La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 18 Oktober. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/1g0ht2hj9f/
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MORESSÉE, directeur• . 1 JJuiourd'hut 'DEUX oa^es J 1,537" jour de guerre Obligés de consolider leurs lignes ébranlées en Flandre par deux jours de violents combats, les Allemands se sont, à l'est de Thourout, repliés sur Coolskamp, où les Belges les ont déjà attaqués avec énergie, et sur lngel-munster. Plus au sud, ils se sont retirés derrière la Lys, où les Alliés ont livré de sérieux assauts dans le secteur de Countrai. Entre Lille et Douai, ils reculent vers l'est. Les Anglais sont signalés dans le secteur de Car vin. Sur l'Oise, dans la vallée de l'Aisne et sur l'Aire, attaques locales des Français. Entre l'Aire et la Meuse, les Américains attaquent toujours avec le même entrain, mais la résistance des Allemands ne faiblit pas; il en va du reste de même sur la rive droite de la Meuse. La. note de M. Wilson Cologne, 16 octobre : On mande de Berlin à la Gazette de Co-loane : — La dernière note de M. Wilson reflète "bien l'influence exercée sur son esprit par l'intervention des dirigeants des armées anglaises et françaises. Ceux-ci cherchent manifestement à rendre plus dures les conditions à imposer à l'Allemagne et voudraient que l'accord à intervenir éventuellement en vue d'un armistice constitue, pour l'Angleterre et pour la France, le plus grand succès militaire possible. Les souffrances qui sont les conséquences mêmes de la conduite de la guerre et que la,, direction de l'armée allemande a toujours cherché à atténuer, ainsi qu'en témoignent les ordres qu'elle a donnés d'évacuer les villes menacées, ces souffrances, de même que celles qui sont causées par l'ennemi, qui bombarde les villes occupées et même celles qui ne le sont plus, servent, tout autant que la guerre des sous-marins, à dresser contre l'Allemagne les accusations les plus folles. L'Allemagne, cependant, s'en est mille fois justifiée. On oublie aussi que si le Président avait immédiatement conclu l'armistice, ee qu'il était en son pouvoir de faire, toutes ces souffrances auraient cessé d'un seul coup. On ne comprend pas bien comment, à propos de cet armistice, on peut faire en ce moment état de pareilles objections basées sur des rapports exclusivement unilatéraux. En ce qui regarde enfin la question de savoir qui; en Allemagne, décide de la guerre et de la paix, on peut dire qu'elle est liquidée par la loi votée hier même par le Conseil fédéral. Cette loi abolit l'article XI de la Constitution de l'Empire et exige, pour la déclaration de guerre et la conclusion de la paix, l'assentiment du Conseil fédéral et du Reichstag. Le ton et la teneur de la nouvelle note de M. Wilson donnent l'impression que des interventions se sont produites et que de toutes leurs forces elles ont pesé pour empêcher les négociations de se poursuivre. Le monde assoiffé de paix peut voir par là quels obstacles se dressent encore sur la voie qui doit nous y mener. Le plus grand obstacle serait de continuer à nous parler comme à une nation qui a déjà livré ses armes. i De la Gazette -populaire de Cologne : ! — La note est conçue dans une tel esprit que nous autres, Allemands, nous devons beaucoup en rabattre de notre espoir d'arriver prochainement à une paix de droit qui sauvegarderait la dignité de notre peuple. A Washington, on semble, il est vrai, vouloir continuer à négocier ou à échanger des notes, mais à des conditions qui rendent pour le moins extrêmement difficile à notre gouvernement la continuation des pourparlers. Nous devons évidemment laisser au gouvernement le soin de prendre une décision à ce sujet sous sa responsabilité, mais le peuple allemand doit reconnaître qu'il ne peut pas faiblir, 'que toute sa force d'âme et toute sa virilité lui sont nécessaires soit pour arriver à une paix d'où son honneur sorte intact, soit pour livrer un dernier et dur combat dont sa liberté et sa vie sont l'enjeu. I *** Berlin, 16 octobre : Le Reichspost estime que dans un pays comme l'Allemagne, il se rencontrera des hommes qui, conscients de l'honneur et de la dignité du peuple, sauront trouver la réponse qu'il convient de faire à la note de M. Wilson. Des Hamburger Nachtrichten : — Quand l'Allemagne a fait sa proposition de paix, elle était en droit de considérer M. Wilson comme absolument sincère et de croire que les conditions qu'il avait établies pourraient amener une paix par compromis, basée sur le droit. Aujourd'hui, M. Wilson évite de répondre clairement et cherche des échappatoires comme si la confiance qu'on lui accorde lui devenait pénible. Il se laisse aller à des prétentions injurieuses et à des accusations diffamatoires A-t-il donc fait table rase de son fameux programme de paix, que le gouvernement allemand s'est déclaré prêt, à faire sien, et lui-même ne connaît-il plus que l'argument de la force brutale ? Qu'il le dise alors ouvertement. Le chancelier de l'Empire a déclaré, le 6 octobre, que l'Allemagne était prête à faire la paix, mais elle était résolue aussi à une lutte à mort, et que sa conviction de se battre pour son existence même en tant que nation doublerait sa force de résistance. i Cette déclaration ne l'empêchera cependant* 4 pas de continuer avec patience une conversa i I tlon qui ne touche pas à son honneur. V Du Bund, de Berne : — On était généralement convaincu que l'Amérique se montrerait plus, conciliante que les Etals européens de l'Entente. La réponse de, M. Wilsori désillusionnera amèrement les masses. Il y a cependant lieu de faire remarquer que la presse de l'Entente a, à diverses reprises, exprimé l'espoir que M. Wilson tiendrait compte de ses revendications. Dans cet ordre d'idées, la réponse de M. Wilson est appelée à amener un certain apaisement. Cependant, il sera difficile au gouvernement allemand de répondre à cette secoude note. Toutefois, les négociations seront continuées. *** ' Londres, 16 octobre : Le collaborateur financier du Daily News annonce que la réponse allemande n'a exercé qu'une très faible influence sur la tenue de la Bourse de Londres. La hausse des cours n'a pas été plus forte que celles antérieurement provoquées par les nouvelles normales. *** Vienne, 16 octobre : Les journaux sont unanimes à dire que la réponse de M. Wilson accumule les obstacles sur la route de la paix, mais sans la barrer totalement. La oïupart estiment que M. Wil-x son cherche à décourager le peuple allemand et à lui enlever l'espoir de sauver son existence par la paix de conciliation dont il s'était fait personnellement le champion. *** Londres, 16 octobre : /L'Agence Reuter déclare que le gpuverne-ment anglais a reçu communication, avant sa publication, du texte de la réponse de M. Wilson" ef "qu'un Côftseirdës ministres a délibéré \à cq. sujet. Il ne faut pas s'attendre pour fe moment à une déclaration gouvernementale, mais on peut tenir pour assuré que la Eépon&e ^ de M. Wilson est entièrement conforme aux ^'intentions des gouvernements associés. On' ''considère comme très importante la déclara-^ tion de M. Wilson disant qu'il fera une ré- 4 ponse séparée à l'Autriche-Hongrie. Londres, 16 octobre : ' : La Chambre des Communes est rentrée de congé et a repris hier ses séances. Répondant' à une question, lord Cave a déclaré qu'en ce qui . concerne , la Turquie, la mise en liberté sans conditions de tous les prison ri iers" anglaïs dbftêtre la première exigence anglaise en cas d'armisïicê. Tour ce qui regarde les Puissances centrales, il n'est pas désirable de discuter en ce moment les conditions auxquelles un armistice pourrait être conclu avec elles. , Le gouvernement n'a pas perdu cette éventualité de vue et se tiendra sur ses gardes dans? l'avenir. f M. Bonar Law a dit qu'il jugeait inopportun de faire en ce moment une déclaration quell conque au sujet des opérations militaires oif des négociations de paix. \ Genève, 16 octobre : L'Agence Radio annonce que la Conférence dfis Balkans se réunira demain à Londres sous la prêsfcTence de M. Balfour. Des délégués de la France, de l'Italie, de la Serbie et de la Grtcé y assisteront Aucun délégué de la Bulgarie n'y sera admis. #** Berne, 15 octobre : La réponse du secrétaire d'Etat Dr Soif n'a pas surpris la population italienne, comme ce fut le cas pour l'offre de l'armistice, qui a provoqué une grève générale à Milan, comme il appert des jouraux italiens reçus ici, et a donné lieu à des manifestations dans la plupart des grandes villes en faveur de la paix Le Corriere délia Sera reproduit la réponse sous le titre : « Les grands devoirs » et considère qu'elle constitue un grand pas en avant sur le chemin qui doit conduire à la paix en allant au-devant des justes exigences des Alliés. Cependant, le journal estime qu'il y aura encore bien des difficultés à surmonter. C'est pourquoi l'opinion publique doit garder son calme et attendre avec patience les événements qui vont suivre. Dans tous les cas, l'armistice ne doit apporter aucun avantage aux ennemis. Le Secolo croit que, sans qu'on puisse parler de paix, la réponse allemande ouvre la voie aux négociations. Le journal insiste surtout sur les garanties, tant militaires que politiques, qui devront être exigées. L'heure est grave pour les hommes de gouvernement, qui vont assumer une lourde responsabilité. Le ton qui domine dans la presse de Rome et de Milan tend surtout à mettre les populations en garde contre les espérances prématurées et à prévenir que la discipline, tant au front qu'à l'arrière, subisse le contre-coup des illusions de paix. Le moment des joies pour la paix n'est pas encore venu. L'Italie doit soutenir les épreuves du dernier quart d'heure. »** Berlin, 16 octobre : On mande de Genève que les fédérations ouvrières françaises préparent de grandes manifestations contre l'opposition faite par l'Entente aux intentions pacifistes de M. Wilson. OPINIONS DE LA PRESSE Manchester, 16 octobre : Le Manchester Guardian estime qu'un rejet brutal de l'offre de paix allemande par l'exigence criminelle d'une capitulation sans conditions serait un crime contre la paix. Le sang de nos fils et de nos frères serait alors sacrifié pour une guerre de pure destruction et de revanche. . D'autre part, un des collaborateurs politiques du Manchester Guardian écrit que les milieux responsables de Londres espéraitnt et s'attendaient à ce que la réponse de l'Allemagne à la note de M. Wilson fût satisfaisante et qu'elle fit de larges concessions. Le collaborateur .ajoute : — Toutefois, il existe aussi un danger de notre côté. Ceux qui apprécient la situation avec le plus de compétence sont d'accord pour dire que le peuple allemand, s'il se croit menacé de destruction et d'humiliation, commencera une très longue guerre de défense nationale. La guerre prendrait un caractère tout nouveau. Les luttes politiques qui ont affaibli l'Allemagne s'apaiseront et il paraît certain que le peuple, au lieu d'être poussé à la révolution, se grouperait autour de l'autocratie. Dans tous les cas, la guerre pourrait facile- , ment se prolonger pendant deux ans. Qu'on ne / nous parie donc plus d'une démoralisation de l'armée allemande I On m'assure que jamais les combats n'ont été plus acharnés et plus sanglants qu'à l'heure actuelle, et si l'on .• affirme le contraire pour tranquilliser nos con- I citoyens, on est injuste envers le courage, * l'endurance et la persévérance de nos troupes. Naturellement, nous pouvons envisager avec une calme indifférence les perspectives d'une ou de deux années de guerre encore. Mais les intérêts de notre pays nous dictent une autre voie. Nous sommes actuellement à l'apogée de notre puissance et de notre prestige, mais nos réserves en nommes sont très affaiblies et nous devrons diminuer notre collaboration au front durant les années qui viennent. Simultanément, ia situatior de notre flotte marchande, deviendra de plus en plus grave. » L'écrivain signale en cjiutre les difficultés croissantes à l'intérieur du pays, la fermentation dans la classe ouvrière et la formidable cherté de la vie quL deviendra plus difficile encore si la guerre se prolonge. Si l'on repousse maintenant l'offre de l'Allemagne, il sera impossible de calmer les ouvriers mécontents. Enfin, le collaborateur du Manchester Guardian fait remarquer qu'il a des raisons de croire que la réponse de M. Wilson, si elle a été donnée par lui seul, est néanmoins conforme à la manière de voir du gouvernement de Londres. Quant à l'armistice, ses modalités devront compenser l'avantage que l'ennemi aurait s'il voulait à son expiration recommencer à se battre sur un front raccourci. Toutefois, en réalité le premier jour de l'armistice sera sans doute le dernier jour de la guerre. *** Londres, 17 octobre : Du Daily Mail : — Ces jours-ci, l'échange de notes entre les Etats-Unis et l'Allemagne aura à enregistrer l'éclaircie attendue avec impatience et, au plus tard fin de la semaine prochaine, les Alliés pourront prendre une décision au sujet de l'armistice et des négociations de paix. Il ; ne faut pas se dissimuler que, le cas échéant, ] les Alliés auront à vaincre de la résistance dans leurs propres rangs. » *** Cologne, 16 octobre : On mande de Berlin à la Gazette populaire 1 de Cologne: i — La réplique allemande à la réponse du 1 président Wilson ne pourrait être prête si tôt. < En effet, cette réponse comporte des dj&jsions 1 de la_ nliiaThaiiie portée Qui doivent être prisés < ces jours-ci. 71sied dès lors que les membres ( du gouvernement délibèrent entre eux, ainsi 1 qu'avec les délégués du Reichstag, du Conseil < fédéral et du commandement supérieur de ( l'armée. Les personnalités militaires compé- .s tentes ne pourront être rendues à Berlin que dans la journée de demain pour prendre part ( aux délibérations. Ensuite, la Commission 1 pour les affaires étrangères du Conseil fédéral 1 sera saisie de la réponse à faire à M. Wilson ( et naturellement le Reichstag ou à tout le 1 moins ses chefs les plus en vue auront à s'oc- ^cuper de'cette question. En même temps, les |sccial-démocrates indépendants ont exprimé lie désir d'être mis à même de faire connaître < Fleur opinion au sujet des décisions à prendre 5 et de se trouver dans la situation de connaître i les vues du commandement supérieur de l'ar- r mée. Ln général, la désillusion au sujet de la défaillance de M. Wilson en l'occurrence est d'autant plus grande parmi les membres du c i- JjReichstag qu'on y a considéré jusqu'ici le Pré- W jfsident des Etats Unis comme l'homme des te ivj grands idéals exerçant une autorité décisive P sur ses alliés. C'est précisément le Reichstag p e qui avait placé son entière confiance en M. t' Wilson. Aussi le désappointement est-il des e plus sensible et des plus douloureux, même é sur les bancs de l'extrême-gauche. On croit ri s voir dans ia réponse, et surtout dans le ton ri: s adopté, l'intention arrêtée non seulement de ri 5- décourager le peuple allemand, mais encore pi >- de lui imposer une paix honteuse et donner rç s carrière à la rage d'anéantissement du peuple ri' >. ^allemand qui anime ses adversaires. i-< Le$ quelques démonstrations publiques qui! s. ont eu lieu dans certains quartiers de Berlin.g provoquées par les radicaux-socialiste^ et auv 1 ci t| qHe!Tê^ prirent part de jeunes ouvriers, des I il femmes et des jeunes filles sous la conduite Isc d'amateurs, ne, peuvent faire oublier que. I d, | rrraîgre les événements dtfe dernières se-J v< j maines, l'esprit du peuple allemand se resf d saisjj^et qu'il s'unit pour la résistance contif p; e lirhposition d'une paix humiliante et honteuse di s ' qui ne vise qu'à détruire l'avenir de la nation tr e allemande. » ' u a *** a' 1- De la Gazette de Francfort: p — On ne peut pas dire, comme on l'espérait a après l'échange de notes antérieur, que! la ré ri ponse de M. Wilson marque un pas en avant Vi à sur le chemin de la paix. Un tout autre esprit n-:e semble animer cette réponse et il est visible p > que MM. Clemenceau et Lloyd George ont fait c; il agir leurs influences pour barrer la route à la a paix. Il n'est pas possible que la direction su j- périeure des armées allemandes s'incline de-* vant cet ultimatum. » ;e Du Hamburger Fremdenblatt, sous le titre i' « Non ! » : — .Un « Oûû » décisif et indigné doit être la n réponse d^out Allemand à la note Wilson. 1- qT3i"inrpose^ à TAïïemagne des exigences dont 1 a aucun peuple soucieux de son honneur ne sau- P st rait s'accommoder La forme et le contenu de © n la note trahissent un sentiment d'hypocrisie, ^ de présomption et de haine qui ne cadre nulle g r- ment avec les principes proclamés dans le s x programme de Wilson. L'offre de paix aile- i' mande n'équivalait aucunement à un acte de r- soumission aux exigences du Président des la Etats-Unis. Que Wilson fasse connaître les ga r- ranties qu'il désire et si ces garanties ne trois- 1* 3- sent pas l'honneur de l'Allemagne et ne met- h st tent pas en péril sa sécurité, elles lui seront d ii fournies. Accuser l'Allemagne de barbarie équivaut à traîner l'honneur de l'Allemagne ie dans la boue. La fin de la note constitue une a-_ immixtion dans les affaires intérieures de l'Ai n a-' lemagne. Il n'est pas d'usage que les chefs P u d'Etat étrangers s'adressent aux peuples pour li is leur donner des directions dans leurs luttes la intérieures. Le peuple allemand n'est pas prêt i- à se prêter à cette injonction. L'Allemagne est encore assez forte pour défendre sa dignité et 1' son honneur. » d *** u 3- Amsterdam, 17 octobre : ir i- Du Nieuws van den Dag ? L v — Ce n'est pas M. Wilson qui a répondu à s i. l'Allemagne : c'est le généralissime Foch lui- n même, comme d'ailleurs M. Clemenceau l'a ti écrit sans réticence, et Foch répond en conti- b nuant la guerre. On est dès lors en droit de se s; demander ce que signifie tout ce reihue-mé- ti nage au sujet d'un armistice et des conditions jj éventuelles de son acceptation. Pourquoi M v Wilson ne s'est-il pas déboutonné dès la pre- p 1_ mière heure et pourquoi n'a-t-il pas déclaré f tout d'abord ce qu'il est venu affirmer ensuite ? n f II s'est ainsi exposé à l'accusation d'avoir tenu r, l'ennemi en haleine, tandis que Foch y allai i ^ de tous ses moyens. On ne veut pas négocier, tj l~ on désire dicter les conditions, on veut apai- p ser sa haine et sa vengeance et l'on demande ^ l des dédommagements. Comment veut-on de ^ cette manière arriver à constituer une Ligue a . des Nations? Ne voit-on pas que si l'on ne ^ parvient pas à sortir de cette impasse, la ^ même politique qui existait en 1914 risque de durer durant de longs siècles encore ? Le monde se prépare un avenir bien sombre, et tl plus tard, quand on relira le discours de R M. Wilson, on se dira avec amertume que cet idéaliste, alors qu'on croyait la paix si pro- ji ch8 et qu'il ne dépendait que de lui de la faire li régner sur terre, n'a trouvé d'autres mots à n adresser au monde que ceux de la presse de y l'Entente qui l'encensait. , , Du Nieuwe Courant : (, Z s'— Les nouvelles exigences de M. Wilson ne* 'e Konstituent pas une réponse à la demande alle-i e f mandé. Ce sont tout simplement de jipuvelleç. I s conditions qùe M. Wilson impose, et rien ne 1 s dit que d'au iras ne suivront jk's Ces Vxi- B n gonces ont l'allure de ■ Vouloir provoquer une J} i. Capitulation politique. / Jé S LES OPÉRATIONS A L'OUEST I e —'—1 se s Berlin, 16 octobre : si e Les localités de Lambersart et Rochin, qui h e sont des faubourgs de Lille, de même que les s villes de Douai et de Denain, ont été bomoar-dées le 15 octobre et pendant la nuit du 15 u au 16 par des canons de gros calibre. La ville de Le Quesnoy a été arrosée de grenades an- ré e- glaises de gros calibre dans la journée du 14 octobre. Dans ia nuit du 15, des bombes n: lS ennemies ont fait des victimes parmi la popu- hi l' lation civile à Le Quesnoy, Jolimet et Bavay. d: e pi e Les événements de Russie m j- ... pi Berlin, 17 octobre : On mande de Moscou que M. Koltovzof, SÉ ancien ininislre des finances, et M. f.ha- _ chovkojé, ancien ministre du commerce. rc ont été condamnés à mort et fusillés. Sl 1 * lu 5 * * u Berlin, 16 octobre : j. L'ambassade de Russie dément formelle- m ». ment l'information publiée par un journal JU 'e de Leipzig disant qu'un attentat aurait ét/i perpétré à Koursk contre M. Lénine, et rap- pelle qu'une information conçue dans les j* mômes termes avait déjà paru, il y a .juel- ques semaines, dans divers journaux par- J' s lant d'un attentat commis dans la -.ôme ?! r ville sur la personne de M. Trotzlu. p( J *** tn s Londres, 16 octobre : : X L'Agence Reuter apprend que M. Chichérine ,,t ] a approuvé la mise en liberté des fonction- naires britanniques jusqu'ici retenus en t q 4-Russie. u - 01 * * se Moscou, 16 octobre : jv L'Utro Moskwy annonce que la question de -e l'amnistie a provoqué une scission dans les , rangs des Soviets. Une partie de ceux-ci se ' j montrent partisans d'un adouciseement du ré gime de la terreur qui pourrait conduire à la é s réconciliation avec les classes intellectuelles ' s et à l'amnistie, tandis que d'autres, et parmi . s- eux les membres les plus influents, craignant i un assaut ae toutes les forces réactionnaires 1 contre le gouvernement bolcheviste et ayant 3 en vue la situation critique, se déclarent oppo-! sés à toute amnistie. J a Le Wetscher Moskwy annonce l'arrestation j i du ci-devant procureur général Sàmarin et ® ^ apprend qu'à Perm il a été procédé à l'arres /J' 1 tation de personnalités en vue de la social- , ï démocratie habitant Perm et le district de 3 l'Oural. €l '**# 5 Pétrotfrad, 14 octobre : 4 Le pope Popof a été fusillé à NikoLsk du pi, } chef de propagande hostile au pouvoir des Ch } Soviets. A Saratof, le monarchiste Plalonof ca ? et sept autres personnes ont été condam- du nées aux travaux forcée du mêmë chef. tu *** im Kief. 16 octobre : ca t Le président du Conseil des ministres a ch i J. dit qu'il espérait voir TOukraine : -présen- m; tée au Congrès de la Paix comme Etat au- ^ tonome reconnu non seulement par les [ Puissances Centrales, mais aussi par les \ puissances neutres. *** , Kief, 16 octobre : « M. Manuilski. président de la délégation russe pour la paix a transmis au gouvernement de l'Oukraine une note du gouvernement russe dès Soviets demandant que toutes les personnes qui ont pris part aux dernières ar restations et perquisitions faites par le gouver- j nement russe soient punies. a** Copenhague, 16 octobre : On mande de Stockholm à la Berlingske Tî-dende:i — A bord du vapeur venant de Finlande Isont arrivés aujourd'hui trois délégués flnlan ' dais qui sont partis pour l'Allemagne. Leur voyage se rattache à la question de l'élection du roi. Le président (Je la Diète, qui se trouve parmi les délégués, a déclaré au collaborateur du Svenska Dagblad qu'il était inexact que les troupes allemandes fussent retirées de la Finlande. Le retrait des troupes n'aura pas lieu avant que le calme complet soit revenu dans le pays. Les républicains se sont montrés plus re muants en ces derniers temp's, mais la majorité du peuple finlandais désire qu'au point de vue politique la Fin'ande s'appuie sur l'Allemagne Le général Mannerheim va rentrer en Finlande. 11 a déclaré que son voyage avait un caractère purement privé. » DEPECHES DIVERSES Budapest, 16 octobre i Connue le comte i'isza se préparait, à l'issue de la séance de ia Chambre les Jé-pulés, à monter dans son automobile, un gamin s'est avancé vers lui un revolver à la main. Le chauffeur l'ayant remarqué gifla l'enfant, qui chancela, laissa tomber son arme avant d'avoir pu s'en servir et fut arrêté. *** Budapest, 16 octobre : Le Roi a reçu, le 14 octobre, à midi, M. Wec-kerlé, président du Conseil des ministres, et lui a déclaré qu'il n'acceptait pas la démission du cabinet, ceiui-ci gardant toute sa confiance. **# Vienne, 16 octobre : Le baron Hussarek, président du Conseil des ministres, a convoqué les chefs de tous les partis parlementaires à une réunion qui se tiendra ce soir. *** Bucarest, 15 octobre : L'information Reuter suivant laquelle l'Entente aurait offert provisoirement ie sud de la Dobroudcha à la Bulgarie, a provoqué un grand émoi en Roumanie et vivement indisposé les cercles ententophiles de Jassy. Le journal gouvernemental « Sleagul » insiste sur le mot « provisoirement V> qui se ; rencontre dans le télégramme Hàvas et en tire la conclusion que la Bulgarie pourrait bien obtenir plus tard une portion plus considérable encore de la Dobroudcha. L'intention des Alliés de payer la défection de la Bulgarie sur le do§ de la Roumanie a provoqué un revirement complet dans les esprits gui jusqu'à présent étaient restés attachés à l'Entente, et la presse gouvernementale s'efforce naturellement de faire ressortir une fois de plus les néfastes résultats provoqués par la politique de M. Bra-tianu. Le journal populaire «Lumina» rappelle à ce propos que l'Entente a solennel- 1 lement garanti l'intégrité du territoire rou- r main. On n'aurait dû faire aucune avance c aux Bulgares sans consulter la Roumanie, t Lors de la conclusion de l'armistice, l'En- r tente a obligé les Bulgares à évacuer les 1 territoires serbes et grec, mais il n'a pas été question du territoire roumain. Orr les troupes bulgares ne manifestent pas la moindre intention d'évacuer les positions ç qu'ils occupent le long de l'embouchure du c Danube. f #** C Stockholm, 15 octobre : £ Le Ricksdag suédois est convoqué pour le 25 octobre en session extraordinaire. PETITES NOUVELLES \ I LE TABAC ET LE FOLKLORE ORIENTAL J ' Le Journal des Balkans contient une série de I légendes sur l'origine du tabac qui, pour leur s originalité, valent d'être retenues. i l D'après une légende orientale, le prophète] s Mahomet trouva un jour dans le désert uni i serpent engourdi par le froid. Il le réchauffa; [ sur sa poitrine. Lorsque l'animal fut revenu à l i lui, ii dit dans la langue des serpents ; ' f — Prophète, je vais te mordre. c — Pourqu u ? demanda Mahomet. < — Parce que ta race tue la mienne. s — C'est vrai, mais la tienne mord la mienne, j répliqua Mahomet. f Enfin le serpent lui avoua qu'il devait le [ mordre parce qu'il l'avait juré. Là-dessus, Ma f homet tendit la main au serpent, qui la mor- i dit. Il suça le sang de la plaie et le cracha,' t par terre : une plante de tabac se mit à pous^ ser à l'endroit où ii avait craché. C'est pour cfe r motif que le tabac contient du poison de sej& s pent et la douce quiétude du prophète. £ Dans la région de Sofia, la tradition a con-* ** servé ia légende suivante • Un jour Mahomet et le prophète Elie mesuraient-la force de leur voix. Mahomet grimpa t sur un arbre et cria aussi fort qu'il put. Elie 7 lui demanda si c'était là le cri le plus fort qu'il J pût pousser Mahomet répondit affirmative- • ment et le pria de crier à son tour. Elie s'éleva jusqu'au-desbus des nuages et poussa un cri c si formidable que la terre en tressaillit et que c Mahomet en tressaillit au point d'en perdre le contrôle de ses intestins. C'est de là qu'a surgi L le tabac. Lorsque les Turcs virent cette mer- c veille, ils se dirent que cette plante, due à leur ^ prophète, devait servir à quelque chose. Ils la * coupèrent, Iô séchèrent et la fumèrent. C'est pour cette raison que les Turcs considèrent le ^ tabac comme une piante sainte et qu'ils sont les plus grands fumeurs qui soient devant s l'Eternel. e D'après des légendes russes et serbes, le g tabac est. sorti des déjections d'une fille légère a ou des intestins d'Arius (le fondateur de la « secte des Ariens) ou encore de ceux d'Hêrode. C Une légende roumaine veut qu'en Arabie les b diables se soulagèrent un jour dans une citrouille creuse et qu'une plante de tabac en c sortit peu après. Une autre légende de la Bu- 1 covine dit que deux diables voulaient un jour épouser une femme très riche, mais le prêtre refusa de bénir cette union. Le plus âgé des deux diabiès monta pour se consoler au som-met d'un peuplier - il tomba et fut tué sur le 1( coup. Ses frères allèrent porter la triste nou- v velle à leur chef qui leur dit que le cadavre n rendrait encore^ un plus grand service que ^ tous les diables vivants. Les frères remonté- ^ rent sur la terre et virent qu'à l'endroit où le 1( malheureux diable était tombé, une plante de n tabac avait poussé. Le chef des diables or- ^ donna à trois de ses sujets de cueillir le tabac t! et de le répandre dans le monde entier. f, LES BAINS CHAUDS A NEW-YORK On sait que les Américains du Nord em- r: ploient des quantités considérables d'eau n chaude pour les bains et pour la cuisine. Une c campagne de presse a été engagée par ordre «a du gouvernement contre cette « absurde »-coutume et, depuis peu, les propriétaires de 14,000 immeubles new-yorkais ont annoncé à leurs lo cataires qu'afin d'économiser le charbon, l'eau chaude serait supprimée quatre jours nar semaine. e Commuaiguôs Officiais .— — B Communiqués des Puissances Centrales p Berlin, 17 octobre. — Officiel de ce midi : b- Théâtre de la guerre à, l'Ouest. re Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière: œ Sur le champ de bataille en Flandre, nous C( avons replié notre front sur la ligne est de fc Thourout-Cooiskamp-Ingelmunster et, en liai- çc son avec ce mouvement, derrière la Lys. Après P avoir très violemment bombardé la région ét évacuée, l'ennemi a tâtonné vers nos nou- te velles positions. De part et d'autre de Cools- à kamp, d'importantes forces ennemies ont exé- f£ cuté des attaques locales près de Thourout et d'Ingelmunster ; nos adversaires ont aussi di-rigé de violents assauts contre le front de la Lys près de Courtrai et de Menin. L'ennemi a ** été repoussé sur toute la ligne. ai L'ennemi a avancé hier contre notre nou- p; veau front entre Lille et Douai jusque dans ia ligne Capinghem-Allesnes-les-Marais-Carvin- Oignies. ^ Dans le secteur de la Selle, l'ennemi a pénétré dans nos lignes près de Haussy. Des ba- e3 taillons de cyclistes ont rejeté l'ennemi en gl contre-attaquant et ont repris no'tre ancienne cc position. si L'artillerie anglaise continue à bombarder la ville de Denain; son feu a fait de nouvelles victimes parmi les habitants et les réfugiés français. Armées du prince héritier allemand : C( Duel d'artillerie intermittent sur le front de 131 l'Oise. Nous avons repoussé de nouvelles attaques françaises au nord d'Origny. Sur l'Aisne pi et sur l'Aire, de fortes attaques françaises ont Q1 échoué devant nos nouvelles lignes à l'ouest "tte Grand pré. 61 Armées du général von Gallwitz : v< A l'est de l'Aire, nous avons repoussé les attaques américaines, dont la force principale E a été dirigée contre Champigneulles et Lan- e: dres. Nous avons tenu les deux localités. La n hauteur située au sud-est de Landres est restée di à l'ennemi après deà combats à alternatives diverses. De nouvelles attaques ennemies ont c( aussi échoué sur la rive orientale de la Meuse. La lre division de la landwehr s'est particu- P; fièrement distinguée lorsque nous avons con- C1 tenu l'ennemi qui avançait en attaquant à re l'ouest de Flabas. avec l'appui de chars J* d'assaut. si Théâtre de la guerre au Sud-Est. ^ Devant notre nouveau front entre Jagodina di et Nisch, l'ennemi a atteint la ligne ouest de oi la Morava-Krusevac-Aleksinac. Nous avons re- n poussé des attaques partielles débouchant de rr cette ligne. , p: **# a. Berlin, 16 octobre. — Officiel du soir: êt Au nord-est de Roulers, dans le secteur de la Selle, près de Haussy,'entre l'Aire et la Meuse p: et sur la rive orientale de la Meuse, des atta- li ques ennemies ont échoué. La ville de Denain, u qui est remplie de réfugiés français, est conti- d: nuellement sous le feu des canons anglais de v< gros calibre. L'ennemi a bombardé hier le lieu es de pèlerinage de Liesse, que nous avions soi- ai gneusement ménagé jusqu'ici. d: ® q: Communiqués des armées aînées ci ' . Q1 Paris, 17 octobre. — Officiel de 3 heures î ne Nous avons, au cours de la nuit, réalisé une légère progression au nord de Sissonne. Au vi nord d'Asfeld, nous avons arrêté une violente rr contre-attaque, appuyée par une nombreuse P" artillerie, dans la région de Saint-Germain- l'i mont. Au sud-ouest de Rethel, nous avons pris fc le village d'Acy. & **« k Paris, 17 octobre. — Officiel de 11 heures Au cours de la journée, nous avons réalisé p' quelques progrès locaux, notamment au nord-ouest de Sissonne, où nous nous sommes em- --'M parés de Notre-Dame-de-Liesse, et à l'ouest de ,r' Grandpré, où nous avons élargi nos gains etv i£ pris le village de Talma. ' w *** Londres, 15 octobre. — Officiel : ( L Le groupe des armées de Flandre, com- • î mandé par le Roi des Belges, a attaqué Dix-iïï'ûïïs "Cê^mafih, à 5 h. 35. La IIe armée britan- nique a avancé de 7 kilomètres environ dans ^ la direction de Courtrai ; elle s'est emparée des importants villages de Rollechain, Cattele, j Moorsele, Ledeghem et a atteint les abords ! septentrionaux de Menin. L'armée belge a . avancé d'environ 8 kilomètres vers Ingelmun- * ster et Thourout; elle s'est emparée des villages de Rumbeke, Winckel, Saint-Eloy, Kric- : e] kene, Iseghem, Cortemark et Handzaeme. Col-laborant avec • des troupes belges, l'armée ; [ française a attaqué sur les deux flancs et. di [ occupé le haut plateau situé/ près de Géite, ; ' i Saint-Joseph et Roulers. Le nombre des pri-! t sonniers dénombrés jusqu'ici dépasse 3,300 f pour les Belges, 2,500 pour les Français et 2,200 pour les Anglais. Le nombre exact des canons ? pris n'est pas encore connu. Six batteries com- • plètes ont été capturées au moment où elles ' . étaient sur le point de quitter le champ de iL. ■ bataille. \ % N. D. L. B. — Çe_cpmmuniqué, publié hier-; , matin par nos confrères, est resté chez nousi i>" sur le marbre par suite d'une erreur de misaf J -- - - - W & «*. ■ — §£ Londres, 15 octobre. — Officiel : 'b< 1 Les troupes -alliées, qui se battent en ;'cli Flandre sous le commandement du roi Al- ti bert, ont continué aujourd'hui leurs atta- se ques. ei Les Belges ont avancé jusqu'aux lisières du bois"ÎW Wynend&ele et jusqu'aux aboirds Vi de Thourout. ire «Les Français ont atteint les abords de se Lichtervelde et ont progressé vers le sud au delà de la voie ferrée Roulers-Lichter- l'i velde, malgré la résistance acharnée de ïsi l'ennemi. p< Au sud du canal, les Belges ont occupé Lendelede. di La 11» armée anglaise a atteint Le Chat, à sur la route de Courtrai à Ingelmunster ; ci elle s'est emparée des villages de.Gulle- (e ghem et de Heule et a avancé jusqu'aux il! abords de Courtrai. Les Anglais se sont aussi empares de Menin et de Wervicc; et ont pris pied, à proximité de cette dernière ai localité, sur la rive droite de la Lys. pi Depuis le 14 au matin, les troupes alliées ont fait 12,000 prisonniers et pris plus de 100 canons!""™ ^ *) * * i ti< Rome, 16 octobre. — Officiel : ; CL Quoique le mauvais temps ait entravé Tac-1 tion de notre artillerie, celle-ci a dirigé un vio-\ m lent feu concentrique et une canonnade de diversion sur les tranchées de l'ennemi, endom- m mageant ses ouvrages de défense et jetant le: désarroi"- dans ses mouvements de troupes. ; m Nos patrouilles ont été très actives, surtout le;. ^ long de la Piave. Dans le secteur de montagne, \ nous avons exécuté des coups de main près(!so de Sano (sud-ouest de Mori), sur le haut plateau d'Asiago et sur l'Asolone; nous avons ve fait 21 prisonniers. co La nuit du 14 au 15 octobre, l'ennemi a di- m rigé deux attaques sur nos positions près du; je monte Carno et du Vallars.a; il a été repoussé., f]-( chaque fois avec de lourdes pertes. | fa Ha. guerre navale na Reval, 16 octobre : dé Un service quotidien de navigation est établi de entre Reval et Helsingfors. i de PETITE GAZETTE Et demain ?... ; J'ai suivi avec un vif intérêt les effeorts faits par cette jeune fille pour arriver à se débrouiller pendant ces années de guerre. Seule ou presque seule dans l'existence, elle s'est rappelée au moment opportun qu'elle avait un r joli talent de Pianiste et s'est mise vaillamment, les ressources sur lesquelles elle pouvait , compter avant la catastrophe venant à lui 3 faire brusquement défaut, à chercher des le-çons. Elle en a trouvé une d'abord, puis deux, , puis dix, puis davantage peut-être, et elle J était enfin arrivée, après s'être durant long-. temps privée d'une foule de petites douceurs», à vivre à peu près confortablement. Ça m'avait fait, chaque fois que je la rencontrais, de pe-t tites joies d'apprendre que ça n'allait pas mal, . que ça allait même bien : tant de gens m'ont L déconcerté et attristé par leur manque d'ini-j_ tiative et de volonté que j'avais comme chàud au cœur à constater que cette jeune fille était ; parvenue à passer, sans s'y salir, à côté du 3 bourbier. Or, je l'ai recontrée hier et lui ai trouvé la mine un peu soucieuse : — Je n'ai pas besoin de vous dire, m'a-t-ello . expliqué, la joie que j'ai à penser que cette j guerre prendra fin bientôt et que le sahg ne 2 coulera plus. Il y a plus de quatre ans que je suis séparée de ma famille, et la seule pensée 1 de revoir bientôt les êtres que j'aime — hélas l s je ne les retrouverai pas tous vivants — me 5 fait bondir le cœur. Cependant... — Mais oui, dis-Je, il ne me parait guère que cette joie dont vous me parlez s'aperçoive 3 beaucoup dans vos yeux. — Que voulez-vous ? C'est que je ne m'em- 2 pêche pas de me poser la question de savoir ee t que je vais devenir... t — Mais vous continuerez !... Vous avez des élèves et le coût de la vie venant à diminuer, vous ne vivrez que plus à l'aise. s — C'est là, m'interrompit-elle, où vous errez. e En somme, j'ai, comme beaucoup d'autres, . exercé un métier de guerre. Je ne vaux ni plus a ni moins que tant de petites «servatoires » qui 3 donnent des leçons de piano... s — Permettez l vous avez du talent, beau-t coup... — En eussé-je davantage que je n'en serais ! pas plus avancée. Est-ce que vous pouvez _ croire que, la guerre finie, mes élèves vont me \ rester ? Quelques gaminettes peut-être, à qui s j'apprends les premiers éléments de la musique, mais les autres, presque toutes les grandes, vont l'une après l'autre me quitter. Ça vous paraît paradoxal, mais c'est ainsi : telle i de mes élèves ne s'est mise à pianoter que par e ordre du médecin qui la voyait glisser vers la neurasthénie ; telle autre a voulu savoir au e moins la Prière d'une Vierge, parce qu'à l'apprendre le temps lui a paru plus court... Et ainsi des autres. Or, toute cette jeunesse va être sollicitée par ailleurs et s'égailler... » i Je n'ai pas eu grand'peine à faire com-s prendre à cette jeune fille qu'il n'y avait pas - lieu de se décourager. C'est, je vous l'ai dit, , une énergique, une «volontaire», comme on - dit couramment, et elle retrouvera en temps e voulu l'emploi des facultés diverses dont elle i est douée. Mais combien de gens qui, eux aussi, ayant vécu au jour le jour de métiers dits de guerre, ne se posent pas la question qui l'empêchait d'avoir le sourire? Je m'en aperçois aux lettres que je reçois et qui, pour autant qu'elles ont trait au sujet qui nous occupe, peuvent se ramener à ces mots : c Qu'est-ce que nous allons devenir ? » e C'est bien simple, mes bons amis : vous dç-j viendrez ce que vous pourrez, comme tout le e monde. Et soyez sans crainte : vous trouverez, e puisque, dans des moments difficiles jusqu'à . l'invraisemblable, vous avez troûvé. Vous êtes s forts, vous êtes courageux, vous êtes intelligents... Or, avec moins que cela on se débrouille.Soyez optimistes, et le reste vous sera donné 6 par surcroît... 'MM. Lacostè, ingénieurs à LILLE et TOURNAI, q informent leurs compatriotes évacués, que t leurs bureaux de Bruxelles sont situés 43, boulevard 4c> (gare du Midi), 53754 Le ravitaillement des évaçués ^*ÎS*ïteles 'parts,'f^^s^signaTé que des masses considérables d'évacués du Nord de la France ou des régions des Flandres sont en vole. s d'acheminement vers les territoires du gou-s vernement général, o& des groupes nombreux . '• sont déjà arrivés. Ce nouvel afflux d'évacués, s qui semble devoir dépasser en importance tout ?•: ce qui s'est produit jusqu'à présent, exige un redoublement d'efforts pour que les malheu-reuses victimes de la guerre, chassées de chez elles par les événements, soient accueillies le ~a ; mieux possible dans le pays. r II importe que partout les évacués trouvent, • dès leur arrivée, soit aux gîtes d'étapes, soit ' j aux lieux qui leur sont assignés comme can-' tonnements, des repas chauds qui les récon-^ . fortent. ï Les mesures qui ont été prises peuvent se ré"-Jsumer comme suit. Aussi longtemps que les " {intéressés ne jouiront pas d'une installation ® ^suffisante pour leur permettre de préparer! 9 ^eux-mêmes leurs aliments s'ils le désirent, les : {comités locaux devront assumer la charge de gilla préparation des repas en commun, matin, iîmidiiet soir, à consommer dans des cantines P ^existantes ou improvisées ou à domicile. Des «mesures devront être prises partout pour que Jles secours de toute nature, les échanges de ;bons municipaux et le ravitaillement soient» i ^distribués sans le moindre retard. Des sec- - «ions spéciales de secours pour les évacués - feront organisées là où elles n'existent pas encore. Pour les composer, on a fait appel' à 3 jdes gens actifs et dévoués qui, travaillant svji^ 3 .'vant les instructions des comités locaux, salueront faire face à la situation qui va se pré-î 'senter. 1 Eien que les questions du logement et (Je - l'installation soient de la compétence exclu-ï isive des autorités' communales, ces comités ts& •peuvent toutefois s'en désintéresser. 5 II a été constaté, en effet, qu'en certains eû-droits les autorités communales abandonnent à leur triste sort les malheureux hôtes que lés • circonstances leur envoient, en se bornant jà-' les parquer dans de vastes établissements où i ils restent dépourvus de tout couchage, chauï-' l fage, éclairage, etc. Cette situation doit pren-l dre fin là où elle existe ; il faut en.outre avisés » aux moyens pour qu'à l'avenir eile ne se re^ produise plus.. , Il a été vivement recommandé aux comité » locaux de se mettre officieusement en rapport avec les bourgmestres, d'offrir leur conçoufe pour résoudre d'une manière digne la ques-\ tion du logement et de l'installation des éve-' cués. Il est à conseiller de ne pas attendre l'arrivée des évacués pour faire le recenslè-\ ment des locaux disponibles. Il faut faire comprendre aux autorités communales et aux populations que l'humanité et ; la charité ordonnent de bien accueillir dès malheureux dont le sort est digne d'intérêt 1 de leur rendre l'exil supportable. Il faut user " de persuasion pour que chacun comprenne 1son devoir et le remplisse. Il est recommandé tout particulièrement de veiller à ce que les évacués ne couchent pas ou couchent le rpoins longtemps possible sur des litières de paille répandue sur le plancher ou le pavement de demeures particulières ou d'établissements publics, que les commuriês fassent fabriquer des lits très -sommaires»; $ achètent ou empruntent des poêles, etc. Même là où les administrations communales montreraient du mauvais vouloir ou Qe l'apathie, il ne faudrait pas que les comités se désintéressent du logement ou de l'installation des évacués. Ils devraient .avec l'aide de gens de bonna volonté, conseillai* et fonctionnaires WetrJrssSi IS ©eîobre 1918 JOURNAL QUOTiDIEN — JLe Numéro SO Centimes 5" ftjrawée. T:'° 1403

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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