La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 23 Mai. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 02 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/sb3ws8k78h/
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Samedi «3 mai lîMï. — Edition l» CINQ CENTIMES CE NUMERO ED-UR iTD.UTB ES BEliGIQUB <Sî o année. — M» 1-îO LA CHRONIQUE S et 7. Galerie du Roi (Passage Saint-Hubort) rî- a y-^TTTT! OTTOTT~T>TTH"NTINTTT! Administration'1; N» Î881& | BRUXELLES * ' * * ABONNEMENTS : Bruxbllbs t 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. ' Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duchc de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la 1IESBAY * RÉDACTEUR ES CHEF: E Jeau d'ARDEME Rédaction. N* 1408 ft ANNONCES ; 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies ; 2 fr. îa ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à PAgence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journsl, i> et 7. Galerie du Roi. UNE ARMEE DE FAÇADE : iEn cette période électorale, le gouverne heu!, icallholique is'cnorgueillit particulière hii'iit du renfoncement de l'armée. A il'enten Le, tout le mérite de cette œuvre lui revien 'drait exclusivement. Lui seud aurait .été pa note et iprévoyant, et sans M. de Broque (;ile4e(pays serait à jamais dépourvu d'un lunée caipaible-de faire respecter ses droits *** ! H serait ipuériil de croire que notre eorp «'officiers accueillie sans sourire d'aussi pré tenticuses affirmations. Tout frémissant en Lre ides dangers que le pays a courus, i n'ignore pas que Je gouvernement actuel es seiil responsable de la déchéance llamentabli ou ol laissa sombrer nos forces militaires. 1 se souvient, par contre, de l'ardeur patrioti jue dont firent preuve Iles chefs du parti llbé Jal pour signaler & d'opinion publique ce jlat de choses effrayant. Pour faire sorti; Ls tristes maîtres de leur apathie et de leu: indifférence crimincilles, il a feuillu tout Je ta eut de ces lliommes éminents qui surent met li,i jeur'patriotisme au-dessus des intérêts di parti. >Le jour où, 'Obéissant, enfin à des in [onctions venues de l'étranger, le" gouverne Eent se résolut à pourvoir le pays d'une ar mêe'digne de ce nom, il lui fallut encore li concoure de'l'opposition libérale pour don 1er vie ii des réformes dont la peur de l'élec ,enr éloignait tant de droitiers inconscients Quoi que fasse M. de Broque-ville, Je gou feulement qu'ât dirige a derrière lui un .passi militaire si outrageant, que jamais notri loups d'officiers ne pourra l'oublier, i Au surplus, si la réorganisation qpéréi jC'Ut'éblouir ils'.profane ii qui suffit Je sipec aole de quelques milliers de soldats passé: in revue, pour île persuader 'que 'tout est par hit dans l'armée, «Me ne peut céîer aux ini lies ni ses, lacunes, mi ses 'défauts. L'instauration du service personnel et gé tarai fut incontestablement île triomplu B'irac des plus nobles aspirations du part libéral qui combattit pour dlle avec toute l'ar lente foi d'un patriotisme éclairé. Du côts talliolique, au contraire, des 'marctandage: konleux accompagnèrent cette réforme, con traire Et toutes les traditions du parti conscr ■taleur, idéfenseur ochariié des plus indigne.-Mirivittges. Le gouvernement, d'ailleurs, m put Vaincre la répugnance de ses adeptes ju'eu consentant ù une réduction considéra ble du temps de service. 11 introduisit ains Sans la loi nouvelle 'un vice fondamental, qu levait restreindre considérablement ses ef été salutaires. Toute l'organisation boiteuse de notre in fanterie «lécouSe, en effet, de celte mal-lieu relise réduction. Elle oblige à dédoubler les régiments à 'la mobilisation, et adjoint, dans autre année sur pied de guerre, 400 réservis es a 100 hommes présents sous les drapeaux Le gros public, sans doute, a quelque .peine l saisir la gravité d'une telle situation. Troj louvent enclin à -ne voir -que les chiffre; jn'on fait miroiter à ses yeux, il ne sè rem. pas assez compte qu'une armée composé! m soldats d'un an, c'est-à-dire de recrues !t de réservistes, est une armée sans collé lirai, ayant peut-être le nombre, mais ma nslruife, sans solidité et sans -vigueur mo pie. \e lui a-t-on pas dit, d'ailleurs, qut 'année -bulgare était bourrée de réservistes ri qu me a cependant, vaincu ? Ilatas ! nous l'avons ni ;lc tc.rn,pérainent ni l'ardeur militaire bulgare. Encore moins aurons non?, birmie eux, à combattre un adversaire igno rant, et désemparé l Dans les armées francise et allemande, nos ennemies de demain, [eut-être, les compagnies comptent, sur piec le paix, ide 160 à 200 hommes; pour parfairt eur effectif de guerre, il leur suffit de rap-leler un réserviste par i ou 5 hommes pré bis : c'est-à-dire dans la .proportion exac-ement inverse de la nôtre Et ces hommes iuront accompli deux ou trois ans de service, leront rompus à -leur métier, entraînés ii le [uerre. Queille confiance alors pourrons nous Ivoir encore en nos formations jeunes et «expérimentées ? * * * Voilà le vrai- bi'ian de l'oeuvre gouverne-nentale : une anmée numériquement ren-Piïée, sans doute, mais inapte à. faire-caiin-ogne, parce que son -infanterie, celle « reine es champs de bataille », n'aura ni consiste?, ni préparation suffisante et doutera de ni. Faudra-t-il donc rétablir le service de eux ans ? Les feuililes gouvernementales »it démenti que M. de Broqueville y songeât. ■ 'inment faire un tel aveu à la veille des ileolinns, quand la seulle idée d'une prodon-l'ion du temps de service inspire une m-l-'iMcterreur aux plus fenmes soutiens d'un N'émanent qui n'a consenti, que contraint |l forcé, à l'accroissement de notre état mi-ilaire ? * * * ictime de son imprévoyance et de son im-lerHië, le gouvernement, a. dû mettre une '"'e fébrile et désordonnée à réorganiser anmée qu'il avait laissée dangerense-B®t déchoir. Son œuvre s'en ressent. Le !-l d'ordre fut de dress-er avant les élec-®s une façade assez décorative pour qu'on - mit pas trop d'insistance à voir ce qu'elle M'hait. Et. c'est bien !a seule chose qu'on parvenu a réaliser jusqu'ici : une orga-' •-îtion de façade ! x°us avons dépeint la situation de l'infan-^ qui, outre les défauts essentiels du dé-"ni»"ment, manque encore de la majeure '■liede l'outjitlfige et surtout des cadres qui sont nécessaires. La cavalerie, non en-"re constituée, aux effectifs organiques, est ®jour.i anmée d'une carabine ridicule ; elle ,a ai mitrailleuses, ni équipages de ponts, appareils de télégraphie. L'artillerie, sou-f-;an' du manque d'hommes et de chevaux, •'■ encore, au point de vue matériel, d'une Agence que nous avons fait ressortir dans une élude antérieure. Les nouvelles unili du génie n'existent qu'à l'état embryonnaii 'et sont dépourvues'de la plus grosse part du m'aflSrïël indispensable. Quant aux se vices dé l'armée, il leur faudra des année ■ encore avant d'-ètre aptes à fonctionner no maternent!.., * * * Voilà pour l'armée ide campagne. Pour c qui est d'Anvers, notre réduit national, ai euns termes nepourraient dépeindre le gâcli: auquel y a donné lieu l'imprévoyance et 1 coupable inertie de nos maîtres. C'est, un place immense, mais intenable, dont les fort sont inachevés, où manquent des cuirassi mente, des pièces et des munitions. Le Bai > Escaut est sans défense et l'on se domand • toujours où l'on placera les trop fameux ci " nons de 28 cent, qui attendent chez Krup I qu'on les veuille bien chercher... *** Sans doute, Rome ne fut pas bâtie en u jour. Mais conçoit-on qu'un gouveniemer ait pu négliger à ce point, .pendant tant d'ar nées, le dépôt le plus sacré que le .pays li confie : son existence même ! * * * 'Et ce n'est pas tout. Comme si le désarre auquel il assiste ne suffisait pas à jeter l'ji quiétude et l'émoi dans le corps d'officier; M. de Broqueville a achevé do le démoralise en édietant des règles d'avancement partit les et décourageantes. L'officier n'a plus cor fiance en un avenir incertain, soumis aux et priées d'un ministre dont les décisions, olit que jour, se modifient. Les règles d'avanci ment .manquent, en effet, de base slnhlt ne reposant que sur une loi vétusté et su des arrêtés détruisant aujourd'hui ce qu'il édifièrent la vei'Lle. Hormis quelques arr vistes, propres à toutes les besognes, 'le corp d'officiers, baiBottié, inquiet, mécontent, n' ■plus d'ambition ni de courage pour rempli un métier qui en exige tant, cependant ! En vérité, le ministre de la guerre est 1 bre de s'enorgueillir de son œuvre militant Son incompétence seule l'excuse. Mais l'ai niée n'est pas dupé de ses forfanteries.. 1-pour rendre à cell'le-ci la belle confiance t , ia force jnorale créatrices des grands dévotu | monts il lui faudrait d'autres garanties qu celles que lui peut offrir un gonverne-mer puisant sa force dans l'esprit de parti le piu | étroit et le plus mesquin. STRATON. NI CLÉRICAUX NI SOCIALISTES LES ELECTIONS D£ OIRIAHCH1Ï Le terrain de la bataille iLa Chambre des représentants se compos de 186 membres, dont la moitié, approxinnat vament — 88 — sont soumis à réélection. Il y a dons 08 députés dont le mandat 11'ej , pire que dans deux ans. iCes 88 députés sortants — quii représenter tes quinze arrondissements de quatre pre vinces — sont politiquement quailiïiés connu : suit : 43 cléricaux ; 1 démocrate-daens'iste ; 1!) libéraux ; et 25 sociaUislès. *** Voici «la composition, par arrondissements des d'ôputa'tiions qui doivent recevoir un noi veau baptême électoral : I. FLANDRE ORIENTALE (5 arrondissement ALOvST. — 5 sortants : ^ cléricaux, — 1 libéral, — 1 daensisl-e ; AUDENARDE. — 3 sortants : 2 cléricaux, — 1 libéral; GAfND-EECLOO. — 12 sortants : 7 oléricaux, — 3 libéraux, — 2 socialistes SAIXT-NICOLAS. — I sortants : li cléricaux, — 1 libérai ; TERMONDE. — i sortants : 3 cléricaux, — 1 libéral II. HAINAUT (5 arrondissements) CHARLEROI. — Il sortants : 3 ciléricaux, — 2 libéraux, — 6-socialistes MONS. — 7 sortants : 2 clé n'eaux, — 1 .libéral, — 4 socialistes ; SOI G N IES. — i sortants : t clérical, — 1 libéral, — 2 socialistes ; THUIN. — 3 sortants : 1 clérical, — 1 ilibéral, — 1 socialiste ; TOURNAI-ATH. — G sortants : 3 cléricaux, — 2 libéraux, — I socia-lisi,: III. liege (3 arrondissements) •HUV-WARiEMATE. — î sortants : 2 cJéPicaux, — 1 libéral, — 1 socialiste ; LIEGE. — 13 sortants : 1- cléricaux, — 3 libéraux, — G socialistes VERVIERS. — ."j sortants, : 2 cléricaux, — 1 libéral, — 2 socialistes. IV. LiMBOURG (2 arrondissements) I1ASSELT. — 3 sortants : 3 cléricaux; TONGRES-lMAESEYCK. — i sortants : 4 cléricaux. totaux FLANDRE ORIENTALE : 28 sortants : 18 cléricaux, — 7 libéraux, — 2 sôcialiste? — I da.ensp'ste ; HAJiNAïUT : 31 sortants : 10 cdiériicaux, — 7 .libéraux, — 14 socialistes PRO'V. DE LIEGE : 22 sortants : 8 cléricaux, — 5 /libéraux, — 0 socialistes LTM.ROURG : 7 sortants : 7 cléricaux. Total, générel : SS sortants : 43 cléricaux, — 10 libéraux, — 25 socialis les et 1 dém o c rat e-d a en s i s te. * * * Les déricaux, qui ont des députés sortant \ dans les quinze arrondissements, pré sent en I' des candidats dans tous. Les libéraux n'avaient de représentant :s que dans treize arrondissements ; ils luttent •e seuils dans 'treize arrondissements. e Quant aux socialistes, qui n'avaient fait r_ éilire des législateurs de leur nuance que 'g dans neuf de ces quinze arrondisseûneiiLs, ils affrontent. 'Le scrutin dans dix arrondissements.Les libéraux et les socialistes ont fait le cartel dans .deux arrondissements, dans ceux e de Saint-Nicolas et d'Audenarde. Indépendamment de- ces trois parfis, de-" venus <( classiques » depuis la révision cons-s litUitionncHe de 1893, d'autres groupements a 'pi'ésent-ent des candidats dans cinq arrondis-e sertnents, savoir : s Les démocrates flamingants et les socialistes !- dissidents à Gand ; les déiniocrales-chréliens-daensistes à Alost et, à Tenmonde ; les déinu-e crates et un candidat sauvage à Liège; les socialistes dissidents à Vervi'ers. LES CLERICAUX n ASSURENT LA DOMINATION : DU CLERGÉ Àu jour le jour •i y POLITIQUE r av Les journaux catholiques affectent de 1 considérer avec quelque dédain l'élec- tion de diimanche,' — tandis que lés prqpagandis'tes de droite s'en occu-| pent activement. J "Nous avons dit, loyalement, nous répétons qu'on ne .peut vraisemblablement espérer, de cette élection, un résultat qui transfonne-s rait la majorité parlementaire. a Les feuililes bien-«pensantes en profitent, avec leur habituelle loyauté, pour dire que nous renonçons à la lutte, la sachant perdue l_ d'a/vance. Faut-il démentir cette insane plaisanterie, et dire que nos amis doivent, dimanche, com-H battre le bon combat avec plus d'ardeur que jamais ? L'enjeu en est énorme. Nous pouvons, par 0 un succès, non seulement réduire le nombre | de voix qui assurent la majorité au gouver-' nement, mais donner une indication sur les vœux réels de la rJéèffle majorité des Balg^s. Nous nous présentons devant les électeurs avec un programme, dans une situation qui ■ ne peimettent pas l'équivoque. Et nous nous trouvons devant une majorité factice, qui, pendant ces deux dernières années, a vu décliner son prestige, pour avoir trahi toutes ses promesses, brûilé ce qu'elle 1 avait adoré, adoré ce qu'elle avait brûlé. Il ne s'agit plus ici des beaux engagements de 1912 : pas de charges militaires, pas d'impôts, lois sociales, obligation scolaire dans l'égalité et dans la justice. ^ Des imjpôts lourds et vexaloires ont été $ établis : d'autres sont annoncés. La droite a dû voter le service personnel, — et dans les premiers votants fut M. Se-gers, l'ex-ehef des irrédentistes, qui, son por-lefeuille amoureusement serré sous le bras, entendit /paisiblement, avant de voter, le coq e (flamand !) chanter trois fois. i- iLes lois sociales ? on vient d'en bàcl-er une, misérable et frelatée, que les .partis d'oppo-- silion — ceux qui l'ont réclamée ! -4- n'ont pu voter, tant elle était trompeuse et mauvaise. 1 L'obligation scolaire? on sait aujourd'hui de quel marché honteux les cléricaux enten-idadent en faire la rançon. C'est pourquoi leur intérêt est d'insinuer aujourd'hui : « Petite élection, élection sans ,'mportance. » 'Par contre, notre devoir est de dire bien haut : « Sus à l'ennemi ! Pas d'hésitation, pas de "faiblesse, par d'équivoque. » Et nous > pourrons, sinon triompher, au moins rapprocher de nous l'heure de lu victoire. LES SOCIALISTES FORMENT UN PARTI DE CLASSE PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 23 mai 1871. — Mort de l'ingénieur Cail, épuise mir les épreuves et ses travaux du siège de Parfs. (5=^9 Estampes dans le seul ancien. Ces jours de visita royale amènent un las de tableaux curieux, de détails piquants ou simplement pittoresques, auxquels un ne peut donner place dans un compte rendu et qui, ce pendant, ne manquant pas d'intérêt. C'est ainsi que rien ne fut si simplement beau que le spectacle dans la salle Gothique : ce • décor tout de luxe sobre, où, sur de simples ••haisës dorées,avait pris place le public le plus chamarré, le plus éfégarù iiiissi qu'on pût voir ! Les ministres s'y étaient, éparpillés au hasard des sympathies... M. Woeste, toujours dévoué à l'Eglise, semblait s'être rapproché autant, que ! te protocole diplomatique le permettait, du nonce. Il va sans dire que le prélat semblait infiniment plus mondain que 1' « éminence verte ». Oh ! cette grâce sobre et fine des prélats italiens ! Le spectacle fut digne du public. Les connaisseurs en la matière admirèrent le sang-froid des artistes pour qui de pareilles conditions de « travail » sont toujours périlleuses : on se trouve embarrassé de protocole, trop près d'un public trop exclusivement d'élite... Bref, voici le mot de la situation résumée par une des héroïnes d'hier : <• J'aimerais mieux chanter tout le rôle de Snlomé qu'un seul morceau • dans des conditions semblables ! » Et pourtant, tous les artistes se surpassèrent! • Le maître Thomson, une cravate d'ordre au fou, debout au milieu de la petite scène, garda toute sa prestigieuse maîtrise. Il est vrai que de telles aventi.res lui sont coutumières... Pour . que les yeux fussent charmés après les oreilles, nous admirâmes donc ensuite les trois plus brillantes étoiles de notre ba'.let. A part le travesti, elles portaient la jupe ballonnée, le cor- 3 sage ajusté ; bref, le costume à peine moder- t nisé des estampes sur la danse de Boucher et de FragonLird. Le plaisir de leurs gestes ryth- 3 mes et de leur grâce se doublait d'être si pro che, aussi d'être plus strict à cause d'un plus brillant « parterre de rois ». *** Le buffet, bien que réservé, après le départ des hôtes royaux de i'hôtel-de-ville, n'eut rien, on s'en doute, des vulgarités déployées .en d'autres circonstances. So.us les « lambris dorés » des classiques, devant les tapisseries an- -ciennes, on grignota et on but bien moins qu'on ne causa. _ Le nonce fut fort entouré, et l'on remarqua | le plaisir que notre spirituel bourgmestre sembla prendre aux mots de son Excellence — violette, par bonheur, celle-là ! Exaltation. ils'os confrères cléricaux, tout en affirmant que jamais le parti libéral ne fut plus décon- -1 sidéré, manifestent une agitation qui, jointe ( ces chômeurs subites, amène de singuliers phénomènes cérébraux chez nos adversaires... Nous trouvons, par exemple, dans le grave 1 « Bien Public », la phrase suivante : « Le { ibanc de saible libéral ne sait plus où il en s est. » ® Nous le croyons sans gêne aucune, et nous j avouerons même qu'il nous semble que les ibancs de sable doivent bien rarement savoir où ils en sont... Songez donc-qu'il semble que t les journalistes cléricaux, du moins ceux (du j « Bien Public », sont dans cet état mental du banc de sable. c En continuation,île même organe gantois re-prend' .la note du « XX°( .Siècle » et affirme j avec sérénité que*le « Journal des Débats » j n'est « pas suspect de cléricalisme »... Suspect, non? Avoué et convaincu, oui, sans au- ^ cun doute. Mais quelle mentalité que de con- L tester ce «que sait toute la presse française ? <r==^5> s La propagande libérale. t !Le /temps n'est plus où l'en pouvait repro- x clier aux leaders li'béraux de laisser faire leur propagande par d'autres. Bien que l'on sache qu'il n'est pas possible, cette fois-ci, de renverser le gouvernement, les clieïs se sont dépensés sans compter. M. Paul Hymans s'est montré particulièrement actif. Partout où nos candidats étaient menacés et même là où il croit pouvoir compter sur la victoire, il a donné des meetings,des conférences, accueilli partout avec cette sympathie que, tout de h même, l'électeur ibelge commence à accorder ( au talent. 11 n'y a qu'à Liège que des socia- * listes mal embouchés l'aient empêché de par- . 1er. Encore déclarent-ils maintenant qu'il y ' avait malentendu. j Le coup du lapin. i Les journaux d'extrême-gauche tentent de " dissiper la mauvaise impression causée par 1 l'attitude des socialistes, au meeting de dimanche, à- .Liège 1 Naturellement, pour arriver à ce but, ils s doivent interpréter, voire, comment dire? solliciter les faits. C'est ainsi que le « Peuple » imprime : c En clôturant le meeting du Cirque des Varié- c tés, avec une précipitation calculée, ce • qu'a i voulu M. Magis, c'est jeter à la tête du premier ( candidat du parti ouvrier liégeois et partant, i sur la liste socialiste entière, le discrédit d'une ( attitude d'intolérance. Il avait été décidé que, au cours de cette f réunion .organisée par des libéraux, deux dé- , pûtes libéraux prononceraient un discours. j •Un mandataire du parti socialiste demanda 1 à pouvoir les interroger, publiquement, sur leur programme, Cela lui fut accordé sur-lo-rhanmp, et il fut décidé qu'il prendrait la . parole après les libéraux. Or, messieurs les socialistes ne l'ont pas J ■entendu ainsi. Au mépris de la convention intervenue, ils ont empêché M. Paul Hymans de dire un seul mot. Ils l'ont forcé à partir, et le meeting fut clôturé. Le « Peuple » résume cela comme suit : «M. i Magis a clôturé le meeting du Cirque avec I une précipitation calculée ! » Vous verrez qu'on nous démontrera bientôt comment c'est le lapin qui a commencé. -f L'expansion belge. On n'a pas apprécié avec la justice et la bienveillance voulues l'effort de nos sympathiques petits-frères, allant voter en France pour le compte d'électeurs absents, morts ou (dévouaient suprême) mal pensants. La République, terriblement arriérée dans l'art de cuisiner ,les élections, avait besoin de j ces conseils et de ces leçons, donnés par Xles maîtres compétents entre tous. De même qu'on envoie à l'étranger des mis- : sions imiliiltaires, des stratèges notoires, pour ' organiser l'armée des pays neufs, de même -nous expédions des frocards pour préparer les élections dans les pays dont la Congrégation toute-puissante juge le niveau moral trop inférieur au nôtre. Si, au moins, ils y restaient!... Teneur flamingante. L'approche des élections a suscité — comme il fallait s'y attendre — une affiche flamingante. C'est une vieille habitude à laquelle nul nn fait plus guère attention. La proclamation, rédigée en flamand, est accompagnée d'une traduction en français, suivant l'usage* adopté par les propagandistes moederta'liens lorsqu'ils désirent se faire comprendre.Ce document, qui s'étale sur nos murs au milieu de la plus magistrale indifférence, fié- . trit avec indignation le gouvernement clérical,l'opposition libérale et le groupe .socialiste: tous sont accusés d'avoir voté la loi scolaire, qui, une fois de plus, sacrifie les malheureuses populations flamandes à l'hydre du frans-quillonisme.Comme conclusion, les « Néerlandais du Sud » — Zuid-neerlanders, c'est ainsi qu'ils . s'intitulent — demandent la « séparation ». Est-ce vraiment un danger national? Nous ne le croyons pas ! Si les Wallons ont le bon sens de ne pas s'émouvoir et de ne pas ré- , pondre ô de vaines provocations, cette cam- . pagne flamingante se supprimera elle-même : ( par le ridicule. ( Nouvelles à 1». mala — Pourquoi diable, en Chine, racoouroit-on ; les pieds- des jeunes filles? — Sans douta pour que ça tienne moins do place, quand, une fois mariées; elles les mettent dans le plat. LES CLÉRICAUX ONT AUGMENTÉ LES IMPOTS AU PROFIT DES CONGRÉGATIONS .A CAMPAGNE ÉLECTORALE un meeting a liege Meeting public au Pavillon de Flore. Cohue; )yeuse et bruyante animation. M. Grégoire, léputé permanent, préside, assisté de MM. mssen et Tombeur. M. Noirfalise a la parole. Un socialiste inter-ompt : « Pourquoi les libéraux ont-ils con-amné la grève générale? » M. Noirfalise 'écrie : « Ne renouvelons pas les scènes odieu-es de dimanche et sachons prouver que les uvriers sont dignes de l'égalité politique que 3S bourgeois démocrates réclament pour ux ! » (Chaleureux applaudissements.) M. Neujean, qui prend la parole à son tour, L'ace un tableau de la situation politique après î 2 juin 1912. « Si des électeurs timorés sont passés à .roite, des'électeurs progressistes sont allés oter pour les socialistes. La présence de M. ournez au poste de combat ne permettra plus 3 renouvellement de pareils faits. » Il termine un poignant et long exposé des autes cléricales par ces paroles déchaînant ne ovation : « Nous avons le droit de faire appel au' bon ens, à la raison de cette partie de la popu^-ion égarée il y a deux ans. Ces électeurs tendront à nous parce que le libéralisme est in parti de liberté, de pacification sociale. A école comme à l'armée, nous voulons insti-uer un régime d'égalité, de solidarité, qui pi'é-tarera une société meilleure. Notre liste, où outes les classes de la société sont représentes, mérite la confiance du corps électoral lié-eois. » Une violente contradiction socialiste précède e discours de M. Alfred Journez, lequel 'étonne d'apprendre qu'il défend les intérêts le la grande industrie et de la grosse pro-»riété.« Depuis les années que je fais de la politique, 'a: la conviction d'avoir l'ait tout mon devoir tour défendre les droits et les intérêts des hum-iles. » L'orateur est violemment interrompu. M. ournez, se tournant vers les braillards,s'écrie : Votre fanatisme est digne de celui des calo-ins et des jésuites 1 » Une complète justification, de l'attitude de 'orateur termine ce meeting où l'intolérance ocialiste s'est signalée une fois de plus.- un meeting a fleron Nombreux, public, salle Havard, à la séance le propagande organisée à Fléron. M. Van Hoe-aerden, qui y prit la parole, examina les ef-ets de la loi scolaire, laquelle « tôt ou: tard, létruira! l'enseignement public au bénéfice de 'enseignement confessionnel » et grâce à la-[uelle « les écoles libres seront subsidiées dans te plus larges mesures que les écoles publiées ». M. Èmile Digneffe engagea le corps électoral . réfléchir aux conséquences de la continua-ion du pouvoir clérical. La séance se termina dans un grand enthou-iasme.itit i iiiiirr rirnirir tit •riiii'niiiiii i j m mm iinnm 1—1 mmih !N 30 ANS DE RÉGIME CLÉRICAL, LES IMPOTS ONT PLUS QUE DOUBLÉ LS ONT AUGMENTÉ DE 139 POUR CENT ÉCHOS CONGOLAIS m. le gouverneur general f. fughs Le gouverneur général du Congo, M. Félix ruchs, dont l'état, de santé est excellent, se pré-)are à partir'pour Stanleyville, où il présidera e Conseil Général de la colonie, qui sera com-)osé des vice-gouverneurs généraux Wanger-née et Malfeyt, des commissaires généraux tfoulaert, Deuster et Bertrand, ainsi que des îommissaires des vingt-deux districts de la co-onie.Le gouverneur général rentrera en Europe lans les premiers mois de l'année prochaine ;t mettra son congé à profit pour cntreprçn-lre, vers le mois de mai, un voyage d'études ians les Indes néerlandaises. les feux gotiers du congo belge Le Congo belge est un vaste territoire qui, )ien qu'ayant comme superficie environ soixante fois celle de la Belgique, ne présente lu'environ 40 kilomètres de côte sur l'Océan Vtlantique, depuis l'enclave portugais." de Ca )inda jusqu'à la ligne de démarcation l'ornant frontière et passant par le milieu de l'em Douchure du fleuve Congo. Bien que de peu l'étendue, cette côte est importante parce iu'elle commande l'entrée du fleuve. Pendant e jour, le navigateur est renseigné par des jouées indiquant le chenal et les obstacles; pendant la nuit, la côte est éclairée par des eux (phares), de portée et de caractéristiques li verses. Actuellement, il existe en fonctionnement : 1° A Moanda, à environ 10 kilomètres plus au lord que Banana, un feu éclair, à éclat toutes es deux secondes et demie, d'une portée de !4 kilomètres environ en mer; sa hauteur est l'env-iron 33 mètres; 2° A la pointe de Banana, un feu fixe, dit de lirection, d'une hauteur de 10 mètres, visible i. 11 kilomètres et composé d'un secteur Blanc 't. d'un secteur rouge couvrant le banc de gable lit Stella-Bank, qui s'étend depuis la côle jus-lu'à une certaine distance en mer; 3° A la pointe de Bulabemba, un feu fixe, l'une portée de 13 milles (soit 24 kilomètres) et nuni également d'un secteur rouge couvrant lussi le Stella-Bank. Le jeu des deux feux rouges indique aux navigateurs, sans aucun doute possible, le banc le sable et l'entrée du fleuve. Du côté de la côts portugaise, il existe également deux l'eux : l'un i « Sharkpoint », d'une portée de 10 kilomè-res, et un autre à Mouta-Secca, plus au sud, l'une portée de 15 kilomètres. Comme on le voit, la côte semble bien éclai-•ée. Cependant, le mouvement des vapeurs «à 'entrée du fleuve devenant de plus en plus mportant, on a jugé nécessaire d'augmenter 'éclairage de la côte en renforçant le phare' le Moanda, qui, par temps de brouillard, n'a iu'une visibilité très réduite, la côte étant fré-ïuemment noyée par les brumes; de plus, un louveau feu plus puissant serait installé entre Sharkpoint et Mouta-Secca, sur la côte portu-raise, mai-s, pour cela, une entente avec lé gouvernement portugais serait nécessaire. Enfin, une autre solution consisterait à déplacer le feu de Moanda et de l'installer à 3ointe-Rouge, plus au nord, à la frontière por-ugaise de Cabinda. La question est à l'étude à'Borna, le gouverneur général a chargé le service compétent l'étudier la question sur toutes ses faces et de prendre également l'avis des navigateurs qui 'réquentent nos eaux. Une solution ne tardera pas et contribuera 3ertes à augmenter la sécurité de la naviga-ion et à donner à nos ports du bas-Congo une mportance croissante. K. EN 1883, SOUS LES LIBÉRAUX LES IMPOTS S'ÉLEVAIENT A 122 112 MILLIONS EN 1914, LES CLÉRICAUX PERÇOIVENT 292 l|2 MILLIONS AU SENAT jour de liquidation Nos vaillants sénateurs se sont réunis, hier matin, avec une ardeui\non lassée encore... Ils ont approuvé tout d'abord, sans aucune discussion, les articles de toute une série de lois : 1° Réorganisation des services administratifs du service de santé et du service vétérinaire ; ;2° modification à la loi de 1888 sur l'avancement des officiers et l'organisation de l'Ecole militaire ; 3° modification des limites sépara-tives d'Anvers, d'Austruweel et d'Eeckeren ; 4° modification des limites des communes de Borgerliout. et de Deurne ; 5° indemnité aux officiers de police faisant fonctions de ministère public auprès des tribunaux de simple police. Le vote sur l'ensemble de ces projets aura lieu ultérieurement. affaires etrangeres On passe ensuite au budget de notre Foreign Office, ce qui permet à ce brave Mgr Iveesen de chanter son petit couplet annuel sur la spoliation dont la maison de Savoie s'est rendue coupable vis-à-vis de la papauté. Le président a toutes les peines du monde à arrêter le bon radoteur... M. Van der Molen réclame des réformes pour notre organisation consulaire, qui est loin d'être satisfaisante. M. Lafontaine prononce un discours économico-pacifiste. 11 oppose la somme de 1 million 815,000 francs, donnée par quarante-six Etats du monde entier pour Les œuvres pacifistes, alors que les Etats européens seuls dépensent chaque année il milliards 25 millions pour leurs armements. M. Catteau se fait l'organe des revendications de la Fédération belge des négociants en vins et spiritueux. U montre qu'en ce qui concerne les vins blancs français additionnés d'anhydride sulfureux, la Belgique devrait se rallier à la réglementation du dosage conformément à ce qui se fait en France et. par conséquent, tolérer le dosage jusqu'à concurrence de 450 milligrammes au litre. M.Steurs voudrait que l'Etat achetât à l'étranger des hôtels dignes de notre représentation diplomatique. La dignité de notre nation lui impose le devoir de loger convenablement ses représentants. Après une ample distribution d'eau bénite de cour, opération où M. Davignon excelle, les articles du budget sont successivement, adoptés. Pour les négociants en vins, ils apprendront avec intérêt que le conseil supérieur d'hygiène est. saisi de la question soulevée par M. Catteau. Le Sénat approuve aussi une kyrielle de conventions internationales sur la propriété industrielle, rétablissement d'une- statistique commerciale universelle, sur la protection des œuvres artistiques et littéraires. On s'occupe après cela du budget de 1' industrie et travail On entend un intéressant discours de M. Catteau sur la question du Musée des arts et métiers.m. Catteau. — A plusieurs reprises, j'ai attiré l'attention du ministre sur l'intérêt que présenterait, la création d'un musée de cette espèce. Rien n'a été fait. J'ai démontré l'utilité de ce musée. Les plus grandes autorités en matière économique sont d'accord à ce sujet. Je demande que le gouvernemnet examine ma proposition avec un soin plus diligent et avec le souci de -la faire aboutir ! La séance est levée à midi après de vagues promesses de M. Hubert. Séance de l'après-midi repos dominical A l'heure de la sieste, la Haute-Assemblée, avec un rare esprit d'à-propos, s'occupe de modifications à la loi de 1905 sur le repos dominical' dans les entreprises industrielles et commerciales. Il s'agit de remédier aux abus résultant de l'emploi des extras. M. Goblet d'AIvsella combat la fixation an dimanche du jour de repos hebdomadaire. Ce projet est inconstitutionnel, à cause de son caractère vexatoire et confessionnel. Il estime qu'on ne peut empêcher les extras de travailler. Après un bref débat, l'ensemble du projet est voté par 65 voix contre 11 et 10 abstentions. le travail des femmes I On discute ensuite la modification à la loi

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