La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 30 März. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 18 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m03xs5ns6f/
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Lundi 3't> mai'8 11)14. — Edition U-C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.OUR T.OUTE L'A BELGIQUE él» année» - m» »r LA CHRONIQUE < / _ TÉLÉPHONES 5et7,0^.erieduRolffassagcS»int-Hub.rt) Gr^ZiETTIC QXJ O TXXDIENNE RMa"0" ' n' 140» » ABONNEMENTS î Bruxelles • 12 francs par an ; — 6 francs pour 6ix mois ; — 3 francs pour trois mois, La Provtj.,cb : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pay.i de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la UËSBÂYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE ANNONCES : page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On no garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, S et 7, Galerie du Roi. LÉOPOLD II ^rtinii-akle silhouette d'un ^ranci Hoi par un graud politique La « Grande Revue » publie le texte de l'admirable conférence faite par M. Paul Hymans à la Société des conférences étrangères (Sor-bonne) le 2 mars dernier. Toute la presse française enregistra le succès du brillant leader libéral. Nous extrayons de ce discours un portrait du roi des Belges, Léopold II, qui permettra à nos lecteurs d'apprécier une œuvre abso-ïumenf magistrale : Le principal artisan de cette Belgique nouvelle, expansionniste, coloniale et nationaliste, est un grand homme d'Etat, en même temps grand homme d'affaires et merveilleux diplomate, un prince patriote, un roi, — Léopold IL Le prince héritier Son évolution psychologique n'est pas moins intéressante que le développement de son règne. Héritier présomptif, tout jeune, il siège tau Sénat en vertu de la Constitution. Il y prononce quelques discours qui, dans le moment, ne frappent guère l'opinion, mais qui, rapprochés des actes qu'ils annonçaient et contenaient en germe, révèlent la précocité et l'inflexibilité du dessein. Il rêve déjà d'une Belgique mavitime et coloniale, réclame pour elle de s débouchés et « sa part de la mer », trace un ïveogramme de politique commerciale. Il voyage, et rçvient d'Extrême-Orient hanté do visions exotiques. Il est très grand, mince, presque fluet, gla-0 i>re; il paraît de santé fragile; l'âge le fera corpulent et de robuste résistance. Le baron de Hùbner, ambassadeur d'Autriche à Paris, qui le rencontra à la Cour des Tuileries, en 1855, trace ainsi sa silhouette : « Comme tous les Cobourg, il o le nez trop long, le son de la voix -un peu nasal, la taille très haute, parle bien, on dirait presque avec fcrop d'aplomb pour un jeune homme de 20 ans. » Lady Westmorland, qui l'a vu à Londres, écrit à la duchesse de Dino : « On lui donnerait 1G ans. C'est une grande asperge avec la poitrine étroite et sans ombre de barbe; il parle beaucoup, ne manque pas d'esprit, mais si son oorps est trop jeune, son esprit ne l'est pas du tout; il parle' non pas en homme, mais en vieillard. » En 1865, à 30 ans, il monte sur le trône. C'est le premier de nos rois né sur le sol libre de Belgique. Il se proclame, dans .son discours d'avènement, « Belge, de cœur et d'âme ». Débuts de règne Dans les débuts, il se manifeste peu, parait plutôt timide, influençable. Il s'occupe d'études géographiques. C'est l'époque où de hardies explorations sondent le cœur de l'Afrique, resté impénétrable jusque-là. Elles excitent en lui une curiosité passionnée. En 1876, il convoque dans son Palais une Conférence géographique, fonde ensuite un Comité destiné à encourager l'œuvre civilisatrice en Afrique. L'initiative paraît chimérique. On sourit, une souscription produit 400,000 francs. Mais les événements vont se précipiter. En 1877, Stanley apparaît aux bouches du Congo, révélant au monde le cours de ce fleuve et les richesses de son bassin. Le Roi crée l'Association internationale africaine. Des expéditions organisées à ses frais aboutissent à la conclusion de près de mille traités avec des chetç indigènes et à l'occupation d'énormes territoires. L'Association se donne un drapeau, s'érige en Etat. Les puissances le reconnaissent, et, à la Conférence de Berlin, en 1885, saluent sa naissance de leurs souhaits et de leurs encouragements. Quelques mois après, les Chambres belges autorisent le Roi à exercer la souveraineté au Congo. Et voilà Léopold II presque empereur 1 __ ,Sa personnalité commence à s'accuser. Elle ne cessera, avec le succès, de s'accentuer. Et plus tard, quand la gloire sera venue avec la fortune, elle débordera, se fera autoritaire et absorbante. L'empire congolais Au moment où Léopold II joint à sa royauté constitutionnelle la souveraineté absolue du Congo, tout son ancien entourage s'efface et se disperse. Le vieux conseiller de son père, Van Praet, qui avait amené Léopold Ier d'Angleterre en Belgique, confident fidèle et perspicace, diplomate d'esprit fln et cultivé, a pris sa retraite, fatigué, 'presque aveugle. Frère-Orban.dont la volonté et le renom ont rayonné sur les premières années du règne, tombe du pouvoir et son déclin commence. Le Roi, émancipé, laissé à lui-même, se redresse de toute sa taille. Il n'a plus besoin de conseillers. Il a besoin de collaborateurs d'abord, puis d'instruments. Il les rejette, après les avoir .usés. ■11 a besoin de capitaux. Et il fait entrer en scène les financiers. Il aiguille leurs visées vers la colonie. Des sociétés se fondent et pros> pèrent. Le Congo devient une bonne affaire. Et alors, comme les initiatives, là-bas, son-fructueuses, il conçoit l'idée de se faire une ■part des profits. Et il entreprend,vers 1900, une exportation intensive des richesses naturelles de la colonie, qui bientôt suscitera d'ardente: protestations et des litiges inquiétants. Un grand monarque Ali ! ce n'est point dans une pensée de lucr< et pour s'enrichir. Il ne laissera pas une for tune démesurée ; sa succession totale est d'une trentaine de millions, selon le chiffre que four nit un récent projet de loi approuvant le conventions de l'Etat avec les princesses filles de Léopold II. et qui met fin à d pénibles contestations. Mais il lui faut des res sources pour réaliser en Europe, en Belgique dans sa capitale, de vastes travaux d'embellis sement et d'outillage économique. Car ce Ro constitutionnel d'un petit pays est du forma des grands monarques ; il rêve de faste et d puissance, et si le territoire du royaume es étroit, il le veut productif et reluisant,avec de ports et des villes d'eau, des musées,des parcs des arcs de triomphe — et il le veut aussi gs ranti contre les accidents, .sûr du lendemair défendu par une année solide, animée d'un souffle patriotique, et recrutée dans toutes lès classes de la nation. Et il aura cette suprême satisfaction de signer, sur son lit d'agonie, îa loi qui abolit le remplacement et institue le service militaire personnel. La fln est triste cependant. Il brave les règles de la vie commune. Des murmures se font entendre. On voit se dessiner sur le sol l'ombre du pouvoir personnel.Le régime du Congo suscite, en Belgique et au dehors, des plaintes et des accusations. Et, après de pénibles négociations, la Belgique, méfiante, reprend la colonie au Roi. Il meurt isolé, laissant un testament qui se termine par ces lignes hautaines, où se marque son image : « Je veux être enterré de grand matin, sans aucune pompe. A part mon neveu Albert et ma maison, je défends qu'on suive mon cercueil. » Dans la gloire Il est aujourd'hui dans l'histoire, et sa figure commence à se dégager du brouillard tissé autour d'elle par les incidents qui obscurcirent la fin du règne. Roi d'affaires, a-t-on dit. Oui, mais il ne les 'faisait (pas pour lui. Il les faisait, selon son expression, pour le pays. Il prononce souvent ces mots-là : le pays. Il y appuie,, de sa voix forte et grasse, avec un accent de grandeur qui Impressionne. Il a •« sens de .la majesté. Et quand il paraît dans les actes et les cérémonies de son office constitutionnel, en uniforme, avec sa massive carrure, sa grande barbe (blanche, le port altier de la tête, le regard perçant et dominateur, il est vraiment — et de pied en cap — le Roi. Il a l'art de séduire autant que de commander. IL sait le sourire et l'ironie. On le craint un peu ; on médit de lui parfois. Mais on -le tient pour grand. Et on en est fier. Il a en somme, en vfngt-cinq ans, créé en Afrique un empire. Et c'est une page étonnante de l'histoire du monde. Il a transformé son pays, élargissant lès horizons, secouant les énergies et des jetant sur le champ de bataille des rivalités économiques. Sans doute il a ain- j si, par un inévitable contre-coup, excité les ! appétits d'argent, la soif du luxe, et, dans une | nation déjà par tempérament positive et portée aux affaires, singulièrement intensifié l'esprit matérialiste et mercantile. Mais il a trans-; posé en quelque sorte les facultés instinctives du peuple belge ; il les a haussées à son idéal ; •il a su en extraire de la gloire. Ce fut un conducteur d'hommes, un puissant réalisateur de ■choses. Et dans les perspectives d'un passé proche encore, son effigie, en plein relief, se profile sur une époque. PAUL HYMANS. ->-«•♦*»-< raos fâîts, propos ras FICHU METIER Un journaliste français prit, jadis, la de-lanse de Rochelte. Il a déclaré devant la commission d'enquête que c'était par pur amour de la justice. Oui. Mais la galerie a son opinion là-dessus : si le journaliste défendait Rochelte, c'est que Rochelte çasquail. D'ailleurs, s'il l'avait aUaquë, il eût été payé d'une monnaie de même valeur : il serait entendu que la manœuvre n'avait d'autre but que de faire casquer Rochetle. Au bref, comme dit notre comique mouton, un Rochelle ou tel autre de même espèce, c'est un bâton m...alpropre qu'on ne sait par quel bout prendre. Briand est suspect, à d'aucuns, pour l'avoir fait arrêter; Caillaux est suspect, à un plus grand nombre, pour avoir retardé sa conda.iimation. Briamd, Caillaux, ce sont de grands seigneurs ; peu leur chaut les soupçons du menu peuple; même le dernier, en tant qu'époux de la femme qui assassina, recul des félicitations. Mais imaginez la situation du journaliste qui croit (ça se trouve encore) que ta presse est un sacerdoce, et qui se trouve en face du cas Rochelte... Oui, dans une affaire proche, Calmette échappa à tout soupçon, et seuls quelques ruffhàns insultèrent son cadavre; mais ce Calmette, d'abord, avait une réputation exceptionnelle de galant honnne, puis il était très riche, ayant fortement hérité de Chauchard. Et aux yeux de la masse, c'est peut-être plus cneoiv sa fortune que son caractère qui l'abrita de toute accusation d'intérêt. Mais il ne fallait pas moins que celte puissance de la presse pour s'attaquer à ce bavard inconséquent et fou de vanité, qui s'appelle Caillaux. Un autre journaliste, il n'y aurait pas eu besoin de l'assassiner, il aurait été suspect tout de suite, tant est grand, religieux, tacite, le respect du peuple pour le veau d'or. Car c'est la galerie qui est plus coupable, c'est elle nui, tout de suite, a la mauvaise pensée. Il g eut des journalistes fripouillards, d'accord; mais la majorité, sans être composée de héros, voudrait le plus souvent se solidariser avec l'intérêt public. Ça coûte trop cher. L'un est tué pour avoir > fait ce qu'il croyait un devoir de citoyen, les autres seraient, salis. Il vaut mieux regarder Rochelle en souriant. Tu l'as voulu, M. Gogo. BOB. Echos militaires LA 6,; DIVISION D'ARMEE AU CAMP D'ARLGt La 6e division d'armée (Bruxelles), dont fon - partie les régiments de grenadiers et de cara i biniers, ainsi que l'artillerie de la capitale, qu t devait se rendre au camp de Lagland (Arlon) î du 4 au 31 août, pourra disposer de ceiui-c t à partir du 28 juillet. 5 Rien n'est changé, toutefois, en ce qui re , garde les étudiants universitaires, dont la pê - riode de tir commencera à la date du 4 aoûl , primitivement fixée. ■ 'TWW1B ■ iTr IW l'fi II lyfcff TU TTÏÏTTBIT TT»Tfr—» i'l fl ■ Ml ■ IH UMÏÏHT " Au jour le jour Lâ PÛLSTÎQOE Dans l'article de la Presse, d'Anvers, jjwTï que nous analysions hier, ici même, il était déconseillé aux catholiques de Is'unir aux non-croyants pour toute oeuvre de charité. .Mais une curieuse exception était faite en (f-aveur des œuvres « moralisatrices » contre 'la licence des mes, des étalages, des spectacles, où, nous disait-on, île© catholiques « doivent être au premier rang •». t Donc, pour faire :1e tbien, on se sépare; mais 'pour « combattre le mal » on pourra s'unir, et môme s'imposer. Le secret de cette étrange distinction 'sera bien vite deviné si l'on remarque le travail accompli sous •prétexte de moralisa lion. Sous couleur de combattis ides excès que chacun réprouve sans avoir ibesoin d'aucune ligne pour cela, on tfa.it de '-l'espionnage, «et on impose sa domination.■Ecraser, dominer, tout est là. «Un article du Courrier de Bruxelles, non ■moins conigréganiste que la Presse, nous montre d'idéal -poursuivi par nos cléricaux. La « mission de la îfemme » s'y trouve exposée. « d'après Ha Bible •». On ne 'saurait rien voir de plus simple et de plus ingénieux à la fois ! Voulez-vous savoir quelle doit être -l'existence de la femme d'aujourd'hui ? Prenez ce qu'èMe était il y a deux à trois mille ans. Vous concevez que, si quelques progrès ont adouci l'existence même des plus misérables, on ne saurait tolérer que la ifemmc en 'profite en rien. iDanis -la i« messe de mariage ■» Il est dit que ■la femme sera soumise au mari ; 'le journal en conclut que •» cela ne pourrait se concilier avec son indépendance politique d>. Par conséquent, -les femmes qui ont des maris libéraux ne peuvent demeurer cléricales ? Nous n'aivions jamais rêvé ceifci, pour notre part. (Pour -le reste, un tableau du sort de la femme sous les rois -d'Israël, alors que l'organisation matérielle -et morale de 'la vie en faisait forcément ta première des servantes et. la prisonnière des quasi-harems d'alors, suffit au pieux écrivain «pour déclarer que la politique n'a point de 'place « dans ce programme si complet i». -Comment (donc ! Mais toute'la. vie moderne en .est dur coup interdite aux femmes, comme la vie politique -le fut 'longtemps aux petits; comme tout bien-être et tout droit sont faits uniquement pour -les gens d'église et' leurs protégés. Voltaire, \dans son prestigieux Candide, -résume ainsi .l'organisation d'un état «( clérical » : -los paclrès y ont tout et le peuple rien, comme il est juste... PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 30 mars 1906. — On apprend que treize mineurs de Courrières ont été retrouvés vivants. (5^=9 Prix littéraire. On a donné, pour la seconde fois, cette année, ae prix (littéraire fondé par Al. Auguste Beernaert. Il a 'été décerné à M. Edmond Gle-sener, auteur d'un roman, « (La Chronique d'un petit pays », dont'le premier volume s'intitulait* IM. Honoré ai et le second, « île Citoyen Colette *». On a tlit, dans la « Chronique », les qualités de vie et de couleur de ces vigoureux romans, qui décrivent le milieu 'belge de la façon la •plus amusante et la plus pittoresque. Le jury se composait de MM. Henri Pirenne, Counson, Dewuilf, (Dumont-Wiiden, Rency et Wilmotte. (r===5=9 Une prophétie peu banale. Au moment où la commission d'enquête désignée pour tirer au clair le scandale CailîaUx-Rochette va déposer ses conclusions, il n'est pas sans intérêt de rapprocher les faits actuellement révélés des déclarations antérieures de certains intéressés. La pression exercée par M. Caillaux sur la magistrature, directement ou indirectement, pour un motif désintéressé ou non, paraît dès aujourd'hui nettement établie. Le jour où M. Caillaux, devenu chef de cabinet, donna lecture de la déclaration gouvernementale, il souligna les mots suivants, applaudis par une partie de l'assistance : « Nous entendons être un gouvernement qui gouverne. » prophétie trop exacte, puisque M. Caillaux est allé jusqu'à vouloir gouverner ce qui devait lui demeurer étranger ! (?====£) La cuisine en musique. La nouvelle nous -arrive d'outre-océan. Libre à vous d'en déduire que l'Amérique est la te m de l'utilitarisme ou, plus simplement, la patrie de l'humour... .Un certain sir Walter Hum pliry aurait trouvé une application — aussi pratique qu'inattendue — de l'instrument que chérit Erard... iUn moteur électrique, actionne par île jeu du clavier, est relié d'une part avee le piano, de l'autre, — frémissez, ô mânes de Listz et de Rubinstein ! — 'avec .l'honnête, maiï déplorablement vulgaire, fourneau... Tout ,er épanchant — en gammes .savantes — son âm< harmonieuse, la maîtresse de maison déga géra .l'électricité nécessaire à la mise au poin du 'rosibilf succulent ou ide la familiale blan quette... .Sir Humphry, qui pense à .tout, aurai •même poussé la sdllicitude jusqu'à choisir de: morceaux d'une durée correspondante à il« cuisson de tel ou tel mets... Il est .évident, par exemple, que, si un tangi suffit à un beefsteak, il faudra,pour que soien réussies les nationales carbonades, exécuter entièrement, Ha partition des « .Maitres-Chan teurs » ou de « ParsifaI » I Et nul époux n'osera iplus vitupérer la vii tuosité de madame, qui, avec un angéliqu sourire, lui répondrait : « Mais, mon ami, t vois bien que je m'occupe de ton dîner ! » <5=^=3 Mystère. ' Bien des côtés demeurent mystérieux d : cette affaire qui passionne Paris. Notammen la rapidité — qui intrigue un de nos lecteui et nous vaut une question de sa part, — 1 rapidité déconcertante, invraisemblable, ave laquelle les journaux apprennent et transme tent au public tout ce qui se passe dans ] cabinet de M. Boucard, juge d'instruction prè • le tribunal de la Seine. Notre abonné s'est demandé, mais en vaii — nous écrit-il, — comment l'on connaît, quasi instantanément et par le menu, les questions posées par M. Boucard à Mme Caillaux et les, réponses de Mmo Caillaux. Qui les transmet à la presse? Mmc Caillaux elle-même? son mari? le juge? son greffier? le brigadier de la garde républicaine de service ? M® Fernand Labori ? son gendre ? son secrétaire ? Ou bien encore y a-t-il dans le cabinet de M. Boucard un bon petit phonographe enregistreur ? Nous avouons ne pas pouvoir renseigner notre lecteur et répondre avec exactitude à ses questions. M. et Mme Caillaux ne peuvent certainement pas tabler sur les sympathies de la presse au point de lui confier par le menu tous les détails de l'interrogatoire. Les magistrats également, en ce moment, se méfient des journalistes : ils ont leur raison pour ça ! Quant aux avocats, on sait qu'une de leurs règles profés-sionnelles essentielles consiste à ne jamais rechercher, sous quelque forme que ce soit, la réclame : et l'on doit présumer qu'ils n'enfreignent pas plus cette règle qu'un catholique ne transgresse l'un des dix commandements. Il n'y a que la foi qui sauve. Restent le phonographe et le brigadier. Peut-être se partagent-ils la besogne. Réclames vivantes. •Depuis que lie grand Viilliers, — en un conte étrange et génial, — préconisait, ironique et hautain, V « affichage déleste », la réclame a, quotidiennement, progressé. Les enseignes lumineuses, fulgurant au faite des maisons, et que semblait prévoir Qe .maître,n'étonnent plus personne ; et îles gentlemen, fièrement drapés d'écarlate sur azur, pour vanter le Laxatif Chose ou le Cacao IMachin, n'attirent plus l'attention du dernier (habitant de la plus reculée province... La réclame étant indispensable en ce siècle de « bluff », les Américains ont cherché une publicité nouvelle. Quoi d'étonnant à ce qu'ils Taient trouvée? (N'est-ce 'point Edmond Haraucourt, — (à l'époque où il sacrait « reine de l'attitude et princesse du geste », cette artiste célèbre dont 3e printemps éternel se rit des années,— qui, se parodiant plaisamment lui-même, 'baptisait lès Américains : « princes du battage et rois du chiqué » ? Donc, un certain M. Speers, qui dirige', — à Los Angeles, — une importante agence de voyage, dresse des ; perroquets à Ibrailler, de l'enchanteur organe ! que vous savez : « Visitez Paris, la Babylone moderne ! » ou « Ne mourrez pas .sans voir Venise ! » et nombre d'autres phrases, aussi lapidaires et péremptoires, avec, comme inéluctable leit-motiv : « Adressez - vous à la l'agence Speers! » Les « papegais » pullulant à Los-An-y'cs.iMjSpeers ne doit consacrer qu'une somme assez minime à l'achat de ses élèves ; qui, — dûment dressés, — sont expédiés par lui, à titre gracieux, aux principaux hôteliers de la contrée. Et, toute :1a journée durant, les vivantes réclames font loyalement leur office... Plaignons l-es touristes infortunés de Los-Angeles ; et surtout, ah ! surtout, félicitons les perroquets d'être médiocrement comesti'bles, et d'échapper ainsi aux casseroles vengeresses des cuisiniers excédés ! Le portrait. Chacun sait qu'un curieux travail d'idéalisation s'opère presquemécaniquement sur chaque portrait célèbre. Le visage du grand homme est transformé (par ,1a postérité; non plus selon son idéal à lui, -mais selon son désir à elle. Il en est ainsi pour l'image des plus proches encore, de Napoléon, par exemple. Souvent ce travail s'opère dès la vie du modèle; parla vanité ide celui-ci, secondée par la bonne volonté des portraitistes et des chroniqueurs. Voyez ce qu'est devenu le visage balourd de Louis XIV. Un nouveau biographe de Mozart, le .docteur 'Schuring, s'emploie à nous faire retrouver l'aspect du maître, sous d:idéa-lisation qui l'a transformé. Les yeux ternes, le nez «norme, l'oreille anormale, la tète trop grosse pour sa petite taille, le maître était d'aussi (piètre aspect que possible. « On .le prenait pour un voyageur de commerce, ce qui l'agaçait, m aligné son bon caractère. » Il se parait alors t d'insignes officiels ». Voilà vraiment un portrait peu flatté, et qui donnerait envie de répéter ce mot résumant la conversation d'un « ami » sur un ami : « Je ne sais pas qui l'habille, mais voilà un petit complet soigné ! » Le seul portrait véritable .des créateurs est l'âme qu'ils ifont rayonner dans leurs œuvres... Wagner n'est (pas l'espèce de grotesque faisant « le (poirier » pour accueillir ses amis, mais l'ineffable Tristan ensorceleur d'Iseult. Modernisme. Un historien qui s'est fait une spécialité de la civilisation byzantine, M. Diehl, vient de ra conter les curieux mouvements qui agitent une des sociétés les plus immobiles du monde les couvents du Mont-Athos. On se rappel 1( comment, pendant la crise balkanique, les moi nés, du moins une partie el'entre eux, songe rent à introduire chez eux l'influence russe. 1 fut aussi question d' « internationaliser » h Sainte Montagne, et les couvents durent pro tester avec violence contre ce projet. Ce lu sans doute pour réagir que les ermites en voyêrent au roi de Grèce les ornements impé riaux d'un empereur byzantin conservés cireux. Tout cela s'est apaisé avec la crise do Balkans. Il s'en faut réjouir. Rien n'est plus savoureu: 1 que cette société encore animée par l'âme bj ; zâtttine. On sait que la presqu'île est interdit non seulement aux femmes, mais aux animaii: ; femelles. Des cabanes demeurent construite ■ sur la plage afin d'y abriter, jusqu'à son réen t barquement, la femme qu'un naufrage jetter.v ' à la côte. Les moines vivent dans une illusio i de paradis que matérialisent les fresques bj zantines et les fleurs d'Orient déferlant des k ) ches jusque dans la mer bleue. Manque d'encrier. Un journaliste, qui se trouve à Durazzo, 1 trop primitive capitale du nouveau royaum . d'Albanie, déplore que, dans l'horrible loge s ment qu'il paie vingt-cinq francs par jour, j ne puisse trouver un encrier. Il se demande ; le prince en.'possèdô un dans son palais-m; sure ?... Eh, éh ! manque d'encriers et de tout ce qu' e faut .pour écrire ipeut être excellent en polit ^ que... demandez plutôt à M. Caillaux... s a Nouvelles à ia u-.aîp C. Un gros financier, très fief de sa fortune, d e sait à un ami, resté pauvre : — Quand j'ai commencé les affaires, je n'ava :S rien. — Oui, mais ceux avec qui vous les avez fait avaient alors quelque chose. LETTRE DE LONDRES (De notre correspondant particulier.) UN PRONUNCIAMIENTO La crise politique a pris un caractère d'acùité qui justifie les plus vives appréhensions. C'ést peut-être l'épreuve la plus redoutable que l'Angleterre ait eu à traverser depuis la révolution de 1688. 11 s'agit bien du Home Rule irlandais, de Carson-Catilina ou de la levée de boucliers plutôt comique des farouches huguenots de l'Ulster ! Nous avons d'autres chats à fouaillér. Il s'agit de savoir si la Grande-Bretagne va adopter les mœurs politiques de l'Espagne ou du Mexique et si, désormais, ce sont MM. les militaires qui vont nommer et révoquer les ministres et faire la loi au Parlement. Ce qui vient de se passer au camp de Cur-ragh, près de Dublin, est caractéristique. Sauf deux, tous les officiers de la brigade (trois régiments de cavalerie) stationnée là-bas ont, en masse et collectivement, le général en tète, donné leur démission. Le but de ce petit pro-nunciamiento était (on l'avoue), d'empêcher le gouvernement d'envoyer éventuellement cbs régiments dans l'Ulster pour y veiller au maintien de l'ordre public. En elfet, faute d'officiers pour les commander, les troupes n'auraient pu partir. En d'autres termes, les officiers, comme de simples conducteurs de locomotives, se sont mis en grève pour arrêter le service. *** La question du droit de grève des fonctionnaires de l'Etat est très controversée. Mais, dans aucun pays civilisé, on n'admet que la force armée puisse se transformer en corps dé-| libérant. Tout soldat, quel que soit son grade, ! régulièrement commandé pour un service, doit [commencer par obéir : il réclamera après, s'il ! y a lieu, — individuellement et par la voie hiérarchique. Encore bien moins lui est-il permis de comploter avec ses camarades pour annoncer à l'avance que, si tel ou tel ordre leur est donné, ils ne l'exécuteront pas. On se souvient qu'en France, à l'époque des décrets contre les congrégations, des officiers ont démissionné, d'ailleurs isolément, plutôt que de prêter leur concours à la mesure. On sait aussi que, consulté à ce sujet, feu le général de Gallifet n'hésita pas à blâmer ces démissions et à déclarer qu'il fallait obéir sauf murmurer. Or, le héros de Puebla et de Sedan, d'ailleurs grand seigneur, catholique et cotiser vateur, est, en fait d'honheur et de devoir mili taires, une autorité autrement considérable que les officiers de salon qui foisonnent dans l'armée anglaise. * * * Mais ce qui passe toute créance, c'est l'embal lement des tories qui célèbrent comme une ac tion d'éclat la grave incorrection dont le géné ral Gough et ses subordonnés se sont rendue coupables. Décidément Bertram Milford n'avai pas tort quand, il y a quelque temps, il écrivai que l'Anglais est constitutionnellement incapa ble de saisir plus d'un côté d'une question. Au milieu de leurs transports d'ent'nou siasme, les conservateurs se sont trouvés foi-penauds quand, au Parlement, les orateurs li béraux et travaillistes leur ont fait toucher di doigt les conséquences inéluctables du précé dent qui vient d'être posé. Il est clair, en er fet, que, si les officiers peuvent refuser d'aile mettre à la raison leurs amis de l'Ulster, le: soldats, eux, ont à fortiori le droit de ne pa: marcher, en cas de -grève par exemple, co,n tre les ouvriers, contre le peuple dont ils son issus. Le casuiste de la bande, lord Robert Cecil, î eu beau se livrer à d'ingénieux distinguo di gnes d'Escobar. Il n'a convaincu personne. L< précédent est acquis et, en Angleterre, tou précédent fait loi. *** Pourquoi faut-il que je doive, une fois d plus, signaler la faiblesse, non l'incohérence du ministère, paralysé et impuissant, parc que divisé en deux groupes, dont l'un tire ■> hue et l'autre à dia ? Au Jieu de répondre à l'insolente manifesta tion des officiers du Curragh en les renvoyai! devant une Cour martiale qui les aurait casse de leurs grades et chassés de l'armée, le goi vernement s'est contenté, en termes d'ailieur fort dignes, de les inviter à rentrer dans l devoir. Là-dessus, les démissions ont été retiréesj.e tout semblait terminé quand on apprit que 1 colonel Seely, ministre de la guerre, pour ol tenir ce résultat, avait, de son chef et sans coi sulter ses collègues, ajouté à la lettre déliùéré en conseil des ministres, un pragraphe par 1< quel on promettait aux officiers qu'en aucu cas ils ne seraient, envoyés dans l'Ulster. Il y eut, dans les milieux libéraux et dém« cratiques, line véritable explosion d'indign; tion et M. Asquith s'empressa de désavoue ^ son collègue qui, de son côté, offrit sa demi [ sion. Que le colonel Seely reste ou ne reste pr en fonctions, peu importe. Ce qui est de J , dernière gravité, c'est ce qui a amené la d J faillance du ministre. *** Il est de notoriété publique, — on l'a pr -, clamé en plein Parlement, — que c'est la pre ^ sion de' la Cour qui a causé cette honteuse c s pitulation. On a constaté les visites à Bucki ghairi Palace de lors Roberts, de l'archevéqi t de Cant.erbury et d'antres sommités consery j triées et il n'est douteux pour personne qi ._ c'est devant l'intervention directe du souverà que Seely s'est incliné. Franchement, on atte dait mieux de George V. Cette tentative de n taurer le pouvoir personnel appuyé sur le s bre et sur le goupillon ne lui portera pas bo t heur. Qu'il se souvienne des Stuarts ! 0 En attendant, le mot d'ordre est donné. L prochaines élections se feront sur la question j la démocratisation de l'armée et de sa strie .j subordination au pouvoir civil. A cette occasion, il est intéressant de cons ter révolution qui commence à se produire -, sein de la démocratie. Des journaux qui se ei tinguaient par leur acharnement à repous: 1 le service obligatoire, personnel et génér publient aujourd'hui des lettres qui démontn la nécessité de s'y rallier. C'est élémentaire. Il n'y a pas d'autre ail i- native : ou bien la nation armée, le 6ystè •. suisse adapté aux mœurs anglaises; ou bi 1S comme à présent, une armée de prétoriens de mercenaires. P. 2 LA VIE A BRUXELLES EXOTISME : LA DANSEUSE PERSANE. — LES POTINS PARISIENS A BRUXELLES. — A PROPOS DE L'AFFAIRE CAILLAUX. — LES CONFERENCES SUR LA JEUNESSE. ... Dans la sa'lle somptueuse et sombre,-Inoir et or, la danseuse iparait, fleur vivante, [statue animée, beauté en. mouvement ; elle lest vêtue de «voi-ieis là 'la «fois transparents et [lourds, gaze noire lamée d'argent ou, sui-[vant les pas qu'elle mime, d'oripeaux multi-[cdlores.Elle danse, elle danse de tout son coups et [de toute son âme; et, tour à tour, elle exprime l'amour et ila volupté, le désir et -le remords, la passion désespérée de "la 'vie e£ [l'appétit de l'a mort,.l'ivresse d'exister et la [soif du non-ôtre. Tous 'les sentiments pas-I sent sur ce visage, délicat, 'lointain, et tenj [elre, mais dans son souci de l'expression, [elle n'oublie pas que 'l'essence ele la danse, [c'est, -le rythme, et dans 'les «plus étranges | abandons, garde <on goût de la mesure. D'où | vient-e-Me ? Du- 'p'lus lointain de l'Orient, sans I dou-te, et du plus lointain des âges. Sa. danse, I c'est ceMe fde la .Su'lamiie et celle .de Salomé., I Toute nne civilisation mystérieuse s'y ex-I prime, toute une conception de la vie, si loin lele la nôtre, >si hostile à la nôtre, et pourtant Idont nous aivons la; nostalgie, avec ses voiles I d'argent, «on -teint mat, ses traits réguliers, I ses grands veux rieurs et câlins, elle nous liait penser à une .-princesse des mille ci une I nuits, et cette salie étrange, où elle danse, I ajouté tà l'impression. Ne sommes-nous pas Icliez un dè ces génies que connut Sindbarl, I le marin, ou chez quelque prince de Perse, I anélanicolique et ennuyé. Cette architecture Iprécieuse et simple n'est pas de chez nous; leWê aussi, vient «des pays lointains et véné-I ra'bles où tout l'effort de la civilisation est Ide se défendre contre -la vie. :En vérité, où I sommes-nous ? A Bruxelles, tout simplement ; chez uni I (homme qui a rêvé d'ai voir une maison ne I ressemblant là aucune autre. I 'Cette danseuse, c'est Arniène Ohunian, (qu'on a vu au Cercle, ainsi que l'a rapporté lia Chronique. Cette Arménienne d'Ispahan, I (pie le peintre Emile Bernard a signalé à. Ira tien tion de Paris, dst venue nous appor ter I un fantôme d'Orient. Grâce à elle, nous lavons pu rêver au triste Paradis que elé-lurivit, idians tm .livre délicieux la princesse I Bifbesco. Grâce à al'îe, dans ce mystérieux Isalon, d'un goût- si'hardi, si hors des temps, I nous avons pu donner un aliment aux plus Ifolles nostalgies... * * * I A «Bruxelles, au pays de Mlle Beulemans et Ide la Représentation proportionnelle, on peut Idonc, si l'on veut, s'exiiler «hors des temps et Ides 'pays raisonnables? I Parfaitement. A Bruxelles, mieux que dans I beaucoup de ville de l'Europe. A deux pas Ide ces vieux quartiers, si essentiellement I brabançons, qu'y parier un français correct I semble une faute de goût, vous trouverez de I-petits -milieux fermés, où l'on peut vraiment I vivre « 'à l'étranger ». I Voici une douzaine de 'personnes qui di--"I nen't ensemble. .La maison est élégante, meu-'Iblée dans ce goût vaguement Louis XVI qui, 'Ide Paris, s'est répandue par le monde- 11 «y "la bien quelques étrangers parmi les convi-ives, mais les Belges sont en majorité. De^ ; I quoi parie-t->on ? Uniquement de Paris: des ;I sipectacles de Paris, des potins de Paris, des -I scandales de Paris. En juge-t-on de Aoin, en t| slpectateur ideisintéressé, en curieux? Non Ipas, on s'y passionne, on prenel parti. M™° II Caillaùx trouve des défenseurs, et, n'était -Ile ton un peu cérémonieux de la maison, on ïIse disputerait. Heureusement, quelqu'un ap-t Importe ides explfcations inédites, et aussitôt, Itout 'le monde d'écouter avec passion. Con-I naître, des détails1" inédits' sur un scandale, I c'est île meilleur moyen .d'avoir du succès Idans le monde. 'I — On s'est demandé, dit ce quidam, les 'liaisons de l'-animosité que mettait Calmette '['à 'poursuivre iGaiMaux. Comme toujours, il 1 lifalitait .chercher la femme. II paraît que Mme ICaillaux ô-prouva;! une.violente jalousie con-■ I tre une certaine dame cpie son mari admirait irbeaucoup. Ce l'ut au .point qu'un jour, la ren-31 contrant dans un salon, e Me lui ti! une san--Igl'ante avanie. Or, cette dame «était fort liée slavec Calmette : d'où la campagne. ?| — C'est chercher bien loin les raisons I d'une campagne nui s.'ex-pli (tue suftisam-tlment — si l'on ne veut pas admettre unique-oIment iles raisons désintéressées, patriotiques, 1-1 que donnait le directeur du Figaro — par Iirimpopularité incroyable que 1 cx-min:stre Jdes finances «s'était acquise- dans le monde , Ide la politique et de la presse, par ses marinières cassantes, arrogantes et brutales. I — C'est au moins ce qu'on raconte à Paris. I — .C'est, extraordinaire, dit alors un Pari-|si«en, je l'ignorais comiplctenîenl... c'est toujours â Bruxelles que j'apprends les potins rIde Paris... I * * * s| En général, on commente d'ailleurs ces 11potins sans «bienveillance. Cette histoire Caiil-•llaux, Monta," Rochette a certainement fait J Ibeaucoup,de tort au prestige français. Et, I par contraste, j'ai entendu attribuer, à no-I-tre monde'-politique belge, des vertus sur l'es-I quéïlès il ne faudrait' tout de même pas in-^ I sister. s"I C'est toujours un peu .ridicule d-e «faire les 1T petits saints. On commence à se rendre 1 I compte, d'ailleurs, qu'il faut savoir faire la ie| différence entrera moralité d'une nation et Hceftle de son (personnel politique- Au moment ie|môme où le parlementarisme .français donne in Le passionnant, mais attristant spectacle, un u-jjeune écrivain, «M. Alfred ele Tarde, qui, en s-1 eoilaiboralion avec M. Henri Ma s.sis, mous le a-1pseudonyme d'Agat/hon, fit paraître cette re-n-1tentissante enquête sur les jeunes gens d'aujourd'hui, est venu nous parler de la jeu-eslnesse française avec une confiance, un es-delpoir, un enthousiasme qui commande la telsym'pai'hie. I C'est, sous leâ auspices de la Conferenco ia-ldu Jeune Barreau qu'il pariait, dans cette aU|série, sur <« la jeunesse •» qui forme une véri-i„ I table enquête dont j'ai déjà signale ici les diverses phases. On y a entendu d'excellen-a1 "Ites conférences que ,je n'ai pas pu suivre : II elles étaient trop nombreuses. Peut-être les Iréunira-t-on en un volume, qui constituerait un .précieux document. Je signalerai, notam-el"Iment, celle de MM. Jean Vautihier, Passe-rnP|lecq, ' Gûffinet, Edouard Huysmans. On en-?n-\|tendait donc vendredi dernier, M. de Tarde et|nous parier des aspirations et de l'idéal de la 1 nouvelle génération française; on entendra, I vexklredi prochain, M. Stadler, professeur

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