La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 10 Mai. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dr2p55fw5n/
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Lundi 10 Mai 1915 N° 183 Lundi 10 Mai 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET REDACTION 8, Rue Montagne-de-gion, S, BïlUXELLEg Bureaux : de 40 à i7 heures . JOS. MORESSEE, Directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : IO CENTIMES 2* | La petite ligne. fr. 0.40 ,j' ^ 1 Réclama avant les annonces 1.00 a ANNONCES { Corps du journal 4.00 j Faits divers . . 3.00 jj [ Nécrologie 2.00 LA GUERRE 28(F* Jour ris guspra ^ Sur le front Ouest, l'action durant la journée du 7 s'est bornée à des duels d'artillerie nombreux • et violents; l'infanterie n'est intervenue nulle part: Il en résulte que l'ensemble de la situation militaire y apparaît absolument inchangée. Dans l'Est, la caractéristique du moment est le nouveau progrès, annoncé par Berlin, de l'offensive austro-allemande en Galicie occidentale. Partie il y a huit jours de la ligne Dunajec-Biala, elle n'a pas tardé à s'étendre sur les rives de la Wislocka, dont elle a dépassé le cours supérieur depuis le nord de Jaslo jusqu'au sud de Zmigrod. Nous avons vu hier les Austro-Allemands avancés à l'est de cette ligne Jaslo-Zmigrod, pour atteindre Krosno au cord et la ligne Dukla-Kymanow au sud. Ils ont depuis lors dépassé Krosno, où ils ont franchi la Wislock, affluent de la San. L'attaque soudaine qu'ils ont fait entreprendre avec une extrême vigueur, depuis la Vistule jusqu'aux Carpathes, par des forces manifestement considérables, se prononce donc particulièrement vers le sud, et ne s'est pas heurtée jusqu'ici dans cette direction à une résistance efficace des Russes. Ce fait doit être attribue surtout à la nécessité qui s'impose de reformer d'abord sérieusement l'ensemble des troupes qui viennent de subir de furieux assauts, et principalement celles qui sont obligées de se retirer de l'ouest des Beskides dans des conditions très difficiles. » * « Des autres opérations signalées dans l'Est, et dont les plus marquantes se déroulent siiD". ment dans le rayon de Mlava, sur la Pilica en Pologne et sur la Lomnitza dans les Carpathes orientales, une seule est à mettre en évidence, à savoir l'occupation de Libau par une fraction de l'armée allemande qui a envahi la Livonie et la Courlande. En même temps que cette armée s'établissait sur la ligne Tauroggen-Rossieny-Shawlen-Mitau, une partie en était dirigée sur Libau qu'elle est rapidement parvenue à occuper. Il semble bien qu'elle n'y ait guère rencontré de résistance sérieuse, étant donné que la garnison s'est rendue et que les dépêches allemandes elles-mêmes, après sa reddition, n'en chiffrent la composition qu'à 1,600 hommes. Il y a lieu de dire, à ce propos, que nous avons récemment commis une erreur en représentant Libau comme un grand port militaire. C'est le fait d'une confusion qu'on a communément faite. En réalité, le port de guerre de Libau, dénommé Alexandre III et commencé au nord de la ville en 1893, a été récemment abandonné, de telle sorte que ce port ne sert plus qu'éventuellement de refuge à des torpilleurs et contre-torpilleurs. L'importance de la ville de Libau dont viennent de s'emparer les Allemands est donc surtout commerciale. Il s'y fait un trafic d'exportation de blé extrêmement considérable, et il parait que ses entrepôts en détiennent en ce moment des stocks énormes. . • _ / Sur les autres théâtres de la guerre, nous ne voyons à relever que le développement des combats ttour d'Olty dans le Caucase. De l'attaque des Dardanelles, aucune nouvelle Baillante n'est encore parvenue. Au surplus, les possibilités d'extension du conflit européen attire en ce moment l'attention bien plus que la marche des hostilités déjà en cours. |t ! | - ^ L'ITALIE ET LA GUERRE Milan, 8 mai : \ Avant que se tiflème ce matin le Con&edl des ministre®, M. Zupelli, ministre de la guerre, a été reçu par e Roi. D autre part, MM. Son^ino et SaLandra se so tt entretenus pendant une heure. A 10 heures, le scci é-taire du prince de Bulow a apporté une lettre à M. So; l. nino. Au Conseil des ministres, M. Sonnino a fait rappo t Kir La situation. On a ensuite décidé de retarder i déance d'ouverture de la Chambre. L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie auprès du Yat -©an et le priaioe de Bulow ont été reçus ce matin « i audience par Le Pape. Dans l'après-midi, îe prince Bulow a été reçu par le Roi. On a remarqué que l'ai -feûeaadeur allemand ne portait pas l'uniforme aiplom -tique, mais était en toilette de soirée. L'entretien i dtrré une heure et avait été précédé par une conférenc} castre le Roi et M. Samnino. Dan© ike milieux politiques, on croit que les ambassadeurs d'Allemagne e| a'Autriche-Hongrie auprès du itoî et du Vatican on| transmis des lettres autographes de l'empereur Guil& taume et de l'empereur François-Joseph. On mande de Rome à la « Sera » que, dans certains; milieux politiques, on est d'avis que l'Italie, sauf le* ©as de force majeure, attendra, pour prendre une dé-eiflian, que le Roi ait ouvert lui-même la Chambre. Rome, 7 mai : L'agence Havas dit tenir de bonne source que l'ambassadeur autrichien a remis jeudi après-midi, à la Consulta, Les propositions dernières d'il Cabinet viennois. On garde le silence le plus complet à ce sujet. Cologne, 8 mai : On mande de Berlin à la « Gazette de Cologne » : On n'a pas reçu de Rome des informations ou des impressions sur u«ne nouvelle tournure des événements. La. situation reste la même qu'hier, mais on ne peut ml-, tnrellement pas détourner son attention des mesures' militaires annoncées d'Italie. On ne doit pas, semble-* t-il, s'attendre à une décision dans le courant de la Journée d'aujourd'hui. Milan, 8 mai : D'après le « Corriere deBa Sera », la décision prisei hier par le Conseil des ministres italiens de retarder]; au 20 mai la séance d'ouverture du Parlement, doit êfcreL interprétée en ce sens que la «othrtkxn définitive eet im-l minente. Francfort, 8 mai : On mande cle Rome à La « Gazette de Francfort » : C Le retard dans la convocation de la Chambre italien<nef £t diversement interprété. La majorité est d'avis quel mesure n'est pas une preuve de l'intention du gou-t ▼ernement de mettre Le Parlement devant îe fait acl eompli de l'intervention, étant donné que l'ouverture£ de la» Chambre est fixée à une date rapprochée, sinoii le gouvernement aurait ajourné la convocation, du Par-îj lement à une époque indéterminée. Il est peu probable que, suivant l'état des négocia^ tioDB diplomatiques, Le gouvernement pouvait croir#1 que ce» néwociatioais eeirarent assez avancées an 12 miajf pouir être discutées aia Parlement et il peut croir^ qu'elles lo seront le 20 mai. Beaucoup de personaieg roient dans ce fait une indication favorable. | Bile, 8 mai : On mande de Rome aux journaux suisses que ce ma| tin, à 10 heur"*:- a oommenré la séance décisive du Con| seil des ministres ; elle diurait encore à midi. Une foulq* immense attend le résultat devant les portes. On s'atj tend à une déclaration de M. Giolitti contre la gueire.| Rome, 8 mai : « L'Avanti t> publie une liste des concessions que,* d'apaès lui, l'Autriche aurait faites à l'Italie. 11 s'agi-j Irait principalement du Trentin et du Frioul ^ jusqu'à^ Tlsonzo et une partie de La côte istriennej Trieste de-v viendrait une ville libre. Le Lusitania cou é Londres, 8 mai : Jusqu'à présent-, on possède peu de détails sur la perte du Lusitania, car la station de télégraphie sans lil la plus proche de l'endroit où le transatlantique a été totpillé est située sur un cap très isolé et qui dispose seulement d'appareils rudimentaires. ! Parmi les passagers se trouvaient nombre d Américains bien connus. Il est à noter que, à la hauteur de Kmsale, un sous-marin allemand avait montré beaucoup d'activité pendant ces derniers jours. Le torpillage du Lusitania a fait une profondé impression à Londres. A la Bourse de New-York, une grande surexcitation a régné ; tous les cours se sont inscrits en baisse. A Washington, la nouvelle a fait l'effet d'une bombe. Dans Ie6 milieux officiels, on cherche fiévreusement à savoir si des Américains ont perdu la vie. Londres, 8 mai : # , On annonce que le nombre des survivants du Lnsita»-nia s'élève à 658. On a ajnené également 46 cadavres à Queenstown. 21 personnes débarquées sont mortes. Parmi les officiers, seul le capitaine Turner aurait été sauvé. Peu de voyageurs de première ola-sse ont été 6auvés. A bord du navire se trouvaient au total 2,160 personnes, parmi lesquelles 188 Américains. Londres, 8 mai : Le « Daily Telegraph » fait ressortir que le Lusitania semblait être hors de l'atteinte des sous-marins, sa vitesse étant de 25 nœuds à l'heure.. Il faut croire par suite que les Allemands ont fait le guet avec toute une flottille de Fous-marins; c'est ce qui expliquerait d'ailleurs le calme qu'on a observé, depuis quelque^ jours, dans l'action de ceux-ci. Comme le temps était beau, le Lusitania pouvait être aperçu déjà à une distance de 15 milles marins. Le « Daily Telegraph » se demande pourquoi le Lusitania s'est approché de LiveTpool en plein jour et par la route ordinaire^ Londres, 8 mai : Dans un article de fond, le « Morning Post » écrit ces lignes : Nous devons admettre qu'après l'avertissement de l'ambassadeur allemand à Washington, l'armement et les officiers du Lusitania ont pris les mesures qui s'imposaient, c'est-à-dire changer de voie et filer aussi rapidement que possible. L'Amirauté doit avoir pris également toutes les mesures nécessaires, d'accord avec l'armement. Londres, 8 mai : Le journaliste Cowper, de Toronto, un des survivants du Lusitania, interrogé à Queenstown, a déclaré ce qui suit, dit l'Agence Reuter : Lorsque le vapeur s'approchait de l'Irlande, on a fait des explorations minutieuses. Je parlais précisément avec un' ami, lorsque, vers 2 heures, on aperçut à une distance de 1.000 yards (914 mètres), le pont de commandement d un sous-marin. Immédiatement après, on crut voir le sillage blanc d'une torpille. Ce n'était que trop vrai. Le Lusitania a été atteint à l'avant et une forte cx-p3osion s'est produite. Des parties du corps du navire déchiré ont été lancés dans l'espace. Peu après, une seconde torpille a touché le navire, qui commençait déjà ipemeher. L'équipage a immédiatement fait descendre lis passagers dans Les canots. Tout cela s'est passé avec ordre. Une fillette de six ans m'a demandé de la sauver; je l'ai emmenée dans un canot, mais je crains que «es parents aient péri. Le navire donnant fortement de La bande, quelques canots n'ont pas pu être descendus et les amarre, été coupées lorsque le navire a sombré. En deuxième classe, il y avait beaucoup de femmes et environ 40 enfants au-dessous d'un an étaient à bord. Bien <jue les chiffres exacts n'aient pu c core être établis, il est certain que moins de 600 personnes ont été sauvées. On annonce que le milliardaire américain Vanderbilt a péri. Les survivants déclarent que beaucoup de passagers ont été tués ou blessés par les torpilles.Londres, 8 mai : Le Lusitania était un navire du même type que le Mauretania. Ces deux vapeurs ont été construits par la Cunard Line à l'aide d'importants subsides du gour vernement. Ils avaient une vitesse de 25 1/2 milles marins et devaient faire battre par l'armement anglais le record de vitesse détenu à ce moment par le paquebot Deutschland, de la Hapag. Le Lusitania jaugeait 31,500 tonnes et n'était pas, comme une dépêche l'a annoncé par erreur, le second navire du monde au point de vue du tonnage. Le tonnage du Lusitamia et celui du Mauretania étaient dépassés par les deux vapeurs géants de la White Star Line, le Titanic, qui a coulé en avril 1912 lors de son premier voyage et qui a péri avec 1,600 hommes, et l'Olympic, qui s'est échoué naguère alors qu'il faisait un service de croiseur auxiliaire. Londres, 8 mai : j A Queenstown, 45 survivants du « Lusitania » oint en- ; core été débarqués par un chalutier à vapeur. La Haye, 8 tnai : D'après une dépêche de Londres, armvée ici vers minuit, la nouvelle dju torpillage et de la perte du « Lusitania » a provoqué une stupéfaction douloureuse à Londres, à Liverpool et dans toutes les autres villes où elle a été connue le soir. Devant l'hôtel de 'la Cunard Line, des milliers de personnes att ' vient pendant des heures pour avoir des nouvelles. L:;- société dit qu'elle ne peut provisoirement donner de renseignements. Elle garde également le^ silence sur la cargaison. La valeur •moyenne de celle-ci est habituellement de 15 miIHo<ns de francs, abstraction faite de la valeur de la poste américaine. Mais il paraîtrait que, cette fois, le « Lusitania » avait à bord 5 millions de fra.ncs d'or en barres. Londres, 8 mai : La Cunard Line annonce que les passagers du Lusitania se répartissent comme suit, d'après leur nationalité : Première classe : 197 Anglais, 106 Américains, 3 Grecs, 1 Mexicain, 1 Suisse et 1 Suédois. Deuxième classe : 520 Anglais, 65 Américains, 3 Russes, 1 Belge, 3 Néerlandais, 5 Français, 1 Italien et 2 passagers dont on ne connaît pas la nationalité. Troisième classe : 256 Anglais, 59 Russes, 17 Américains, 2 Persans, 3 Grecs, 1 Finlandais, 4 Scandinaves et 1 Mexicain. Londres, 8 mai : On mande de Queenstown au « Star » : Les voyageurs du Lusitania racontent que l'une des torpilles a touché la chambre des machines, et l'autre, l'avant du navire. Les voyageurs se sont précipités sur le pont. Au milieu de l'épouvante générale, l'ordre a été donné de descendre les canots. Dix canots ont été descendus remplis de passagers. Un certain nombre-? de ceux-ci étaient pourvus de ceintures de sauvetage ►t ont sauté à la mer ; ils ont été généralement reeueil-is par les canots. Les officiers attendaient la moxt avec courage. Le capitaine a coulé avec le navire ; mais, corrige il avait une ceinture de sauvetage, il a pu être »uvé. LA VILLE DE FURNES Tous ceux qui connaissaient la petite ville de Furnes ?nt été péniblement émus, en lisant dans les journaux ïai'etLle n'avait j>as échappé aux 'at-alikes de la gue«riL st ne formait plue, hélas ! qu'un ajionceiui de ruines, li ae fallait pas être grand cdorc en curiosités archéologiques pour goûter le charme de ce^e paisirble et jolie çiiLette>. Ses vastes places, ses rues bien alignées, scc [itaisons d'un style veuiete et pittoresque, étaient, restées telles que les avaient laissées, voici des siècles, k*-jarndssaires espagnols. _ Fumes poweuivait depuis lo-rs un sommeil de « ocuit lu Bois dormant ». Lite ne sortait de sa léthargie les jouas de mairc-bé. Alors-, sa grand'place, habitueke-ment déserte, présentait une animer ion extrao rdiu ai re La foule des chalands, parmi lesquels les belles dam-ci; sn villégiature à Loxycie et à '.a Panne coudoyaient [es opuiemLes fermière g du Yeurne-Ambacht, afthiaccoK devant les boutiques dte toi(e et les éven-taires -en p-•'•m* ^ent où s'étalaient pour exciter leur convoitise •tout un inonde d'objets agréables ou utiles, fiais et pimpants, vieux et curieux : lainages, draperies, soieries, dentelles, bijoux, fleura, bonbons, livres, jouets, montres, pendules, cuivres, porcelaines, engins lie pêche, ustensiles de , ménage, produits pharmaceutiques ou d;'épicerie... Cci-pharnaum ambulant qui apxjaraiaeauit et disparaissait à iate fixe dans ce décor moyenâgeux, car Fut^cs de lignait de recourir aux subterfuge^ chetrs aux vieilles co-Cfuettes ; elle ne tenait pas a se rajeunir. Eile avait raison. Les générations nouvelles pouvaient ainsi venir s y imprégner du sentiment des temps antérieur©. -Sans ces échappées sur le passé, qu'on ne trcrjve plus que Ça et tà trop rarement, l'histoire ne serait comprise que bien imparfaitement. Celui qui n'aurait sous les yeux que nos gigantesques palaces et nos tarabj^cotages architecturaux modern-siyie, pourrait-il jamais se figurer L'époque des don Juan d'Autriche et des Alexandre l' ir-aèse? Or, c'est de ce temps surlout que Fumes: gardait te souvenir. Au milieu de ses vieilles nra.'.tonnetbeo encore debout, quand le carillon de midi venait de sonn r à la tour du beffroi, on s'attendait à voir arriver au aorps de garde l'escouade de lansquenets, coiffés de murions de fer à crête élevée, qui venait relever le posto d'infanterie espagnole, et l'on ne se fût guère étonné de voir briller leurs hautes et luisartcs hallebardes au heu ie la moderne baïonnette. Aux petites fenêtres, on cherchait malgré soi si queique dona Florinde on Juaua ne se laissait pas apercevoir derrière une grille ou une jalousie. Les dames de Fumes jouissaient d'une antique réputation de beauté qui s'était perpétuée jusqu'à nos jours. Antique, elle l'était sans conteste, l'aimable violette flamsande. Les documents les pk.s reculés qui en parlent La re/présentent déjà comme très ancienne. Cependant on ne découvre des preuves authentiques de eon existence qu'à parteir du IXe siècle, époque où eile lut détruite une première fois par 1>qj Nonuanda. Barucfoan Bras-de-Fer, voulant se prémuni^»-ontre les a/Uaqnns <ir> ces barbares, rétablit la ville et l'entoura de fortification® qui furent augmentée® par Boudoin III, on 958. De hautes tours, des murs de pierre avec de large® fossés lui constituèrent une solide défense. Gest dans les plaines de Fumes que se livra, en 12S7, la fameuse bataille de ce nom, dans laquelle Robert cf Artois, commandant îês troupes de Philipps^-le-Bel, défit Guy de Dampierre, comte de Flandre, qui avait pris le parti d'Edouard Ier roi d'Angleterre. Cette vie-boire entraîna la prise de Fumes qui fut livrée an p-illage et aux flammes, et de la soumission de toute la Flandre». Fumes fut prise et reprise plusieurs focs par les Français. Louis XV s'en empara en 1744, puis la rendit à l'Autriche, quatre ans après, par le traité d'Aix-la-Chapelle. EUe retomba au pouvoir de la France au conrmen-cemerL de la grande Révolution et fit pa/rtie, jusqu;en 1814, du département de la Lys. Sa ]copulation était auiourd-'hui de 6,000 âmes. On y remarquait mmtout l'Hôtel-de-Yil'le, édnfice gothique, l'église Sainte» -Walburge, bâtie en 870 par Baudoin Bras-de^fer, et une très grande citerne qui y est adjointe et quti servait à l'usage (les habitants dtans les temps de< sécheresse ou de baisse des eaux. Chaque année, le dernier dimanche de juillet, avait Heu à Fumes une procession célèbre qui n'était nas la moindre curiosité de l'endroit, et dont Jean Darden<ne>, dans son « Guide de la Côte de Flandre » donne une humoristique et bien amusante description. Furnies faisait un commerce considérable de chevaux, bestiaux, grainis, colza, lin, houblon, fromages, etc. Dans les environs se trouvent de nombreuses tuileries et briqueteries. LES FAITS DU JOUR f D'après une déclaration publiée le 5 mai à Tokio, la ^hine a fait 1a Apmaine dernière, au Japon, les contre^ propositions guivantes : v 1° jCe"J apoii^âî^Lge à rendre à la Chine Kia Tchéou; set engagement serait inscrit au procès-ver bal. Le Japon a déclaré qu'il était prêt à rendre le port, tout en faisant remarquer qu'il n'était pas possible d'inscrire pareille clause au procès-verbal avant que les accords S conclure après la guerre soient établis ; • La Chine demande que le Japon s'engage au paiement d'une indemnité pour tous les dommages oausés lux intérêts chinois par la guerre. Une décision dans te sens serait inscrite au procès-verbal ; ; 3° La Chine demande que le Japon s'engage à oe quêta Chine soit représentée à la Conférence de la Paix jui se réunira après la guerre. Le premier ministre anglais, déférant au désir de l'Association des mineurs, qui lui a demandé d'être arbitre dans la question du « supplément de guerre » a décidé que le supplément sera fixé dans chaque district minier au cours de la semaine et que le paiement aura un effet rétroactif depuis le 6 mai. Le gouvernement russe a créé une commission charbonnière, qui aura pour mission de dresser un état des approvisionnements existants et d'améliorer les transports.Un journal anglais relat© que lady Roberts, la veuve du générai, a fait un nouvel appel pour obtenir des jumelles de campagne nécessaires aux troupes. Elle annonce que les appels antérieurs ont été couronnés de succès et que plus de 16,000 jumelles ont déjà été distribuées. La provision s'épuise toutefois, tandis que la demande va croissant. Les jumelles déjà envoyées au front sont arrivées de toutes les parties du monde : la semaine dernière, un envoi est arrivé de Yokohama. Toutes sont numérotées et cette précaution permettra à nombre de personnes, après la guerre, de rentrer en possession de leur bien. Dernièrement, la National service League reçut en retour deux jumelles, trouvées sur le corps d'officiers anglais tombés à Neuve-Chapelle. Il est remarquable qu'en présence du besoin pressant de jumelles, elle aient été restituées à la Ligue, au lieu d'être employées immédiatement. Elles ont, naturellement, été aussitôt réexpédiées sur le front. Le général Eydoux, gouverneur général de Dunker-que, a mis la population en garde contre La panique et r prié tout le monde de conserver son sang-froid. Il a déclaré qu'il n'y avait aucun motif pour quitter la nlle en masse. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 9 mai (Communiqué officiel de ce midi): ' Théâtre de la guerre à l'Ouest. En poursuivant nos attaques sur Ypres, nous \ vons repoussé l'ennemi hors de ses positions fortement retranchées entre les routes de Fortuin à Wieltje et de Gheluveît à Ypres.Nous avons pris les localités de Frezenberg- et de Verlorenhoek et nous ! 'Tous sommes par suite emparés de hauteurs impor- 1 tantes dominant à Test les environs d'Ypres. 80-') ' \nglf.is, parmi lesquels 16 officiers, ont été fait * prisonniers jusqu'à présent. Des attaques françaises à l'ouest de Liévin, au r'crd-est de la hauteur de Notre-Dame de Lorette * ont échoué avec de fortes pertes pour l'ennemi. Près de La. Bassée, un aéroplane ennemi a été • >hli;Té d'atterrir; un autre aéroplane a été obligé de descendre près de Vitry, à .l'est d'Arràs. Une aU-que partielle française entreprise à "ouest de Pe-thes. où l'ennemi a employé des bom-!v\s obscurcissant î'atmosphère, a été rejetée à l'aide grenades à mains. j En Argonne, entre la Meuse et la Moselle, de \ même nue dans les Vosges, la journée s'est passée sans qu'il y ait rien de spécial à signaler. Théâtre de la guerre à l'Est. Nous avons pris à Libau de grands dépôts de matériel de guerre. Nos détachements avancés sur Mitau se replient lentement devant des ferres importantes de toutes armes rassemblées par l'ennemi. s Au nord-est de Kovno, la voie ferrée de Wilna- c ^'hnulcn a été détruite de fond en comble après" 1 anéantissement d'un bataillon russe. Sur le Niémen, près de Sred'èlcki, nous avons at> c *aqué les restes disséminés do k bataillons russes r appartenant vraisemblablement aux troupes battues 1 ]o« fi et 7 mai près de Rossieny. De nouvelles attaoues russes contre nos position sur la Pi1-'m ont été repoussées avec de fortes pertes pour l'ennomi. Théâtre de la guerre au Sud-Est. \ * Au cours de la poursuite de !?ennemi batt^, les troupes du géné-al Mackensen ont franchi, \nrès combat, la Wis1'T^w4re Besko — à l'esl de f^ymanow — et Fr\«tsk. % | Sous la procçipn des Alliés combattant à F es! -et au nord de Taràow, l'enmeroi s'est replié sur K|ie- ^ l^c ainsi qu'au del-N de la Vistule. Continuant à atteouer «es "Russes sur leur front câgn-^ant de^ Civp^atlîes jgastres troupes allemandes ont re'eté l'ennemi de ses positions près de lâ^yoie ferrée de Me-'o Laborcz-Sanok. Le bufîn en ? calions et en prisopniçr%-continue à s'accroître. *■ c * * Vienne, 9 mai (Communiqué officiel d'hier) : Les conséquences de la. bataille cle Tarnow et de c Gorlice se font à présent sentir aussi sur le front des Carpathes, à l'est de f.upko. Nos trompés, qui ont également pris l'offensive dans cette région, ont conquis cette nuit la ligne de faîte de la frontière , au -nord des localités de Te'epcoz, Zellce et Nagy- ; polini, connues par les combats acharnés qui s'y soi» livrés récemment. Pendant l'hiver les Russes, awcours de longs combats très meurtriers, avaient aaeint la région au sud de la li^ne frontière des ! (|arpathes et, en utilisant toutes leurs réserves, avaient avancé leur front vers le sud jusque dans fes bassins supérieurs des rivières Ondawa, La.borc-zk et Czircka. Malgré tous les assauts de l'ennemi, 1 c^pi-c.i n'avait pu norus enlever le défilé d'Uszok. j Au^nord et des deux côtés du défilé, nos troupes : r ont jrésistc victorie«sement pendant plusieurs mois. c Tout le terrain que les Russes avaient gagcé vieajt de leur être repris en peu de jours. En subissant d^s 1 pertes considérables, ils évacuent précipitamment s la- bande du territoire hongrois dont ils avaient eu tant de peine à s'emparer. Dans la Galicie occiden-taie, les combats continuent sur tout le front avec/ un succès constant. Nos troupes sont entrées à Kros-| J no. Pour montre la confusion qui règne dans l'ar-? 1 mée en déroute de Radko Dimitriew, il nous suffira' t de mentioner que les prisonniers capturés dans les. 1 seul combat de Brzostek appartenaient aux six di-:; visions russes n0J 5, £1, 31, 52, 63 et 81. Nous avons' 4 cerné et capturé à plusieurs endoits certains groupes ennemis qui évacuaient les Beskides. Le nombre itotal des prisonniers faits depuis le 2 mai1 est, à ! présent, de 70,000. La poursuite continue. Dans le ) sud-est de la Galicie, des deux côtés de la vallée de ; Lomnisa, nous avons repoussé de fortes attaques 1 "russes. Près de Zaleszezyki, nous avons enlevé un ' point d'appui aux Russes. , —— — Communiques des arméas alliésa Paris, S mai. (Communiqué officiel de 15 heures)-. En Belgique, vendredi, au lever du jour, les Al^' lemands oint violemment attaqué la ligne anglaisé près de St-Julien. Leur attaque a été repoussée et ils ont subi des pertes sensibles. Au sud d'Ypres, sur la colline 60, les troupes bri-^ tannioues ont repris une nouvelle partie des tran- K chées qu'elles avaient perdues il y a trois jours. Sur le restant du front, rien à signaler. * * Paris, 8 mai. (Communique officiel de 23 heures)-. Combats d'artillerie sur tout le front. Un de inos bataillons, par un heureux coud de main, a conquis un point fortifié allemand à l'ouest de Lens. Trois tentatives d'attaques ennemies a.u Bois-le-Prêtre ont été enrayées. Sur la rive droite de la Fecht, nous avons avancé de presque un kilomètre, sur un front de 1,500 mètres, dans la direction de Metzeral. * * Pétrograd, 7 mai (Communique officiel du grand . état-major général) :, ■ : | , Dans la région de Mitau, nos troupes ont continué ' cj[ exercer une forte pression sur l'ennemi. ! Dans la région de Mlawa, les succès que nous| ivons récemment obtenais s'étendent. Le 6 mai, nouai ç/ons conquis les villages de Marcisze et de Grzym-I ca et nous avons repoussé 3 contre-attaques enne-: nies. Les tentatives allemandes réitérées pour re prendre la ferme Pomiany sont restées vaines. 4 Le (i mai, l'ennemi a tenté de passer la Pilica^ |ans la région de Koziowetz, mais il a été repouss^ îar notre feu. En Galicie, les combats continuent entre la Vis-pie et les Carpathes avec la même opiniâtreté. Ils è sont développés en une grande bataille de cam->|gne; plusieurs corps d'armée âllemards sont ve-nis renforcer les troupes. Dans-la région de MezÈ ^îjborcz, nous avons repoussé de fortes attaques. Le idjnbre de prisonniers faits dans la région de Mà-:u\vka augmente. Dan'- la vallée de la Lomniska, nous avons ob-e&;u un avantage sensible. - Jk . , -, , Pétrograd, 7 mai (Communiqué officiel de l'étal• najor de l'armée du Caucase) : Dans la direction d'Olty, nos troupes ont avancé lans la région de la rivière Sivritchaï, où elles ont ejeté les Turcs hors de leurs positions fortifiées. Dans la vallée d'Alashkerth, la cava-lerie russe a ivré un combat contre les Kurdes. Elle a eu l'avan-age dans ce combat. _ Sur le reste du front, il n'y a absolument rien à signaler. 4.4. Depeches diverses Stct-tin, 8 mai : Pr?*s i!o Fran.pndorf, sur l'Oder inférieur, le voilier wiWois Siri a été éperonué et a coulé. Il n'y a pas en c victime. *-* * Paris, 8 mai : 1 .. gouvernement a déposé à la Chambre un projet !e loi, d'après Iwjnel le produit des prises maritiipef e sera plus remis au propriétaire et à l'équipage des avires qui ont capturé lies bâtiments ennemis, mais re- - ndra à l'Etat. Un tierc du produit serait versé à la sse deg invalides de la marine française. * » Londrrs, 7 mai : On annonce qu'un des fils du ministre Asquith a été :rièvemeint blessé aux Dardanelles. * * * Pék»n, 7 mai : L'ultimatum du Japon a etJ remis à la Chine. « * Pékin, 7 mai : I<o gouvernement chinois a offert d'accepter les exî-;er.cr6 japonaises dans leur dernière rédaction, à l'ex eption d une partie de celles qui forment le cinquiè ne groupe. Il a fait des contre-propositions à ce sujet «r, I .4» Malte, 7 mai : T.e maréchrl Methuen, gouvprnpnr de Malte, a t'aif .ppel à l'Angleterre pour qu'il soit envoyé aux hôpi« ay-x militaires des journaux, des livres, des jeux, deft Tamophones^ ete. # w Qiinkerque, 7 mai : \ I> général Joffre et le maréchal sir John Frêne* yit visité les positions de leurs troupes sur ï'Yser. Le iloi Albert est absent d^nuis nnp nniTw.fl.i<n*»b ^— ' -rrr^ Nisch, 7 mai M. P-aschisch, président du Conseil des ministres ser es, partira incessamment pour Pétrograd, où il es' ppelé d'urcencè. * * » Pétrograd, 6 mai : Le ministère du commerce a l'intention de fixer de( irix maxima pour le naphte dans le but d'empêcher 11 péculation de s'exeroer. * * Londres, 7 mai : Do source officielle on annonce que-le gouvernement, près une conférence avec les distillateurs, a modifirt es propositions primitives au sujet de la vente dci pissons alcooliques. D'après les nouveJleg propositions n ne pourra plus vendre de spiritueux dont la fabrication ne remonte pas à 3 ans au moins. Deis dispositions ont été prises pour étendre cette nesure à toutes les boissons alcooliques importées. La urtaxe d'abord projetée des droits d'accise de la bière, ty-cftTvin est abandonnée. ■ * * * Pari^, 8 mai : D'^jr^^e « Temps », un journal hebdomadaire d.,' ^èrinsg? annonce que le bombardement a détruit un( lî7rn.Tne. de. ma-ison.H et tué 10 soldats anglais. A Eisfitdiaghe, tout un. quartier a été rasé. Les habi-ants avaient heureusement fui quelques heures avani b bombardement. - - - Les autres localités situées autour de Popcringhe on -gaiement souffert du bombardement. Washington, 8 mai : Les Etats-Unis ont interrogé, par l'intermédiaire d» eurs représentants diplomatiques, rAnpletorre^J-M'ance et la Russie sur l'.état actuel des iiégocioi't/0J0' mo-ji^)cnaires. Le gouvernement américain ne eoro^5 lique pa.s les informations qu'il a reçues, mais décu ^ [ties les Etats-Unis useront d.o toute leur influence }>\f ingager les puissances européennes travailler au cK. louement ppeifique du conflit sino-japonais. * * Londres, 8 mai : Les débats du Tribunal des prises concernant le na rire ambulancier Ophélia sont terminés. Le jugemen' * * * Pétrograd, 7 mai : Le- nombre des ouvriers mineurs dans le district du 3onetz est descendu, ces derniers temps, de 208,C^X) à 20,000. Les représentants des charbonnages sont partis i Pétrograd pour embaucher de nouveaux ouvriers. * Tokio, 7 mai : Dans la mût do mardi, 70,000 pommes- d'infanterie et i'artillerie japonaises, ont été embarqués. 20,000 hom-tnes seulement auraient reçu 'l'ondre do déba.rqr^, vmai-s-emblablement danB la, provîneo -die Shamçtuîng. I^es vapeurs de transports avec les 00,000 autres soldats croiseraient dans les eaux chinoises en attendant die nouveaux oaxlres. * * * Tokio, 8 mai : Le croiseur-cuirassé « Ikoma » est parti de Kure sous \e commandement de l'amiral Kamaua, qui commande également le croiseur-cuirassé Kurama, le croiseur Cîii-kuma et 14 destroyers. La plupart des navires ds la! seconde escadre ont quitté Sasebo à 10 heures du matin pour une destination inconnue. * * « Paris, 8 mai : La Chambre p ado-nté le projet de loi portant le mon-;ant maximum des Bons du Trésor et des Bons de la. léfense nationale à émettre à 6. milliard-. M. Il'.bot a îéclaré, au nom du gouvernement, qu'actuellement, [,075,000,000 de francs-jde_bons çGnt en circulation. „ * M. Pétrograd, 7 mai : . . M. Sassonow. ministre des affaires étrangères, scsfô •«ndu au grana quartier général russe*

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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