La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 17 Juli. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Konsultiert 08 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z31ng4jc76/
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PRIX DES ABONNEMENTS: 2 mois août-septsmbre?, fr. ^o^O* 1 mois (août), fr. *>• S O* Les demandes d'abonnement sont reçues exdusi* vement par les bureaux et les facteurs des postes. —. Les réclamations concernant les abonnements doivent étra adressées exclusivement aux bureaux ds poste• ADMINISTRATION ET REDACTION: Hontagno-aux-Herbes-Petagèrcs, 33, Bruxelles LA BELGIQUE PRIS DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. *J.80. — Réclames avant les ann., la lig., ir. 2.50. — Corps du jouriytl, la lig., tr. 7.50» —Faits divers, ia lig., tr. 5,00, —Nécrologie, la lig., ir. 3,90,— Coin des Eleveur^ annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., iç. 2<i}Q, Bureau:* ds 3 à 17 heures, Oireclioa et Adalitistralioa : ggj; ;j,Vi JOS. WO'RESSÉE, DIRECTEUR {^©fcspadiâ -11 JaSSIeS "SSflÔ JOXJRNAXi Q7J0TIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 5e Annéo» - W 131© Montagno-aux-Horbes-Petagèrcs, 31, Bruxelles LA GUERRE ' 1,444° jour de guerre Rien à signaler* La Question Belge La publication des déclarations laites par la Chancelier à la Commission principale du Reiclistag a fait sensation. A la vérité, ces déclarations ne sont pas neuves : depuis le début de la guerre, ses hommes d'Etat ont invariablement affirmé que l'Allemagne ne songe pas à garder la Belgique sous une forme quelconque, qu'elle n'entend exclusivement que se garantir contre les mesures ennemies politiques ou économiques auxquelles notre pays pourrait servir de base. Le comte Hertling n'a fait que développer la même thèse : l'Allemagne considère toujours la Belgique comme un «gage». Mais sa déclaration, d'abord confidentielle, puis rendue publique, emprunte aux circonstances un caractère solennel qui explique l'émotion qu'elle soulève. Au surplus, elle nous intéresse, nous autres Belges, au premier chef. Elle nous informe de la situation qui nous sera faite si l'Entente s'obstine dans sa politique intransigeante, à savoir que notre pays constitue entre les mains de l'Allemagne un gage dont elle ne consentira à se dessaisir « que si les négociations futures aboutissent à. un résultat favorable ». Le Chancelier estime que pour que ce «résultat favorable» soit atteint, il faut,en ce qui concerne spécialement la Belgique, que les ennemis de l'Allemagne soient mis hors d'état de lui nuire sur et h travers le ■ territoire belge au point de vue militaire et économique. Cette manière de voir n'est pas faite pour nous troubler. Tout Belge digne de ce nom et soucieux de son indépendance, entend vivre libre aussi bien vis-à-vis de la France et de l'Angleterre que vis-à-vis de l'Allemagne. C'est dire qu'aussitôt écartée la crainte d'être dominés par celle-ci, nous serons les premiers à réclamer des garanties contre le t intrigues de celles-là. II appartiendra au Congrès de la Paix de ' faire taire toutes les susceptibilités en tranchant à la satisfaction de tous l'irritante question des « nationalités » : nous ne parlons pas seulement de la « question fla-. mande » telle que la pose le «Raad van iVlaanderen » — dont nous n'approuvons certes' pas la politique dans ce qu'elle a de trop absolu — mais encore des revendications énoncées avant la guerre ;par les Wallons aussi bien que par les Flamands, et dans lesquelles leurs, chefs de parti persistent depuis le début des hostilités aussi bien à l'étranger qu'en territoire occupé. Leurs initiatives ont fait naître une situation telle qu'il n'est plus un homme clairvoyant qui ne soit convaincu que ce serait désormais une utopie de songer au rétablissement pur et simple d'une Belgique «une et indivisible ». Il faut que, dans notre intérêt même et pour empêcher les Wallons et les Flamands de se dresser finalement les uns contre les autres en irréconciliables ennemis, on nous donne un nouveau statut. Et ce statut, apte à écarter dans l'avenir toute possibilité de friction, qui verrait un inconvénient, qui surtout songerait à voir une humiliation dans le fait qu'il serait dressé et sanctionné par une conférence internationale, plutôt que d'être laissé à l'initiative de notre gouvernement ?... Lorsque le Chancelier exige au nom de l'Allemagne la garantie de la liberté de son commerce avec la Belgique, nous sommes tout à fait d'accord avec lui, cette exigence étant absolument conforme à l'intérêt de notre pays. La rupture de nos relations commerciales avec l'Allemagne et l'Europe Centrale consommerait notre ruine définitive. Nous serions condamnés à végéter, à nous contenter des os que l'Angleterre nous jetterait à ronger. Le bon sens indique que sur le terrain économique l'Allemagne n'à rien à craindre de nous, au contraire, et si nos gouvernants sont libres de toute contrainte, ils suggéreront sans peine au Congrès de la Paix le moyen de traduire cette situation en fait.. **# Une fois reconnu et catégoriquement affirmé le principe de notre autonomie plus rien d'essentiel ne s'oppose du côté belge à l'ouverture de négociations destinées à promptement aboutir au rétablissement de notre existence nationale. Par malheur, il y a l'Entente et ses prétentions !... Pendant de longs mois, elle avait affirmé qu'elle ne se battait que pour le rétablissement de notre liberté, mais les choses ont bien changé depuis. L'Entente occupe les colonies allemandes et prétend les garder. Or, lorsque le Chancelier déclare que l'Allemagne lutte pour l'intégrité de son territoire, il ne veut pas dire seulement qu'il faut qu'elle rentre en possession du lopin de territoire alsacien qu'occupent les Français, mais encore qu'elle entend reprendre ses colonies. Donc, tant que l'Entente gardera ses colonies, l'Allemagne gardera la gage que constitue entre ses mains la Belgique... De même, nous aurons beau proclamer que nous sommes, et pour cause, prêts à rétablir nos relations économiques avec l'Est de l'Europe, l'Allemagne sait bien qu'il nous sera matériellement impossible de traduire en fait notre bonne volonté aussi longtemps que l'Angleterre et l'Amérique, qui se battent, elles, non pas contre une nation mais contre un concurrent, persisteront à vouloir mettre les Centraux hors la loi économique et les exclure du partage de leurs matières premières. Et en attendant qua l'Entente renonce à la guerre économique, dont la conséquence serait fatalement de perpétuer le conflit mondial, l'Allemagne ne se dessaisira toujours pas du gage précieux que constitue la Belgiqie. Examinez le problème sous toutes see faces, vous arriverez toujours à cette conclusion, à savoir, qu'aussi longtemps que l'Entente ne rendra pas à l'Allemagne ses colonies et lui refusera la paix économique, Bile nous condamnera à servir de gage et ' nous maintiendra dans le cercle de misère ort nous nous débattons depuis quatre ans. On en voit aussitôt résulter cette situation paradoxale autant qu'abominable: c'est pré- ' tendument pour nous affranchir que l'Entente est entrée en guerre ,et ce sont les ; exigences dans Jesquelles elle s'obstine qui seules empêchent notre affranchissement. î —-—^— ( Les événements de Russie 5 ' Zurich, 15 juillet; La Neue Korrespondenz annonce que l'état - de guerre a été proclamé le long de la plus s grande partie de la ligne de chemin de fer de Mourmane. La garde finlandaise a pris l'offensive contre cette ligne dans la direction de Kandalaslc et Kern. On prétend qu'elle a tteint c déjà un point situé à 80 kilomètres seulement c de la voie ferrée.. 1 LA GUERRE Londres, 16 juillet : Du « Morning Post » — Sur la côte de Mourmane, tes troupes britanniques ont été renforcées de 1,500 hommes, accompagnés de canons.Les troupes bolchevistes occupent de nouveau Ark-hangel. » *** Moscou, 15 juillet : Les journaux annoncent que les troupes du Soviet ont occupé Sysran et Buguly; elles avancent vers Stawropol. Le secteur de Nico-laief est aussi au pouvoir des troupes gouvernementales. Sur le front Tscheljabinsk-Jeka-terinenburg, les troupes tchèques seraient mécontentes de leur chef. On mande de Sibérie que les négociations entre le gouvernement sibérien et le Japon traînent en longueur par suite des conditions draconiennes auxquelles le Japon subordonne son aide.. La séance du Congrès panrusse des Soviets a été ouverte le 9 juillet par M. Trotzki, qui a exposé les mesures prises pour réprimer la révolte des socialistes révolutionnaires de gauche. Il a affirmé que pas un paysan, un ou- • vrier ou un soldat intelligent ne désire recom-. mencer la guerre avec l'Allemagne. *** La Haye, 15 juillet : On confirme de Charbine que le général Hor-wat a constitué un gouvernement provisoire en Sibérie. Il préside le cabinet. *'** Moscou, 16 juillet: Les troupes tchèques-slovaques ont réussi, . malgré la très violente résistance de la Garde Rouge, à s'emparer de Kazan, Cet important point de jonction de voies ferrées et fluviales ! rend les Tchèques-Slovaques maîtres des gou- ' vernements situés sur le Volga moyen* *** Moscou, 16 juillet : En présence de la situation créée par le mouvement contre-révolutionnaire, le gouvernement a convoqué les délégués de tous les Soviets en séance extraordinaire à Moscou pour y discuter les derniers événements et prendre les mesures décisives qui s'imposent. Dès à présent, le gouyernement a pris toutes les dispositions pour prévenir un nouveau coup d'Etat que los socialistes-révolutionnaires-pourraient être tentés d'exé!cuter le jour où se réunira le Congrès des Soviets. ***, Pétrograd, 15 juillet : La Novaja Chisn déclare que \a semaine dernière on a arrêté 800 révolutionnaires-socialistes et que cinq cents de leurs organisations > ont . été dissoutes. Parmi les personnes arrê-1 tées, figurent tous les chefs de ce parti et quel- • ques cadets. ' *** Stockholm, 16 juillet : l M. Gawrowski, un des chefs socialistes-révo-5 lutionnair.es russes, arrivé avant-hier à Stoclc- > holm, a loyalement exposé l'attitude de son ; parti vis-à-vis de l'Entente. j — Nous considérons, a-t-il dit textuellement, > l'intervention de l'Entente en Russie comme 5 inévitable. Notre parti a décidé d'accepter . l'aide des Alliés, de collaborer par tous les - moyens au rétablissement du front à l'Est et t d'expulser les Allemands de Russie. » ; Négociations de paix 1 Vienne, 14 juillet : M. Burian a dit à propos de l'accord ; avec ; l'Allemagne : 5 — L'expérience que nous avons faite de com-. mun accord pendant la longue période qu'a . duré notre alliance nous engage à étendre \ celle-ci dans l'esprit de l'ancien traité. Pour [ qu'il apporte une solution satisfaisante de L toutes les questions qu'a fait naître la guerre, i il faut que ce nouveau traité d'alliance [ s'adapte aux nombreuses modifications intervenues dans nos relations économiques, militaires et autres. Les négociations sont guidées , par le principe suprême de la souveraineté, ' de l'égalité et de l'indépendance complète des puissances contractantes. Enfin, il ne faut pas ' que notre alliance puisse constituer, pas plus dans l'avenir que dans le passé, une menace, pour n'importe qui. » !, -v' ! Ha guerre navale " Copenhague, 15 juillet : ! Le ministère des affaires étrangères annonce ■ que le voilier suédois Guillfax a été coulé à 1 proximité des îles Faroë. L'équipage a été dé- 5 barqué à Thorshaven. *** ' Berlin, 15 juillet : D'après l'Agence I-Iavas, un député français a fait à la Chambre les déclarations suivantes : — Depuis le 1er janvier 1918, l'Angleterre a . remis en service une moyenne de 550,000 ton-. nés par semaine, ce qui, pour les quatre pre-, miers mois, fait environ 8 millions de tonnes. ' Sur les chantiers français, il a été réparé en . janvier 151,125 tonnes, en février 245,000, en mars, 250,000, en avril 261,000 tonnes^ De cette manière, l'action des sous-marins se trouve sensiblement annihilée, disait-il. On sait qu'un > grand nombre de navires touchés par des torpilles ne coulent pas et sont pris à la remorque pour être ramenés dans les ports. Les chiffres fournis par l'Agence Havas permettent | de se faire une opinion quant au nombre des [ navires touchés de la sorte et démontrent combien le peuple allemand se trompe quand il s'imagine que la guerre sous-marine n'aboutit pas à des résultats. En effet, si l'on additionne les chiffres don-1 nés plus haut et les pertes avouées par l'Amirauté anglaise, on trouve que la perte moyenne • par mois, de janvier à avril 1918,. comporte 361,952 tonnes brut. Les réparations sur les chantiers anglais se chiffrent par â.200,000 ton- • nés mensuellement et sur les chantiers français par 226,900 tonnes par mois. Les pertes totales par mGis atteignent donc 2,788,852 tonnes. L'Allemagne a le droit de se montrer satisfaite de ce résultat. dépêches' diverses Le Havre, 15 juillet : Mercredi ont eu iieu, à l'hôpital militaire belge du Havre, où il est décédé inopinément, les funérailles du général-major retraité J.-B. Couturieaux, commandeur de l'ordre de Léo- pold et- décoré de la croix de guerre. *** Paris, 15 juillet : Un jeune sous-lieutenant-aviateur, Robert Galler, vient d'être victime d'un accident mortel au centre belge d'aviation de Juvisy. L'infortuné officier était né à Liège. Ses funé. railles ont eu lieu à l'hôpital Saint-Charles, à Juvisy. Le Havre, 15 j uillet : On annonce le décès de M. F.-H. Clément, directeur de service à l'administration des chemins de fer de l'Etat belge, qui, avant la guerre, dirigeait le groupe d'exploitation de Gand, un des plus importants du réseau. Bien qu'atteint d'une maladie grave, M. Clément était demeuré en fonctions à Calais jusqu'à la limite de ses forces,- et ce n'est qu'alité qu'il a dû consentir, sur l'ordre formel des médecins, à se laisser tansporter à Gannat (Allier). C'est là que ia mort l'a frappé le 10 juin. »** Paris, 16 juillet : Le bombardement de Paris par le canon allemand à longue portée a recommencé lundi. Paris, 1G juillet : * * On annonce que le lieutenant- aviateur bien connu. Beaumont est tombé à la suite d'une collision dans les. aire ; il a été mortellement blessé. . ■****+• ïi Ait* F- v ,■. .-fc, J.wa î Genève, 15 juillet: On assure qu'un grand nombre d'entreprises 2S commerciales et. industrielles de Paris se sont )0 décidées à transporter le siège de leur activité il- i dans le Centre du pays ou même dans le Midi, li- Les banques parisiennes, elleç aussi, semblent avoir organisé déjà le transfert de leurs dépôts. Paris, 14 juillet : lu M. le député Déguisé insinue dans le Poyu-es laire que M. Clemenceau se serait mis d'ac-:o- I cord avec le socialiste Vareime, le fondateur îr- du groupe des 41, pour faire de son ministère :a- un ministère national dans lequel entreraient Lé- plusieurs chefs des syndicats ouvriers. M. Déguisé estime qu'un tel ministère, qui ne com-ns prendrait pas moins de 30 membres, serait ac-m cueilli avec indignation. ns ne Paris, 14 juillet : '"L'ancien ministre M. Chaumet, qui vient de its rentrer de Londres, dit dans le Journal qu'un a complet accord économique de l'Entente y a été conclu visant à assurer après la guerre la u_ j protection commune contre l'esprit d'entre-u* | prise allemand, mais qu'il a été impossible de faire stipuler dans cet accord l'exclusion complète des Puissances Centrales dans le par-. tage des;. matières premières. *** )r" Paris, 15 juillet : re Dans le journal Oui, M. Fernand Faure estime à 45 milliards la valeur perdue ou détruite de la fortune nationale française du 1er août 1914 à janvier 1918» 5** *** ae Paris, 14 juillet : nt D'après le Temps, le rendement des impôts es indirects et des monopoles s'est rfélevé en juin u" dernier à 357,0-40,700 francs, soit 39,063,700 fr. de moins que les prévisions de l'avant-projet du budget, et 48,309,500 francs/de moins que le rendement de juin 1917. le # * * Berne, 15 juillet : [es On écrit de Paris aux journaux suisses que le» syndicat des métallurgistes, dont le secré-e' taire Merrheim appartient à la minorité de la • Confédération générale du travail, a tenu di-:es manche une réunion préparatoire à l'assem-m ; blée générale. On y a voté'un ordre du jour dé-,n~ clarant que les travaillejurs n'oublieront pas *ô leur devoir vis-à-vis des millions de prolétaires qui supportent depuis des années l'hor-lâble fardeau de la guerre. Le syndicat craint que le gouvernement ait négligé des possibi-îr" lités de paix, et il assiste avec inquiétude à ia" l'énervement provoqué par les intrigues d'une diplomatie secrète sans conscience, qui laisse le prolétariat dans l'incertitude sur les buts el" de guerre de la France et de l'Entente. La réunion réclame la liberté pour une action internationale et proclame que la paix doit être conclue sur les bases suivantes : Pas d'an-nexions, pas de conquêtes, pas dîindemnités, droit des nationalités à disposer d'elles-mêmes. oû Afin d'arriver à la conclusion d'une paix semblable, le syndicat se prononce en faveur ' d'une conférence internationale le plus tôt possible. Berne, 16 juillet : , Le Temps écrit que par suite de la sécheresse régnant en France, l'armée et la population civile souffre du manque de légumes. Les récoltes des nouvelles pommes de terre hâtives n'ont pas répondu à l'attente. Dans le nord de la France, elles font complètement dé-. faut. ''ec * ** Paris, 16 juillet : rP" De la Victoire : -i a — Duval, principal accusé dans l'affam, du [re Bonnet Rouge et condamné à mort, avait re-l>Jr fusé jusqu'ici de signer son recours en grâce; de il a enfin cédé, aux instances de son défenseur. re, ^ ice paris, 15 juillet : La Liberté se permet cette remarque désobli-geante pour les députés que, tandis que pres--es qUe tous les fumeurs protestent contre la di-sette du tabac, ces messieurs, qui reçoivent ies clirectenient leurs cigarettes de la Régie, dis-ias posent de plus de tabac qu'avant. Le journal ius constate, en effet, que la Régie fournissait LCe. avant la guerre 3,000 kilos de tabac par mois à la questure de la Chambre. Actuellement, ce , chiffre est monté à 8,000 kilos, de sorte que la part de chaque député s'élève à 4 1/2 kilos, ce qui correspond à quatre paquets par jourl **'*. Genève, 15 juillet : lCe L'épidémie appelée la «grippe espagnole» ^ exerce ses ravages parmi les troupes suisses lé- de garde à la frontière du canton de Soleure et de Bâle-campagne. Une quarantaine de cas sont signalés jusqu'à présent. *** *is Athènes, 14 juillet : ■s : Pour prévenir des mutineries parmi les a troupes et en écarter tous les éléments réac-)n" tionnaires, les ministres ont décidé de procé-re~ der à une épuration complète de la population 3S- civile et d'en expédier tous les éléments sus-en pects et indésirables dans les îles. ®n v *** ne Amsterdam, 15 juillet : ve On mande de La Iiaye à YAlgemeen Han- an delsblad que le ministre des affaires étrangères )r" a déclaré terminés hier soir les travaux de la )r' Conférence anglo-allemande relative aux pri- ,es sonniers de guerre. nt ■es Amsterdam, 15 juillet : [n~ Le Telegraaf annonce que des mesures ont ^ été prises pour le transport de 7,000 tonnes de charbon d'Allemagne en Hollande. Du 15 au 24 courant, tous les jours, environ 700 tonnes n" (70 wagons) seront envoyés à Amsterdam et à Rotterdam, via Emmerich. Qe *** ' Londres, 16 juillet: es Du Daily Mail : ?" —Lord Lansdowne a voulu parler/ vendredi Lls de la paix aux paysans. Il a été sifflé et forcé es d'interrompre son discours après une courte , entrée en matière. » le * * * Londres, 15 juillet : Recevant la mission sioniste / médicale et militaire qui va partir pour la Palestine, M. le ministre Barnes s'est prononcé contre le désir exprimé par les sionistes de se voir oej troyer un monopole en Palestine. Il s'imposei re a-t-il dit, de créer en Palestine un statut qui Lt> permette aux juifs de vivre en parfait accord avec les autres peuples et ne les autorise °" point à y rentrer en vainqueurs. EN AMÉRIQUE Washington, 15 juillet: Le Sénat a autorisé le président à placer les téléphones et les télégraphes sous la surveillance de l'Etat. Cette résolution a déjà été votée par la Chambre. Washington, 15 juillet : L'exploitation de dix-aieuf sociétés d'assurances ennemies a été suspendue et leurs pro- j priétés ont été transférées à l'administration jj publique. V:-** Washington, 15 juillet : M. Mac Addo, secrétaire d'Etat aux finances, fait connaître que les prêts consentis par les-Etats-Unis aux Alliés se montent actuellement au total de 6,091,590,000 dollars et s'accroissent! à raison de 400 millions de dollars par mois. D'après le compte rendu officiel, les crédits suivants ont été accordés :: Angleterre, 3 milliards 170 millions de dollars ; France, 1,765 millions de dollars; Ita'lie, 680 millions de dollars.;: Russie, 325 millions de dollars; Belgique,, 131 millions de dollars; Grèce, 15,790,000 dollars ; Cuba, 15 millions de dollars ; Serbie,. 9 millions de dollars. Sur les crédits accordés t à la Russie, 187. millions de (dollars seulement;' ont été uûlisés. COMMUNIQUÉS OFFICIELS di. ent _ its. Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 16 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. " Armées du feld-maréchal prince héritier ^re Rupprecht de Bavière : » ent Les °Pérations sont devenues plus actives dans quelques secteurs. A l'est d'Ayette, une >m- atta(ïue prononcée la nuit par l'ennemi a été ac_" repoussée; une autre attaque, plus forte, exécutée à l'est d'Hébuterne, a eu le même sort. A cet endroit, de nombreux combats locaux se sont développés la nuit. , Armées du prince héritier allemand : Entre l'Aisne et la Marne, ainsi qu'à l'est de • Châxeau-Thierry, violent duel d'artillerie. Au • cours de petites opérations et grâce à une ' poussée au delà de la Marne, au sud-ouest de J " Jaulgonne, nous avons pénétré dans les lignes e ennemies et en avons ramené des prisonniers. Au sud-ouest et à l'est de Reims, nous avons lui" pénétré hier matin dans des parties des positions françaises. Les troupes chargées de ré-pérer les distances ont eu une part spéciale dans les préparatifs des opérations de l'artil-lerie. L'artillerie, les lance-mines et les lance-û-6" gaz, collaborant avec des chars d'assaut et des lance-flammes, ont frayé le chemin à notre infanterie dans les lignes ennemies grâce à leur action aussi efficace qu'annihilante. Entre Jaulgonne et l'est de Dormans, l'armée ; du général-colonel ' von Boehn a franchi la ui^ Marne. fr- A l'aube, les pionniers ont passé les troupes 'J-®* d'assaut par dessus la rivière, créant ainsi la * base du succès de la journée. Notre infanterie ! a pris d'assaut les versants abrupts qui se dressent sur la. rive méridionale de la Marne et les ponts ont été jetés sous sa protection. î116 Au milieu de combats incessants, nous avons ïr<5" envahi le terrain boisé opiniâtrement défendu 1 îa qui constituait la première position de l'en-di- nemi, que nous avons rejeté sur ses lignes îm" établies plus à l'arrière près de Condé-La Cha-dé- pelle-Comblizy-Mai;euil. Au nord de la Marne, Pas nous avons aussi arraché aux Français et aux rïé- Italiens leur première position établie entre lor- l'Ardre et la Marne. Le soir, nos troupes se imt battaient à l'est de la ligne Châtillon-Cuchery-ibi- Chaumuzy. 3 a Les armées des généraux von Mudra et von me Einem ont attaqué l'ennemi en Champagne, sse de Prunay (est de Reims) à Tahure». et, au "uts cours d'un combat avec un adversaire qui es-éu- quivait notre attaque, nous avons pris la pre-ter- mière position française. itre Au sud de Nauroy-Moronvillers, nous avons an- poussé au delà de la chaîne Cornillat-Hoch-tés, berg-Keilberg-Poehlberg et traversé le champ i tes. d'entonnoirs de la bataille livrée au printemps îm- de l'année dernière; nous avons atteint la route :ur romaine au nord-ouest de Prosnes et pénétré tôt dans le terrain boisé au sud du Fichtelberg. A l'est de la Suippes, nous avons arraché à l'ennemi, entre Auberive et le sud-est de Tahure, le champ de combat des batailles de la Cham-he- pagne. lia- Sur notre front d'attaque à l'est de Reims, Les l'ennemi tient ses positions de seconde ligne hâ- au nord de Prosnes-Souain-Perthes. le Malgré d'épais nuages entraînés à ras de dé- terre par un vent violent, les forces aériennes ont été actives. A coups de bombes et de mitrailleuses, nos aviateurs sont intervenus dans la bataille à faible hauteur ; ils ont descendus hier, au-dessus du champ de bataille, trente du et un avions et quatre ballons captifs. Les lieu-ré- tenants Lôwenhardt et Wenkloff ont remporté ce • leur trente-sixième victoire aérienne et le lieu-ur>' tenant Bolle sa vingt-et-unième. Le nombre des prisonniers dénombrés jusqu'ici dépasse 13,000. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de -es- Wurtemberg : De petites opérations exécutées en Lorraine, ent dans les Vosges et dans le Sundgau nous ont 3jS_ permis de faire des prisonniers. nal *** iait Berlin, 16 juillet. — Officiel : ois Dans la zone barrée de la Méditerranée, nos ce sous-marins ont encore coulé quatre vapeurs , ia et un voilier jaugeant au total 17,000 tonnes. Vienne, 15 juillet. — Officiel de ce midi : Sur les fronts de montagne, la canonnade réciproque sévit toujours avec violence. le s *** ses Vienne, 16 juillet. — Officiel de ce midi : jre Dans le secteur du Stelvio, au nord du col cas de Tonale, en Judicarie et sur le haut plateau d'Asiago, le duel d'artillerie est devenu particulièrement violent. Dans le secteur du monte Pertica et dans celui du monte Solarolo, après les une violente préparation d'artillerie exécutée ac- Par à-coups, les Italiens ont prononcé quatre C£. formidables assauts; ils ont été repoussés par i0n les vaillantes troupes de la 35e division, en us. partie par leur feu et en partie par des corps à corps. Les pertes sanglantes de l'ennemi sont extraordinairement élevées. Rien d'important à signaler sur le front en m.. Albanie. res *** la Sofia, 14 juillet. — Officiel : ,ri- Sur le front en Macédoine, à l'ouest du lac d'Ochrida, notre feu a dispersé des détachements de reconnaissance ennemis. Dans la boucle de la Czerna, notre artillerie )nt a répondu à de courtes attaques des batte-de ries ennemies et a incendié deux dépôts au de munitions. A l'est de la Czerna et au ies sud d'Huma, canonnade réciproque plus t à violent© par intermittence. A l'ouest du Vardar, notre artillerie a incendié un important dépôt de munitions ennemi. Berlin, 15 juillet. — Officieux ; idi Au nord-ouest du lac de Zillebeke et à l'ouest 'cé du village de Kemmel, nous avons repoussé rte hier des att-aques de patrouilles ennemies et fait des prisonniers. Depuis Meberen jusqu'au canal de La Bassée. la canonnade est devenue plus violente , elle a aussi continué toute la nuit, et Opérations plus actives dans le secteur Voorme-zele-Kemmel. Notre canonnade a provoqué des 36* incendies dans les Aciéries de Berquin. Une im-oc" portante patrouille ennemie, qui attaquait au se» sud-ouest de Bucquoy, a été repoussée. Au sud de l'Aisne, canonnades plus violentes. Dans le !rd innnlelaoin eiaon sdrtéu cmfhyp vbgkqj —, ise secteur situé au sud,de Saipt-Pierre-Aigle, et dans la région de Savières, les opérations sont devenues plus actives ; nous y avons fait des prisonniers. Nous avons de nouveau pris hier la ville de Compiègne sous notre feu. es Communiqués des armées alliées il- ité Paris, 15 juillet. — Officiel de 3 heures : Après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi-a attaqué ce matin depuis Château-Thierry jusqu'à Main-de-Massiges. Nos trou-u- îpes soutiennent énergiquëment le choc de l'en-■o- inemi sur un front d'environ 80 kilomètres. La m bataille est en cours. | Paris, 15 juillet. — Officiel de 11 heures : \ L'attaque ennemie déclanchée ce matin, vers ;s,, 4 h. 30, s'est poursuivie toute , la journée de es- part et d'autre de Reims avec une égale vio-nb lence. A l'ouest de Reims, des combats achar-ntl nés se sont livrés dans la région Reuilly-Courthiezy-Vassy, au sud de la Marne, que itse l'ennemi a réussi à franchir en quelques il- points entre Fossoy et Dormans. Une contre-il- attaque, vivement menée par les troupes amé-s,;: ricaines, a réussi à refouler .sur la rive nord ie,t des éléments ennemis qui avaient atteint la )j- rive sud à l'ouest de Fossoy. Entre Dormans e,, et Reims, les troupes franco-italiennes résis-é'S' tent avec ténacité sur la ligne Châtillon-sur-rit; Marne-Cuchery-Marfaux-Bouilly. A l'est de Reims, l'attaque ennemie, qui s'est étendue de ^ 1 3S Sillery à la Main-de-Massiges, s'est heurtée à une défense irréductible. L'ennemi a multiplié ses efforts sur Prunay et les Marquises, sur les régions au nord de Prosnes et de Souain, et n'a pu, en dépit d'attaques répé-ei* tées, entamer nos positions de combat. es Londres, 15 juillet. — Officiel : leî L'opération que nos troupes ont exécutée le té matin du 14 dans le secteur du bois de Dikke-:é" busch, sur un front de 1,800 mètres,/a été cou-['^ ronnée d'un plein succès. Nous avons atteint JX tous nos-objectifs et fait 32.8 prisonniers ; en outre, nous avons pris un certain nombre de mitrailleuses et d'autre matériel de guerre. Nos pertes ont été minimes. ^-u Au sud de Villers-Bretonneux, nous avons amélioré nos positions et fait quelques pri-sonniers. Une attaque exécutée dans les en-virons de l'Ailette nous a aussi permis de ;s- faire des prisonniers. ns *}' Rome, 15 juillet. — Officiel : e" Sur le haut plateau ù'Asiagô, des déta-,e chements français ont exécuté deux coups de main dans les lignes ennemies établies I près de Bertigo et de Zocchi, tandis que des troupes italiennes pénétraient dans les po-x sitions autrichiennes situées au nord du monte di Valbella et faisaient quelques pri-ée sonniers. L'ennemi a répondu à ces opéra-!a tions par une énergique canonnade, à laquelle nos batteries ont efficacement ries posté. la Nos aviateurs et ceux de nos alliés ont le mitraillé les troupes autrichiennes en mou-se vement à l'arrière de leurs lignes. ae Entre les versants méridionaux du Sasso n. Rosso et la vallée de la Brenta, activité des ns détachements de reconnaissance ennemis, lu qui ont été accueillis par le feu efficace de n- nos avant-postes. es Nous avons enrayé une nouvelle attaque a- tentée par les Autrichiens près du Cornone. te, L'artillerie a été plus active le jour et la ix nuit au nord du Grappa et dans le secteur re du Montello. se Six avions ennemis ont été descendus, y- _ ,. trr-trrr:>~xcT.-rrwrr£-- pyavagjm ' Dépêches Diverges iu 5S- Berne, 15 juillet : >e- ' L'absence de pluie et de sécheresse met en péril les bonnes récoltes qui avaient été an-as noncées en Angleterre. L'éternel beau temps h- 'a provoqué une telle sécheresse que lord Rut-ip \ land demande dans Je Times des prières pu-ps bliques pour obtenir de la pluie. Si d'ici quel-ite ques jours une pluie abondante ne vient pas ré détremper le sol, la plus grande partie des A récoltes sera compromise. Les nouvelles du n- Canada font, d'autre part, entrevoir que la •e, prochaine récolte n'y répondra pas aux at-n- tentes.La longue période de sécheresse a rendu le sol dur comme pierre, et dans les provinces is, occidentales, on estime d'ores et déjà que la ne récolte du blé sera en grande partie perdue. Dans le Canada oriental, où la situation est de meilleure, il y aura du blé en abondance, es mais ces récoltes ne sont pas destinées à l'ex-n- portation. ns ns Londres, 15 juillet : tte m. Henderson, ancien ministre du travail, ll- a prononcé un discours à Northampton et a 'té dit entre autres : u- — Nous avons reçu quatre réponses au mémoire des ouvriers anglais relatif aux buts de 1S" guerre. La première réponse nous est adressée par des socialistes bulgares, qui font quelques de réserves sur des points d'importance secom daire intéressant la Macédoine seulement et lC< qui, pour le reste, se déclarent d'accord avec nt le mémoire. La deuxième réponse vient des socialistes hongrois; ils sont d'accord, en.fait, avec le mémoire britannique; ils admettent le projet du système fédératif comme base os pour l'Autriche-Hongrie et approuvent une Fé-rs dération des Etats des Balkans; en outre, ils critiquent le traité de Brest et celui de Bucarest, et déclarent que les questions d'Alsace-Lorraine., d'Italie, de la Pologne, de la Turquie et des colonies doivent être résolues conformément aux aspirations des peuples intéressés. La réponse des socialistes allemands de la minorité est aussi conforme aux désirs des :°J ouvriers des pays de l'Entente. Les socialistes allemands de la majorité ont tenté de nous ti- faire parvenir leur réponse par l'intermédiaire -te de M. Troelstra; ils n'y ont pas réussi, mais ès nous avons toutefois reçu cTeux une courte ré-ée ponse. Il en résulte qu'ils sont disposés à par-re ticiper à des délibérations internationales sur ar ia base des propositions que les socialistes m neutres ont faites à Stockholm. Il semble qu'ils ps acceptent non seulement les principes généraux ni du mémoire, mais encore qu'ils consentent à / délibérer sur le problème de l'Alsace-Lorraine m et paraissent être d'avis qu'un accord -amical est possible. Ils considèrent comme nécessaire le complet rétablissement de l'indépendance de la Belgique et envisagent avec sympathie la t lu fondation d'une Ligue des Nations. » r é- M. Hendesson résume son avis en disant I 3. qu'après toutes ces déclarations la réunion s ie d'une Conférence internationale est absolu- t e- ment justifiée. M. Henderson a parlé aussi des j ts déclarations du chancelier allemand. Il estime c u qu'un accord est possible et qu'il faut conclure c [S une paix par compromis, mais pas du modèle c u de celle de Brest-Litovsk. Même dans les pays t ennemis, on commence à se rendre compte que c le militarisme n'offre guère d'avantages, et des e manifestations semblables sont accueiliies r avec joie en Angleterre. p î opinions EtIoMMBNTaSiB r al — e is L'aide américaine. F On mande do Genève à la Zurçher Morgen ^ e" Zeilung : ■s — Le Journal officiel français vient de pu- " blier un traité conclu entre la France et la f ,u Grèce suivant lequel tous les Grecs résidant en ,d France seront enrôlés dans l'armée française, te II résulte de cette information et de l'affir- v mation de M. Lloyd George que l'armée bri- n tannique doit encore être renforcée, que 0 l'aide tant vantée des Etats-Unis ne semble pas 0 )S répondre aux espérances que l'Entente fon- P a dait sur elle. D'autre part, le développement F de la puissance militaire des Etats-Unis donne * à réfléchir aux Anglais, et ce souci se reflète c dans l'éditorial publié le 22 juin par le Statist, qui dit, entre autres : ® — Lors du discours qu'il a prononcé à l'oc- 3 icasion de la discussion à la Chambre des n Communes des crédits de guerre, M. Bonar !_ Law a parlé de la participation, dépassant dès s aujourd'hui toute attente, des troupes améri- r a caines aux combats qui se livrent sur le front ti àl l'Ouest et des nouvelles troupes qui y arri- u vent sans cesse, ce qui nous donne une grande s supériorité sur l'ennemi. Dans la situation ac- é •s tuelle, ces faits sont évidemment réjouissants d e et de nature à nous inspirer confiance, mais c ). il ne faut toutefois pas oublier que l'Allemagne e, p. a forcé les Etats-Unis à modifier de fond en ti r. comble la politique déterminée par Washing- s e ton lui-même et que tous les gouvernements s s américains ont suivi depuis lors. Les Etats- n - Unis étaient décidés à ne pas se mêler des p - affaires de l'Europe et, en revanche, ils avaient te 1 adopté la doctrine de Monroë pour exclure les s. a Européens de toute immixtion en Amérique, u s Tout cela est aujourd'hui de l'histoire an- 5- cienne, et voici que les Etats-Unis se présen- h r- tent comme la plus grande puissance militaire Si e non seulement dans le Nouveau-Monde, mais d e ^ aussi en Europe. ' ' n PETITE GAZETTE — ■*. A—> «il.... iinn«.pmm>c.| ■■■■■mmnHU» U y a patriotisme et patriotisme C'est blea entendu : l'é'goïsme règne en maître et chacun ne pense plus qu'à soi. J'en ai eu une preuve de plus hier en écoutant parle* cette dame que jj3 gais cependant bonne et/ accessible à la pitié. Elle disait en substance*: — Je ne m'empêche pas toujours d'un mouvement qui ressemble à un mouvement de colère quand je pense qu'il y a des gens qui souhaiteraient voir ia population rationnée, au regard de toutes les denrées alimentaires.-comme elle l'est au regard du pain. Ces gens* en vérité, nous la baillent belle. Et que deviendrions-nous si on ies écoutait? 'Voyez-vous,, par exemple, que les œufs doivent être égale-" ment répartis entre tous les citoyens et? sur la base des disponibilités ou des existences du jour? Comment arriverait-on à faire ses pe-i 1 tites provisions d'oeufs pour l'hiver? Grâce à Dieu, j'ai pu en mettre jusqu'à présent quatre cents déjà en conserve, et.-je commence à pou.-- • voir envisager l'avenir sans trop d'appréhension... » J'aurais pu répondre beaucoup de ohoses à cette excellente personne. J'aurais pu lui dire n :tamment : — Ma bortne dame on vous étonnerait -très fort si l'on s'avisait de mettre votre patriotisme en doute. Cependant, je n'hésite .pas à vous dire que votre patriotisme est inexistant. Vous êtes une excellente mère de famille. Vous pensez — et vous n'avez point tort — à la santé de vos enfants, à celle de votre mari-et un peu à la vôtre même. Biais vous n'allez, pas au delà et vous venez vous-même, de -le reconnaître. Vous ne réfléchissez pas ou, si la' pensée vous en vient, vous vous hâtez «Je la/ çhfi&ser comme vous chasseriez une mouche importune, qu'il y a d'autres enfants que jes vôtres dont l'existence importe autant que l'existence des vôtres à la patrie. Vous, n'êtes' pas sans savoîr — mais veus ne vouiez, pas savoir, ou bien vous vous en reposez vague- • ment sur une possible intervention des « Œu-; vres» — que des femmes et des enfants ejçjt faim, des femmes et des enfants de soldais, Madame, parce qu'ils n'ont pas l'argent qu'il, faudrait pour acheter de loin en loin un œuf... j Vous ne pensez pas davantage à ceci, Madame, que si vous — j'entends vous-même et, la plupart des personnes qui appartiennent à' votre catégorie sociale — vous n'aviez pas acheté d'ausfei formidables quantités d'œuf® pour les mettre en conserve en prévision de- j l'hiver, les œufs, encore que les paysans soient? d'une rapacité dégoûtante, n'auraient pas at*. ] teint les prix où nous les voyons aujourd'hui. Oui, oui, vous êtes une patriote, mais voua l'êtes à votre manière, et ce'tte manière, j'ai î regret à vous le dire, n'est pas la bonne. Vous avez la foi, mais vous avez cette foi que la catéchisme appelle « la foi sans les œuvres i la foi morte, La foi qiïi n'agit pas, est-cc un.e foi sincère ? Posez-vous ia question, Madame, et faites- j. moi la grâce de me communûîuer ensuite le résultat de vos cogitations. Je sais que si j'avais besoin de cent sous et même du double, je ne frapperais pas en vain à la porte de votre cœur. Vous écouteriez d'un j petit air distrait l'histoire triste qu'il me vien- j drait à l'esprit de vous conter; après quoi, j vous me mettriez gentiment dans la main les \ cinq ou ies dix francs quémandés. Je sais encore que charque mois vous donnez las miettes' . de votre bourse aux œuvres, que votre cotisa- 1 tion à la Goutte de Lait est~ci'autant et qu'elle est d'autant à l'Œuvre des Petites Abeilles.. J C'est quelque chose sans doute, mais c'est peu, 'j trop peu pour qu'en conscience je" puisse vous ' considérer comme une bonne « patriote j Est-ce que vous vous « privez », est-ce que vous faites un a sacrifice» réel, -Madame, en lâchant,, ces petits argents, vous tenant ainsi quitte vis-à-vis de vous-même du reste 7 Il faudrait voir, et pour moi, et pour beau-. , coup, et pour un nombre de gens qui devient de jour en jour plus grand, « c'est tout vu » I, Je ne dis point ces ehoses pour vous faire de la peine, Madame, ni pour faire de la peine à; tant de personnes qui pensent et qui agissent, comme vous. Je ne les dis pas davantage paçce, que, ainsi que me le mande ce matin un grincheux anonyme, c'est dans ma «tournure d'esprit». Je vous les dis parce que, positivement,, je les pense. Et pour vous prouver à vous- : même et par ricochet à ce grincheux que ce j n'est pas dans ma tournure d'esprit, je'vous; : raconterai demain ou après-demain une fort j belle histoire, de laquelle il apperra que le pa-' triotisme qui vit et qui^ agit dans le sens où ce: que vous appelez votre patriotisme à vous ne ; se manifeste pas, existe réellement. Oui, je vous raconterai une histoire, unei belle histoire... ARGENT TROUVÉ, 148, rue Rosier. 3135® La danse des millions Nous recevons la lettre suivante : Monsieur le Directeur, Plusieurs médecins ont lu avec £p,tae î^r-* ticulet paru dans cLa Belgique» du 4 epu- j rant sous le titre : u La dansfe de^ millions ».^ i Rappelons-en la partie principale : «Le Conv ■ seil des Hospices de Bruxelles, dont la ges-J ; tion pour l'année 1917 s'est terminée par; près de 10 millions de déficit et dont le bud-' ; get en cours verra ce total s'augmenter en-* ; core, négocie en ce moment un eir.prun.fci \ do 25 millions de fn*\cs avec *in' ccnspr- : j tium de banquiers. Une grande partie de-ces capitaux est destinée à des acquisition^ ! et travaux aux environs de l'hôpital Bnig-? mann, à Jette-Saint-Pierre, lequel décidé-! ; ment est. un gouffre pour les*finances conW : munales bruxelloises, u Semblable note a paru dans divers jour-» , naux, et nous croyons ne pas nous tromper ; : en voyant là le début d'une ftiture caai-' pagne dont semble menacé l'hôpital 4e Jette; les derniers mots de cet alinéa— ciiv. cauda venenum ! » — ne laissent aucun, doute sur le mobile qui les a inspirés, poun peu que l'on connaisse le dessous de^ ; choses. Î1 i Nous pensons, Monsieur le Directeur, que' j • votre bonne loi aura été surprise. Pour,' j nous, qui voyons dans ces lignes la reprise de la campagne dirigée de longue date déjà ' j contre l'hôpital Brugman'n, nous avons": , pouir devoir de protester contre des menées ! politiques qui risquent de compromettre il l'œuvre grandiose de l'hôpital de .ie.tt*v comme d'autres menées de ce genre ont toujours maintenu les hôpitaux Saint-Pierre ; et Saint-Jean, de Bruxelles, à un niveau très inférieur à celui des établissements similaires des grandes villes de l'Europe. Au lieu d'être sous la dépendance exclu-, sive de médecins et de chiiniciens désinté-' ressés, les hôpitaux sont sous celle dés par- i tis politiques. Il résulte de cette situation; ( une néfaste tendance à l'économie, celle-ci?' servant, on le comprend, de plate-forme,', ! électorale. On sait, en effet, qu'une partie' î : de l'entretien des hôpitaux incombe à la"' commune. Si celle-ci ne peut y suffire, elle.' est autorisée à prélever des centimes -a.ddi- j ; tionnels sur les contributions. Cette dispooj ; sition d'esprit libéral en faveur des établis-, : sements d'assistance publique est retournée malencontreusement contre eux par les.' ; partis politiques. Il ne semble pas crue l'in- ' tercommunalisation limitée de la bienfait' sance soit de nature à mettre fin à ce triste , usage de la liberté politique. Le déplorables exemples en sont les ÏÏôpi» ; ! taux Saint-Pierre et Saint-Jean, prédéces- ' j seurs de l'hôpital Brugmann, auquel, il faut du moins l'espérer, on ne fera point le don* néfaste des malheureuses traditions m, j i

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie gehört zu der Kategorie Gecensureerde pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1914 bis 1918.

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