La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1914, 11 Dezember. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/v40js9jv3v/
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LA BËLGIQUE ADMINISTRATION ET RËDACTION ti, Uil» Montagnc-de-sion, Si, EÏIfcUXJEfjI-.E® Bureaus.- de X) A li ei de IS a 1? Ueure* JOURNAL QUOTIDIEN Bnizelle* «t J^avnixiyiiiirgiB : ÏO ceiattanea t» TCuukéro K»i-ovlnc4Mi i ltf CAutlme* ü« numéro [ I.a petite lignc fr< 0.40 ANNONCES Réclame avant les annonce*. 1.00 I Corps du journal 2.00 [ Néorologie 2.00 LA GUERRE 128me jour de guerre Des nouvelles fraiches de Pétrograd, rlisions-nous hier, ne pourront plus se faire attendre long-temps : de fait, un communiqué russe daté du 8 nous est arrivé ce matin. Le texte malheureusemïnt peut-être sort-il dénaturé des diyerses troduc- tions dont il a été 1'objet — est fort loin d en projc-ter une lumière éclatante sur la situatio.n militaire e| Pologne. ... i II constate, en premier lieu, qu'au nord et au S'.iq de Cracovie les forces ennemies sont composéés d'AlJemands; et d'Autrichiens, et en infère quc 1« Autrichiens — puisqu'ils y étaient seuls naguère e|-core et qu'ils n'y sont plus seuls aujourd hui — OfiL dü se reconnaitre incapables d'enrayer par leurs pr£>-pres moyens 1'effort dirigé par I'armée russe cor.#e Cracovie'. De fait les soldats du Tsar, qui étaiijit parvenus, il y a peu de jours a une quarantaipe de kilomètres .au nord-est de 1'ancienne capitale ilc la Pologne, ont pu s'avancer également vers le #d jusqu'a S kilomètres de son enceinte extérieure. Cette constatation de 1'état-major russe n'a plus d'fil-leurs qu'une importance théorique, puisque la jönc-tion des Allemands — quc nous étions étonné avant-hier de voir apparaitre au sud de Cracovie —-Sjest aujourd'hui officiellement reconnue. Ce qui prime toute considération en 1'espèce, <®est de savoir si les Austro-Allemands parviendroifp a accentuer 1'offensive qui, suivant le communiquégau-trichien d'hier, .leur a permis de reconquérir ïa-|DO-sition avancéede Wieliczka, le point extrémecc<5jipé par les Russes dans la Galicie occidentale. * * * En ce qui concerne les combats dans la régioij de l.odz, la dépêcihe de Pétrograd est assez confuse. Elle reconnait implicitement que les Allemande se sont emparés de Lodz, mais en n'attribuant a cytte prise qu'une importance stratégique tout a fait- secondaire. L'état-major russe explique les jaispns pour lesquelles 1'occupation de Lodz par ses amices exercerait même une influencc défavorable sur liurs mouvements, et termine en faisant prévoir que jpar suite du calme qui règne sur la rive gauche dé la Vistule une modification s'imposc dans leur di|po-sition.Cette dernière partie dc son communiqué lest faite pour surjprendre, car les dépêches de Berliji et de Vienne n'ont cessé de signaler les combatsfqui se sont livrés en ces derniers jours dans cette région, la retraite consécutive des Russes et leur poursuite par l'ennemi : il sufiit du reste de le souligner pour que 1'on voie tout de suite combien il est difficilé de faire surgir, de ces formelles contradictions, une opinion défmitive. Le plus sage est donc d'attendre, pour se faire une idéé juste de la situation militaire toute nouvelle créée en Pologne par les derniers événeménts, que l'état-major russe ait délimité nettement le ijou-veau front sur lequel, suivant ses prévisions, vont s'établir ses armées. En le comparant avec celuiv de Zdünskavvola-Zgadek-Sgierz-Lovvicz sur lequel n*iis laissions les adversaires en présence il a liyit jours, nous pourrons faire ressortir la réaiité /ïps" avantages que se sont assurés les uns et l'am^-ur du reeul qu'ont subi les autres. II sera a!f|r:V'Xarti-culièrement intéressant d'apprécier le résul^ay défi-nitif des furieux combats qui continuent alipur de Lowicz entre 1'aile gauche allemande et 1'aiM droite russe, et qui sans aucun doute sont appelé f exercer une grande influence sur la marche des oyératkms. De même, la modification définitive des fronts dans les régions de Piotrkow et de Novoradomsk — oü les dépêches de Berlin et de Vienne disent que les Austro-Allemands venant de 1'oucst ont fortc-ment avancé — sera fort intéressante a connaitre ef il commenter, ne pouvant manquer, elle non plu£ — nous 1'avons suffisamment démontré — d'exc#-cer une répercussion immédiate et directe sur 1'exé-cution du plan d'investissement de Cracovie. De toute fa$on, le résultat final dc la lutte engag|e en Pologne compte au premier rang parmi les éljé-ments dont dépend le sort des opérations en Galicie et dans les Carpathes. * * * / De 1'action russe dans les Carpathes, Pétrogmd ne nous dit rien : nous restons donc exclusivem|nt sous 1'impression d'une dépêche dc Budapest an-non^ant que dans cette région les Russes ont Ité repoussés vers la frontière galicienne, aussi bjen dans le comitad de Zeiuplen que dans ceux de Sa-roe et de Maramaros. Quant a la situation en P-rasse oriëntale, Pétrograd ne nous en parle pas dav&n-tage : Berlin de son cóté restant muet a leur in-droit, il en résulte que rien sur ce théatre ne sf:st sensiblement modifie. Une incidente toutefois |du communiqué allemand d'hier — annon^ant que dans la Pologne du Nord les Allemands së trouv|-nt en contact immédiat avec les Russes fortement ïe-tranchés a J'est de la Mtawka — s'y rapporte injli-rectement. En effet, les forces russes dont il y «st question sont ceWes qui s'étaient dernièrement avjn-cées vers le sud de la Prusse Orientale. sur la li^ne Soldau-Heidenburg, et dont nous disions récjn-ment être resté sans nouvelles depuis qu'elle avaifnt été repoussées au nord de Plock et sur Mlava. * * * Pour finir, disons un mot de la guerre dans llfst de la Bukovine, dont la capitale Czernowitz, prtu-sieurs fois prise et reprise par les belligérants, fet de nouveau aux mains des Russes depuis une Hi-zaine de jours. Dans le même ordre d'idées quc celui que i#us avonS irécemment exposé visant la dispersion :';de 1'effort des Russes, on pourrait se demander duel est le but qu'ils cherchent a atteindre de ce ccjté. Au début de la guerre, il est vrai, des forces autri-chiennes assez considérables avaient manifesté, vers les frontières de la Bessara.bie et de la Podolic, {les iotentions agressives qui demandaient être majtri-sées. Mais il n'en est plus de même inaintenant ; les troupes autrichiennes relativement peu nombrepses qui opèrent encore en Bukovine, paraissent sur|out avoir pour mandat d'y tenir en haleine des fprces russes qu'il faut empêcher d'aller s'employer par ailleurs plus avantageusement. Faut-il en conclure que persister a combjttre dans la Bukovine constitue de la part des Russes mie erxeur stratégique? Rien n'est moins certaio. II n'est pas impossible en effet que leur incursion dans cette province, qui est contigue au territoire rou-main, ait un but plus politique que militaire. Rien ne dit qu'elle n'est pas destinée k permettre è. la Russie, le cas échéant, de faire miroiter aux yeux de ia ïloumanie certains avantages capables de b dédder k entrCT en Jice. Biep entendu, tout ceci n'est qu'hypothèse. L'AGENCE DE GENÉVE Au début .de/la guecre, Cornifë "international <• ,4a Croix Rouge, qui a son siège a Genève, a' étab dans cette volle un bureau servant d'intermédiaire enti les prisonniers de guerre et leurs famiiLee. II e'ocup des prisonniers faits sur les champs de bataille en Belg: que et en France; pour les p ris onmens de la Pimsp Orientale, de la Poüogne, de 1'Autriche-Hongrie et d la. Serbie, le même travail eet assuré par la Croi, Rouge a Copenliague. A Genève, Je travail a été rapidement organieé e a pris tout 'de suite -de telles proportione que le burea a dü changer d'éjè, trois fois de 'local. II «se trouve ac tuelleanent dans i'ancien musée dJart, le niu&ée Ratli A cöté 'de ce batiment une école est également ocoupé pa-r les différents servicee. On v occupe 40 tdactylogsra phes, de nombreux volontaires et une soixantaine d'ins tituteurs et >'d'in&titutrices. Dans uxte salie de 1'entresol se tient en permanenlc le président du Comité international, M. Ie conseille natLonal Gustave Ador. II est infatigable; il a non seu lement la volonté et 1Jénergie nécessaires pour fdirige •de main de maitre eet énorme travail, mais il trouv< encore le temps de recevoir avee La plus grande ama bilité 1'innombrable légion de ceux qui s'aareesent per sonnelilement a. lui. Dans Ia grande salie centrale se fait, sur une longue table, le tri de la correspondance. Les lettres y «on' liées en paquets pour être confiées aux :sacs postaux II est difficilé de dire combien on en expédie : certaim jours le nombre s'en est élevé a 25, 27 et 29 milliers Actuellemient, le nombre en 'a un peu ddminué; la moyenne toutefois en atteint toujours au moins 10,00C lettres, cartes et télégrammes par jour. Le nombre de consulta-tions orales est é-galement considérable. Au rez-de-chaussée est installée la comptabilité, oi: M'M. Dolfus et Moynier travaillent avec une nuée d« comptables. II arrivé journellement 5,000 a 6,000 francs en mandats-poste. Une partie de eet argent séjourne dans les caisses_ jusqu'^L ce que soit établie 1'adressé exacte des destinataires, d'autres sommes, faute d'a« dresse exacte, ne peuvent êti*e expédiées. Dans une autre salie fonctionne le service des fiches, ; qui sont au nombre de 300,000, soigneusement classéeè et minutieusement mises a jour. Certains noms de fai-mille néceesitent de longues reclaerches, telles pair exem.ple le patronyme de Martin, qui est représent-é 400 leis. Depuis quati*e semaines, 20,000 fiches ent pu être liquidées, c'est a dire que 20,000 réponses oni pu être données après informations prises. Pendant la •semaine écoulée seule, 8,500 renseignements ont pu êtaie fournis. Le nombre des prisonniers qui grace aü bureau de Genève peuvent communiquer avec leur fd-inille se chiffre par 17,000. Voila pour les lettres. Quant aux paquets — envi-ron 1,000 par jour — il sont expédiés par camionnagé spécial. A Genève, la correspondance est rédigée en francais, en anglais et en al Iemand. II arrivé toutefois aussi des lettres -écrites en d'autres langues, notaan-ment cn Araibe, en basque et en italien. Un c-uré francais a éci'it en latin 4 un de ses collègues a Strasboiirg. Le contenu aussi "bi-en que le 6tyle des correspondan-ces sont des plus variés. Souvent ceux qui sont chargés de lire ces missives les mouillent de leurs 1 arm es... Quelles angoieses, qu-elles sc>uffrances révèlent ces papiers de tout format, ide toute couleur! II y a des pau-vres gen-3. ignorante de tout style épistolaire, qui terminent leur lettro coinme suit : « Rece\-ez mee salu-tations respectueuses et les plus antipathiques ou bien : « lleceyez^ toutes mes condoléances ». D'autres commencent ainsi : « Chère Madame Croix Rouge » ! Sur les enveloppes on peut lire des adresses co mme celles-ci : « M. Ador,_ ambassadeur de la Croix Rouge ■> ou bien « M. le Ministre, le général ou 1'officier de la Croix Rouge » ou bien en'core « M. Ador, chef des puissances de la guerre » ou bien enfin « M. le C-uré de la c'x J-gilgfe&awiwaii' 11 > ui" ++ L'Armée Anglaise Sous ce titre nous avons publié,dans notre .numéro du 21 novembre dernier, un article exposant le re-crutement et 1'organisation de I'armée anglaise. Dans un ouvrage écrit par le chef d'escadron de cavalerie breveté d'état-major J. Lauth ayant pour titre : « L'état militaire des principales puissances étrangères en 1002 ji, se trouve le passage suivant au sujet de 1'Angleterre : « Dès la fin du XIII" siècle, un arrêté -Ju roi Edouard I"r décidait que tout homme valide de 15 a 60 ans serait tenu de concourir a la défense de scn comté et, après bien des modifications, cette obliga-tion -du service personnel fait -maintenue par la loi de 1757 sur Ja milice. » Le tirage au sort devait servir a déterminer ceux des sujets anglais qui seraient tenus de faire un service actif. » Depuis 1810, le Parlement suspend tous les ans, par une loi spéciale, 1'application de Ia circonscrip-t£ón do Ia milfce 'tirage au sort); mais cette suspension concerne ï'annéc courante seulement, et lt principe même dc la circonscription est soigneusement main.tenu en prévision d'éventualités pouvant nécessiter sa mise en pratique. » Un >de nos leoteurs, attirant notre attention sur ce texte, trouve qu'il est en contradiction formelle aveq la phrase de notre article oü nous disions : « Aussi n'existe-t-il, en Angleterre, ni service géné ral, ni service personnel. » Nous avons, en effet, pensé qu'il était sans ir.té-rêt do rappeler les anciennes lois dont a parlé 1'é crivain militaire J. Lauth. Le texte que signale ro tre honorable correspondant dit expressément que' le Parlement anglais suspend tous les ans 1'effet de la loi de 1757. Pourquoi le Parlement anglais procède-t-il chaque année, sans discussion et a 1'unanimité, au vote de| cette loi suspensive de celle de 1757, plutót nue d'a-broger cette dernière une foiij pour toutes? tl paiait, évident que 1'explication qu'en donne 1'écrivai' francais cn disant qu'ainsi « le principe de la eens cription est soigneusement maintenu en prévision' d'éventualités pouvant nécessiter »a mise en pratique » est insuffisante. On ne peut pas pratiquement, du jour au lendemain, décréter la nation en a'-mes, et le service personnel obligatoire — nous en saven;-, quelque chose en Belgique — ne peut donner vrai-ment de résultats utiles a la défense nationale qu'au bout d'un certain nombre d'années de fonctionne ment. II faut donc plutót, nous semble-t-il, clier-cher la raison de 1'attitude du Parlement angiai; dans le respect profond dont il entoure les «ncieé-nes lois et coutumes du pays. Comme nous 1'avons écrit, le peuple anglais, ep-sentiellement commercant, a toujours répugné a 1'idée de se soumettre a des obligations militaires, et c'est en tenant compte de eet esprit autant que des difficultés matérielies que le gouvernement anglais a préféré faire un appel au patriotisme de volontaires, plutót que de demander au Parlement de voter 1'obligation du service militaire .personnel, général et obligatoire. Au surplus, il parait avoir eu absolument raison, si nous en jugeons par le nombre toujours croissa» d'hommes de 'bonne volonf>" qui viennent se ranger sous les drapeaux du Royaume-Uni. et qui sont 1e mejlleut des forces vives de la nation. LES FAITSJDU JOUR e ƒ Sous peu sont attendus a Londres 29,000.réfu^és bel- li ges venant de Hollande. Ils seront hébergés par les e soins du Lócal Government Board ai dé dii Women's e Emergency Corps. e Un télé^ramme de Sébastopol annonce que le croiseur e turc Hamidié a heurté ime mine et a subi de tels dég&ts 'c qu'il n'a pu regagner que difficilement Constantinople. t L'impératrice de Russie, accompagnée des grandes-duchesses Olga et Tatiana, a visite dimanche les höpi-taux militaires de Vilna et de Kovno, conversant gra-cieusement avec les blessés. Le roi de Saxe s'est rendu sur le front occidental, le duc de Saxe:Cobourg sur le front oriental. Le bourg-mestre de Mariendorf a été tué en Pologne russe. Pour répondre a la décision du gouvernement britan-nique de^ réquisitionner, dans les chantiers Armstrong, deux vaisseaux en chantier pour compte de la Nor-vège, le gouvérnèment allemand a saisi deux con-tre-torpilleurs en construction en Allemagne pour Ie compte du même pays. Doublé perte considérable pour la marine de guerre norvégienne, qui avait grand besoin $ d'être renforcée. j Lors du bombardement de Liége par les Allemands, dans les premiers jours du mois d'aoüt, un obus tomba pres du local de la « Légia » oü se trouvent tous les i trophées remportés par céffe célèbre société chorale • liégeoise. Par une bizarre coïncidence, un grand vase chancela et vint 'se brjüer sur le-sol. G^é&iit un vase offert par 1'empereur allemand, en 1883, a mi concours "de cljant et gagné par la « Légia ». On mande du Caire au « Corriere de la Sied-a que Hussein-Kemal est sur le point de monter sur le trone ©gyptien. L'occupation anglaise est transformée en pro-tectorat. Le nouvel Etat reste absolument indépenaant de la Turquie. Le ministère des affaires étrangères sera aboli. Les Etats étrangers retirent, dil^on, leurs repré-sentants diplomatiques. Le sort des Capitulations est encore incertain. On annonce de Rome que le gouvernement italien a rappelé sous les drapeaux trois classes de bersagl^ri. Le ministre d'Etat du Grand-Duché de Luxembourg, M. Eyschen, s'est rendu en Suisse et en Italië pour y entretenir les gouvernements de ces pays de la grave Suestion de 1'approvisionnement en vivres du Grand-'uché pendant la durée de la guerre. Dans la « Guerre Sociale », Gustave Hervé — 1'anti-militariste enragé de ven u militariste militarisant — ex-horte instamment les Alliés & faire appel au Japon pour que celui-ci envoie cVs troupes en Europe, de manière a hater la fin de la guerre. L'impression que les opérations en Pologne se déroit-lent dans une contrée déserte et désolóe est absolument erronée. La Pologne a ime population plus dense qu'au-cune autre partie de la Russie : toutes les villes dont il est question dans les communiqués officiels sont des centres industriels importants. Plock et Lublin font im commerce considérable en sucres. Radom a des distille-ries et de grandes tanneries. Kalisz est fameuse pour ses dentelles et ses broderies. La plupart des petites villes autour_ desquelles la bataille a fait rage sont le siège d'établissements textiles. La Pologne est richeen minérais et sa région charbonnière est trés étendue. D'après la « Correspondenza »• de Rome, le Pape sè-rait intervenu auprès des belligérants en vue d'obtenir Ia conclusion d'un armistice pendant les fêtes de Noël. Les Etats nord-américains viennent d'offrir 1'hospita-lité pratique aux Beiges expulsés de leurs demeures et de leur pays. Cinquante fermiers beiges sont invités a profiter des avantages qu'offre Ie pays; ime partie de celui-ci a été examinée par les professeurs des instituts agricoles de 1'Etat et reconnue comme saine et toute proche des grands marchés. La contrée est située prés d'une gare de chemin de fer et le climat permet d'y compter sur deux récoltes par an. Tout le nécessaire en terres, habitations, semences et outils agricoles leur sera fourni, ainsi que les objets de ménage, .un cheval, une vache, deux jpores, douze poulets, et de la subsis-tance pour six mois. Ces fermiers pourront s'établir en- ; semble dans une colonie, et seront aidés par le gouvernement des Etats-Unis, par des agents de démonstra-tion fermière, la Catholic Colonisation Society of America, et la Southern Settlement and Development Orga- j nisation. II y aura une église, un prêt-re, et une école pour les enfants. Ce projet a reQU le meilleur accueil dans 1'Amérique , du Nord et les sociétés les plus influentes, les autorités;: et les banquiers lui ont promis leur soutien. L'Etat de Maryland a déja envoyé au comité une soinme dó 750,000 francs, pour 1'organisation de cette colonie LL. EE. ies cardinaux Gibbons et Farley, ainsi que le| évêques du Sud, lui ont accordé leur patronage. Lr « Catholic Colonization Society of the United States» rfe s'est pas contentée d'accorder son appui moral au pró-jet, mais a délégué deux représentants officiels, le R. P. John de Ville et M. W. H. Marass. Après un court s^-jour a Londres, ces deux délégués partiront pour la Hól-lande.Ecrire, en ces heures douloureuses, une chronique de la Mode dans un grand journal, quelle dérision!... Eh ! bien, non! Lisez plutót ces lignes imprimées avant-hier par le « Matin » de Paris : — La laine, sous toutes ses f onnes — gants, mitaines, bacheliltS, écnarpes, mantelets — aura les honneurs de la saison. Ainsi Fa décrété le mvstérieux sanhédrin qui préside au rituel de 1'élégance. Non pas cette laine im-pondérable, ce zéphyr tramó en fil de la Yierge, mais cette bonne robuste laine, rugueuse, a gros grains, paysanne, que filaient nos aïeules pour la rangon du Connétable, et que nos mères-grand' et nos sceurs tri-cotent aujourd'hui pour le plus grand bien de nos pe-. tits soldats. Et -si toute élégante, soucieuse de son renom, devra . montrer dorénavant patte de laine, ne voyez la, je vous prie, aucune affectation de puéril rigorisme ou de sin> plicité. II va de soi que cette année les femmes seront parées de tout ce qui leur manque, comme disait cette charmante Staal-Délaunay. Mais il s'agit beaucoup moins de parure que d'aider délicatement a subsister des milliers et des milliers d.'humbles femmes et mères de mobilisés, de celles qui, timidement héroïques, n'osent ni ne veulent être a charge a personne. Après avoir travaillé pour les soldats, elles travailleront pour les'PaHsiennes, et c'est pour fes délaissées un peu de sécurité et de bien-être en perspective. Tenez pour certain que la mode nouvelle s'est uni-quement inspirée de cette pensée charitable. La mode n'est que la coquetterie mise au service du cceur. Une des conséquences de la guerre a été le déve-lopuement extraordinaire, aux Etats-Unis, de la fabxi-r cation du fil de fer barbelé — appelé aussi « ronce ar-tificfelle i>'. Ce produit est d'invention arnéricaine et • jusqu'ici sa fabrication avait été peu développée dans Ws pavs européens. Elle avait même diminué aux Etats-Unis dans de fortes proportions, car 1'usage des ronces artificielles comme clöture était devenu de plus en plus restreint dans la plimart des Etats de 1'Union et quasi abandonné dans le Far-West. Mais maintenant que son immense valeur défensive en fait un article de nremière nécessité pour les belligérants. les manufactures américaines travaillent a p]pins traits et quelques nouvelles usines ont même été créées. Voici le texte d'un arrêté affiché dans Anvers : c Quioonque photographie sans permisaion le« ruines causees nar la guerre, distribue, vend ou exhibe ces pho-tographie9, ' u 'des oartes postales ou des journaux illus-tr^5 les reproduisant, est passible d'une peine d'un nn de prlson et de 5,000 mark d'amende. » I HOM M li M mi I FS DFFir.l Fl «ï — — - - — - Communiqués des armées aliiéas Paris, 8 décembre (Communiqué ofjuirt de 15 heures) : Lundi, 7 courant, 1'ennemi a inontré plus d'aoti-vité que la veille. Dans la région de 1'Yser et aux environs d'Ypres, notre artillerie a répondu avec sucoès. Dans la région d'Arras, comme nous 1'avons an-noncé déja, une brillante attaque nous a rendu inai-tres de Vermei les et de la position de Le Rutoire. i Vermelles avait été déja, il y a deux mois, le < théatre d'un violent combat. L'ennemi y avait pris 1 pied le 16 ootobre et avait réussi, du 21 au 2D octo- ' 'bre, a nous refouler de la localité. Depuis le 25 oc-tobre, des opérations dc sape et de mine nous ont j ramené, pied a pied, a la lisière de la forét, et le ier décembre nous avons enlevé le pare et le cha-teau.Dans La région de l'Aisaie et en Champagne, il i y a eu quelques comb'ats d'artillerae. Notre artille- £ rie lourde a dis,persé plusieurs troupes ennemies. En Argonne (bois de La Grurie) et au nord-ouest ^ dc Pont-a-Mousson (bois de Le Prêtre), nous avons ^ , gagné un peu de terrain. e Rien a signaler sur le restant du front. *** Paris, 8 décembre (Communiqué of jiciel de 23 ■heures) : ^ En Belgique, une attaque allemande sur ® Saint-Eloi, au sud d'Ypres, a été repoussée. La lutte est encore trés ardente dans la forêt de 1'Argonne et a l'est de celle-ci. Rien d'autre a signaler. * „ e * * V Pétrograd, 8 décembre (Officiel) .- Des forces ermemies composées d'Allemands et cj d'Autrichiens sont signalées au nord et surtout au ^ sud de Cracovie. Cela prouve que les Autrichiens e. ne sont plus en état d'intervenir dans le combat sans 1'aide des Allemands. Durant les combats de la seconde auinzaine d novembre, Lodz avait une grande importance pou ei les opérations militaires. Maintenant que l'offe^ ri sive allemande sur le front Lodz-Lowicz a échoué, re Foccupation de Lodz a perdu tout son intérêt. : Cette grande ville offra.it au point dc vue mili- ci taire beaucoup de désavantages, étant donné que /iotre front y dessinait une courbe considérable et ik que nos jonctions y devenaient difüciles. Aussi idoit-011 s'attendre a ce que, par suite du calme qu règne sur la rive gauche de la Vistule, il v ait . une modification dans la disposition de nos trou-|es.* * * pi Niscli, 8 décembre (Communiqué officiel du bureau de la Presse) : Le 5 décembre, le combat sur le front nord-ouest a continué. Sur toute la ligne, nos troupes ont ob-tenu des succès, plus particulièrement 1'aile gau- fa che. L'ennemi a été refoulé et a dü se retirer cn g désordre. * * * lii Prétroria, 10 décembre (Officiel) : 1(1 est encore incertain si le général Beyers, le chef des Boers .au Transvaal qui, d'après une nou- g. veile de Joha-nnesburg, avait été frappé d'une balie, Ai a. trouvé la mort. Pendant un violent combat sur se la rive du Vaal, Beyers a essayé avec quelques hommes de traverser le fleuve. On tira sur eux : Beyers tomba de cheval et fut emporté par les flots, mais on n'en sait pas davantage. te la ■ hi Communiqués allemands te Berlin, 10 décembre 'Officiel de ce midi) : Dans la contrée de Souain, les Francais se sont \ (; ( livrés hier a un violent feu d'artilleric. Une nou- lu veile attaque des Francais a l'est de la forêt de ne 1'Argonne sur Rocroi-Boureuilles n'a pu avancer e! le 5'est éteinte sous le feu de notre artillerie. L'ennemi ï certainement subi de grandes pertes. Trois aviateurs ennemis ont jeté hier 10 bombes sur Fribourg en Brisgau, ville ouverte ne se trou- ^ vant pas dans le rayon des ppératiöns dc guerre. lis n'ont causé aucun dommage. Nous ne parions de eet incident ici que pour établir le fait qu'une fois de plus, comme déja si souvent depuis le com- y mencement de la guerre, des bombes ont été jetées m sur des villes ouvertes. ai A l'est des Lacs Masures, il 11'y a eu "ue des d( jombats d'artillerie. Dans la Pologne du Nord, sur la rive droite de la Vistule, une de nos colonnes a pris d'assaut Prasnysz. Elle a fait 600 prisonniers :t pris plusieurs mitrailleuses. L'attaque continue ' le long de la Vistule. Dans la Pologne du Sud, des attaques russes ont n. été repoussées. cc * * * re Berlin, 10 décembre : Le général eolonel von Molfcke a teriuiné sa eure'. Èi Homburg. Sa santé s'esfc sensiblement aniéliorée, maHs elle n'est toujours pas telle qu'il puisse retoiuner a\i se front. II sera désigné pour d'autres fonetions. dès qud son état de santé le permettra. Le général-lieutenant\ von Falkenhayn, qui pendant la maladie de von Moltke -1'avait remplacé a la tète de l'état-major général de I'armée de terre, a été définitivement chargé de cette fonction, tout en restant ministre de la guerre. L'Empereur n'a pu encore quitter aujourd'hui le lit. II a cependant pu recevoir le rapport du chef d'étaJ>- major de I'armée de terre sur la situation. * * * Budapest, 10 décembre (Officiel) : D'après des informations prises dans les milieux é< officiels, une nouvelle avance russe dans le comi- m tad de Zemplen a échoué. Les Russes ont été arrêtés " dans leur marche vers le sud, refoulés et poursui- 'c vis. Dans leur retraite ils ont été repoussés jusque tout prés de la frontière de la Galicie. Dc même dans le comitad dc Saros leur avance a été arrêtée. A la frontière du comitad de Bereg des forces russes peu importantes se sont montrées hier. Nos trou- " pes les ont axrêtées avec succès, de sorte qu'après n la première rencontre elles se sont immédiatement retirées au dela de la frontière. Leur invasion dans le comitad de Marmoros prés de Tornya a été re-; pousséc. t* ic Dépêches diverses V 11 ïjjomo, 10 décembre. ; ^ Ce « Giornale d'Italia » éerit-: « En ce qui concerne la-HQiiyelle, d'ailleurs non confirinée, d'après laquelle le ti TaAiean aurait pris 1'inltiative de demander aux gou- verneinents des Etats belligérants de décréter un armistice pendant les fêtes de Noël, il semble que le Pape se soit contenté de sonder simplement 1'opinion. D'un ■uitre cöté, il est certain que le gouvernement russe, ipres avoir consulté le Saint-Synode, a donné une ré-Donse négative k la demande officieuse qui lui avait été idressée. * n * * Geneve, 10 décembre : Le critique militaire du «c Journal de Genève » dé-;lare: « Les combats en Pologne se développent en dé-aveur des Russes. La bataille est intéressante par la va-•iation des situations^ surprenantes. II règne dans le :ommandement supérieur allemand une mobilité éton-ïante qui est favorisée par un excellent réseau de che-nins de fer stratégiques. On a l'impression que sur c© héatre de la guerre, la direction des troupes s'écarte [uelque peu des formes classiques et est animée d'un laut esprit stratégique. » * * * Vienne, 10 décembre : La « Correspondance Sud-Slave » dit que d'après des tiformations prises dans les milieux ayant des relations vee La Porte, 1'ouverture du Parlement ottoman se era avec une extraordinaire solennité. La Commission liljtaire allemande et le général von der Goltz Pacha ssisteront a la séance d'ouverture. Le discours- du 'röne^ sera lu par le grand-vizir, le prince Saïd Halim, n présence du Sultan et,du Cheik-ul-Islam. # * -X I^erne, 0 décembre : Un Livre Gris, édité par le ministère des affaires brangères du royaume de Belgique et contenant la cor-ïspondance diplomatrque du gouvernement beige rela-ve a la guerre de 1914, du 24 juillet au 29 aoüt, parai-*a purochainement. -K" * * New-York, 9 décembre : Une dépêche d'El-Paso annonce qu'une nouvelle ré- Dlution vient d'éclater au Mexique. Les généraux Zampa et Salazar, qui furent de grands iefs sous le régime du général Huerta, lancent une pro- amation dénon?ant les actes des généraux Villa et arranza et demandent 1'appui de la République tout ïtiere. * * * Cettigné, 8 décembre : Plusieurs compagnies autrichiennes, ayant derrière les de forts détachements et mettant a profit 1'obscu-be, ont pu parvenir, 1'avant-dernière nuit, veTs 4 heu-s du matin, jusqu'a certaines des hauteurs monténé-•rnes que domine le mont Lovcen. Mais des postes onténégrins veïllaient: dès qu'ils ont apergu les Autri-iiens, ils ont oiivert contre eux une fusillade nourrie. Dans 1 impossibilité d'opposer de la résistance, 1'en- •mi s est retiré en désordrf* . * * * Berlin, 10 décembre : D'après le « Neue Strelitzer Landeszeitung » de Co-mhague, six généraux russes, en dehors du général ïnnenkampf, ont été relevés de leurs fonetions et andes a Pétrograd au ministère de la guerre pour v ■ó^enter leur justification. G-ènes, 10 décembre : Le vapeur^nord-américain Ja.son a débarqué dans port de Gênes les cadeaux de Noël dest-inés aux en-ats allemands et austro-hongrois. Le transbordement 1 ^T^agons de chemin de fer et le transport a tra-rs 1 Italië s'en feront sans frais par la Societé ottoma-du port de Gênes et les ohemins de fer de 1'Etat ita-m.* * * Hambourg, 10 décembre ; Gontrairement a une inforiiiatión qui prétait aux :ats-Unis 1' int ention de les acheter, la Hamburg-nerika declare qu'elle n'a pas 1'intention de vendre s paquebots se trouvant dans le port de New-York. •i * Londres, 10 décembre : Adolf Ahlers,- sujet allemand naturalisé en Angle-■re et qui était consul allemand a Suderland avant déclaration de la guerre, a- été accusé de haute tra-son pour avoir aidé des Allemands a quitter 1'Angle- rre et condamné a mort. . * * Pétrograd, 8 décembre- : Le Roi du M-onténégi-o a envoyé une dépêche a la «azette de la Bourse » dans laquelle il dit qu'il a perdu l tiers de son armée, mais que malgré cela les Monté-grins continueront h, défendre- leur pays et a attaquer territoii*e ennemi. * Berlin, 8 décembre : Le baron Korff5 gouverneur civil de Varso-vie, fait isonnier par les Allemands, a été tronsporté a Oelle, es de Hanovre. * * * Santiago du Chili, 8 décembre: L administration inaritime de Papudo, petit port de ilparaiso, fait savoir que le croiseur auxiliaire alle-and Prinz Eite-1 y a débarqué 1'équipage du vapeur glais Charcas, détruit par un navire allemand prés : Corral. * * * Ivome, 8 décembre : Le Roi d'Italië a re§u hier en audie-nce privée 1'am-.ssadeur de Turquie. L'Italie avait demandé a la Tur-lie de déclarer publiquement que la guerre sainte était pas dirigée contre elle et exigé en outre que ia itionalité italienne des sujets italiens en Lybie fut re-nnue officiellement. L'ambassadeur de La Porte a mis au Roi une réponse faisant droit a ces demandes. * * * Madrid', 8 décembre : Les enfants des écoles d'Espagne projettent d'adres-r une supplique a toutes les puissances belligérantos >ur demander qu'elles acceptent toutes un armistice •ur les fêtes de Noël. * * * Bordeaux, 8 décembre : M. Poincaré et tous les ministres, a 1'exception de . Millerand, ont quitté Bordeaux pour se rendre a a-ris. * * * Sofia, é,'^ecëml)ré":" Le ministre des finances a déposé k la Sobranié le 'Ojet du budget. Il a exposé la situation financière onomique du pays, inontré qu'elle souffre grande-ent de la guerre, et déclaré que c'est en raison de sa >percussion que le budget accu6e un léger déficit. On compensera par la création de nouveaux impöts, mt un impöt sur 1'exportation des céréales. ^Stockholm, 9 décembre : En se rendant ü, Karlsruhe. la reine de Snéde u. eu.une itreyue, a Berlin, avec M. de Jagow, secrétaire d'Etat 1 office des affaires étrangères: M. de Reichenau, mistred'Allemagne en Suède, y assistait. •u * * Athènes, 9 décembre: Un journal d'Athènes, la <: Hestia >s, raconte que des u'pilleurs tures auraient pénétré», il y a une dizaine de urs, dans le port roumain de Soulina, k rembouchure j Danube. Le but de cette incursion^aiirait été de faire une dé-onstration contre la commission internationale du Da-nbe, qui a autorisé, il 5' a quolqiJe f-enips. le paslage e chargement-s russes ft. destination de la Serbie. Selon les mömes informatien^, en prés<?nce de TaUi-ide extrêmement énergique du commandant- du port-, >s navires ottomans se seraient imménliatement retirés. • 1 V&ndfadl 11 Dêoembre 1©I4 Versdradi Hl .37

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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