La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 31 März. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qj77s7kd0b
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Mercredi 31 Mars L915 « * « ♦ iviercreai ,31 mars iyio LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION s, Rue Monlagne^e-8iou» BUUXEL.LE8 Bureaux : de 10 à 17 heures JOS. MORESSÉE, directeur. JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : tO CENTIMES ANNONCES iLa petite ligne . tr. 0.40 Réclame avant les annonces ..... 1 -OO Curps du journal 4 OO Faits div»-rs . S.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 240m" Jour d© B"®rro Aucun des belligérants ne se décide encore à entrer sérieusement en action sur le front Ouest, de sorte qu'à défaut d'informations intéressantes, les correspondants militaires se perdent en conjectures sur les plans des états-majors. Ces plans n ont d ailleurs pas de secrets pour eux, car ils délimitent a l'avance les régions où d'un jour à 1 au-tre vont se développer des opérations gigantesques... Ne nous Engageons pas sur ce terrain hasardeux et, plus modestes, attendons les événements. Les faits de guerre signalés dans l'Est de l'Europe n'ont pas plus que dans l'Ouest un caractère sensationnel. La prise par les Allemands de 1 au-roggen, localité frontière russe au nord de Lang-tajrgen, n'est qu'une riposte du tac au tac à la re-cjczite incursion des Russes dans le territoire de Me-mel, et ne revêt pas au point de vue militaire une signification notable. Le long de la ligne Niémen-Bobr-Narew, les efforts des belligérants, contrecar-rfa par le dégel, se contrebalancent, tandis qu'ils restent à peu près nuls dans le sud de la Pologne et dans l'ouest de la Galicie. Dans les Carpathes, où les Russes annoncent qu'après leur attaque du 25 la situation s'est pour eux améliorée sur le vaste front qui s'étend au nord de Eartfeld, il semble que notre pronostic d'hier visant Pimmobilisation probable des forces en présence eoit en voie de se réaliser. En effet, les combats livrés avec persistance sur la ligne nord de Bartfeld-Uszok n'ont pas abouti jusqu'ici à une modification de positions assez sensible pour être géographique-roent enregistrée. Sauf imprévu, il apparaît que l'équilibre des forces en présence, un moment rompu par l'arrivée des renforts russes provenus de Prze-mysl, a été rétabli par la survenue de renforts austro-hongrois.Enfin, au nord de Czemowitz, an continue à se battre sur le Dniester, sans que d'après leurs communiqués les belligérants paraissent attacher à ces opérations beaucoup d'importance. Une dépèche de Pétrograd annonce une attaque par la flotte russe des forts extérieurs et des batteries qui défendent du côté de la mer Noire l'entrée du Bosphore. Cette intervention est le corollaire naturel de l'action anglo-française dirigée contre les Dardanelles. Le Bosphore étant puissamment fortifié, surtout à l'entrée de la mer Noire, a empêché jusqu'ici la flotte et les troupes russes de coopérer directement à l'opération militaire et navale dirigée contre Constantinople : elles visent maintenant à en forcer les passes et l'on conçoit aisément l'avantage que les Alliés, si elles y réussissaient, en retireraient aussitôt. Seulement, les navires que les Russes peuvent mettre en ligne à oet ieffet sont loin de posséder le tonnage et l'armement formidable de la plupart de ceux qui composent la flotte anglo-française, et par suite le but visé ne saurait être facilement atteint. Le Bosphore, ou détroit de Constantinople, que les anciens désignaient sous le nom de Bosphore de Thrace, établit la communication directe entre la mer Noire et la mer de Marmara. Long de 27 kilomètres, sa largeur atteint en certains points 3,200 mètres, mais se resserre en d'autres au point de ne phis mesurer que 550 mètres seulement. Profond, sinueux, avec ses côtes tantôt plaites, tantôt abruptes, mais très découpées, il a été formé à l'époque tertiaire par une rupture transversale des chaînes schisteuses qui rattachent les hauteurs de la péninsule des Balkans à celles de l'Asie Mineure. De violents courants le parcourent en sens contraires et font ressembler ses eaux bleues à celles d'un fleuve énornij. Ses rivages sont très irrégulièrement boisés de pins d'Alep, de cyprès, d'orangers, d'oiiviors, de palmiers. Les trente villes ou villages qui abritent leurs ports dans les anfractuosités de ses rives, les constructions disséminées dans la campagne qui le borde, le fourmillement des bateaux qui sillonnent ses eaux, principalement entre les ports de Constantinople et de Scutari, lui donnent en aspect unique au monde. La population de race hellénique domine sur le rivage européen, que les Grecs colonisèrent dans l'antiquité dès le VIP siècle avant J.-C. ; celle de race turque est prépondérante »ir le rivage asiatique. Fermé à toutes lés marines jusqu'au traité de Belgrade (1739) qui l'ouvrit à la flatte russe, puis dominé par les Russes après la paix d'Andrinople (1833), le Bosphore a été ensuite, par la Convention des détroits (1810) et le Traité de Paris (1856), in-terdiï aux navires étrangère. Sa neutralité est aujourd'hui garantie par au moins une quinzaine de tw"cries turques, dont certaines peuvent être considérées comme très puissantes. . SUR MER Athènes, 28 mara : On télégraphie de Tenedos que les troupes anglaises "fit françaises ont évalué Lemnos. Elles se seraient em barquées sur un grand nombre de navires de transport, qui sont partis vers une destination inconnue, escortés par des croiseurs. Londres, 29 mars : On mande de Washington au a Daily Telegraph » que le Prinz Eitel-Friedrich aurait reçu l'ordre de Suitter, sous peine d'être mis à la chaîne, le port de ew-York vendredi avant minuit. L© gouvernement refuse de confirmer ou d'infirmer cette nouvelle. Londres, 29 maire : Lq vapeur FaJabra a été torpillé et coulé à hauteur de Ifaàford. Il y avait à bord 260 personnes, dont 137 seulement ont été sauvées. Le» vapeur Aq-mia, de Liverpool, a été coulé samedi pej* un sous^-marin allemand à hau-teur de La côtëde Pem-btruk^iira 20 hommes de F équipais ouït été débarqués wjoufrd'lrutt à Fishguand. Christiania, 29 mars : Le consulat général norvégien à Londres annonce Drue l'Amirauté anglaise a mis à l'ancre, au large de rolkestone, deux bate>aux-phaire«, l'un à flamme verte, F autre à flAmme blanche. Tout trafic dans cette partie la Manche doit se faire entre ces deux bateaux-pbarea. La Roumanie d'hier tt d'aujourd'hui La Roumanie " bougera » -t-elle? Vous nous en demandez trop... Mais voici un curieux paraile^e tracé par M. V ictor Tagaluitza, il y a quelques mois, dans iijs « Annaies des .Nationalités >» : vivo — Plusieurs voyageurs étrangers, au début du Al A siècle, nous ont laissé des récits plus ou uioins tideies, plus ou moins précis des impressions qu ils avaient eprouvées au cours de leurs voyages à travers les roumains. Thouvenel,ancien ministre de iNapo.eon ill, est sans conteste l'auteur le plus impartial et par la même le plus autorisé. Aussi vais-je citer quelques extraits de ses relations de voyages dans les pays da-nubiens, voyage effectué en 1835. » Le sol de Valachie, dit Thouvenel, ne demande qu a produire mais on ne rencontre qu'à de bien longs intervalle quelques champs de mais ou de blé. Les villages, fort distants les uns des autres, ne sont pour la plupart que amas de cabanes... C'est sur les bords de Jin, une des plus grandes rivières de la Vaiachie, dans le banat de Crayova, que se passèrent les scènes les plus crueiles de la derniere guerre. Aussi le pays est-il inculte, bien que le sol soit d'une admirable fertilité. Mais les habitants ont fui dans les montagnes. .J Je quittai Crayova le soir, esserant parcourir la nuit une bonne partie du vaste desert qui sépare Crayova de Bucharest... Des rives de l'Oit à Bucharest le pays est nu, c'est une plaine de trente lieues, et qui depuis ce temps est restée sans culture. Les bois qui la couvraient ont été rasés et brûlés et il n'en reste que quelques taillis chétifs, mais pas un village, pas une terre labourée. A cette misère, qui en même temps est si proche et si éloignée de nous, la Roumanie d'aujourd hui peut offrir avec une légitime fierté le spectacle florissant d'un pays qui, en moins de 70 ans, a pu conquérir sa place parmi les puissances économiques et politiques de l'Europe. En effet, ce pays jadis "inculte a produit, en 1906, 40 millions d'hectolitres de blé, soit un tiers de la production de la France dont le territoire est cependant quatre fois plus étendu. Au point de vue production par tête d'habitant, la Roumanie occupe le deuxième rang dans le monde. Son commerce extérieur qui, en 1835, 6'élevait peine k 36 millions de francs, a dépassé aujourd'hui un milliard. Sa production pétrolifère, qu; était b peine de 600 wagons en 1866, est aujourd'hui de 80,000 wagons. Elle se place sous ce rapport au troisième rang dans la production mondiale, après les Etats-Unis et la Rus-sie.Mais les progrès réalisés par la Roumanie ne sont pas seulement économiques. En effet, Tfiouvenel se plaignait, en 1836 ,de n'avoir trouvé ni routes tracées, ni ponts, ni autres travaux d'art; aujourd'hui, au contraire, la Roumanie possède un réseau routier admirable et 3,180 kilomètres de voies ferrées .En outre, le pont « Charles Ier » sur le Danube, les ports de Cons-tantza, Braïla, Galatz, sont des œuvres exécutées^ pour la plupart par des ingénieurs roumains, et qui sont presque uniques en leur genre. Les revenus de l'Etat roumain, qui s'élevaient en 1883 à 8,870,000 francs o;it dépassé le demi-milliard, et les dépenses budgétaires — par suite d'une rag* gestion des finances — permettent de réaliser chaque année un sérieux excédent. Mais le développe nent d'un peuple n'est réellement complet qu'à condition que l'accroissement de la richesse corresponde à un accroissement proportionnel de la population. A cet égard encore la Roumanie présente un aspect des plus florissants. En effet, l'excédent de naissances sur les décès est de plus de 140,000 chaque année, en sorte que la population de la Roum.v nie a triplé en moins de 60 ans. Malgré cela la densité est encore relativement faible, 52 habitants par kilomètre carré. D'après les statistiques, il résulte cfue dans 50 ans la population d° la Roumanie sera doublée, et il y aura sur les rives du Danube un pays qui aujourd'hui n'occupe qu'une surface de 139.000 kilomètre" carrés, mais qui, espérons-le, s'étendra de la Tissa *«u Dniester, sur une étendue représentant environ 315.000 kilomètres carrés. Les Roumains sont travailleurs, intelligents. et. leur pays leur permettant de s'adonner à la culture de tous les principaux produits de la zone tempérée, il est certain que le plus bel avenir économique leur est réservé. Ces progrès immenses réalisés depuis 1835 nous permettent de regardpr l'avenir avec confiance, car cet avenir s'annonce brillant et juste compensateur de siècles de souffrances imméritées. Mais s'il est vrai que le peuple roumain a beaucoup fait, il n'en est pas moins certain qu'il lui reste bien plus à faire. Un testament de soldat Le « Petit Marseillais » publie l'émouvant document que voici, trouvé dans la poche d'un soldat français tué par une balle au cours d'un récent engagement : « Cela est mon testament, écrit par moi Pierre M..., de Châteauroux. Si je suis mort un jour à la guerre, je n'ai pas grand'chose, mais j'ai ma malle à l'hôtel de la Boule-d'Or, à Bourges, qu'il faut écrire à ma sœur qu'elic aille la chercher. Ce que j'ai sur moi, il ne faudra pas l'envoyer : ça ne vaudrait pas la peine. Je donne ma pipe à mon cousin Albert J... ; de la 6® compagnie, que les camarades lui donneront quand ils le rencontreront, ça ne presse pas. Mon portefeuille, qui est tout neuf, car je l'ai acheté juste à la guerre, ça sera pour J... qui est un savant et qui écrira à ma sœur comment ça sera arrivé et que je suis mort en brave, j'espère bien, car je ferai ce qu'il faut pour ça. Le linge de mon sac qu'est bien garni, ça sera pour les camarades qui en ont besoin,mais ça sera L... qui commencera à choisir, car il n'en a guère. Ma blague, ça sera pour T... Avec la pipe à mon cousin Albert J... faudra également donner l'étui comme de bien entendu. Mon pcjrtemonnaie avec l'argent, ça sera pour le capitaine qui le donnera à l'aumônier pour des messes : pour moi et pour les camarades de la compagnie qui sont morts aussi. Ma photographie qu'est dans le portefeuille, ça sera pour le capitaine qui la gardera en souvenir de Pierre M..., parce que je l'aime bien, parce qu'il a toujours été bon avec nous, et s'il la garde ça me fera plaisir. » • — LES FAITS DU JOUR Les idées nouvelles jaillissent dans cette guerre à jei continu. Ne s'est-on pas avisé, à Berlin, d'utiliser uii » phénomène » qui s'est exhibé jadis dans les music-halls, en~ guise de professeur d'énergie pour les estropiés de la guerre? Il s'agit d'un manchot qui, à l'exemple du peintre Raphaël Mengs, est arrivé à force de volonté à se servir de ses pieds exactement comme les autres mortels se servent de leurs mains. Né sans bras, en Prusse orien taie, où son pèro était instituteur, M. Unthau, qui compte aujourd'hui 60 ans révolus, savait à 6 ans déjà Se déshabiller et s'habiller à l'aide de ses pieds, puis plus tard il apprit à nager, à jouer du violon, de la trompette, voire à faire les tours de « main »> les plus étourdissants. En se produisant devant les estropiés, dans les hôpitaux, oet artiste n'amuse pas seulement les victimes de la guerre, mais il leur montre aussi à quoi on peut parvenir malgré toutes les disgrâces de la nature, et leur prouver qu'ils n'ont pas à désespérer, qu'ils pourront, même mutilés, redevenir des êtres actifs et adroits. Le comte Michel Tolstoï, petit-fils dn célèbre écrivain russe, avait été fait prisonnier sur le front autrichien. Il a essayé de s'échapp<>r, mais a été repris. Depuis, il est enfermé dans une forteresse. M. et Mme Pierpont Morgan viennent d'arriver à Liv^rpool par le paquebot américain Philadelphia. M. Morgan vient en Angleterre pour arranger les relations financières de sa banque avec l'Etat anglais, en ce qui concerne les commandes de guerre anglaises aux Etats-Unis. Il résidera un mois à Londres. Une dépêche de Paris annonce qu'un descendant de Jean-Jacques Rousseau a trouv une mort héroïque dans un assaut. Il s'agit de Gaston Rousseau, promu sergent dernièrement; il n'avait que 27 ans. La navigation entre la Suède et la France, déjà si difficile, est menacée de nouve'les restrictions. La compagnie Svea annonce en effet qu'elle ne fera plus partir son bateau Duc pour les fôtes de France, mais pour celles de l'Angleterre. D'autre part, le vapeur Tellus, qui faisait le service de Bordeaux, est destiné pour Lubeck. Le ministre bulgare des chemir;? de fer vient de dé poser un projet do loi autorisant la construction d'un© ligne de chemin de fer Radomir Dulenitza-Dsjumaja. Notre ministre d'es finances, *1. Van -d'e Vyvere. a été autorisé à instituer, dans les régions où Futilité en sera ' établi©, des comités chargés de faciliter aux B-rkvcs, résidant teimpoi-aireTO-ejat en. Angleterre, T obtention.^ én certains oas, d'avances <Ie forais r.rr vu$"de pou' vorr à leurs beisoins journaliers, eitcela eti vue d'assurer d égales facilités aux Belges que la même cause a contraints de chercher asile dans d'autres Etets. ♦v. .. " Le rappêl dé la classe" de 191?/'en France. Au cours de la séance ou la Commission de 1 armée s'est occupée de ce projet, elle à été saisie d'un rap port de M. Treignier, qui apporie un certain nombre de modifications au projet primitif, modifications acceptées par le gouvernement. La plus importante consiste à ne permettre l'incorporation de la classe 1917 que par un texte de loi sur lequel le Parlement sera appelé à se prononcer. Une autre modification a pour objet de renvoyer au 25 avril la date de la publication du tableau de reoensement, prévue tout d'abord pour le 4 avril. f D'autre part le groupe socialiste réuni pour oiscu-ter les conditions dans lesquelles pourrait être appelée la cîa'sa-, 19Ï7, a voté l'ordre du Jour suivant : « Lt ppytonc socialiste au Parlement, toujours résolu à consentir tous les sacrifices à la défense nationale et voulant que l'effort à accomplir soit vraiment efficace, demande qu'avant l'incorporation de la classe la plus jeune il soit procédé au recensement des classes appelées et des forces disparues, ainsi qu'au recensement à Fexamer rigoureux et à l'utilisation immédiate des hommes qui sont dans les sections, les dépôts et autres services de l'armée, et qui peuvent être remplacés par les~"àuxiliaires ou les hommes des classes anciennes. Il demande que, pour éviter tous abus, ce recensement et cet examen soient faits avec la collaboration et le contrôle du Parlement. » Lo gouvernement prussien a interdit la circulation des automobiles sur tout le territoire ~cTù royâumë, à l'exception de celles qui assurent un service d'utilité publique. Peu à peu rentrent çn Belgique nos compatriotes qui avaient cherché un refuge -à-llatrariKer ; 350 BelgeF^nt quitté Haarlem ces dernières semaines. Il n*eS^?ëHe plus que 700* dans cette ville. — -- -1 ! ■ ,, r, - ii,imr,'ir1f.u.> Tableau de bataille : Peint, il n'aurait aucun intérêt, et cette guerre eût été la faillite de l'art des Neuville et des Détaillé: mais décrit, il est vraiment curieux. Qu'on en jugr par cet extrait d'une lettre d'un officier d'artillerie français : — On ne voit au front que très peu de combattante. Ceux-ci sont couchés avec leurs canons sous des verdures de sapin, des branchages, des terrassements ou avec leurs fusils dans des tranchées. Les uns et le? autres ne voyagent que la nuit Le jour, on rencontre seulement des ouvriers bûcherons, des terrassiers ou des rouliers pilotant paisiblement des voitures de toutes sortes Tout ce monde-là est siléneieux et calme, et semble regarder en dedans. Entre les deux lignes, on s'attend à plus d'animation : on entend, en effet, gronder les obus dans le ciel et crépiter les mitrailleuses, mais on ne voit rien, rien! Avec une jumelle, peut-être? Rien non plus. Cependant. on sait q^e si on montre sa tête, on entendra immédiatement siffler ure balle ou se déclancher une mitrailleuse. C'est poignant de penser à toutes ces paires d'veux qui surveillent à chaque seconde l'espace désert. Voilà comment nous avons passé notre hiver. En Espagne, la population souffre de privations, parti-eulÈèreimeinit ceLîe des provinces du sud). Par surcroît de analiheur, dans beaucoup de contrées 1© mauvais temps a compromis les moisson®. D'importantes enltrepris'es minières chôment complètement. Au moins 30.000 ou-vriers sonit sans travail et sans pain. Des meetings sont organisés partout pour protester contre le renchérissement des denrées alimentaires. Dans la province de CarUiagène, environ 4.000 mineurs, accompagnés de 10,000 paysans et paysan/nés, ont terabé d'aller manifester dans la ville de Carthagène. Ils ont voulu traverser le cordon de gendarmerie qui s'opposait à leur passage eit i'I s'est prodiuit des échauffou-rée© au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées eft blest ées. Le gouvernement a acheté des céréales dans 1a République Argentine pour venir em aide aux besoins de la population. Le bruit a oouru que la mesure prise par le gouvernement espagnol d'appeler 30,000 hommes sous les armes était due à un désaccord de l'Espagne avec une des puissances belligérantes. M. Dato, président du Conseil des ministres, dément catégoriquement ce bruit. Il affirme que le gouvernement, qui entend observer la plus stricte neutralité, entretient les meilleures relations avec les pays belligérants. Les 30,000 hommes sont convoqués uniquement pour pouvoir être éventuellement, après avoir reçu l'instruction militaire, mobilisés à la place des réserves. Des avis reçus do Rome disent que le conseil des ministres italien aurait décidé de ne pas proroger 1© mora- , torium échéant le> 31 mare, en ce qui concerne les traites et les dépôts. Les effets du décret ordonnant la fermeture des Bourses et interdisant les marchés à terni© ont été, par ©on- ! tre>, prolongés jusqu'au 28 juin. Toutes les restrictions régissant actuellement les remboursements des dépôts des caisses d'épargne postales '■ ont été abolies. Pendant la nuit de samedi, vers minuit, on a ressenti da.ns la ville de Pérouse et dans les environs, Assise, * Bevegna, Folonio et Spoleto, un violent tremblement de terre du cinquième degré, onduLitoire et vertical, qui a duré plus de *1 secondes. Une heure après, il y a eu, dans La même région, un second tremblement de ! terre tout a.ussi violent. Il a duré cinq secondes. Les ( deux tremblements de terre venaient de la direction sud ] et sud-est. I^a population, affolée, s'est précipitée dans le£ rues et est restée dehors jusqu'au lendemain matin. ' On ne signale pas jusqu'à présent de dégâts importants. 1 On mande de Durazzo que les rebelles ont tiré, sans ( causer de dégâts, plusieurs coups de canon sur la ville. I>es canons de Durazzo ont répondu par un tir efficace. Le 27 ara matin, Partillerie des rebelles a de nouveau lancé quelques obus sans obtenir de résultat. Le lendemain, on feu d'artillerie assez vif a endommagé quelques maisons et blessé un habitant. < COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués alîamands Berlin, 30 mars (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Il n'y a eu que des combaits d'artillerie et de sape. Théâtre de la guerre à l'Est. Pendant les combats autour de Tauroggen qui ont conduit à l'occupation de cette localité, le land-sturm de la Prusse orientale s'est, d'après les déclarations du prince Joaçhim de Prusse, qui était présent, brillamment battu et a fait plus de prisonniers. Près de Krasnopol, les Russes ont subi de très fortes pertes (environ 3,000 morts). Notre butin des combats a atteint jusqu'hier soir 3r000 prisonniers, 7 mitrailleuses, 1 canon et plusieurs voitures de munitions. Sur la Szkwa, près de Kliroki, 6<>0 hommes et 2 officiers russes ont été faits prisonniers, après une attaque russe qui avait échoué. Dans la région d'Olszynv (rive gauche de TO mulew) deux attaques nocturnes russes ont été re-o-oussées. rVs tentatives faites pa.r les Russes pour passer la Bzura inférieure ont été repoussées. * * * Vienne, 29 mars (Officiel de ce midi) : Les combats dans les Carpa.thes continuent. Une attaque russe effectuée hier sut les hauteurs à l'ouest de Banyavoelgy a été repoussée après un combat de plusieurs heures; l'ennemi a subi de grandes pertes. Les régimeruts de la 4e division de cavalerie, comme aussi les troupes de la ir* brigade d'infanterie du Landsfcurm se sont battus d'une manière exemplaire. Ils ont repoussé plusieurs attaques ennemies exécutées par des forces supérieures et ont infligé des pertes sanglantes aux Russes. Au nord du ool d'Uszok, des attaques nocturnes russes ont échoué sons notre feu. Sur le front au sud-e^t de la Galicie, il n'y a eu que des combats d'artillerie. Des forces russes, qui s'étaient avancées sur le Dniester à l'est de Zaleszr-zyki, ont été rejetées au-delà du fleuve, après un combat violent. En Polo-çrne russe et à l'ouest de la Galicie, il n'y a eu que des combats intermittents d'artillerie. Une attaque nocturne exécutée par les Russes sur la Los- csina, en Pologne, a complètement échoué. * *• * Constantinople, 29 mars (Officiel du quartier général) : Hier, un de nos aviateurs a jeté des hnmbes sur vm.navir^ de guerre anglais croisant en dehors des Dardanelles. ■■ Communiqués des armée s aîSiôss Paris, 28 mars (Communiqué officiel de 15 heures) : La journée du 26 s'est passée dans le calme sur tout le front, sauf dans La région située à l'Est des H a dits de Meuse. Près de Marchéville, nous nous sommes emparés de 300 mètres de tranchées allemandes et nous avons repoussé deux contre-attaques ennemies. Aux Epa.rges, nous avons étendu les progrès que s nous avons faits ces derniers jours et nous avons i conquis 150 mètres de tranchées. v Des aviateurs belges ont jeté des bombes sur le champ d'aviation de Ghistelles. Un aviateur allemand, qui avait jeté des bombes sur Manon vil 1ers, a été descendu par notre feu. L'aviateur et l'observateur qui l'accompagnait ont été fait-s prisonniers. * * » Paris, 28 mars (Communiqué officiel de 23 heures) : Aucun fait important à signaler sur tout le front. A l'Est des Hauts de Meuse, près de Marchéville, nous avons perdu une partie des tranchées allemandes conquises samedi dernier. Nous avons fortifié nos positions sur le Hart-maimsvveilerkopf. T^e nombre total des prisonniers que noits avons faiits pendant l'attaque qui nous a rendus maîtres de cette hauteur se monte à fi officiers, 34 sous-officiers et 353 soldats non blessés; il faut ajouter à ces chiffres de nombreux blessés. * * * Paris, 29 mars (Communiqué officiel de 15 heu-•es) : Dajis la région d'Ypres, nous avons fait sauter me mine dans un posite d'écoute allemand. Aux Eparges, l'ennemi a tenté de reprendre les branchées qu'il avait perdues le 27 mars. Après de /iolents combats nous avons maintenu notre posi-ion. L'ennemi n'a pris pied que dans quelques parles de ses anciennes tranchées, tandis que nous ivons avancé en d'autres endroits. # * * Pétrograd, 28 mars (Communiqué officiel du çrand état-major général) : A l'ouest du Niémen, les combats du 27 mars ont *u un caractère offensif autant de notre côté que du :ôté de nos adversaires. Ossowice a été faiblement x>m bardé. Dans La région des rivières Skwa et Omulew et >ur le front Tartak-Wach-Zarwamdy, des combats icharnés ont été livrés pour la conquête des positons allemandes. Nous avons fait des prisonniers ;t nous avons pris 2 mitrailleuses. Dans les Carpathes, notre attaque du 25 s'est Principalement développée dans la direction de Eartfeld, où nous avons pris une nouvelle position iUT la hauteur. Dans un combat pour la possession le la hauteur 389, à l'est du petit village de Mlina-x>tsch, nous avons dispersé 3 bataillons austro-hongrois.Sur la ligne Munkacz-Stryj, l'ennemi a entrepris me série d'atta-nues au cou^s desquelles il a jeté une grande quantité ue grenades à main sur nos tran- :hées. Toutes ces attaques ont été repoussées. **» Pétrograd, 28 mars (Commuiqué officiel du rrand état-major général) : La flotte de la mer Noire a bombardé les forts extérieurs et les batteries du Bosphore. Nous avons observé que les projectiles ont touché leur but. Nos aviateurs ont survolé les batteries du Bos-Dhore, on't entrepris des reconnaissances et ont jeté des bombes. Ils ont ét£ violemment bombardé, mais sans résultat. Les torpilleurs ennemis qui onit tenté de sortir pour venir à notre rencontre oot été forcés par notre feu de rejoindre leur port. Nous avons bombadé et fait sauter un quatre-mât3 ennemi qui, venant de la mer, voulait entrer dans le Bosphore. * # # Pétrograd, 29 mars (Communiqué de Vétat-majot de Varmée du Caucase) : Dans le défilé du Tschorok, les troupes russes ont repoussé le 27 mars les Turcs de la région d'Artwin sur la rive gauche du Tschorok. Les Turcs ont incendié Artoi. Star les autres fronts, nos troupes accomplissent leur tâche avec succès. ++ Dépêchas diverses Dunkerque, 28 m ans : Un ùaube, après avoir survolé Mandyçk et Fort-Mar-dyoïk, est apparu, ce matin, aiu-dessais cLe Oond-ekorque-Branehe. Il a fait demi-tour devant le tir précis d«a artiXLeaia'S, après avoir je-té um<e bombe, qui eet tombée aux Sepfc-Plai)êtes, mais n'a pas explosé. | n s>eoond avion al'ie/majid, qui suivait le pTeanieT, a été également canoniné et a rebroussé chemin. . * * * Caleiis, 28 maa*s : Une escadrille d'avions allemands a survolé Calai^ ce matin, et a lancé six bombes sur la ville. Personne n'a été blessé». Les dégâts matériels sorti insignifiants. * * * Hazebirouck, 28 mars : Un Daube a volé aujourd'hui an-<ies®us d'Bstaines ei a lancé deux bombes. Ce-lies-cd n'ont pas éclaté en tombant.Paris, 28 mars- : Les journaux du soir annoncent qu'un avion allemand a survolé Gérardmer et a jeté quatorze bombes. Un soldat a été tué; les dégâts matériels sont peu im« portants. * * Sofia, 29 mare : A la seanoe de clôture du Sobrianjé, 1© président c&r I coTKsci'l ministres a déclaré qu'il te<rnait à renouveler sa déclaration antérieure et à souligner qu>e le gouverne»* menL qui a jusq-u ici observé La plus stricte neutralité, continuera à l'observer. IJ ne cédera à aucune pression et ne se laissera entraîner par aucune promesse. * * * Berne, 29 mars : L'Agence télégraphique suies© apprend de source autorisée que Le gouvernement français n'a pas interdit l'entrée en France des journaux suisses. Il a seulement donné ordre aux autorités-frontières de ne laisser péné* trer les journaux que- le Lendemain dfu jour où ils ont paru. C est ainsi que tes éditions de dimanche des journaux de Gonevo ont été retenues hier à. lia frontdère. L administration postale suisse ignore encore pourquoi Le gouvernement fiançais a pris cette mesure. * * * Madrid, 29 mars : Le gouvernement espagnol a commandé pour sa nouvelle escadre, au chantier italien Fiat, à San Giorgio, un sous-marin de 260 tonnes. * * * Le Caire, 27 mars : Le conseil des ministres, réuni sous la présidence du sultan, a approuvé îe budget pour 1915. Les recettes sont évaluées à 14,756,000 livres égyptiennes et les dépenses a 15.900,000 livres; il existe donc un déficit de 1,144,000 livres. La commission financière a fait ressortir dans son rapport qu'il était nécessaire, afin de réduire le déficit, de diminuer fortement les dépenses des diverses administrations de l'Etat.Elle a ajouté qu'une commis-çi°n spéciale devrait être nommée pour examiner cette question. * " * Paris, 27 mars : La commission de l'armée de la Chambre a adopté I© pro.iet du gouvernement concernant l'enrôlement de la classe de 1917. La visite médical© sera obligatoire p0trr-t©wf4es^1Wn«mes déclarés inaptes au service entre le 1" aofit et le 31 décembre 1914, ainsi que pour lea réformes des classes de 1913, 1914 et 1915. • * * Londres, 28 mars : On mande de Tokio au « Times » : Le 26 mars ont eu heu, après une violente campagne électorale, les élections législatives. D après une évaluation faite par les conservateurs, le gouvernement n'aurait qu'une faible majorité. On croit toutefois que d'ici à la réunion du Parlement, qui se fera au mois de mai, le gouvernement réussira à renforcer sa majorité actuelle, ce qui permettrait alors un travail parlementaire utile. # * « Paris, 27 mars : Les ministres français des Finances et du Commerce ont présente à la Chambre un projet de loi qui accordera des crédits supplémentaires pour l'achat et la revente des céréales et des produits alimentair/s destinés à la population civile. Le gouvernement demande un crédit de 150 millions de francs, dont 70 millions seront immédiatement employés. Le crédit de 26 millions, voté en février dans le même but, n'a permis de faire que des achats limités. <* * • Londres, 28 mars : L'Office colonial britannique, se basant sur la pio-clamation du 16 février faite^ a propos du commerce avec l'ennemi dans les territoires occupés ,déclare qua la colonie allemande de Togo ne doit pas être considérée comme territoire ennemi. # * • Athènes, 28 mars : Il se confirme que les Anglais ont occupé Tenedos ei censurent les télégrammes. # # » Constantinople, 29 mars : L© « Journal officiel » publie un décret qta «xofffcèr© des droits d'entrée les produits alimentaires venant dee Etats-Unis pendant la guerre pour la population de Constantinople et de Smyrne. * * # Sofia, 28 mars : L'Agence bulgare déclare que la nouvelle Tenant d'Athènes et qui annonce la convocation du ConBeil do la Couronne est dénuée de tout foncketnentv.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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