire-hôpital Koningin Régentes. Le Conseil estime que la perte du navire doit être attribuée à l'explosion d'une torpille. Il n'a pas été possible de déterminer la nationalité du sous-marin qui a torpillé le Koningin Régentés, aucun débris de la torpille n'ayant pu être découvert. EN AMÉRIQUE La Haye, 9 août : On rtiande de New-York au Nleuw s Bureau ■ — Une stipulation secrète de' l'accord nlppo-chtnoU par lequel le Japon garantit le demie" emprunt chir.ois a provoqué un grand émoi aux Etats-Unis; Aux termes de cette stipulation, le Japon se réserve le contrôle de tous les marchés de tabac (lu Céleste Empire. Les producteurs de tabac étrangers ne pourront entrer en relations avec les acheteurs chinois que par l'intermédiaire d'agents japonais. Or, les Etats-Unis fournissent annuellement pour plus de 30 millions de dollars de tabac à la Chine. De nombreux sénateurs ont exigé du président Wilson de demander sans délai des explications au Japoi au sujet de cette stipulation secrète. .*» Paris, 8 août : | Le correspondant du « Temps » à Mont-Jréal écrit à la date du 24 juillet que la po-jlice a dispersé 700 socialistes russes, qui fs'étaient assemblés pour protester contre |la tentative de détruire par la force la li-|berté et l'autonomie des Russes. A cette ïoccasion quatorze personnes ont été arrê-Itées.o Les événements de Russie Moscou, 8 août : Le gouvernement des Soviets a lancé un appeL aux populations des puissances de l'Entente. 11 y expose les conséquences, au point de vue "impérialiste et contre-révolutionnaire, de la marche en avant des Alliés dans la Russie septentrionale et demande à la classe ouvrière de protester contre ces opérations. *** Paris, 8 août : D'après une nouvelle de la ePravda», télégraphiée ici, Lénine s "est déclaré prêt, après une séance orageuse du Soviet,, à envoyer un ultimatum au Japon, à raison de son intervention en Sibérie orientale. L'ul-timatu'm sera probablement remis sous peu au consul japonais à Moscou. *** Stockholm, 8 août : Le Stockhplms Dagbladet apprend dé Pétro-grad que M. Trotzki a fait publier un appel au peuple dans lequel il est dit que le gouvernement des Soviets s'écroulera si l'on ne parvient pas à anéantir la puissance des Tchèques-Slovaques.Le même journal écrit qu'on semble craindre des émeutes à Pétrograd. Plusieurs milliers d'officiers ont été arrêtés ces jours derniers et transférés à Cronstadt. On est sans nouvelles de leur sort. En même temps, des mesures très sévères ont été prises pour maintenir l'ordre à Pétrograd. Les patrouilles ont été doublées et tous les établissements publics doivent fermer à 11 heures» «fc** Berlin, 8 août : M. Iielfferich, ministre d'Etat, arrivera aujourd'hui de Moscou à Berlin.Après a,voir délibéré avec le gouvernement, M. Hèlffe-rich passera plusieurs jours au grand quartier général ; il y exposera ses observations et développera ses propositions au sujet de la situation en Russie. Son retour à Moscou dépendra du résultat des discussions. *-*# Moscou, 9 août : Les cercles politiques bien informés rappro- , chônt le voyage de M. Hellferich à Berlin des événements qui se déroulent ei ce moment sur la côte de Mourmane et dans la région de Vladivostock ; ils attachent au déplacement du ministre d'Etat une importance extraordinaire quant au déveQoppeme.it ultérieur des relations entre l'Allemagne et la Russie. Avant de quitter Moscou. M Helfterich a discuté à fond avec les chefs du gouvîrnement ma:ûmaliste et fera rapport à Berlin sur la situation- Durant ^abs^nce de M. Helfferich, les affaires de la légation allemande à Moscou seront dirigées par M. Riezier, conseiller de légôtion, qui a fait l'intérim du jour où le comte von Mirbaeh est mort jusqu'à la nomination de M. Helfferich. *** Bâle, 9 août : On mande de Moscou aux journaux suisses qu'un complot dirigé contre MM. Lénine et Trotzki a été découvert à Moscou. En conséquence, les me&ures de police ont été rendues plus sévères dans la ville. M. Lénine se montre rarement en public et n'apparaît dans les rues que sous la garde d'une escorte armôet *** Berne, 8 août : On mande de Moscou qu'on dit dans les milieux politiques russes que l'ex-tsarine a été mise en sûreté par ordre de l'autorité. Le gouvernement aurait l'intention de la traduire devant la justice du chef de ses rapports avec Raspoutine. *** Londres, 8 août : Le « Times » apprend de Santander que le roi Alphonse aIII poursuit ses démarches en faveur de la famille de l'ex-tsar. Il aurait reçu des télégrammes d'après lesquels le grand-duc Constantinovitch, qui est âgé de 15 ans seulement, se trouverait dans une prison à Saint-Pétersbourg, malade et sans soins médicaux. Il semble que le gouvernement russe veut subordonner toute concession vis-à-vis le l'Espagne en ce qui concerne la famille de l'ex-tsar, à la reconnaissance officielle du gouvernement bolchevlste par ce pays. *** Paris, 7 août : Le « Petit Parisien» croit savoir que pro-J chainement sera lancée la nouvelle do lai proclamation d'un nouveau gouvernement*' russe à Arkhangel. *** J Londres, 8 août : Du colonel Repington dans le Morninft : Post au sujet de l'expédition anglaise à là côte de Mourmane : — En tout cas, il est hasardeux de pénétrefc en Russie à un endroit où l'on doit craindr^ de rencontrer la résistance commune des trou pes allemandes et où l'on ne peut manque# R d'éveiller, au surplus, la méfiance des Finlan \ dais et des Suédois Le fait que l'on ne mei en ligne que peu ch troupes anglai&es n'est qu'une mince consolation, car c'e£t précisé-1 ment en agissant de cette manière-là que nous ' avons subi jusqu'à présent les plus fortes dé-' faites. *** Helsingfors, 7 août : La. Qjpte de Finlande a discuté en troi-sieme Tectufè^la gestion de la forme du gouvernement. La discussion, commencée à l heure ayant duré jusque 10 heures, l'urgence a été votée par 75 voix contre 32. Toutefois, la majorité des cinq sixièmes n'ayant pas été atteinte, le projet du gouvernement ne pourra plus revenir en dis- ■ cussion qu'après de nouvelles élections. On se demande maintenant si Ton ne pourrait 1 pas, en invoquant le paragraphe 33 de la 1 Constitution de 1772, qui est toujours en vigueur, procéder à l'élection d'un roi. Les partis de ta^ajoritê,-réunis en séance de nuit, ont décidé l'ouverture d'une pétition " en masse réclamant l'application du paragraphe en question. DÉPÊCHES DIVERSES ' ; ( Berne, 8 août: On n'a connu qu'aujourd'hui le compte! rendu des débats qui se sont ouverts aux Com- î: munes concernait la constitution d'une Confé- l' dération des nations, lorsque la demande de nouveaux crédits a été déposée par le couver-nement anglais. Le député libéral W. Dickinson estime que la dépense de 8 milliards de livres, que la guerre v a coûté à l'Angleterre, ne serait pas une dé- & pense inutiie si l'idéal était atteint de la con- ï stitution d'une Ligue des peuples qui rendrait ■ la guerre impossible dans l'avenir. Cette Ligue : des peuples doit remplir quatre condiitons : i 1° Assurer l'exécution et la sincérité des traités internationaux; 2° oblige^ toute nation qui voudrait recourir aux armes à en appeler d'abord à la Ligue ; 3°créer un tribunal d'arbitrage du genre de la Suprême Court américaine ; 4° faire de la Confédération des nations un organisme vivant. Lg député socialiste Thomas estime que l'on a tort de considérer ceux qui parlent en faveur de la paix comme des ennemis de la nation. La soif de paix vit dans toutes les classes de la société. La guerre ne constitue plus aujourd'hui une question territoriale, et il n'est pas un soldat anglais qui consentît à faire la gueri«e une heure de plus pour la conquête d'un territoire. Il est donc du devoir du gouvernement de mettre tout en œuvre pour amener une paix prochaine qui ait comme corollaire la constitution d'une Ligue des peuples. IJ faut r-enonccr une fois pour toutes au rêve fallacieux de la guerre économique consécutive à la paix, qui porterait en elle-même les germes des guerres futures. Le député unioniste major Word démontre que l'idéal anglais que représente la Ligue d«s peuples ne serait pas atteint si l'Allemagne était exclue de cette Confédération. Ce n'est pas le peuple allemand qui doit être vaincu, c'est ia mentalité allemande, et l'on n'y pourra arriver que si l'Allemagne est vaincue par les armes. 11 faut donc avant tout que la guerre finisse par une victoire des Alliés. Au surplus, on aurait tort de croire que la création d'une Ligue des peuples doive faire régner sur la terre la confraternité universelle. Le député socialiste Mac Donald estime que le but visé serait atteint si la Ligue était la véritable expression de la vie politique des nations', constituée par une Confédération des Parlements xlu monde entier, et non par une Ligue de gouvernements, de diplomates ou de fonctionnaires. Le député libéral Robertson croit que la Ligue devra être revêtue iTun pouvoir absolu et imposer la limitation des armements au strict minimum. Elle devra disposer d'un organisme juridique chargé d® créer l'opinion publique dans le monde. Les nations adhérentes devront s'engager à mettre à sa disposition les contingents éventuellement nécessaires pour soumettre les récalcitrants à sa loi. L'entrée dans la Confédération équivaudrait de la sorte à une assurance contre le risque de guerre. Le major Tyrom estime, de son côté, que cette 'délibération constitue une simple discussion académique aussi longtemps que l'Allemagne ne sera pas rendue à merci. Résumant la discussion, lord Robert Cecil croit qu'il est trop tôt encore pour songer à la création de la Confédération rêvée. La constitution d'une Ligue des peuples se heurterait dans la pratique à des difficultés telles qu'il faudrait songer tout d'abord à s'assurer de la bonne volonté des hommes de gouvernement de tous les partis et de tous les peuples avant de s'attaquer à la solution d'un problème dont dépend l'avenir de l'humanité tout entière. tr'** Londres, 9 août : Du MorningPost: — Les syndicats ouvriers dé Glasgow ont invité lord Lansdowne à venir exposer en séance publique ses idées sur une paix par compromis. » «,** Berne, 8 août : Le projet ao loi anglais contre les étrangers a été adopté avec quelques modifications de texte par la Commission centrale de la Chambre des Lords. Alors que la Chambre des Communes avait fixé à cinq ans après la guerre le délai au cours duquel aucun sujet étranger ne pourrait obtenir la naturalisation* angluisUj if?®'" Chambre des Lords a porté ce délai à dix ans. .Le groupe antiétranger de la Chambre a adopté en outre une proposition aux termes de laquelle aucune personne d'origine, ennemie ayant obtenu la naturalisation ne pourra rester membre, après le 31 août, des conseils privés ni du Parlement. Au cas où cette proposition serait adoptée, trois personnalités éminentes siégeant dans le Conseil privé, et qui sont sir Edgard Speyer, sir Ernest Kassel et le marquis Wilford Heven, se' verraient contraintes d'abandonner leur poste. *** La Haye, 8 août : Du « Nieuwe Courant » : — Les démarches entreprises par Mgr No-lens en vue de constituer un cabinet ont abouti, sauf pour deux portefeuilles, qui n'ont pas encore de titulaire. Lundi soir, tout au moins, il n'avait pas encore trouvé un ministre des finances; d'autre part, la question de savoir si M van Nis'pen tôt Sevenaer se chargera du portefeuille des affaires étrangères et de la présidence provisoire du Conseil reste incertaine. *** La Haye, 8 août : Une foule énorme s'est réunie ce matin devant l'Hôtel de Ville où se sont produites des manifestations provoquées par la cherté des vivres. La police à cheval a tiré plusieurs salves et le calme n'a été rétabli que vers midi. j|pj~ i — /'Le Havre, 7 août: ^ \ Le député socialiste/Camille Huysmaïls, qim se trouve en Angleterre, n'a pu assister aux^ délibérations du Parlement belge à Sainte-Adresse. Il a ainsi expliqué son absaacs : — Sur les instances de Havelock Wilson, secrétaire des associations maritimes anglaises, les marins anglais m'ont empêché de quitter: l'Angleterre.'Je nie suis alors adressé à des-armateurs oelgès, maïs ceux-ci prétendirent qu'il leur "fallait l'autorisation du département du commerce anglais pour me prendre à leur bord. Au ministère de la marine, on avait déclaré à ces messieurs que le gouvernement anglais n'avait rien à voir dans le transport en France d'un député belge à bord d'un navire de nationalité belge. Le navire à bord duquel je comptais m'ern-barquer n'avait pas attendu la fin de ces pour-parlèrs pour lever l'ancre. Voilà pourquoi je çe suis pas allé à Sainte-Adxesse. » , Berne, 8 août : ' La peine du bannissement auquel M. Malvy i été condamné entraîne pour celui-ci la perte le son mandat de député. La Chambre n'a au- ; :un droit de protester. *** Paris, 8 août : Le procureur do la République a commun!-ïué le 8 août au ministre de l'intérieur le jugement pronpncé contre M. Malvy. Le minisire procédera à l'exécution de ce jugement conformément aux prescriptions de l'article 32 lu Codç pénal. ~ * * Berne, s août : Un dernier écho dé l'alîaira-Malvy. De Jéfenseur de l'inculpé, M0 Bourdillon,ayant ionné lecture à la Cour d'une lettre de M™ Malvy, l'accusé s'est levé pour faire lne déclaration : — J'affirme, dit-il, que j'ai toujours travaillé pour le bien de la France. Il est très :acile d'influencer l'esprit des masses -en ipluchank une carrière ministérielle de trois années pour y choisir un incident déterminé. Je déclare n'avoir jamais agi à l'in-su de mes collègues du gouvernement. Accusé, par un calomniateur da profession, l'avoir vendu mon pays, j'ai réclamé des ■uges.Je me trouve devant vous après avoir lepuis dix mois gravi un douloureux calvaire. Mais pour combien compte la .vie l'un homme dans le drame gigantesquefjui ?e déroule en ce rïioment ? Le pays veut que justice soit faite. Je déclare sur mon hon-|cur que je ne suis pas un traître. Le ministère public en convient, mais m'aoense le complicité. Si telle était la vérité, je'ire- noncerais à implorer votre clémence. Mais « je suis innocent de toutes les accusations s portées contre ihoi. Je mets mon honneur II et l'honneur de ma famille sous la sauve- _ garde de votre conscience. En ce qui me , concerne, je marcherai toujours la tête ' haute, fort de mon innocence et conscient de mon patriotisme. » *** Berne, 8 août : Les représentants du prolétariat suisse, réunis à Berne, ont décidé jeudi après-midi de renoncer à la grève générale., ., » * s Bucarest, 9 août : g Le Sénat roumain a voté, par 57 voix sur t, 64, la mise en accusation do M. Bratianu et j de sept ministres do son cabinet. Un séna- e ^teur a voté^contre et il^y a eu 60 abstentions^ ( Lettre ''de Hollande ^ c {De notre correspondant -particulier.) c La Haye, le 1er août 1918. È b La situation politique intérieure des Pays- ! Bas a rarement offert un spectacle moins dé-fini qu'à l'heure actuelle. a Le 3 juillet passé, une nouvelle Chambre des (-représentants (ce qu'on appelle ici la « seconde Chambre ») îut élue pour la première fois sur ^ la base du droit de vote général, simple et ^ s'exerçant d'après un système de représenta- 0 tion proportionnelle; pour la première fois, le £ vote était obligatoire. Aucun des groupes de e partis n'eut le dessus 1 Et sur cette base il faut r qu'un nouveau cabinet se forme : le cabinet r démissionnaire no s'occupe plus que des af- s faires courantes. Une situation pareille est d'autant moins désirable qu'à l'heure actuelle tout le pays réclame j une politique consciente et forte — et cela non t seulement à l'intérieur, mais aussi et surtout r en ce qui concerne les relations extérieures. Même en dehors de la nécessité de former un nouveau cabinet, qui découle du résultat des élections — les premières après la révision de la Constitution — il y a tout lieu de dire 1 qu'une politique pareille rend un changement de cabinet nécessaire. Certes, le cabinet Cort van der Linden a ses mérites. Il s'est maintenu lors des tempêtes que déchaîna en 1914 la guerre mondiale; il a r réussi' à éviter la guerre au pays et à lui garder r sa neutralité. De plus, jamais les Pays-Bas c n'ont, par bienveillance pour l'un des belligé- £ rants, abandonné leur point de vue de neutre, 1 comme on l'entend parfois, dire. Mais de là à c conclure que le gouvernement a toujours c réussi à garder au pays une position aussi c forte qu'il était possible et nécessaire, ce serait c pour le moins audacieux 1 Peu de gens d'ailleurs l'oseraient affirmer. Surtout l'histoire du convoi, hélas 1 a fait du cabinet Cort van der Linden la risée du monde ; il a, par là, jeté un blâme sur le pays, i Les documents publiés par le gouvernement néerlandais à ce sujet n'offrent guère du neuf c à ceux qui ont lu les publications officielles et i officieuses de source anglaise. Elles confirment 1 l'impression que l'Entente, que l'Angleterre 1 surtout s'est opposée h l'entreprise néerlan- c daise et a abusé de sa forte position maritime. L'homme qui n'a pas voulu céder au poing fermé du tyran, M. Rambonnet, le ministre de la marine, fut par là simple particulier une semaine avant que ses collègues, le jour môme c du vote, soumissent à la Reine leur démission. c La sympathie de presque tout le peuple fut ^ pour lui : la conviction populaire — toute d'in- £ tuitiqn — que l'Angleterre n'aurait pas fait le s geste brutal qui aurait rendu la guerre inévi- t table n'est, d'après c© qu'il semble,, que trop r exacte. ,- 1 D'un autre côté, il faut reconnaître que cette c possibilité devait être une raison suffisante r pour ne pas s'attacher à créer au pays une position nette et forte aux yeux d'un cabinet dont le formateur, le premier, a trouvé son appui le plus sûr dans l'élaboration de pen- N sées d'éthique et de philosophie au sujet des . relations de droit des gens. Malgré tout, un fait est que par là le cabinet a perdu ses dernières sympathies dans le cœur du peuple hollandais.Il nous faut donc un nouveau cabinet. Lequel ? Et d'où viendra-t-.il ? n Une majorité certaine ne se trouve ni à q droite ni à gauche de la Chambre; il n'y a 6 même pas de majorité du tout dans le sens y parlementaire et normal du mot. Car si l'on e additionne les membres des partis qui jus- a qu'ici formèrent la droite, on ne trouve que le _ chiffre 50, qui fait tout juste la moitié; l'autre s demi-centaine est fournie par les vingt-cinq ^ socialistes de diverses nuanees, par ce qui " reste des partis libéraux (ce qui n'est que peu J de chose) et par quelques représentants de ^ groupes restreints, s'attachant à divers intérêts ^ ou principes politiques sans se soumettre à une classification bien définie. g Néanmoins, il semble qu'on pourra compter ® sur un cabinet de droite formé par des élé- ° ments du parti catholique, qui comporte trente sièges, du parti antirévolutionnaire, qui en v comporte treize, et du parti chrétien-histo- , * rique, qui en comporte sept. On peut dire r que, d'après le nombre, la majorité appartient & au parti catholique; mais'il n'y a guère de r probabilité qu'un cabinet purement catholique fi puisse exister : il ne pourrait se maintenir sans n \ le secours des deux partis protestants et, de g < plus, l'esprit protestant de la Néerlande s'op- d | poserait, d'après ses traditions et son histoire, q ?à une suprématie catholique romaine, î Un cabinet de droite mixte, par conséquent ? t, La question dans son ensemble est régie par |la position qu'occupent deux des figures les «plus grandes de la politique néerlandaise du * ■ dernier demi-siècle, MM. Kuyper et Lohman, f Iqui, tous deux, ont atteint l'âge de 81 ans eti a kqui — mirabile dictul — ont pu tous deux sS £ ^maintenir dans le mouvement politique juf s, \ qu'au moment actuel. Le premier est théoNSfc 1 |gien d'origine et de pensée, l'autre homme de droit jusqu'à la moelle, imprégné de la « pas- r teion du juste». Le premier est organisateury /de son parti; il le conduit de main ferme, r y a primant, refoulant les courants et les opf- p nions, opprimant ceux qui ne suivent pas sefc b avis; l'autre est r libre-penseur », le mot pris^' au pied de la lettre et daris un sens religieux; il est individualiste, bien que son œil soit ouvert aux intérêts du commun ; c'est dh homme d'une libéralité rare, même envers C] ses adversaires. Tous deux sont encore mqln-tenant Rédacteurs en chef des organes de \<S-rs ^ partis respectifs. Bien que Mgr Nolens, (»ef f£ du parti catholique, ait été appelé par la Rane à former le cabinet, on peut dire que ^»s deux hommes sont les maîtres de la situation. Le Dr Kuyper a émis comme suit son avis : Pas de cabinet de droite; nous n'y prendrons pas part. eJ D'après ce qu'on dit, M" Lohman est d'une autre opinion. Cela lui est égal qu'un cabinet d' de droite courre les risques d'un naufrage sur les rochers d'une opposition de gauche; si ^ l'intérêt du pays exige qu'il vienne au gou-vernement, il est prêt à payer de sa personne, ni i' t. cela d'autant plus peut-être que l'avis de on adversaire, qui devrait être son allié, re- *3 ient à un refus d'accepter les responsabilités. 1s Le parti de M. Lohman cependant n'est pas c1' ssez fort pour risquer l'aventure sans le se- b( ours des antirévolutionnaires, même si les *c atholiques consentaient à l'appuyer, mais le ai ait le plus remarquable se trouve en ceci, ^ 'est quô l'avis du Dr Kuyper paraît ne pas fevoir de succès parmi les hommes mêmes de son parti, dont le concours est considéré Iomme nécessaire. Voilà l'antagonisme qui se fait Jour pour le ïnoment dans notre politique. Quel sera le résultat de cette lutte occulte? Impossible de le la prédire encore. Quels peuvent en être les ré- p< èultats ? Voilà ce que nous nous proposons rr ^l'envisager sous peu. la awMWWMB—a—MMWliliWiWiW îsmiqaës Officiels iommuniqués dos Puissances G en traies Berlin, 9 août. — Officiel de ce midi i Théâtre de la ouerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier lUppreclit de Bavière : Entre l'Yser et l'Ancre, grande activité de artitlerie la nuit, Au sud-ouest d'Ypres et au ud de la Lys, une très violente canonnade a té suivie par des attaques partielles enn«mics ui ont été repoussées. Entre l'Ancre et l'Avre, d'importantes forces nnemiës ont attaqué hier. Favorisées par un pais brouillard, leurs automobiles blindées nt pénétré dans nos lignes d'infanterie et 'artrlierlev Au nord'de la Somme,' nous avons xptilsé l'ennemi de nos positions par des ontre-attaques. Entre la Somme et l'Avre, nos ontre-attaques' Ont "arrêté Fâss'aut ennemi immédiatement à rest.dê fit ligne Morcourt-Har-, onniéres-Caix-Fresnoy-Contoire. Nous avons' iffiraes pertes en prisonniers et'en canons', es prisonniers restés enire nos mains nous nt permis d'identifier des Anglais avec corps uxiliaires australiens et canadiens, ainsi que es Français. Au-dessus du champ de bataille, nous avons escendu 30 avions ennemis. Le lieutenant Lô-renhàrdt a remporté ses 49", 50» et 51» victoires ériennes, le lieutenant Udet ses 45°, 46° et 4ï», 5 lieutenant baron von RichUiCfen ses 33«, 34" t 35", le lieutenant Kroll ses 31' et 32°, le pre-îier lieutenant Billik sa 29", le lieutenant Kôn-el;e ses 23", 24° et 25", et le lieutenant Auffahrt a 20e. Armées du prinee héritier allemand : La canonnade est devenue plus violente sur i Vesle dans certains secteurs. Combats par-els des deux côtés de Braisne, ainsi qu'au ord-ouest de Souain, en Champagne. *■** Berlin, 8 août. — Officiel du soir : Attaaae anglaise entre l'Ançrg et l'Avre, ,'énfièyii a pénétré dans nos positions. •** Berlin, 8 août. — Officiel : Dans la zone barrée autour des îles Aço-es et à l'ouest de Gibraltar, nos sous-mains ont encore coulé en ces derniers temps inq grands vapeurs et un voilier jaugeant .u total 23,000 tonnes brut en chiffre rond, .es cargaisons étaient eh partie très pré-ieuses. Un des vapeurs qui ont péri était hargô de 370 tonnes de munitions et d'un emi-million de mark d'argent monnayé du :ouvernement anglais. «** Vienne, 8 août. — Officiel de ce midi : Sur le front en Italie, aucune opération mportante. En Albanie, une escadrille de bombar-iers, comprenant des avions et des hydro-.vions, a attaqué un champ d'aviation ita-ien établi à l'est de Valona. De fortes co-3mies de flammes et de fumée témoignent e l'efficacité du bombardement. e** Constantinople, 8 août. — Officiel : Sur le front en Palestine, une attaque xéeutée la nuit dernière par plusieurs ompagnies ennemies contre nos positions tablies près de Rafat, a croulé dans le ring. Après un duel d'artillerie d'une as-ez longue durée, l'ennemi a été repoussé ans ses positions de départ. Dans la jour-iée, les positions des deux belligérants et ;ur arrière-terrain ont été pris sous un feu 'artillerie modéré. Pour le reste,pas d'évé-.ement important à signaler. Constantinople, 8 août. — Officiel: Sur le front en Palestine, faible canonnade, os patrouilles ont exécuté quelques attaques ructueuses. Pour le reste, rien de nouveau à ignaler. Berlin, 8 août. — Officieux : Les radiotélégrammes de l'Entente ont an-oncé triomphalement plusieurs fois, depuis uelques jours, que la Vesle avait été victorieu-srnent franchie, mais les propagandistes de Entente se voient maintenant forcés de parler iix-mômes d'une pause dans les opérations. Ils joutent, fl est vrai, que cette pause n'équivaut as à proprement parler à un arrêt de l'often-ive. Ce n'en est pas moins une pause d'é.pui-îment, car, au cours des attaques qu'ils ont rononcées depuis la Marne jusqu'à la Vesle Dntre les arrière-gardes allemandes qui se sont éfer.dues d'un» manière extrêmement tena-ce «t abile, les Français et les Américains ont dû msentir des sacrifices extraordinairememt san-lanls. Après l'écroulement des dernières gran-es attaques prononcées le 6 août sur la VesJe, n'y a plus eu, le 7 août, sur la ligne de cette viére, que des combats peu importants* ponc-îés par des duels d'artillerie d'intensité valable. Des détachements allemands ont plu-eurs fois franchi le fond de la rivière et ont imené des prisonniers. Trois contre-attaques ■ançaises se sont écroulées sous le feu alle-land. Les attaques anglaises et françaises diri-ées contre les nouvelles lignes allemandes des eux cûtés de la route de Braye à Corby, ainsi u'à l'ouest d« Montdidier, ont de même échoué. Communiqué: des armées aillées Paris, 8 août. — Officiel de 3 heures : Ce matin, à 5 heures, nos troupes, en liaison vec les troupes britanniques, ont attaqué ans la région sud-est d'Amiens. L'attaque î développe d ans dès" conditions favorables. *** Paris, 8 août. — Officiel de 11 heures : ^attaque effectuée ce matin par nos troupes u sua-est d'Amiens, en liaison avec les trouas britanniques, s'est poursuivie dan?, de j.nnc^ conditions. **» Londres, 8 aeût. — Officiel î La 4° armée, britannique et la lre jétfnflSc ançaises, commandées par le maréchajLï-Iaig} ît engag^'iïiiXôtrrd'ui à l'aubè une aTta^ué ir lin large front à l'est et au sud-est Amieis; elle progreàse d'une manière satis- .isante. jiÉWiMlWiiiiiWiHiM • -> Rome, 8 août, — Officiel ï Au nord du col del Rosso, par un hardi iup de main, une de nos patrouilles a mis i fuite un poste avancé de l'ennemi; elle a ,it quelques prisonniers et s'est emparée une mitrailleuse. La nuit du 8 août, après un© courte prépara-)n d'artillerie, l'ennemi a de nouveau tenté attaquer nos positions établies sur le Cor-)n2; l'intervention efficace de notre artille- 6 et une rapide contre-attaque de notre in-nt3rie ont fait échouer cette attaque. Dans vallée de Lagarina, dans la Vallarsa et ins le bassin d'Asiago, nos batteries ont jmbardé dss colonnes de charroi et fies au-mobiles en marche à l'arrière des' lignes itrlchiennes. EiNi 8TAL1E Zurich, 8 août : Le journal « Perseveranza « se plaint de disette de viande qui règne en Italie. Le îisson aussi est presque introuvable. On anque également de farine de maïs. Le rd est très souvent immangeable. PETITE GA'ZETTEKI Chapitre des suppressions La guerre a presque tué le corset, et si déta« ché que vous puissiez être de ces babioles, vous n'êtes sûrement pas sans l'avoir remarqué. Ce n'est pas pour m'en plaindre que ja note ce phénomène. Tout au contraire, il ma plaît fort que le rêve de tant de médecins soir enfin en passe de se réaliser, et l'on me prierait a assister demain, fût-oe au diable vau-<i vert, à l'autodafé des tout derniers de ces inJ struments de supplice que-Je m'y ferais traîner; sur mon derrière plutôt que do rater la çéré^ monie. Et vive la liberté I dirait l'autre... Or, trouvez-vous les femmes moins char-» niantes maintenant que naguère — je veuxi ielire â l'époque où elles portaient cuiras&e ? Et) "où, je vous prie, les bossues, les voûtées, les] contrefaites de toutes manières qu'à entendrai certains la suppression du corset rre manquerait pas de mettre dans la circulation ? En réa4 flité, cette espèce de cilice était d'un autre ; et il était plus que temps, qu'on le vît dispa-f raîtro. A moins que j'aie quelque chose dansj l'œil, j'ose dire que les femmes qui ont renoncé) au corset réapparaissent beaucoup plus jolies,, plus souples, plus gracieuses, plus fleurs, di-J rais-je, que celles qui s'obstinent encore à s'y) engoncer. Serait-ce point votre avis ? Et voyez« d'autre part que ne tarderont pas à dispa-» raître toutes ces maladies consécutives à laî compression d'organes essentiels et dont, si 'laf 1 chose vous intéresse, je demanderai quelque^ jour l'horrifiant® nomenclature à un médecin ami. Je doute tout naturellement, parce qu'il' s'agit d'un ornement de toilette féminine, quel le corset soit définitivement mort. -La femmes j vous savez!... Mais à tout le moins fais-je des, vœux ardents pour que, si la fantaisie leuri \ revient un jour de se réemprisonner, elles se bornent à se ceinturer le buste d'un simple strophion ou d'un léger stéthodesmis à la ma- ? nière des beautés grecques, ou de ce tsenia, de ce zona, de ces fascix mamillares sans ba-f leines et sans ferrailles auxquelles avaient re^ cours les patriciennes de la Rome antique. Un autre détail de toilette que l'en souhaite-* rait voir disparaître — à quand un arrêté sua les tulles ? — c'est la voilette. Je me suis permis de dire l'autre jour à une dame amie avec qui je faisais un rien de pro-< menade et que je voyais s'escrimer à remettrai i d'apl»mb sur son visage son masque ajouré j : — Vous êtes charmante parmi les char- ] mantes, et d'une élégance !... Vous êtes méticui leuse autant qu'on peut l'être en tout ce qui' regarde l'application des règles de la netteté et de l'hygiène: Et cependant voyez où vous en! êtes : vous en êtes exactement à penser, sinon à dire, ce que dirait une femme du vulgaire àj qui l'on ferait remarquer, au petit déshabillé^ qu'elle a les bras malpropres. Cette femme répondrait : «Bah I ca ne se voit pas ! » — Ah ! ça, où voulez-vous en venir ? — Minute 1... Il est bien certain, n'est-ce pas,, que si, au lieu de vous appliquer sur la figure une voilette noire, la mode voulait que cette voilette fût blanche, vous éprouveriez l'incoercible besoin d'en ehanger au moins aussi sou- i vent que vous changez de mouchoir de poche t Vous trouveriez bonnement dégoûtant de porter deux jours de suite une voilette qiîi ne fût! f pas immaculée ? Or, nous voici à nous promet i ner dans le vent qui soulève une poussière sala et saturée de microbes, et il est bien certaia que si votre voilette était blanche, elle ne le • serait plus et qu'elle apparaîtrait comme unei fort vilaine tache sur votre joiie figure... — Oui, mais ma voilette est noire !... ~ C'est bien ce que je voulais vous faire dire : vous en êtes exactement au « Bah I... » d$ la femme vulgaire dont je vous parlais tout à! l'heure... — Taisez-vous! Vous êtes un sale garçon!»' ; Il se peut que je sois, comme ne me l'a pag envoyé dire cette dame amie, un saie garçon,. 1 mais la question serait de savoir si le sala garçon que je suis a raison ou s'il a tort de parler comme il le fait. Cependant, vous verrez que, sauf que le tulla I devienne introuvable, la voilette durera aussï j longtemps que la guerre et même qu'elle lui survivra — in sœcula Sceculorum... Petits trafics — J'espère bien, me dit cet ami, que tu t'amèneras l'un de ces après-midi jusqu'à mon vilJ lage... » Et pour me décider: — Tu sais, j'ai encore quelque part, dans un i coin connu de moi seul, un vieux flacon de marc de Bourgogne et je t'en verserai, si tu veux, une larme dans ton café. — Dans du café fait avec du café ? — Avec du café. : — Et c'est du vrai marc de Bourgogne ? — Il m'est venu en ligne droite de Dijon, j sept ans avant la guerre. Seulement, si tu tiens ! à ce que ton moka soit sucré, tu auras soin de ! fourrer du siicre dans ta poche. Il n'y a pas de ^ sucre dans mon patelin... — Tu as ta ration comme tout le monde ? — A peu près, mais elle me suffit à peine..;» \ — Tu as toujours la ressource d'en mendier, un morceau de droite et de gauche, chez Tua ou l'autre de tes voisins... — Tu parles !... Mon cher, tu ferais le toun : du village bien vainement pour dénicher un> f morceau de sucre. Et, tu sais, quand les paysans te disent qu'ils n'ont pas un morceau de sucre, ce n'est pas comme quand ils disent qu'ils n'ont pas de beurre ou pas de pommes j de terre : c'est que positivement ils n'en ont? i pas. — Ils bouffent tout en une fois, le jour de l<t I distribution ? — Ils le vendent à bon prix à des gens de I la ville. Ils ne mangeaient pas de sucre avant la guerre — ou si peu ! — et ils n'en usent pas j davantage pendant la guerre. C'est un fait que le paysan de chez nous, j'entends de presque I tout le pays, ne mange pas ou que très peu do r sucre. Je suis certain que tu n'as vu que très |î rarement un sucrier sur la table d'un campa- t gnard... » En effet. Et voilà pourquoi 11 y a des stocks | de sucre à Bruxelles, et pourquoi on le vend à j je ne sais combien de francs le ltilo, et pour- j quoi les belles madames habituées des tea- I room peuvent se payer des petits pâtés et au- ! Fes sucreries en série, et pourquoi votre fille est pas niuette. Tout s'explique... ' 1 signe des temps Un collaborateur du VadcfîCtnd, d» La Haye, fait en ce moment une tournée d'enquête au ! sujet du mouvement linguistique en Belgique. } Il a eu l'occasion de s'entretenir, à Gand, avec ! le député socialiste Anseele et lui a demandé [ son opinion sur i'ouverture d'une université , flamande à Gand. — J'étais, avant la guerre, partisan d'une | université flamande, et je ne vois pas de mo- j tifs qui puisse modifier mon opinion à cet , égard. — Mais si l'on propose de supprimer l'université flamande de Gand, de la transférer à ! Anvers ou ailleurs, quelle serait, en ce cas, j votre attitude ? — J'ai toujours été partisan d'une université ( flamande à Gand, et je maintiendrai mon opi-. j riion. — Vous ne désirez donc en aucune façon ! que l'université flamande disparaisse ? A cette question délicate, M. Ansoele répon* {j dit par un « Non ! » catégorique. Le rédacteur du Vaderland s'est entretenu aussi de la même question avec Mgr De Baets, ; vicaire général, remplaçant l'évêque de Gand, % absent. — C.royez-vous, Monseigneur, que l'univer- ! si té flamande disparaîtra après la cessation' li des hostilités? — Il ne sera pas possible de la supprimer. t| . SEsîiedl H© 19 "0J3 JOURNAL QUOTIDIEN- — Le Numéro : 15 Centimes 5* Srasîée. -

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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