La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 14 März. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 28 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ww76t0mf7g/
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LÀ CHRONIQUE 7 f ' BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES TÉLÉPHONES Administration ; N* Tt 8 ® 1 & Rédaction : N* 1408 a 3-AZETTE QUOTIDIENNE ■ f * i I ABONNEMENTS : FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF : ANNONCES : 4« page : 30 cent, la petite Ifççne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 Ir. Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. . nrrinâVTH I DiDnriIliin la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d insertion. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VlClOP (IC Ici IiL^dAiE JCclIl (1 AllUtil\l\Ei La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcléph. A. 3299 Tous,pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du Roi. Les îfititsjit pâli... C'est un .des dogmes <le l'antipatriotismc, cet antimStarisme intégral : qu'importe aux pauvres, aux humbles, aux petits le nom qu'ils portent, l'uniforme qu'ils endossent, J'Etat qu'ils servent ? Alternants, Français, Bélges, ils ne sont jamais que des pauvres, des petits, des humbles; les grandes querelles des .princes et des capitalistes ne les intéressent point, ils n'ont que Jaire «l'une nationalité, et peu leur importe les remaniements que la guerre et ,1a diplomatie peuvent apporter à la carte de l'Europe. La sagesse, pour eux, est de dire, comme dans la fable : Et que m'importe donc, dit l'âne, à qui je sois ? Peut-être était-ce là vraiment la. Sagesse pour des populations disputées, toujours foulées par les gens de guerre, iccumanc l'étaient autrefois celles de nos provinces, par exemple. Il devait importer assez peu, au paysan Mge, d'avant 1789, d'être Autrichien, Espagnol ou Français. Mais les choses ont changé, et je viens de lire un petit roman observé de très près, qui montre avec une simplicité 'persuasive quelles sont les conséquences, dans l'humble vie d'un village et d'une villageoise, d'un déplacement de frontière. S'il rappelle .une morale du bonhomme La Fontaine, ce n'est pas celle du Vieillard cl de l'Ane, c'est .celle des deux Taureaux et de la Grenouille : ...De tous temps Les petits ont pâti des sottises des grands. » * * ^ * Il se présente modestement sous ce titre : 'Aérienne, et son auteur : Georges Ducrooq, m'est point de ceux qui prennent des allures de philosophe et de sociologue. Son œuvre, | toute de sentiment, d'émotion, répugne avant tout au pédantisme, au dogmatisme, i Môme quand il écrit des articles de combat, I dos. nécits de voyages, il reste poète. L'iiis-; to'.ro qu'il nous raconte n'est qu'une his-| toiro d'amour, une histoire d'amour très I simple, très noble, pleine de celte délicate I pudeur qui est une des parures inimitables I de la littérature française, de cette pudeur tout humaine qui fait le charme de la Prin-I cesse de Olives et de Dominique ; c'est une histoire d'amour qui n'about/it pas, peut-être parce que, pour garder cette qualité d'émotion, une histoire d'amour ne doit pas aboutir, imais aussi parce que rien n'aboutit en Lorraine annexée depuis l'annexion. Car Advienne a pour théâtre un village lorrain, un village de cette vallée de la Seil'le, que le traité de Francfort a coupée en deux. Je n'ai jamais vu décrit, avec plus parfaite (justesse de ton, ce pays sans éclat, et d'un : charme inexprimaWe et qui doit nous toucher d'autant, plus qu'il' est très parent du charme andennais. C'est toute la. vie un peu engourdie, niais très noble, très civilisée d'un village lorrain que Ducrocq décrit en petites touches savantes et menues. On croit y vivre, et ses pages nn'ont rappelé d'une manière poignante certaines journées d'octobre où, sous un ciel tourmenté, nous traversions la campagne lorraine, plus graive encore de toute la graivité de l'automne. Le vîtiage est resté français. Un jeune offi nier, en congé de convalescence, est venu s'y reposer chez son père, vieux gentilhomme lorrain, «appauvri comme tous les châtelains fidèles au sol «. Il y retrouve; avec la vie locale, la vie ds son erïfance, il y danse à l'assemblée, et c'es-l 'là qu'il rencontre Adrienne, qui est- de la Lorraine annexée. Une idylle s'ébauche, ei le lecteur romanesque reprochera, peut-êlre. là l'auteur de me point 'la faire aboutir, et quï la nouvelle ne se termine pas par un mariage ou par une mort poétique. Mais ce fut pi>éci sèment son dessein, «u'elle n'aboutit, pas, <i parce que rien ne peut aboutir en Lor rame ». Il s'est uniquement proposé do noœ montrer à iquél point le déplacement de !e frontière a troublé la vie morale d,es plu* humbles habitants de icelte région disputée. * * * Et ce sont des ane'cdoctes, des souvenir: de la guerre, un voyage à Metz, où l'officier qui raconte ^histoire, mène Adrienne et is< tante. Itien de déclamatoire dans tout cela aucune irvjiure 'au vainqueur, mais la consta talion de quelques petits faits moraux, le ré cit très net, très mesuré des uni lie petits dé tails administratifs qui ont désorienté, dé sorbité la 'vie du village annexé, si triste, s raplié sur .lui-même, en comparaison du vil lage demeuré français. Tout y est engoundi éteint, résigné. Il semble que 'la vie, la vi< active et joyeuse et féconde, se soit retiré de chaque maison depuis que ceux qui le habitent «ont citoyens d'un Etat qui, pou eux, ne peut-être la patrie. Oh certes ! à ces pauvres gens, les grande idées sur l'expansion nécessaires des race fortes et .prolifiques,ou sur les droits sacré de la civilisation la. plus perfectionnée son bien étrangères ! Pourtant, je me souviens d cette paysanne lorraine, iqui nous disait, ave une dignité magnifique : « Que voulez-vous messieurs, nous sommes une rançon. Mais ils ne se sentent pas chez eux. Le ger durme allemand, imôme .bonhomme et hier veillant (il en est), c'est pour eux l'étrange) 'le maître (devant qui on n'ose pas être so même. Souhaitent-ils :1a guerre, la guerre, de dél vranco? Ne'le leur demandez pas; n'aye pas l'indiscrète et sotte cruauté de le leu demander. Ils sa/vent trop bien ce que c'e: •que lia guerre. Peut-on souhaiter la guerr quand, dans nue même famille, les uns poi teraientlo,casque à pointe,et les autres le pat talon rouge? Ils ne diront ,pas qu'ils souha lent la guerre, mais ils continuent à sout'fr de l'autre guerre, de celle d'il y a quaranl iinnêes, et ils attendent... Ils attendent quoi Ils ne savent. .Mais ils attendent... ♦ ** Il n'est pas de situation plus poignante, c'est, le grand mérite de Georges Ducroc de l'avoir décrite dans sa réalité la p.li (humble, la plus immédiate, sans déclam tion, sans pathétique -artificiel, sans vaii colère, avec une dignité et une réserve ton lorraine. C'est pourquoi son ouvrage est l plein d'enseignement, et du plus noble ensei- f gnement. Il montre que les blessures faites 1 au droit des peuples ne se feraient plus, et sous son modeste aspect, il explique pourquoi cilles empoisonnent toute (la vie de l'Europe. ,On ne peut fermer le livre sans penser ! à ce ibeau passage û'Uylenspiegel, où Ctacs, 11 délivrant l'oiseau que son fils a capturé, dit au jeune garçon, avec une gravité un peu " pastorale : « N'Ote gantais <à homme ni bête sa liberté. » Pour un peuple, aujourd'hui, la liberté ' n'est possible que dans le cadre de la patrie.L. OUMONT-WILDEN. i . mus FAITS. PROPOS MENUS , LE DELICAT MECANISME C'est arrivé deux fois en France, c'est ar- , rivé iau moins aussi sonnent dans d'autres ; pays. L'erreur d'un employé des postes a « provoqué une mobilisation ixirtielle ; c'est * (} tocsin dans quelques villages, des braves « gens qui embrassent iteurs familles et par- o lent pour lie chef-lieu; cependant la police 1 s'assure galamment de MM. les étrangers, < ahuris, et ila grande nouvelle éclate comme 1 une lu&ur d'incendie, dans le ciel nocturne. " Cependant, les réservistes, arrivés au chef-lieu, apprennent qu'il y a mal donne, et cha- ■ cun s'en retourne chez soi pour sécher les larmes de sa chacune; on ouvre la porte du ' violon fort poliment à MM. les étrangers. { L'incident aura sa répercussion à la Cham- 1 bre, où M. le minisire, ayant regretté la fâ- ' cheuse erreur, <se félicitera, d'autre part, qu'uni incident imprévu ait montré comment jouaient bien les rouages de la mobilisation. * Oui, 'très bien, i trop bien peut-être. Il suf- ' fit d'appuyer sur un bouton et le mécanisme est déolanché; ainsi le président Wilson faisait sau-ler, de Washington, le dernier barrage du canal de Panama. Ce sera un monsieur distrait, à Paiis ou à Berlin, qui, tout en faisant sa barbe, ou en \ composant un sonnet, à la louange de sa petite amie, perpétrera le gesle fatal et déchaînera, le Niagara de feu, de plomb, d'acier, de , sang... Lors de l'erreur d'Arrancourl, il y a deux ou trois ans, semblable à celle de Montbe-liard, hier, les Allemands qui étaient dans le canton furent coffrés; l'un d'eux put s'éva- , der, franchir \la frontière, donner l'alarme jusqu'à Metz... Et on sait qu'elle prend facilement l'alarme, l'armée de von Forstner. Périodiquement, un loustic alsacien lui fait ta blague de l'att/raire, en tenue de campagne, sur quelque champ de manœuvres fallu- , cieux... Il s'en est donc fallu de rien. Le grand bal commençait. On se serait battu six mois — car qui aurait pu arrêter la machine — un an, plus peut-être; tous les Etats, successivement seraient entrés dans la danse. Vingt ans après, un monsieur aurait été élu membre de i'Académie française pour avoir èta-bli, en dix volumes, que les causes de la guerre de 1911-1915, étaient inexplicables.BOB. Au jour le jour Ift POLITIQUE Dans une .polémique avec le XX9 Siè-de, et -où le Bien public intervient, l'Etoile belge vient d'obtenir, -de ce 'dernier, dos aveux dépassant, on doit !e eroiire, les plus beaux rôveis tde notre s*pi-rituelle consœur ! On sait de quoi i'I s'agit. L'Etoile avait relevé ce fait inouï que clans la si grave question 'de l'Université de Gand (un nouvel attentat dans cette question .des langues, dont un dicours 'du trône signalait le périll), le cabinet sVTffinma.it divisé. M. Van de Vyvorc vote la flamandisation que le chef du cabi-; net, où il est ministre, .déclare réprouver. Or, -cela ne trouble pas le Bien public. i Quoi, noirs dit ce grâiye confrère, o"3 suffi-: rait. donc qu'il prit fantaisie à quelques do-. iputés de déposer un 'projet de loi important . pour qu'immédiatement les ministres fus-. sent «obligés de déliibérer et de se prononcer?» <Gette simple correction 'parlementaire sem-i hle inutiile a:u Bien public, qui nous expose . ensuite, .les avantages de tees contradictions , ministérielles. « La contradiction que Y Etoile croit décou-î vrir dans le's votes des ministres est d'ail-* leurs plutôt apparente que réelle. Les minis-r très qui, en .principe, ont cru pouvoir émettre un suffrage favorable sur la proposition 5 Van Gauwèlaert-iFranek-Huysmans, n'ont s pas entendu .indiquer par là qu'ils soient par-5 tisans de .l'élimination progressive des cours 1 donnés en langue française. Et les ministres e qui ont voté contre cette proposition n'ont c point, voulu signifier qu'ils soient hostiles -à un enseignement, donné en langue flamande.» „ Cela, s'emible une dérision et un défi au sens . commun!... Peut-être, cependant., est-il très . vrai que tout cela est fait pour "permettre ces arrangements « en famille » que le -parti c lé -. nical affectionne. Hier encore, le recteur de rUniivensité de Loiwain les proposait aux . étudiants révoltés *par la mouchard i se, éri-•/ gée en institution. Il importe de toujours se y dérober là l'opinion afin de duper celle-ci au-;t tant, que possible, le plus longtemps possi-c Me... petiteWoisique Regards en arrière e 9 M mars 1801. — Le Parlement de Turin pro-cflamo Li réunion des Etats italiens sous le soep-tro de Victor-®mm anuel. Un prochain scandale. Ii 'Nous trouvons dams le journal « le Peuple » is ce curieux article, annonçant une énigme dont 3- ibeaucoup de lecteurs devineront aisément le te mot : te « M. de Broqueville e'st un homme loyal, to- II i rTWBTgWifMMTïïT'TIIIIIBIH'WIWI III II ■ ■ llllllll llll II IIIBII ITTHïïTf lérant et généreux. Iiî faut le croire puisqu'il e proclame sur tous les tons, à tous les coins le rue. ». Mais c'est un ministre bien mal informé. » Sait-il, par exemple, qu'un des hauts fonc-■ionnalres qui venait de quitter son ministère dout entrer dans un autre département fut uussâtô.t entouré d'une atmosphère d'hostilité ît de suspicion dont ri ne tarda pas à se ren-lre compte ? » Sait-il que ce fonctionnaire, ayant recherché l'origine de cette hostilité, apprit qu'il tait suspecté d'être affilié à la franc-maçonne-*ie ? » Sait-il que cette .accusation — d'ailleurs er-•onée — avait eu, pour origine, le vol d'une ettre adressée par ce fonctionnaire à un de ies amis personnels? » Sait-il que cette lettre volée fut invoquée ;t exhibée par un personnage clérical de l'en-;ourage ministériel pour essayer de confondre e fonctionnaire suspect ? » Sait-il que ce fut l'accusateur quf se trouva confondu et s'écroula sous le ridicule quand il ui fut (déTrorntré que les casseroles de la Ligue intimaçomnique qui l'aviaient tuyauté avaient îté mystifiées par leur propre ignorance. En ylïet, ces délateurs avaient confondu le nom jrop.re d'une personne très honorable, avec le itre d'un groupe de francs-maçons et s'étaient lutorises de cette boutfde pour dénoncer le pré-endu franc-maçon au ministre... pardon à son cabinet. » Sait-il enfin que ce n'est pas parce que 'aventure a tourné au vaudeville, que le Parement devra l'ignorer, et qu'il y aura un joli «candale quand, documents en main, il sera lémontré que, dans l'entourage' du ministre, >n dresse des -listes noires, contre certains onctionnair.es en se servant de documents vo-■és à la poste. » Si M. de Broqueviille ne sait rien de tout ;ela, il le saura bientôt. Et le pays en appren-ira de belles. » Attendons 1... Et, sains doute, beaucoup ne )erdont rien à ce faire. Imitateurs. iUn directeur d'agence privée avait offert aux 'amibes pieuses, dont les enfants suivent les :ours de T'Univiersité de Louvain, d'organiser an service ide surveillance spéciale pour veiller sur la conduite des étudiants .livréfs à toutes 'les séductions de la Babylone alma-mater-nelle.iLes services de ce détective ;amateur étaient jaxés à "un salaire en rapport avec le travail )resté autant iQu'aivec les règles de la délicatesse professionnelle. Malgré cela, le procédé déplut aux jeunes jens. Furieux d^ètre ainsi espionnés, les élia-:ins louvanistes ont casisé les vitres de l'agence et celles, de l'hôte.l 'habité par ,1e vice •ecteur, soupçonné de connivence avec Trico-yhe ou Cacolet. Ne doutez pas néanmoins que ces mêmes Hudianjts, si chatouilleux en ce qui les con-:erne, fassent un accueil enthousiaste à M. Ralentin Briffaut, quand cet homme d'Etat tiendra leur faire une iconf érence, sous .ee titre iliéchant : « Comment j'ai surpris les secrets le La franc-anaçonnerie. » Iil est vrai que M. Briffaut ne « surveille » pas pour vivre : il fait ça — si nous osons ainsi parier — pour l'-honneur... <?=^> Education chrétienne. Ces Messieurs, du reste, abondent en savoureuses contradictions, dont quelques-unes sont joyeusement mises en lumière par l'incident rappelé plus haut. Ils organisèrent jeudi soir un cortège à travers lies rues .de Louvain. Le cortège partit par la rue de Namur, s^arrêta quelques moments devant la maison de Mgr Ladeuze et arriva place du Peuple, où le portrait du « vice » fut brûlé. Ce portrait était constitué d'une botte de paille, recouverte d'un vêtement noir figurant une soutane et copieusement arrosé de pétrole. Cela flamba comme une torche, au milieu d'une sarabande folle ! .Notez que nous n'inventons rien : nous reproduisons textuellement le récit des journaux cléricaux ! Vous nous ditëz qu'il s'agissait d'un divertissement innodënl, et d'un hommage quasi-historique rendu par les étudiants à leurs grands ancêtres : on n'eût pas fait mieux sous l'Inquisition. On eût peut-être fait moins, car l'on eût hésité à brûler une soutane. -C'est fort possible. Innocente aussi, bien que d'un goût toujours douteux, la chanson entonnée en cœur par les étudiants, sur l'air de « Marguerite » : Si tu veux fair' mon bonheur, Chambarde le vic'-recteur. (Mais où diable ont-ils appris ça ? Ces petits saints ne vont pas, tout de même, au café-concert f) Citons enfin, pour terminer ce rapide coup d'œil sur la révolution louvantete, le refrain — toujours chanté par les étudiants — qui domina cette journée. Nous ne nous serions jamais permis de l'imprimer, par respect pour nos lecteurs, si le pieux « XX° Siècle » ne nous en avait donné l'exemple. C'est dans ses colonnes que nous avons déjà coupé hier ces vers ailertss, sanctifiés de toute son autorité : Zut, m..., pas de raison, Le vic'-recteur est un c... Sic 1 Ah ! qu'en termes galants ces choses-là sonl mises ! Mais nos adversaires, pleins d'humour, con tinueront à aifflnmer la supériorité de- leui morale, de leur éjducation, sur toutes les au très I Chevalerie On nous annonce en ces termes le dénoue ment d'une querelle dont, selon l'usage, Pari "t le monde avaient été copieusement infoi més : Un duel à l'épée a eu lieu ce matin entre MIV Jacques Hichepin, fils de l'académicien, ( Frondaie. A la deuxième reprise, M. Frondai a été atteint h l'avant-bras d'une blessure léger qui a mis fin au Combat. Les deux adversaire ne se sont pas réconciliés. L'académicien R otïépin, Mme8 Jacques Richepin et Frondaie < de nombreuses personnalités artistiques < mondaines assistaient à la rencontre- On ne saurait, dans l'ennui que cache l'ag tation moderne, négliger une occasion de s'; muser. Or, les matches sérieux de boxe étar ■niL— iimiiiiii iiiiii jmnhi—.ti wànthwnmaii—iu m i uwnr.iflimvcx-j encore rares, il est tout naturel de s'intéresser aux duels et d'en faire spectacle. C'est à quoi, on ne manquait pas jadis. On se rappelle que toute la Cour et la ville assistaient au duel fameux où la Châtaigneraye fut tué par Jar- 1 nac, d'un coup resté célèbre. Nous sommes re- 1 venus à ces 'mœurs ; qui doutera désormais de notre chevalerie ? Vous aurez remarqué non seulement que le ^ père Richepin, l'Académicien, figurait à la pe- [( tite fête, mais encore que les deux femmes ^ « assistaient », si l'on peut dire, leur mari. Et vous apprécierez d'autant mieux l'héroïsme de ces dames, que la querelle avait précisément j] pour ohjet leurs propos à elles deux. On conçoit qu'elles aient voulu voir le dénouement ^ de leur délicate initiative... Douces compa- , g nés l _____ f q Nouvelles à la m aï a s — Pourquoi, diable, M. Joseph Caillaux a-t-il s écrit à sa femme? .Voyez ce que lai dit le >« Fi- If g,aro — Oui : ça lui apprendra à faire... le Joseph. ^ t Les éientes estÉait» ! DË JL,OU"Vi^irV 11 On nous écrit de Louvain : ^ (L'émeute estudiantine iqui depuis trois jours gronde à Louvain était prévue. Depuis deux c ans, c'est-tà-dire depuis l'avènement du second t( vice^recteur, la discipline à l'Aima-Mater était de plus en plus sévère. Les cas de renvoi étaient nombreux. Tel étudiant, en dernière année de droit, fils d'une famille très noble du j Tournaisis, fut impîloyalTlement chassé pour VJ avoir, dans un journal estudiantin catholique, [\ en un article très spirituel et enjoué, pas mé- j ;chant pour un sou, raillé le coche de Mgr le p recteur, dont II se déclarait l'humble mouche. Tout homme, fût-il reSïêur de l'Université de Louvain, n'a-t-il pas de travers; ou bien, Mgr o Ladeuze rie voulait-il pas de mouche autour de J son coche? Toujours est-il que huit jours après la publication de l'article, 'l'étudiant en ques- ^ tion reçut .son « consilium abeundi ». Tel autre se fit renvoyer pour quinze jours l dans ses pénates pour avoir assisté au théâtre 1 de la ville, à une représentation de la « Pré- | sidente ». ^ iLes étudiants catholiques se plaignaient de ce que les « ukases » se multipliaient. (Des rues entières sont interdites aux étudiants. Les quartiers des anticléricaux qui, en général, ne vivent pas .en mauvaise entente 1 avec les éliacins de l'Aima Mater, sont défen- ! dus. 1 Faut-il s'étonner de ce que l'émeute ait • éclaté? De ce que mille jeunes gens, même 1 s'ils sont cléricaux, viennent affirmer leur désir de vivre dans une atmosphère de liberté, , à l'abri de tout espionnage et de la délation ? ; Tout ce qui s'est passé, ces jours-ci, est le 1 résultat de tout un système, en honneur chez ( les vieux bonzes cléricaux. Cette fois, ils pour- c ront se convaincre de ce que .leur jeunesse elle- j même est dégoûtée des casseroles. * i * * Quant à la population louvaraiste, elle n'a ( pas gardié, devant la gravité de ces événe- , irnen'ts, l'indifférence costumière envers les t manifestations estudiantines. A l'heure ac- \ tueille, les coalisés sont de toutes les classes et l de toutes les opinions. C'est ainsi qu'hier soir t •la manifestation, très calme et très imposante < ■cette fois, fut suivie par de nombreux Louva- ; nistes. * ** On a dit que les étudiants n'y allaient pas < par quatre chemins.C'est bien le cas de le dire. I-Iier jeudi, à 2 heures de l'après-midi, ils se 1 sont réunis à sept cents à la maison des Etu- 1 idiants. Après avoir copieusement hué et hous- ' pillé le nom de Mgr Van Cauwenbergh, l'as- , semblée a décide (renvoyer une délégation cbaigée d'un mandat impératif chez le recteur.Voici quelles étalent les revendications : 1) Pas de renvoi d'étudiants à la suite des derniers événements ; 2) Fixation et limitation des pouvoirs vice-rectoraux dans une limite honnête et loyale ; 3) Démission du vice-recteur ; 4) Admission d'un étudiant dans le conseil rectdïàl ; 5) Pouvoir préalable de justification des étudiants proposés pour le renvoi. Ces revendications furent une à une soulignées par des acclamations enthousiastes et énergiques. **# La délégation s'est donc rendue chez Mgr Ladeuze. On ne sait si elle a été reçue à bras ouverts. Il y a Lieu d'en douter. Puis, à 5 heures du soir, nouvelle réunion des étudiants, pour discuter les réponses.Quelques concessions; beaucoup d'eau bénite de Cour! Monseigneur aurait même dit : « Le « vice » ne démissionnera pas, pas même si l'on chahutait pendant quinze jours. » Un grand zéro, c'est tout ! ■La jeunesse universitaire ne fût pas contente. Et .le soir, une nouvelle manifestation a défilé dans les rues de Louvain. Dès mesures de police avaient été prises, grâce à des pourparlers entre police et étudiants. Place du Peuple, il s'est passé une scène assez 'vive. Avec des acclamations folles et délirantes,sous le regard amusé des Louvanistes en, ballade, quinze cents étudiants ont brûlé un manne-, quin-efftgie. liffigie de qui ? On Je devine 1 «Rue de Tiiilemont, devant la caserne de Bay, les étudiants ont longuement acclamé leurs amis du 10° de ligne, consignés, à partir de 6 heures du soir. , On annonce qu'un train spécial partant vers 1 heure et demie de Louvain a conduit à Ma-lines une masse énorme d'étudiants, qui vont chez Mgr Mercier... t JWI—■■■!■ !■■■■ I ■■UMWIWHUWIWIIliUH» LA a CHRONIQUE o EST EN VENTE i A PARIS, dans tous les principaux kiosques des boulevards, chez notre dépositaire général, ' Mme veuve ENGLEBERT, rue de Maubcuge, 61?, ! et dans les bibliothèques de la gare du Nord. I_ A Revin, à la bibliothèque de la gare. L_ A Tourcoing, à la bibliothèque de la gare, tt A Lille, à la bibliothèque de la gare. A LA CHAMBRE .'ŒUVRE CONGOLAISE Si la Chambre compte des -adversaires in-'ansigeants de toute colonisation, — détrac-:urs systématiques de la géniale conception' e Léopokl ill après comme avant l'annexion,! - il s'y trou/ve, heureusement, des partions convaincus de l'œuvre civilisatrice en-•epri'se par la Belgique. Les discours prononcés hier par MM. ranck et Hymans ont singulièrement, grandi > débat engagé sur les budgets du Congo, ar delà îles querelles mesquines et les criti-ues passionnées, ils ont montré T^wenlr ré-sr.vé à tla colonie, si le pays, conscient de es responsabilités, envisage avec fermeté « sacrifices nécessaires. ■Dans îles «graves circonstances que tra-erse notre colonie, ils ont dédaigné l'aHi-Lide commode de ceux « qui, ayant tout révu, se lavent les mains de ce qui arrive •». s ont accepté virilement lés obligations que ous impose l'heure et invité la nation à 'en acquitter sans défaillance. Le langage .tenu par MM. Franck et Hy-vans fut digne d'eux mêmes et de la cause u'il's défendirent, ...Troisième séance coloniale. Toujours beau-Dup de monde dans les tribunes. Le Congo in-iresserait-il un peu enfin le pays ? M. VERHAEGEN SUGGERE C'est M. Verhaegen qui ouvre la discussion, i développe cette idée que la crise,—provoquée ar la baisse du caoutchouc et l'insuffisance es recettes dues à l'agriculture, — sera con-irée si cette dernière peut être développée ra-idement.M. Verhaegen. — Il y a encore peu de Belges griculteurs au Congo. On pourrait peut-être ncourager les paysans siciliens à s'y établir. Is sont honnêtes, travailleurs, habitués à un limât chaud. Au point de vue de la main-'œuvre, on doit encourager le mariage mono-amique. Ces unions sont plus fécondes que îs autres. Il faut encore développer les mar-hés et les moyens de transport économiques. )n intensifiera ainsi la production agricole, irincipaie source de bien-être et de richesse eur la colonie. (Très bien 1 à. droite.) UN DISCOURS DE M. FRANCK M. Franck prend ensuite la parole. Il examine la situation coloniale sans indulgence, îais avec la largeur de vues d'un véritable omme politique. Tout son discours est vivifié ar un grand souffle de patriotisme et de fierté ationale. M. Franck. — Ni le déficit du budget, ni les liscours que j'ai entendus n'ont ébranlé ma onfiance réfléchie dans l'avenir de notre co-□nie. Mais je suis convaincu que, pour faire [e la bonne politique coloniale, il faut faire de tonnes finances, et il n'y a de bonnes finances ans plan d'ensemble, sans économie et sans >rudence. Certes, un grand effort a été accompli ; des irogrès certains se révèlent dans l'exportation, [ans l'industrie minière, dans l'occupation du erritoire; un savant étranger disait hier : Méprisé il y a vingt ans, le Congo est manv enant convoité. » M. Renkin, personnellement, i fourni, depuis six ans, un travail énorme et nlassable. Des erreurs ont été commises, .le rois avec satisfaction que le ministre les reconnaît : il n'y a pas à lui en.faire grief ; mais, :omme elles ont porté sur des points que nous ivons signalé, telles la centralisation et la complexité des services administratifs, elles loivent valoir quelque attention aux considérations que nous avons à. présenter aujour-l'hui sur la situation financière. Cette situation est sérieuse. Trois élément? a caractérisent : 1° le déficit va croissant et dé->asse cette année 20 millions sur 51 millions le budget: 2° le budget extraordinaire n'est extraordinaire qu'en apparence et porte beau coup de charges permanentes ; 3° en six ans outes les réserves accumulées, y compris le produit de la succession royale, sont absor lées. La gestion a donc été onéreuse. M. Deslrée. — C'est ça que vous trouvez en ïourageant ? M. Franck. — Aux colonies comme ailleurs 1 faut semer pour récolter. M. Vandervelde. — On disait que nous au [■ions récolté ce que Léopold II avait semé. M. Delvaux. — Qui donc a mieux semé qu< lui ? M. Franck. — Vous conviendrez que le Cong( ioit être géré. Examinons comment le fairi ivec le moins de frais. Quelles en sont les causes? M. Renkin i invoqué la baisse du caoutchouc, le change ment de régime économique. Il a mis en re n-ard les 20 millions de perte, qu'il attribui aux réformes, et les 21 millions de déficit. Ji iegrette cette argumentation, car elle est faussi et°de nature à nous induire en erreur. M. Franck analyse les chiffres du budget d 1914, les compare à ceux des comptes de 190 et conclut en disant : Entre 190S — dernière année du régime an cien — et 1914, il n'y a qu'un écart de recette de 3 millions et demi. C'est un lait capital M. Vandervelde a soutenu que les difficulté présentes proviennent de la gestion et du rt: •rime léopoldiens. C'est injuste et inexact. -S l'Etat indépendant a laissé une situation dur cile au point de vue international et domania il a laissé aussi un ensemble de réserves -actions de sociétés, stocks d'ivoire et de caou chouc, succession royale — qui ont permis oendant six ans, de faire face a. la période d transition et qui, financièrement, liquideror complètement le passé. VIF BNCIDENT Ici se place un incident qui, un instant, mis aux prises les chefs des deux gauches. IN Destrée interrompant M. Franck, lui lance : M. Destrée. — De la succession royale, il fai réduire 17 millions ! M. Franck. — En réalité, le recul des annéi nous permet de rendre témoignage à. la gra deur saisissante de l'œuvre, au génie du R et à son patriotisme... M. Royer — Nous sommes surtout saisis c déficit ! M. Vandervelde. — Pour avoir combattu régime léopoldien, j'ai été injurié par les lil: raux et les catholiques. M. Franck. —- Le régime léopoldien? Ce n'< pas parce qu'il y a des erreurs dans la a riôre de Léopold 11 qu'il faut manquer de ji tice vis-à-vis de lui 1 M. Vandervelde. — Il n'y a jamais eu crimes plus abominables dans l'histoire de colonisation au XIXe siècle que ceux de l'E indépendant ! ^aaaaaaHgwiawaiiiiii IBIIIIIIIUM———a—— La gauche libérale proteste violemment. M. Paul I-Iymans parle dans le bruit. M. Delvaux. — Des exagérations pareilles font rire. M. Paul Hymans. — J'ai défendu l'Etat indépendant contre une campagne, qui venait de l'étranger et je m'en honore. (Approbation.) M. Vandervelde. — Et moi je m'honore d'avoir participé à cette campagne et d'avoir combattu les abus du régime léopoldien. M. Franck. — Laissons à l'avenir le soin de nous juger ! M. Destrée — Les événements prouvent que nous avions raison de ne pas vouloir de l'annexion.M. de Broqueville. — Ne triomphez pas si tût ! REPRISE M. Franck reprend enfin : La cause du déficit est essentiellement dans l'accroissement des dépenses. Le ( rapporteur l'avoue et estime l'augmentation à 47 p. c. De 1908 à 1914, les dépenses permanentes ont progressé de plus de 23 millions. C'est énorme. La première cause est dans la centralisation administrative, dans le fonctionnarisme qu'elle crée. Dès 1908, j'ai signalé le danger ; on ne m'a pas écouté alors, mais je constate avec joie qu'on promet des réformes énergiques en ce sens. Cela étant, j'ai le droit de dire que, dans une large mesure, ce n'est pas la colonie en elle-même qui a causé le déficit, c'est la manière dont elle a été administrée. A côté de la centralisation, il y a une seconde erreur qu'il convient d'éviter : c'est la faute qui consisterait à ne pas accommoder notre occupation à nos ressources, à ne pas mesurer notre effort à nos moyens. Rien n'est plus sage que de faire grand, mais dans la limite de ses facultés. M. le ministre raillait avant-hier ceux qui considèrent l'arrivée du rail allemand au fan-ganyika comme un désastre : il a raison. Toute voie nouvelle de communication est un bienfait. Anvers a, comme hinterland, la moitié de l'Allemagne. Pourquoi un chemin de fer allemand ne pourrait-il avoir comme hinterland une partie du Congo ? ...» Mais le ministre n'a-t-il pas cédé lui-même ù ces exagérations en envoyant une vaste mis-sion agricole au Katanga, sous pretexte que les colons agricoles anglais s'y implantaient en grand nombre? Nous avons exporte uix-huit agriculteurs belges, mais t'aventure coûté 5 millions en deux ans. J'avais signale,, dès 1909, qu'on allait trop vite et trop loin, n'ai-je pas eu raison? La Belgique ne doit pas avoir peur de prendre pour sa colonie des résolutions viriles. Mais il est indispensable qu'on ait des vues à distance, qu'on suive un plan méthodique, que les ressources en soient assurées et que, ce plan une fois établi pour plusieurs annees, on ne s'en écarte pas. M. Renkin a parle,avant-hier, d'une politique de chemins de fer qui comporterait, en dix ans, 700 millions (le dépenses. Je le mets en garde contre les mirages de la mégalomanie et je lui demande ou il trouvera les ressources popr faire face à la fois à un coupon d'emprunt, qui pourra s'élever à 25 ou 30 millions, et au déficit d'un budget ordinaire, qui est actuellement de 21 millions en apparence, de 30 millions en réalite. Certes, le plan esi beau, il se réalisera, mais il paraît téméraire de vouloir l'accomplir sur l'heure, avant que le budget ordinaire ne soit en équilibre et que l'œuvre coloniale n'ait mûri. Ne nous imaginons donc pas qu'on puisse, au centre de l'Afrique, faire marcher la colo- i nisation à une allure que l'histoire n'a connue nulle part, ni aux Indes anglaises ou hollandaises, ni ailleurs. Construire en dix ans, en Afrique, 5,000 kilomètres de chemins de fer, alors qu'en quatre-vingt-dix ans, l'Etat n'en a construit que 4,000 en Belgique, n'est-ce pas, à toute évidence, une aventure? On a parlé de reprendre le chemin de fer du Bas-Congo. Où sont les calculs d'où il résulte, qu'après cette reprise, les tarifs pourront être abaissés, sans perte pour la colonie ? On parle du chemin de 1er du Bas-Congo à Bukama. D'où ré-sulte-t-il qu'il couvrira simplement ses frais d'exploitation avant de longues années ? D'excellents juges en doutent. Tout le coupon.de la garantie d'intérêt d'un capital de 300 millions resterait donc annuellement à la charge de la Belgique. Où M. le ministre propose-t-il de trouver les ressources pour y faire face? Pour ma part, je prétends voir grand et loin, mais je ne regarde pas seulement les dépenses, je regarde aussi les recettes. Dans la situation présente, j'estime que, pendant dix ans au moins, il est impossible que la Belgique n'intervienne pas par voie de subside annuel au budget du Congo. Ce subside, je le voterai, mais à trois conditions : la première, que le gouvernement nous présente un plan financier englobant toutes les dépenses pour la même période ; là seconde, que ce plan soit modéré et en rapport avec nos ressources ; la troisième, que l'administration soit sérieusement décen-; tralisée. De cette manière, nous saurons où nous allons, et l'administration aura à la fois 1 un frein et l'aiguillon qui lui manquent. Ce 5 sont les ressources qui conditionneront les dépenses dans un pays neuf ; ce principe est es-■ sentiel ; n'ayant que des revenus déterminés, l'administration aura à s'en accommoder. ^ Cette politique est franche, sincère, efficace. ! Sans doute, il y a une autre politique, c'est » celle qui consiste à tout rejeter sur l'emprunt, à jouer des bons du trésor et du budget métropolitain. Cette politique, mauvaise en Bel-> gique, conduirait à. un désastre au Congo. Le < pays a le devoir naturel de faire pour sa co-' lonie les sacrifices initiaux qui sont indispensables, que, pour notre part, à gauche, nous n'avons jamais dissimulés et que le pays n'a • pas fait jusqu'ores. Je ne veux pas qu'on lui 5 cache plus longtemps ce devoir, sauf à venir, • dans trois ou quatre ans, avouer un énorme 5 découvert, au risque de provoquer une catas-: trophe, dans laquelle la cause coloniale elle-i même pourrait sombrer. M. Destrée. — Toutes vos critiques ne visent ' que des points de détail. Vous avez l'air de " dire que, s'ils disparaissaient, tout irait bien. ' Mais le déficit dépend de toute cette politique '• coloniale que vous avez contribué à créer, t M. Franck. — Vous m'avez très mal compris. Nous avons voté l'annexion, convaincus que les premières années le déficit était inévitable. Mais est-il une colonie où il n'en a pas été de même ? a Mais il est de l'honneur de la Belgique 1. d'achever l'œuvre si noble et si grande qu'elle a entreprise et qui sera sa gloire dans l'histoire 1 Je reprends et dis au ministre : N'entrez pas ^ dans cette voie déplorable. Dites-nous sincèrement ce qu'il faut, mais dites-nous tout. Vous îS savez, par le passé, qu'en ces matières, vous 1" ne trouverez point, chez nous, des critiques mesquins préoccupés d'intérêt de parti. Mais, de grâce, ne compromettez pas.l'avenir de no-^ tre admirable colonie par une politique financière téméraire et mal connue. le é- Comme M. Franck, sans cesse interrompu par les socialistes, excuse en souriant cette at-titude qu'expliquent les élections prochaines, r M. I-Iubin, qui ne râte pas une occasion d'être IS" maladroit, fait, en ce moment, une méchante allusion aux « motifs » que pourrait avoir M. Franck, ami des grands marchands d'Anvers, atjde défendre l'œuvre coloniale. Cette attaque lui I vaut, de la part de l'éloquent député d'Anvers, lamocll 14 mars 1914. — RHitlnn A. 2INQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE m PELGIQUB année» ■ - mo yi

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