La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 20 Dezember. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/862b854w9m/
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n* 4i MU ti&mmhm l®i4 "^iïtVfrt-r^iT?rr-'-^ ' ' r r"fi - 'iiMiiTinïiir rr i.-rm * rin-i i h i irti i m m i-rrni LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, Rue Montagno-dle-Sion, S, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : IO centimes le numéro Provinces i 1 Ci centimes le numéro I La petite ligne fr. 0.40 ANNONCES Réclame avant les annonces 1.00 j Corps du journal 3.00 [ Nécrologie 9.00 LA GUERRE 137me jour de guerre L'escadre allemande qui a eu 'a témérité d'uller, sur la côte anglaise, bombarder Scarborough, Har-tlepool et Witbby, est sortie indemne de l'aventure. On a beau se dire qu'un brouillard intense a favorisé son entreprise, son impunité n'en parait pas moins inouïe et n en contrioue pas moins à accentuer l'émotion provoquée de par le monde par son audacieuse agression. La portée de ce geste toutefois est plus morale que pratique. Les suites du bombardement, si regrettables et appréciables qu'elles puissent être, ne modifient en rien la situation intrinsèque des flottes belligérantes ; en tout état de cause elles n'entament pas effectivement la suprématie de la puissance anglaise sur mer. Il n'empêche que l'opinion publique trouve dans la nouvelle d'événements de l'espèce des motifs de grave préoccupation : elle est tentée d'en inférer que la flotte anglaise, malgré la garde vigilante qu'elle monte depuis plus de quatre mois devant la baie de Wilhelmsafen, en est toujours à craindre une surprise. Le raid des croiseurs allemands en constitue une, et d'autant plus désagréable pour l'Amirauté britannique qu'elle s'est produite au lendemain du jour où l'anéantissement de l'escadres allemande, aux îles Falkland, avait permis de croire au rétablissement définitif de la sécurité maritime dans les deux océans. A part le Karlsruhe, dont on est depuis toujours sans nouvelles, et le Dresden, le seul « escapé » du dernier combat naval, il ne semble pas que des navires de guerre allemands puissent encore sillonner }es mers lointaines.En revanche leur brusque apparition sur la côte anglaise, en fournissant tout ensemble la preuve d'un manque de vigilance de la Home Fleet et de l'inefficacité des mines semées à profusion dans ces parages, remet tout en question : on tremble de penser qu'on a pu s'illusionner et affirmer trop tôt le rétablissement définitif par l'Angleterre de la sécurité du commerce mondial. L'escadre allemande a-t-elle vraiment, après son raid hardi, regagné son port d'attache? Ou bien s'est-elle éloignée par îe nord dans la direction de l'Atlantique, pour y aller recommencer les exploits de l'Emden, du Kœnigsberg-, du Scharnhorst, du Gneisenau ? Null ne le sait, et c'est précisément cette appréhension de nouvelles surprises possibles- qui explique l'émotion provoquée par le bombardement d'Hartlepool. Les conséquences matérielles, rén>tons-le, sont d'onc gravité rolaUvo, .mais ; l'effet moral en est profond, en ce qu'il révèle qu'indubitablement la flotte allemande n'est pas, comme S' on l'avait pensé, réduite à l'impuissance. * * Les dépêches officielles de Berlin se sont hier [ contentées de dire que la poursuite des Russes bat-! tant en retraite à travers la Pologne continuait. ' Nous en sommes donc momentanément réduits, pour apprécier les événements passionnants oui se derou-i lent dans l'Est de l'Europe, aux indications du communiqué parvenu de Vienne ce matin. Ce document situe le front de bataille sur les -iOO kilomè-| très séparant l'embouchure de la Bzura, qui cou.1^ à 55 kilomètres à l'ouest de. Varsovie, de Krosno, agglomération _dc la région des Carpathes se trou? vant à 20 kilomètres à l'est de Jaslo, sur la Wis-, loka, affluent de la San. Il faut retenir, de cette, délimitation, certaines suggestions intéressantes. Le front de bataille, qui s'étend en plein pays de montagnes, accuse une tendance à se rapprocher de Przemysl à l'est, fait un crochet vers le Nord et va rejoindre à l'ouest, par Jaslo, la Dunajec inférieure, qui se. jette dans l'a Vistule à quelque 70 kilomètres de Cracovie. Vraisemblablement les Austro-Allemands visent à rejeter au delà de cette rivière, où combattent les arrière-gardes russes, les forces qui avaient inouï-, Cracovie au sud. Dans le sud de la Pologne, au nord-est de Cracovie par conséquent, la retraite des Russes se poursuit — l'ensemble des événements rendait la chose inévitable — mais elle paraît organisée et assurée stratégiquement. Il n'en est pas de même au nord, où ont été prises d'assaut la ville de Prezdborz, située sur Pilica à 25 kilomètres à l'est de Novora-domsk, et celle de Piotrkow, située à 45 kilomètres plus au nord. Concernant ce qui se passe du côté de Lodz et de Lowicz, nous ne savons que ce que nous savions hier, et aucune précision ne nous a été donnée au sujet des pertes qu'ont coûtées aux belligérants es' batailles acharnées de ces derniers jours. Ces pertes, certainement, ont dû être formidables. * * * Les opérations en Flandre, qui accusent un regain d'activité, ont valu aux Alliés, dit le communiqué de Paris du 17, divers succès appréciables. Us ont progressé notamment du côté de Lombartzvde et de Saint-Georges près de Nieuport, où la dépêche de Berlin dit que la bataille continue. Le même communiqué de Paris ajoute, sans toutefois rien signaler de très spécial, que la marche des opérations est très satisfaisante tout le long du front en France. Il est vrai que le communiqué de Berlin du 18 prête à l'état-major allemand le même sentiment de satisfaction : lui toutefois insiste plus particulièrement sur le nombre des morts et des prisonniers, perdus pair les Français au cours des diverses attaques vainement tentées par eux aux environs de La Basée, en Argonne et dans la Somme. Si les chiffre; avancés par Berlin se vérifiaient,ces combats — dont Paris n'a rien dit encore — devraient être ternis pour notables : en tout cas ils perdraient le caractère d'escarmouches qu'ils ont toujours eu sur le front en France depuis plusieurs mois, et prendraient l'ap-: parence d'engagements préparatoires à une opération de grande envergure. ■M- " * I On trouvera ci-coutre, relativement au théâtre de i la guerre dans le Caucase, deux dépêches officifil-! les. L'une, datée de Pétrograd, contient l'exposé ré-I trospectif de toute une série d'opérations condir-I depuis quinze jours, dans la vallée supérieure de 1 Euphrate au nord-ouest de Bagdad, et dans la ré-I lu" 'ac *urc Vm1» qui fait face au lac persan 1 ° Urmia situé dans la province d'Azerbeidjan à ■ 'ouest de Tabris. De ces combats, dit Pétrograd, L es..Ottomans seraient sortis complètement <..émo-I rahsés et amoindris. Pi A l'encontre, ConstantinOple affirme que l'issue de ces combats, de même que d'autres poursuivis près de Kotur, localité persane qui se trouve entre les deux lacs de Van et d'Urmia, a été tout à. fait à l'avantage des Turcs, qui seraient fort occupés depuis lors à poursuivre l'ennemi. Seuls des événements ultérieurs de caractère décisif pourront faire surgir la vérité de cet amas de contradictions. Note : Ou xiout; cleuiaude où tout situés Houain, Perthes, la forêt du Iiutoire ot le bois Le Prêtre. Souaiu est à 6 kilomètres au nord de Suippes, localité qui se trouve elle-même à mi-chemin de la grand' route qui va de Reims à Ste-Menehould. Perthes est à 0 kilomètres à l'est de' Souaiu. La forêt du Rutoire est aux environs d'Arras. Le Bois Le Prêtre est à l'ouest do Pont-à-Mou6son. Plusieurs lecteurs nous demandent aussi de les fixer à nouveau et à intervalles réguliers sur La situation respective des armées en présence. Nous croyons avoir trouvé le moyen de leur donner satisfaction à tous à partir de la fin de la semaine prochaine. 4^ EN EGYPTE Un événement dont les conséquences sont susceptibles d'une portée extrêmement considérable vient de ce produire en Egypte. Il nous a été d'abord annoncé par une dépêcne de Chriatiania, datée d'hier et ainsi conçue : — On nous mande du Caire que le protectorat anglais a été déclaré aujourd'hui officiellement en Egypte. Hussein Pacha Kamil a été nommé à la succession du Khédive avec le titre -de Sultan, il aura sa résidence au Caire. » Un communiqué officiel de Londres, reproduit ci-contre, nous a ce matin confirmé la déclaration du protectorat anglais. C'est un fait important, avons-nous dit : c'est en effet l'ancien royaume des Pharaons qui s'affranchit tout net des derniers liens qui l'unissaient ; à l'empire ottoman. f iiéoriquement, l'Efypte est depuis la convention ^de Londres de 1840 une principauté vassale de 1 la 1 urquie, avec souveraineté relative héréditaire dans la descendance mâle de Méhémet-Ali. Prat.-quement, elle est, depuis 1880, un protectorat br'-tanniquc. Sa situation s'établissait — jusques il y a trois jours — comme ceci : — Le prince- souverain, qui a reçu en 1807 le titTe de khédive,, gouverne avec l'assistance d'un haut commissaire britannique. Des conseillers anglais s'abritent derrière les hauts fonctionnaires égyptiens. 11 y a un corps d'occupation permanent, anglais, et l'armée égyptienne a des cadres anglais. La fiction de la souveraineté ottomane a pourtant été strictement maintenue par le paiement d un tribut annuel et par des voyages d'hommage que le khédive fait chaque année à Constan-tiuople._ Ce n'est pas tout. Par-dessus cette double domination nominale et réelle, l'Egypte est soumise à un régime d'internationalisation. Tout d'abord, les capitulations y sont demeurées en vigueur comme dans tous • les pays soumis à la souveraineté ottomane. De plus, le service de la dette a été internationalisé lors de la grande défaite financière d'ismaïl. _ Enfin il subsiste des tribunaux mixtes, derniers vestiges de la période où la France et l'Angleterre se disputaient la vallée du Nil. Un mot de. l'Angleterre a suffi à liquider définitivement la souveraineté ottomane. A vrai dire, ios difficultés qu'il lui fallait vaincre à cet égara étaient plus apparentes que réelles. Les capitulations ont été dénoncées par les Turcs eux-mêmes : quant aux survivances du régime international, la France s'en est désintéressée dès la renaissance de l'entente cordiale, en 1904. C'est dans l'ordre interne qu'il faut chercher.les véritables complications qui ont retardé la solution. La première était la nécessité de préparer l'opinion locale. I.es esprits se sont beaucoup calmés en Egypte depuis quelques années. L'énergie prudente de lord Kïtchener a panse bien des blessures causées par la rudesse ou la faiblesse de tels de ses prédécesseurs. Des ménagements s'imposaient TOurtant d'autant plus que le changement de régime va entraîner un changement de personne. Le khédive régnait depuis 1892. Abbas Hilmi n'a jamais été très favorable aux Anglais. Il leur est devenu nettement hostile depuis ces dernières années. Sa déchéance était inévitable. 11 a été assez difficile de lui trouver un successeur, Soit esprit de famille, soit incertitude de l'avenir, les princes de la maison khédiviale se dérobaient. Enfin, le plus âgé, Hussein pacha Kamil, s'est laissé décider. Il a accepté 'e trône et i' a été nommé sultan d'Egypte et du Soudan sous le protectorat anglais. Le haut commissaire anglais dévie"' son ministre des affaires étrangères. Pour le reste, il n'y a pas de changement immédiat. LIES MOTS _ Fin d'une Attire, écrite par un sous-officier, un Pari-sien : « Pour l'instant, nous creusons des» tranchées à 60 mètres des Allemands. Je m'ingénie, aidé d'un camarade, à dresser une hutte qui aura tout le confort moderne. La hutte pour lia vie!... » Un sergent français raconte : — Nous étions en face de Vermelles, il y a une quinzaine de jours. Nous avions cheminé dans les tranchées, et, à travers les créneaux nous «avions pu voir, en avant du village, la ligne, redoutable des positions ennemies. Le canon, d'instant en instant, < tonnait, et les balles sifflaient sans repos; on nous avait recommandé de nous tenir bien abrites dans la tranchée. Comme nous revenions, nous vîmes, au bord de la tranchée, au pied d'un arbre, un jeune soldat — figure fine, à barbe blonde, aux yeux clairs — qui observait l'ennemi avec une jumelle. Décidément, dit-il, comme se parlant à lui-même, il n'y a rien à faire ici. Je vais monter sur l'arbre. — Monter sur l'arbre 1... — Mais oui. Je veux prendre un croquis, faire le relevé exact de leurs positions. # _ . — Mais cet arbre est un point de mire : les balles et les obus vont pleuvoir ! — Quand ça commencera, je descendrai. Et il fit comme il disait... Un mot du docteur L.... un médecin des fusiliers-marins français à qui on demandait dans quelles circonstances il avait été bleesé. <( Voici, répondit-il : c'était à X... Je venais de panser un blessé sur le champ de bataille et je me relevais, lorsqu'un obuG tomba près de moi. Je reçue un éclat dan» les reins. Heureusement, ie me trouvais entre l'obus et le blessé, et le pauvre blessé n'eut rien. ? Le docteur fit immédiatement emporter le blessé hors de la portée des projectiles et resta lui-même sous l:e feu jusqu'à ce que les brancardiers revinssent le chercher. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des ermées alliées Paris, 17 décembre (Communiqué officiel de if heures) : De la mer à la Lys, nous avons pris plusieurs tranchées à la pointe de la baïonnette. Nous avons consolidé nos positions à Lombart-zyde et à Saint-Georges, et organisé le terrain gagné à l'ouest de Gheluvelt. Nous avons progressé suir plusieurs points dans la région de Vermelles. Il n'y a pas eu d'action d'infanterie sur le reste du front, mais un feu très effectif de notre artillerie lourde dans le voisinage de Tracy-le-Val, sui l'Aisne, et en Champagne, comme dans l'Argonnc et la région de Verdun. En Lorraine et en Alsace, il n'y a rieu à signaler. * * * Paris, 17 décembre (Communiqué de 23 heures) : En Belgique, nos troupes ont gçagné du terrain au nord de la route d'Ypres à Menm, ainsi qu'au sud et au sud-est de Bixchoote. Nous avons débouché au nord-est d'Arras et avons atteint les premières maisons de Saint-Lau-rent-BIangy.Nous avons fait des progrès appréciables à Avil-lers, Labaisselle, Mamotz et Ma-ricourt clans la région de Bapaume et Péronne. Rien à signaler de la Somme jusqu'aux,Vosges. « * * Pétrograd, 17 décembre (Communiqué officiel'd]t quartier général de l'armée du Caucase) : Dans la première moitié de décembre les Tusps, avant reçu des renforts considérables provenant fie leurs corps d'armée de Bagdad et de leurs nouvelles formations, ont pris l'offensive dans la vallée de •'.uphrate et dans la région de Van. Cette offensive s'est développée par une série d'opérations d'importance secondaire près de Suverdi, Tutach, Fiystch, Andunsk, Sarai, Assurli et Deyr. Rien n'est changé sur le reste du front. ■*> * «- Pétrograd, 17 décembre (Communiqué de Vétat-major de la. flotte de la mer Noire) : Au cours de la nuit du 17 un navire russe arrêta le vapeur « Derintie » de là Deutsche Levante Linie, qui naviguait tous feux éteints près de Kerasnunda, sur la côte turque. Après s'être assuré de la nationalité du vapeur notre navire donna l'ordre de lancer.ses canots et de nuitter le bord. Deux-offici as tares et douze sol-date s'y refusèrent. On les arrêta et on les fit prisonniers pour être envoyés à Sébastopol. Peu après, le navire allemand fut bombardé; le feu éclata à bord et le navire sauta. * ■S- * Prétoria, 1C décembre (Officiel) : Un combat acharne a été livré aux rebelles que commandait Fourié, entre Rustenburg et Pieters-burg". Ce n'est qu'à la tombée de la. nuit que les troupes régulières et la police purent se rendre maîtres des -positions des rebelles. Ceux-ci se rendirent, après un combat à la baïonnette, au nombre de io y compris Fourié. * Londres, 18 décembre (Offùicl du bureau de la Presse) : Le secrétaire d'Etat des Affaires étrangères fait savoir qu'étant donné l'état de guerre provoqué par l'intervention de la Turquie, l'Egypte est placée sous la protection de Sa Maj< sté britannique. La suzeraineté de la Turquie sur l'Egypte a donc pris fin. Le gouvernement de Sa Majesté va prendre tojutes les mesures nécessaires pour la défense de 'Eprvpte et la protection de se; habitants et de ses intérêts. Le Roi a bien voulu approuver la nomination du lieutenant-colonel sir Arthur Henry Mac Mahon comme commissaire général de Sa Majesté en Egypte. Communiqués allemands Berlin, 19 décembre (Officiel de ce midi) : A l'Ouest, il y a eu hier une série d'attaquf-3 ennemies. On se bat encore près de Nieuport et de Bixschoote et au nord de La Passée. A l'ouest de LenS, à l'est d'Albert et à l'ouest de Noyon, les attaques ont été repoussées. À la frontière de la Prusse orientale, une attaque de cavalerie russe, à l'ouest de Pillkallen, a été repoussée. En Pologne, la poursuite a été. continuée.# „ # *TC Vienne, 19 décembre (Officiel : Les forces principales russes battues sont poursuivies sur tout le front, large de 400 kilomètres, allant de Krosno jusqu'à l'embouchure de la Bzura, Hier, l'ennemi a été rejeté des positions qu'il occupait encore dans l'avant-territoire des Carpathes, entre Krosno et Tzakliczyn. Sur la Dunajec inférieure, les troupes austro-iallcmandes combattent les arrière-gardes ennemies. Dans le sud de la Pologne, l'avance se poursuit jusqu'à présent sans grands combats. Avant-hier, Piotrkow a été pris d'assaut par le régiment d'infanterie allemand n° 34. Hier, Prezbdorz a été prise d'assaut par des divisions du régiment d'infanterie n° 41. Les valeureuses troupes qui occupent Prezmysl ont continué à combattre avec succès dans les terrains en avant de la forteresse. La situation dans les Carpathes ne s'est pas sensiblement modifiée. * * * Constantinople, 18 décembre <Officiel) : Protégées par leurs canons et leurs mitrailleuses, les troupes russes ont essayé d'avancer sur la rive gauche de la Tscharuch, mais elles en ont été, refoulées après un combat de 5 heures. Après la bataille de Saraî, qui finit à l'avr.ntage de nos titoù-pes, celles-ci ont continué sans relâche à poursuivre l'ennemi. Notre cavalerie a rencontré l'ennemi à Vlomètres à l'ouest de Kotur : elle l'a attaqué saS: attendre l'arrivée de l'infanterie et l'a chassé dt Radzi-Kotur. • -»r * Constantinople, 19 décembre (Communiqué di ipiartier général) : Un croiseur anglais qui se trouvait depuis quel ques jours devant Akaba, y a débarque des troupt qui furent aussitôt forcées par les nôtres à h réembarquer. Notre feu a détruit le projecteur d croiseur. y~Y Dépêches diverses Rome, 16 décembre : D'après une information officielle, l'Italie est pourv u de céréales jusqu'en juin 1915. Le gouvernement italien rappelle sous les armes pou le 20 décembre les réservistes de la marine de la class de 1889. Les chambres de commerce italiennes ont exprimé a gouvernement le désir de voir prolonger le moratoriur jusqu'au 31 mars 1915 ; les Bourses resteraient fermée jusqu'à cette date. **♦ Washington, 16 décembre : A titre de précaution, trois régiments d'infanterie une batterie de canons de campagne de 13.5 cm. et de mortiers de 13.5 cm. seront envoyés incessamment à l frontière mexicaine. C'est le général américain Bliss qui commande à Naco, qui a demandé ces renforts. * * * Athènes, 16 décembre: L'Agence d'Athènes est autorisée à démentir énergi quement la nouvelle d'après laquelle la Grèce aurai l'intention d'occuper le territoire de Monastir. *** Londres, 16 décembre: On annonce au « Daily Chronicle » que la ville de Phi ladelphie enverra incessamment à destination de la Bel gique le vapeur Thelnia, chargé de vivres, •s*-—" Am&terdiam, 17 décembre : Le commandant du camp des internée de Hard'er \yyck a autorisé les officiers belges à :s'éloigner à 1 kilomètres de la ville. Jusqu'à présent, ï!s ne pouvaien s'en écarter que de 5 kilomètres. *- * *• Franc'foTt, 17 décembre : On mande de Shangaï quie dépuis le début de 1; guerre 41 navires de commerce allemands ont été «?ai sis id'ans le* ports japonais. Us se trouvent tous à Na gasaki. * * * Miadrid, 16 décembre : L'Espagne a décidé d'envoyer son meilleur uavir de guerre, le croiseur Espana, à l'inauguration dm C'a na-1 de Panama. * * Kiel, 15 décembre : Le iport d'Arkha-ngel est resté très longtemps ouver par suite de la température plus rigoureuse de cet hi ver. Actuellement un grand 'froid se fait sem ir au noru A Hernôsand, on annonce le 12 décembre 10° sous zé ro, Haparantla 16°, Arkhangel 11°. En dehors du brise glace Canada, envoyé le 24 novembre, l'Angleterre i encore expédié un petit brise-glace à Arkhangel -K- * -x- Paris, 19 décembre : Un certain nombre de parlementaires et de journa listes se sont réunis au Sénat, sous la présidence de M Clemenceau. Ils ont nommé une délégation chargée d< soumettre à M. Viviani une protestation contre l'exe-r çice arbitraire et illégal de la ceusuro politique et ad mmistrative. * * * Tokio, 19 décembre : Le budget a rencontré une importante opposition ai Parlement japonais. On croit que s'il n'est pas voté, h Chambre sera dissoute. Les dépenses proposées attei gnent £ 55,639,600. Le_ programme naval comprend 8 des troyers et 2 sous-marins, en dehors des trois navires dt guerre déjà accordés. Le projet supplémentaire soumi: au Parlement demande 4- millions de yens pour la céré inonie du sacre du Mikado. * ** Berlin, 17 décembre : Environ 200 soldats des services sanitaires allemands partiront prochainement pour le Caucase pour aller re joindre l'armée turque. Turin, 17 décembre : A la suite des fortes pluies et des violents orages dt ces derniers jours, l'Arno est sorti de ses rives et caus< de forts dommages dans les campagnes, où l'eau ; atteint 1 m. 60 de hauteur. Par suite des dégâts causé: à Tusine d'électricité, la ville de Florence est sans lumière et sans force motrice. * * * Vienne, 17 décembre : On signale do Salonique à la « Keichspost des ex fpéditions continuelles de canons, de munitions et d'ali inents par ce port en Serbie. H y a quelques jours, de: 'officiers français y--sont arrivés à bord du Vfàldeck i Rousseau. *** Londres, 17 décembre : On mande de Melbourne au « Central News » qu'au jourd'hui samedi sera lancé le premier destroyer con •struit en Australie dans un chantier et avec: un matérie de construction australiens. *** Berne, 17 décembre : M. A. de Planta est nommé administrateur de 1< Suisse à Rome en remplacement de M. Pioda. récem ment décédé. M. de Planta avait été jusqu'en 188 secrétaire de légation à Vienne. Elu en 1896 au Conseî National, il présida l'an dernier cette assemblée. Il ap partient au parti conservateur protestant. Athènes, 17 décembre : Suivant un télégramme de Mytilène, la Hotte anglais a bombardé des troupes turques qui étaient rassem blées dans le golfo de Xeros. Les- détails manquent. * * Berne^ 17 décembre : M. Giuseppe Motta a été nommé président de la Cor fédération helvétique pour 1915. Il est né en 1871 dan le Tessin ; il appartient au parti catholique conserva teur, siège au Conseil fédéral depuis 1911 et dirige ac tuellement le département des finances. * * * Lisbonne, 17 décembre: D'après des nouvelles reçues d'Afrique, la situatio est calme pour l'instant dans l'Angola. •:t ^ * Paris, 17 décembre : Le nombre des députés "français se trouvant sous l-drapeaux est de 190. Ils ont été avisés qu'ils devaien se présenter aux séances de la Chambre en costum Icivil. \ * / Paris, 1? décèmïïrèY ~1** / Le projet du gouvernement sur les crédits do g'uen retardera l'application de la loi de l'impôt sur le r< ® venu jusqu'en 1916. Seront exempts de l'impôt de succession les héritiei en ligne directe et les femmes de tous les militaire tombés devant l'ennemi on qui, pendant la guerre < pendant l'année suivante, succomberont aux blessure ou aux maladies contractées au servioe de l'armé' Cette mesure s'applique également aux militaires d< armées alliées. Un crédit de 300 millions est prévu pour la récoûstru tion des bâtiments détruits et pour l'allocation de s ; cours aux victimes de- la guerre. LE RAID NIVAL ALLEMAND Londres, 19 décembre. — Une note de L'Agence Reuter annonce que lors du bombardement de Hart-; lepool, 83 personnes ont été tuées et 250 blessées. Sur les navires anglais qui se trouvaient à la hauteur do t Hartlepool, le petit croiseur Patrol et le destroyer Deen, 5 matelots ont été tués et 15 blessés. En s'échappant à la poursuite des navires anglais aurès le bombardement de Scarborouçh, les navires allemands ont renouvelé la tactique qu'ils avaient suivie à YaTinouth, c'est-à-dire qu'ils posèrent des mines pour arrêter la poursuite. En conséquence de cette action trois vapeurs ont été coulés, et l'Amirauté a défendu tout trafic entre Flam-borough Head et Newcastle. Suivant le « Newcastle Evening Chronicle » douze survivants du vapeur Elterwater ont été ramenés dans la Tyne. Un membre de l'équipage du City a déclaré 1 que l'accident arriva vers six heures du soir. L'Elter» 1 water sombra en trois minutes; six matelots se sont i noyés. Pendant qu'on sauvait l'équipage on vit sauter deux autres navires à une grande distance. Par suite de l'obscurité on ne put voir s'il y avait perte de vies humaines.Un télégramme du Lloyds de Scarborough dit que le « Princess Olga » coula à 11 kilomètres à l'est de Scarborough. Le premier et le deuxième officier ainsi que huit hommes de l'équipage furent ramenés à Scarborough à minuit. Le capitaine et huit autres matelots furent sauvés pendant la nuit par des canots de sauvetage.* * * Scarborough, 17 décembre. — Pendant la nuit de mercredi à jeudi un grand vapeur marchant a sombré dans la mer du Nord à huit ou neuf kilomètres de Scarborough, après avoir touché une mine. On ne connaît pas encore le nom du vapeur, mais un canot chargé de survivants — huit hommes et le capitaine — est arrivé à Scarborough sain et sauf. On ignore lo sort des autres canots. Le canot de sauvetage de Scarborough fit une sortie de 3 h. 30 jusque 8 heures du matin, mais ne trouva rien. On suppose que les navires qui bombardèrent Scarborough jetèrent des mines qui causèrent l'accident, car aucune mine n'avait été signalée dans ces parages. ■};• ' -M- Deux chalutiers au moins, de Scarborough, ont échappé à grand "peine. L'« Eliza » de Hartlepool était à la pêche au large de Robin Ilood Bay à 8 heures lorsque je patron entendit une canonnière au nord. Il se dirigea immédiatement ver6 Scarborough, et le fait que son navire ne rencontra aucun navire de guerre fait croire que les navires de guerre étaient différents de ceux qui bombardèrent Hartlepool. Le « St. Oloud » se trouvait au large de Scarborough lorsque l'homme de quart signala les navires de guerre. L'équipage crut que c'étaient des navires anglais jusqu'au moment où ils ouvrirent le feu. Le « St. Cloud » se fit échouer sur le sable à l'embouchure du port. Deux coups furent tirés sur lui, dont l'un alla frapper le pier ouest et l'autre tomba sur l'arrière. Le « Dcsperandum » prenait la mer au moment où le bombardement commença. Dans le port se trouvaient le « Volta » de Hull et le « Ramses » de Grimsby, qui eurent tous deux l'étrave percée. * ï- # Quelques notes sur les trois ports anglais que vient de bomlDarder une escadre allemande : Hartlepool est un port situé sur la mer du Nord, au sud d'un promontoire de la côte du Durham. Son importance était déjà considérable au moyen-âge. Il est | pourvu de docks très étendus et fait un commerce très actif avec les ports de la Baltique ainsi qu'avec Anvers, Rotterdam et Hambourg. Les constructions navales, les fonderies d'acier, les | fabriques de pulpe, de papier et de ciment sont les industries principales de la localité. Elle possède une magnifique église, datant du XI\r siècle,'que l'on considère comme la plus belle du nord de l'Angleterre. Scarborough est la plus populaire des plages de la côte nordLest. Elle est dominée pair les ruines d'un ancien château perché sur un promontoire abrupt. Der-- ère le château s'étend la vieille ville, très pittoresque avec ee-s toits rouges et ses rues étroites. Elle a conservé son cachet 'ancien malgré les hôtels mcJi'ernes et nombre .d'autres < grandies constructions édifiées depuis peu. Sa population est de 40,000 âmes. Whitby est également une plage très fréquentés. Elle est célèbre surtout pair son abbaye, fondée au VI0 siècle et réédifiée au XII0 sur un immense plateau • à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Withbv a été autrefois lie centre principail d'u commerce dïi jais, que malheureusement la mode a fait tomber en désuétude. :— LES FAITS DU JOUR | Le gouverneur du Punjab, dans les Indes anglaises, a fait savoir que 173,000 acres de terrain seront distribués par lui, à titre de récompense, entre les soldats indigènes qui combattent au front. Dans le secteur de la fameuse tranchée de la Culebra du canal du Panama, un éboulement s'est produit qui arrêtera vraisemblablement la navigation pour quelques jours. Vous intéresse-t-il de connaître le poids des chaussures militaires? Les chaussures les plus légères sont celles de la manne anglaise, bottines à lacets qui pèsent 800 grammes ]?. paire. Viennent ensuite, avec 1,060 grammes, les bot-Unes à lacets du soldat américain. Les chaussures de l'infanterie anglaise atteignent le poids de 1,638 grammes, qui est dépassé de 62 grammes par celles de l'infanterie française avec 1,700 grammes. Les bottes de campagne des fantassins autrichiens pèsent 1,800 grammes, et enfin celles de l'armée allemande 1,850 grammes la paire. Le record est-fourni par les 2,060 grammes d'une paire de bottes de cavalier anglais. D'après la •: Novoié Vrémia », nombre de régiments ' de l'Asie centrale, Tartares, ICirghises et Baschkires, prennent part aux combats autour de Lowicz. Dans son rapport au Congrès américain, le secrétaire d'État- de la marine propose la construction de 2 dread noughts, de 6 destroyers, d'au moins 8 sous-marins et d'une canonnière. L'ambassade helvétique à Rome annonce que les cargaisons de coton expédiées des ports italiens à destination de la Suisse qui se trouvaient déjà en merle 13 no-■ vembre, date du décret italien concernant l'interdiction i du. trafic à l'exportation, peuvent continuer leur route.. : D'autre part, le gouvernement anglais a fait déclarer i par son ambassadeur, qu'étant donné l'interdiction d'exporter décrétée par le gouvernement helvétique, il permettra l'entrée du pétrole en Suisse. Lès eaux qui inondent la contrée au sud. de Nieuport sont devenues étonnamment phosphorescentes. Elles présentent un merveilleux scintillement pendant les nuits sombres, lorsque la brise soulève les flots. Hélas ! ^ ce n'est oas la nature qui produit ce phénomène que la l mer seule nous donne en spectacle le soir des chaudes ^ i io»^né°s d'été. Ce sont les nombreux cadavres ense-.- velis dans les eaux qui les surdiai'genT"He"matî?frc<? ' » phosphorescentes. s Le correspondant à Paris d'un journal suédois dé-erit comnyj suit le quartier-général du généralissime •J'offre : Son quartier général est un modèle de simplicité : DFirtiate. D'ordinnirp. il f'fcnKH nnn ^poIp.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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