La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 26 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 15 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ws8hd7qd36/
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LA GUERRE 1,515° jour de guerre Les Anglais et les Français ont engagé des jombats sérieux dans tout le secteur à l'ouest jle Saint-Quentin. ils se sont tout d'abord emparés des villages de Pontruet, Gricou'rt et francllly ; niais, à la suite de fortes contre-ittaques, seul le dernier, aux contins ouest luquel on s'est déjà battu le 17, est resté en >ossession des Français. *** Les Alliés continuent à poursuivre les Bulgares, qui, sans essayer encore de livrer bataille, se retirent sur le Vardar dans la direction de Veles; à l'est du fleuve, ils se replient sur Istib, qui est sur la Bregalnitza, et sur Stroumitza, au nord du lac de Doiran. Jusqu'à présent, on ne sait rien de l'extrême *ile gauche des Bulgares, établie entre le lac le Doiran et la mer Egée, à l'est de la Strouma et du lac Tahino. Mais leur aile droite est refoulée sur les routes d'Albanie par les Alliés, qui débouchent du front de Monastir. *** En Palestine, les Turcs ont aussi été trop éprouvés pour pouvoir déjà songer à refaire face à leurs adversaires : ils continuent à battre en retraite des deux côtés du Jourdain. \ la Cnission pÉcipala du Reiciistag DISCOURS DU CHANCELIER DE L'EMPIRE À la séance de la Commission principale du Reichstag, qui a repris ses travaux mardi, le oomte von Hertling a prononcé le discours suivant : Messieurs, Votre Commission s'est réunie pour entendre la direction de l'Empire lui faire, dans la situation grave actuelle, des déclarations relatives à certaines questions de haute portée et les discuter avec les représentants du gouvernement. Ce désir est tout naturel, et nous voulons y satisfaire dans la mesure du possible : vous me permettrez toutefois de vous présenter au préalable quelques observations générales.Messieurs, Un mécontentement assez profond s'est emparé, comme vous savez, de nombreuses classes de la population. La raison dernière s'en trouve dans la pression terrible qu'exercent sur lus esprits une guerre qui dure depuis plus de quatre ans, les souffrances et les privations qui en sont la conséquence, les sacrifices plus ou moins sensibles qu'elle impose à toutes les classes de la société, à toutes les familles et à tous les individus. Je ne me fais pas l'illusion de croire qu'on puisse atténuer cette pression avec des mots, mais j'ai le devoir d'affirmer catégoriquement, sans vouloir anticiper sur ce que vous dira tout à l'heure le représentant du ministre de la guerre, que Ei le mécontentement est provoqué par la situation militaire actuelle et par les événements surgis sur le front à l'Ouest, la dépression des esprits dépasse toute mesure. Certes, Messieurs, notre dernière offensive de grande envergure ne nous a pas donné le succès espéré : il faut l'avouer sans ambages. La direction de l'armée ayant dû replier nos lignes avancées très loin en arrière sur la position dite Siegfried, la situation est grave, mais nous n'avons aucune raison de trembler. Nous avons traversé des heures plus graves. Songez à l'été de 191,6, où échoua notre offensive sur Verdun, où des assauts en masse furent dirigés contre nous dans la Somme, où l'offensive impétueuse entreprise dans l'Est par Broussilof eut la néfaste répercussion que l'on sait sur le front austro-italien, où enfin la Roumanie entra en guerre à son tour. Loin alors de perdre courage, nous avons montré à nos ennemis qui nous croyaient à bout, de j quoi est capable un peuple qui a la Terme volonté de vaincre. Aujourd'hui, quelle est la situation? Nous avons fait la paix avec la Russie et la Roumanie : de ce côté, bien que la situation ne soit pas encore tout à fait nette dans l'ancien empire russe et que l'avenir y apparaisse incertain, toute menace a disparu, et une partie considérable de notre ancienne armée de l'Est peut être maintenant employée dans l'Ouest. L'armée austro-hongroise occupe de vastes étendues du-.territoire italien, où elle maintient vaillariiment ses positions. En France, nos troupes résistent aux attaques que dirigent contre elles les Français, les Anglais et les Américains, pourvus des moyens de combat les plus modernes et les plus variés. L'an-sien esprit qui les animait reste vivant parmi ailes, ainsi qu'en ont fait clairement la preuve [es événements des derniers jours. Si opiniâtres qu'ils soient, les efforts déployés par l'en-aemi en vue de percer notre front sont condamnés à un échec à raison de la vaillance des îdèles enfants de la Patrie, qui sont résolus i se battre jusqu'à la mort pour en rendre la percée impossible* Et c'est alors que nous perdrions courage et que, oublieux de leurs îxploits passés parce qu'est venue à surgir me de ces alternatives dont la guerre est cou-iumière, nous retirerions aux soldats qui nous >nt menés les années précédentes de victoire m victoire, la pleine confiance que nous ivions mise en eux sans restriction ? Non, Messieurs I Un tel découragement serait in-ligne de nous et constituerait une noire ingra-itude. Nos chefs d'armées le maréchal von Hindenburg et le général Ludendorff sont, lujourd'hui comme hier, à la hauteur de leur ;âche, et nos ennemis ne tarderont pas à ra-)attre de la joie dans laquelle les a plongés eur victoire prématurément escomptée. L'ar-née et- la population restée dans le pays ont bloc. Je n'ai pas négligé, à des occasions anté-ieures, d'exprimer mon admiration et mon 'espbct aussi bien pour le peuple sous les irmes que pour le peuple qui est resté dans ses oyers. L'enthousiasme que connurent les jour-îées de 1914 a pu tomber, mais la ferme ré-olution de tenir bon jusqu'au bout subsiste :t subsistera malgré toutes les variations et outes les perturbations. Les pères et les nères restés ici n'abandonneront pas leurs Ils, leurs maris et leurs frères qui font cam->agne au loin, à l'heure même où nous jouons e tout pour le tout. Depuis le premier jour, ious avons fait une guerre de défense. Ce l'est que pour notre défense que nous avons nvahi la Belgique : j'insiste d'autant plus inergiquement sur ce point qu'est plus cyni-[ue l'abus que l'on a fait jusqu'en ces derniers ours du mot connu du chancelier d'alors. En envahissant la Belgique, nous avons 'foié le droit écrit; mais il existe, pour la lation comme pour l'individu, un autre droit, e droit de défense personnelle, le droit de égitime défense. Nous avions des raisons de roire que si nous n'agissions pas rapidement, 'ennemi nous devancerait et envahirait notre ol. Plus tard d'ailleurs, nous avons appris >ar les archives belges à quel point, long-emps avant que la guerre n'éclatât, les hoses donnaient à réfléchir en ce qui con-erne la neutralité belge. Au surplus, n'avions-ous pas, avant cette invasion de son sol à îquelle la nécessité nous contraignait, tendu la Belgique une main pacifique et pris l'en-agement, pour le cas où elle consentirait à ester neutre, de l'indemniser de tous les dé- < ûts causés par nos armées ? Nous avons réi-£ré cette offre une seconde fois après la prise i e Liège, niais le gouvernement belge n'a ien voulu entendre et a adhéré à la fédéra i îon de nos ennemis. Dans toutes les batailles livrées par la suite ous n'avons jamais agi quo pour notre dé- < înse. A l'Est, il nous a fallu nous défendre con tre les formidables masses de l'armée russe qui avaient envahi, en y dévastant tout, la Prusse orientale, les faire après d'âpres batailles reculer au delà de leurs frontières, puis nous serrer les coudes et nous battre encore poulies empêcher d'avancer. Nous avons livré les mêmes batailles, aux côtés des soldats de la monarchie austro-hongroise, à l'Italie parjure. En France enfin, qui est devenue aujourd'hui le principal théâtre de la guerre, nous n'avons jamais caché que toute Yisée de conquête nous était étrangère. Comment, en revanche, la situation se pré-sente-t-elle chez nos adversaires ? A en croire leurs déclarations tant officielles que non offi ; cielles, les seuls buts qu'ils poursuivent consistent à refouler l'Alemagne, qui a la criminelle insolen ce deprétendre à l'hégémonie mondiale, à donner au monde la liberté et la justice, à anéantir l'impérialisme allemand et le militarisme prussien. La vérité, que nous connaissons, est tout autre, La guerre mondiale avait été préparée depuis de longues années par la fameuse politique d'encerclement du roi Edouard. En France avait surgi, aussi bien dans les journaux militaires spécialistes -iue dans des livres isolés, une littérature ultra belliqueuse qui faisait prévoir l'imminence d'une guerre avec l'Allemagne. Dans les Bal-kans, on avait résolu d'éliminer l'influence de l'Autnche-Hongrie. Les promoteurs du mouvement expansionniste russe et du pansla visme l'exigeaient. Ce n'est pas le parti militaire prussien qui a mis le feu aux poudres, mais bien le parti militaire russe qui, tandis que l'Empereur allemand s'était efforcé jusqu'à la dernière minute de maintenir la paix, parvenait, malgré les velléités de résistance du Tsar, à obtenir l'ordre de mobilisation et à rendre la guerre inévitable. C'est ce que les débats du procès Souchomlinof ont clairement démontré à tous ceux qui ne sont pas des aveugles volontaires. Nous pouvons attendre avec tranquillité le jugement de la postérité, malgré les obscurités dont les dirigeants de l'Entente sont parvenus, par une campagne inouïe de mensonges et de calomnies, à voiler la vérité. J'en viens à une question dont je ne voulais pas parler aujourd'hui et dont pourtant je vais parler brièvement, sachant que le mécontentement qui se fait jour n'a pas seulement son origine dans les souffrances et les tribula tions que je viens d'indiquer, mais dans des soucis et des plaintes précises d'ordre politique. Depuis le jour où j'ai assumé la lourde charge des fonctions de chancelier, je me suis efforcé de tenir la promesse que j'avais faite et rien ne m'empêchera de la tenir : je veux parler de la grosse question de la réforme électorale, qui n'est pas du domaine des discussions du Reichstag, mais qui intéresse les milieux politiques au delà de la frontière prussienne. Je ne puis que rappeler ici les déclarations que j'ai faites à diverses reprises à la Chambre des seigneurs de Prusse. Le gouvernement d'Etat est fermeattnt résolu à faire adopter le projet de réforme et à ne reculer pour y réussir devant aucun des moyens dont il est armé par la Constitution. Il est toutefois une chose à laquelle il faut songer : il s'agit d'une modification profonde de la structure historique de l'Etat prussien. Il ne serait pas équitable, même il serait injuste de ne pas laisser aux représentants de l'ancien ordre de choses la possibilité de défendre leur point de vue au Parlement, de traiter leurs arguments à la légère et comme par-dessous la jambe. Il ne peut être et il n'est pas question, vous vous en convaincrez bientôt, Messieurs, de vouloir faire traîner les choses en longueur : toutefois, si le résultat attendu ne pouvait sortir des discussions parlementaires, nous emploierions l'autre voie indiquée par la Constitution. Permettez-moi, pour finir, de jeter un court regard sur l'avenir. L'humanité tremblant à l'idée que cette terrible guerre,, destructrice de la civilisation, pourrait n'être pas la dernière, mais en entraîner d'autres, le nombre s'accroît de plus en plus de ceux qui se deman dent s'il n'existe pas un moyen d'y remédier, s'il n'est pas possible de créer, parmi les peuples amis de 'a paix, une organisation capable de remplacer la force par, le droit et les batailles sanglantes par une solution pacifique. On sait que le président des Etats-Unis a fixé en quatorze points les directives pour la conclusion de la paix. J'ai, le 24 janvier, devant cette Commission, discuté ces divers points et fait remarquer que l'idée d'une ligue des nations avait toutes mes sympathies à condition qu'une loyale bonne volonté de paix et la reconnaissance du droit égal de tous les Etats fédérés fussent garanties. Les explications de nos ennemis, qui pour la ligue des nations songeaient à une alliance dirigée contre l'Allemagne et ses alliées, prouvent combien cette réserve était nécessaire. Dans son message du 1er février, M. Wilson a fait une nouvelle démarche dans le même sens et a exposé en quatre points les principes qui, à son avis, devraient être appliqués au cours d'un échange de vues réciproque. Dans mon discours prononcé au Reichstag le 25 février, je me suis déclaré prêt en principe à discuter la paix sur cette base, mais ni alors ni depuis M. Wilson n'en a pris note- Il semble que, dans l'entretemps, cet ancien idéologue et pacifiste acharné se soit transformé en chef des impérialistes américains. Le projet d'une ligue des nations à constituer n'en sera toutefois pas discrédité. Ce projet a trouvé des défenseurs éloquents : le président de la Confédération suisse et le ministre norvégien Knud-sen, qui tous les deux font ressortir l'intérêt des Etats neutres à une semblable institution. Je ne crains pas, moi non plus, de manifester une fois encore mon opinion sur cette question et d'indiquer très brièvement les buts et les bases d'une pareille ligue. Ce qu'il faut, c'est faciliter le désarmement général et pacifique, obtenir des tribunaux d'arbitrage obligatoires, assurer la liberté des mers et la protection des petits peuples. En ce qui concerne le premier point, rappelant des déclarations faites antérieurement, j'ai dit que l'idée d'une restriction des armements pouvait fournir matière à discussion et j'ai ajouté que la situation financière de tous les Etats européens après la guerre donnerait l'appui le plus efficace à une solution satisfaisante de cette question. Pour ce qui est de la question des tribunaux d'arbitrage, elle a une longue histoire. Je ne veux pas entrer dans les détails. 11 résulte des documents Intéressants que j'ai eus sous les yeux que dans le passé l'Allemagne a plusieurs fois fait appel aux tribunaux d'arbitrage dans des questions litigieuses, mais que dans plusieurs cas l'exécution a échoué devant l'opposition soulevée en Angleterre et en Amérique. Si l'on aboutissait à un accord international décidant que les questions liitgieuses entre différents Etats devraient toujours être soumises à un tribunal d'arbitrage et que la chose serait obligatoire pour les membres de la ligue des nations, ce serait là, sans aucun doute, un important pas en avant pour le maintien de la paix générale. Les dispositions particulières concernant la garantie nécessaire pour la reconnaissance des jugements prononcjés par les tribunaux d'arbitrage devraient faire l'objet d'un examen minutieux et approfondi. J'ai déjà exprimé antérieurement mon avis au sujet de la liberté des mers. Elle est la condition nécessaire des rapports entre les Etats et les peuples mais sur ce point ce n'est naturellement pas de notre côté que l'on fait les plus grandes difficultés. Lorsque je me suis occupé de cette question et que j'ai fait ressortir les conséquences qu'entraînerait l'application loyale de ce principe — savoir l'accès pour toutes les nations aux mers intérieures, pas de situation privilégiée des Anglais à Gibraltar, à Malte et sur le canal de Suez — un journal anglais a traité ces déclarations de cyniques. Il y a enfin la protection des petite^ na- ; tions. Nous y pouvons donner notre adhésion sans aucune restriction. Puisse donc la ligue des nations n'être pas seulement un rêve d'avenir; puisse cette idée s'approfondir; puissent tous les pays rechercher les moyens de la réaliser I La première et la plus importante condition est la volonté loyale et'énergique de prendre fait et cause pour la paix et la justice. C'est sur ce vœu que je termine mes observations. Le secrétaire d'Etat des affaires étrangères exposera en détail la situation politique et s'expliquera en particulier sur la note austro hongroise que vous connaissez, ainsi que sur l'accueil qu'elle a trouvé jusqu'ici chez nos ennemis. Avoc une hâte précipitée, les dirigeants des Etats soi-disant démocratiques ont pris une attitude nettement hostile sans avoir consulté leurs peuples. Par là Ils ont montré à nouveau où il faut trouver les visées de conquête et où se trouvent en réalité l'impérialisme et le militarisme. DISCOURS DU DÉLÉGUÉ DU MINISTRE DE U GUERRE Le général von Wrisberg, parlant au nom du ministre de ;a guerre, a exposé ia situation militaire à l'Ouest en mettant les événements qui s'y passent en regard de l'ensemble de la situation. — La Commission centrale, dit-il, a été in formée, au cours d'une séance précédente, des premières conséquences de notre offensive. A considérer la situation générale, nous étions en droit d'attendre i*ue nos opérations ulté rieures menées des deux côtes de Reims aboutiraient à un résultat favorable. Le facteur principal du succès devait être la surprise de l'ennemi, et tous les préparatifs avaient été faits dans ce but. Or, la surprise n'a pas réussi. L'ennemi a eu connaissance de nos intentions et il a pu prendre toutes les mesures pour y parer. U a complètement réussi, et notre offensive sur Reims n'a eu ainsi pour nous que des avantages tactiques. Depuis, la situation a changé du tout au tout. L'ennemi a pu disposer librement de ses réserves i\ les a complétées en leur adjoignant l'armée insulaire anglaise, transportée sur le théâtre de la guerre, et en mettant en ligne son armée de couleur, appuyée par les divisions américaines. Nous devions donc nous mettre sur la défensive. La première attaque ennemie, dirigée contre le secteur de la Marne, a eu un succès de début, mais nous avons réussi de note côté, en faisant intervenir des réserves prêtes, à consolider très rapidement notre front. La retraite, ordonnée pour des raisons stratégiques, de ceux de nos détachements qui se trouvaient au sud de l'Aisne et de la Vesle, sur la rive droite de ce secteur, a complètement réussi. Le matériel de guerre, les vivres et les récoltés ont pu être mis en lieu sùr. Les attaques réitérées de l'ennemi contre nos ailes ont été repoussées avec de grandes pertes pour lui- La première ,offensive de l'adversaire ne lui a donc apporté qu'un avantage tactique. Considérée dans son ensemble et en tenant compte des buis qu'il visait, on ne peut pas dire que l'adversaire a réussi. L'attaque entre l'Ancre et l'Avre n'a pas surpris la direct'jn de notre armée. Si, malgré cela, les Anglais sont parvenus à remporter un succès marquant, il faut en chercher la cause dans l'emploi de la nouvelle arme des tanks et dans .es conditions avantageuses où, grâce au brouillard, leurs troupes pouvant opérer en avant, entre l'Ancre et l'Avre, nous ont contraints de replier notre Iront près de Mont didier et au sud de cette ville. L'assaut gigan tesque prononcé ici par l'ennemi à la date du 10 août n'a été qu'un simple coup d'épée dans r'ékù.1 i;' L'offensive entreprise contre notre nouveau front près de Roye a été arrêtée net C'est le 13 août qu'a commencé l'attaque ennemie entre l'Oise et l'Aisne, à laquelle nous avons répondu en nous retirant derrière le canal et derrière l'Ailette. Dans le Nord, l'adversaire a recommencé ses attaques entre la Scarpe et la Somme. Nous avons accepté le combat dans la zone élargie à l'arrière, mais lorsque, ici aussi, il apparut que des positions solidement établies nous faisaient défaut, nous avons décidé de nous retirer sur nos anciennes positions fortifiées. L'évacuation de cette région était d'autant plus indiquée qu'elle est entièrement ravagée et détruite et que les troupes ennemies ne peuvent, en l'occupant, en retirer aucun profit. Dans nos nouvelles positions, nous pouvons attendre en toute tranquillité les attaques ultérieures de l'ennemi. Pour éviter une attaque enveloppante de l'adversaire et nous éviter de lourds sacrifices, dans le but aussi de garder une section du front en même temps que dans le but de raccourcir sensiblement notre front, nous avons évacué le secteur situé entre Ypres et La Bassée. ainsi que le mont Kerninel. Le 12 septembre, une attaque franco-américaine a été déciancliee contre le secteur de Saint-Mihiel. Lévacuation de ce secteur, très peu approprié à une défense acharnée, avait déjà commencé en prévision de cette attaque. La plus grande partie du matériel avait été transportée à l'arrière quand l'assaut se produisit. Alors qu'au front occidental nous avions réussi, sans être inquiétés, à nous replier à l'arrière de la corde de l'arc, les Américains ont pu, sur le front méridional, enfoncer une de nos divisions et la refouler sur Thiaucourt. L'ennemi a réussi à faire des prisonniers et à conquérir des canons, mais point dans les proportions qu'il a indiquées. C'est avec pleine confiance que nous attendons les attaques nouvelles de l'ennemi. Il est du reste dans la nature même des choses que, nous trouvant sur la défensive, nous ayons perdu un nombre assez Important de prison niers et de canons. Nous pouvons cependant déclarer en toute certitude que si l'ennemi n'a eu à enregistrer, les premiers jours de son offensive et grâce à l'impétuosité et à la surprise de son attaque, que de faibles pertes, il a payé ensuite très cher ses succès relatifs. L'armée américaine n'est pas pour nous inspirer de la crainte. Nous serons de taille à lui tenir tête. Ce qu'il importe surtout pour nous d'envisager, c'est la question des tanks. Nous sommes efficacement armés contre eux. La défense contre les tanks est du reste et plutôt une question de nerfs qu'une question de matériel de guerre. A l'Est et sur le front italien, la situation est en général inchangée. En Macédoine, l'ennemi a réussi, sur un point, à repousser assez loin en arrière les troupes bulgares. La direction supérieure de l'armée bulgare s'est vue contrainte, malgré une brillante résistance contre les attaques anglaises près de Doiran, à replier sa ligne de défense. En Palestine, les troupes turques ont été, le 19 septembre, délogées des positions qu'elle? occupaient jusqu'ici. On ne peut encore prévoir la tournure qu'y prendront les événements, mais 11 s'impose de ne lire qu'avec beaucoup de circonspection les communiqués officiels de l'ennemi. Us sont rédigés dans l'intention d'influencer les esprits en Allemagne et les faits s'y trouvent par conséquent fortement exagérés. De différents côtés, les rapports militaires ont fait l'objet de nombreuses critiques et spécialement sur deux points. Ces critiques ont visé d'abord l'opinion émise sur l'importance des réserves ennemies et sur la valeur de l'armée américaine ensuite Sur le premier point, les rapports ont été trop optimistes en effet On n'a pas suffisamment mis en lumière que l'ennemi était en mesure de remplacer constamment ses divisions épuisées par des unités fraîches et de se créer, par la mise en action des forces américaines, de nouvelles réserves aux fronts où règne le calme. Malgré la perte de matériel, nous sommes parfaitement couverts. Avec un héroïsme'remarquable et un parfait dédain de la mort, les troupes se battent avec une pleine >xon fiance dans leurs chefs. Nous avons le devoir de faire tout ce qui est possible pour encourager cette confiance et pour maintenir le courage de nos troupes. C'est avec calme et confiance que la direction supérieure de l'armée envisage les événements qui vont suivre. Le but sera atteint si derrière la défense opiniâtre et l'esprit de sacrifice de nos troupes la mère-patrie fait preuve d'énergie et de volonté de fer. Plus que jamais, l'ennemi escompte un effondrement intérieur de l'Allemagne, Qu'à l'ar* rière on fasse preuve d'énergie, et l'invincibilité de notre front s'en trouvera fortifiée d'autant. 11 importe de mettre tout en œuvre pour continuer la lutte que nous menons pour notre existence et notre avenir, que 1 ennemi veut anéantir à tout prix. Quand la fortune s'est détournée de nos adversaires, ils se sont groupés résolument derrière leurs gouvernements, leurs généraux et leurs armées. L Allemand ne peut-il faire de même, alors surtout que notre horizon n'est pas assombri? Nous n'avons aucune raison de nous laisser aller au découragement. Notre volonté énergique nous assurera une paix honorable. DISCOURS DU DÉLÉGUÉ DE L'AMIRAUTÉ Le capitaine de marine Bruninghaus a fourni sur la situation maritime l'exposé suivant : — Pour résumer les choses en peu de mots, a-t-il dit, notre situation sur mer est bonne. Ce n'est pas seulement l'opinion de l'Amirauté, mais celle de tous ceux qui sont au !ront et en particujier de l'état-major de la marine. Cette opinion s'appuie sur deux ordres de faits. D'abord nos sdus-marins coulent plus de tonnage qu'il ne s'en construit, alors que les besoins de nos adversaires s'accroissent constamment ; puis, malgré les mesures de l'ennemi, l'arme que constituent les sous-ma-rins se renforce et se développe. Nous savons que, par l'influence de l'ennemi, des bruits tendancieux sont répandus dans la population, d'après lesquels nos sous-marins, par suite de pertes énormes, auraient diminué de nombre au lieu d'augmenter. Pour ne laisser aucun doute chez nos adversaires pas plus que parmi nos compatriotes, je tiens à cons tater que le nombre des sous-marins en service est actueilement plus élevé qu'il ne l'a été à aucun moment de la guerre. Les événements du front Ouest ont fait reléguer au second plan dans l'opinion publique en Allemagne l'intérêt que présentaient les opérations maritimes. 11 en va autrement en Angleterre : malgré les succès au front Ouest, on y suit avec une attention soutenue les phases de la guerre sous-marine. Ce fait prouve, me semble-t-il, combien les milieux initiés anglais attachent peu de crédit aux sottes affirmations suivant-lesquelles le danger des sous-marins serait écarté. Toutes les phrases stéréotypées proclamant que la guerre sous-ma-rlne ne constitue plus un danger, qu'elle n'est plus qu'une menace, une guerre de harcèlement, phrases à l'aide desquelles les hommes d'Etat étrangers essayent d'influencer l'opinion chez eux et chez nous, ne sauraient faire illusion en présence des effets chaque jour plus manifestes de la guerre sous-marine L'impression d'ensemble de la presse étrangère, d'après les documents que j'ai sous les yeux et qui vont jusqu'au 26 courant, est qu'on suit la guerre sous-marine avec inquiétude. On rappelle à l'Amérique qu'elle doit prendre une part plus active à la lutte contre les sous-marins. On est particulièrement mécontent des manœuvres officielles tendant à dissimuler les pertes, notamment en fait de bâtiments importants. On y lit ^u'U ne saurait être question d'une diminution du, manque de tonnage; celui-ci s'accroît par suite au transport des troupes américaines. Telle est, en résumé, l'opinion de la presse anglaise; elle confirme ce que je disais plus haut de la situation en général. Celle-:Ci ne serait que plus solide si la compréhension pour la portée de la guerre sous-marine et ses conséquences militaires et économiques pour l'adversaire était plus généralement répandue chez nous. » L'orateur insiste sur l'importance de ces considérations au point de vue psychologique. Il ajoute : — On peut avoir sur la nécessité de la guerre sous-marine l'opinion qu'on voudra ; dans les milieux de la marine, on est toujours convaincu que cette guerre est le seul moyen de mettre les Anglo-Saxons à la raison. Du reste, après s'être décidé à employer contre nos adversaires les plus tenaces l'arme la plus efficace, il faut, pour être logique, mettre tout en œuvre pour maintenir parmi notre peuple la foi en l'efficacité de cette arme. La marine à elle seule n'est pas à même de le faire ; elle a besoin d'être secondée par les représentants autorisés du peuple qui peuvent agir sur l'opinion des masses beaucoup mieux que le gouvernement. » L'orateur fait appel au dévouement des ouvriers et de tous ceux qui peuvent avoir sur eux une influence. Il voit dans leur travail l'appui moral et effectii: sur lequel doivent pouvoir compter les équipages des sous-marins.— D'après l'opinion qui domine dans la marine, ajoute-t-ii, l'Angleterre s'est trouvée, il y a un an environ, devant le problème vital de savoir si, après les rudes coups qui atteignaient son tonnage, elle concluerait la paix sur une base raisonnable et mettrait fin au meurtre et à la ruine de la civilisation européenne ou si, continuant la guerre, elle se rangerait sous l'hégémonie de l'Amérique. Il ne m'appartient pas et il est d'ailleurs oiseux de rechercher pour quelles raisons elle a pris le dernier parti. La marine doit accepter le fait et mettre tous ses efforts à mener la guerre à bonne fin La ferme volonté de vaincre, la confiance dans la puissance de no§. armes ont assuré à notre flotte, dans la bataille du Skagerrak. malgré l'écrasante supé-rioté numérique de l'adversaire, un succès sur la flotte anglaise, jusqu'alors réputée invincible. L'esprit du 31 mai 1916 est toujours vivant dans notre flotte et, nous en sommes convaincus, mènera la guerre sous-marine au but qu'elle poursuit. Dans beaucoup de milieux allemands, on s'est habitué à estimer l'efficacité de oette guerre d'après les chiffres des pertes journalières et mensuelles. Ce calcul est inexact. Il faut considérer l'ensemble des résultats et ne pas se laisser induire en erreur s'il arrive que quelques jours ou même tout un mois offrent des chiffres qui ne cadrent pas avec les précédents. Lord Selborne, essayant récemment à la Chambre anglaise de mettre les lords en garde contre la tendance à sous-évaluer le danger des sous-marins, comparait fort justement cette guerre à des vagues offrant des dépressions et des points culminants. SI l'armée de terre, avec toute la puissance dont elle dispose, reste inébranlable derrière le front de nos sous-marins, ils atteindront leur but, à savoir une paix qui nous assure les conditions d'existence et l'intégrité de la patrie. LES OPÉRATIONS A L'OUEST Paris, 25 septembre: De l'Agence Havas : — Les correspondants de guerre écrivent qu'une grande bataille est engagée devant le front allemand de Saint-Quentin. Les Allemands se défendent avec la plus extrême vigueur. Cette nouvelle phase des opérations militaire est extraordinairement dure. Sur le:, hauteurs à l'arrière de Saint-Quentin, l'ennemi dispose d'innombrables et de formidables batteries. Des combats acharnés se sont développés à 3 kilomètres des faubourgs de Saint-Quentin, où Français et Allemands sont engagés dans de sanglants corps à corps. Des Prussiens et des Bavarois, en groupes de 50 à 100 hommes, se battent héroïquement jusqu'à leur dernière goutte de sang. » La Note autrichienne Londres, 25 septembre ; Du " Daily News „ : — Avant de répondre à la note austro-hongroise, M. Lloyd George a délibéré avec MM. Asquith et Grey, anciens ministres, pn estime que la réponse de l'Angleterre subira un nouveau retard. > Les événements de Russie Amsterdam, 24 septembre : Un communiqué officiel japonais annonce que, le 18 septembre, la cavalerie japonaise de Chabarowsk et de Zizikar a occupé Bla-gowje^htchensk sur l'Amour, qu'ont atteint ensuite, le 19, les trounes japonaises expédiées par le fleuve. *** Moscou, 24 septembre : L'< Iswestija > annonce dans son bulletin militaire que les Anglais marchent sur K-ot lus et que, sur le iront oriental, des com bats violents livrés dans la région de Tarn semblent avoir entraîné un recul des bolche-vistos.*** Berlin, 24 septembre : Le ministre des affaires étrangères à Hel-singfors fait publier une note par la légation finnoise à Berlin pour répondre à l'affirmation du Vorwdrts au sujet du choix de la monarchie comme forme de gouvernement. La note assure que l'idée de la monarchie remonte à très loin et n'est pas une émanation des derniers événements. Le peuple finnois est convaincu que seule la forme monarchique du gouvernement peut lui assurer la sécurité et la stabilité auxquelles il aspire, ainsi que la considération au dehors. Il est contraire à la vérité de prétendre que ia direction des armées allemandes s'est immiscée dans cette question pour exercer une pression; au contraire, elle a itérativement et clairement fait entendre que c'était là une question de politique intérieure à résoudre par les Finnois eux-mêmes. Il n'existe pas de doute qu'en ce moment la grande majorité du peuple soit gagnée à la cause de la monarchie. En ce qui concerne l'élection d'un prince allemand, il faut en chercher la cause dans les dispositions d'esprit du peuple et dans les événements passés. C'est par l'Allemagne que la Finlando a reconquis son indépendance et l'Allemagne lui a prêté un appui sùr quand elle fut sur le point de perdre une seconde fois sa liberté, au cours de l'hiver dernier. Le choix d'un prince allemand pour le trône de Finlande est une conséquence toute naturelle de cet état de choses. *** Stockholm, 24 septembre : D'après les journaux, le gouvernemont maximaliste a l'intention d'organiser dans le courant de l'automne un service de navigation entre Saint-Pétersbourg et ia Suède .La Russie enverrait à la Suède en échange de ses produits des métaux, du chanvre, de l'huile et du caoutchouc, sans recourir à des intermédiaires. La guerre navale La Haye, 24 septembre : Les journaux de Londres annoncent que le vapeur américain « Dors » (7,000 tonnes), a été torpillé par un sous-marin allemand. Une centaine de personnes ont été débarquées . *** Rotterdam, 25 septembre : Le vapeur autrichien Dora (7,075 tonnes brut), saisi par les Américains et employé comme vapeur de transport de troupes, a été torpillé par un sous-marin allemand pendant un voyage de New-York en France. Une centaine d'hommes ont été débarqués le 19 septembre à Queenstown. DEPECHES DIVERSES Berne, 24 septembre : La Presse 1 élégraphique Suisse apprend de Paris que la Ligue des Droits de l'Homme organise de grandes manifestations contre le mouvement royaliste en France. La première assemblée a été tenue lundi à Paris, sous la présidence de M. Fernand Buisson. La réunion a voté un ordre du jour protestant contre la condamnation et le bannissement de M .Malvy. Londres, 24 septembre : Une partie des cheminots du sud du Pays de Galles a abandonné le travail. La grève, qui s'est étendue hier dans tout le district de Londres a arrêté le service des trains vers Paris. Les cheminots 6e sont mis en grève parce qu'iis estiment insuffisante l'augmentation de salaires de 5 shillings .par semaine, que la commission des grèves leur, avait offerte et qui avait été adoptée par les syndicats; ils réclament 10 shillings d'augmentation par semaine. Par suite de cette grève,des milliers de. mineurs et d'ouvriers de fabriques de munitions se trouvent dans l'impossibilité de se rendre à leur ouvrage. * * * Amsterdam, 24 septembre L' «Algemeen Handelsblad» annonce que le gouvernement hollandais a décidé d'introduire le rationnement des chaussures; à cet effet, la vente de cet article vient d'être interdite jusqu'à nouvel ordre. Dorénavant, il ne sera plus possible d'obtenir une paire de chaussures sans un bon «ad hoc», qui sera délivré par la commune. *** Berne, 23 septembre : Des négociations ont eu lieu dans notre ville entre- l'Allemagne et les Etats-Unis à propos du traitement des prisonniers de guerre et de l'échange des grands blessés. Ces négociations dureront quelques jours. Vendredi, la délégation américaine, qui comprend une vingtaine de membres, est arrivée à Berne. Les négociations du même genre qui ont eu lieu à Berne entre l'Autriche-Hongrie ont été menées à bonne fin. Berlin, 24 septembre : Los négociations ayant trait à la question polonaise entre les délégués de l'Autriche-Hongrie et de l'Allemagne ont recommencé après un accord intervenu lors de son voyage à Vienne entre M. Hintze et le gouvernement austro-hongrois. Les négociateurs ont l'intention d'inviter prochainement des délégués de la Pologne à assister à leurs délibérations. *** Berlin, 25 septembre : Le grand-vizir turc a dit avant son départ, à un collaborateur de la < Gazette de Voss > qu'il avait la satisfaction d'affirmer que des négociations qu'il a eues à Vienne, à Berlin et au grand-quartier général avec les diverses autorités compétentes résultera un accord favorable aux quatre Etats coalisés.*** Constantinople, 23 septembre : Favorisés par le clair de lune, des avions ennemis ont tenté hier d'attaquer Constantinople. Grâce à l'énergie de la défense, ils n'ont survolé que très peu de temps la ville et se sont éloignés sans avoir causé de dégâts. Cette nuit, ils ont renouvelé leur tentative. _ Communiqués Officiels Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 25 septembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritiei Rupprecht de Bavière : Grande activité de reconnaissance en Flandre. Entre Mœuvres et le bois d'Havrincourt, le duel d'artillerie est devenu plus violent. De nouvelles attaques prononcées par l'ennemi près de Mœuvres ont échoué. Armées du générai-colonel von Boehn: A l'est d'Epehy, nous avons repris, par une contre-attaque locale, la ligne que nous tenions avant le combat livré le 22 septembre. Entre le ruisseau d'Omignon et la Somme, les Anglais et les Français ont repris leurs attaques contre Saint-Quentin ; elles ont été appuyées par une violente canonnade et par des tanks. L'ennemi a pris pied à l'aube à Pontruet, à Gricourt et à Francilly-Selency. Les tentatives faites par l'ennemi pour élargir, au cours des violents combats qui ont continué jusqu'à midi, les endroits où il avait pénétré dans nos lignes, ont échoué, Des contre-attaques de notre infanterie et de nos pionniers, efficacement appuyées par notre artillerie et nos aviateurs, nous ont remis en possession vers midi de Pontruet et de Gricourt. L8 hauteur située entre ces deux localités a été reprise après un combat à alternatives variables. Francilly-Selency est resté entre les mains de l'ennemi ; sur le reste du front, se* attaques se sont écroulées la plupart déjà de vant nos lignes. Sur les points où l'ennemi avait atteint nos positions, il a été refoulé par des contre-attaques. A.rmées du prince héritier allemand : Entre la Vesle et l'Aisne, nos détachements» d'assaut ont pénétré dans les lignes ennemie* établies au sud de Glennes et en ont ramen/ 85 prisonniers. Une forte contre-attaque dirigée par l'ennemi après la fin de ces combats contre nos positions de départ a été repoussée. Au cours de petites opérations exécutées au delà de la Vesle et en Champagne, nous avons fait des prisonniers. Nous avons descendu hier ,au cours de com-bats aériens, 28 avions et 6 ballons captifs en-' nemis. Le lieutenant Rumey a remporté s? 42° victoire aérienne et le lieutenant Jacob? sa 30®. **# Berlin, 24 sepembre. — Officiel du soir : Au nord-ouest de Saint-Quentin, de nouvelles et violentes attaques de l'ennemi oitf échoué entre le ruisseau d'Omignon et li> Somme* Berlin, 25 septembre. — Officiel: Pendant le mois d'août, les Puissances cen traies ont détruit en chiffre rond 420,000 tonner brut de tonnage marchand utilisable par no/ ennemis, tonnage qui a été ainsi diminué, de puis le début de la guerre, rien que par le/ mesures militaires des Puissances centrales de 19,990,000 tonnes brut. De ce total, 11,920,001 tonnes brut représentent les pertes de la flott# marchande anglaise. Il résulte des constata tions faites dans l'entretemps que les mesure/ militaires des Puissances centrales ont, er juillet, outre les navires coulés, fortement en dommagé environ 40,000 tonnes brut de na vires marchands de nos ennemis ou voya géant pour leur compte; ces navires ont ét/ amenés dans les ports ennemis,. *** Vienne, 24 septembre. — Officiel de ce midi' Sur le théâtre de la guerre en Italie, duel/ d'artillerie et engagements entre patrouille sur'le front méridional du Tyrol. Sur le hau> plateau entre Canova et le monte di Valbella nos ennemis ont de nouveau attaqué. Près dv monte Sisemol, bombardé avec la plus ex trême violence par l'artillerie ennemie, des dé tachements d'assaut français et italiens on* réussi à pénétrer dans nos lignes; nous le/ avons rejetés dans leurs tranchées par une contre-attaque. Nous avons repoussé des tentatives faites par l'ennemi pour approcher de notre position au nord du monte Tomba. Sur le front à l'Ouest et en Albanie, pas d'événement particulier à signaler. *■** Vienne, 25 septembre. — Officiel de ce midi : Sur le front au sud du Tyrol et entre le Brenta et la Piave, l'ennemi a continué hier ses attaques partielles près de Canova. Les assaillants — Italiens et Slovaques — ont été repoussés sur toute la ligne, à urf endroit par une contre-attaque de dragons de Pardubitz., **-# Sofia, 23 septembre. — Officiel : Sur le front en Macédoine .nos troupes ont, dans la vallée de la Skumbi supérieure, envahi les tranchées ennemies et en ont ramené des prisonniers français. Près de la Mokra Planina et près de Cervena Stena, nous avons dispersé plusieurs détachements d'assaut ennemis. Au nord de Bitolia, après une violente préparation d'artillerie, des bataillons ennemis ont attaqué notre position ; nous ,! les avons repoussés avec de lourdes pertes. A l'embouchure de la Czerna, recrudescence de la canonnade. Sur le reste du front, opérations peu actives. Au nord de Bitolia, les aviateurs ennemis | ont lancé des bombes sur des ambulances, malgré les signes distinctifs habituels. & * * Constantinople, 23 septembre. — Officiel: Sur le front en Palestine, des combats d'arrière-gardes habilement conduits assurent l'exécution de nos mesures des deux côtés du Jourdain. Sur les autres fronts, la situation ne s'est pas modifiée. Constantinople, 23 septembre. — Officiel ï Sur le front en Palestine, l'exécution de nos mouvements se poursuit conformément à nos plans. Les Anglais nous suivent pas à pas. Pour le reste, rien à signaler. Communiqués des armées alliées Paris, 24 septembre. — Officiel de 3 heures ; Au cours de la nuit, activité marquée de l'artillerie dans la région de Saint-Quentin et entre l'Ailette et l'Aisne. En Champagne, deux coups de main sur les tranchées ennemies de la région de Perthes et vers la Butte du Mesnil ont permis à nos troupes de faire une quarantaine de prisonniers. Rien à signaler ailleurs. *** Paris, 24 septembre. — Officiel de 11 heures 3 Dans la région à l'ouest de Saint-Quentin, > nos troupes, en liaison avec les armées britanniques, ont réalisé ce matin une avance nouvelle- Elles se sont emparées de Francilly-Sélency, de l'Epine de Dallon et du village de Dallon, malgré la résistance énergique de l'ennemi. Plus au sud, nous avons porté nos-lignes aux lisières ouest de Giffecourt. Nous |i avons fait plus de cinq cents prisonniers et pris un grand nombre de mitrailleuses. Sur, -le front de la Vesle, au cours d'une violente attaque dans la région de Glences, l'ennemi a réussi à prendre pied dans nos éléments avancés. Un retour offensif de nos troupes a rétabli intégralement notre ligne et nous a donné une cinquantaine de prisonniers appartenant-à trois régiments différents. Rien à signale!1 sur le reste du front. * ; Paris, 23 septembre. — Officiel de l'armée < d'Orient : La poursuite continue sur tout le front de Monastir au Bélès. Les colonnes bulgares, ta- « lonnées par les avant-gardes françaises, haix celées par la cavalerie, mitraillées et bombarw iées par les avions alliés, se replient dans le plus grand désordre vers Vélès, Istyp, S trou- Jeudi 23 Septembre 1913 JOURNAL QUOTIBir?! — Le Numéro • 15 Centimes 5* Année. - - 1386

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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