La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 16 Dezember. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dv1cj8916g/
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Mercredi 16 Décembre 1014 w m Mercredi 16 Décembre 1014 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 2», Rue Monta^ue-de-Sion, BSilJXËLLE» Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à il heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs î I« centimes le numéro Provinces : là» centimes le numéro ANNONCES S La petite ligne fr. 0.40 Réclame avant les annonces 1.00 (Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 133m* Jour de guerr® Peu de temps après la déclaration de guerre tur-co-russe, les troupes ottomanes se sont avancées, comme on sait, dans l'Azerbeidjan, province du nord de la Perse contiguë à la Turquie d'Asie et au Caucase russe. Le début des hostilités y a été aussitôt marqué par diverses rencontres sans caractère décisif, et par des mouvements révolutionnaires assez graves, dont l'un notamment a provoqué un massacre de sujets russes à Tiibris, capitale de l'Azerbeidjan. On serait en droit de s'en étonner, le gouvernement persan n'ayant déclaré jusqu'ici la guerre à personne et persistant officiellement dans sa décision de garder une stricte neutralité, si l'on ne savait de reste que la Porte escompte surtout en Perse l'appui direct des populations, sans s'inquiéter autrement des autorités dont l'influence est par lui considérée comme nulle ou à peu près. Depuis 1900, en effet, époque à laquelle les Anglais et les Russes se sont mis d'accord sur leurs sphères d'influence respective en Perse, le pays vit dans un ét'àt d'anarchie perpétuelle. Quand éclata la première guerre des Balkans, à l'heure précisément où un détachement russe venait d'évacuer '['abris qu'il avait momentanément occupée, la Turquie rappela en Europe celles de ses troupes qui séjournaient dans certaines régions de l'Azerbeidjan à l'ouest du lac Urmia. Les Russes en profitèrent pour prendre immédiatement possession de ces garnisons : c'est de là que datent le ressentiment des populations et leurs manifestations de sympathie pour les Turcs. Les populations tartares tout d'abord prirent l'initiative de ce rapprochement : ces Tartares font partie du peuple persan auquel les accousine leur religion, mais ils sont, par leur langage, plutôt' apparentés aux Turcs.Ce fut ensuite le tour des tribus kurdes, qui combattent actuellement contre les Russes autour du lac Urmia : ce qui leur a fait prendre parti pour les Turcs, c'est surtout le fait que ceux-ci, quand la guerre éclata, avaient renoncé à l'occupation d'une portion quelconque du territoire persan, flattant ainsi leur amour de l'indépendance. Les Kurdes, en effet, sont des aryens, ou du moins l'islamisme n'a poussé dans leurs tribus que des racines peu profondes. D'ailleurs la plupart de ces tribus, encore que conduites par des chefs intelligents, sont nomades et leur valeur militaire n'est que fort relative : tout au plus sont-ils à même d'être utiles aux Turcs, parce qu'ils sont d'excellents cavaliers, dans les services de reconnaissance et d'avant-g-ardo. Ceci posé, on se rend tout de suite compte que c'est d'une guerre de partisans que la Perse va être le théâtre. Les Turcs espèrent que la population y combattra les Russes avec l'acharnement particulier aux peuplades asiatiques : les Russes dès lors devraient immobiliser dans l'Azerbeidjan des forces considérables, et ce eia autant de gagné pour l'éventuel succès des opérations, engagées dans les régions d'Erzeroum et de Ba-toum.Quant à la guerre que les Anglais font à la Turquie au nord du golfe Persique, ce n'est pas en territoire persan qu'elle se déroule à proprement parler, mais en Arabie, à l'ouest de la frontière de la Perse, c'est-à-dire sur le territoire turc de l'Asie Mineure. Les premières ooérations en ont d'ores et déjà assuré aux Anglais la maîtrise de la région qui s'étend du confluent du Tirrre et de l'Euphr&te, ]usgu'au nord du golfe Persique. **» Après le communiqué laconique de Berlin qui disait hier que rien d'essentiel n'était survenu sur le front russe, nous avons eu connaissance de deux dépêches plus substantielles de Pétrograd. Il n'y est pas question des opérations engagées dans l'est de la Prusse orientale, où la situation s'éternise, mais il y est dit par contre que les combats livrés au sud de cette province, dans le nord de la Pologne, tournent à l'avantage des Russes. D'après le communiqué russe du 13 au soir, les Allemands ont dit abandonner la ligne Przasnycz-Ciechanow. Sur le front Ilow-Lowicz — nous avons exposé les raisons pour lesquelles les Russes ont le plus grand intérêt à y opposer à l'ennemi une résistance mébralable — ils ont repoussé des attaques. Toutefois, quand il dit que dans cette région les L usses ont pris une nouvelle position au nord de a Bzura, la dépêche de Pétrograd ne s'explique pas clairement. Comme Ilow est située en droite ligne au nord de Lowicz, et qu'à partir de cette dernière ville la Biura s'incline vers le nord-est pour se jeter dans la Vistu'e à 10 kilomètres à l'est d'Ilow, le plus logique est de supposer que les Russes se sont repliés sur cette longue distance pour s'installer plus avantageusement. Par ailleurs la Pologne n'a pas été le théâtre de nouveaux combats importants, mais au sud de Cra-covic la bataille continue avec acharnement. Llle se place, suivant le communiqué autrichien, sur un front allant de Rajbrot à l'est de Cracovie : cette indication est vraiment trop sobre pour qu'il so'l possible de se rendre compte des modifications survenues dans les positions des armées russes qui s'étaient avancées au sud de cette ville. Dans l'ouest de la Galicie, où les opérations ont pris une ampleur remarquable, les Austro-Aile mands ont obtenu des avantages marqués. La dépêche du 13 de Pétrograd signale l'apparition de forces importantes entre la Dunajec et Baligrod, à 20 kilomètres au sud-est de Sanok, c'est-à-dire sur une distance d'environ 120 kilomètres. Après avoir réoccupé Novo Sandec, Gorlice, Grybow et; Zmigrad, les Austro-Allemands ont repris posses-, sion de Dukla : si dénué que l'on soit e pesa simisme, on doit en inférer que l'effort russe poursuivi dans cette région montagneuse a été catégoriquement maîtrisé. Si les forces ennemies dont parle le communiqué russe sont suffisamment importantes pour accentuer leur pression vers '0 nord, il va de soi que les armées russes qui se sont avancées dans l'ouest palicien jusqu'à proximité de Cracovie devront, si elles ne veulent pas s'exposer â une surprise, se replier. EHes iront se reconstituer en arrière, sur un front qui peut être vraisemblablement délimité nar la rive droite de la Du-naiec et une ligne allant du cnH-ect de Tarnow. par Jasto et Sanok. jusque Wzemvsl. Le tout est de savoir si les forces sionalées par Pétrofrad sont suffisantes pour accentuer leur offensive sur le front étendu qu'elles sont parvenues à occuper. En Serbie, l'état-major du Roi Pierre annonc que ses armées ont réoccupé Baina-Bachta et Roga citza, deux localités frontières situées au nor> d'Uzicz. Il est d'accord en somme avec le commun qué de Vienne : dès lors on peut admettre que 1 reconcentration des forces autrichiennes dont il pai le s'effectue à l'est et au nord-est de Valjevo, d'o nous supposons qu'elles restent en communicatio au nord, tout le long de la Save, avec 'es division qui opèrent au sud de Belgrade. Nous avons expo sé hier quel compte il faut tenir du plus ou moin d'importance numérique de ces divisions : c'est 1 en effet l'élément primordial de la lutte qui va s< réengager dès que les belligérants auront eu 1< temps de se remettre, l'un et T^autrCj de l'effor énorme qu'ils viennent tous deux de fouririr. X X T T PAS D'ARMISTICE! II a été beaucoup question depuis quelques jours d'une intervention du Pape, qui aurait demandé au: belligérants de décréter un armistice à l'occasion des fêtes de la Noël. Si intéressante qu'en puisse paraître l'idée, il semble que des difficultés insurmontables s'] opposent au point de vue pratique. Si l'on observe tou d'abord le théâtre de la guerre dans l'Est, on se dira que l'armistice devrait y être fixé à une date différente de celle choisie pour l'Ouest, étant donné la différence des calendriers Julien et Grégorien. Au point de vue purement militaire, il est d'ailleurs impossible de fixer longtemps à l'avance un armistice pour un jour déterminé, vu qu'il est impossible de pré voir quelle sera la situation précisément ce jour-là. S: par exemple un combat décisif a eu lieu la veille et qu'un des belligérants veuille mettre immédiatement ça victoire à profit, il n'est pas admissible qu'on lui impose de cesser subitement sa poursuite, d'autant plus que l'ennemi vaincu aurait ainsi l'occasion de se soustraire à l'anéantissement. D'autre part, il faut dire encore que l'armistice pourrait être mis à profit, par l'un ou l'autre des belligérants, pour combiner à l'arrière du front des mouvements de troupes, ce qui constituerait une pure malhonnêteté. Un -armistice ne peut être décrété que dans des cas spéciaux et nettement précisés. Au point de vue militaire les états-majors se prononceront toujours en ce sens, et c'est pourquoi le projet d'un armistice de Noël est irréalisable. Pendant la guerre de l'S70 il n'y a pas eu d'armistice à la Noël. On s'est battu dans le nord de la France les 23 et 24 décembre et le 25 s'est effectuée la poursuite de l'ennemi qui battait en retraite vers Albert et Saint-Quentin. Devant Paris, les avant-postes s'avancèrent le jour de Noël jusqu'au mont d'Avron, et l'on acheva l'installation des batteries de grosse artillerie qui devaient toutes ensemble ouvrir le feu le 27 au matin. 11 est tout aussi impossible aujourd'hui qu'en 1870 d'accorder un jour de repos aux troupes qui combattent sur le front. NOS RÉFUGIES OUTRE-MANCHE Lo « Times » dit au sujet des réfugiés belges en Angleterre : — Les Belges sont nos hôtes,# plus même que nos hôtes. Si nous leur assurons l'existence en Angleterre, ce n'est point par charité, et nous n'avons pas à nous montrer fiers de ce que nous faisons en leur faveur ni à exiger en retour la moindre reconnaissance. Ils sont pleins de gratitude sans nul doute, et l'expriment en termes émouvants : toutefois, en leur donnant l'hospitalité chez nous, nous ne faisons que tenter de rembourser à la Belgique une mince part de ce qu'elle a fait et souffert pour notre cause et celle de l'Europe. Cela n'est pas de la charité, ni de la bonté : c'est de l'honnêteté jjuré. C'est le paiement d'une dette, tout pareil à celui que nous effectuerions si les Belges nous avaient prêté cfe l'argent et que nous le leur restituions. Nous n'avons donc pas à nous enorgueillir de ce qu'ils aient trouvé un refuge en Angleterre, ni surtout à considérer notre pays comme un bienfaiteur qui mettrait ses richesses à la disposition de^ pauvres et des nécessi-t-eux. Nous ne pouvons qu'être déjà fort heureux de ne point nous trouver dans la même situation que la Belgique, et de pouvoir la faire bénéficier par suite d'une partie au moms du secours qu'il est de notre devoir de lui apporter. Personne n'aime à se sentir dépendre de la charité d'autrui. Les Belges seront donc d'autant plus heureux chez nous aue nous leur ferons mieux sentir que dans notre pensée ils ne dépendent pas de notre charité, qu'ils ne font au contraire que recevoir la moindre récompense que nous puissions leur donner pour les services qu'ils nous ont rendus. '1 -4-4- - ^ CANONS POUR SOUS-MARINS L'armement des sous-marins comporte» outre les torpilles, des canons qui constituent un moyen d'action souvent plus sûr et plus économique. Ils sont utilisables principalement contre les navires marchands et contre les buts terrestres, et peuvent servir aussi à détruire les mines flottantes. Ils sont encore susceptibles d'agir contre les dirigeables et d'être, à cet effet, placés dans une position verticale. Les usines Krupp en ont construit deux types de calibre différent. Le type léger, de 37 millimètres, est destiné à rester sur le pont, même pendant la plongée : la résistance du sous-marin à son mouvement de descente n'en est que peu affectée vu les faibles dimensions de la pièce et la forme en coupe-vent de l'affût. ^ Le type plus lourd, de 75 millimètres, peut être descendu clans le sous-marin, son affût pivotant autour d'un axe horizontal situé sous le pont. Ces mouvements s'exécutent avec un minimum de force, grâce à des ressorts qui permettent de mettre le canon en position en moins de vingt secondes et de le ramener sous le pont dans un temps plus court encore. Cette -bouche à feu est assez efficace pour pouvoir couler un torpilleur. —1 ♦♦ Le Canal de Panama Maigre la £TITrn^;~T'miMai>itii>»4lih finit il ilirMTwni se fera selon le programme primitivement fixé. Entre le 10 et le 15 février, les navires de guerre étrangers qui doivent prendre part à la cérémonie d'inauguration se rendront à Hapton Roa'o's, ou se trouvent déjà 17 navires américains. Le 20 février, les représentants étran gers seront reçus à la Maison Blanche. Le même jour, le président Wilson, appuyant sur un bouton électrique, ouvrira la porte principale de l'Expcjsition internationale de San Francisco. Xe 2 février, jour anniversaire de Washington, M. Wilson passera en revue let navires de guerre à Hapton-Roads. Le 5 mars, le président se rendra à bord du navire de guerre New-York, le plus grand et le plus nouveau de toute la flotte, el presidera à l'inauguration, qui se fera du côté de l'océan Paeifitjue le 12 mars. Il continuera ensuite soi voyage jusqu'à la côte de la Californie, où il restera trois jours à San Diégo pour y visiter une exposition, et arrivera le 24 mars à San Francisco. Il sera curieux de voir comment aura pu se réaliser la participation des grandes nations actuellement er guerre, si ces puissances auront des navires de guerre disponibles et comment on s'y prendra pour qu'Haptor Roads ne devienne pas le théâtre d'une bataille navale. On croit que les gouvernements cherchent à se mettre d'accord sur une espèce d'armistice qui neutraliserai momentanément les navires à envoyer à l'ouverture dv Canal de Pana/ma. D'après le rapport que vient die publier le gouverneur général de la zone du Canal, le colone1! Goethailis les dépenses du percement ont atteint 353 millions de dollars. ; COMMUNIQUÉS OFFICIELS 1 Communiqués des armées alliées * Paris, 13 décembre (Communiqué officiel de lû ' heures) : La journée du \2 décembre a été particulièrement 5 calme. L'ennemi n'a manifesté son activité que par t une canonnade intermittente sur diitérents points du 3 front. Toutefois il a tenté, dans la région au sud-, est d'Ypres, trois attaques violentes d'infanterie, l qui furent repoussées. Dans le bois Le Prêtre nous avons fait de sérieux progrès. Dans les Vosges, l'ennemi a attaqué plusieurs fois le signal de la Mère Henry au nord-ouest de Senones, mais il a été repoussé. * * * ; Paris, 13 décembre (Communiqué officiel de 23 heures) : Aux deux extrémités du front, deux attaques allemandes ont échoué, l'une au nord-est d'Ypres, l'autre dans les environs de la gare d'Aspach. ! * ! * ■& Pétrograd, 13 décembre (Communiqué officiel du grand état-major général) : Les combats se poursuivent normalement dans la région Przasnysz-Ciechanow. Le 10 et le 11 décembre les Allemands ont renouvelé leurs attaques acharnées sur le front Ilow Lowicz. Ces attaques ont été repoussées jour et nuit Nous avons attaqué à la baïonnette avec succès en différents endroits. Sur les autres points de la rive gauche de la Vis-tule il n'y a eu qu'un duel d'artillerie. En certains points, l'ennemi a été lég-èrement refoulé.Un combat acharné se livre au sud de Cracovie. Lr 11 décembre la bataille s'est continuée avec la même violence. Dans les défilés des Carpathes, depuis la Du-janec jusque Baligrod, c'est-à-dire dans toute la partie occidentale de la région montagneuse, d'importantes forces autrichiennes sont apparues et cherchent à prendre l'offensive. * Pétrograd, 13 décembre (Communiqué officiel de l'étal-major du Caucase) •' Le 11 décembre à 2 heures de l'après-midi le Goeben, assisté du contre-torpilleur turc Berk-i-Satwet, s'est approché de Batoum et a tenté de bombarder la ville et les forts, mais auand les forts ouvrirent le feu le Goeben s'est éloigné rapidement. Ouin:'/' coups de canon Or1 été lires. Les dommages causés aux bateaux ennemis sont inconnus. *** Pétrograd, 13 décembre soir (Communiqué de l'état-major du grand quartier général) : Dans la région de Mlawa nous avons mené notre offensive avec succès tout le long du front. Hier, nous nous sommes emparés de la position ennemie dans la région Przasnycz-Ciechanow. Sur le front Lowicz-Ilow les Allemands ont continué leur offensive acharnée. Nous avons pris dans cette région une nouvelle position au norc' de la Bzura. Sur le reste du champ de bataille de la rive gauche de la Vistule, il n'y a eu que des combats isolés.Au sud de Cracovie, la bataille continue sans changement dans les positions respectives. Dans les Carpathes, nos troupes et celles des Autrichiens continuent à s'attaquer et à se repousser réciproquement. * * * Nisch, 12 décembre (Officiel) : Notre armée a réoccupé Baina-Q&jta et Rxatit-za, dans le district de Rashta, et Komenitza. Nos fonctionnaires ont été rétablis dans le département d'Husitza. Notre administration s'est réinstallée à Valjevo depuis le 10 dans l'après-midi. * - * Captown, 13 décembre (Tfficiel) : Un signe certain de l'amélioration de la situation dans le Transvaal, c'est que tous les commandos du district de Potchefstroom, qui ont pris une part active à la révolte, regagnent leurs demeure». Ils se réuniront le 5 janvier et créeront des corps ' : volontaires qui prendront part à la guerre dani ie Sud-Ouest africain allemand. Communiqués allemands Vienne, 15 décembre (Of ficiel d'hier midi) : Nous avons continué à poursuivre les Russes dans l'ouest de la Galicie; nous leur avons l;vré de nombreux combats grands et petits et nous avons gagné partout du terrain vers le nord. Dukla est de nouveau en notre possession. Nos troupes avançant dans les Carpathes ont fait, avant-hier, 9,000 prisonniers et ont pris 10 mitrailleuses. La situation sur le front de Rajbrst jusqu'il l'est de Cracovie et dans le sud de la Pologne . 'est inchangée. Au nord de Lowicz nos alliés ont avancé vers les rives de la Bzura inférieure. •X- * * Vienne, 15 décembre (Officiel du théâtre de le guerre Sud) : Dans" notre marche offensive de la Drina vers la direction du sud-est, nous avons rencontré au sud-est de Waljevo 1111 ennemi très supérieur en nombre, qui a obligé à un mouvement de retraite étendu nos troupes qui combattaient depuis plusieurs semaines opiniâtrement et brillamment. Nos pertes sont nombreuses, mais sont compensées par 'a prise de Belgrade. La situation générale résultant de ce fait aura pour conséquence de nous faire prendre de nouvelles dispositions en vue de repousser l'ennemi.* * * Vienne, 15 décembre 1 ■■.■el) .-Les journaux étrangers relatent un bruit répandu depuis quelque temps, suivant lequel l'Autriche-Hongrie ferait sonder la Serbie par l'intervention ! d'un Etat neutre des Balkans pour savoir si elle serait disnosée à. conclure une paix séoarée avec la monarchie. Il n'y a pas un mot de vrai dans cette information. Constantinople, 15 décembre (Communiqué dÙ grand quartier général) : A la frontière du villayet de Van, les rcncontreS entre les troupes russes et nos divisions continuent à nous être favorables. A la frontière persane, près de Saraï, la cavalerie russe a attaqué notre cavalerie, dont la contre-attaque a été couronnée de succès. Les Russes ont et'é repoussés et dispersés. ■Jf * * Constantinople, 15 décembre (Officiel) : L'ouverture du Parlement s'est faite avec un brillant cérémonial. A 1 heure précise, 'le Su'tan est entré, accompagné de l'héritier dit trône et des autres princes, ainsi que du Khédive avec lequel le Sultan s'est très longuement entretenu. On a spécialement remarqué le feldmaréchal von der Go'tz Pacha qui accompagnait le Sultan et qui a pris place dans la loge de la Cour. Il a été ensuite donné lecture du discours du Trône. Après le départ e la Cour et du corps diplomatiaue, la séance s'est ouverte sous la présidence de l'ancien président II a ï -lil-Bey.Dans son discours d'ouverture, Hallil-Bey a iap-pelé comment la Turquie a été forcée à la guerre. La guerre actuelle, a-t-il dit, n'a pas pour objet la solution d'une question unique ni le rétablissement de l'honneur national attaqué : ce n'est pas une guerre passagère pour la défense d'une province, mais une lutte pour l'existence. C'est pourquoi nous résisterons jusqu'à ce que nous ayons obtenu une paix durable. * Constantinople, 15 décembre (Officiel) : La direction des postes et télégraphes annonce l'établissement d'un bureau télégraphique à Keu-prikeui. Il en résulte que, contrairement aux informations du quartier général russe qui prétendcM^nt que les Russes s'étaient 3vancés jusque tout près d'Erzeroum, toute la contrée autour de Keupri- keui se trouve au pouvoir des troupes ottomanes. *** Berlin, lô décembre : Une preuve brillante de la force de résistance et de la. base solide de la vie économique allemande, découle du fait que les recettes du trafic des marchandises des chemins de fer de l'Ecat prussien n'ont été, en octobre 1914, qu'en diminution de 20 0/0 sur celles d'octobre 1013, malgré de nombreuses réductions de tarife. *** Berlin, 15 décembre : Le nouveau gouverneur-général en Belgique, le gc: ral baaxin von Uissing, a Uéciaré au correspondant dm <: Hamburger Korrespondent :■> : Je veux maintenir l'ordre et. la tranquillité dans, ee pays, qui eut devenu la base des opérations de nos troupes, ^otre armée doit savoir que l'ordre règne sur ses derrières, qu'elle peut en tout temps, par suite, librement regarder en avant. J'espère aussi, la main dans la main avec le gouvernement civil, pouvoir faire beaucoup pour la situation économique. Lorsque l'empereur m'a nommé gouverneur-général, il m'a recom-1 mandé avec insistance de tout faire pour aider au reie-: vement des faibles en Belgique. » Dépêches diverses Constantinoplej 15 décembre : Le journal «Turan» annonce la constitution prochaine d'une association turco-ajilemande de laquei-io feront partie, outre plusieurs sénateurs, des personnalités n'aippartenant pas au gouvernement ottoman, ainsi que des nommes politiques et des pubiicistcs aneinanciB.iLue aura pour but le maintien de l'alliance et de l'entente cordiaile entre les deux peuples, même après ia gu;cr:\, et travaillera au développement des relations économiques en vue d'un rapprochement encore plus étroit. *** Genève, 14 décembre : Le « Journal de Geaiève » reproduit une information du « Temps « de Paris, qui évalue les pertes subies jusqu'ici par les Russes à 1,600,000 hommes : 540,000 seraient morts, plus do -100,000 seraient prisonniers et 650,000 blessés ou malades. .Reste à savoir si la llussie dispose de réserves suffisantes pour* combler les lacunes causées par ces énormes pertes dans les rang de ses troupes; * " * Rome, 14 décembre : La Chambre italienne a clôturé sa session et s:est ajournée jusqu'au 8 février 1915. Rome, 14 décembre : Dans les cercles diplomatiques, on annonce qu'à i occasion de la Noël le Pape fera faire des propositions de paix par ses représentants auprès des puissances belligérantes. **•* Amsterdam, 14 décembre : Le 10 décembre on a entendu une violente canonnade dans la direction de l'île de Mocha, sur la côte chilienne. On croit qu'il s'agit d'un combat entre le croiseur auxiliaire 4 allemand Eitel Eriedrieb. et. un, navire de guerre anglais. La flotte anglaise aurait capture èt coulé plusieurs navires changés d'assurer le ravitaillement en vivres et en combustible. * * * Bedin, 13 décembre : Le'' commandant supérieur de l'armée assiégeant Przamysl, id1'après les dires d'officiers russes faits prisonniers, a été confié au général Radko Dmitrieff. Jus-ou'îj,. présent la garnison, placée sous le commandement clu àenéral Kasmenck, a pu repousser toutes ies aitar quesViartieUes. Les ouvra.ges des fortifications sont en- cod'e tous intacts. . Paris, 14 décembre : D'après une nouvelle du « New York Herald », plusieurs navires de guerre de la flotte alliée se sont rendus dans des ports sud-américains pour réparations. *** Bordeaux, ltf décembre : Le vapeur hollandais Pages a sombré ce matin au large do Mindello : 24 personnes ont été noyées, l seulement ont ,pu être sauvées. * * Bâtie, 13 décembre : Aujourd'hui dimanche, depuis 11 heures du matin jusque très tard dajis l'après-midi, on a entendu le caiion tonner en Haute-Alsace. Il s'agit vraisembl'aiblemeait d'une bataille dans la contrée d'Altkirsch. <• Rotterdam, 14 décembre : D'après les nouvelles qui parviennent de la côte belge, la flotte anglaise a essayé à différentes reprises de reprendre le bombardement de Zeebrugge. Les Allemands ont chaque foie mis en œuvre leur artillerie lourde, dont la portée est tellement grande que le6 Anglais ont dû se retirer. « « * Berlin, 14 décembre : Une correspondance de Constantinople annonce qu'une grande rébellion de musulmans a éclaté dans le Caucase. Environ 50,(500 musulmans russes armés se isont jointe aux Turcs. LES FAITS DU JOUR Le soldat français Barat, du *237° territorial^ vient d'aller reprendre sa place sur le front, après trois mois d'hôpital. Il avait été blessé, le 25 août, à Courbes-seaux, par la décharge d'une mitrailleuse. Le « Êigaro » écrit à son sujet : — Combien avait-il reçu de balles? On ne sait pas au juste, car il doit en remporter un certain nombre encore sous la peau. Ce que l'on sait bien, c'est que le chirurgien qui l'a remis sur pied en a extrait de sa jambe gauche exactement quarante et une ! Il est à croire que le territorial Barat tient, à cet égard, le record. » On vient de vendre aux enchères, à Henley (Angleterre) au # profit de la. Croix-Rouge de cette ville, un cigare qui a été offert autrefois par l'empereur Guillaume à lord Lonsdale. Le cigare impérial a été adjugé pour 14 £ 10 6h. à un cercle d'anciens militaires. Des mesures ont été prises pour assurer l'approvisionnement de Paris en charbon : au Havre, à tiouen, des bateaux charbonniers venant d'Angleterre ont débarqué des chargements importants, qui, transbordés dans des péniches, ont été amenés à Paris. Depuis le début du mois courant, en neuf jours, on a réapprovisionné Paris de plus de quarante-cinq mille tonnes, et la reconstitution du stock continue. Les craintes de disette peuvent donc être écartées, mais on ne comprend pas très bien pourquoi, si le charbon ne manque plus, son prix ne fléchit pas. Cette anomalie a attiré l'attention de l'administration, et le préfet de police fait procéder à certaines vérifications qui paraissent nécessaires. Le docteur von Schjerning, chef du service- médical de l'armée allemande, a fait savoir que les dons en boissons alcooliques, sauf le vin, ne seront plus envoyés aux soldats, mais réservés aux blessés et aux ambulances. Certains, en parlant de la gigantesque bataille du front oriental, confondent Gumbin et Gumbinnen. Et cependant... Gumbin se trouve en pleine Pologne ru&se, jouxte la rive gauche de la Vistule, au sud de Plock. Gumbinnen a vu plusieurs batailles depuis le début de la guerre'. Votre œil le rencontrera sur la carte, tout près de la frontière russe, dans la vieille Prusse orientale, ou plutôt dans la partie de la Lithuanie que 7a Prusse conserva après 1815. Bientôt l'atlas, comme le bocage l'hiver, n'aura plus pour nous de mystères... On annonce de Washington aue, malgré la déclaration qu'il a faite hier, le président Wilson, après discussion avec le cabinet, aurait dit : « Si les Mexicains ne cessent pas la fusillade dans le voisinage de la frontière, si leur feu atteint le territoire américain, les bat^ teries américaines tourneront leur feu contre eux. A son arrivée à Tiflis, le tsar Nicolas II s'est rendu à la cathédrale orthodoxe où il a été reçu par l'exarque. Celui-ci a béni le tsar devant les anciennes icônes. Le tsar a ensuite visité la cathédrale arménienne, où le catholicos a déclaré que sa paroisse était heureuse de voir le monarque à cette heure historique. Il a ajouté aue tous ses paroissiens feraient leur devoir à l'égard tlu tsar et de la patrie. L'empereur a également visité les mosquées sunnites de Tiflis, où les muphtis ont célébré en sa présence de courts services, puis il s'est rendu dans les nôpjtaux et a décoré de sa propre main des soldats qui s'étaient distingués particulièrement. Sur tout le parcours, une foule jçnorme a acclamé le tsar avec enthonsia-snie. Deux des fils de l'amiral von Spee se trouvaient sur les navires de son escadre. Il est probable qu'ils ont péri avec leur père. La comtesse von Spee a déclaré que son mari étant décidé à se battre jusqu'au bout, elle n'avait guère conservé l'espoir de jamais le revoir. Toute la ville de Douvres a été mise en émoi l'autre matin par un violent feu d'artillerie. Alors que les ombres de la nuit n'étaient pas encore dissipées, au milieu du brouillard et de la pluie qui tombait dru, les canon-niers du fort et du pier de l'Amirauté crurent voir dans la rade un périscope de sous-marin sortir de l'eau. Pensant que des sous-marins voulaient forcer l'entrée du port, ils tirèrent à toute volée une centaine de coups de canon, puis tout retomba dans le silence. L'Amirauté anglaise ne parle pas de l'incident. Les Allemands sont également muets à son égard. Aucun navire anglais n'a été attaqué. Dans ces conditions, on se demande si les officiers anglais n'ont pas été victimes d'une illusion d'optique. Ou bien, dans le doute, se sont-ils dit qu'il valait mieux sacrifier quelques boulets que d'être surpris De nombreux réfugiés belges quittent Elessingue pour se rendre en Angleterre. Il est fait un tel usage r.'u |ibre passage que, jusque vendredi prochain toutes les places sont retenues sur les paquebots. Les trains emmènent encore journellement des réfugiés à Elessingue. Mais ceux-ci devront attendre au moins une semaine avant de s'embarquer poiuvla. Grande-Bretagne.. Le gouvernement hollandais a prié son ministre 'i Stockholm de démentir la déclaration parue dans ie « Goteburg Dageblad » et prétendant que l'Angleterre aurait fait .à la Hollande des ouvertures en vue de la conclusion d'un accord militaire. D'après le « Secolo » de ®ïïSn,"les déclarations de M. Salandra ont eu une répercussion immédiate dans les cercles militaires autrichiens. Les forces massées sur la frontière italienne ont été renforcées en toute hâte. On estime qu'à Carso et sur les lignes situées au nord J3 Tolmino, sont massés 200,000 hommes de troupes qui. ajoutés à ceux de la garnison de Pola, forment un total de 300,000 soldats prêts à soutenir éventuellement le choc des troupes italiennes. L'aibbé Lemire, député d'Hazebrouek, vient de pren dre une curieuse initiative. Pour donner des nouvelles aux Lillois toujours victimes de l'occupation allemande, il fait jeter sur Lille, par plusieurs aviateurs, un grand nombre d'exemplaires du « Cri des Flandres » publiant la liste des évacués lillois habitant Hazebrouck. On mande d'Athènes qu'il a été interdit aux consulats à Beyrouth d'expédier désormais des lettres sous pli fermé. Le Vali a informé les consulats de ce que les sujets neutres, y compris les consuls, ne peuvent plus quitter la ville. D'après une dépêche Reuter, les consuls français et anglais d'Hodeidah ont été tous deux internés en Arabie.D'après le correspondant de la <• Gazette de Francfort; » à Constantinople, les Anglais ont transporté à MaUto les trésors des musées du Caire. Le chirurgien parisien Hartmann Aient de présenter à l'Académie de médecine un rapport sur les constatations qu'il a faites au cours du traitement des soldats blessés. II a traité 311 soldats blessés grièvement. Les blessures de projectiles d'artillerie étaient beaucoup pins nombreuses que celles de balles de fusils; il a en effet relevé 169 blessures causées par des éclats 4.'obus ou de schrapnells et 99 par des balles de fusil. Hour les autres, il ne lui a pas été possible d'indiquer exactement la cause de la blessure. Il a constaté surtout un surprenant pourcentage de ruptures d'os. La irîortalité parmi les soldats grièvement blessés a été asspz grandf\ Dans la plupart des cas la mort a été provoquée par le tétanos. Le conseiller national suisse M.Ador, président du comité international de la Croix Rouge de Genève, et le Dr F°ryière, mpm'bre de ce comité, sont en ce moment à Berlin où ils discuteront avec la Croix Rouge allemande certaines questions relatives à l'agence genevoise des prisonniers de guerre.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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