La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 13 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 07 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8g8ff3ng9z/
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r Ulereredl 13 m»i 1914. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE 45't année. — xo î:?O LA CHRONIQUE BTJKBATJX et 7, Oiîerie du Roi (Passage Saint-Hubert) KflUXELLI» GAZETTE QUOTIDIENNE: TÉLÉPHONES Administration : N* "7881e. Rédaction: N' M08& ABONNEMENTS ; BruirlleS : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. I,a Provtjvce : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous p ivvdc l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg. 20 fr. nar an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDEME ANNONCES . 4e pa^o : 30 cent. la petite Ifgno. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Rcclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces cl les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,5 et 7, Galerie du Roi. LE ROMAN DE LA GUERRE C'est la saison ! Tous les uns, .vers cette époque, il se m< 6 pleuvoir ides ibaffions allemands en Franc et des a&xgjbnes français en Allemagne. 0 compare. Iles effectifs. On parte de la guerr imminente. (Et dans nos théâtres, abandor nés ipar ter troupe d'ihiver, dos trouves d passage viennent jouer ide gros mélodrame oùôl y aides Alsaciens, des Alsaciennes, de casques ù pointe, des uihans et des fiancé i; Ja Revanche. Ce qu'il y a do plus étonnant là-dedans c'est l'attitude de notre public belge. On d rait que 'C'est .lui qui, en 1870, a perdu .l'A suce et, la .Lorraine ! Et qu'il n'attend qu'il: signal pour ailler reconquérir .les .deux pre vinoes opprimées. 'Les Belges feraient peul élis mieux .de songer à leur propre sécurili Mais ila critique est aisée. Lorsqu'on me sâ .propre sensibilité ù l'épreuve, en assis tant à 'la (représentation d'une de ces pièces tout change. iL'on constate bien vite qu'o: est tait de :1a même étoffe que ceux de i-fouie. On vibre aux premières répliques Après quelques scènes, on est entraîné pa l'action, .pris ipar des tirades enflammées di vieux Fritz, illustre débris do la charge d Hcichsliofien, on acclame le loyal sous-lieute liant «n culotte garance, on aime la blond jeune fiBe qui porte un nœud noir dans Je cheveux ; on attend avec impatience le châti numtidu 'traître .casqué et barbu! H .cela est bien .simple. Car tous ces ,pei surnages font partie de ce que nous appe Ions nos souvenirs, lis ont joué un gram rôle dans notre imagination. Nous lavon appris à .les connaître, à .les aimer ou à le détester en fmème temps que iRotand et G a iialon, Petit Poucet et l'Ogre, Chaperon-Roug ci le loup, M. de la Palisse, Malbourough e liulet-Rousselile, en teuitetaiit les «magazi mes», les livres illustrés et des images .d'Epi liai. Pour la plupart d'entre-nous, la guerr. île 1870 n'est pas de .l'histoire, anats unç his toive. L'histoire du courage malheureux, qu commence èi Niederbrorm pour finir à Bu zenval, où l'on woit Ile peintre Henri Regnaul itombei' «lans la neige, aivoc une balte ai front et le ichas-sepot au ipoing. #"* Les iliommes de ma génération n'en saven tpas davaail'âge. Lo itexte des ouvrages Wa •vanUs, tes récits des témoins oculaires m tais sent qu'une trace fugitive dans l'esprit Ce que nous avons retenu, ce sont les gravu res pathétiques que tnous découvrions dam fla "bibliothèque paternelle. C'était d Sabord c( grand livre rouge publié (pendant Ja guerr< môme. Toutes les 'bataiilles y épiaient : For fcach, Woerth, Gm veloUte, Siaint-Privat, Se dan, iOhampigny, iSaint-Quentin, .Bapeaume Quel tumulte ! Régiments qui partent poui lia frontière, .positrons enlevées ù. 'la h a ïon nette, zouaves montant à d'assaut, -d'un aii îéroce et goguenard, turcos traversant les vignes, Ile yatagan au bout du canon, mi-| fraileuses 'embourbées, (poussées à ,bras, convois surpris, villes bombardées, blessés couchés sur la pailile, feux rapides déc irna.nl les «colonnes, esoadrons ro.mp\is avec des chevaux ifotts, galopant, sans cavalier, la cha-Inique ôventrée, les étriers flottants. Puis, venaient .les reproductions des tableaux dûs aux peintres miilitaâres. Le Cimetière de Saint-PriocU, les Dernières cartou-clies, ide .Neuville. D'autres encore : le Salut aux blessés, l'Emissaire surpris, et cette grandiloquente image où l'on voit deux cuirassiers entrer en pays ennemi, 2e cou tendu, ùe pistoC-et en arrêt. Du haut idu talus, une paysanne leur montre 'l'horizon d'un geste ample. Le ciel est rouge et 'les chemins sont déserts ! Voiilà le grand roman qui a émervei-Hé et épouvante notre adolescence. Nous l'avions relu cent fois avec l'espoir d'arriver à un meiilleur dénouement, cet espoir qui nous .pousse à relire le livre terrible sans cesse. Mais les dénouements restent. L'histoire de l'AJïsaee et ide Ja Lorraine nous aHiiste et nous ex-allle, comme nous altrisle le destin pitoyaibile de Roméo et de Juliette, de Paul et Virginie. * * * On montre encore, à certains endroits, le tombeau de ces êtres touchants' et imaginaires. De même .la guerre a laissé, à Sedan, I empreinte de -son pas dévastateur. Vers Balan et BazeiHll-es on voit de vertes prairies étendues le Hong des boucles de la Meuse. La terre monte en gradins vers Mou-7{->n, Raucourt et le plateau de F-loing. L'ho-r'z'n est vaste et désencombré. QueCques rangées de maigres .peupliers courent -le long des routes. Les champs la<boui es revêtent le flanc .dés collines d'un somptueux manteau brodé en damier. C'est là... A rentrée de 'Bazeiïles, est la maison des dernières cartouches. C'est une maisonnette d a.spe-.-t .paisible. Partout des traces de bal-Mais, c'est trop bien entretenu. On dirait un décor. Peut-être si .l'on s'y trouvait ^u!, sans visiteurs et sans gardien, y pour-^^on rêver idans la petite chambre qui sent la vieille armoire. Un obus a troué le Plafond. 11 y a une alcôve et des rideaux à images. On cherche sur la cheminée le do verre et son bouquet de fleurs d oranger. Us n'y sont «plus... ^oici quelques objets ramassés sur Je champ de'bataille : fusils, sabres, tonnelet de ^ntinière, cuirasses, éclats d'obus, Un képi. ^ un képi de sous-illèutenant. M ressemblait sans idoute au-x jeunes gens e son époque. Cheveux frisés, barbiche de 'Mousquetaire, col bas... Un joli garçon en-lri' un ;peuromanesque, amoureux d'une con-'Jne élevée aux Oiseaux et qui lisait les contes 0 Madarfie la comtesse de Ségur. Sa mère sûrement une bonne vieille dame, avec es anglaises et un grand châ?e d'indienne. dame qui soignait des canaris, qui avait horreur du divorce et ne permettait pas II on fumait devant elle. Elle ne l'a jamais revenir, son soldat, dans son appartement ipaisibîe, encoanbré de tapis, de plantes, d bibelots, d'étagères et de pouffs î Les morts!... Jls sont-ilà, dans la çiyptc Après la tuerie on los avait enfouis dans u: terrain calcaire. C'est ce oui îles a conseï J \'és. Aussi est-il .permis de les visiter. Il dorment dans une suite de caves voûtées alignés comme à la parade, dans un coud ù. coude fraternel. t On voit fort bien les Français. Des lucar e nés, percées au fond du tombeau, éclairen leur camp funèbre. Des débris d'uniforme e adhérant aux os, donnent unie identité à ce i- squelettes noircis et desiséchés. Voici un of e ficier d'infanbenie de marine ; il a une bagir s au doigt. Un cuirassier rit sous son casqu s rouillé. Un turco a gardé Je «turban, et un s botte de caivadier, .chaipardée, dieu sait où ? De l'autre côté, donnent les Allemands , Leur monument porte : Ici reposent i Cinq cents Bavarois Valeureux. Au fait, c'est vrai. Ceux-dù aussi sont, tom ; bés pour leur (pays. Et ils avaient anssd un 1 mère, nne fiancée, des amis, des parents Mais on ne les voit pas. De leur côté, les lu ' carnes sont murées, par suite de la mauvaisi 1 voiîonté d'un propriétaire d'un ohamp cir 1 convoisin. Du reste, si on les voyait, ce se • rait la môme chose. Nous ne connaisson: r pas leur thistoire. On ne nous l'a pas racon 1 tée. On ne l'a pas .clamée sur tous les toits 3 'Pour la gloire d'un pays, quelqnes poète: et quelques peintres, même médiocres, va 3 lent mieux crue cent mille canons Ivrupp 5 Quoi qu'on en dise, cela est consolant et peut-être même, rassurant pour l'avenir de: hommes. HORACE VAN OFFEL i ♦—< ; mm Fâu$,jwos mehus LA CROISADE * De braves Tournaisiens, ce pendant que la Français prenaient Taza, qui est un pei dans la lune, tout en étant au Maroc, ont en ? irepris de conquérir et de sauver la France ' La France a, en e[[et, un urgent besoin d'être : sauvée, personne ne t'ignore. On sait qu'elle ' est gouvernée par Bonnol-Poincaré et Gar 1 nier-Downergue, qu'elle persécute La reli 1 gion, martyrise ses prêtres, et n'attend, poui raltumer les torches vivantes des jardins de Néron, que le moment où les allumettes de la régie seront » inflammables par frictior, '■ sur les eûtes de la boîte ». comme l'annonçait jadis leur présomptueux prospectus, au-' quel ebles ont sagement renoncé. Dieu le veult!...et les Tournaisiens sont-Ici!.. En poussant de façon interne ce double cri, ' le petit-frère tournaisien ûta sa robe (oh! ma ' sœur !) pour revêtir, non la cuirasse élu pala-! din, mais le veston de l'électeur. Car, les temps le veulent ainsi. On ne se bat plus dans la plaine, mais dans l'isoloir. On ne fend plus le Turc de la tète au périnée inclusivement, on vote contre lui. Mais qu'il s'agisse de Godefroy-de-Bouillon ou élu récent petit-frère, déposez-les, je vous prie pour les considérer et apprécier, sur des piédestaux jumeaux. Le môme héroïque motij •les anima; on ne va plus à la croisade avec la, musique, la bannière, la canliiviôre c-t le train des équipages... On ne risque plus le pal, si on est pris... On va tout de même à la croisade parce qu'il y a de braves gens qui ne peuvent pas ne vas aller à la croisade ; ils y vont en train, en tramway, à pattes. Ainsi firent les bons petits-frères qui glissèrent à Lille, dans l'urne sacrée, des bulletins de vote au nom du candidat bien pensant. La Belgique sauvait la France, et c'esl une manifestation de cet (Hat singulier des deux jxujs voisins que la Belgique, qu'il s'agisse de Dreyfus ou du Sacré-Cœur, se passionne autant pour ce qui se passe en France que pour ce qui se passé chez elle. Puissent s'en souvenir les magistrats qui jugeront les croises déconfits... Je m'abstiens d'être sévère (ce n'est pas mon rôle, et je le tiendrais malJ, envers ces infortunés. Ils on! d'ailleurs, leur conscience pour eux, ce sont des martyrs up io date, qui sabotent l'urne sainte, comme leurs ancêtres sabotaient l'encens de Jupiter. Il n'y a, dans l'aventure, qu'une chose vraiment désastreuse, c'est que nos temps, au lieu d'accommoder les martyrs il la poix bouillante, se bornent à les trouver rigolos. BOB. An jour le jour u poimouE , Nous avons annoncé la réfutation du livre de M. Bossart sur le Commerce cl l'induslrk■ des couvants, que pré-parait .te « l'ère » Ruticn. Naus avons dit que M. Ru'tten, appartenant i l'ordre des dominiu.'iinis, .passe, dans les milieux où il fr.'ïi.uerate, pour posséder les plus ramuxqua-Mes quoitités de caractère et d'intoïigence. On le dit sérieusement dévoué aux intérêts des (petits. Nous serions assez .porté'à souscrire h ces éloges, étant donné sa .réponse au livre do M. Bossart : cdile-ci est telle qu'il n'y a plus lieu do se servir de l'œuvre libérale pour ctabilir les abus des congrégations ; la réfutation du dominicain suffit amplement, ovec l'avantage d'être irréfutable, indéniable.■Nous en avions paillé dàjà, à la suite d'une lecture faite à Anvers, et dont rendit compte un journal delà ville; notre impression était que .cette apologie formait un réquisitoire terrible. Nous aillons citer maintenant le ! l ava:',! m&me (chez l'éditeur Goemaere, Bruxelles), d'après les textes reproduits par le Patriote. Ces textes d'un moine, choisis par le Patriote, nous suffisent!... Et au-delà. Rs prouvent, surabondamment, tous les abus dénoncés. .Et que sera ce lorsque, nous-j mêmes, nous chercherons, dans l'ouvrage de M. Ruttsn, non plus, comme le Patriote, les 'textes les plus insignifiantï, mais, au contraire, les plus caractéristiques ? 3 M. Rutten déclare » désirable » que les cou vents fassent u le moins possible d'indus . trie et de commerce ». 11 demande qu'oi i veiffle à ce qu'une u trop grande uniformit - de travail ne nuise pas à l'éducation de = jeunes filles »... H n'est en somme, qu , deux congrégations qui ifont vraiment de l'in s d-ustrio et du commerce ; ce .sont les père trappistes et les sœurs franciscaines, mai: - il faut ajouter « l'immense majorité de: t couvents qui sont dos orphelinats ou qui di , rigent des écolas professionneBIes » et qui s* s trouvent devant w la nécessité de vendre le - objets qu'on y faibrique ». ; u ... Nous reconnaissons que des améliora : lions doivent être introduites dans plusieur: ^ de ces établissements. Nous nous permettons d'indiquer ceûles qui noua paraissent les plu ■ importantes... » Il nous sfinble nécessaire qu'une en tente s'établisse entre les supérieures de: congrégations, afin [qu'aucune d'cntre-cilei n'accepte plus de commandes ne permett-an pas de donner aux ouvrières un minimum di • salaire convenable. » Ainsi nous avons (entre autres), la consta taltian OFiFICIEiLI.E que les couvents aocep tent ces coanana.ndes « ne permettant pas di donner aux ouvrières l'N MINIMUM DE SA J.MRiE CONVENABLE ». Nous pourrion: ■arrêter ici les citations et déclarer la causi entendue ! ■Mais quelles conflnmiaitions effrayante: s'ajoutent à un tel aveu : » ... fil faudrait stipuler, du moins pour le: ouvrières de plus de 16 ans, un minimun par heure ou par jour, et refuser toute olTr-qui ne permettrait pas de l'atteindre. (Sic.) » II est arrivé et il arrive encore que de: ouvrières laïques, s'adressan-t à la dircctioi d'un grand magasin pour obtenir une aug mentation de .salaire absolument justifiée s'entendaient dire : « Si vous n'êtes pas con ■ » tente, nous le ferons faire au couvent. On ; : »-travaille aussi bien et à meilleur marché. 'Et ce qui est le plus terrible, M. Ruttei prévoit qu'aucun remède ne sera possible i 1 cette .concurrence déloyale, aggravée di ■cruautés envers les enfants : « A défaut d'entente entre les congréga lions, iil faudrait presque foi-cément conti : nuer à le faire. Ce n'en 'serait pas moin: provoquer chez les ouvrières laïques un mé contentement inévi'taibk', et que NOUS XI POURRIONS PAS DESAPPROUVER.» (Sic. Enfin, M. Rutten engage les sœurs à n, pas craindre le carnet de paie obligatoire « Les bons comptes font les bons amis. » I rdlève les « besognes u.nifoianes et machina lies », les IC lavoirs et les installât ions dt bains » qui « devraient être .agrandis »... Décidément-, M. Rutten est un honriêti homme; nous reviendrons à son travail Dôjîi, il nous a donné plus que ne demandai !■; réquisitoire libéral contre l'odieuse ex.ploi I atiion des faibles par les congrégations — e tout le déridaiisme complice. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 13 mai 1832. — Mort de Georges Cuvier, lia buraliste français. (5===D Nos vailiants sénateurs. Le SÉnat est devenu le dernier refuge des énergies civiques. Tandis qu'à la Chambre, au tplus fort de la lutte scolaire, toutes les motions tendait a siéger le matin se heurtèrent d d'irréductibles oppositions, nos pères cons-icrits ont accepté, sans hésitation, de consacrer Leurs avant-miîdis et leurs après-tilmées .à la chose- publique. A la séance d'hier matin, ils n'étaient pas très, très nombreux, mais la haute assemblée •était très suffisamment représentée poùr délibérer avec toute la dignité convenable. .C'esx un bel exemple de. dévouement, et qui méritait qu'on le signalât. Beautés de l'éloquence judiciaire. On juge ces jours-ci, aux assises du Brabant, .un drame cruel : ces jeunes époux qui se massacrèrent, pîaoe Madou. Malgré l'horreur, plus grande d'être banale, qui se dégage dTune telle aventure, on aurait tort de croire qu'aucune gaieté n'éclaire les débats. A preuve, cette citation du réquisitoire : « On se demande comment une jeune femme aussi méritante que ' Mina Lecocq ait pu s'amouracher de Flamant. Mais on a remarqué que ce sont surtout les hommes dissolus qui inspirent de l'affection aux jeunes Allés honnêtes. » On ne s'avisera plus, sans doute, après cette remarque subtile, de déplorer, chez nos magistrats, le manque d'une psychologie tellement nécessaire dans leurs fonctions 1 Certes, Stendhal et M. Paul Bou-rget (nous rapprochons sans comparer) n'eussent pas émis une opinion plus complexe. Mais est-elle aussi exacte qu'on la veut bien croire? Les malheureux que des femmes aiment ainsi malgré leurs vices n'ont-)ls pas quelques qualités d'àme découvertes par elles seules? N'oubliez pas que les femmes sont toutes, un peu, comme disait Renan, du pays « où l'on entend l'herbe pousser ». Elles voient mieux que nous, espèrent plus généreusement le bien, qu'elles l'attendent d'un homme en particulier ou de la vie en général. Si el'les sont trompées ,dans leurs espoirs trop hasardeux, il faut plutôt les plaindre que leur supposer le banal penchant d'Elvlre pour don Juan. Le bon peintre. .C'est un amusant potin, qui mériterait d'être parisien, si même il ne l'était pas. On l'aurait raconté a.u dernier vernissage, en voyant pa;-s£r -un « cher màitro » ; très «< cher et très maître ». Donc celui-ci errait à Venise, quand il remarqua, au quai des Esclavons, un personnage occupé à peindre. Le maître s'approcha, trouva l'esquisse intéressante, et passant pa carte : « Vous avez des dispositions, -monsieur; s'il vous plaît, d'exposer a Paris, je vous y aiderai I » Très correct, l'inconnu qui montrait « des dispositions » tendait, lui aussi, sa carte portant le nom illustre de Sargent, l'auteur, précisément,du tableau abîmé par une suffragette dans un musée de Londres... Et l'on s'amuse aux dépens du protecteur manqué! Mais quoi? Cela prouve après tout quô le « clur maître » avait bien jugé, et que . l'inconnu avait plus encore que des disposi- . fions pour la peinture... Et si l'on va « bla- i guer » les gens qui protègent, on n'en trouvera \ plus pour ce métier plutôt ingrat. < (5^^> L'art épistolaire. M. Paul .Gavautt, on le sait, vient d'être ' nommé directeur de l'Odéon. Cela l'oblige, ' déjà, à des démarches auxquelles sa qualité 5 de vaudevilliste « à tiroir », si on peut dire, 5 ne semblait guère le préparer. Quand ce ne serait que l'art d'écrire une lettre! Il vient d'en - composer une, en effet, qui est plutôt malheu-3 reuse. La veuve d'Alphonse Daudet retire à l'Odéon - la propriété de 1' « Artésienne », l'admirable > drame de son mari, ce théâtre n'ayant pas > donné le nombre de représentations indiqué > pour la conservation, de son privilège. M. Ga-vault proteste, ce qui est son droit. Mais il - exagère celui-ci en parlant de la sorte du ,chef-; d'œuvre : « Privé de 1' « Ar.lésienne », je ne ; serai que plus ardent à lui chercher une rem-t plaçante, que je souhaite aussi belle, aussi ; parfaite, moins volage et plus jeune. » Voilà .bien des images singulières !... Mais M. Ga-. vault peut-il croiie qu'un chef-d'œuvre vieil-. lisse? 1/ « Artésienne », qu'il n'en doute pas, , malgré les années, demeure plus jeune que bien des vaudevilles datant à peine de quel-, ques mois... (s=^ « Par affirmations bien tranchées »• Bien n'est plus amusant que les nécessités auxquelles sont en proie les écrivains ou penseurs qui .s'avisent de rechercher les « réalisations » politiques. C'est ainsi que M. Anatole France a fait la plus rude politique de ballottage, tout aussitôt après avoir écrit cette « Révolte des anges » dans laquelle il raille ' bien d'autres choses que les comités électo-1 raux. Mais M. Anatole France comprend que 'le 1 sourire déçu et décevant est une sagesse trop subtile pour les masses, lesquelles .imposent le de/voir d'agir. Si bien q-u'à en croire , un ; journal français « son éloquence simple et 1 forte procède par affirmations .bien tran-1 .Ciliées Il faut donc qu'elle ne garde rien i du siceptieisime charmant de ses ouvrages... Tant pis. Les gens .qui ne doutent de rien • sont si dangereux! Du reste, ces discours de- • 'valent différer aussi de celui que les Bruxellois ; .ont entendu à la Maison du Peuple, car, on ■ se le rappelle, il fut des plus hésitants... Mais ; n'était-ce pas mieux que de voir M. Bergcret l procéder par affirmations « bien tranchées ». Le silence harmonieux. I Un travail historique nouveau donne occa-. sion à un journal français de rappeler un trait , célèbre, du reste, de la jeunesse de Montaigne : ses [parents le faisaient éveiller chaque matin en (musique. .Il y a là une précieuse éducation de l'oreille dont le principe devrait ibien être rappelé aujourd'hui ! .Si l'on massacre nos yeux par les lumières les plus 'brutales, les plus soudaines, on fatigue nos oreilles par les bruits les plus durs et les plus continuels. Ce n'est,pas seulement dans îles irues de nos villes, que nous sommes assaillis par le bruit 2e plus dur et le plus continuel ; chez nous, dans notre chambre, à notre table de travail, nous ne pouvons goûter un «moment ide silence. Aussi, quel éton-nement joyeux des oreilles, lorsque nous nous trouvons à la campagne ! Là, au moins, le silence .vibre et transmet des .harmonies légères qui reposent l'âme, enchantent les nerfs. Les Américains, .connaissant un progrès plus dur enoore que le nôtre, ont déjà essayé la lutte contre le ibruit, qui en est une des rançons. Sans aller jusqu'à leurs mesures toujours un peu brutales et gauches, on doit regretter que nous ne songions pas à une certaine discipline dans le tapage. Au décrochez-moi çâ. A Londres, un lia.bit qui fut (sans doute, mais sait-on jamais?) porté par Victor Hu-go, iilut payé 2,750 ifiranCs. L'acheteur serait ce Musée Tussaud, où les Londoniens aiment voir de vieux vêtements sous lesquels vécut quelqu'un. On rapproche de ce prix celui de dix mille francs, atteint par un mouchoir de poche, un tout petit mouchoir, ayant appartenu à Richard Wagner. Il est vrai qu'on y voit des vers imprimés avec cette dédicace : « Kœnigs-berg, H novembre 1S3G. A M110 Minna Planner, en commémoration de son mariage avec le maître musicien Richard Wagner. » Ce prix semble plus excessif encore si l'on tient compte de l'habitude qu'avait Wagner de jeter le mouchoir un peu à l'aventure. Nouvelles i ï& «mSa 'Ha i son majeure. — i'hr/. nous, on achète un bébé tous les ans... — A la maison, on est trop pauvre. Alors, c'est .maman qui les fait. ÉCHOS COKGCUIS Les travaux du chemin de fer du Congo supérieur aux Grands Lacs africains,devant réunir le cours supérieur du fleuve Congo au .lac Tanganlka, avancent normalement, nnais ont cependant été contrariés par d'abondantes pluies et les passages de plusieurs ravins et cours d'eau, qui ont nécessité la ,posc de ponts de différentes portées. D'autre part, les terrassements sont considérables. I.a plate-forme de .la voie a atteint, fin avril, environ la cumulée 23i. Nous rappelons que la longueur totale de.la ligne est de 271 kilomètres.* * * Les travaux du chemin de fer du Mayumbé, qui a sa tête de-ligne à Borna, avaient atteint, en mars dernier, le Kilomètre 131, pour la plaie-forme et pour la pose du rail. La ligne est en exploitation régulière jusqu'au kilomètre 127. Le gouverneur général a fait .paraître: un avis portant à la connaissance du public que, sitôt résolue la question de la reprise par l'Etat da la ligne de la société, les tarifs réduits seront .appliqués sur cette section. Voilà une déclaration qui remplira d'aise les commerçants qui emploient cette ligne, et qui. maintenant, doivent passer par les fortes exigences ide la société en question. Des essais se poursuivent sur la ligne avec les nouvelles locomotives « Garrat », utilisant le chauffage au pétrole lourd, deux tanks de 100 mètres cubes chacun ont été montés à 1 Borna, pour emmagasiner ce combustible. Ce^ !essais ont donné d'excellents résultats. Conseil supérieur fli Congo TUEUR DE NLGRCS Une section du conseil supérieur du Congo, composée de M. le baron Descamps-David, président, et de MM. les conseillers Bolin-Jac-rnyns et Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, avec, comme auditeur, M. Eugène Ste-vens, s'est réunie, hier, dans la salle des audiences ordinaires de la cour de cassation, pour connaître d'iune grave affaire. Au cours de l'année 1912, le chef du secteur de Diliolo (Katanga), M. Hippolyte Martin, qui cumulait, avec ses fonctions, celles de commandant du district, de substitut du procureur du Roi et de commandant de fia force pu* blique, tuait, à coups de revolver ou faisait ■fusiller, sans motif aucun, par les hommes placés sous ses ordres, dix-sept indigènes, nè gre, négresses ou négrillons. Poursuivi en raison de ces faits devant le tribunal .d'ElisaibethviLle, .Martin, qui, du reste, était en aveu, ne fut condamné qu'à douze ans de servitude pénale. Ayant foimé appel de cette décision, il fut transféré en Belgique, .et interné à la prison de Forest. C'est dans ces conditions que, maintenu en état de détention, Martin, qu'accompagnaient deux gendarmes préposés à sa garde, comparaissait devant la juridiction compétente pour statuer sur la valeur de son appel. Le ministère public estimant, comme M«s Georges Lorand et .Maurice Feron, qu'avant de statuer au fond, le conseil devait désigner des spécialistes avec mission de se prononcer sut !e degré de responsabilité du prévenu, — responsabilité que, précédemment, d'autres médecins avaient déclarée très atténuée par des manifestations cérébrales de syphilis, — a demandé aux juges de faire droit à la requête des a.vo,cats de la défense, en ajoutant que « pour l'honneur de l'humanité », il espérait que .Martin serait déclaré fou. Après un assez long (délibéré, le conseil a désigné MM. les docteurs Heger-Gilbert, Fr an-cotte, professeur à l'Université de Liège, et Bayet, chef de clinique à l'hôpital Saint-Jean, pour examiner l'inculpé et présenter rapport sur son degré de responsabilité, au point de vue pénal. ) m 4- a»1 ■< — PLAISIRS D'ÉTÉ La dune étendait autour de moi son admirable mélancolie. Stérile ici, elle s'étalait devant moi verdoyante, s'élargissait au lointain en vallonnements de plus en plus doux, pour se perdre dans les polders gras, — tandis que, dans le chenal de Nieupcrt, parallèlement, ia houle marine se brisait en vagues de plus en ;plus menues. Dans le port, les mâts bruns, les 'bicoques jaunes, les voiles d'ocre rouge, faisaient flamber leur bariolage exquis en face de ,1a rangée ide hauts troncs aux feuilles vert tendre, que nous dirions copiés sur .un tableau de Gilsoul. C'est un des plus émouvants paysages de la terre belge. Et toute mon âme l'admirait, lorsque mon corps, griffé par des pointes de fer, la rappela à de plus proches réalités. Des fils (barbelés me .barraient le passage. Un gamin, qui passait par là, me dit « Dat is de golf ! » Admirable bilinguisme anglo-néerlandais.Je fis un détour et 'bientôt aperçus de nouveau, dans une échappée de dunes, le miroitement du chenal. Mais, quelques pas plus loin, un écriteau frappa mes regards : « Passage interdit. — Verboden toegang. „ Et toujours des fils de plus en plus barbelés. Et toujours le golf, — d'après ce que m'indiqua un homme qui mena.it sa vache à la pâture. Un peu irrité, je poursuivis mon chemin. Des voix humaines, bientôt, frappèrent mes oreilles. Et si je déchirai, à une nouvelle fortification de ronces artificielles,la partie restée intacte de mes vêtements, tout au moins j'aperçus, de l'autre côté du rempart, des gens à qui l'entrée de l'Eden n'était pas interdite, et qui allaient pouvoir me dire pour qui, pour quoi, on sacrifiait ainsi — on enlevait au public, qui en avait profité jadis — ce site incomparable ? iMe dire? m'expliquer? Allons donc! Une grosse dame rouge, un petit monsieur, un jeune homme quelconque étaient là, qu'escortaient deux ou trois va-nu-pieds (prononcez : « caddies ») du pays. Ces enfants étaient chargés chacun d'une iliotte dans laquelle le jeune homme, la dame et le monsieur puisaient alternativement des cannes de sortes diverses. Avec ces cannes, ils envoyaient la halle plus ou moins loin, dans des trous à ce destinés. Leur coup fait, ils remettaient leur instrument aux mains de leurs suivants, s'en allaient péniblement retrouver leur balle — et recommençaient.Ce calme divertissement les absorbait énormément. Et on les entendait crier de temps en temps, en phrases brèves mais encore assez longues pour que les mots anglais les vinssent empoisonner à tout bout de champ : « J'ai fait cinq trous! J'ai deux troué de plus que toi! J'ai (fait dix trous en vingt, coups!» Un instant, pourtant, la grosse dame s'interrompit. Elle contempla l'horizon sur lequel, petite, boulotte, chapeautée de neuf, serrée dans un corset à toute épreuve, elle figurait comme un énorme champignon étréci, au milieu, par une inexplicable maladie, — et murmura : « Quel admirable" paysage ! »' C'en était trop ! je bondis : — Vous osez parler de paysage ! Et vous l'abîmez, avec vos piquets et vos trous. Eî, vous le déshonorez, avec vos sacs en toile imperméable, ,vos p irons », vos « sticks », vos « caddies ». et vous-mêmes ! Et vous empêchez les autres d'en jouir ! Et pourquoi, je vous le demande, pourquoi ? — J^urquoi? fit le petit monsieur étriqué, qui s'avança., très digne. Parce que nous faisons du sport 1 Pour le coup, j'éclatai : — Du sport ! Mais vous ne savez pas ce que c'est! N'abîmez pas ce nom de sport, en remployant comme ça ! Le sport, c'est ,l'effort, la lutte, la souplesse athlétique, la beauté ! Ne | venez pas me parler de sport, vous, avec votre jj faux col, madame, avec... avec tout ce que vous j voudrez, parce que vcu3 vous 'baladez tran-l quilUm- nt, à la papa, entre dèux trous, de vant des gens qui portent des instruments .dont le poids vous fatiguerait. — Cependant... — Vous voulez faire du sport? Sortez d'ici, courez, pendant cinq minutes, aussi vite .que vous pouvez, jusqu'à la mer. Là, dévêtez-vous et nagez, jusqu'à être essoufttés.Sortez, et courez de nouveau jusqu'à ce que votre réaction soit faite. Puis rhabillez-vous, — et si, dans l'intervalle,vous n'êtes pas morts par essoufflement, par sudation, par immersion, ou par congélation-, — alors vous commencerez à' avoir une idée de ce que c'est que le sport ! .» Je suis parti, les laissant ahuris. Et ils me regardaient comme si, ^'imbécile, c'était moi ! Camille GUTTENSTEIN. AU SÉNAT La séance du mai in LA JOURNEE DES MACHINISTES Le Sénat a commencé', hier, à tenir deux séances par jour. Nos pères conscrits s'étaient vaillamment arrachés itoïc douceurs du sommeil matinal et, à dix heures, ils étaient réunis au nombre dé plus de douze,dans le paisible asile de leurs rêves et de leurs Travaux. dis ont tout ,de .suite'entamé la discussion générale du projet de loi limitant la journée des machinistes d'extraction dans les charbonnages.M. Dufrane rappelle les rétroactes de Ja question et en montre l'importance. Nous étions en présence d'une proposition tran?-.:riî:.nii<;lle de M. Masson fixant à neuf heures le temps de présence des mécaniciens aux n.acnines servant à la translation du oarso inel. Or Ja commission du Sénat a trouvé es temps insuffisant, et, dans un article additionnel, elle propose d'allonger le temps,de présence d'une demi-heure. Cela n'est pas acceptante. < »n sévt rallié au principe si )uste huit heures, Comment ose-t-on songer à l'interpréter si ridiculement? M. Dufrane discute en détail les dispositions de la loi. M. Hubert défend lcngn îinent le projet et s'attache à réfuter les eritij'Kîf. de M. Dnirane. M. Rolland entre dans des coasidérali-ms techniques détaillées pour prouver que la journée fixée par la proposition M i^s-rj est la seule solution possible de la situ a tu-n aciue'le. U déplore que le ministre recoure a. des finasseries de texte pour essayer de faire reuwjer le projet à la Chambre. La suite de la discussion est renvoyée à mercredi, à 10 heures du matin. Séance de l'après .v.Mi LA LOi SCOLAilîE Au début' de Ha séance, M. de BroquSviile s'explique sur sa fa3neuse lettre au bourgmestre de Spa et M. Braconier, porte-paroles des reve nid ioa ti en s w al lo nn es. M, de Broqueville. — Je n -'i eu (i autre désir que de calmer des dissentiments fâcheux. Je regrette, vivement l'animosité, la haine que certains mettent à irriter !a j-ierstle des langues. U est malheureux de voir <-\3 »\jn >e fait un tremplin électoral de nos divisiaiiS. Mon intervention n'avait d'autre obiet qi.e de rétablir l'entente dans la grande 'ij Ici.;.?. 'M. Lelvcu n'en, est'pas convaincu. Il proteste en arrondissant ses phrases de façon si maniérée,que M.Berryer en roule des yeux blancs du plus singulier effet. M. Lekeu. — Le chef du g^uvern^-nent n'avait pas à se mêler officiellement delà querelle des races flamande et wallonne. Il s'est-livré, en réalité, à une manœuvre a'.ecfraie, que sa publicité seule a fait échouer. Après quelques mots de M. CoMeaux, qui abonde dans le sens de son ami Lekeu, M. Poullet répond de façon générale aux commentaires dont l'article 15 a fait l'objet. M. Poullet. —- La loi de 1895, qui décidait que !a langue véhieulaire serait, déterminée u -, mi* les besoins des communes », n'a donné l:°u à aucune réclamation dans l'a-partie vaibnne du pays. Dans les provinces flamandes et jw/. r l'agglomération lnuxelloise, certains gv?efs ont été formulés. Le texte voté par ta ( hambre a fait droit à ces griefs. MOTION D'ORDRE M. Lekeu déclare, au nom de ses amis, que si le gouvernement est sincèrement décidé à faire aboutir le projet sur les assurances so- . claies, le groupe socialiste est disposé à écour-ter la discussion de la loi scolaire, sauf pour les dispositions relatives aux traitements du personnel enseignant ; on pourrait ainsi en lini.r en deux jours et consacrer le restant de la session aux assurances sociales. M. de Broqueville. — Cette proposition répond aux intentions du gouvernement. Nous ne demandons pas mieux que d'aller de l'avant sur le terrain des réformes sociales. M. Vandenpeereboom est .moins précis et moins pressé. Son intervention met la gauche en défiance. Il s'ensuit un débat confus, auquel prennent part MM. Hanrez, Colle aux, Go-blet d'.Vt'Vi.clla, de GheUlinck.-Conclusion : on continuera comme si de rien n'était. M. de Broqueville se réserve de convertir ses amis à ses vues. RCTOUn AU DECAT On reprend ensuite la discussion „des articles de la loi scolaire. A l'article 1G, qui concerne le traitement des instituteurs, M. Lekeu réclame l'égalité des traitements pour le corps enseignant. L'institutrice est aussi digne d'intérêt que l'instituteur et a les mêmes charges. IV», Carpentier donne lecture d'une note rela- . tive au même objet. M. 5fjeycr rompt une lance eu faveur des instituteurs. Après une .brève réplique de M. Poullet, l'article 16 est adopté, droite contre gauche. Les amendements de l'opposition sont, naturellement, repoussés. L'article 17, dont un alinéa met à là charge des directions des écoles ado.ptables le traitement de leur personnel enseignant, et permet à celui-ci de conclure des conventions particulières avec la direction; est combattu par MM. Carpentier et Lekeu. M. Poullet leur répond et repousse tous .les amendements. La séance est levée à 5 heures et. demie.

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