La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 21 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 01 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/n58cf9kq7h/
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LA BELGIQUE ■pQi—■MBWMBMMBHBiTIWBBMMWB] — 1111 PRIX DES ABONNEMENTS : 2 mols (nor.-décemb.), 10.00; 1 mols (nov.), 6*00. Les demandes d'abonrusment sont revues sxolusi-gment par les bureaux et les facteurs das post es, — réclamations concernant les abonnements doivent tra adressées e^olusivement aux bureaux de pos te. M)MINISrRATIO71 ET REDACTION Vontagne-aux-H->rbes-Potagóras, 31, Bruxollos. PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ïr. 1.00. — Réclame* avani les ann.j la lig., Ir. 2.50. — Corps du journal, la lig., Ir. 7.50. — Faits divers, la ligne Ir. 5.00, — Nécrologie, Ia lig., fr. 3.50. — Coin desEleveurt annonces notariahs, avis de sociétés (assembléc^ paiement de coupons, tirages), la ligno fr. 2.00* BUREAUX dö~3 è 17 houres. Dlrection et Aéministration: g<!° 'tèi'l !f Jos. MORESSÉE, directeur. /iujourd'hul : 'DEUX oujuea LA GUERRE* 1,540° jour de guerre Pas iie nouvelles importantes jusqu'è, pré-«ent. Let journée a été calme aussi bien en Flandre qu'entre le Cateau et 1'Oise. Au ntwrd-est de Vouziers, les Francais se sont établis sur la rive oriëntale de 1'Aisne. Rien de nouveau dans la vallée de la Meuse. Jlflèsuibes Se gpftoe Le général-colonal baron von Falkemyin :f 6en, gouverneur général en Belgique, a dé-1 * cidé, le 18 octobre, <ju'il y avait lieu de rè-_ i mettre, par voie de gr&ce, le reste dek" I peines encourues par tous les Beiges et ilal f tionaux des Etats neutres qui int été con-, daranés é la. privation de leur liberté par» des tribunaux militaires ou des chefs mi-' ütaires dans le territoire du gouvernement' général. Cette gr&ce ne s'applique pas aux jcondamnés pour délits de droit commun. En outre, M. le gouverneur général a dé-cidé que les Beiges ou les nationaux d'Etats neutres qui ont été privés de leur licerté -par intervention d'une procédure de police ■ militaire et qui se trouvent en oe moment dans des eamps en Belgique ou en Alle-j '-{ imagne, seront remis en liberté. '1 L élargissement oommencera le 21 oc-| itobre de cette année. Quelques persanna-; ités, dont la situation a<ctuelle ne permet • pas la libre circuiation en Belgique aussi: ;I Iongtemp6 qu'on s'y bat encore, ne seront: , toulefois remises en liberté que lors dei • .. i'évacuation de la- Belgique. ' Quant aux Beiges qtu purgent leur peme ï en AUemagne, ils bénéflcieront prochaine-\ ment d'une gr&ce de même nature. "vHfe' LA Mf Berlin, 19 octobre : La réponse de 1'AUemagne è. M. Wilson ia été soumise cette après-midi a la Com-mission des affaires étrangéres du Conseil lédéral; elle sera ensuite expédiée le plus yite possible. Toutefois, on ne peut encore précis er le moment de son envoi. *** Berlin, 18 octobre : La rédaction et, par suite, 1'envoi de notre note de réponse au président V." ' jn e subi un léger retard, qui n'est pas dft éi des raison majeures, ni k des divergaace6 de vues, mais bien a de nouvelles informa-tions qui ont néoessité des modiflcations de détail dans le texte anrêté. C'est ainsi que la pression exercée avec une énergie ci-irs-sante par les Alliés sur la Hollande dodt re-tenir en ce moment toute notre attention. D'autre part, on annonce dans les milieux parlementaires qu'un autre Etat limitropnÈ nous a envoyé une note dont le caractère® loyauté absolue mérite d'ètre mis en IV mière; elle demande au gouvernement alle-mand d'examiner avec bienveillance cer-tains points des traités conclus entre X860 et 1870 et qui n'ont paa été liquidés k cette époque. 11 est èl remarquer que cette note fait particulièrement ressortir que le peu-ple dont il s'agit rejette dans son ensemble d'autres aspirations qui lui sont suggérées par 1'Entente «t qu il attaché beaacoup d'imporlance è. maintenir «ne varieturu sej relations amicales avec 1'AIlemagne. m ■ ft Berlin, 19 octobre : \S Du <c Berliner Tageblattu : — Non seulement le général Ludendorff, y mais eacore 1'amiral Scheer,--chef "de*T5Tat- C major de rArrfirautS, "OTiTété entendus éi . propos des questions d'ordre militaire que Boulève la réponse k M. Wilson. Le gou-J vernement désirait leur avis sur les di-varses questions mises k 1'avant-plan par J les derniers événements. Les joints d'ap-f pud de nos sous-marins, la situation de notre flotte de haute mer, la question del /' I'évacuation et le danger que pourrait con-s stituer pour notre cöte de la mer. du Nord C un blocus de Heligoland et de Wilhemstia-/ven ont joué un róle important dans ces dé-C ~ ~' '\pibiii ||„ ^ / "fiiriin, 19 octobre : . ,■/ On mande de La Haye de source privée que 1'Entente demanderait aux Pays-Bas <rabah!föhher,'flW"1süomètres carrés de ter-ritoire k la Belgiqüé, soit la rive méridio-aale de 1'Escaut d'Anvers k lav mer. Ei£ I- ;': échange, les Alliés garantiraient 5. la H(£ 'r " ^ n.. ƒ La Haye, 19 octobre : ' t Le ministère des affaires étrangéres Annonce que les plénipotentiaires désignés pour aller & Londres négocier*des accords écono-miques avec les gouvernements associés, sous la présidence de M. Colyn, 1'ancien ministre, 6'embarqueront dimanche k bord d'un navire- hópital è, destination de 1'Angleterre. *** Paris, 19 octobre : Le Journal du Peuple proteste trés énergi-quement contre les excitations de la presse chauvine qu'il voit tout 6implement en train d'exercer une pression sur M. Wilson pour 1'amener è. 'aire aux "Allemands des condi-tions plus dures. II doute fort qu'une modifl-cation de leur système de gouvernement qui leur serait imposée par 1'étranger puisse être aussi durable que si elle partait de leur pro-pre initiative populaire. — Si M. Wilson, dit-il, est assez fort pour maintenir ses points de vue sans se laisser in-fluencer par les impérialistes et les nationa-listes, il aura non seulement le mérite d'avoir 6auvé 1'humanité menacée de perdition par épuisement, mais encore d'en avoir rendu pos-Bible la reconstitution. » Dans la Vèrité, M. Paul Meunier s'élève contre 1'interprétation tendancieuse donnée par la presse chauvine è. la réponse de M. Wilson: —- M. Wilson, dit-il, n'a nullement 1'inten-tlon de s'immiscer dans les affaires inté-rleures des Ailemands, mais il veut savoir éi qui 11 a affaire; il ne veut pas négocier avec une dynastie régnante, mais avec des démo-craties ayant le droit de choisir elles-mêmes leurs destinées; enfin, il veut la suppression compléte de la diplomatie secrète : rien de plus. Le député socialiste M. Varenne dit dans 1'Événement que le groupe socialiste de la Chambre est convoqué par la nouvelle direc-tion du parti è. une séance extraordinaire pour discuter la note de réponse de M. Wilson cori-cernant laquelle la nouvelle majorité n'est ( d'accord qu'en partie. II espère que le groupe) socialiste parlementaire ne se laissera pas in-fluencer et continuera è se rallier complète-ment au programme primitif de M. Wilson. LES OPÉRATIQHS A L'OUEST < ^ Londres, 19 octobre : Da « Daily News » : — II »st signitlcatif que 1'on ne t,i plus tracé de dévaslations par ince^dCe comme en avaient laissé ju.=qu'ici les ra-traites allemandes. Ce fait, rapproché (4 i'opinion exprimée par le comte Bijrian oA 1'AUemagne accepterait les conditions de tendant la conclusion d'un armistioe, le4 f Allemands cherchent k retirer leurs axiu-j < pes des territoires occupés avec le miDif i pertgg 'i I """Séle, 20 octobre : \ I Des « Baslar Nap^richten »: \ i — Le correspondent au front betga de i 1'Agenoe Havas annonce que les Allemande. < ont recommencé Éi bombarder Dunkerque k • 1'aide de canons è longue pdrtêè. » La Haye, 19 octobre : Le Vaderland publie l'information suivante — Un radiotéiégramme Intercepté iel s'ex- 1 prime comme suit : i « A tous les groupes d'armées sur le front a 1'Ouest. Je rappelle les ordres donnés par moi et le fcjuartler-maitre général k ptusieurs reprises, aux termes duquel I'évacuation des territoires pccupés ne peut comporter que des destruc-tipns d'ordre militaire et nécessitées par les, opêratiens de &uwre. (SJ HINDENBURG.» • **♦' • . . -"* ■ Berlin, 19 octobre : , De la (.Uazette de Voss» : — Dans les milieux parlementaires er-Rapport avec le gouvernement, on insiste ieajcoup ^our que des orateurs de tous 1^ ipartis, mais surtout les ministres. les secré-Ujrea et le.-^ sous-secrétaires d'Etat du Iple, aillent exposer franchement aux t'ou-■pee qui se trouvent au frunl è 1'Ouest !a \é-ritable situation intérienre et extérieure. Ce vu3u répond du reste au caractère véri'^ble de la guerre populaire.» y- ff ,ondresT" 19 ^ : ■ L'Amiraulé anglaise annonce/erf'uIrt»,>d'U <17 octobre,'que ,des détachemy'j du curte ïroyal d'aviation de .la marine ont débarqu* :,oe matin k Ostende, avec la coIlaboraMoa'! | de la llottêf Il?"6nt signalé que I'enneml -;avait abandonné la ville. jal |Keyes ^.^debsyratfé ce mid.i «Oefende.' ■ DvaO(rè part, 1'« Evertfn^* News» an- . nonce que fa cavalerie frangaise a atteint Ostende.et est rentrée dans ses 1'j:;es pfur: ^nnoncer que 1'ennemi avait évacué lu, ville. < rV—JD Berlin, 19 octobre : De la Germania : — La cöte des Flandres vient, comme on s'y attendait, d'ètre évacuée, et 1'armée s'est reti-rée sur la ligne Bruges-Lille. Les raisons eu sont claires. La direction de 1'armée a pour premier devoir d'empêcher une percée du front en Flandre, qui mettrait les troupes dans 1'impossibiUié de se défendre. Pour 1'éviter, 11 a bien fallu qu'elle acceptat les désavan-tages de Ia perte du front de la cöte. Elle s'y est d'aiileurs résignée d'autant plus facile-ment que 1'lmport.ance de la cóte en tant que base de nos sous-marins avait trés notable-ment diminué en ces derniers temps. Les me-sures prises. par i'ennemi avaient rendu la t&che des sous-marins partant de la cöte des Flandres si diffleile qu'on y avait plus ou moins rénoncé. Toutes._les lnstaljations na-vales que nous avionT créée's k ÓstenSe, Zee-brugge, etc., pn^té complètement Qi^j^es et transportées éT^OTlère ou abandonnées I'ennemi, aprè5„.avoir été 'fraïmes inutilisables r(W5 aVons réussi k ramener en Allemagne tous nos navires, k 1'exception de quelques-uns qui devaient être abandonnés paree que hors de service et qui ont été détruits. Les préparatlfs de cette évacuation furent com-mencés lorsque I'ennemi prt^onca ses premières attaques énergiques dans la dircetion de Roulers. L'évacuation de la cöte des Flandres n'exercera pas une influence bien consi-dérable sur la direction de la guerre navale, vu que, comme nous le disions plus haut, la contre-aetion renforcée de i'ennemi avait de-.puls Tongtemps rèndues trés jifflciles les opé- ' rations partaTlt de cetm'.Base. En "ce quT con-i afcsffiè" ra guerre sur Verre, notre retraite pas k ' pas entraine fatalement de nouvelles destruc-ttons sur le territoire beige : la faute ne nous en incombe pas, mais bien é ceux qui ont 'voulu la continuation de la guerre. De jour en jour s'accrolt la misère des habitants qui . fuient par milliers vers 1'est. ^ Rotterdam, 18 octobre : ? On mande de Londres au «Nieuwe Rot-' terdamsche Courant» : "f — Les cercles militaires de 1'Entente .ont d'avis que la situation sur le front & 1'Ouest ^ne permet pas de dire que les armées aile-mandes sont é la veille d'une catastrophe. Le^ lignes ennemies ne sont pas peroées et ; le«s armées allemandes restent inébran-| l^bles. En outre, si le temps devient ) lus Timauvais encore, ce qui peut arriver k ®>ut moment, les Allemands peuvent es-Éïompter une période de »epos. » . JgGenève, 18 octobre : IM. le U-utenant-colonel Fabry, critique mi-■ ®aire du journal parisien Oui, dit qu'il faut se garder de tout excès d'optlmisme. — L'armée allemande, écrit-il, a encore une force immense; elle est excellemment com-mandée et reste trés disciplinée, ce qui la rend extrêmement apte a manccuvrer.» DEPÊCHES DiV'ERSES Berhn,' 19 octobre : üothein, député progreseiste du Reiifhstag, a demandé réoemment que Ie cqatróle parlementaire filt étendu <i toutes, leis questions d'ordre militaire. II propose que le Cabinet militaire secret soit ratlaché au ministère de la guerre, que le ministre £e la guerre et 1'état-major relèveit au .cnaacriici de 1'Empire et qqp ',1a guerre nomme les olüciers. Ce pro-ïgramsré'," conforme atïx exigences de la ,gauche, constitue, dit la «Gazette de Voes», |une rélorme démocratique qui e6t déji 'voie d exécution. ' . Budapest, 18 octobre : Le nombre de cas de grippe va croissant de jour en Jour k Budapest. Outre les écoles et les cinémas, on a fermé pour quinze jours les théatres et tous les lieux de divertissement public. On constate des milliers de cas par jour, dont 7 k 8 p. c. mortels. Les cafés et les hotels ferment leurs portes 4 partir de 10 beu-res du soir. ••• Berlin, 19 octobre : ' jr On mande de Vienne au «Berliner Loka! Anzeigerai : ^ — On s'est battu ces derniers jours dans les rues de Sofla avec les bolchevistes. Ces batailles ont coüté la vie & 3,000 personoee. f /Sofia^j-17 octobre : i^president du Conseil, M._ fijftliaaf, a été ^interpellé é la séance de la Sbbranié d'hier, sur les bruits cootradictoires qui «irculenfei h 1'étranger concernant les relations de la Bulgarie avec les Puissances Centrales. Un Mes' interflellateurs a demandé au chef de . ijCabinet s'il n'estimait pas désirable de publier un livre diplomatique pour mettre les choses au point. \ M. Malinof repond que, depuis plusieurs jours, les relations avec 1 étrang"!' ^sont pour ainsi dire interrompues et qu'il :est trés diffleile de savoir au juste ce qu'oi^ idit de la Bulgarie en Europe. H se dit par-1. lisan de la diplomatie ouverte et franche, mais, en ce moment, il ne croit pas que les clrconslances soienl laVorables & la .rnbli-/ lotion d'un livre diplomatique, qui devrait rendre publics des documents dont la pu-blication ne dépend pas seulement de ia Bul- :arie. Le jour cependant n'est pa3 éloigné ►ü les causes de la guerre européenne oour- ; ont être librement discutées dans les par-ements. En ce qui concerne les relations le la Bulgarie- avec les Puissanceö de 4'En- : ente, M. Malinof dit que le gouvernement | i'est attaché ü renouer avec elles les »ela-ions diplomatiques et qu'il espère y reus- -ir. <tm . *** Lausanne, 20 octobre : On mande de Paris k la «Gazette de £ ^ausanne > : /k — Sous les auspicei des puissances dely 'Entente, des négociations ont été e ga-j J Jées entre la Roumanie et la Bulgarie pouil® e règlement déiinitil de la quesubu de Uayp öobroudcha. Les Bulgares ont reconnu auxtfi Roumains le droit & un accès direct k ner.» H1 La ii Gazette de Lausanne» ajouté qu'uif 1 iccord de cette nature exercera une heu- 1 reuse inlluence sur le développement _ülté- < rieur des importants événements pobtiques 1 it militaires. Washington, 19 octobre : On mande de souroe privée que le Conseil ' national ichèque-slovaque a proclamé 1 'in- 1 dépendance de la nation tchèque-siovaque. Le document annongant la séparation de la ( nation de la dynastie des Habsbourg -a été ] publié k Pairis et transmis è M. Wilson. ; **» Stockholm, 19 octobre : Le petit voilier Inez (250 tonnes), qui trans- 1 portait du bols en Hollande, a disparu : tou- ' tes les recherches sont restées sans résultat. 1 DPIÏÏIUi^M. -UÜMMEIN ï AIREb La Hollande et 1'Amérique. Du I NiEirtVé-05arant»: — 'Le gouvernement américain a offert a notre pays de lui expédier mensuellement 100,000 tonnes de charbon et de conférer avec nos délégués concernant notre ravi-taillement en céréales. Celte offre ailéchante ni>us est faite k une condition, k iavoir que nbus nous engagions è cesser complète-qient nos exportations de vivres en Alle-ijagne...Cette condition renri — proposition précaire, paree qu'elle comporte pour nous la violation virtuelle de notre neutralité, ce a (juoi il nous est impossible de consentir. En supprima-nt toute exportation vers 1 Mlé-tnagne, nous nous i'augerions de fait du cóté de 1'Entente, et cette décision pourrait entralner pour nous de graves inconvé-nients.L'offre de 1'Amérique n'est . seulement ^nacceptable, ehe est liumiliante parr dessus le marché. Elle suppose, en elfet, qu'aujourd'hui que la fortune ne sourit plug aux armées allemandes, nous serions mieux disposés a nous laisser entralner dans le mouvement et k aider les Alliés i affamer 1'Allemagne. Les circonstances eemblent lavorables t li'Amérique pour nous mettre ce marché è ia main. On ne semble pas se rendre ■ompte, aux Etats-Unis, que la Hollande S'est el'forcée constamment de satisfaire auy obiigations que lui imposait sa neutralité envers les deux groupes belligérants. Quoi qu'il en soit, la proposition des Etats-Cnis nous a fourni une arme dans les négociations qui vont être ehtamées avec 1 Vle-rnagne. Nous avons aujourd'hoi de sérieyx arguments k faire valoir.u PETITES NOUVELLES LE NAIJFBAGE, U\ÜN HYDROPLANE £ Les journaux francais racontent qu'un hy-«roplane, ayant a bord un lieutenant-aviateur Bt un sous-officier mécanicien, avait recu 1'ordre de convoyer et de défendre quelques navires. L'appareil s'égara et, chose plus grave. le moteur cessa de fonctionner a 600 mè-tres d'altitude. Les aviateurs décidèi-ent de descendre k la surlace de la mer, bien que celle-ci füt houleuse. On lécha alors un pigeon porteur d'une demande de secours. L£fe aviateurs essayèrent vainement de reprendre leur vol: le moteur ne fonctionnait pas. Un second pigeon fut l&ché. Peu après éclata une tem-pête et 1'on dut lutter contre la mer déchatnée. On dècida d'abord de jeter par-dessus bord les objèts les plus lourds, tels que les bombes, les radiateurs et divers Instruments. Puis com-menca dans 1'étroite nacelle élevée de quel-, ques mètres au-dessus de la mer une lutte dés-espérée entre les naufragés et les éléments. D'abord 1'ancre flottante fut brisée par un pa-quet d'eau, puis on constata que les vivres avaient été mouillés par l'eau de mer. Deux jours s'écouièrent. Le troisième jour, 1'avion, qui flottait en pleine mer, subit plusieurs ava-ries; néanmoins, l'appareil tenait bon. Le qua-trième jour, la tempête redoubla de vlolence; les aviateurs tirèrent leur dernière raquette de détresse: aucun navire ne répondit k leur appel. Le lendemain, tout ce qui restait encore dans la nacelle fut jeté k la mer. Le sixième jour enfln, Ia mer devint calme. Le septième jour, les naufragés, morts de soif, parvinrent a distiller de i'eau potable en se servant de 1'indicateur de vitesse comme lampe k essence et du compteur de tours comme bouilloire; ils mangèrent leurs derniers vivres. Pendant les quatre jours suivants, lis tftchèrent de gagner la <#te au moyen d'un petit m&t de fortune. Enfln, ils apercurent quelques insectes, ce qui signiflait que la terre ferme était proche; le même jour, le mistral se remit è souffler, mais cette fois — heureusement — 11 les poussait vers le rivage. Le douzlème Jour du naufrage, la terre vlnt en vue I Les malheureux étaient épuisés; heureuse-'ment, ui)e ieune flile vit de la plage 1'avion -idésemparé et peu après une chaloupe vint re-bueillir les aviateurs. L'INDUSTRIE RÜSSE Un journal spécial francais nous apprend qu'une enquête, entreprise par 1'Associa-tion des industriels russes, k 1 effet d'examiner les conditions actuelles de la métallur-gie nationale, a fourni les résultats suivants ' Sur 232 établissements interrogés; 217 ont répondu, dont 75 employant 23,000 ouvriers — qui ont fermé leurs portes. Dans les 132 établissemenls restés ouverts, le chiffre des ouvriers est descendu de 86,531, en 1917. k 43,000 au 1" avril 1918. Le salaire moyen, femmes, apprentis et manoeuvres compris, est passé de 86 rou-b!es par mois au lcr avril 1917 k 284 roif-bles au l°r avril 1918. Quant au rendement de la main-d'oeuvre, il est tombé au quart de la normale. En résumé, le prix de re-vient, en ce qui concerne seulement les sa laires, est treize fois plus élevé que jadis 1 INVENTIONS DANOISES II y a un an et demi que 1'ingénieur Wal-born.de 1'Inslitut scientiflque danois,prouva après bien des essais qu'il était possible d'obtenir, avec de petits poissons et d dé-chefcs de poisson, deux substances importantes : le ii fibrin », destiné è remplacer le vernis, qui fait complètement défaut dans les pays scandinaves, et le « cornimis », qui tient lieu d'ébonite et de galatite, et peul donc être utilisé pour Ia fabricalion des ïsn-lateurs électriques, des eignes, des. boutons, etc. Cette doublé invention fut vendue è-lft INorvège, qui 1'exploita pratiquementQA son tour, la Suède en tira parti. Le Danemark, d'oii elle était originaire, vient de faire e:i sorte de 1'utiliser également. Une fabriqje a été construite è Skagen et produit le « fibrin» et >e «cnrjiimisu. COMMUNIQUÉ Communiqués des Puissances Jentrale# Berlin, 20 octobre. — Offlciel de ce midi: ^ Thédtre de la guerre a 1'Ouest. \ En Flandre, continuant nos mouvements si- £ nalés le 18 octobre, nous avons évaci^é Bfu- c es, Thielt et CounraT et. Oficupe de nouvelles | 'ositions, dèvant lesquelies se sont livrés de j iolents combats d'avant-postes. L'ennemi se J rouvait le soir au sud est de Sluis, a la fron- < gH, belgo.-néefliuxdaise. h. 1'ouest de Malde- lp ;em-Ürsel. Prés de PoeKe et de MarUegem, H .u riörd-est de Courtrai, des détachements en-Lemis ont fraiTchi la Lys. Au sud de Courtrai, ios adversaires ont atteint la route de Cour- * rai-Tournai et nous ont suivi des deux cótés < le Douai jusqu'è. 1'est de la' ligne Orchies- ( darchiennes. j Sur le front de bataille entre Le Cateau et ; 'Oise, la bataille a subi hier un temps d'ar- j ét. Nous étions en contact avec I'ennemi dans ios nouvelles lignes sur le canal de la Sam- j )re ïl 1'Oise et sur 1'Oise. ( Le secteur de Serre-Souchez a été le but, lurant toute '.a journée, de fortes attaques en-ïemies. Au nord-ouest de La Fère, sur la rive eptentrionale de ia Serre, nous avons re->oussé sous notre feu et en corps ó. corps 1'en-ïemi qui atiaquait. En contre-attaquant, des >ataillons saxons ont aussi fait éciiouer les ittaqu.es exécutées par d'importantes forces ( jnnemies au sud de Crécy. Sur la route de ! ^aon è Marle, i'ennemi a i^is pied dans de )etits éléments de notre position. Des deux J ;ótés du ba§-fond de Souchez, il a été re-?oussé après un violent combat. Sur la rive >eptentrionaie de 1'Aisne, après une forte pré- ' ?aration d'artillerie, I'ennemi a aussi attaqué ït légèrement refouié nos avant-postes au lord-est de. Saint-Germainmont. Sur le front ■ le 1'Aisne, entre Attigny et Olizy, les opéra-ions de I'ennemi deviennent plus actives. Au 1 ïours des nouvelles attaques qu'il a exécutées ie part et d'autre de Vouziers, il s'est fixé sur ;es hauteurs sur la rive orientale de 1'Aisne. Lë général-lieutenant von Puttkammer, commandant la 199® division d'infanterie, a de sa propre initiative enrayé 1'attaque ennemie sur ies hauteurs è 1'est de Vandy. Entre Olizy et Lirandpré, des régiments de la Lorraine et du Schleswig-Holstein, ainsi que des bataillons ie chasseurs, ont repoussé de nouvelles. et vio-lentes attaques de I'ennemi devant leurs lignes. Sur les deux rives de la Meuse, les opéra-tions se sont encore bornées è des feux de diversion.Thédtre de la guerre au Sud-Est. Sur le Bukovik, au nord-ouest d'Alexinac, nous avons repoussé des attaques ennemies. L'ennemi a occupé Zajecar, dans la vallée du Timok. *** Berlin. 19 octobre. — OfficLel du soir : En Flandre et sur le champ de bataille entre Le Cateau.- et 1'Oise, journée calme. Au nord de Laon, les attaques ennemies ont échoué. Au nord-est de Vouziers, de6 détachements ennemis se sont fixés fur la rive orientale de. 1'Aisne. Rien de nouveau ó, signaler sur la Meuse. • «* Vienne, 19 octobra. —- Officiel de ce midi: Thédtre de la guerre en Italië. Sur de nombreux points du front de mon-tagne, trés grande activité de reconnais-s&nce.Thédtre de la guerre dans les Balkans. Sur la Morava occidentale, d'es troupes coalisées ont repris devant nos lignes le contact avec l'ennemi. Au nord d'Alexinac,. nous avons repoussé des attaques serbes. Plus k 1'est, opérations fructueuses de nos troupes d'assaut qui ont fait des prison-njers.Berlin, 19 octobre. — Offlcieux: Les mouvements effectués depuis quelques jours sur le front & 1'Ouest permettent peu è peu de se rendre compte qu'ils constituent des mouvements d'envergure résultant de l'esécu-tion d'un plan stratégique uniforme. Même 1'ob-servateur le moins au oourant des choses militaires est ó. même de constater que les cheis de l'armée ont subordonné leur véritable but, q\ii était d'empêcher une percée du front, k d'autrts néoessités rendues urgentes par 1'étendue crols-sante des efforts déployés par 1'ennemi. La direction de l'armée persiste visiblement et logi-quement dans le système de défense dont ei'e ne s'est pas départie un seul jour depuis ie dé-clanchement de la grande offensive d'ensenible entreprise par l'ennemi au mois de juillet. Ce nouveau système de défense a eu malheureuse-ment pour conséquenoe d'inlliger ies horreurs de la guerre k de larges étendues de la Beigique et du Nord de la France qui ^n avaient été jos-qu'ici préservées. Malgré toute sa bonne vo.oaté, la direction de 1'armée n'est pas en mesure dt 1'éviter. L'ennemi étant obligé de renouveier ses attaques contre des positions successives dont il ne peut savoir que petit k petit .si elles sont fortes ou faibles, ses forces doivent s'épui-ser progressivement. •** 1 Berlin, 19 octobre. — Offlcieux : C'est la question des destructions qui se font en France qui alimente surtout en ce moment la propagande de 1'Entente. CeLle-ci y trou\e des arguments pour démontrer la brutalité et la barbarie dont font preq^e les Allemands. Dans cette campagne de propagande, 1'Entente s'in-quiète peu de savoir si ies faits dont elle parle reposent sur un fond de vérité. Elle ne che"che qu'ó. exciter les populations et k empoisonner i'opinion publique du monde. Au début de la retraite allemande, la propagande s'est exercée avec si peu de retenue et a si peu tenu compte de la vérité des faits, qu'une réaction devait inévitablement se produire. Quand on propage des contre-vérités aussi avé-rées que ceLle de la destruction de Saint-Quëntin par les Allemands et qu'on afürme hautement qu'aucun obus anglais n'a été lancé sur Cam-brai, alors que des milliers de personnes ont été, durant des semaines et des deux cótés de la barrière, témoins du bombardement, si bien que les Allemands ont pu publier le relevé exact des coup3 de feu tirés, 11 est bien évident que 1'on ne peut.être cru et qu'une propagande qui repose sur. de Dareils mensonges ne peut être suivie d'aucun effet utile, ni chez ies amis de 1'Entente, ni «lans le pays même oü les faits se sont passés. Maiote-nant qu'il n'est plus possible d'afflrmer, avec quelque chance d'ètre pris au sérieux, que les Allemands détruisent les villes et les villages en se retirant et qu'il faut bien reconnaitre qu'ils se montrent des plus conciliants envers les pnpu-lations, on met 1$ prétendu changement de ieur attitude sur le compte de leur fuite précipttée. Dans les guerres d'aujourd'hui, c'est une né-cessité militaire pour les armées en retraite de détruire autant que possible les oontrées qu'ils évacuent, car l'ennemi peut faire son prollt de oe qu'on laisse debout ou intact, qu'il s'agisse de provisions pouvant servir a son * ravitaille-ment ou de bois k 1'abri desquels il pourra se mettre et dont les arbres seront pour lui comme autant de vigies. La vérité de ce principe fon-damental a été reconnu par 1'Entente elle-m5me quand ies Russes, au cours de leur retraite en 1915, détruisirent tout sur leur passage: 1'Entente, alors, dunnait & ces exploits le caractère d'une performance militaire. Si le commandant supérieur allemand renonce dorénavant k détruire les villes et les viil'ages, il restera bien en dega des limites que TEnlente eüle-iréme a re-connues comine léfiitimes. S OFFIC1ÉLS Berlin, 19 octobre. — Offlcieux : Le sans-fll de Lyon du 17 octobre, 7 heures lu soir; aflirme que les Ailemands auraient, lors e leur retraite d'iseghem, jeté des bombes dans is endroits oü la population beige s'était réfu-iée. Cette affirmation est absolument contraire . la vérité. Voici, par contre, encore quelques aits empruntés au relevé des destructions qui [ été récemment publié par nous: le 13 octobre, a ville de Tourcoing a été violemment bombarde*; le 17 octobre, des aviateurs anglais ont ancé des bombes qui ont tué dix-sept femmes ït enfants. Le même jour, les Frangais .se sont ïmparés des localités de Derwain et de Flavi-jny, dans 1'Oise en continuant k diriger sur iles un feu violent qui a obligé les hab'tants i s'enfuir en abandonnant tout ce qu'ils possé-laient. Le même soir, i'ennemi a pour :a pre-Qière fois dirigé son feu sur les localités situées iu nord du canal des Ardennes, entre Barres et a rivière Ferdeux, et qui avaient été épargnées uiqu'ici. La ville de Réthel et le village de Gar-)in, également épargnés jusqu'ó. présent, ont té bombardés par 1'artillerie ennemie. Communiqués des armées aiilées Paris, 19 octobre. — Officiel de 3 heures: Pendant la nuit, nos troupee de la I™ ar-née, poursuivant leur avance victorieuze, int aclievé de iiousculer les Allemands qui issayaient de se maintenir è. tout prix sur a rive ou-est de 1'Oise. A I'heure actuelle, ïous avons -atteint ie cainal depuis 1'est de a forêt d'Andigny jusqu'au nord d'Haute-/ille; Hannappes, Tupigny et Noyal sont :ntre nos mains, ainsi quë la plupart des ocalités en bord ure du canal. Au cours de a bataille angagée depuis ie 17^'dans cëtte -égion, nous avons fait plus de 3,000 pri-sonniers, captuTS 20 une qflHïïÜHe :onsi(térable de mitrailleu&es, un importanit natériel de guerre, parmi lequel un train ximplet ^e munitions. Sur le " front de .'Aisne, nos troupes ont nettoyé d'ennemis ,a région comprise entre le canal-de 1'Aisne 3t louest d'Attigny et enlevé Ambly-Haut en faisant des prisonniers. **. Paris, 19 octobre. — Officiel de il heures: Sur le front de 1'Oise, les Allemands ont Hé rejetés complètement è, 1'est de la ri-yière. Les troupes francaises bordent le canal depuis Oisy jusqu'é. Hauteville. Elles »nt occupé, en face de la forêt d'Andigny, ;es villages d'Etreux et de Venerolles. Con-liiiuant par son aile droite la poursuite en-tamée hier ^ntre 1'Oise et La Eère, 'a I" irmée fran^aise a conquis aujourd'hui de nouveaux avantages. 'Rifemont et la posi-lion dominante de VillersTle-Sec sont tombés au pouvoir des Frangais, malgré un feu violent de mitrailleuees. Plus k 1'est, les Frangais ont dépassé Fay-les-Noyer et Ca-tillon-du-Temple. Sur le Iront de la Serre, notre X" armée s'est portée ce matin 4 1'attaque de ia -Hunding-Stellung entre la région de Pouilly et les marais de Sissorme sur une étend ue de cinq kilomètres. Cette position, puissamment organisée, compre-nant deux lignes de tranchées précédées de fil de fer et munies de nombrejix abris bé-tormés, a é(é enioneée par nos troupes qui, brisant la résistance opiniatre des Ailemands, ont réalisé une avance de 1,200 mètres en protondeur. Le village et le inoulin de Verneuil, la ferme Chantrud, Fay-le-Sec et Hussy sont entre les maiins des Frangais. Le.chiffre_d.es prisonniere dépasse un mjllier. A l'óiiest du ruissèau de ïarlufcn, 3S contre-attaques allemandes, menées par des effectifs importants, qui avaient regu 1'ordre de se maintenir coüte que coüte ont été repoussées par les feux des Frangais avec de lourdes pertes. Entre Sissonne et Ch&teau-Porcien, la lutte a été non moins vive! Des attaques partielles menées avec vigueur par nos troupes nous ont vaiu de sérieux progrès; elles ont atteint la route de Sissonne & la Selve et emporté plusieurs ouvrages forti'fiés. Plus a 1'est, nous tenons Bethaucourt et 1'espa.ce de terrain compris entre oe village et Nicy-le-Corate. A 1'ouest de Chateau-Porcien, nos troupes, attaquant également après une courte préparation d'artillerie, se son.t emparées de Saint-Ger-mainmopf, malgré tous "tes efforts des Allemands. 'Sept c^ijts, pnsonu-iers ont été faits au cpuiis de ces combats. Dans la région de Vouziers, la bataille a continué toute la journée avec un extréme acharnement sur les hauteurs & 1'est de 1'Aisne. Nous avons pris de haute lutte la ferme Macquart et la cóte 193 k 1'est de Vandy. Plus aiu sud, nous avons enlev.é, le village de Chestres, qui a été l^rgement' dépassé. Nous avons fait plus de'400 prisonniers et captiirë "10 ca- riöKs ét dès mitf'aiïféüsés. *** Londres, 18 octobre. —- Officiel : Les troupes anglaises et américaines ont continué aujourd'hui leurs attaques s'ur le front Bohain-Le Cateau et, en liaison avec des troupes frangaises, elles ont fait dé bons progrès sur 1'aile droite. Malgré la résistance acharnée de l'ennemi, nous avons progressé en combattant et .rejeté les Allemands des positions qu'ils avaient occupées. Nous avons pris les villages de Wassigny et de Rü»U¥iHe et pénétrë dans Bazuel, oü 1'oW'Se bat éiïft«j;e. Nous avons fait plus de 1,200 prisonniers et pris quelques canon*!. " "" ■v>~- Entre le canal de Ia Sensée et la Lys, les 6uccès des Alliés ont foreé l'ennemi a pour-suivre sa retraite. Marchant de l'avant,nos troupes ont progressé de plus de 5 milles malgré la forte résistance des axrière-gar-des allemandes. Les troupes de notre 1™ armée, commandées par le général Borne,ont achevé la conquête de Douai et fait des progrès è, 1'est de la ville. Sur ce front, nous avons atteint k présent la ligne générale Marquette-en-Ostrevant-Masny-Bersèe-Frelinghien-Ascq. Au nord de cette dernière localité, les troupes de notre II0 armée, co.mrriandéee par le général Plumer, se trouvent ó. 1'est de Roubaix et de Tourcoing.Les événements de Russie Moscou, 19 octobre : Uu télégramme du front septentrional F.n-nonce que des oombats acharnés ont été livrés le 14 octobre et qu'ils ont duré pendant trois jours. A la suite de ces combats, les troupes bolchevistes se sont emparées du village de Selzy, fortement retranché et réputé impre-nable par les Anglais. Les troupes anglo-amé-rlcaines qui se trouvaient sur la rive droite de la Duna, ont été comme prtses de panique et se sont enfuies. Les bolchevistes ont conquis sept canons, huit mitrailleuses et un nombreux matériel. La compagnie communiste, les matelots de la flotte d© la Baltique et les volontaires mahométans se sont particulièrement distingués. »** Kief, 19 octobre : Les journaux annoncent qu'une délégation finlandaise est arrivée a Kief pour négocier avec le" gouvernement oukrainien des échan-ges de produits entre 1'Oukraine, la Suède, Ia Norvège et la Finlande. Contre ses céréales et son sucre, la délégation offrira k 1'Oukraine des machines agricoles suédoises. Les négociations entre 1'Oukraine et la Roumanie au sujet de 1'échange des produits ont abouti a un acdord ^oniolet, PET1TE GAZETTE A batons rota pas Que restera-t-il de toutes les «merques» dont se sont aflubiés ies produits que la guerre aura fait tylore? Et de ces produits eux-mêmes ? Contifiuerons-nous, par exegiple, è. manger de la patisserie faite avec des flo-cons de riz et de la céréaline mélangés de son? A vrai dire, ces güLteaux que nos ménar gères ont pris 1'habitude de nous préparèr sont excellents de goüt et consistants è sou- * hait, et je regretterais, pour mon compte, que cette habitude vlnt k se perdre. Je ne dirai rien de la torréaline, dont la seule évocation m'afiadit 1'ame: cette boisson-lè. plus jamais n'apparaitra sur ma table dès 1'instant oü prix du moka seront revenus k un niveau nor-mal et, entre parenthèses, je me réjouis fort rien qu'è. la pensée qu'un matfei viendra oü ma petite bonne me dira, en m'apportant mon premier déjeuner: — Vous savez, Monsieur, c'est du café 1...» Voyez-vous la flgure qu'elle et moi nous aurons ce jour-lèi? Si je ne lui donne pas une grosse baise, c'est qu'elle ne voudra pas... Cependant, et en dehors des produits qui ; servent & notre alimentation, d'autres choses. dont au cours" de -ia guerre nous avons été en-chantés de faire la connaissance continueront sans doute k nous suivre dans 1'existence; des tas de choses auxquelles in petto vous pensez, tandis que de la même facon j'y pense du mien. Tenez 1 et toujours par manièra d'exemple, est-ce que vous renoncerez k mar-cher sur des semelles de caoutchouc? Mol pas, sauf, ce quï n'est pas probable, que les prix du caoutchouc viennent k monter dans la proportion oü les prix du cuir baisseroat* Quelle sotte habitude, n'est-ce' pas? nous avions prise k travers les figes de marcher sur du cuir 1 C'était dur, le pied s'échauffait k la marche, et si bonne que füt la qualité de ce cuir, elle ne 1'empêchait pas de se racomii: au séchage, quand on avait fait quelques kilomètres ou même quelques pas sur les chemins humides. La semelle en caoutchouc, tout au confraire, est douce et est parfaitement insea-sible aux fluctuations de la température. Le caoutchouc n'est point, quoi qu'en prétendent certains, plus lourd que le cuir, et è. quelques grammes prés, du reste! J'aime en outre qu'elle solt, ainsi que s'expriment les prospectus, «silencieuse». On a la sensation de marcher sur un épais tapis: positivement, on est sur le velours... Et ainsi d'une foule d'autres habitudes que nous aurons contractées et dont nous conti-nuerons k nous accommoder au mieux pouc ce que nous aurons pu en apprécier les avaa-« tages et 1'économie. Surtout, ne me dites pas que je vous fais des contes k dormir debout, que nous sommes loin encore du jour oü la paix nous sera ren-due et qu'il sera temps encore, quand elle sera 1&, d'arrêter notre esprit è. ces babioles dont je vous parle. Vous ne voyez vraiment pas que la paix est proche ? Sans doute il y a les exigences de M. Wilson, et nous verrons sortir encore pas mal de petits et de grands papiers des tiroirs de la diplomatie. Mais il m'est avis, sans que, je n'ai pas besoin de vous le dire, j'aie quelque tuyau spécial k ma dis-position ou k la vótre, que les affaires ne sont pas en mauvaise voie. La grande difflculté, c'était d'amorcer la conversation, mais main-tenant que 1'on est en train de causer, il faut moins prendre garde au ton des parlottes qu'au fait même que 1'on parle. On flnira bien, et avant qu'il soit longtemps, par s'entendre, On fait du tapage dans 1'escalier et peut-être en fera-t-on davantage encore demain, mais qa n'a pas, k mon sens, la terrible importance que certains, enclins par tempérament & voir sombre, paraissent y attacher. Nous nous endormons encore chaque soir dans le noir, mais un de ces quatre matins nous nous réveillerons dans le rose. D'icl lors, soyons patients et calmes: marchons — silen-cieusement — sur nos semelles en caoutchouc... * Encore une déception Ce n'est pas de la paix remise aux ca-lendes que nous entendons parler, mais do 1'été de la sainte Thérèse, sur lequel nous étions en droit de compter et qui, lui aussi, nous fait faux-bond. Un maLheur n'amve jamais seul.Sainte Thérèse, d'après un pré-jugé populaire, doit régulièrement nous, amemer une période de beau temps. Cette année, elle paralt n'y avoir pas voulu son-ger: brumes et pluies se euccèdent depuas^ le 15 avec une constance rem&rquable. Jd sais, on objectera que ce regain de jours ensoleillés n'a rien d'obli^atoii-e, ne repree sur auoune base scientiüque. II y a lieu pourtant de ne pas traiter avec trop de dédain ces préjugés populaires qui ne sont que le résultat de 1'observation tradition-nelle. Nos bons aïeux ont noté certaines. partLcularités climatéraques et ils les bapti-sèrent du nom de tel ou tel saint, paree que, aiutrefods, on n'employait pas d'autre moyen pour se rappeler les dates. Plusieurs de ces périodes sont commies de ohaoun : c'est 1'été de la Saint-Michel, k la fin de septembre; celui de la Sainte-Thérèse, è la mtoctobre; enfin, le plus renommé de tous et le dernier en date, celui de la Saint-Mar-tin, aux environs du 11 novembre. Pour sainte Thérèse, il semble que la tra-dition ne remonte pas trè^loin, puisque le nom même de la sainte ne nous ramène pas plus haut que le XVI0 siècle. Du reste, le euite de la grande mystique espagnole fut trés tót populaire en Belgique. oü les pro-pres compagnes de Thérèse furent revues royalement par les archiduce Albert et Isa-belle, lorsqu'elles vinrent fonder des « Car-mels » è. Anvers, k Bruxelles, dans d'autres # || villes encore. De nos jours, il existe dans la capitale deux oouvents de i'ordre de Sainte-Thérèse, sans compter la maison des Car-mes, dont les religieux suivent la réforme imposée par la sainte è. ses carmélites. L'ordre, qui est fort ancien, était déjè. re-présenté en notre ville dès le XIII6 siècle et 1'égLise des Carmes, qui fut un de nos mo< numents historiques détruits lors de la Ré; , volutiotn francaise, a laissé son nom k la rue des Grands-Carmes, tandis que ceile des Petits-Carmes évoque le premier établisse-■ ment des religieux réformés selon la règle de cette sainte Thérèse, dont 1'été tradition-nel nous mail que si cruellement de p&role. La baisse de la rlaade Arrivée enfln, ce n'est pas trop töt, la baisse de la viande a eu pour effet une concurrence bien amusante entre bouchers. C'est è, celui qui inventera un meilleur «truc» pour attl-rer la pratique. Depuis longtemps lis placar-daient de petites afflehettes faisant connaitre k la clientèle ce qu'il est peut-être prétentieux d'appeler leur état d'&me. Ils tenaient oelle-ci au courant des moindres fluctuations du marché; proclamant qu'ils pouvaient lutter de bon marché -avec les boucheries économiques, communales, bref avec toutes les inventions de la bienfaisance bureaucratique, contre les affameurs de la spéculation. Mais tout cela ne sufflt plus maintenant. De longues bandes de calicot flottent k leurs devantures annoncant des rations formidabes, des qualités exquises. des viandes lnvratsemblablement grasses, et tout cela pour rien... ou peu e'en faut I La vérité, c'est que les bons paysans éleveurs abat-tent k tour de bras, craignant de ne plus trou-ver pour le bétail actuel les prix qui flrent na-guère égaler la valeur d'une seule béte a. cello d'un" petite propriété bourgeoise. Finis, ce» beaux jours I Et flni, du même coup, ceux des pauvres bestiaux qui, au lieu de volr se pro-longer pour eux la période de pature et d'en-graissement, sont livrés précipitamment aux ,»-»<culateura 4 la baisse et.ausLwarteauiüfit Lundl 21 Oclobre 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — L,e Numéro SO Centimes 5* ffiüsnée. — RS* 1411

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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