La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 31 Januar. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 23 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dj58c9sk5p/
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Dimanche 31 Janvier 1915 N° 86 Dimanche 31 Janvier 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION B» Rue Monta^ne'de-SioD, K, BRUXELLEâ Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : lO CENTIMES La petite ligne fr. 0.4-0 RtelaïUK avant les annonces ..... 1.03 ANNONCES Corps du journal 4 OO Faits divers ........... 3.09 Nécrologie ........... 2.00 LA GUERRE 181"" jour de guerre Perthes, Le Mesnil et Beauséjour, les trois loça-EsîJéa qui naguère étaient journellement désignée; Aïcs les communiqués comme éta,nt le théâtre d'en pegements importants, sont plus rarement citées depuis quelques jours. L'opiniâtreté des Français < Mnéiiorer de ce côté leurs positions est toutefois de nature à faire croire qu'il ne s'agit là que d'un< accalmie, et que probablement cette région, particu. bèrcœeat intéressante au point de vue stratégique, «no. prochainement appelée à voir encore se dé; RHikx des hostilités sérieuses, d'autant plus que M jwsximité du camp de Châlons permet d'y organise! «se rapide concentration de troupes. Le front de bataille, qui se dirige à l'est de Reims à travers la haute Champagne, rencontre successive-aient dans la même direction Perthes, Le Mesnil e1 Beauséjour avant d'aller atteindre, dans l'ouest de l'Argonne, la localité de Ville-sur-Tourbe occupé; par les Allemands. En deçà du marécage qui s'étale aux environs de Ville-sur-Tourbe et lui donn< son nom, vous trouverez sur la carte le village de Massiges. C'est à proximité de ce village que s trouvent les fermes, désormais fameuses, de Beau, séjour. Elles sont bâties le long d'une crcte élevé< <juî domine le pays au nord sur une grande étendue, vers Vouziers et Mon-thois. C'est sur cette crête, doi;' le sommet à la cote 199 a été transformé en un véritable fortin solidement tenu par les Français, qsu les adversaires établis en présence sur chacun de; versants se sont furieusement battus au cours dfc: dernières semaines. Il faut s'attendre à les voir y reprendre les hostilités avant qu'il soit longtemps aussi avons-nous cru bon d'ajouter pour l'édifia tion de nos lecteurs, aux indications qui précédât, un croquis de la région. ■ ~ ' • 'Y, M Nous n'avons du reste pas grand'chose à dire des opérations dans l'Ouest, où il ne s'est rien passé de remarquable depuis les combats récents de La Bas-sée et de Craonne. I-e communiqué de Berlin d'hiéi ce mentionne que deux attaques des Alliés. L'urje, dit-il, a été repoussée à La Bassée et l'autre au nord-ouest de Nieuport. C'est évidemment au nord qu'il a voulu dire, les récents combats sur le littoral ayant tous eu lieu dans la direction de Loin-bartzy-de. Quant à la dernière dépêche de Paris, en dehors des indications qu'elle fournit sur l'activité déployée par les Français dans les Vosges et en Haute-Alsace, elle constitue surtout un résumé des engagements sérieux qui ont eu lieu du 25 au 27. Dans l'est de l'Europe, La situation militaire ne se modi&e pas. Elle ne se présente sous un jour nouveau que dasis les Carpa-thes, où Pétrograd signale que les combats se poursuivent avec intensité depuis le col de Dukla jusqu'au col de Wyszkow, c'est-à-dire tout le long de la frontière septentrionale des districts hongrois de Zemplen et d'Ung. L'offensive décidée par les Autrichiens — décision certes inattendue étant donné l'inclémence de la saison — semble assez vigoureuse. Elle enraie l'invasion du territoire des comitads hongrois par les Russes, comme aussi celle qui plus à l'est menaçait le comitad de Ma-rainaros. En Bucovine la neige oblige momentanément les belligérants à l'inactivité. En revanche, le froid ce les empêche pas de continuer à se battre en Prusse orientale, au nord-est de Gumbinnen, comme aussi en Pologne où quelques engagements assez violents ont également eu lieu. » * • Une dépêche de Pétrograd, datée du 28, constate ni) retour offensif des Turcs dans la vallée de la Tscharuch ainsi que dans les environs d'Olti. Il signalé aussi le redoublement de leur activité dans la province persane d'Azerbeidjan près de Choï, localité située à 50 kilomètres au nord du lac d'Urmia. Les renseignements officiels parvenus le 30 de Cons-tantinople confirment, au point de vue géographique, ces indications. Pour ee qui est du canal de Suez, l'approche de l'expédition ottomane se vérifie. Placée sous le commandement de Djemal Pacha, elle s'avance en trois colonnes : La première chemine le long de La côte, La deuxième à 20 et là troisième à 40 kilomètres à l'intérieur du pays. Le génie aurait établi, dit-on, à travers le désert d'Arabie, un chemin de fer qui transporte l'eau et les provisions destinés à assurer la subsistance des trois divisions. L'importance politique et économique du c-anal est des plus considérable : nos lecteurs trouveront un intérêt certain à cousuItqje'îa carte spéciale que nous y cciîjsacrons stajourf&nL A CENT ANS DE DATE ^ . Les Aînés à Liège «sa 2 B S 4 Il intéressant de rappreler, à cent et un nnn d'e «fct&o, ce qite fut l'occupation du pays de Liège en 1814, ktraqtu» les armése aiileinan.de® et, rtsàûéa alliée», travetr-sôsr-Jit \x Belgiq-a-e poux eôvahif b. France «*, battre 3ÊApcd-éon dSar.» la mémorable campagne qui la jroeaTKèaro xib-di/aiiics» <3» l'&npcc^aar. Les Alliés étaient outrés à Liège. I» 88 janvier 1804. £t, aeu£«iî4t, Ls générai en ekivji, fearoo d» Wtnttrâ-gsx<xl&y fit affichw l'avis. e&iv&nt : « S. Exe. le général aa cSa&f xisBirainit a&é^xsr le plutôt tede) oossmbie le £aar<ieau <ie toutes sortes d'inrpotvi-fecHis arte le gouvernement Irr^-neais a fait bkt tee Sssnap4èe soumis à ©on pouvoir a rfeoki d'rxerâpter jaféarJablamiont xroporfkscia -«suivants. )r^e pays occupés par les troupes russes, sons- ses ordres : s An conséquences sont abolis ? La consoniptionj Lee droits réunis; Le uRituopoi't? du tabac; IXa inôrne sont a-utoriieée k>e habitants du pays que la présente publacatio-u peut regarder, à tout corn mcrce légal avec La rive droite du Rhirn. »> La province <le Liégs fit d'éBoruiais partie du « gouvernement général du R&tt-lifain, oui coujprenait les départements de La Rocr, de l'Oiutlio et de la Meuse in-lériou.re. Le coniseiiHer intime d'Etat Sack Gin fut nom-ni-é gouverneuir général. L'un de «es premier acte» fut rorganieaiioci de la Cour d-'appel qu'il divisa eai deux ehambree, 1 une alle-, majide, l'autre fmaçaise. ? On créa alors, à Liège, une cour dfe cassation, qui sta tnait sur les recouns bnjtrodudts contre les arrête de la Chambre française d'e La Cour d'appel. Les autre©, les arrêt» allemand*?, étaient soumis à la Cour de cassation de Dueseldorff. Il est curieux de relire la formule d,u Germent que les Alliée demandèrent aux fonctionnaires publics nommés par le rérgime impérial français : La voici : « Je promets fid'àlement et loyalement, de ne rien faire, m publiq-uement, ni olandiestineme^nt, ni directe-nneot, ni iinidirectement, eoit par écrit, soit par avis, 6ort autrement qui soit contraire à la sûreté ds^e armées alliée® et que je comt/inuerai mes fonctions en honnête et galant homme dans lpintérêt des Hautes Puissances Alliées. : »> Je promets d'e même <îe suivre aivec zèle et activité les ordres qui me parviendraient du gouvernement «,é-| néral, sans restrictions ni réserve quelconque. » On le voit, cette formule était plutôt rai-de.... Lca fonctioninajires ne pouvaient conserver leur place qu'à condition d'e signer ce sarment. Le gouverneur générai s'attacha à supprimer la terminologie napoléonienne. Les préfets s'appelèrent désormais « commissaire du gouvernement généi*al »; Lee eoois-préfets, « directeurs de cercle » ; les maires, « bouarççmeeliPee »; les procureurs, « procuratores »; les avoués-, « avocats »; les huissiers, « exécuteurs de la justice ». L'occupation russe à Liège ùhira longtemps. Co n<? fut que le 12 mai 1815 que Le gouverneur général Sack remit ses pouvoirs à « Son Excellence » M. Vr-retolk de Soelen, envoyé extraordinaire, daigné à <&t effet par S. M. le Roi des Pays*-Bas. Pendant l'occupation russe, uime multitude d'arrêtés furent signe'is par le gouverneur général. Ils touchaient aux objets les plus divers : régime forestier, commerce, protêts, justice, milice, monnaies, garde bourgeoise, domaines et enregistrement, contributions, cour d'as-6:oes, inscripticras hypothécaires, timbre, bacs et passages d'eau, dépôts, remplaceraent militaire, chasse, pêche, successions, procédure civile et criminelle, modifications au Code civil, mines et carrières, forges et mines* pharmacie, douanes, chasse aux loups, système métrique, poste aux lettres, etc., etc. On le voit, J'Histoire est un perpétuel recommencement. L'activité des armées d'occupation en 1814 ne Le cédait en rien à celle de© Allemands un siècle apTès. Le gouverneur général Saek alla jusqu'à décrire dans ses détails l'uniforme que devaient porter les officiers de police : « Le port du costume, tdfisait-U, prouve qu'Es so<nt en activité^ de service. Leur personne est, par lia même, censée inviolable et ceux qui leur doivent obéissance doivent se soumettre à leurs ordres sans réplique ou restriction quelconque. » J. N. L'aHmentatlcn en France en 1914 Il y a cent ans. l'invasion en France avait causé des dommages consiaérabies. En paiticulier, les récoltes étaient gravement compromises; les semailles n'avaient pu être faites en temps opportun et, de plus, quantité de champs avaient été ravagés par les batailles et le passage des troupes. La question de l'alimentation se posait donc alors chez nos voisins du Sud, comme elle se pose actuellement et se posera pendant des mois encore chez nous. Il fallait parer au danger de la famine et s'ingénier à découvrir des ressources. Les plus experts parmi les agronomes s'y employèrent et chacun d'eux proposa quelque expédient. Le comte François de Ncufcnâteau, vice-président de la Société d'Agriculture du département de la Seine, dans une lettre adressée à M. Mirbeck fils, inspecteur des contributions du département de l'Aube à Troyes, Lettre destinée à la publicité et reproduite par le « Moniteur Universel », préconise La pomme de terre comme devant sauver la situation. t Cette plante, ditr-iL, doit être cultivée de préférence à toute autre en raison de sa fécondité et du peu de soins oii'elie exige. On peut la semer à très peu de frais. Il suftit pour cela, avant de faire cuire las pommes de terre destinées à la nourriture, d'en enlever an moyen d'une gouge tous les yeux entourés d'une toute petite quantité de pulpe. On obtient ainsi des plants excellents et l'on n'a pas sensiblement diminué la matière alimentaire dont on disposait. > De l'avis du comte de Neuf château, il était bon aussi de semer du maïs ou « blé de Turquie » da,ns l'intervalle des rangées de pommes de terre. « Les tubercules de la précieuse « parmentière » fait encore observer le même auteur, peuvent recevoir diverses utilisations. On peut les employer avec avantage à fabriquer de l'alcool, et austëi utiliser la fécule que l'on en tire, après l'avoir mélangée à d'autre farines, pour la fabrication du pain. Celui-ci se conserve parfaitement, est excellent, et neut rend les plus grands services pour les approvisionnement à bord des navires. » Cultivons donc deo pommes de terre !... L'agriculture en I8S4 Il y a cent ans, l'invasion en Franoe avait le déplorable résultat d'empêcher les semailles. Vers la fin du mois de mars, sur l'ordre du ministère de l'Intérieur, les journaux insérèrent-, à l'intention des cultivateurs, des « Instructions pour indiquer les travaux les moins > coûteux et les plus économiques auxque&s on peut se » livrer avec succès pour eurWéer a.ux semailles de » mars Lorsqu'elles n'ont pu être faites aux époques or- > dinaires i>. Dans ces instructions il est recommandé, poil? remédier au manque d'hommes et d'animaux dans les travaux des champs, de recourir aux enfants et aux femmes. « Cellee-ci, du reste, ajoutait non sans quelque > naïveté le rédacteur du document, y mettent de l'a-» mour-propre et ainsi font souvent tout le travail des » hommes. > Il était dit dans cette publication que poux remplacer les labours insuffisants, on devait se contenter de hersages profonds ; pour économiser les semences, il fallait planter lea graines 4 la main, faire de la culture en rayons «t mélanger aux céréales Les graines légumineuses.En choisiseafit bien la nature des plantations, on pouvait espérer faire encore do bonnes récoltes. En particulier on trouverait avantage à poursuivre la culture dû l'orge, de l'avoine, du maïs, du millet, du sorgho, du sarrasin, des haricots et des pommes do terre. Ën avril 1814, l'utilité de ces multiples recommandations apparut si pressante que La première classe de rir^titut, qui n'avait pas suspendu ses eéftnoes à l'exemple de la < classe de la langue et de la littérature fraii- > aise >, crut devoir les renouveler à son tour. Et ce fut ainsi one le 11 avril, elle entendit la lecture par M. Yvazxi, d'un mémoire intitulé : < Indications do » quelques procédés de culture qui pourraient fournir > des idées aux cultivateurs dont les ensemencements » de l'automne et du printemps ont souffert du brépi- > gnement que les terres ensemencées ont dû éprouver, > ét que plusieurs éprouvent encore paT L'effet du séjour > des troupes ««.t ces terres. > De nouveau, l'auteur de ce îcémorrs préconisait le hersage pour nettoyer les récoltes, ameublir les terres et faciliter la germination rapide dea 3«mences. Ce qui était bon il v a cent ans dans cet ordre d'Idée», ne l'est-il plus à présent! COMMUNIQUÉS OFFICIELS Ccînrnuniqisés allemands Berlin, 30 janvier (Officiel dp ce midi) : Théâtre de la guerre à 1JOuest. — I.es pertes françaises dans les combats au nord de Nieuport le 28 janvier, ont été grandes. Plus de 300 Marocains e: Algériens gisent morts dans les dunes. L'ennemi a été également empêché hier par le feu de notre artillerie de s'approcher à l'aide de sapes des hauteurs des dunes à l'est du Phare. Au sud du canal de La Bassée, nos troupes ont arraché cette nuit aux Français deux autFes tranchées se rattachant à la position conquise par nous le 25 janvier et ont fait plus de 00 prisonniers. Dans la partie ouest de l'Argonne, nos troupes ont entrepris hier une attaque qui nous a valu un gain de terrain qui n'est pas peu important. Nous avons fait prisonniers 21 officiers et 731 hommes. Nous avons pris 12 mitrailleuses et 10 canons de petit calibre. Les pertes des ennemis sont très importantes. 400 à 500 morts gisent sur le champ de bataille. Le régiment français d'infanterie 155 semble être complètement décimé. Nos pertes sont proportionnellement minimes. Des attaques nocturnes françaises au sud-est de Verdun ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi. Au nord-est de Badenviller, les Français ont été jetés hors du village d'Augomont sur Fre-menil. Augomont a été occupé par nous. Théâtre de la guerre à l'Est. — Dans la Prusde orientale, les Russes ont attaqué sans succès la têtè de pont à l'est de Drakenhnen, ont bombardé nos ouvrages de fortifications à l'est du plateau des laes et ont essayé, au sud-est du lac de Lœwentin, une attaque qui s'est brisée sous notre feu. Des attaques nocturnes dans la région de Borzimow à Test de Lowicz ont été repoussées avec de très fortes pertes pour l'ennemi. **» Vienne, 28 janvier (Officiel du bureau de la Presse) : La neige qui tombe sur tout le front a empêché hier de grandes opérations; notamment l'artillerie, qui avait joué le premier rôle dans les combats de ces derniers jours, a été paralysée par le mauvais temps. Le combat dans la vallée supérieure de l'LTng a favorablement progressé. Les attaques des Russes ont été repoussées. Une contre-ut caque a conduit nos troupes sur les hauteurs près des cols, et ceux-ci ont été occupés, de sorte que les Russes ont dû évacuer le comitad de l'Un g. En Bucovine les Russes sont restés in actifs, la neige y entravant toute opération. *** Vienne, 29 janvier (Officiel de ce midi) : La neige tombe abondamment. A l'ouest de la Galicie et en Pologne, il n'y a eu que des reconnaissances, des combats de patrouilles et, là où le temps l'a permis, des combats d'artillerie. Dans les Carpathes les attaques russes ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennemi à l'ouest d'Uszok.Près de Vezerezallas et Velovas, les combats sont terminés; l'ennemi a été rejeté sur les hauteurs et nous lui avons fait 400 nouveaux prisonniers.Le calme règne en Bucovine. Constantinople, 30 janvier (Officiel du grand quartier général) ; Sur le front du Caucase rien d'important ne s'est passé. Nos troupes ont repris l'offensive dans la direction d'Olti; elles ont fait prisonniers 300 Russes et ont pris quantité de fusils et de matériel de guerre. La bataille qui dure depuis une semaine dans la province d"Azerbeidjan, dans les environs de Choi, contre les forces principales ennemies, se déroule notre avantage. Choi est le dernier refuge des Rus-j ses dans l'Azerbeidjan. Le 27 janvier, nos troupes: de Choi se sont emparées de la première ligne des positions fortiûées ennemies. Communiqués dss ûrméss alliéas Paris, 23 janvier (Counnuniqué officiel de 23 heures) : ^ Dans la nuit du 27 au 23 l'ennemi n'a pas effectué d'attaques d'infanterie. Au nord-est de Zonoebeke les Allemands ont entretenu de violentes fusillades et--d'intenses canonnades.Dans l'Argonne il n'y a à signaler qu'une simple canonnade. En Alsace, au nord-ouest d'Ammerzweiler, malgré un bombardement violent nos troupes se sont a lain tenues. Sur le reste du front, le calme a prédominé. *** Pétrograd, 27 janvier (Communiqué officiel du grand état-major général) : Les combats continuent en Prusse orientale dans la région de Malweschken et de Lasdehnen. Dans la région de la rive droite de la Vistule inférieure, il y a eu, comme les jours précédents, des canonnades et des combats entre les avant-gardes sur un front qui s'étend de la Vistule jusqu'à Slcempe. Sur la rive gauche de la Vistule, durant la nuit dru 26 au 27 et pendant la journée du 27, aucune modification n'est à signaler dans la situation. Les Allemands ont cependant entrepris des attaques acharnées sur notre front dans la région de Borzi-ncw. Pendant ces attaqués, quelques détachements ennemis sont parvenus à entrer dans nos tranchées.; Les attaques allemandes dans la région du village de Srafcske, Budy et Hum m ont échoué. Hier, notre artilleriea canonné les lignes ennemies et réduit au silence une batterie allemande près du village d'Altanka. En Galicie les combats se poursuivent avec une grande intensité sur tout le front s'étendant du col de Dukla au ool de Wyszkow. En Bucovine, il y a eu le 25 un combat d'artillerie dans la région de Waleputna au sud-ouest de Kimpolung. Pétrograd, 28 janvier Co7nmuniqué officiel de /'état-major de Varmée du Caucase) : Dans la région du fleuve Tsjoroch, à proximité de Sultan-Sehm, les Turcs ont prononcé pendant la matinée du 26 de vigoureuses attaques. Les Turcs ont repris l'offensive dans la direction d Olti. Une colonne a tenté un mouvement tournant qui a échoué. L'activité des Turcs augmente dans l'Azeirbeid-jan. De nombreuses bandes kurdes, soutenues par des troupes turques régulières, ont essayé de prendre l'offensive dans la région de Choi. L'ennemi a été repoussé. Sur le reste du front, il n'y a eu que de vives fusillades. Dépêches diverses Edimbourg, 27 janvier : Un oertain nombre de marins blessés à la bataille navale dans la mer du Nord ont été débarqués à South-Queensferry. Ils eont légèrement blessés. Ce matin a eu iieu l'enterrement d'un officier et de 5 matelots du Blùeber.^ On leur a rendu les honneurs militaires. Ils ont été inhumés près des victimes du croiseur Pathfin-der.» * • Londres, 23 janvier : Le résultat du vote émis par las mirueurs de Yorkô-hire n'a pae été publié. On croit cependant qu'une grajtd'e^majcrilé. g' est prononcé pour la grève, mais qu'il sera possible d'e l'eviter. La situation e&t grave. * * * Rome, 27 janvier : /Le journal militaire italien 1' « Eeercito » expose que tf ritalie prenait part à la guerre, elle devrait ©e procurer, outre le milliard qui Lui e&t déjà actuellement né-It.Gta.ire, environ 3 milliaiyjb de lires pour leB besoin.» fie l'armée tfcan© uii seul irimesbre."* I: • *** # | Tokio, 27 jaanvier : \ Le Mikado a nommé felcS-maréchaux le général Ka-j^jiira et le chef du grand état major, le général ILaae-gawa.*** Londres, 28 janvier : Une iafofmabiciu du Lloydis de Philadelphie dit qu'un vapeur américain de 6,650 loeitnes, le Washingtonian, en route die Hoji-oIuLu pour Philadelphie, est entré en collision avec le sohooner américain Elisabeth Paimer. Los deux navireo ont isombré, leurs équipages ont pu être sauvés. * * • IngotetacTt, 27 janvier : Le capitaine français prieonni-er die guerre qui s'était évadé ePun fort près d Ingoletadt a été repris à Inns-. * * * Paris, 27 janvier : Dans ces dernriers jours, la neige eet tombée ca grande quantité dans tau-fr le sucF^Ta France.'LalïaroDîne est sortie scifi. lit" et a càusé dfasséz importants dégâts par les inondations. / * * * /Washington, 26 janvier : / Le rapport commun des secrétaires de la Marin© et fîu Trésor expose que la haueee du fret transatlantique jbgt extraordinaire. | Depuis le commencement die la guerre, elle a atteint {parfois 900 pour cent et 1,150 pour cent. { Le rapport reçpmmantdb a-u Sénat le vote de la loi Autorisant l'achat de navires étrangers. * * » Veracruz, 20 janvier : Lea troupes du général Carranza sont entrées jeudi dans la capitale du Mexique. *** Norfolk (Virginie), 23 janvier : Le steamer italien Angelo Parodi s'est perdu corps et biens à 300 milles du cap Henri Le navire avait 27 hommes d'équipage. **» Ooblenoo, 28 janvier : Le Conseil do guerre avait à juger quatre habitants de Donchery, près de Sedan, accusés d'avoir tiré sur : des troupes allemandes qui traversaient la localité. Plusieurs soT«a£s du 25° et 2S" régiment d'infanterie ayant été blessés, les soupçons se portèrent sur Les quatre accusés. Ils protestèrent vivement de leur innocence. On n'a pu étaplir,de preuves suffisantes et l'accusateur publie lui-même a demandé l'acquittement, qui a été prononcé.**» Rome, 28 janvier : A la légation de Roumanie, on a déclaré au « Corriere d'Tt.aîia » que le [>rince de Hohenlohe n'est nullement chargé d'une mission à Bucarest, mais bien à Constantinople. # Le prince est passé à Bucarest sans s'arrêter. . / ) /Genève, 28 janvier : •J Du -24 octobr^fTT4^àù>ier, le bureau suisse de râpa» jbnement d^^internés civils a ramené dans Leur payé internés, dont 4,54l Français, 6,816 Allemands £t f Î1827 Austro-Hongrois. LES FAITS DU JOUR Quatre jeunes gens qui se promenaient, à proximité de Duukeique, dans les dunes, y ont découvert une bombe d'a-eropiaiao qui, faisant explosion, lea tua tous les quatre. Le orojectile provenait du biplan allemand! d-ascendu par les aviateurs français au cours du dernier bombardement de la ville. Mardi dernier à Paris? avant l'ouverture de la séance hebdomadaire du conseil de l'ordre des avocats dont il est membre, M. Millerand, minàstie> de la guerre, accompagné de M. le bâtonnier Henji Robert, a tenu à venir rendre hommage à la mémoire dé se<s confrères — hélas ! malheureusement trop nombreux — qui eont tombés glorieusement à l'ennemi, et dont les noms sont insr crits en lettres d'or dans un tableau d'honneur. Ce tabieau d'honneur du barreau parisien, dont on avait publié il a queiouea jours à peine les quarante premiers noms, vient de voir sa liste s'accroître de dix autres héros. M.M. François Emgain, -sénateur, et Emile Brunet, dé-f pnté, ont été pour faire partie, de. [ sion constituée par M. AÎalvy, ministreÙ* i'in- -^>érieur, eu vue de veiller au sort des réfugiés beLses^n —— Au congrès des socialistes italiens qui ee tient actuellement à Milan, le député Tirati, partisan notoire de La neutralité, «'est én-ergiquemsnt opposé à l'idée de décréter la grève générale en cas de mobilisation de l'armée. « Le prolétariat italien, a-t-il dit, doit, même cri pareille circonstance, faire son de^oii-envers son pays. » Le vainqueur de la bataille navale de^ dimanche dernier est l'amiral anglais David Beatty, fils du capitaine D.-L. Beatty i Né en-1871, âgé par conséquent de 44 -aa^-iLentra |dana la marine en 1E34 et atteignit en ÎS98 le grade de ^ | capitaine de frégate avec lequel il servit au Soudan. | \ prit part aux batailles d'Atbara et de Khartoum. Cité S 1 à l'ordre d-u jour, il reçu un témoignage de félicitationa 1 et une décoration. En 1900, il était en Chine, était de nouveau cité à ] l'ordre du jour et était promu capitaine de vaisseau. I Il devint contre-amiral en 1910 et fut désigné comme/ secrétaire naval du premier Lord de l'Amirauté ctkt 19-12. La, même année il recevait le commandement dJ la première escadre de croiseurs. / Ces jours derniers, dans la région d'Albert, le général français commandant l'armée du secteur est informé qu'un élément de tranchée était devenu intenable k cause de l'envahissement des eaux. H charge un officier de son quartier général d'aller sur place et de remédier à la situation. Dans le « boyau » qui conduit à la tranchée de première ligne, l'ofricier, un capitaine, rencontre un homme occupé à s'envelopper la jambe d'un linge qui fut blanc. — Qu'avez-vous, mon garçon, demande l'officier? Et le soldat d'expliquer que, dans la nuit précédente, en réparant notre réseau de fils de fer, il s'est fait une égratignuro. _— Allez, mon ami, au peste de secours le plus voisin et faites-vous panser. Au milieu de cette boue, vous risque® d'infecter votre plaie. L'homme ne veut rien entendre. L'officier insiste, puis froidement ordonne. Alors 1© soldat, qui a repris son fusil, regarde L'offieieir fixement et hu dit: — Est-ce vous, mon capitaine, qui garderez mon créneau! Guerre de Rénovation Ùans un article dont « La Belgique » a récemment reproduit un extrait (1), M. Jacques des Gâchons, en proie à un accès de lyrisme qu'il a dû, depuis, être le premier à juger excessif, n'a pas hésité à proclamer que « la guerre, c'est la rénovation » et encore « qu'en taisant crouler les plus humbles masures, les palais et jusqu'aux maisons de Dieu, la guerre enseigne aux hon> mes que la terre n'est qu'une halte, une tranchée où l'on résiste quelques jours ». Je tiens compte très volontiers à M. Jacques des Cachons de l'état particulier d'exaltation dans lequel l'épouvantable cauchemar qui a*>us étreint tous plonge les esprits Les plus pondérés, et? à fortiori, ies cerveaux enclins comme le sien, par un don spécial de la nature^ aux suggestions Les plus outrancières d'une imagination exceptionnellement surexcitable et inopinément débridée. Mais comment expliquer que l'effroyable fléau actuellement déchaîné sur le monde ait pu inspirer à une âme poétique — comme l'est évidemment celle de M. Jacque* des Gâchons — des réfiexions du genre de celleo-ci : « En temps de paix, l'homme est aveugle. Sous la rafale des obus, des balles et de 1a mitraille, éclaboussé de sang, son iusil dans ses doigts crispés, il voit. Il voit qu'au-dessus de son champ de pommes de terre, de sa houfciaue, de son bureau, de se>s> diners fins, de ses plaisirs, de ses -spéculations, il y a les autres hommes, le» maisons pleines de. femmes et d'enfants, il y a le pays. Et au-dessus du pays? il y a la grande idée de justice. > J'en demande infiniment pardon à la muse de M. Jacques des Gâchons, que ma propre imagination — j'ai bien le droit, moi aussi, d"avoir la mienne — ©e représente* coquettement coiffée d'une mître épiscopale, mais malgré les plus pressants efforts je ne parviens pas à m'expliquer ni pourquoi ni comment l'homme, aveugle en temps de paix, recouvrerait subitement la vue sou» 1a rafale des obus, des balles, de la mitraille qui l'éclar boussent de sang, et, moins encore, quelle grande idéa de justice lui apparaîtrait bous tant de décombres, à travers tant de carnage. Non ! mille fois non ! la guerre, sous quelque aspect qu'on l'envisage, ne saurait constituer un idéal, ce qui serait pourtant le cas si l'on admettait qu'elle est ur» « rénovation ». Demandez aux mères qui pleurent jusqu'à leur de** nier souffle un fils bien aimé, aux épouses qui ne ro-verront plus leur mari, aux entants qui resteront sevré# des caresses de leur père, aux jeunes filles à qui leur» fiancés ne reviendront pas réclamer l'exécution de leurs tendres engagements et de leurs doux serments... demandez à toutes Les victimes innocentes de ces lutte» fratricides si elles les considèrent comme une « rénovation ». A un autre point de vue, demandez aux médecins d» tous les pays belligérants sans exception ce qu'ils peur sent, comme éléments de rénovation de 1a race, de tous les déchets d'humanité qui regagneront leurs foyers après avoir enduré t-outes les souffrances d'une campagne au cours do laquelle aucune épreuve physique ni morale ne Leur aura été épargnée. Je ne parle pas des mutilés, qui iront grossir le nombre des invalides du travail eh tomberont à la charge de leurs familles ou de leurs communes. Où voir, avec la meilleure volonté du monde, dan» toutes ces misères sur lesquelles il est inutile de s'ap^ santir plus longuement, je ne dis pas la cause, mais simplement le prétexte de la moindre rénovation? Tous les élément s sains, j cimes, et, par conséquent. Les plus purs des races en présence», auront subi, après que la tourmente qui les bouleverse ee sera apaisée, une dépréciation dont il est actuellement impossible d'évaluer les conséquences, puisque ee sont eux qui auront supporté le poids le plu9 lourd des calamités de la guerre/Et l'en voudrait tabler ^sur ces éléments" pour annoncer une rénovation qui, logiquement, ne peut résulter que des progrès incessants de la science et de» effets bienfaisants d'une longue période do paix et do . tranquillité ! En véritable poète, épris des belles phrases et subjur gué par la sonorité ensorcelante des mots, M. Jacques ; dos Gâchons a trouvé, dans les horreurs de la guerre qui ensanglante en ce moment le monde et met en deuil "tant d'âmes innocentes et désolées, le motif exceptionnel d'un air de bravoure de belle allure, sonnant agréa/-blement à l'oreille, et il n'est pas allé chercher plua loin. Malheureusement, pour tous ceux qui, comme nous, en sont depuis six mois les témoins atterrés et consternés, les horreurs de la guerre ne .sauraie^Vexprimer ni se traduire par desjnots, si harmonieusement groupée et heureusement choisis qu'ils soient. L'INIQUITÉ DES IMPATIENTS H. Pierre Baudin, l'ancien ministre français de la ra^riaey l'épuild"^" ceux qui lui reprochent son possi» mism e : — Comment pouvait-on penser, à moins d'être privé de rabon ou ignorant de tout, que ncus pourrions er quelques semaines triompher de cette puissance mi' / taire germanique qui est la plus redoutable ^-e tou' cctles qu'on a vues jamais se former et grandir sou £ ciel ? Pour nous, qui avons de toute notre âme crié temps sans uoua lasser, alerte ! aux França' ' ^ n'éprouvons aucune surprico -d-o-l'étendue iWfcrfc nécosg^p,. KoST avens été taxés de pessimistes qMnd ! itvona prédit une Longue guerre. , de «*" .«PÔ Bclf, bafoué* \ leur pacifisme ont eu la oaiveté «^ite de croire A la * Victoire rapide et pro^hain-e. ^ mème ^ mt | été hier incapables de .pr^oyance, qu'ils ont ensuite f céda aux dangereuses rrlunions, de même ils e'abast» f donnent aujourci'nu^ a l'amertume et à l'impatience. *Oo f' sont d-es esprits injustes envers Leiirs frères*et leurs ftW: qui combattent, et csiv&ra le destin qui boa » préservé^-c'.e^piree calamités. iin oe moment, le devoir eet d'accumuler «i soi-môrn^' le maximum a espoir afin ds prodiguer le merveilleux rluade a eenx qui en ont besoin pour reent>$ir leur ca* prêm-e devoir. » ^ (1) Voir notre numéro du 23 janvie»-.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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