La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 28 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 15 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nc5s75814s/
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^^fWSZmc^ZSSZ^WBSC^S^Iie^SSainCSasaKBi^ri^^J^mm^jvspmca^arun^ai^ wuxu.^iwitw.ijMmifnwCTpMp PRIX OES ABÜNNEMÊMTS : 3 mols (octobre-novembre-dccembre), fr. 15.03? 2 mois (octobre-nov.) 10.00; 1 mois \oclobrej, 6.0* Lea demandes d'abonnement som regitcs exoiu* Dement pa> le* bureaujj et let *acteur» de* ixjxte*. • Les ' écla/naiton* oorï*ft nam-les abonnement* do toe: tere ad*e**ées ejcclusivement aux bureauai de posio. AOMINIS RATIQN ET REDACTION Montagnn-aux-tf rbea-^otagèma, 31 Bruxolls PRIX DES ANNONCES : P+-. ~csionces, la ligne, ir. 1.00. — Réclames avattl èes ann.y la lig., lr. 2.EO. — Corps du loumal, la lig., tr. 7.60. — Faits divers, la ligne ir. 5.0& — A'écrologie, la lig., tr. 3.50. — Coin des Eleveurj annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, lira ges), la liyne fr. 2.ü0. BUREAUX do 9 éi 17 heures. Dlrectlon et Administratlon: £?J| ,f ,%'l lf Jos. MORESSÉE, directeur. j. i. ,i ■ .i,„ „ AVIS A dater de ce jour, 1'adrainistration dss posies accepte la souscription de nouveau* abonnements ó LA BELGIQUE pour le der-uier trimestre de 1'année en cours. ' LA~GUERRE~ 1,517° jour de guerre La grande attaque des Alliés attendue sur le front Ouest s'esi déclanchée le 26 sur un trom de soixante-dix kilométres enlre la Suippe, ó 1'est de Heims, et la Meuse, au nord-ouesi de Verdun. Elle a élé préparée par une ba-taille d'artillerlè qui a duré onze heures el qui s'est étendue depuis Heims jusqu'ó la Mo-6elle. Toutefois, de Heirns ó la Suippe, ainsi qu'entre la Meuse et la Muselle, le inaréchaJ Fooh n'a procédé qu'ó des atiaques de diversion, auxquelles les Allemands et les Austro-Hongrois out efflcacement résisté. Entre la Suippe et 1'Aisne, ce sont les Francais qüi out uiené 1'aitaque, tandis qu'entre 1'Aisne et la Meuse, i'offensive a été prise par les Américains. Les premiers n'ont réalisé jusqu'ó présent qu'une avance modeste : leur aile gauche a élé contenue de van t les lignes allemandes en-tre Aubenve et buimne-Py; leur centre est parvenu ó dépasser les lignes avancées de 1'adversaire et ó progresser de deux ó quatre kilométres jusque sur les hauteurs au nord ouesi de Tahure et de Fontaine-en-Dormoy. Quant ó leur aile droite, elle a été immobi-lisée au nord de Cerrnay k la lisière occidentale de 1'Argonne. Les Américains ont cpmparativement mieux réussi. Entre 1'Argonne et la Meuse. ils ont progressé sur certains points d'une dizaine de kilomèlres et se sont emparés d'une douzaine de localités, parmi lesquelles nous citerons Varennes, Monifaucon et Dannevaux- sur-Meuse. Alors que les Francais ont été bloqués devant les lignes de défense par les réserves allemandes, les Américains sont ainsl parve-nus ó porter la lutte dans les positions de dé fense de leurs adversaires. Ló aussi, les réserves des Allemands sont résolument inter-venues, de telle fagon que. pendant ce premier jour de bataille, il n'a pas été possible aux Alliés de percer le front. La bataille continue.*** Pas de nouveaux combats en Palestine: les Turcs continuent ó battre en retraite le long du Jourdain. En Macédoine, les choses vont de mal en pis pour les Bulgares. Avec une précipitation singuliére et qui donne ó penser que des rai sons qui ne sont pas seuiement d'urdre militaire ont décidé les Bulgares ó délaisser brus-quement le front qu'ils tenalent avec tant d'énergie depuis prés de trois ans et ó évacuer éans résistance sérieuse ia Macédoine. dont la possession leur tenait tant ó conir, ils aban donnent sans même cherclier ó les défendre des positions quasi inex-pugnables, tels les inonts Bélés, au nord. du lac de Doiran, et les monts Gradec, ouvrant ainsi aux Anglais 1'ac-cès du territoire bulgare dans le secteur de Stroumitza. En Serbie, les Alliés occupent Istip. mar-chant sur Vélès, en niême temps qu'au nord de Monastir ils repoussent vers 1'Albanie J'aile droite de 1'armée bulgare. Le moins qu'on en puisse dire ó 1'heure ac-tuelle est que la t&che pour.les, Bulgares de reconstituer un nouveau front sera longue et diffloile et que, par conséquent, de larges modiflcations de la situation militaire dans les Balkans sont encore ó prévoir. A la CiiésIo.1 princijialii du Rsiclntag DISCOURS DE L'AMIRAL VON HINTZE (Suile et finj Dans la Russie méridionale, nous avons assisté k d'autres avatai-s de la vie étatiste Dans le nord du Caucase, le général Alexéief, le dernier chef de 1'état-major de la Hussie tsariste, a constuué une armée qu'il désigne sous le nom d'armée de volontaires. Elle est forte, dii-on. de 100,000 hommes, est bien armée et équipée, mais manque de munitions La sphère d'activité de cette armée est dés lors trés limitée. En ce qui concerne les inten tions du général Alexéief k 1'égard des graves problèrnes qui existent et surgissent cliatjue jour en Bii6sie, nous savons tout simplement qu'il projette de renverser le gouvernement pour le rernplacer par un simulacre de I'an cien régime russe, restauré en tenant compte des possibilités Ju moment. D'autre part, nous savons que le général Alexéief est ententiste, qu'il travaille pour 1,'Entente et qu'il fait manceuvrer ses troupes dans eet esprit. II se trouve en ce moment dans une position trés précaire, puisque, ses communications avec nos ennemis étant cou pées, il n'en peut plus recevoir d'arRent. Nous avons reconnu 1'autonomie des cosa ques du Don, et notre tö.che se trouve de ce cöté fort allégée Nous avons du reste tout intérét k ce que 1'ordre règne dans ces terri toires. C'est en elfet dans la partle septentrio nale des territoires occupés par les cosaques du Don qu'est sltué le bassin du Donetz, dont on connaït les si riches gisements de houille. Les cosaques d'Astrakan, qui occupent la région située au sud du Volga, se maintien nent k 1'est des territoires oü se trouvent les cosaques du Don. Eux aussi revendiquent leur indépendance politique. Sur le rivage nord-ouest de la mer Cas-plenne, noiis comptons un nouvel Etat de plus: 1'Etat des cosaques Téreks. A ce qu'il paralt, les Anglais les ont adoptós et leur ont fourni des fonds. II n'y a pas lieu de prendre cette affaire au trasrique, car leurs communi cations avec les Anplais sont trés difflciles et ne pourront vraisemblablement pas étre réta blies. Autour de ces cosaques de Kuban et de Térek, les troupes bolchevistes se trouvent en lutte avec ces petits Etats qui se sont déclarés lndépendants et cherchent k se fédérer. Ce qui se passé en Crimée a plus dMmpor tance pour nous. La Crimée vlent de s'offrir un gouvernement local et récemment elle a entamé avec 1'Oukraine des négociations éco nomiques qui ont abouti k un résultat avanta geux pour les deux partis. La Grande-Russle, k s'en référer k ce que disent les journaux. vit sous un régime de ter reur. Il n'est pas niable que des actes terro ristes ont été comrnis, mais il n'est pas k croire que ce mouvement ait pris 1'envergure dont parient les feuilles publlques. Dans quelle situation nous trouvons-nous maintenant vis-A.-vis du gouvernement bolche viste? A nous placer au point de vue du droii international, uotis n'avons pas k nous lm miseer dans les affaires intérieures de la Rus sie. Nous vivons en état de palx k I'Est gr&ce au traité de Brest-Litovsk. «L'intérêt de 1'Em pire allemand et de ses alliés nous commandr de maintenir cette paix aussi longtemps qu'il nous sera possible de le faire. Cette possibilité dépend en partie de nous, en partie de fac teurs qui échappent k notre influence. Notrr lifrne de conduite est la suivante : 1° nous nou? abstenons de prendre des mesures contre les Russes et contre tels étrangers qui n'ont pas eu recours & notre protection; 2° nous nou? employons, et trés souvent avec un succès marqué, en faveur d'Allemand? et de tels étrangers qui ont fait appel k notre protec tion. Dans ces derniers temps, le Roi d'Es-pagne nous a offlcieliemem proposé rf'autori-sst la familie du Tsar k quitter la Russie et k gagner 1'Espagne, et au cas oü 11 ne serait pas possible de donner suite & cette demande, d'accorder a la familie impériale, k la Tsa-nne, k sa fille et au tsarevitch nialade les faci-lités nécessaires pour se rendre en Crimée et de s'y installer dans un des anciens ch&teaux du Tsar. Un grand nombre de grands-duos s'y sont déj& établis avec leur familie et s'y trouvent sous la portection des troupes allemandes qui occupent le pays. I L'une des premières mesures prises par le gouvernement bolcheviste a été la nationali sation de la p/opriété. Nos propres intéréts en ont souffert. Nous avons pris, dans les actes additionnels au traité de paix de Brest-Litovsk, les disposi tions nécessaires pour uiettre les Allemands et les autres peuples p'acés sous notre sauve-garde k 1'abri des conséquences de ces mesures. Nous espérons que ces traités complé-mentaires auront pour effet de nous faire en tretenir bref délai des relations économi ques avantageuses avec la Russie. Mais la situation actuelle de la Russie ne laisse guère entrevoir 1'espoir d'un avantage immédiat au point de vue commercial. Cependant, il ne faut pas reniettre les choses k plus tard; il convlei:'. au contraire, de nous préparer ó nous assii-er, au point de vue éconoinique, la plus granöd? somme d'avantages que la Russie peut nous offrir. Les traités complémentaires nous seront d'un grand appoint pour atteindre ce but.» M. von Fïïntze, poursuivant 1'examen de la situation er Russie, répète une fois de plus qu'il n'entrait pas dans 1'intention' des troupes allemandes de faire en Russie une guerre de conquête. Les nécessités de ia guerre ont in-spiré leur conduite aux armées allemandes et c'est k la demande des populalions elles mèmes qu'elles y sont restées. Dans le sud de la Russie s'est constitué I'Etat de Géorgie; en parfaite communauté d'idées avec le gouvernement russe, 1'Allemagne est préte k reconnaitre le nouvel Etat quand le moment sera venu — En ce qui concerne les autres Etats du Caucase, reprend M. von Mintze, nous ne nous sommes pas engagés plus loin que le compor taient nos intéréts. (Cris: « Bakou! ») La question de Bakou est une question vitale pour la Russie, et non pas seuiement pour la Russie, mais pour la moitié du monde. Nous avons besoin des cliamps pétrolifères de Ba kou pour assurer le libre développement de notre vie économique. Nous avons, par los actes additionnels au traité de Brest-Litovsk. conclu un accord aux termi's duquel nous nous sommes engagés k protéger les sou rees de naphte contre la destruction par des tiers. N'ous n'avons rien négligé pour nous acquitter de ce devolr et, quoique nous n'ayons pas réussi entiérement, nous sommes néanmoins parvenus è. conserver Bakou k la Russie, k 1'Allemagne et & nos alliés. » M. von Hintze dit un mot aussi de 1'accord financier intervenu entre la Russie et 1'Allemagne: eet accord vaut k 1'Allemagne le paie ment d'une somme de 6 milliards. Le premier acompte en a été soldé et le second paiement se fera le 30 septembre. — Un des Etats septentrionaux qui nous in téressent particulièrernent est la Finlande. EHe a fait les démarches nécessaires pour se consolider politiquement et, dans ce but. a dé . cldé de se choisir la monarchie comme forme de gouvernement. Les hommes d'Etat finnois sont entiérement convaincus que la forme mo-narchique est le moyen le plus pratique d'as surer k leur peuple la liberté et 1'indépen dance. La Finlande a agi en 1'occurrence dan? la plénitude de ses droits, car 1'Allemagne n'a jamais songé k lui imposer la monarchie. Le gouvernement finnois a demandé qu'un prince allemand. de 1'Empereur, vtnt oc-cuper le trÖft'è^dV^Fllande. Pour des motif? d'ordre divers, S. M. l'F.mpereur n'a pas cru devoir donner satisfaction k ce désir. Nous avons fait comprendre k la Finlande que la question de la monarchie est une question essentiellement finnoise. Nous avons fait dé clarer par notre ministre que 1'Alleinagne n'entendait pas s'immlscer dans les question? constitutionnelles de la Finlande, mais que la décislon prise par ses hommes d'Etat au sujet de la forrne monarchique du prouvernemont serait accueillie avec sympathie en Alle-magne.Venons-en maintenant k la question polonaise. La Polopne constitué Kun des éléments les plus intéressants parmi ceux qui forinent ce que I'on appelle le problème de I'Est. Notre politique vis-è-vis de la Pologne est basée sur la déclaration des deux F.mpereurs qui porte la date du 6 novembre 1916. En cé qui concerne les modaiit'és de la mise en pratlque des accords résultant de cette déclaration, 1'Alle-maprne et l'Autriche-Honprrie ont décidé d'agir de concert en tant que parties intéressées, en tenant compte des vceux du peuple polonais. Les commissaires allemands et austro-hon-errois doivent se réunir cette semalne encore k Rerlin pour donner une conclusion k leurs né pociations. Le résultat qu'il Importe avant tout d'obtenir. c'est d'accorder les mémes droits sur les marchés polonais aux Puissances een trales et aux Polonais. C'est dire que nous sommes prêts k admettre la Poloprne dans le sein de I'alliance économique de 1'Europe een trale. Aussi longtemps toutefois que cette alliance ne sera pas constituée, il nous faudra nous en tenir, avec la Pologne, k un traité provisoire de paix sur la base de la nation la plus favorisée. Nos relations avec la Roumanie se sont sin orulièrement développées dopuig la sienature de la paix. Cependant, dans ces derniers temps, sous 1'impulsion de 1'Entente, la Roumanie a demandé des délais d'exécution pour les obllgations qui lui ont été imposées. Nous nous sommes amicalement entremis auprès du gouvernement roumain pour lui accorder ces délais et l'état de choses actuel est de na ture a noüs donner satisfaction. Nous travail lons k compléter 1'ceuvre de la palx, mais la Roumanie elle-méme a le devoir de soigner ses propres intéréts. La démobilisation mar-che plus rapidoment que ne 1'auraient laissé supposer les délais accordés. L'accord n'a pu se produire entre 1'Oukraine et la Roumanie au sujet de la Bessarabie. L'Allemagne a déclaré qu'elle ne prenalt pas position dans la question de 1'annexlon de 'a Bessarabie par la Roumanie; elle n'a pris d'engapement ni envers la Roumanie ni en vers 1'Oukraine. Parmi les autres Etats neutres, 1'Espagne a, au cours du mois d'aoöt, fait entendre des re vendications qui nous ont singulièrement sur-pris. Elle a émis la prétention de prendre en service un navire allemand tnterné pour cha : iiue navire espapnol qui serait détruit par un de nos sous-marins. C'est 1& une revendication k laquelle il nous a été impossible de sous crire. Eu égard aux services rendus par 1'Espagne k 1'Allemagne au cours de la guerre et pour lui témoigner notre gratltude, nous avons décidé de céder k 1'Espagne, pour la durée de la guerre, un de nos navirse internés pour chaque navire espagnol coulé en dehors de la zone barrée. Pour les navlres coulés k 1'intérieur de la zone barrée, nous n'avons pu prendre de tels engagements. Cependant, des négociations sont en cours avec 1'Espagne vi sant k accorder un sauf-conduit aux navires \spagnols, et nous croyons qu'une solution sa-tisfaisante pour les deux parties interviendra sous peu. Nos relations avec les autres Etats neutres sont norinales. Dans ces derniers temps, 1'Entente a réussi k créer dans les pays neutres un courant défavorable aux Puissances centrales, mais il faut se garder toutefois de rien exa crérer. Les Etats neutres ont, au point de vue économique, tout intérét è entretenir des rap ports de bon voisinage avec 1'Allemagne. Je ne partage pas k eet égard les craintes des journaux allemands. Je crois au contraire que, ia guerre terminée, notre influence économique reprendra ses droits, malgré les ex citations et les haines du moment. » EN EULGARIE Berlin, 27 septembre : Suivant certaines informations, Ie présiden du Conseil des min is tres de Bulgane, M. Mali nof, aurait fait au haut commandement dei troupes de rEntente qui opèrent contre 1'ar mée bulgare une proposition d'arnustice. M Malmof aurait fait cette proposition de sor propro chef. sans en référer au Roi ni ai Parlement et sans consulter la direction dt l'aruiée. Cel acte a provoqué une grosse émo tion dans les cercles bulgares hosiiles^ A l£ Quadiuplice. Des mesures ont été prises' poui consolider le front bulgare. Les dernières nou velles de üofla annoncent qu'une hostililé ma uifeste se ré véle & 1'égard de M. Malinof. La A'ote autrichlenne Rome, 26 septembre : L'üsservuLure Huncu.no annonce que la note de PAutnche est arnvée au Vaucan. Le Papt en a longuement discuté hier avec le cardixia; Gaspari. Un eslime que le ijaiut-öiége se bor-neia k un accusé de réceptiou de la note, qui n'est pas accompagnée d'une letire auto-graphe de l'empereur Charles. Les événements de Kussie Cologne, 26 septembre : On lélegraphie de isiockholm k la Gazette de CoLovne : — Les nouveües de Russie conflrment au jour le jour 1'exactltude des informations rela-Uves au regime de terreur impiloyaPie que te* bolcheviates ont inauguré dans le pays. Un correspondant du Uayc/is Nyheler en fait une description qui montre que cette terreur vise rextermination systematique de tous les élé ments bourgeois. Si elle venait k peidurer, la civilisation serait menacée de desiruction dans toute TEurope et même dans Ie monde entier, et il s'impose, pour écarter ce danger, que 1'on prenne des mesures de défense communes. » **• Moscou, 26 septembre: Le Journal Mir annonce que le gouvernement a rapporté le décret réprimant la contre-révolution par le terrorisme. La question ayant été discutée au Comité central, M. Lé-nine a exprimé le désir de voir appliquer des méthodes révolutionnaires plus normaïes; sa manière de voir a été approuvée par la ma-jorité.Moscou, 25 septembre: Un décret en date d'hier proroge le délai üxé pour 1'abandon de la nationalité russe. *** Kief, 25 septembre : Un grand nombre de ci-devant dignitaires et membres de corps délibératifs russes viennent d'arriver ici. On a signalé au Congrès de la Fédération socialiste oukraimenne qui vient de se réunir la situation trés précaire de 1'organisation de ia culture. Kief, 26 septembre : L'hetrhan Skoropadsld a fait, h son retour de Berlin, rapport sur son séjour en Allemagne au Conseil des miniélres. La n Novosti Dnjia» apprend de source auto-risóe que les résullats du voyage k Berlin s'aceordent entiérement avec les intéróle de 1'Oukraine. Ce pays reslera compléte-ment indépendanl. Le conseil national ou-k ra in ten en Crirriée a envoyé une déléga-ticjn1 S^Ktef afin de soumettre au gouvernement une requóte en faveur de 1'union de la Crimée avec 1'Oukraine. Londres, 26 septembre: On mande de Tokio k 1'Agence Reuter; — Trols canonniéres japonaises ont accom-pagné les transports k Blagowestichensk. Les Russes ont accueilli convenablement les Japonais. Les bolchevistes ont quitté la ville.» DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 26 septembre : La Commission de 1'armée de la Chambre s'est réunie lundi et a décidé, aprés un court rapport de M. Abrami, remplagant le président du Conseil, d'ajourner la discussion de la situation militaire d'ensemble jusqu'au 25 octobre.D'autre part, la Commission a approuvé, par 8 voix contre 6, la réponse du gouvernement k la note de i'Autri'che-Hongrie. *** Genève, 26 septembre : L'adjudant aviateur fran^ans Ehrlich, au-quel les communiqués frangais atlribueut dix-neuf victoires aériennes, est porté manquant depuis le début de cette semaine. Paris, 26 septembre: M. Jean Longuet, le chef de la nouvelle ma-jorilé socialiste, afflrme dans le Populaire que le vote émis en faveur d'une intervention de 1'Entente en Russie par le Congrès socialiste de Londres n'a été obtenu que grè.ce au fait qu'on y a impitoyablement re'fusé la parole aux orateurs hostiles ó cette motion. *** Berne, 26 septembre : Le Figaro met en garde contre les efforts que ! 1'Allemagne tente en vue de jeter les bases d'une Confédération des Nations. — Ne soyons pas trop presses, dit-ll, de fon-der un nouvel ordre de choses. La Ligue des Nations ne pourra étre constituée qu'après que 1'Allemagne aura été réduite k merci. Paris. 26 septembre : Les Journaux signalent une forte recrudes-cence de 1'épidémie de dysenterie depuis la commencement de la semaine k Paris et dans la banlieue. D'autre part, des nouvelles de province relatent des cas suspects de grippe espagnole. **• Paris, 26 septembre : Interrogé k la Chambre au sujet des épidé mies qui sévissent dans les ports, le ministre de la marine a avoué que la situation donne k réfléchir k Brest et & Lannion, et attribue 1'ag gravation du mal au fait qu'on y a entassé des troupes en nombre démesuré. #% Genève, 26 septembre : M. Troelstra, qui était soi-disant venu en Suisse pour des motifs de santé, a déployé pendant son séjour dans ce pays une acti-vité politique extraordinaire. Non seuiement il a eu des entretiens avec des socia-listes suisses, mais aussi plusieurs socia-listes de 1'Entente seraient parvenus k se mettre en rapport avec lui.I'armi ceux-ci 6e trouvent en premier lieu deux socialistes italiens, dont run porte un nom trés c^nnu. tandis que Tautre est & la téte d'un trè6 dangereux mouvement défaitiste. *** Berne, 26 septembre : On mande de Madrid k 1'Associated Press • — Le bruit ayant couru ici que les Améri cains avaient acheté pour 5 millions de pese-tas le Journal germanophlle A. D. C., le pro-priétaire de ce Journal j'inscrit eii faux contre cette afftrmation.» *** Berne, 26 septembre: A partir du 24 octobre, l'horaii'e de vingt-quatre heures sera introduit dans 1'armée an-glaise.**» Amsterdam, 26 septembre: Un avion anglais a atterri k Breskens. 1111ITI ni T „ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiquds des Puissances Central Berlin, 27 septembre. — Offlciel de ce mid Thódtre de la guerre a l'üuest. En Champagne, entre les hauteurs situées 1'ouest de la üuippe et de 1'Aisne, ainsi qu'j nord-ouest de Verdun enlre l Argonne et Meuse, les Francais et les Américains o commencé hier de fortes attaques. Le du d'ariilleiie s'est étendu vers i'ouest au de des hauteurs situées è. I'ouest de la Suip jusqu'è. Reims et vers 1'est au deia de Meuse jusqu'ó. la' Moselle. Sur ces points d atiaques partielles seuiement lui ont succéd elles ont été repoussées après de violents coi bats. Des troupes austro-hongroises se so distinguées en repoussant les attaques ene mies k 1'est de la Meuse. Sur les fronts oü se sont déroulées les att ques principales, un formidable feu d'art lerie a précédé la bataille d'infanterie. L Francais k I'ouest de 1'Aisne et les Américaii k 1'est de 1'Argonne ont attaqué nos positio. en metiant en ligne un grand nombre < tanks. Par ordre, nos avant-postes se sont r pliés en combattant sur les lignes de défen qui leur avaient été indiquées. Prés de Tahu et de Ripont, nos ennemis ont réussi, au cou de leurs attaques poursuivies jusqu'au so: k progresser au del& de notre ligne de comb Ia plus avancée jusque sur les hauteurs : tuées au nord-ouest de Tahure et de Fontain en-Dormois, oü nos réserves ont bloqué 1': ruplion locale de 1'ennemi dans nos ligm Nos adversaires ont dirigé avec une puissan toute spéciale leurs attaques contre celles < nos positions établies entre Auberive et sud-est de Somme-Py ; elles se sont écroulé devant nos lignes de coinbat, coütarit de tr fortes pertes k 1'ennemi Au nord de Cerna les attaques ennemies, renouvelées plusieu fois jusqu'au soir, ont aussi échoué. En Argonne, nous avons repoussé des att ques partielles. Entre 1'Argonne et la Meus 1'ennemi a avancé au del& de nos lignes < combat les plus avancées jusqu'ó Montblai ville et Montfaucon et jusqu'ó la bouCle de Meuse au nord-est de Montfaucon; & eet e droit, nos réserves 1'ont arrêté. Sur certaii points, l'ennemi a ainsi pu atteindre nos p sitions d'infanterie et nos lignes d'artiller les plus avancées. La grande tentative franco-américaine ex cutée pour percer notre front, et qui avait d objectifs trés lointains, a échoué le premi« jour de bataille sous 'a ténacité de nos tro pes. De nouveaux combats sont imminents. Berlin, 26 septembre. — Offlciel du soir: En Champagne et entro 1'Argonne et Meuse, des attauues franco-américaines oi commencé apr^s onze heures de préparatic d'artillerie. L-'-, tentative faite par i'enner: pour percer nos lignes a élé vaine. Le comb continue auiour de nos positions. Berlin, 26 septembre. — Offlciel: Depuis quelques jours circule le bruit ( l'évacuation de certaines régions de 1'Alsac Lorraine. 11 y a lieu de dire k ce propos qi le bombardement de Metz et d'autres pos tions, effectué k distance et signalé offleieil ment, a fait prendre des mesures en vue de protection de la vie et des bleus des habitant et comportant l'évacuation éventuelle la ph raplde possible des localités exposées au ft des canons k longue portée. Ces mesures pr paraioires seront continuées et plus tard ex cutées méthodlquement pour auta^que 1'ex cution en soit compatible avec ;,Iè$ nécessiu miliiaires. *** Berlin, 27 septembre. — Offlciel: Dans 1'océan Atlantlque, nos sous-mariT ont coulé 28,000 tonnes brut, y compris deu vapeurs-citernes jaugeant ensemble 18,000 toi nes brut, dont il a été constaté que 1'un éta américam. *** Sofia, 25 septembre. — Offici3l • Sur le front en Macédoine, k I'ouest d Vardar, nos unités marchent vers leur nouvelles positions dans la direction d nord. L'ennemi a renforcé sa pression cor tre Is tip. Sur le reste du front, combats l< caux sans importance spéCiaie. **» Constantinople, 26 septembre. — Offlciel: Sur le front en Palestine, les Anglais ma chent contre nos nouvelles positions par dei Wabulus, dans la région du Jourdain. Sur le reste du front, le calme règne. Communiqués des armées alllées Paris, 26 septembre. — Offlciel de 3 heures Entre l'Ailette el 1'Aisne, 1'ennemi a renoi velé ses attaques hier eu fin de journée dar la région d'Allemant et du inoulin de Laftauj 11 a réussi sur ce dernier point k péneirt dans nos lignes, mais un retour énergique d nos troupes a rétabli la situalion. Plus a sud, nos iroupes ont réalisé de nouveau gains k 1'est de Sancy et fait des prisonnien Ce matin, ó 5 heures, nos troupes ont atu qué sur le front de Champagne en liaiso avec rarmée américaine opérant plus k 1'es • ** Paris, 26 septembre. — Offlciel de 11 heures Ce matin, nos aruiées et celles des Amér cains oul attaqué en liaison étroite de part t d'autre de 1'Argonne. Les opéralions se d* roulent dans des conditlous satisfaisantei L'avance de nos troupes k i'Ouest de 1'Ai gonne est de plusieurs kilométres. La bataill contiuue. *** Paris, 25 septembre. Offlciel de 1'armé' d'Orient : Les opérations des 24 et 25 septembre ont ét particulièrernent heureuses. Le formidabl massif du Bélès enlevé, la frontière bulgar .'ranchie k Kosiurina par 1'armée britannique qui marche sur Siioumilza, les hauleuis d Gradelz - Planma aiteintes par les troupe franco-helléniques, la ville d'lstip conquise e dépassée par les armées serbes qui, d'autr part, s'approchent de Vélès, les troupes bu. gares obligées d'évacuer, après combat, leur positions au nord-ouest de Monasiir sous I; pression des forces alliêes qui les menacen vers le nord el les rejettent sur 1'Albanie, le prisonniers aJliés délivrés, de nombi-eux ca nons et prisonniers nouveaux capturés ave un trés important maiériel, leis sont les fruc tueux résultats de ces deux journées. La mar che extrémeinent rapide des troupes alliée. rend impossible d'évaluer exactement le nom bre des prisonniers el le buiin, qui est iia inense. Jusqu'ici, plus de dix mille prlson niers et plus de deux cenls canons ont été dé nombrés. *** Londres. 26 septembre. — Offlciel j Hier après-mid et la nuit, nous avons efflea cement poursuivi nos opérations locales ai nord-ouest de Saint-Quentin. Nos troupes on progressé d'une manière satisfaisante et s< sont emparées d'un certain nombre de pointi énergiquement défendus ó proximité de Se lency et de Gricourt; elles ont fait des prison niers. En liaison avec les contre-attaques déjó si gnalées et exécutées par l'ennemi hier au nord-ouest de Fayet, les Allemands ont encort vainement attaqué par deux Tois nos position! au nord de Gricourt. Nos troupes ont exécuté hier des opérations locales au nord-ouest de La Bassée; elles on: avancé leurs lignes et fait plus d'une centaine de prisonniers Une contre-attaque prononcéc la nuit par l'ennemi ó, eet endroit a été repous-sée: plusieurs prisonniers sont restés entre 33 Nous avons légèrement amélioré nos pos: tions au uord-ouest d'Armentières et fait de j. prisonniers au cours d'engagements entre pc uouiiles entre Armentières et Ypres. » Rien de particulier k signaler, en dehoi iu d'engagements entre détachements d'attaqu la et patrouilles sur divers points du front, qi nl nous ont valu des prisonniers. ei Ces deux derniers jours, les et 6® div: ^ sious du 1X° corps d'armée, commandé par 1 général Braithswaith, se sont emparées, a la milieu d'opim&tres combats et en subissar es des pertes minimes, du labyrinihe de trar 4. chées et de solides points d'appui, ainsi qu Q' de villages au nord-est de Saint-Quentin Ql t,500 prisonniers sont restés entre leur mains. Au cours de toutes ces opérations 1'ennemi a prononcé un grand nombre d'énsi a. giques contre-aiiaques que nos troupes ont re poussées avec vaiiiance. Nous avons descendu 11 avions ennemis ls 3 auu-es appareiis,. désemparés, ont été forcé 1S d'atterrir. Ces dernières vingt-quatre heures je nous avons lancé 35 tonnes d'explosifs su e. des voies ferrées. Trois de nos appareiis max 3e quent ó 1'appel. re ri? Londres, 26 septembre. — Offlciel de 1'ar r. mée de Palestine : at Dans le secteur septentrional, malgn 5i- l'énergique résistance des Turcs, la cava e- lerie britamuque a occupé Tiberias, Sa r- mach et Assamra sur la rive du lac d< s Tibère. :e A 1'est du Jourdain, notre cavalerie a oc le cupé Amman, sur le chemin de fer du Hed le jaz, et poursuit l'ennemi qui bat en re -s traite vers le nord le long de la voieferrée -s Depuis le dóbut des opérations jusqu'ai y» 18 au soir, le nombre de nos tués et bles rs sés est inférieur au dixième du nombre di nos prisonniers. p *** e- Rome, 28 septembre. — Offlciel: le Violent duel d'artillerie dans les 6ecteun j1" du Pasubio, de la Cima di Valbeila, du Co a del Rosso et le long de la Piave, entre Pa g lazzon et Saletto. Nos batleries ont adlum< 0. des incendies et provoqué des explosiom ie dans les lignes de cominunication autrr chiennes du Pasubio et touché en plein une é colonne de charroi sur le plateau de Foza Nos patrouilles et nos détachements avan cés ont dispersé des reconnaissances enne j. mies prés de Bertigo (Asiago) et dans li vallée de l'Ornio. ia Dépêches Diverses n La Haye, 26 septembre : ii Le ministre des Pays-Bas k Londres a reci it 1'ordre de protester contre la violation du ter ritoire néerlandais dont se sont rendus cou pables le 25 aoüt dernier deux avions qu'on £ de bonnes raisons de croire anglais. te *** e- La Haye, 26 septembre : ie D'après un avis offlciel du ministère de* i- affaires étrangères, le gouvernement anglai: b- a répondu au ministre des Pays-Bas k Lon a dres chargé de protester contre la violation di 5, territoire hollandais commise par des avia is teurs anglais que, bien que les rapports qu'i u a recus ne concordent pas complètement ave< § la version hollandaise, il admet la possibiliU ü de la violation et en exprime ses regrets. Ï i) is Copenhague, 26, extern bre : Le Parlement s'est réuni en séance secrète le 24 septembre. M. Scavenius, ministre de£ affaires étrangères, lui a exposé l'accord com is merciai conclu avec les Etats-Unis. x M. Rohde, ministre de 1'intérieur, a traité Ie ï- question de la répartition des céréales. ^ *** Kiel, 26 septembre : L'Empereur a quitté Kiel hier sotr^ *** u Francfort-sur-le-Mein, 25 septembre : s Des aviateurs ennemis ont attaqué notre u ville vers midi. D'après les constatations faites i- jusqu'ici, ils ont lancé seize bombes tant en h ville que dans la périphérie. L'une d'elles e atteint un hópital reconnaissable de loin. II y a eu des dég&ts matériels, mais pas de dégóts d'ordre militaire. On compte un mort et cinq blessés, la plupart légèrement. * Berlin, 27 septembre: De PAgence Wolff: — Nous apprenons que le gouvernement allemand a remis k la légation suisse une note avec prière de la transmettre au gouverne-. ment des Etats-Unis et dans laquelle il pro-teste contre 1'emploi de carabines de chasse s par les soldats américains. » *** r Bucarest, 26 septembre : e Le professeur Geroia, qui représente au Sé-u nat 1'Université de Bucarest, a qu.estlonné le x gouvernement au sujet du mariage morgana-; tique du prince héritier, dont il a comparé 1'escapade k la politique de la Cour, qu'il es-j time absolument opposée aux véritables intéréts du pays. L'acte posé par le prince héritier, a-t-il . dit, est Incontestablement de la plus haute ! gravité, car quoique soldat de 1'armée active, t il a passé la frontière et s'est rendu dans une ville d'un pays étranger, administrée par les Puissances Centrales, avec lesqueles la Roumanie n'a pas encore ratiflé la paix. La guerre navale Milan, 27 septembre : s Du Corriere delta Sera: * — Le 12 septembre, un croiseur auxiliaire e britannique a été torpillé et coulé par un sous-marln allemand. Le nom du navire n'a pas été publié, mais on annonce que 58 hommes de 1'équipage, parmi lesquels 8 officiers, man-quent k 1'appel. > Paris, 27 septembre: On mande de Londres k la Victoire: L'Amirauté anglaise reconnalt qu'il n'a pas été possible de construire le tonnage espéré. Ces derniers mols, on a construit en moyenne 124,000 tonnes, alors qu'on avait espéré con-truire 250,000 tonnes. On reconnalt ouverte-ment que c'est ló un déficit trop important, qui donne matière k réflexion. On explique le fait par un tas de raisons qui naturellement ne changent rien k la situation.» **• La Haye, 26 septembre Les journaux annoncent que Ia naviga-tion vers la Scandinavië a été arrêtée. EN ITALIË Zurich, 26 septembre: Les Journaux italiens recommencent k récla-; mer k grands cris 1'envoi en Italië du contingent de troupes américaines le plus Important possible. Le Messagero insiste pour qu'une partie notable des troupes américaines qui ont été envoyées jusqu'ici en Europe viennent ren-forcer le front italien pour permettre k 1'armée italienne d'entreprendre une offensive ca-; pable d'amener des résultats décisifs. Le Gior-nale d'Italia croit toujours k 1'éventualité d'une offensive austro-allemande en Italië et ne doute pas que les secours américains qu'on attend avec confiance arriveront au moment opportun. Dans le Bund de Berne, M. Stegemann afflrme que des troupes américaines se concen-trent en ce moment k 1'arrière du front italien. /rny/icoocc, uirecieur• La question agraire Cette question se posait en Belgique avant 1914; j'irai jusqu'ó dire qu'elle était le pivot g de notre vie politique. Le parti cathoüque trouvait dans les campagnes des réserves in-épuisables qui lui assuraient la victoire. En g ce qui concerne spécialement 1'arrondisse-e ment de Bruxeiles, rappelons-nous la débócle . finale qui se produisait dans la mêlée électo-rale quand les divisions sacrées des cantons d'Assche et de Wolverthem fongaient dans les ' bataillons bruxellois inféodés au socialisme ou au libéralisme. La situation se présenta de telle facon que les partis anticléricaux, las de rouler perpé-' tuellement ce rocher de Sisyphe que consti-tu xit le bloc oampagnard, entreprirent la con-' quéte des masses rurales par la parole et par les ceuvres. La presse dite «subversive» com-; mengait ó s'infiltrer en douceur dans les plus petits villages et y dessinait lentement son action dissolvante. Les dernières élections lé-gislatives dans le Limbourg furent symptóma- • tiques ó eet égard. s Le paysan, né retors — la guerre 1'a démon-» tré ó sufflsance de cause — sut apprécier son r importance politique, se posa en ilote séculaire et eut des exigences démesurées. Ce serait mal connaïtre nos partis que de s'ima-glner qu'ils pouvaient refuser quelque chose * ó la caste sociale qui détenait les tenants et les aboutissants de 1'assiette au beurre gou- - vernementale. Les revendications agricoles depuis 1830 ont ■ faussé le rouage gouvernemental en Belgique. } Les questions vitales, telles que 1'instruction obligatoire, le service personnel, la défense - nationale, quelles broutilles et quelles fa- - daises I Pendant trois quarts de siècle, notre - législature porte 1'empreinte d'une préoccupa-. tion : la crainte du paysan. i Cette préoccupation se justiflerait jusqu'ó . un certain point si les agriculteurs formaient ; la grosse majorité de notre population, mais il n'en est rien. L'économiste allemand Schaeffle (1) a établi le tableau ci-dessous: Sur 100 personnes occupées, 11 y a 67.2 agri-j culteurs en Hongrie, 62.6 en Italië, 59.8 en Au-l triche, 47.3 aux Etats-Unis, 46.7 en Allemagne, . 46.3 en France, 45.9 en Suisse et 29.4 en Bel-i gique. ; La petite minorité de la population — è. peine un tiers — gr&ce ó notre système élec-> toral chinois, a donc imposé ses volontés k 1'immense majorité. C'est la partie rurale du pays qui sans cesse est partie en guerre contre 1'école et la caserne obligatoires et égalitaires. C'est cette même minorité qui, forte aujour-d'hui de 1'autorité ou simplement de la pas-sivité des bourgmestres ruraux, a pu se payer 1 le luxe d'établir les prix les plus fantastique* ment usuraires pour les produits de première nécessité et de mettre les deux tiers des Beiges en face de ce dilemme: la ruine ou la faim! Le paysan est resté conservateur jusqu'au 1 bout des ongles. Ce n'est pas 1'attachement aux croyances ancestrales qui 1'a rivé si longtemps aux destinées du même parti politique, mais la peur de 1'avènement du socialisme au pouvoir avec toutes ses conséquences. On a vu fléchir le cléricalisme campagnard ló oü ses intéréts matériels étaient méconnus. Je ci-\ tais tantót 1'exemple des dernières élections 1 législatives dans le Limbourg, oü les paysans purent. reprocher aux candidats catholiques 1 d'enlever des bras ó la terre pour les jeter ó. 1'ogre militariste et le firent ó coups de bulle-' tins de vote. : Le cas des régions agricoles oü se produi-1 sent des inflltrations industrielles est plus ty-pique encore. L'aire de dispersion de la culture de la^betterave sucrière—le légume révo-lutionnaire par excellence, disait Vandervelde ; — correspond exactement aux arrondisse-ments ruraux oü le socialisme a pris le plus grand développement. — Ló, disait Vandervelde, les petits cultiva-teurs — propriétaires ou fermiers — sont entiérement sous la coupe des fabricants de sucre qui leur imposent des contrats léonins, se réservent fréquemment le droit de flxer sans contróle le poids et la tare des livraisons faites, en un mot leur apprennent ó connaïtre par expérience personnelle toutes les rigueurs de Texploitation capitaliste. Ces diverses circonstances, jointes aux cau-ses générales qui tendent ó la prolétarisation des paysans, créent naturellement un milieu favorable au développement du socialisme parmi les ouvriers agricoles et les petits culti-vateurs.»Ce fut donc une erreur profonde de con-sidérer le paysan comme une « machine è voter», comme la «charrue croyant en Dieu » dont les caricaturistes mal pensants faisaient des gorges chaudes. En réalité, il y a chez 1'homme des champs une suite dans les idéés et une ténacité dont il vient de donner encore des preuves non équivoques. Malgré toutes les clameurs et toutes les avanies dont on 1'a abreuvé, il a conquis la grosse fortune sans tourner la tête et en piétinant Dieu sait quels tas de cadavres 1... Ce ne sont pas les scrupules religieux qui ont pu arrêter sa marche triomphante ó la conquête du Veau d'or. '*. II sera extrêmement curieux ó observer dans les manifestations sociales et politiques de 1'avenir, ce paysan cousu de banknotes qui vient de jeter ses gourmes et de se débar-rasser des contraintes morales et religieuses qui le comprimaient depuis des siècles. *** La surface cultivée en Belgique se chiffre 'è! peu prés ó 2 millions d'hectares, dont un gros tiers est exploité en faire-valoir direct par leurs propriétaires et dont le restant, 1,300,000 hectares — ó peu prés les deux tiers — est mis en valeur par des tenanciers ou fermiers. Le tableau suivant montre que le faire-valoir direct recule et que le nombre des fermiers locataires augmente ó mesure que 1'on va du sud-est au nord-ouest de la Belgicpie: Pour ioo hectares. En propr. En loc* Luxembourg , K K a „ . 66 34 Limbourg . v . B . x . 41 59 Namur . , ï « s „ 36 64 Liége . , . 31 69 Hainaut . . 31 69 Brabant ■.«■*.«» 28 72 Anvers . . . . K v « . 87 73 Flandre orientale . ■ v > 22 78 Flandre occidentale .* » 12 88 Le royaume * . 31 69 Nulle part peut-étre, a démontré Emile de Laveleye, on ne saisit mieux qu'en Belgiqu6 les rapports de cause ó effet qui existent entre la nature des terrains, les modes de culture et les formes de la propriété foncière. Dans une conférence faite ó 1'HÖtel des Sociétés savantes de Paris, Emile Vandervelde caractérisait ainsi la situation : —• En Arden ne, oü les procédés de culture sont si primitifs (2), la plus grande partie des terres — 66 p. c. — sont exploltées en faire-valoir direct, et chaque paysan peut prendre son bois, envoyer son porc ó la glandée, sa vache ó la paisson dans la forêt communale. II n'y a guère de riches, mais il n'y a pas de mlsérables. Nulle part en Belgique le budget de la bienfaisance n'est moins chargé, la pro-portion des secourus plus insigniflante. Nulle part aussi les salaires augmentés ne sont aussi élevés, tandis que dans les Flandres si fer- ■ tiles ils descendent fréquemment, pour des ouvriers nourris de pommes de terre et de pain noir ó la ferme, au-dessous de 1 franc par jour. Nous nous retrouvons en présence de cette antinomie redoutable qu'un économiste du1 (1) Deutsche Kern nnd Zeitfrageu, Berlin, 1895. (2) Depuis lors, le sol arutte ardennais s'est constamment amélioré, gr Ace ó. 1'einplói intensif' des engraia chirniques et Pagricultour luxeun- ' bourgeois s'est tenu, au jour le Jour, au cou- 1 rant des méthodes modernes de culture. «amen vra lïTl JOimNAL QUOTIDIEN — ILe Numéro : 15 Centimes jpac—. ,riT ..w - ■ — - ■' i..»..». ^n.. ■«. 5* fletmée. — 1388

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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