La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 12 Januar. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 11 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gh9b56fm6w/
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Mardi 12 Janvier 1915 N° 67 J\£ardi„22^J^,ri viex 1Q15 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION (Ss line îi, ISISXJ'X.E3£JLE3 JSMT&qajxd • d-& 4-Q & ^ ^ ^ i7 heuj BS JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 1C -ÇBNTiMJES j La petite ligne. . fr. 0.40 , i Réclame avant les annonças . ï . . . 1.00 ANNONCES „ . . , _ nn j Corps du journal 2.00 ! Nécrologie • ï • « . 2.00 LA GUERRE 162™ jour de guerre L'intérêt des opérations dans l'Est de 1 Europe se fraientit, en raison du temps d'arrêt qui s'y est produit et que nous avions du reste fait prévoir en disant qu'il serait tout naturel après l'effort épuisant fourni par les aimées. Pour le moment, il est visible que les belligérants s'occupent surtout de jcn forcer à l'extrême leur ligne de combat et de s'assurer les positions complémentaires les p.us avantageuses. Bref, ils s'organisent pour appuyer l'offensive qu'ils combinent sur une base solide, ou Ken, s'ils doivent recourir à la défensive, pour résister dans les meilleures conditions 'aux attaques de l'ennemi. Au surplus, sur la plus grande partie du front qui va de la Prusse Orientale jusqu'aux Carpathes, les redoutes, les tranchées et les épaUle-ments se rapprochent de plus en plus, de sorte que le feu de la défense y devient de plus en plus meurtrier et ne permet plus aux combattants de gagner du terrain qu'en usant d'infinies précautions. Dès lors, à moins d'une témérité insigne et susceptible, si elle est obéie, d'entraîner des pertes très graves en vies humaines, les progrès des belligé rants ne peuvent être que fort lents; ils sont du reste, depuis une quinzaine de jours, d'autant plus insignifiants que les intempéries constituent, auss: bien dans l'Est que dans l'Ouest, une entrave presque insurmontable pour les opérations militaires. * * * C'est ainsi que dans l'est de la Prusse Orientale, où les Russes se trouvent immobilisés depuis des semaines sur la ligne Angerburg-Gumbinnen, qu: prolonge la région des lacs Masures, il ne faut pluj songer à exécuter un mouvement de troupes important. La pluie et la neige ont Tendu littéralemenl impraticable cette région marécageuse, qui est déiè dangereuse — nous l'avons dit ■— en temps ordinaire. Il faudrait que de fortes gelées survinsseni pour qu'il fut possible d'y faire manœuvrer de; Dioupes : or, le thermomètre s'obstine à n'y pas des-sendre à plus de deux degrés sous zéro. Sur la Bzur-a et 1a Rawka, où la lutte peut se »mparcr à celle qui est engagée sur l'Yser — avec ;ette réserve peut-être qu'elle la dépasse encore en intensité — le terrain des hostilités s'est transfôr-pé en -un véritable lac de boue. Les hommes finissent par ne plus pouvoir s'y dépêtrer qu'à grand >eine d'une fange immonde, quand on les fait lortir de leurs tranchées qui en maints endroits te font face à une trentaine de mètres de distafee. i^'est en des travaux de sape et de mine qui se ésume de ce côté l'action, dans laquelle la gr^ia-le à main joue souvent un rôle particulièrerrfcn) neurtrier. A l'est de la Pilica, depuis le sud d'Inow-Li|d2 jusqu'à l'ouest de Kieloe près de Malogoscsz, Ion j'en est pas encore à proprement parler, à la g-uajrc des tranchées. Dans cette vaste région d'ample; Bouvements de troupes peuvent s'exécuter : il failli l'y attendre sans doute à de grands engageme|ts dès que les conditions climatériqwes viendront! à s'améliorer. Par contre plus au sud, sur la Nida, où d'importantes forces autrichiennes sont concentrées, les belligérants sont aux prises dans des conditions touffes spéciales. La région est parsemée de marais d#v jereux et le passage de la rivière n'est possitSÎe lu'en très peu d'endroits : celui des belligérants jui le tentera devra faire précéder sa tentative l'une action préaparateire très énergique de son ar-illerie.En Galicie occidentale et dans les Carpathçs, 'absence totale de modifications sur le front de ba-aille a les mêmes causes : le mauvais temps, la pluie t la neige, qui ont fini par transformer les chemins îi une boue gluante dans laquelle il serait extrê-nement périlleux d'engager des divisions. Aux alentours de Przemysl, qui continue à trou-fer dans son remarquable système défensif et sa «lissante artillerie lourde d'efficaoes moyens de ésistance, rien de nouveau n'est davantage surfera.De tout quoi l'on est amené à conclure que la si-uation militaire d'ensemble, sur le théâtre de la Wre dans l'Est, ne se modifiera certainement pas 'e façon appréciable du jour au lendemain. * * # A part le duel d'artillerie qui a endommagé les ap.chées ennemies au sud d'Ypres, le calme a ré-né sur le front ouest en Flandre. En France, dans la région de Soupir — au nord-;t de Soissons qui a été violemment bombardée par s Al-emands — les Français se sont, le 8, em'-irés d'une colline et y ont maintenu partiellement ur avance. D'après le dernier communiqué de êrlin,l'action engagée sur ce point où l'on conti-le à se battre — n'a finalement abouti à aucun ré-lltât.Dea retranchements ennemis ont été détruits par irtillerâ au sud de Lâon, tandis que les assauts infanterie se sont renouvelés éjicfgiquament dans région de Pèrtik?s> à l'est de Reims et au nord-t ée Châlons. Lés Français y àflooiœ&nt pro-ès : lëuës adversaires le"s contenait. En Argonne, c'est des tranchées endémies que pari 'esqué toujours l'offensive. Les Alièmands'anmcin-nt chaque matin que grâce à leurs attaques ils y |t gané du terrain : invariablement les Français firment q<te les attaques dé l'énnÔfiii ont été tou-s répoitsséi-s. En Alsace, la situation est inchangée aux envi-ns de Cérnay, mais Bumhaut-lè-Haut est. décidé-«it rètoiinié aux mains des Allemands-. Paris si-talé du resté que de ce côté de sérieux renforts nt parvenus à l'ennemi : c'est ce qui explique sans >ute la localisation des hostilités qui a coni'mfencé M à sé dessiner à l'est de Bèlfbrt, »*• On a vainement attendu jusqu'ici l'interprétatior ie donneront les Turcs des événements survenus ms le Caucase, aux environs de Sarykamysch êt Ardàkhan. On reste donc à cet égard sous l'im-«ssKun des dépêches de l'état-major russe de l'ar- mea du t-aucase. Celle qui est parvenue de Petrogrsd aujourd'hui dit que pour aider leur io° corps, batîu à Sarykpnysch, les Turcs ont repris vigoureusement l'offensive dans la région de Karurgan. Il nous a été impossible de trouver ce nom Ide Karugan sur nos cartes : il nous est par suite impossible de décider s'il s'agit en l'espèce d'une diversion visant à affaiblir, en les attirant partiellement dans une autre région, les forces avec lesquelles les Turcs sont aux prises près de Sarykamysch, ou s'il s'agit d'un mouvement de troupes fraîches, marchant vers cette place en nombre suffisant pour tenter de la reconquérir. i 1 T y ' ' in rfirti» «Aàv nia « MaùMH&ëtôc&î Avions et Sous-Marins * . jEn dehors de services que l'aviation peut rendre dans M guerre terrestre pour l'observation de l'ennemi et Ppur le bombardement-, cette arme, qui est déjà intervenue dans la guerre navale en s'efforçant d'atteindre qju moyen de ses bombes les navires ennemis, peut aussi ftre utilisée efficacement pour l'observation ou la découverte des sous-marins et des mines flottantes. D'une certaine hauteur au-dessus de la mer, il est possible n'apercevoir les objets qui se trouvent sous l'eau au^ profondeurs où les sous-marins se meuvent et où les mi-fces sont ancrées. Des essais faits en 1912 ont été concluants à cet égard. L'avion peut donc découvrir le sous-marin, tandis que ce dernier, immergé et privé de l'usage de -son périscope, te trouve lui-même dans l'impossibilité de décoiï^'ir son adversaire aérien. Les navires trouvent donc chez les aviateurs un concours -efficace au point de vue des reconnaissances et par suite à celui de leur protection. En ce qui concerne les mines flottantes, le danger coni sisfce dans l'ignorance où l'on se trouve de remplace] ment et de l'étendue des champs miniers. Ici encore l'avion peut, par temps et vent favorables, opérer de* reconnaissances utiles, permettant aux navires de dé; truire l«es mines et de manœuvrer sans danger. -, - -j - j.- . | La Mm de iolograplne sans fil BE LA TOUR EIFFEL La Tour Eiffel est l'édifice le plus élevé du globe. Il n''est donc p>a& étonnant que dès 1903 l'administration militaire française» ait essayé, avec succès d'ailleurs, de mettre à profit cet auxiliaire unique' pour l'envoi et la rccepcrioiii t&ear ondes 6ieotiique>s. Ot. sait que les résultats obtenus aa moyen des antennes dépendent en grande partie <Je l'élévation do celles-ci et de la superficie (Tu terrain qu'elles dominent. La station construite en 1S03 «t» pied, de la Tour^EiffeJ acquit une importance plue grande, au fur et à mesure dtes progrès réalisés par la télégraphie sans fil. Elle- rendît dès le début de signalés «services à l'administratior militaire française, en permettant les communications avec les navires de guerre daas la Méditerranée ©t dans l'Océan Atlantique. Ainsi cette immense' construction, sans but réel è. l'origine, trouva son utilisation- iinmé-ddate : elle devint le centre du service télégraphique sans fil militaire en même «temps que le lieu d'instruction des officiers télégraphiste®. Les grands services rendus pas la station à l'administration, engagèrent peu à peu* celle-ci à remipiacer les installations d'essai plutôt provisoires par um établissement d'une force sensiblement supérieure. La première station avait d^ailleurs le désavantage de ne pao garantir suffisamment le secret des télégrammes militaires1 expédiés. En 1909, les installations furent agrandies à ce point que, dans des circonstances favorables, les communications sans fil avec la station Marconi à Glaoe-Bay, dane l'Amérique du Nord, devinrent possibles. Les chambres d'expériences furenjt établies soue terre, ce qui fit disparaître, en même temps que toute chance d'indiscrétions, la vue fort déplaisante des baraquements de la station. Mais on a eu surtout pour but, en les confinanf dans des caves bétonnées, de les protéger contre les bombes des aéroplanes. Au dehors de la Tour Eiffel on n'aperçoit que l'antenne- à six fils. La voûte- en béton a été recouverte de terre et semée de gazon,de sorte qu'un aviateur étranger doit être touit spécialement renseigné pour pouvoir y causer des dommages. Dans les caves se trouvent le bureau de ringénieur-officier directeur, des chambrée pour 20 hommes de la division de télégraphie sans fil, l'es cuisineo, plus les chambres des machines et deo appareils. La force de la station a été portée en 1909 d'e 7 à 10 k. v.\ En 1910 on a créé la signalisation internationale de l'heure, devenue quasi indispensable pendant ces dernière® années. Depuis lors, chaque jour, l'heure exacte de midi est radio-télégraphiée dans le monde entier. De nouvelles extensions ultérieures portèrent l'énergie de la station à 35, puis «à 50 k. v. Grâce à ce degré d'énergie on a pu, jusqu'au début de la guerre, faire face à une grande partie d*u service dJinformation. En 1911, les installations principales furent complétées par une petit© installation d'essai qui travaille avec « étincelles sonnantes ». Plus tard, on établit une installation d'essai pour 150 k. w. d'énergie d'envoi. La mise en marche de la dynamo s'obtenait au commencement par un élec-tro-matcur, mais celui-ci fut? il y a quelque temps remplacé par un moteur Diesel. La station, de la Tour Eiffel peu communiquer pendant la nuit à une distance de 5-,000 à 6,000 kilomètres ©t pendant la journée^ où l'envoi des ondes- éleetriques est quelque peu empêché par la lumière du jour, environ 5,000 à 4,000 kilomètres. La grande station du gouvernement ainéricain à Arliûgton, qui se trouve à environ 6,200 kilomètres, peut, en l'abeence de perturbation at-mocphér:-{îuc\ recevoir de là Tour Eiffel dtes signaux suffisamment clairs. Avant la déclaration de guerre, la station servait, en dehors des informations militaires, à des buts scientifiques et d'utilité générale, comme par exemple l'envoi des signaux de l'heure. Elle envoyait égale-raenrt das signaux pour établir les dictances gêographi-, ques, des renseignements- météorologiques et autres. On ne Employait pas à des buts commerciaux. Depuis, la station C*t naturellement occupée de- façon exclusive par radministr^'ion m-ilitaire. Aussi, dès les premiers joutTs dit mors d'août, les fabricants d'horloges de la Suisse furenit-ils désaigtéablemeni surpris par La non arrivée des signaux de l'heure. La station de la Tour Eiffel a été édifiée et perfectionnée par les efûcièrs du COrps êe- télégraphie sans fil qui la dirigent. officiers en ont eux-mêmes combiné lete machines et les appareils et les ont fait construire d'après leurs donifées dans des àteUeife spéciaux. Gomme il convient pour le service militaire, lès appareils soovt très solides et d'un emploi trèè simple. On ne sa-it si la station à déjà eu à souffrir pendant la préècnfé;. guerre de la chuté des boinub'eô ennemies. La; Tbiir Eiffel constitue évidemment un tut assez facile;! mais sa «Structure ê&t suffisamment solide pour que les| bombes n'y produisent d'autre dommage que lé bosse 1-f lenrent de quelques poutres de fer. Pour qu'elle courra un danger réel, il faudrait que l'aviateur ennemi pût atteindre avec précision les voûtes bétonnées des chan£ bres d'opération*. | LES FAITS DU JOUR — î^e président d^.la Goniinission américaine des secours en faveur des réfugiés belges est rentré à Lon-oiree après avoir fait une tournée d'éludé en Belgique. ! Il décrit les mesures prises pour approvisionner la I>opulation eous uno direction américano-belge qui dispose de cinquante mille aides. Une commission pourvoit de pain au prix coûtant 5,600,000 personnes, la dépense est de *700,000 livres .sterling par mois; il est dépensé en outre, mensuelle-|ment 500,000 livres sterling pour 1,400,000 autres personnes, qui sont absolument dénuées de tout et ne virent que de la charité de l'Euroi?© et de l'Amérique. | Dans toute la Belgique, riches et pauvres vivent actuellement sur ime ration de dix onces par jour pour laquelle plus d'un million de livres de farine sont nécessaires chaque mois. _ Les concours réimis ne suffisent plus pour faire face à^tous les besoins. D'après une correspondance de Washington au « Times », le meilleur acueil est fait aux communications annonçant les progrès faits dans le sens d'un accord entre l'Angleterre et les. Etats-Unis, au sujet de la con-' trebande de guerre et des autres difficultés qui pèsent sur le trafic maritime. Le point le plus important, c'est que les deux gouvernements affirment que l'embargo mis par l'Italie et les Pays-Bas sur la réexportation, est une mesure suffisamment efficace pour réduire au minimum les risques de fraude dans les échanges du commerce américain avec oes deux paj's. Vient ensuite l'assurance réitérée que l'importation aux Etats-Unis du caoutchouc des colonies anglaises et de la laine d'Australie pourra bientôt être autorisée, moyennant la garantie donnés par les intéressés que l'Allemagne ne profitera pas de ce trafic. On a enfin accueilli avec satisfaction la nouvelle de la mise en liberté rapide du Denvcr, si tant est que ce navire ait été saisi. La ligne de navigation Anvers-Hanvich a rétabli son t service entre Hoek van Holland et Harvrieh, dans le but ' (Là transporter le plus rapidement possible les réfugiés j ,belges qui 9e trouvent en Hollande et désirent se rendre en-Angleterre. Il ressor£-<îtrT«pport du Comité de Secours américain pour que pendant l'a semaine qirî s^est ter- \ minéb fè"4"janvier dernier il est arrivé à son adresse à pj Rotterdam 2,763 tonnes de froment, 2,9€6 tonnes de fa-tnne, 1,123 tonnes de riz, 389 tonnes de sel et de denrées ^diverses. D'aujourd'hui au 12 avril prochain sont attendus dans le même port 44 vapeurs enargés de vivres venant d'Amérique. ^ . Il règne un grand mécontentement à Athènes à jespos fie la façon dont sont traités les Grecs en Turquie. Les Autorités turques traitent les Grecs comme des espions j at partout ils sont exposés à des poursuites et à l'expulf j fêon^ Les consuls grecs sont traités comme s'ils apparil *t(|naieait à un Etat -en guerre ; Arec la Turquie. : Les protestations officielles de la Grèce n'ont eu ju-s* qu'à pléî.pnt, malgré les p.»-o- ;-sses de la Porte, aucun* effet. Le président du comité de la Croix-Bouge de Pau a reçu cette touchante lettre d'un capitaine d'infanterie français : — J'ai l'honneur de vous envoyer inclus la somme de ! 88 francs, produit d'une collecte faite parmi les soldats au coums d'une séance récréative donnée à 1,500 mètres de l'ennemi. » Des négociations sont engagées entre les autorités fédérales helvétiques et le ministre britannique' à Berne pour faciliter l'importation des deairées coloniales en Suisse. Peur faire pendant an geste généreux des banquiers allemands Mendelsshon et Bleichroeder, rapporté hier à cette place, reproduisons la note que voici d'iun journal français : — Signalons, tandis que nous parlons de la Côte d'Azur, la généreuse et inlassable bienfaisance de lord. Michelham qui, ayant déjà offert et organisé à ses frais un tr*crn sanitaire complet, vient encore d'aménager de sas deniers l'hôtel Cimiez, l'un des plus somptueux palaces do la B-ivieira, en une' maison de- con valescence pour les officiers- anglais. S. M. la reine- d'Angleterre, en considération de l'intérêt qu'elle, porte à cette- nouvelle- œu-vr© charitable de lord Michelham, a autorisé qu'elle portât le titre de « Queen Mary's convalescent home »• Le soldat Louis Moissan, fils du savant français illustre, e3t tombé sur le front et a laissé un testament : — J© lègue, dit-il, à F Ecole supérieure d>e pharmacie de Paris la collection de produits d'Henri Moissan, ainsi | Que l'appareil à fluor et la eo-mme de 200,000 francs pour n fonder deux prix, dont l'un portera le nom d'Henri j Moissan, mon père, e.t l'autre celui de Pierre-Florentin f Lugan, mon grand-père i>. fj 11 lègue aussi à son régiment, le, 102® d'infanterie, j 60,000 francs « pour être employés par le colonel au* mieux des intérêts de ce régiment », et à la ville de Meaux sa maison, ses collections est 100,000 francs pour l'entretien du tout. Le prince de Galle*? conduit le plus souvent lui-même la -torpédo dans laquelle il circule sur le front. Dernièrement un malencontreux dérapage projeta son auto dans un camion français. La voiture princière fut très endommagée, mais le camion démocratique ne subit presque aucun dégât. Ce qui n'empêclia pas son conducteur, un verbeux .mécano parisien, d'en...lever proprement le prince deTi-allés', qu'il n'avait pas reconnu, dans un vocabulaire des plus variés, où les noms de quadrupèdes voisinaient avec les appellations les plus familiales. Et 1© jeune prince riait à se tordre sous cette avalanche de qualificatifs dont il apprit jadis le sens pendant 9011 séjour à Paris. Enfin son officier mit fin à ce scandale en dévoilant l'incognito du prince, qui tendit à son insulteur un© belle livre sterling. Malgré cette générosité, le tringlot, quand il raconte son aventure, ajoute volontiers: — Mon vieux, comme prince, il est épatant, mais comme chauffeur, dame, il n'est vraiment pas là l Abbas Pacha, le khédive d'Egypte qui vient d'être dépossédé, a répondu a un représentant de la « Neue ïreie Presse 2> qui s'étonnait qu'une révolution n'eût-pas encore éclate en Egypte : — Los Egyptiens sont trop intelligents pour s'insurger en ce moment où cela ne leur servirait à rien. Mais il en sera tout autrement lorsque l'armée turque arri-tera dans le pays. Toutefois, ]e ne me dissimule pas que les Turcs auront de très grosses difficultés à vaincre avant d'atteindre l'Egypte. * Le gouvernement anglais vient dajever l'interdiction dont â avait récemment frappé l'exportîttlWdu thé. Cette interdiction avait, été décrétée en vue tf ëmpêcher l'introduction du thé en Allemagne, mais elle a été absolument illusoire. Aussitôt la probihition connue, le thé Java, dont il était importé annuellement pour 30 à 40 millions en Grandie-Bretagne, a été dirigé en droite ligne sur la Hollande : naturellement, l'Angleterre ne pouvait empêcher un Etat neutre» de recevoir le thé de ses oolonies. Si l'Angleterre avait maintenu l'interdiction d'exporter le tbe, elle serait tout simplement arrivée à ce résultat que le marché do Java aurait été perdu pour Londres sans que d'ailleurs l'introduction du thé en Allemagne s'en trouvât le moins du monde empêchée. Sur la côte méridionale de la Norvège, les service® postaux par vapeurB n© fonctionnent plus qu© pendant Le jour : ils craignent, la nuit venue, d© heurter des mines flottantes. A COMMUNIQUÉS OFFICIELS — —-J « - Communiqués ai!ani%nd3 Berlin, 10 janvier. (Officiel de ce midi) : théâtre de la guerre à l'Ouest. — Le mauvais tei^ps a continué hier. En divers endroits la Lys, sentie de son lit, s'épand jusqu'à une étendue de 800 mçpcs. Les efforts faits par l'ennemi pour nous re-fcSiler hors de nos positions, dans les dunes près de Nleuport, n'ont pas réussi. /Au nord-est de Soissons, les Français ont renouvelé leurs attaques, qui ont été toutes repoussées hier avec de grandes pertes pour eux. Plus de 100 prisonniers sont restés entre nos mains. Les combats y continuent aujourd'hui. A l'ouest et à l'est de Perthes, au nord-est du camp de Châlons, les Français nous attaqué de nouveau. Leurs attaques violentes se sont cependant écroulées avec de fortes pertes pour eux. Nous avons fait 150 prisonniers. Dans l'Argcnnc, nous avons gagné du terrain. Ici, comme dans les régions d'Apremont, au nord de Toul, les combats continuent. Le 8 janvier au soir, les Français ont essayé à nouveau de prendre le village de Burnhaut-le-Haut dans une attaque de nuit. Celle-ci a complètement çchoué. Nos troupes ont encore fait 230 prisonniers et pris une mitrailleuse. Les Français y ont eu aussi, semble-t-il, de fortes pertes. Une grande quantité de morts et de blessés gisent devant le front et dans les forêts avoisinantes. Hier, il n'y a eu que de petits combats dans la Haute-Alsace. Vers minuit nos troupes -ont refoulé une attaque française près d'Aspach-le-Bas. Théâtre de la guerre à l'Est. — Le temps ne s'est pas encore amélioré. Sur tout le front dans l'Est, la situation est restée inchangée. De petite avances russe au sud de Mlawa ont été repoussées. -:«■ " * Berlin, 11 janvier (Officiel) : Le communiqué officiel russe du 7 janvier prétend que les Russes, ayant attaqué le village de Brzozowo, entre Przasnysz et Mlawa, ont presque complètement anéanti nos troupes et fait prisonnier le reste. Ces nouvelles sont inventées. Le village de Brzozowo n'a jamais été occupé par nos troupes. Par contre, dans la nuit du.o auO janvier, trois compagnies russes qui s'avançaient en masses compactes sur la route d^ Ciuidu-sk ont attaqué le village de Borzi-.ic-Rotfzwori. Leur attaque a été repdossée sans'difficulté. De notre côté, un homme: a été blessé, mais aucun n'a été fait prisonnier. Etant donné la violente tempête de neige qui sévissait pendant cotte nuit, les pertes des Russes n'ont pu être établies. * * * Berlin, 11 janvier. (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. -— Dans la région de Nieuport-Ypres et au sud il n'y a eu que des combats d'artillerie. Une attaque française près de La Boisselle, au nord-est d'Albert, a complètement échoué. Au nord de Soissons les Français, qui s'étaient fixés dans une petite partie de nos tranchées les plus avancées, ont de nouveau attaqué mais n'ont eu aucun succès jusqu'ici. Les combats continuent. A proximité de Soupir il n'y a pas eu de combats ces derniers jours. A l'est de Perthes, nos troupes ont repris les parties -de tranchées qui leur avaient été arrachées. L'ennemi a subi de fortes pertes. En Argonne, nos attaqoes ont continué à avancer.En général, le calme règne dans la Haute-Alsace.Théâtre de la guerre à l'Est. — La situation en Prusse orientale et dans le nord de la Pologne est inchangée. Par suite du temps défavorable, nos attaques en Pologne, à l'ouest de la Vistule, n'avancent que lentement. * * * Vienne, 11 janvier (Officiel d'hier) : La situation générale n'a pas changé. Au; sud de la Vistule, les Russes ont bombardé sans aucun suc--cèes nos positions. Ils ont dirigé le feu notamment contre la hauteur occupée par nous au nord-est de Zakliczyn. Au nord de la Vistule, il y a eu à divers endroits de violents combats d'artillerie La tentative faite par l'ennemi pour passer* la Nida avec des forces moins importantes a échoué. Le calme règne dans les Carp-athes. Dans la Buko-vine, deux détachements d'éclaireurs ennemis qui se sont approchés de notre ligne d'avant-postes ont été dispersés par l'artillerie et le feu des mitrailleuses.Survie théâtre de la guerre au- Sud, om court com- : bat d'artillerie a eu lieu depuis l'est de Trebinjeî jusqu'à nos positions avancées vers la frontière. Communiqués des armées altléas Pai-is, 9 janvier (Communiqué officiel de 15 heures) : Au sud d'Ypres, nous avons endommagé les tra.n-ilées ennemies. Aux environs de Soupir, nous avons pris la col-Linè qui est à la cote 132 sur la carte. Les Allemands ifit entrepris de furieuses contre-attaques, dont trois Mit été repoussées : nous avons enlevé trois rangs de lanchées ennemies sur une largeur de 600 mètres. Les Allemands ont bombardé Soissons et incendié ;e Palais de Justice. Au sud de Laon, notre artillerie a détruit des re-:ranchements dans lesquels se -trouvaient -des mitrail-euses.Dans les environs de Perthes, l'ennemi a prononcé me attaque à laquelle nous avons répondu par une :ontre-attaque. Non seulement nous avons conservé 10s positions sur la colline 200, mais en outre nous ivom-s enlevé des tranchées ennemies sur une largeur le 400 mètres. Une attaque simultanée nous a permis d'occuper e village de Perthes, et nous avons gagné là un :otal de 500 mètres. Entre l'Argonne et Reims, notre artillerie a causé de sérieuses pertes à l'ennemi. Nous avons repoussé une attaque furieuse en Argonne et nous avons légèrement avancé près de Flirey, Bois-Dailey et Bois du Prêtre. Dans la région de Cernay nous maintenons nos positions. Les Allemands ont reçu de sérieux renforts vers le sud et ont repris Burnhaupt; cette reprise leur C-coûté de grosses pertes. -s * * Pétrograd, 8 janvier (Communiqué officiel TU Vétat-major de l'année du Caucase) : Il semble que les Turcs, en vue d'aider leur 10 corps dont des parties cherchent à se retirer de Sarykamysch, ont repris vigoureusement l'offensive dans la région, de Karurgan. Rien de changé sur le reste du front. —M — Dépêches diverses j Rot) fr&TtctPf&r T j Le « Corriere d'Italia » publie les déclarations d'un [diplomate grec qui a exprimé sa satisfaction de l'entente it-aîo-grecque et de la reconnaissance paj l'Italie des droits de la Grèce sur le nord de l'Epire. 11 a ajeute que pour le reste la question albanaise ne regarde pafi les deux nations. Stockholm» S janvier : A Karungi, en -Suède, ee trouvent tfêaorKœs quantités de marchandises destinées à la Itiyasie, I/adiniinîstra-•ti-ors des chemins -de fer fait ravoir que le transport par le nouveau1 chemin de- fer <ie jonction ruose qui vieot d'être achevé ne pourra commencer que le 16 janvier ::au plus tôt. Jusqu'à cette date, les chemins de fer suédois ne pouaiwt expédii-er dûs marchandises d'aucune sorte à Kairuœgi, la gare. -d& ceitto ville étant surchargée. Lisbonne, 7 janvier : . Le Sériai portugais a. exprimé &a- confiance dane ra/P-filée et la flotte nationalp.s, comme auscd dana le© ap- îrnées et les flottce dos Alliés. * * * Lon-d'res, 9 janvier : _ / „ On mande <le New-York a.n et Timefl » qu un© révorm-tkm< a- éclate- à Haïti. Elle er,t dirigée contre le pa>ési-denfc Tfréoftorë. Les intérêts étrangers seront sauve- par îes- «oins des Et&Us-Unis. * w * Lon dires, S janvier ^ D'après le rapport dii ôôfi&ul amoricain <£e Galvcstoi (Mexique), le général Carranza» vient de publier un décret qui asmule toutee le-s contccesâone quclcou^uca oo tr-OyéC'S depuis 1S7-G, 1 "Berlin, Q janvier : , On m-^nde de Oonstantincple ià la. « Dcut»wié Tagfcs--sitiBS? » que t-ous lee efforts de la France pour main> îiiir a eon profit le protectorait des ôhrétienis en Tur-uiô ont échoué. La création dl'unte représentation di-l-omsLtique de la. Porte auprès du Vatican pourrait Torgau, 9 janvier : Das-.i la. ntuit du 8 au 9 janvier, le lieutenant Damons lier, <îu 21° régiment 'd'infenterie co-lonial, et 1-e lieutenant WaJhartée, du 'S 14e régiment de 'ligne françaio, ee sont évadés du camp des prisonniers de Fort Zinna* près de Torgau. .. .■m——M————yJMpumiMWHWriMTiiMWlHHtimi II»I> I Coblence, 9 janvier : Les inondations de la Moselle ont atteint aujourd'hui •une hauteur telle que le trafic euir le chemin de feo* die la vallée de la Moselle a du être interrompu, Fiume, 9 janvier : Hier soir, au moment où le général en retraite Guir-gievae ®<arta.it d'un café, un commi&sioniiia-ire a tiré but lui un coup de revolver 6a.ns l'atteinldre. On suppose que l'auteur de 1:attentat a agi <kums un coup de dé- raence; il s'est tiré une 'balle dans la tête. * " * Londres, ô janvier : Le « GiomaJe d'Italia » apprend que io mouvciment, ■séditieux en Albanie s'étend' d.ans tout le centre .du pays depuis San Giovanni di Medua jusqu'à Volussa. La population mabométane de San Giovani a repris les hostilités et entrave T'çs transporte vers le "Monténégro par l'a Bajana. 7 gouvernement italien', afin 'de se ran-dre compte de :la situation, a envoyé à Sua Giovauçi Je va | guei-re Fiémonte. m jiviir—i'fcjwi ïn^Banapolis, 8 janvier : Pfésidenfc Wileon, dans un discours prononcé en cette ville, a dit que les devoirs des Etats-Unis envers ifi raon.de sont presque identiques aux ob%ationo qu'ils ont vn»-arTOS dm-mcmcc S'ils «ajidcnt la balance ega-e, ils seront en état plus tard' de hâter le retour de la paii en Europe. Londres, 10 janvier -v- On mande d'Alexandrie à l'agence Reuter que le valeur allemand Gutenfels a été déclaré de bonne prise. * * Londres, 10 janvier : Le « Times » dit que le député socialiste Keir-Hardie est sérieusemeafc la suite A[une attaque d'apo- * * * Londres, 11 janvier : Le feldmarschall lord Méthuen a été nommé gouverneur adjoint et commandant supérieur de l'île de Malte, en remplacement du général sir Lelierundie qui prend le commandement de la cinquième armée. Londres, 11 janvier : On mande d'Algésiras au « Daily Telegraph » que le volume des marchandises de contrebande saisies jusqu'au 7 janvier par les autorités britanniques à Gibraltar est évaluée à 100,000 tonnes. *16 * Ottawa, 11 janvier : L Office postal canadien est en possession des envois postaux du vapeur anglais Imprcss of Ireland, qui a sombré naguère et a été renfloué par un scaphandrier. T TT o * • ^ * Le Havre, 8 janvier : Durant ces derniers jours1, 1 es aviatc;mq_ailcmanids oq , sont livrés à [des attaques répeieès*sur l^nJcerquîe. Les \ Français étaient sur leurs gardes. Un ieu violent fut \ ouvert contre l'ennemi. Dec aviateurs alliés s'élevèrent pour pousui-vro les tauibe. Une îbom&e a éîé jetée sur j Rosendlael^ petite ville près de Dunkerque. Un -soldat / belge a été tué et une femme a eu un 'bras arraché I v.- • - - ' ' ' Sluis, 9 janvier : ' 1 " 1 ■ ' """"" Ce matin vers 10 heures, une escadrille d'aviona aTliés, venant de la .direction de la mer, a sn.Tvoté /Çëe-bru^ge. Un seul s'est approché do Qa frontière hofllant-daise. Les Allemands les ont fortement canonnés : on apercevait parfaitement l'éclatement des obus, maie le feu a été de courte durée. Rio de Janeiro, 9 janvier : La Chamfbre des "députés s'est occupée du projet» budget pour 1915 qui clôture par un déficit de 11,2^5 contos or et 70,'673 contos papier., La Cihamixre a égatfe-ment approuvé une prolongation de €0 jours d'à mm-torium.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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