La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 20 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rx93777g8n/
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LA BELGIQUE PRIX DES ABONNHMENTS : S raols (aov.-dicuib.), «9-00; 1 mois (nuv.)» 8.03. Le* demandas d'abonnement sont revues sjxuurt-vamenl yxx* las bureau# et las 'acteurs da» }>ostcs. — Lat r éofantations ootv*trnant las abonnement» dot vent air* adresséas exclusivemeni au.v buraaux da post*. AOSIHIS'RATION ET REOACTiQN Honïagno-noK-iï-rbes-^otarjèrcs, 31, Qruxellos. PRIX DES ANNONCES : Pat. annonce*% la liga», 'r. 1.00. — Réclames avant las ann., Ia lig., Ir. 2.50. — Corps du joumal, U lig., tr. 7.EO. — Faits divers, la ligne ir. 6.00« — Necrologie, la lis»., tr. S.£3. —■ Coin d/ss lUeveure annonces notariales, avis de sociélés (assenxbUedf paicnient de coupons, tiiayes), la ligne fr. 2.U0, BUREAUX do B ft 17 houroa- Diroctfon et Admlnlslration: gfJ° iI? h,im> Jos. AiORBSSÉE, directeur. yiutourd'hui : SIX pages. LA GUERRE 1,533* jour ele guerre Tenant compte, dimancbe dernier, de la jprofonde dóformation subie par leur front, nou5 disions au il étalt oertaln que les Allemands couverts par leurs troupes de combat, ÉXécutaient él rarrière des manoeuvres d'enver-fc*ure destinées, k rectifler et k raccourcir leurs lignes. De fait, des ie lendemain nous avons jpu commencer & auivre ie vaste mouvement de retraite qui a dégagè toute la région de Laon, a ramené les lignes allemandes au nord de icette ville sur la Serre, au nord de Sissonne •entre la Serre et I'Aisne, et a permis aux Francais de s'avanqer sur TAisn© au nord et au nord-est de Reims jusque dans le secteur Ch&-teau-Porcien-Réthel".Dans i'entretempa. une grande batallle s'est «ngagóe en Flandre, oü 1'armóe beige, ren-torcée de troupes frangaisds et anglaises, s'est avancée au del& de Thourout, devant Thielt et sur Courtrai. Cette avance a étó suivie de 1'annonce officielle de 1'évacuation du littoral beige, que le* Allemands préparaient du reste depuis longtemps s'il faut en croire les iodications apportées k üruxellos, ii y a trois wunaines déja, par des réfugiés de la Flandre. En mëme temps qu'ils fio retiraient ainsi de lia Flandre occidentale, les Allemands ont ter-anlnó 1'óvacuation, quo nous avions fait pré-▼oir il y a dój& un mois, du saillant étendu que leure lignes décrivaient vers 1'ouest entre :ia Lys et la Senséo: les villes de Lille, Rou-baix, Tourcoing et Douai ont étó abandonnées par eux. De la sorte, 1e front aliemand, qui part des envlrons de Bruges, passé ét 1'est de Courtrai et de Lille pour aboutir k Test de Douai, va lo-giquement se raccorder au sud de Denain au lront-qui, ie long de la Selle, en passant par So lesmes, puis par le Cateau, va rejoindre l'Olse k 1'ouest de Guise. Sur co front, entre le Cateau et 1'Oise, les Alllés mènent depuis deux iours une trés forto offensive; ils n'ont pas jusqu'ici obtenu des résultats marquants. I3auf qu'on remarque encore, entre 1'Oise e1 la Serre, au nord-ouest de La Fère, un saillant assez prononcé, on peut dire qu'entre la fron-itière hollandaise, prise au nord - est de Bruges, et la Meuse, le front aliemand, que nous avions laissé il y a huit Jours trés anor-malement conformé, 1'est de nouveau logique-ment et régulièrement. Cela veut-11 dire que ce front va être défendu fc/outrance? C'est possible, maïs rien ne perrnet de 1'affirmer, surtout qu'il faut tenir compte de 1'opinion de oeux qui prétendent que, conformant sa tac-tique aux décisions politiqueg du gouvernement, le haut commandement aliemand, ré-solu ól maintenir coate que coüte sur la Meuse ises positions que les Américains s'efforcent en vain de percer depuis le 26 septembre, est décidé k céder pas k pas du terrain aux Alliés ■entre la Flandre et la Meuse, k se retirer len-tement sur la frontière allemande en livrant -combat dans chaque secteur k travers la Bel-•gique.S'il en est ainai, nos aouffrances, dont lo première réponse du Président Wilson avai' fait entrevoir la fin, vont au contraire redou bier et notre situation menace d$ devenir tra-gique. Aussi concoit-on aisémen't la conster-nation provoquée cette semaine par la publi-cation du second message présidentiel. Toute-fois, le dsrnier mot n'est pas dit. Nous ne croyons pas que M. Wilson sera intransigeant au point d'éWrniser les horreurs de la guerre, Alors que, sur sa demande solennelle, les Aile-anands vlennent de se rallier sans résen'e d ^a conception d*une paix par le drolt et la justice. Plus que tous les autres peuples, nous Beiges =avons le droit de 1'espérer, paree que, malgré la légitime flerté que nous inspire i'héroïsme <ie nos soldats cominandés par le Roi, nous avons le cceur serré k la perisée que des mil-liers de nos fréres onl et vont peul-étre encore payer de leur vie la libération de terri-toires, de villes et de villages beiges dévastés. alors que nous étions convaincus que la con-clusion d'un accoixl sur 1'évacuation paciflquc du sol national n'était plus qu'une question de jours... Mals tout cela n'eat peut-être qu'un cauche-marl... La raison va sans doute reprendre ses •drolts, et sans méconnaltre 1'exceptiorinelle gravité de la situation, on peut encore espérer q que la note allemande, qui en ce momenl même doit faire route vers Washington, y ren-contrera un accueil impartiaJ. Ce serait alors 1'assurance de voir continuer les négociations dont la seule perspective, il y a quinze jours, avait provoqué dans le monde entier un immense soulagement... VERS LA PAIX ,Washington, 17 octobre : On mailde officiellement tfue la note & 3'Autriche na sera pas envoyée avant 1'Allemagne adt répondu ï oelle de lundi de M. Wiison. Paris, 18 octobre : On mande de New-York au « Nlatin i : — 'Le point de vue de M. Wilson concer-anant la queetion de i'Aisaoe-Lorrain-e laisse matière a discussion. A ce sujet, un collaborateur du «New-York Times» apprend de source autorisée que le Président envisage inettement le retour de 1'Alsace-Lorraine 4 !a France. l^i queetion de rAIsace-Lorrame n'est pas de celles qui seront soumises uux discussions diplotnatiques; elle fait o'utöt partie des conditions qui doivent être garanties dans 1'avenir par le Droit des gens.» •*. Berlin, 17 octobre : On ne connatt natureilement rien da précis quant ti la teneur de la note de réponae de l Alleinagne 4 M. Wilson. II faut admet-tre qu'elle sera rédigée de telle manière qu'elle n'oppose pas un refus brutal 4 la note de M. Wilson, rnais qu'elle laisse la porie óuverte 4 de nouveaux pourparl?rs. II n'est pas douteux qu'elle contierulra la proteetation la plus ènergique contre 1'ac-cusation dirigée contre les Allemands de si» livrer 4 des actes inhumains. £n ce qui concern# les autres points, M. Wilson 'levrait bien cointvren-dre, en consultant des autorités competentes, que 1'évacuation des terri-iloires occupAa et ia cessalion de ia guerre des sous-marins constitue au point de vue inUitaird une impossibilité aussi longtemps qu'un armistice n'a pas été conclu. «*» Berlin, 19 octobre : Le Vorwüru dit que le teyte de la note de téponse allemande 4 M. WUson recevra au-lourd'hui sa rédaction déflnitlve. L'attltude obsorvée jusqu'icf permet de croire que si des livergences d'opinions vlennent 4 se produire, on ne perdra pas de vue que le but c'est la paix. On est résolu 4 ne pas se soumettre bé-Dévolement aux conditions dés chauvins francais, nl 4 abandonner la voie dans la-quelle on s'est engagé avec énergie. .*» Berlin, 19 octobre : Les députés Haase et Ledebour se sont ren-Sus hier auprès de M. Felirenbach, président ttu Reichstag, et lui ont déclaré que. les socia-listes indépendants désiralent prendro part lux délihérations pariementaires concernant la note de réponse 4 M. Wilaon. Ils veulent ïiontrer ainsd quo le peuple aliemand tout entter est uni pour se défendre jusqu'au bout. V notteixlam, 18 octobre : Le nieuwe RotteTdamsehe Courant d'hier fait remaruuer que 1'annexion de 1'Alsaee-Lorraine entralnerait 1'obligation d'en éva-cuer 400,000 .^Iemands. Ce serait une pertur-bh.tion compléte de la vie économique, et 11 est certam que 1'esprit de la population restée dans le pays on serait influencé défavorable-ment.%*a Cologne, 18 octobre : On mande <le Berlin 4 Ja i üa^ette de Cologne i) : — Le peuple aliemand ne 6onga pas 4 se soumettre pieds et poinge liés 4 toutes les conditions que voudraient lui dicter i'arro-gance et la haine. Sou attitude n'est pas seulement justifiée par des raisons d'ordre morai, maii3 aussi par des raisons d'ordre matériel. Nous ne devons pas laisser disposer de nous eans résistance. La situation est müre pour une paix du Droit. Le nouvel ordre des choses 4 Berlin lui a si bien préparé le terrain, que tous les hommes d'Etat ralliés aux principes proclimÊi par M. Wilson devraient s'einpresser de mettre 1'oocasion 4 proflt pour donnar 4 1'humanité ce bien suprème et tonder de la sorte une oeuvre d'aventr d'une extraordinaire grandeur. En revanche, la situation n'est pas müre pour une paix 4 infliger de force 4 1'Allemague. Dans 1'intérêt de la cessation prochaine de 1'effusion de sarig et de Ia destruction de territoires et de villes, ii faut espérer qu'au moment désisif ie ra.'-eonnement et la justice 1'emporteront sur la haine et 1'arrogance. a Londre». 19 octobre ; Le üatlv TeUaravh annonce que le Cablnet de guerre anglais a dernandé 4 1'unanimité que les négociations pour la conolusion d'un ai-mistice soient indépendantes des négociations do paix. Le Cabinot estiine que le maré-chal Halgh doit conserver tout son pouvoir. Toutefois, la majorité du Cabinet de guerre estime (iu'11 n'y a aucun inconvénient 4 continuer 4 disebter de la paix et attend do nou-velles déclarations do 1'ennemi. Londres, 19 octobre : Le Daily Mail écrit que lord Callaway, liaut fonctionnaire du ministère des munltions, en relations étroites avec M. Lloyd George, a déclaré que la paix sera revenue eans aucun doute parmi les peuples vers la NoöL Londres, 18 octobre: La secrétaire d'Etat pour la guerre, lord Mllner, a dit 4 un reporter do Ï.Bvening Standard. : — Le soul but poursuivi par 1'Angleterre est la destruction du militarisme prussien. Or, il est 4 craindre que 1'importance de ce but passé 4 1'arrière-plan si nous éinettons d'au-tives revendlcations. Celles-ci pourront aisé- ' ment trouver satisfaction ensuito, c'est-4-dire après la destruction du militarisme. II est pos-sible aussi nue le peuple aliemand et 1'armée allemande accentuent leur résistance si les Alliés exigent en ce moment de leur gouvernement des déclarations catégoriques. Au surplus, les Allemands ont déj4 réformé tout leur système de gouvernement; des hommes nouveaux ont surgi, une réforme profonde eet en marche et il ne faut pas croire que tout cela ne soit qu'un trompe-l'oeil. Les membres du gouvernement aetuel sont responsables devant le Reichstag. II est de notre intérét de voir sl oe gouvernement est viable. On ne peut considérer 1'Allemngne commo un chaos bol-ohevlste. NéonmoiQs, Ia politidue poursuivie par les Alliés coinporte la victoire par les armés qoi obligo 1 AUemagne a se rendre 4 merci ou 4 accepter un armisttce dont les conditions auront pour conséquence d'aaéan-tlr déflniiivement le militarisme prussien.» Paris, 18 octobre : Le développeinent progressiste da 1'Alle-magne, . qu'on avait d'abord con-ji i^ró comioe une jonglerie, fait de plus en plus impression en Franje. Dans la «VéiUè», M. L«foyer considère la tournure prise fiar la politique intérieure de 1'Allemagne cotrme une défaite du militarisme et u;e v.c'oire dj progrès, qui permettraient ma'n-tenant a l'Entente d'accorder aux MsaoM'is Lorrains le droit de décider d'eux-mêmes. Berlin, 18 octobre : LI faut croire que 1'acoueil fait por 1'Bn-(ente 4 1'offre de paix allemande a provoqué parmi la population de 1'Italiö de l'in-quiótude et de 1'émotion, car le etvns-fll de Rome du 15 octobre se croit obllgé d'an-noncer avec msistance que le cain» r'gae dans le pays, en avouant toutefois que des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. LES~ÖP£RATiONS A L'OÜEST Rotterdam, 19 octobre : On mande de Flessingue au Nieuwe Rotter-damsche Courant : — De fortes explosions paraissent s'ótro pro-duites k Zeebrugge. On dit que les ports de Bruges et d'Ostende ont été barrés par les Allemands beaucoup plus radipalement que ne I'avaient fait les Anglais au début de la guerre. Borlin, 10 octobre : On mande de la frontière beige viA Rutt-terdam au <« Berliner Lok al Anzeiger»: — Lea Allemands ont mis sous eau 'ee polders jusqu'ci, £alloo, c'est-è,-dire une partie Uu district de ia forteresse d'Anve-s. il v a lieu d'en inférer qu'ils sont décidés è défendre Anvers. II est vraisemblable que les réfugiés de Belgiquo commenceront k franchit* la frontière beige demain ou après-demain. » Le Havre, 18 octobre: M.'Berryer, ministre de 1'intérieur, a dit en rentrant de Roulers quo 1,500 habitants n'avaient pas quitté la villo, dont 1'adminis-tration était représentée par un fonctionnaire faisant fonctions de bourgmestre, un prêtre, un médecin et deux agents de polico. La population avait encore des vivres pour quinze jours et une bpulangerie coopérative fonction-nait. Les mesures nécessaires ont été prlses pour le ravitaillement. *** Berlin, 18 octobre : Les faubourgs de Lille, Lomme, Lambersart, Saint-André et La Madeleine ont encore été prls le 16 octobre sous le feu des canons anglais. Le 13 octobre, Tourcoing a été pour la première iois bombardé par 1'ennemi; Douai et Denain ont continué k 1'être. Les Francais ont dirigé pour la première fois leur feu sur des localités restées jusqu'ici intactes dans le secteur Montcernet-Rozo. Berne, 18 octobre : Un grand nombre d'habltants de Valen-ciennes ont de gaité de cceur détruit tout chez cux avant leur départ : le fait est prouvé. II est, d'autre part, souvent arrivé dans les villes et les localités évacuées par les Allemands que des éléments peu recommandables met-taient k profit la période de transition entre le départ des troupes allerhandes et 1'arrivée de celles de l'Entente pour se livrer au pillage et k la destruction. *** Londres, 18 octobre: L'Agence Reuter annonce que, dans la mati-née d'hier, les troupes anglaises ont fait leur | entrée, t.ambours en tóte, dans les mes de Lille, tandis que leurs patrouilles malnte-naient le contact avec les -troupes allemandes en retraite. Ce fut une des heures les plus dramatiques de cette guerre. A 4 heures du matin, la Kommandantur allemande avait donné aux habitants 1'ordre de se rassembler sur la Grand'Place. Ceux qui s'y rendlrent constatèreut que la garnison s'apprêtait k quitter la ville et furent invités k se porter au devant des troupes anglaises. Pendant ce temps, les Allemands évacuèrent la ville sans que leur départ füt marqué par aucun ineen-die ni aucune explosion. Dès le matin, des aviateurs anglais qui survolalent Lille furent témolns d'un spectacle inattendu: plus de soldats allemands, la population envahissant les rues, 'acclamant frénétiquement leur arrivée et agitant des mouchoirs. Ils en donnèrent aussitót la nouvelle aux troupes d'avant-garde qui firent leur entrée en ville. **• Lyon, 18 octobre : Le m Progrès» de Lyon annonce que le général Guiilaumat, ancien gouverneur militaire de Paris, a été nommé commanlant de la Ve armée qui combat k 1'est de Laon-Sissonrw.Beriiix, 18 octobre : Le eans-fil de Carnavon du 18 octobre esl obligé de convenir que ia retraite métho dique d«^s AHemands est 1'objet de fauc.sea interprétations dans les pays de l'Entente: il déclare, en effet, que l'écroulement dei forcea militaires de 1'ennemi k 1'Ouesl n'apparalt pas encore. Berlin, 18 octobre : M. von Hintzé, ancien secrétaire d'Stal des affaires étrangères, représentera le mi nistère des affaires étrangères auprès de 15 direction supérieure de 1'armée. M. von Hintze est déjè rentré au grand quartiei généraL OPINIONS DB LA PRESSB Paris, 18 octobre : Dans le «Matin», le major de Givrwui Clit' que les Allemands peuveait encore d '■ fendi'e opiniA.treuient le point angulaire de* Ardennes pendant un certam temps. Bflle, 18 octobre : Du colonel E^ii dans les Basler Nachrlchten — Les Allemands se trouvent toujours pro fondement a 1'intérieur des territoires enne mis, quoiyu'ils se soient déclarés prèis k lei évacuer. Ceite évacuation ne peut s'accompli: qu'en entialnant des dégats pour le temtoin occupé, éi moins qu'un arrnistice intervienn* qui permette aux troupes allemandes de st détacher de leurs adversaires. De nouvelle* souffrances seraient épargnées ainsi aux ha bitants, qui depuis quutre ans sont restés rivés k la glèbe. La oonclusion d'un armistict est aussi dans 1'intérêt des Alliés. Personm ne croit éérieusement que 1'Allemagne, dè: qu'elle se serait détachée de Tennemi, se mon trerait parjure et relirerait ie glaive du four reau. En évacuant les territoires occu^és 1'Allemagne n'abancionne pas seulement des gages précieux, mais met également en péri ses propres contrées industrielles. En consen taiit k évacuer ces territoires, 1'Ailemagn^ ex prime sa conftance que les Alliés n'abuserorr pas de la aupériorité qu'ils acquièrent incon testablement, par cette promesse, pour impo ser a leurs adversaires un traité honteux, mais qu'ils consentiront k négocier sur la bast des quatorze articles de la déclaration de M. Wiison. Cependant, les bruits qui nous arrivent du camp des Alliés sonnent tout au trement. On ne songerait k rien moins qu'2 une campagne de vengeance, au lieu do le paix par compromis, sans garantie d'un trai tement honorable; on dit même que, sous 1? poussée des Alliés, les Allemands devron battce précipitamment en retraite. Or, il a'i a aucune raison pour que la direction mlli taire allemande se décide k cette extrémité Au contraire, 1'armée allemande est toujours en état sinon de remporter des victoires déci si vee, du moins d'opposer encore une longue et efflcace résistance k 1'ennemi. Mais, pom ce faire, il faut que le peuple aliemand tou entier y soit bien décidé. L'AIlemagne es prête k tous les sacrlflces, sauf 1'honneur. Le: représentants du peuple aliemand se trouven aujourd'üui devant la décision suprème t prendre.» Berlin, 18 octobre: La Westminster Gazette du 11 octobre lnsèr< la note suivante: — J'ai eu 1'occasion de m'entretenir avec de! soldats qui ont pris part aux derniers com bats. Ils sont unanimes k cor\tredire les bruits mis en circulation au sujet de ia démoralisa tion de Tarmée allemande. Au contraire, il: affirment que les combats autour de Cambra ont été des plus acharnés et que les Aliemand; y firent preuve d'un grand courage et d'éner gie. Certes, on a fait un certam nombre d« prisonniers, mais pas davantage, cn somine que ce ne fut le cas -des deux cötés, lors d& offenslves antérieures, et partant il ne fau pas voir lè une preuve que 1'armée allemandt soit sur le point de s'effondrer. Cette mise ai point était requise pon** mettre en garde contr* 1'optimisme qui représente la guerre comm( touchant déjè k sa fin. Ce n'est nullenien 1'avis des soldats que los Allemands se défen dent d'autant plus mollement qu'ils sont re foulés plus avant sur leurs propres fron tières.» *** Rotterdam, 18 octobre : Le colonel du génie hollandais H.-C. Hack stroh écrit dans le Nieuwe Rotterdamsche Courant: — Les Puissances centrales, on semble tror 1'oublier, disposent encore au front de 1'Ouesl d'une armée de millions de soldats bien équi pés et bien exercés. Alors même que les évé-nements politiques amèneraient le généralis-sime Foch k faire évacuer par les Centraux la France et la Belgique, il n'est pas prouvé que les Puissances centrales ne pourraient plus s'adjuger des avantages signifleatifs. II faut, en effet, considérer que la supériorité du nombre et du matériel de guerre n'est pas toujours transcendante et que, rnême dans un état d'infériorité, le génie militaire et le talent du commandement obtiennent des résultats marquants. II est de notoriété que le moral et 1'énergie d'une armée combattant sur le sol de la patrio se trouvent décuplés d'autant en comparaison des sentiments qui animent les troupes faisant la guerre sur ia terre étran-gère. Je ne partage pas du tout 1'opinion de ceux qui estiment que les armées des Puissances centrales ne sont plus capables de grand es choses. La guerre continuera d'autant Plus que la situation économique actuelle en facilite singulièrement la continuation. > Copenhague, 18 octobre : De la National Tidende de.Copenhague : — Quel que soit le changement qui s'est produit dans ia situation militaire depuis le 15 juillet dernier, il faut tenir compte de ce que 1'armée allemande est encore en étai de s'opposer avec succès k 1'invasion de 1'Allemagne par les armées alliées. Si, nonobstant, les Alliés semblent convaincus qu'ils ont d'ores et déjêt brisé déflnitlvement la force militaire allemande encore considérable, ils se basent sans aucun doute sur la situation intérieure de 1'Allemagne, peut-être bien aussi sur le danger qui ia menace de se trouver bientöt complètement isolée devant ses adversaires et placée seule devant un monde d'ennemis en armes,» *% Stockholm, 18 octobre : Dans un exposé des événements militaires sur le '!ront k 1'Ouest, le Svenska Dagbladet écrit : — L'impression d'ensemble est celle-ci:: les Allemands rcculent vers le nord, c'est vrai, mais ils n'y sont nullement exposés k une ea-tastrophe et, tout au contraire, ils réussissönt parfaitement k faire échouer les efforts que fait l'Entente pour aboutir è une véritable décision militaire. LES évécements de Russie Berlin, 16 octobre : Un radiotélégrarnrae du gouTernem'er.t russe proteste contre l'idée de rendre 'li-dépendance aui Etats limitrophes de la Russie, ce qui c'aurait d'autre i-ésultat que de remplacer ies Allemands par las Anglais. • ** Vienne, lS octobre : Le général Stojanof, commandant en chef maximaliste, s'est enfud en aéroplane, em-portant 2 millions de roubles. Visnne, 18 octobre : A propos d'une récente Information d'un Journal viennois qui prétendait que 500 officiers allemands avaient été exécutés Èi Kazan par les Tchèques-Slovaques, on communiqué de source privée & la. «Reichs-]K)stu la copie d'une lettre écrite par un médecin qui a róussi è. échapper au car-nage et qui dit : — Je vous affirme par la présente qu'au-cun officier aliemand n'a été assass'né & Kazan, ni davantage, pour autant que je sache, dans d'autres villes. Is. ville de Kazan a été occupée le 6 aoüt par les Tcliè-ques-Slovaques de fa^on si soudaine que nous n'avons pu nous enfuir. Le 8 aoüt, les médeclns auatro-hongrois prisonniers dé guerre, ont - été arrêtés et fusiltós dis mi-nules après. J'ai seui réussi 4 m'éfthapper. II a été procédé aux exécutions et aux ar-restations sur l'ordre d'un officier serbe du nam de Tcheromof. Les Tchéques-Slova-ques s étaient mis i la recherche de la mis-sion allemande d'évacuation, mais elle 'tait déji partie : ils sont animés d'une formida-ble haine contre les Germains, mais, je !e répète, il ne se tronvait plus d'Allemands & Kazan. > DEPÊCHES DIVERSES UCiU'U) XO Wiuui . Le parti socialiste fait publier dans le ii Vorwarts n un manifeste adressé aux Allemands. 11 y est dit que 1'Allemagne est sur 1 ie point de devenir un Elat démocratique. . L'cbtenlion du sufl'rage universéi est ie pre-mier pas déeisif fait vers la suppression du ' régime des hoböreaux. La volonlé popolaux : sera désormais la loi suprème. La situation certes est grave, mais le peuple aliemand n'acoeptera jamais une paix fondée "ur la i violence et rhumiliation et portant at te intc i 4 ses intéréts vitaux. Ces principes etant i posés, ie manifeste déclare la guerre au:; manceuvres aouterraines des contre-révolu-tlótmaires qui voudraient faire Cchec k la révolution paciflque dont le programme vfee la parlementarisation et la démocratisation du 'pays. Berlin, 17 'octobre : L'amirai Scheer, chef de l'état-ma)or de 1'Amirauté, est arrivé 4 Berlin. .*» Berlin, 19 octobre : Parlant du décret d'amnistie, \a. Gazette At l'AUemaane du Hord dit que rien qu'en Prusso 190 pei-sonnes qui avaient été cond.amnées a des peines do travaux forcés et de forteresse ont été remises en liberté. Berlin. 19 octobre ; On mande de Munich que le président du Conseil des ministres est rarti hier soir pour Berlin, oü 11 présidera la coïnmission des affaires étrangères du Conseil général, convo quée pour auiourd'hul. .*» Berlin, 18 octobre : : Une modificatioo de Ia direction du dé-' partement de 1'alimetitation pouvant ame-ner de graves perturbation® en ce moment, • M. von Waldow, secrétaire d'Etat, a relirt 1 sa démission srar les instances du chance-■ lier de 1'Empire. .*« Berlin 18 octobre: La délibération entre les diverses Iranctlonf de la Diète prussienne ont aboutl è un accorc 1 complet au sujet de la modifieation da la loi électorale. n est dès è. présent certain que 1 riritroductlon du suffrage universel en Prusse sera votée 4 une forto majorité. ... Berlio, 18 octobre : ; Le délai pour la souscriptaon au neu-vième emprunt de guerre a été prorogé de ; quinze joure, c'est-i-dire reporté au 6 no-vembre inclus. Cologne, 18 octobre : 1 .On mande de Bruxelles 4. la Gazette de Co ' loane : ; — Le 26 avril 1918 ont été conclus è. Berne 1 entre les gouvernements aliemand et beige des ; acoords relatifs è 1'éehange de prisonniere ds 1 guerre. Conformémerit 4 ces accords, 1'Alle magne a adressé dès le móis de Juillet de cette annéa au gouvernement beige une notE lui proposant de ramener dans leur pays, c'est 6,-dire dans le territoire du gouvernement gé néral, les prisonniers de guerre ayant droit ó être échangés au lieu de les envoyer par la Suisse en France. oü ils seraient privés de Communications postales et éloignés de leurs families. Ceite proposition présupposa-t natu-rellemant que pour chaque Beige rentrant dans le territoire occupé, un prisonnier de guerre aliemand serait llbéré. La raison poui laquelle, dans cette question si importante pour les prisonniers de guerre et pour leurs ayants droit, aucune décision n'a pu encore étre prise jusqu'é oe jour, réside dans le fait que le gouvernement francals n'a pas rempli jusqu'ici les stipulattons de 1'article 17, para-graphe 3, des accords de Berne du 26 juillet 1918, aux termes duquel la communication du nombre dos Allemands faits prisonniers par les troupes beiges devalt être h&tée dans la mesure du possible, et a complètement sus-pendu 1'échange des prisonniers francais et allemands. De son cOté, le gouvernement beige n'a pas encore répondu Jusqu'ici officielle-ment i la note allemande ci-dessus rappelée du mois de juillet dernier paree que, salon toute apparence, 11 n'a pu encore obtenir de ses alliés la mise de ses natlonaux prisonniers de guerre sur le même pied que les prisonniers de guerre francais ayant droit h 1'échango ct dont la plupart peuvent rentrer dans leurs families. C'est donc de la faute du gouvernement beige ou da ses alliés sl la proposition falte du cflté aliemand dans un but humanitaire n'a encore pu être exécutée et sl les prisonniers de guerre ou leurs ayants droit continuent èt rester dans 1'incertitude et 1'impatience. •*» Berlin, 19 octobre : La grippe prenant une grande extension, 1'administration municipale de Berlin va prendre des mesures préventives. Les hflpl-taux seront plus largement utilisés et les écoles et les salles de lecture fermées. On es-time que 1'épidémie a dépassé son point cul-minant, car on constate que les cas stgnalés aux caisses de secours et dans les hftpitaux sont en diminution. »*. Munich, 19 octobre : üne vingtaine de milliers de personnes sont atteintes de la grippe. Les écoles primaires de Munich seront provisotrement fermées pour • huit jours & partir de lundl. Paris, 18 octobre: La grippe s'étend dans une mesure toujours croissante. La semaine demière, XAKs personnes sont mortes 4 Paris de la grippe ou de ses suites. La semaine précédente, le noimbre des victlmes s'était élevé 4 589. COMMUNIQUÉS OFFICIEUS Communiqués dos Puissances Jetitrcles Berlin, 19 octobre* •— Offlciel de ce midi: Thédtre de la guerre d VOuest. Nous avons repoussé nombre d'attaques entre Bruges et la Lys. Au nord-est de Courtrai, nous avons rejeté au del& de la rivière des détachements ennemis qui tenaient encore sur la rive orientale de la Lys. Au sud-ouest de Courtrai, nous avons fait échouer les tentatives faites par 1'ennemi pour fran-chir la rivière. A 1'est de Lille et de Douai, 1'ennemi nous avait suivis hier sur la ligne Ascq-Templeuve-Flines-Marquette.Entre le Cateau et 1'Oise, 1'ennemi a continué ses violente3 attaques. Au sud-cst -du Cateau, il a pénétré jusqu'& Bazuel et dans le bols d'Audigny jusqu'aux abords méridio-naux de Massigny. Sur le reste du large front d'attaque, 1'assaut ennemi a échoué devant et dans nos lignes les plus avancées. Nous avons repris d'assaut Bazuel. Celles de nos troupes qui se battent prés et au sud d'Aisonville ont aüssi repoussé hier toutes los attaques enne-mies. Dans la soirée, nous avons déte.ché k eet endroit nos lignes de celles de 1'ennemi. Sur 1'Oise, de nouvelles attaques ennemies ont échoué prés et au nord d'Origny. Sur i'Aisne, 1'ennemi a continué ses attaques prés d'Olizy et de Grandpré et les a portées au delè de Vouziers vers le nord jus-qu'^i Voucq. Prés de Vandy et prés de Falaise, il a pris pied sur la rlve orientale de I'Aisne. En contre-attaquant, nous avons fait échouer les tentatives faites par nos adversaires pour continuer k avancer, sous ia protection d'une violente canonnade, sur los hauteurs situées k 1'est de I'Aisne. Entre Olizy et Grandpré, les nouvelles attaques exécutées par des divisions frangaises et américaines ont échoué devant nos lignes. Des deux cCtés de la Meuse, feu de diversion et petits combats d'infanterie seulement pendant la journée. *** Berlin, 18 octobre. — Offlciel du soir: Entre Le Cateau et 1'Oise, les nouvelles tentatives faites par Tennemi pour percer notre front ont échoué. Nous avons aussi repoussé de violentes attaques en Flandre, au nord de la Lys, sur i'Aisne des deux có- tés de Vouziers et k 1'ouest de Grandpré. *** Berlin, 19 octobre. — Offlciel : Dans la zone barrée autour de 1'Angleterre, nos sous-marins ont coulé 24,000 tonnes brui Parmi ies navires coulés se trou-vaient un grand vapeur de munitions, un vapeur marchand chargé de benzine et un • vapeur-citerne chargé. Constantinople, 17 octobre. — Offlciel: Sur le front en Paleetine, l'ennémi a occupé la ville de Homo'que nous avions éva-cuée sans combat il v a quelques jours. En Mésopotamie, des troupes de recon-naissance ennemies ont cherché èt tdter notre front du Tigre. Par ailleurs, rien de nouveau è signaler. Berlin, 18 octobre. — Officieux : Au cours des grands combats défensifs des derniers jours, nos aviateurs ont déployé une grande activité, malgré le temps défavorable qui a régné de la cóte a Verdun. De ncmbreuses es-dadrilles ont assaiili 1'ennemi sur les l-onts principaux de oombat, chaque fois que son infanterie passa k 1'attaque et que ses tanlts se mirent en mouvement. Par des attaques courage uses, nos esoadrilles de chasse les ont refoulés sur leurs lignes et ont fait preuve, une fois de plus, de leur soipérlorité. Du 8 au 12' octobre, 1'ennemi a perdu au front de 1'Ouest 74 avions, abattus en combals aériens et 6 avions descecidus par les canons de délense. Nos pertes, piu- contre, ne se chiffrent que par neuf appareils. Le lieu tenant von Beaulieu a descendu en trois jours cinq avidns ennemis; le premier ueuteoant Roeth, un appareii et trois ballons'; le lieute» nant PI au tb, trois appareils. Qutre ces proues-ses, nos aviateurs ont pris part aux combats sur la terre ferme. Les aviateurs de 1'artillerie ont, dans la partie inondée de ia Flandre, dé-moii, le 8 octobre, une écluse importante. Le 9 octobre, des reconnaissances d'infanterie ont signalé k 1'est de la Meuse une attaque ennemie et onl pu, par leur feu de destruction,. 1'empê-cher de se développer. Nos escadrilles de combat ont dispersé, ie 8 octobre, des rassernble-menU de troupes et des colonnes imponantes en a'x chf sur la and 'route de Canib. al k SainUQuentin. Dans le méme secteur, des tanks en marche et leurs servants ont été pris sous leur feu et mis en fuite. Une divlsion de cavalerie, qui était préte k 1'attaque prés de Verain, a étó assaillie si opportunément par nos bom-bes et notre feu de mibrail'leuses qu'elle s'est instantanément dispersée dans toutes les direc-tions. Plusieurs détachements se sont enfuis jusqu'è plusieurs kilomét-res derrière Beaurevoir. Le 16 octobre, ie passage d'un pont sur ia Meuse a été empóché durant trente-six heures par des attaques de nos escadrilles de chatsse. Un groupe de nos avions s'est atta<iué le 12 octobre k une colonne en marche longue de plusieurs kilomètres et formée d'unités appart^ nant k toutes les armes. Des mitrailleuses 1'ont attaqué d'une hauteur de trente mètres jt des mines furent lancées sur les troupes. Les hommes s'enfuirent dans un bois et les chariots s». dispersèrent dans toutes les directions. Un des chariots a étó incendié. Des aviateurs qui purent reconnaïtre 1'endroit quelques heures plus tard ont oonstaté que le mouvement y avait presque i complètement cessé. Seuls, queiques chariots s'y trouvaient encore. Nos esoadriiles de bombar, diers ont lancé dans les nuits du 8 au 10 octobre, et malgré le temps défavorable, 99,950 kilos d'explosifs derrière les lignes ennemies, provoquant de nombreux incendies et des explo sions. A de faibles h&uteurs, pous avons attaqué k diverses reprises, au moyen de bombes e» de mitrailleuses et 4 la lumière de bombes lumi-neuses, les troupes ennemies en marche. Communiqués des armées aillée» Paria, 18 octobre. — Offlciel do 3 heures : Sur la riva droite de 1'Oise, 1'ennemi s'eet borné i réagir violemrnent par son art'Ue-rie. Kntre 1'Oise et la Serre, notre pression de cea derniers jours a obligé 1'ennemi è commencer un nouveau repli. Débouchant Clioisy et d'Acheay, vers la fin de la nuit, nos troupes ont poursuivi les arrière-gar-des ennemies et occupé Anguilcourt. A l'oue6t de Grandpré, les combats ont continué avec une extréme Apreté et se sont éwaidus ce matin joisqu'ü la hauteur de Vouziers. Nous avons franohi I'Aisne dans cette région. •*» Paris, 18 octobre. — Offlciel de 11 heures: A 1'ouest de 1'Oise, nós troupes de la première armée ont repris oe matin leur poussée depuis la forêt d'Audigny jusqu'k la rivière. Ces v&illantes troupes, <jui depuis plus d'un mois n'ont cessé de combattre contre un ennemi puissarriment fortifté et d'avancer au prix d une lutte héroïque, ont remporté aujourd'hui de nouveaux succès. Elles ont conquis le village de Monnevret et la forêt d'Audigny, dont elles tiennent les lisières est, réalisarit dans eet endroit une avance de plus de cinq kilomètres dans des conditions pfjjticulièrement difficiles. lïlles ont atteint lés abords da Hannappes, de Grand-Verly et de Noyal et se somt empa- rées, en dépit de la résistapce furieuse op-poeée par 1'ennemi, des villages de Grou-gis, d'Aisonville et de BamoviUe. Plus au sud, nos avant-gardes ont continué 4 [X>ur-suivre 1'eainemi. Entre 1'Oise et la Serre, nos troupeö ont porté leurs lignes au nord de Séry-les-Méziéres, aux lisières de Sur-fontaino et au nord de Nouvion et Catillon, 5 9 kllomètres environ au dela du conlluent des deux rivières. Nos troupes ont occupé une dizaine de villages et fait de nombreux prsonniers, dont le chiffre actuellement dé-nombré dépasse 1,500. De part et d'autre de Vouziers, notre infanterie a franchi i Auno sur un front de cinq kilomètres et a pris les hauteurs i 1'est du viilage de Vandy et plusieurs fermes organisées en points d'ap-pui sont tombées entre nos mains. Ou a fait plusieurs centaimes de prisonniera. Plus k 1'est, les combats engagés depuis hier se déroulent è. notre avantage. Nous avons réussi h progresser dans Ia région boisée comprise entre Olizy et Grandpré. #*. Londres, 17 octobre. — Offlciel : Sous la pression irrésistibie des armées commandées par le roi des Beiges, 1'ennemi a continué aujourd'hui sa retraite siub tout le front entre la mer du Nord et la Lys. Vers Ie soir, les Alliés avaient avancé de 20 kilomètres sur un front de plus de 50 kilomètres.La cavalerie beige a occupé Ingelmunstar. La II* armée anglaise tient la ligne de la Lys au nord de Courtrai. Plus au sud, les troupes britaruiiques ont franchi la rivière et atteint les faubourgs de Tourcoing. Le nombre des prisonniers que nous avons faits hier entre Eohain et Le Cateau dépasse en ce moment 4,000. Nous avons prls, en ou-tre, un certain nombre de canons. Plus au nord, nous contlnuons h progresser sur tout ie front entre le canal de la Sensée et la Lys. Nous avons franchi le canal sur un large front au nord de Cambrai. Nous sommes arrivés des deux cötés de Ia route de Douai ó, Denain, 4 4 milles au sud-est de Douai, et avons occupé plusieurs vtllages. Nos troupes sont ét moins d'un mille de Tourcoing vers le nord-est de Lille. Rome, 18 octobre. — Offlciel : Après une pénible escalade exécutée au milieu d'une violente tempéte, des détachements d'alpins ont attaqué deux avant-postes autri-clilens dans la vallée de Daone; après un combat acharné, nos soldats ont maïtrisé 1'ennemi et sont rentrés dans leur ligne, rame-nant 24 prisonniers. Sur le haut plateau d'Aslago, prés du Slse-mol, une patrouille francaise a pénétré hardi-ment dans les lignes autrichiennes; au milieu d'un corps il corps violent, elle a fait 33 prisonniers et prls une mitrailleuse. Dans la vallée de Ledro et en Judicarie, sur 1'Assa et dans la vallée de la Brenta, des éclai-reurs italiens ont inüigé des pertes aux avant-postes autrichiens. Un important détachement ennemi a été dé-fait dans la vallée de 1'Astlco. D'autre part, nous avons refoulé des patrouilles dans la vallée de la Frenzela. Après une longue inactivité provoquée par le mauvais temps, nos aviateurs ont de nouveau pu exécuter hier des opérations locales. Des troupes et des transports autrichiens ont été efficacement mitraillés. Un ballon captil a été détruit au nord-ouest d'Oderzo. Dépêches Diverse» Berlin, 18 octobre: On mande de Rome au Berliner Taaeblatt que le Consistoire, qui avait été ajourné 4 différentes reprises, sera convoqué en décem-bre et que, si la cliose est possible, les cardi- naux du monde entier y seront invités. *** Madrid, 18 octobre : Un décret rétablit les garanties constitu-tionnelles.•*. Llsbonne, 18 octobref Un nouveau ministère s'est formé au Portugal .En voici la composition: MM. Ferrara, intérieur; Costa, justice; Tarbosa, flnances; Mensosaga, guerre; Moni, extérieur; Maga-boes, instruction; Bessa, travaux publlcs; Pastro, marine- Londres, 13 octobre : Du « Daily Chronicle » : — Toutes les mesures sont prises porar mettre en vigueur le service militaire obligatoire en Xrlande. Les autorités procéde-raient tout d'abord & la levée des jeunes gens de 18 4 21 ans, dont les listes sont dressées. Londres, 18 octobre : M. Geddes, pronongant hier un discours 6 New-York, a dit que, depuis le début de la guerre, 1'Angleterre a, perdu environ 230 navires de guerre de tout genre, soit plus du doublé des pertes totales des autres puissances de l'Entente. **• Glasgow, 19 octobre : A Glascow, la grippe sévit avec une telle violence qu'il n'est plus possible de flxer des heures pour les enterremeiits. Les fossoyeurs manquent au point que les families des décé-dés ont dü aider k creuser les fosses. Deux gamlns trouvés sans coupon dans un train ont déclaré qu'ils slétaient enfuis de Glascow effrayés par le grand nombre de décès occasionnés par la grippe. **. La Haye, 19 octobre : Le président du Conseil a déclaré è la deu-xlème Chambre qu'ainsl qu'il a été décidé pour la province de Zélande, les permissionnaires de la province du Brabant septentrional et probablement aussi du Limbourg, seront rap-pelés. Cette mesure est en corrélation avec 1'arrlvée prochaine des masses de réfugiés de Belgique et du Nord francais, qui sont en route pour la frontière hollandaise. Toutes les mesures sont prises pour recueiüir les évacués et leur dohner les soins hygiéniques que comporte leur état. Le Handelsblad assure qu'on attend 160,000 réfugiés k la frontière, qui seront répartls dans toute la Hollande. On se plalt k rendre hommage k 1'empresse-ment des soldats allemands, qui ont mis che-vaux et voitures k la disposition des réfugiés pour transporter leurs hardes et objets précieux, et ont soigné prlnoipalement pour les vieux et les enfants. *•» Berne, 18 octobre: En raison de la nouvelle recrudescence de Ia grippe espagnole en Suisse, le Conseil fédér&J a décidé d'étendre 4 cette maladie 1'obligation de la déclaration qui existe pour les maladies contagieuses. i» , h i> Athènes, 18 octobre: Un cyclone a dévasté la partie septontrio-nale de 1'tle de Zante. II y a de nombreux morts; les dégftts sont importants. I Paria, 18 octobre; L'Agence Havas apprend de Porto-Rloo que les villes de Mayaguez ct Aguadilla ont beaucoup souffart du tremblement de terre du ll.oo-tobre. Celui-cl était accompagné d'un raz-de-marée qui a causé d'importants dégits. On ne connalt pas encore le nombre exact des morts et des blessés. tSïïiïssstós SO ©Cioljy© "S91S JOURNAL QTJOTIDIEN — JLe Numéro : SO Centimes 5* ftrcnée. - ir 141© btc*—■>- j;an!!!T:a.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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