La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 17 April. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 02 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/br8mc8t00h/
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Vendredi 1 y avril I»* *. — Edition A. CINQ CENTIMES LE NUMERO P.QUH TOUT» EH fiELGIQUH 4?'e année, — RI» 1CMI LA CHRONIQUE BUREAUX 5 ft 7, Galerie du Ror(Passage Saint-Hubert) • Bruxelles GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration; N* ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; —- 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 7o pour trois mois. Tousj>ays dc l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an, FONDATEUR : Victor de la IIESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jeau d'ARDEME neaacuon - i>- jb. «9 ANNONCES . page ; 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne, — On ne garantit pas les dates.d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agenco-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télépli. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. MAURICE BARRÉS ET LES CATHOLIQUES Le monde catholique est .traversé d'élt-ran-gés inquiétudes, et quand je dils « île monde cathodique -», .j'entends, mon pias flepairti, niais d'Eglise lellie-même. A la crise moderniste a succédé lia crise intégriste. Après 'a. voir Au lté contre îles catholiques suspects de rationalisme, .les dirigeants de d'Église von:t-i)ls avoir à lutter contre des catholiques suspects de «mysticisme ? Dans ce monde, qu'on aroll fermé au isJièele, '.les contradictions, .'les tour-men-ts mtelleotuiefts du siècle pénètrent aussi. *** Ces inquiétudes se traduisent de plus d'un man'ièm. On les •aperçoit, notamment, dan l'accueil, contradictoire que t'ceu<vire ireten tissante d'un Barrés rencombre dans le mond cath'olique français et par contre-coup dan, le .Tn,oncle calhalique belge. Barrés vient de 'consacrer à la questioî kles Eglises en France, un des plus beaux li vies qu'il «ait jamais écrits. Quand bien mèrni «on murait sur «ce problème Oies opinions d< >M. Dean Mon ou de «M. Bouffande&u,' quant 'bien même -on estimerait que la disparitior des -Eglises serait un 'bienfait pour H'huma nilé, il faudrait être fermé ù 'toute espèce d( sehtiimemt littéraire pour ne pas admirer li vigueur et lia poésie de cette Grande pitié de: Eglises de France où, comme en un chian •a'.lennô, à des croquis de satire politique, î des portraits ij>arileinentaires, d'un -accent di gne de Saint-Simon succèdent des morceau > du .plus ample, du plus harmonieux lyrisme Jamais la langue de Barrés «n'a été pJir.-•ferme, plus Jirémiissante, plus simple et plu.-araffinée, et l'on- .reste confondu, au- point de ■vue technique, si Ton peut ainsi diire, at point de vue du faiseur de iîivres, qu'il ai'i été possible de faire une telle œuvre d'art d-un (ouvrage .d'actualité politique. Ayant constaté que la loi de séparation •abandonne les .Egfees de France ù elles-mêmes, ou, pis encore, a la mauvaise volonté des paysans ig.ross.iers, qui, dans beaucoup -de villages, forment de conseil municipal, M. Barrés a cherché le moyen de venii a 'leur secours, et son iMiwe, c'est, en somme. Je compte rendu de ses démarches, la collec-tien de ses discours, l'exposé des mobiles qui ont déterminé son action. ♦ Dans le haut personnel républicain, cil fau. noter qu'il n'a, d-'ailleurs, pas trouvé de mau vaise volonté -avouée ni .d'hostilité active tout au plus de l'indifférence. ^ les églises inon-classées tombent en rui ïies, lui a dit M. Briand (il fau/t Mire l'extria.or dirai ne portrait de Briand), que voulez-voui que j'y fasse ? .C'est Ta 'faillite des ca/tlholiques, c'est «la faute de Rome, qui n'a pas accepte nos cultuelles. » Là-dessus, Barrés ne discute pas ; ce n'es I pas son affaire. On se trouve devant une si tuatïôn de fait, il faut l'envisager «telle qu'elle est. Les églises de France sont menacées : i Itos défend. Pourquoi l'es défend-il,, lui ou n'est pas un catholique pratiquant ? Esi-c< d'archéologie, l'art, qui le passionnent; Toutes les églises intéressantes, à ce poin de vue, sont classées.Le ministère des beaux-ar/Ds se charge de les entretenir. — C'est entendu, répond M. Barrés. Mais te n'est point cela qui im'importe. Ce que je 2 veux protéger, oe ne sont pas ces magnifi- - quels icafihédrales, ces .joyaux de l'art gotha-2 que. ou roman, que leur beauté suffit a dé- feu d-re; ce sont les ihumbiles églises de vj'iWiage - dont le charme, si eiUles en ont, est tou.t. spi-I rituel. Je défends les églises, comme le signe - et .le symbole d'une force spirituelle. qui tend I à 'maintenir .La civilisation dans nos campa- - gnes. Je défends '.les églises, comme je déifen-"* dirais le Collège de Priamee. 30 * * * 1 Et dans le développement de sa 'thèse, -M. i Barrés a des formules saisissantes. Contre ] — !a barbarie, contre un certain muflisme «n.ti-L clérical dont les vrais libéraux sont les ad- ] -- j versaire's les plus -déterminés; il appellile tout \ — le divin a ija rescousse. Tout le divan? ! c'est- :< 50 à-dire le sentiment religieux pré-chrétcen, « ~ aussi 'bien que le sentiment chrétien ; tout 'Je divin, c'est-à-dire les ..sainIls locaux, les t ^ dieux antiques .donit on voit encore tant d'au-j tels en Provence, et «aussi ces fées, ces gé- i nies celtiques qui ont précédé tous nos au- < ^res dieux,mais que le ichristianisime engfloba. Lù-dessus, des catheliques intransigeants { s'insurgent. V-a-t-on -mettire sur Ife môme pied t .39 les <i vérités de la (religion •» et des légendes, i peiit-ètire gracieuises, an<a-is d'autant pilais vai-Hes, d'autant plus dangereuses qu'elles sont i 'H Spacieuses. -Nous ireconnaissons bien. Dà i .— ^agnosticisme de Renan, Se ipainit-héisme des : 'Z Poètes paniassien/s, nous reconmaissons bien . Ja l'interprétation .toute spinoziste de lia mo- n 'H ^ ^'e ''a vte, qui est à il"ori-gine de 'la pen- île Barrés. Cette la-çon de défeiid-re île ca- , ^0 Mok isime est un péri)! pouir T intégrité du ■: •catholicisme. -La irevligion esit une : il n'esl pas de compromis «juveic la vérité. « Qui n'est Pas avec nous est con/tire nous ! » .ùO On recoiunaLt cette voix. C'est celle de tous ; ceux*î à quelque doctirine qu'ails appartien-i nent, qui ne compre/nnent pas qu'une vérité ^ehgieiuse ou une vérité abstraiite ne dure que ^ Ih mesu're où elile consent à pactiser 'jjo ^ Y«te» à devenir humaine. ± * ± fi. Aussi bien, parmi .'les catholiques qui, d'es- 1)1;^ P'l'us politique ou -simplement plus géné-Ieijx» sont prêts u <i%connailrc les services •- (iu'un écrivain comme Barrés rend à leur ' c'«»se en 'France, y a-t-il une véritable cons-l»!tatiion autour de cet allié dont on voudrait > à )i0n faire un serviteur. De toutes parts, ce y^nil des -invites, plus ou moins discrètes, à la ri' copyarsion éolaitiant/e, à l'adhésion pleine et îi aliène -aux dogmes, à tous les dogmes. Ne la- ^prennent-ils pas que dans l'état actuel I? cs^'^s en Fl,ance, -la position aetueOfle de ïe- •Jarrès, demeuré renanien, est infiniment L/4 j' forbe que ne serait ceîile d'un BaiTès dé-'ot' 'fife soumis de l'Egilise, obéissant aux! eilg8'estions -de son curé et de son évôque ? I FMnœ.tt*œ^rrcs?jrir*rrf.~jy/zczE2>7Z£L<siBXZZizaerMi&Uttr7Tcns}. Ce Banrès-fl'à, gôné dans ses entournures, serait ivu^isembiaMement qu'un écrivain la <i bonne presse ■» de plus. Le Barrés acti d'éfendant Ile catholicisme, au nom -de la beité de croire, au nojn de la civilisât française et de la civilisation universelle, e dans la République anticléricale, une foi infiniment précieuse. Son titre d'académicien, son prest; d'écirivaiin, la juste cnainle qu'il insp. à des !iomîmes politiques, qui craignent passer à tla postiérité portra-itm-és à sa faç>: font que, bien qu'il n'exerce aucune iffifluen parlementaire effective, on n'ose jiamais con't.redire en face dans certaines questio qu'.iil se réserve. Certes, en ce qui conce-r l'es églises, i/1 n'est pas arrivé à -obtenir u solutiion définitive qui le -satisfasse. M'ais a rendu impossibles certaines destructao absurdes, certains vandalismes grossie-i GrAce à lui, personne, en. France, n'ose' imiter ni les accroupis de Vendôme, ni l'éj cier de Borne/1, et un ministre des ]>eiaux-arl dont il est aid-versaére, ne demande qu'à «ca ser avec lui ». ri faut qu'élite en prenne son parti : l'Egli; de France traverse des temps difficiles, et Roman, lu.i-anème, sortait de sa tomJ>e po1 prendre sa défense au nom de l'idéaili-sme, c nom de il'a civ-iilisation, elle n'aurait .peu-t-êt pas >le droit de refuser son appui. L. DUMONT-WILDEN. MENUS FAITS, PROPOS MENUS LA CATHEDRALE AUTOMOBILE Nous avons un grand progrès, chante poêle el prophète sur la cithare à trois (q en a cinquante-deux) cordes ! La cathédrale fut, par destination, imme b\be, c'était sa vertu et c'était son tort. El érigea quand elle naquit au long des (leuvt de Vile de France, ou selon les vallons c Nomiwbdie, mille clochetons, dont le dés auguste poignardait le ciel gris, mais a moins, elle ne bougeait pas, immobile comn\ un bûcher dont les /lèches de (lamines s'eve tuent, simultanément ou successivement, trouer le ciel. Or, l'Amérique vient de créer, ou pluU de lancer sur le rail, la cathédrale autonu bile. Certes, il ne s'agit point de mobilisi GhaHres, ou Tournai, au Amiens. La cath drale dont s'agit, meuble par desUnatioi sera conçue de façon à comporter, en ses dt placements, le moins de bris ou de fracu. Mais tout de môme, Robert de Luzarches n Vavait point conçue ainsi, qu'elle pût prendi le mors, sinon aux dents, aux tours. El voilà, nonobstant, que l'Amérique pos le labeiviaobe el la croix et la chaire sur chd: sis. Le tout syen ira-, à cent à l'heure (a moins), par les savanes américaines, ou le montagnes, ou les marécages et, aussi, nu bilisera Dieu, convié à une retape (si fo& dire) des croyants. Je ne sais; peui-èlre à celle cathédrale ai lomobUe on trouvera une forme qui l'exci sera et l'expliquera, mais pour les vrais dt vols quelle mélancolie de voir la divinité qi court, à toute vapeur, après les possible ouailles, au lien de les attendre au fond à l'immeuble4emple. BOB. An jour le jour LA POLITIQUE ibo, XX' Siixle s'est chargé de .prouver «T» que te parti libéral n'a pas de pro-gramme. GeWe démiansl.-nation esl faite iave;c la tenue qui est de règle lians la maison ; .pourtant, efie n'émane pas le ston premier râle, ce qui se sent. Ajoutez 6 côlé dùffiicultueux de ;!a chose, e't vous corn-ïnendrez tout l'article et son .point fait/le. 'Cet artklie entrûprmd de rtpondTO à M. 'aiull Hymians ; pour y mieux réussir, il at-«jue vivement -M. .yjamterveMe, el 1rs so->Jaii»tes ; vous j ugez si le leader libérât, sort il)limé die cette affaire... Soyons sérieux, bien qu'il sait assez diffi-âte do le rester devant pareille polémique. iLies libéraux n'ont pas de programme. Ils lien .ont pas et ,pour «ne toIsoti bien simipfe :'esit que les ototcaux fen't réalisé... Eà! eh! ri c'était vrai, cela prouverait que ce pro-«Haimme n'était ipas mauva.is, .puisque ses idv.eirsai.res n'cnjtj>as trouvé mieux que de le lôailiser eux-mêmes ? Mails, si le témoignage demeure de la, ma-iceuivre, il est bien virai que ce ne fut qu'une nanœu.vjie, et rien de plus. Jugez-em à un ieuit exeraiiplte : la façon dont le rédacteur du Ï.Y» Siècle résume la loi livrant l'enseiigne-nen't et son budget aux congrégations : l'op-x>sitiori libérale provenait de ce que n ta Majorité voulait ac'cd.rder aux pères de ta-niOJe catholiques les anèmes droits qu'aux uu-;rô9 ». Quél dommage que le projet de lo: l'ait pas été remplacé par cette formule : iii'le eût été .votés par les gauches comme pat a drodte. <>n conçoit que le môme simplisme per-nette au colaibarialeur du XX° Siècle de ré-?uime<r le .programme libérai dans une négative'. Qu'il nous permette d'opposer l'ia-ffir-mation de M. Paul Ilymans : la. liberté et lo patrie à tous. PETITE CHRONIQUE Regards en arriéra 7 avril 1912. — Uiio éciipse presque totale . Soleil intéressé vivpmpnr. Ips nnmilnt.innç Le telephone Le téléphone était autrefois une des admin: trations qui jnareh.aient.On obtenait cassez vi les communications, et quand nos voisins 1 Parisiens parlaient avec ironie, ou avec c aère, des « demoiselles du téléphone », no pouvions prendre un petit air supérieur : ch nous, les demoiselles du téléphone -étaient d demoiselles modèles. Aujourd'hui, c'est u ne autre gamme. Nous ne savons si on nou: de changé .nos demoiselles, mais, dans toute el, -cas, depuis que les tarifs ont été au^men li_ rien ne marche plus. on ,Id y a d'abord eu les fantaisies du bure s{ Oh 1 grâce auquel tout un quartier de Bru> .ce les a été isolé, téléphoniquement parlant, reste du monde, pendant une quinzaine ge jours' 1>1A Maintenant, ce sont des com^iunicatic ^ avec la province qui laissent à d'ésirer : l'un de conversation a été ramenée de cinq mil tes à trois minutes. On ne se'tlit pas gran ^ chose en trois minutes, mais on ne peut vr ment rien se dire du tout quand ces trois r Qs nutes sont coupées d'interruptions, de so: "J qu'iil n'y a, pour ainsi dire, plus moyen communiquer avec la province, sans faire : frais d'une ,d;oub>le communication. ls Et si vous vous plaignez, l'employé ou l'e '*• ployiée prend un petit ton ironique tout à fi t\i exaspérant pour vous dire : « Faites une : >i- olamatio.n, monsieur, faites une réclamation s, Parbleu ! Ils savent à quoi s'en tenir : l'a u- pinistratien a pour principe de ne -ter compte ni des réclamations du public, ni d se réolamations de la (Presse. si Et le bon public tolère. Tiolérera-t-il te ir jours? A quand la grève des abonnés du m déphoneï La chasse aux grands fauves. On vient de réglementer, par un décret pa dans le « Journal Officiel », la chasse ai grands fauves dans l'Afrique occidentale ira ^ çaise. *• ILe décret prévoit des mesures relatives à protection des espèces. Ainsi, il sera désorma défendu de tuer les femelles. le On ne dit pas comment le chasseur se tro u vant à l'improviste vis-à-vis d'une panthèr d'un rhinocéros ou d'un crocodile fera pour s L reconnaître. C'est une affaire à régler entre l f et la bête. ; _ Tout de même, on pourrait profiter de cet nouveauté pour réglementer en même temps f .chasse à l'homme dans les grandes villes e 11 ropéennes ! Il est urgent qu'on la défende ég 11 lement, notre espèce! Sinon, elle court ri c que de s'éteindre. " Seulement ici il faudrait interdire surto' à d'abattre les maies sous les plus ridicules fallacieux prétextes. Bientôt, il n'y en aui >1 plus. Documentation électorale. ' .Un jour, M. Renani eut .la bizarie idée c briguer -un mandat électoral. Ses amis le déc dèrent à se présenter dans .la Seineet-M'arn< '• E. Lockroy appuierait sa candidature. c A une des premières réunions, un électei c InteiTompitt gravement Loc-kroy : « .Et votre M. Renan, qu'est-ce que c'est d' e bord ? Comment? répondit Lockroy scanda! i si U vous ne connaissez pas l'auteur de la « Vie c s Jésus » ? >- — Ah 1 Ali ! hurla l'autre, étranglé de joie c vous voyez bien que votre M.Renan n'est qu'a sale cal'oittin. » f- L'anecdote est connue. Mais elle vient i- trouver son pendant. j. M. PauL Adam pensait se présenter à O léan-s. Quand on .vint apprenidie à M. Rabie ç député sortant, vice-président de la Chambr e qu'il aurait un futur concurrent, le parleme: taire questionna : « Ce M. Adam, qui est-ce ?... Ah 1 J'y sui il a un café, je crois ? a M. Paul Adam se consolera en relisant i « Triomphe des médiocres ». Baisers meurtriers Le docteur Linionds, directeur du laboratoi bactériologique de l'Etat d'indiana, signa cinq cas de méningite tuberculeuse chez < jeunes enfants qui s'étaient trouvés en conta avec des parents atteints de tuberculose ava céc. Ceux-ci les avaient caressés, serrés dai leurs bras, couverts de baisers et rendus ain victimes d'une des formes les plus contagie ses de la terrible maladie. Une autre petite fille de 8 ans, dont la gram mère était tuberculeuse, avait, par suite d mêmes imprudences, contracté la même affe tion et en était morte, peu de temps après S( aïeule. Les baisers qu'elle avait reçus sur bouche avaient infecté ses lèvres. En 1912, il y eut, dans le seul Etat d'Indian 255 décès de méningite tuberculeuse et, dans nombre, 164 enfants d'au-dessous de 5 ans. 1 on admet que quatre d'entre eux sur cii avaient été embrasses ainsi par des adultes i puissance de maladie, on peut conclure qi 131 de ces pauvres petits avaient succombé ces fatales caresses. Les baisers les avaie tués. On ne saurait pas trop mettre le public < garde contre de pareilles pratiques. L'esprit de repartie. Dans un de nos collèges très bien pensants, il y a un professeur dont l'extrême sévérité se cache d'ordinaire sous un flot de paroles aimables et cordiales. La semaine dernière, il attrappait un de ses élèves au moment où il lançait une boulette de papier au tableau noir. « Mon bon petit ami, fit-il, vous savez quelle affection toute particulière j'éprouve pour vous. Personne ne m'est plus cher. Et, parce que je vous aime beaucoup, je suis obligé de vous bien châtier : vous me ferez trois cents lignes... » Le potache la trouva mauvaise. Pendant la récréation, il griffonna rageusement le pensum qui lui était infligé et l'apporta en rechignant au professeur... « Comment, fit celui-ci, osez-vous m'apporter pareil gribouillage? Les lettres sont à peine formées et c'est plein de pâtés ! » Alors, le potache, froidement : « Oh ! mon sieur, entre amis, n'est-ce pas, on ne doit pat se gêner !... » La vérité des mensonges On a donc trouvé dans une antique sépul ture d'Irlande trois squelettes considérable ment préhistoriques et dont un d'eux atteste s_ rait l'existence d'une race humaine atteignan *e la taille de 2m80... Si le grand Frédéric, ou ser es lement « notre kaiser », avait connu des grena o- diers pareils ! •is Mais il est impossible de ne pas remarque ez comment on en arrive à rétablir la vérité d' es tous les anciens mensonges. Nous avons râill< ae Hérodote nui nous navla tIps Pio-m^pc rptrnn > a vés naguère dans la grande forêt africain les nous avons suspecté la Genèse qui nous paies, (peut-être !) de géants improbables... mais doi on retrouve les os ! Les dragons des poètes îu. des légendaires sont catalogués sous les non :el- de dinosauriens... Si tous les mensonges se r du font ainsi une virginité, il n'y aura bientôt pli de de mari assez sûr de son sort pour croire à so inffivt.mo De la musique imitative tu- La musique comporte tous les genres, depu; cl'- le genre le plus élevé jusqu'à la simple chai ii- son; la musique se prête à toutes les imite li- tions. N'avons-nous pas eu la « Polka des ba *ta sers », l'air de la brise dans « Haydée », 1 de chant du coucou, le chœur des fileuses, de Wî es gner? Dans les « Maîtres^Chanteurs », n voyons-nous pas un cordonnier se livrer à d Ti- véritables espiègleries musicales? Nous poui lit rions multiplier les exemples; nous ne vouion •é- en citer qu'un seul, et cet exemple remonte !.. Lully. d- Nous trouvons cette anecdote dans une étud ,jr intéressante sur Molière due à la plume de M es Loiseleur. Assez scabreuse, elle est raconté avec tant de réserve et d'esprit que nos lectr. u_ ces n'en seront point offensées. Or donc, voici é_ « C'était au temps où Mademoiselle, qui s » savait la plus riche héritière de l'Europe, as » pirait à s'asseoir sur le trône de France, r » soupirait pour le Roi. Un jour, que la prir » cesse venait de sortir de sa chambre pou ;U » passer dans son cabinet, les courtisans en 1X >. tendirent un bruit que les plus polis appelé n" » rent un grand soupir, bien qu'il ne partît pa » du cœur. On fit des couplets sur cet inciden la » si déplorable pour une femme et surtout pou i6 » une princesse. Lully donna une sorte i« n vogue à ces couplets, car la musique qu'i u- » adapta aux paroles, et surtout leur ritour e, » neilile, était des pQus expressives. Mademoi 'y » selle en fut instruite et le chassa. Ce fut 1 m » principe de la haute fortune de Lully. L » Roi, qui n'aimait pas sa cousine, voulu te » entendre les couplets sur le Soupir de Made la » moiselle, chantés par le musicien lui-même j- » et le florentin Lully l'amusa tant pas ses boul a- •> fonneries que, bientôt, il fut impossible ai s- » monarque de se passer de lui. » Si les mémoires du temps font mention cii jt Soupir de Mademoiselle, nous croyons qu'oi 3t chercherait vainement les couplets en questioî •a crans les œuvres de Lully. Peu importe d'aii leurs à sa gloire; il n'en reste pas moins h créateur, en France, de l'opéra lyrique, l'auteu: d' « Armide » et le glorieux prédécesseur d< nnmpnn nf /lo r.il n^K- A quel âge on devient célèbre. Rien n'arrête /les statisticiens ; tous les su ir jets leur sont bons. Voici que l'un d'eux s'es mis en tète de déterminer à quel âge les lau ri ers de lia Renommée se pUaisent le plus com munément à couronner le front des liommej . de génie. Cet âge privilégié serait, d'après lui ' la quarantaine. Les découvertes les plus importantes de* . physiciens et des chimistes auraient été faite.: J par des savants de quarante ans. C'est à quarante-quatre ans que le poèt( donne son meilleur poème et, à quarante-six le romancier son plus beau roman. Les guer riers et les explorateurs font parler d'eux t , quarante-sept ans ; les compositeurs et les ac ' teurs à quarante-huit; les moralistes à cin 1 quante et un ; les médecins et les hommes po ilitiques à cinquante-deux ; lies philosophes ù cinquante-quatre; les humoristes à cinquante ' six... Et l'auteur de cette trouvaille de déclare.] que, si la santé et l'optimisme persistent che? un homme de cinquante ans, iîl peut arrive] au succès aussi bien', et même mieux, qu'ur ■homme de tien te. ré Voilà qui consolera bien des jeunes ambi le tions impatientes ! lo —. « Les bottes de l'archevêque. Il y a à Londres, en ce moment, un évêqu< si qui a mangé ses bottes. A l'ouverture et uni a_ exposition religieuse, il a lui-même raconti l'histoire. r « Mon épiscopat, dit-il, s'exerçait alors dan: 3S les régions arctiques. En revenant d'une tour c née, nous eûmes l'idée, mon compagnon e ip moi, de traverser les Montagnes Rocheuse; la pour arriver plus vite à Dawson City. Nou: espérions ainsi gagner le fleuve Youkon avan a que la navigation y fût interrompue. Mais no ^ tre espoir fut vain, et, l'hiver survenant, nou: ^ nous trouvâmes isolés, à court de provision: ,q et 011 Plein désert de neige. C'est là que le: ,n bottes épiscopales entrèrent en scène et nou 1G sauvèrent tous les deux. Elles étaient moitii à en peau de phoque et moitié en peau de « wal llt rus ». Après les avoir fait bouillir, nous les fi mes frire juste à point et nous les mangea ;n mes. La partie inférieure surtout fut difncil à digérer... » Voilà, on en conviendra, une jolie histoire Mais, c'est égal, si cet archevêque avait ét un gendarme... ■S, Le sire et la cire te sire ei la uire. Voici qui va réjouir les féministes (s'il e: est encore, depuis les suffragettes). Alors qu'u; prince n'a eu aucun succès en offrant tante un sire à la France, un savant vient de trion plier en célébrant, devant l'Académie de méd< cine de Paris, les bienfaits de la cire... Toi jours le succès féminin ! Ce savant, le docteur Barthe de Sandfort, trouvé de miraculeuses façons d'employer 1 chaleur comme remède en utilisant les cire minérales (paraffines, ambrines, etc.). i"'al sence d'eau maintient dans ces enveloppemeir cireux une température d'une cinquantaine c degrés pendant deux douzaines d'heures. L chaleur et le poids produisent un effet de caln extraordinaire sans congestion, avec une suei abondante... Cette façon de nous faire suer est tout l'honneur des médecins. C'est également i pansement prestigieux pour les plaies ou 1 tumeurs. Mais, comme les savants ne peuve rien faire sans quelque ridicule, ils ont appe la nouvelle méthode : la Prérithërapie. Vo devinez que cela signifie l'art de guérie par cire... Il .eût été si simple d'appeler cela le i rage... Mais les malades craignent les idé noires. Noavallesà à la main jeri dej — Eli bien! Mademoiselle, êtes-vous satisf-a illéHe vo*re nouveslet m n chine h c'erire? nn J — Hum !... pas i r >p; 'elle -fait! autant de fau' LE SÉNAT LA LOI POULLET n Le Sénat est moins nombreux aujourd'h îi. Après la séance solennelle de mercredi, les choses reprennent leur train-train ordinaire. La discussion scolaire se traîne, morne et so-poriflque. C'est M. Vinck qui parte, et son élo-quence, massive et assez laborieuse, ne réussit ■" pas à secouer la somnolence de la Haute As-semblée.L On ajvait procédé tout d'abord aux formaii-e tés qui précèdent obligatoirement l'installation e des pères conscrits nouveaux.En suite de quoi, M. Hubert Brunard vint prendre séance parmi ll'auguste compagnie. Il mit à le faire toute la solennité souhaitable. En retour, ses collègues lui manquèrent toute la différence due à son a caractère et à son,passé. M. Vinck s''attache à mettre en lumière le b cynisme avec lequel la droite viole la Consti- - tution pour - livrer notre enseignement aux : mains des congrégations. M. Vinck. — Vous ne voulez tenir compte . d'aucune des objections de l'opposition, si justes qu'elles soient. Vous qualifiez d'organisation de la liberté ce qui n'est qu'une systéma-tisation d'une oppression inavouée. Ce n'est - qu'une habile hypocrisie. Autrefois, le Sénat - résistait parfois aux velléités trop combatives s d'une Chambre aveuglée par la passion poli-t tique. Et vous voilà prêts à abdiquer toute pensée au moment où se discute une loi qui { doit avoir une influence capitale sur l'avenir moral. Aucun de vous ne le ferait dans son l intérêt privé. Vous parlez d'unité morale. Celle - à laquelle vous auriez pu contribuer, c'est le . sentiment que chacun doit avoir d'être, à un , titre égal, citoyen de son pays. Or, vous refu-^ sez tout enseignement moral à ceux qui ne ; souscrivent pas à vos dogmes. M. Vinck épluche .longuement les disposi-• tions de la loi et montre qu'elle est plus sectaire que tout ce qu'on vit jusqu'ici. Il con-! clut : i On a parlé hier, à l'occasion d'une perte dou-i loureuse, d'apaisement et de paix. Pourquoi , faut-il que nous ne nous sentions égaux que devant la mort ? Nous respectons, nous autres, les opinions de tout homme sincère. Pourquoi ' refusez-vous toute tolérance à ceux qui ne pensent pas comme vous ? Nous vous demandons ' de ne pas mettre hors du droit commun la moitié des citoyens belges. M. Poullet, qui a interrompu à diverses reprises, se sent atteint. Il veut réagir, et tout de suite il déclare qu'il tient à répondre sans dé-; lai aux principaux reproches qui lui ont été foife- M. Poullet. — Il apparaît nettement que nous sommes irréductiblement divisés sur ces trois points : les subsides aux écoles adoptables, le contrôle de ces écoles, la soi-disant intransigeance montrée par le gouvernement dans ; l'élaboration et l'examen de la loi. Je veux immédiatement repousser ce dernier grief. Le projet n'a fait qu'enregistrer une situation de fait : sous toutes les législations, l'enseignement privé a recueilli les préférences de centaines, de milliers de familles. Quoi qu'on en ait dit, sur plus de deux mille six cents communes, il n'y en a que quelques-unes où il n'y a pas d'école communale. À gauche. — C'est faux !... Et les écoles pour Le ministre des sciences et des arts reprend l'argumentation qu'il a développée à la Chambre pour démontrer que l'octroi des subsides aux écoles adoptables est la grande pensée de son règne. Il " s'étonne qu'on ne comprenne pas cela. « Vous le comprendriez, dit-il, si vous nrétiez pas ineurablement sectaires!... » La gauche tout entière part d'un immense éjQlat de rire... M. Poullet. — Ce qui domine ce débat, les deux grands faits nouveaux, c'est l'obligation ' scolaire et la gratuité généralisée. Notre loi est une loi de justice. Vous réclamez sans cesse des concessions pour les vôtres ; vous ne voulez rien pour le nôtres. (Vives protestations.) M. lioblet d'Alviella l'a dit : Un gouvernement libéral pourrait subsidier les écoles libres, à condition qu'elles se soumettent aux conditions de neutralité. C est une dérision I Vous savez ; cependant que les catholiques ne voudront ja- M. Collaux. — C'est vous qui, en commission, avez repoussé toute concession. Vous êtes injuste ! iM.Poullet continue .sans se déconcerter. C'est étonnant comme il grandit au Sénat, A la Chambre, il n'était qu'une médiocrité habile et ergoteuse. Ici,il domine nettement l'assemblée, lit est vrai qu'il n'a pas les mêmes adversaires devant lui... Il poursuit ainsi : M. Poullet. — Quand on dit que 1a. loi éta-| blit une inégalité entre les écoles communales! • et tes écoles adoptables, on dit une chose qui 5 n'est pas. Les écoles publiques ont une part beaucoup plus grande aux largesses des pouvoirs. La vérité, c'est que, quand la loi sera en vigueur, il n'y aura pas égalité entre les écoles communales et les écoles adoptables, mais il j y aura pour celles-ci un peu plus d'égalité et La vieille (droite ne se sent pas de joie. Elle applaudit avec une vivacité juvénile, et, à la queue leu leu, nos pères conscrits vont serrer la main au ministre. M. Lekeu. — C'est la procession des coffres-forts reconnaissants. (Rires.) M. Berryer. — Vous devez vous retenir pour ne pas en être ! M. Lekeu. — Nous ne mangeons pas de ce pain-là 1 M. Berryer. — Avouez tout de même que vous le féliciteriez avec nous. M. Hallet, de bon cœur. — Il a un aplomb étonnant. (Hilarité.) Après cet intermède, M. Edouard Brunard (Nivelles) prononce un réquisitoire serré con tre la machination cléricale qu'est le projei M. Brunard. — Le nombre des illettrés on Belgique est encore très considérable. L'obligation scolaire, selon les cléricaux,n'est qu'une parade. Aucune sanction efficace ne l'assure. Les parents illettrés eux-mêmes pourront dispenser leurs enfants de l'école, s'ils déclarent vouloir les instruire eux-mêmes ! Ceux qui ont toujours été les ennemis de l'instruction obligatoire se sont ralliés à cette loi, parce qu'ils savaient bien qu'elle était, en réalité, facultative. Les travaux saisonniers en interrompront. les effets. Le contrôle n'existera que pour nard s'élève fortement contre l'exploitation des enfants dans les ouvroirs cléricaux^ M. Max Hallet met ensuite en lumière, lui aussi, les multiples duperies de la loi. U interrompt son discours à 6 heures. Il continuerai vendredi. QUELQUES SOUVENIRS 0 ■ A " « o-l à propos de Dario de Regoyos ii- A l'heure où se ferment les portes du Salon >n ide la Libre Esthétique, évoquons une dernière ►i, fois le souvenir du peintre Dario de Regoyos, ai dont les œuvres y figuraient en si belle place, la Cet artiste espagnol, au tailent si original, 2s eut, on le sait, de longues années parmi nous. ,n. Lui-même se considérait comme un Bruxellois d'adoption, et souvent il lui arriva d'oublier la le ilanigue castillane pour entonner — avec quel' OP.PP.n+ M.Vftiiranv la Wijle zijn van Meulebeek .vvijie zujii van meuiejjtîtîK cher aux jeunes peintres et poétereaux bra* te bançons, dont il faisait sa société ordinaire. Il s- les imitait d'ailleurs dans tous les gestes de fleur vie et, sans broncher, savait leur tenir tête au cours des interminables palabres noc-i at turnes surabondamment arrosées de gueuze-lamhic auxquelles £1 était amené à participer, li- iC'était le meilleur garçon du monde, un sim-te pie au fond, un naïf. On le devinait tout de ^ suite exubérant et sincère, comme sa peinture. in Peintre, il aimait son art à la façon du Kobus le Barent, de la « Route d'Emeraude » : religieu-le sement. in Toutes ses œuvres donnent une impression de u- franchise, de bonne humeur, de santé physi-ïe que.Décadent,lui ?... Pas pour un sou. Etrange, cru, violent; c'est possible. Mais il avait trop j. l'amour de la nature et du plein air pour se c_ complaire aux déliquescences byzantines, j. Quand il abandonnait pinceaux et palette pour se livrer à de fantaisistes ballades à travers la ville, son petit œil noir, son œil obser-u- dateur ne restait pas inactif ; il notait très oi subtilement tel- agencement de lignes, telle vi-,e b ration de lumière, telle fine nuance de ton, dont il tirait plus tard un .parti surprenant; [j. dans ses toiles. Sa physionomie était familière îs 'dans tous les lieux où l'on s'amuse, et son in-: la séparable guitare — pouvait-on s'imaginer Da^ rio sans sa guitare ? — lui attira plus d'une t e * * C'est ainsi que, certain soir, un cafetier de la rue des Boucliers, ,1e voyant pénétrer dans son établissement, coiffé d'un sombrero monumental, la cravate flottante, la cape sur l'é* lg paule, en compagnie d'un grand escogriffe ac-< is ^outré pareillement et qui le dépassait de la le tête, s'avança les bras étendus à la rencontre i- de ce couple extraordinaire.ens'écriant : «Non, non, pas de musique, pas de musique ! Ça, je e ne permets pas dans mon café !» — A quoi le [e grand escogriffe,lequel n'était autre que Croni-e- -melinck, notre excellent acteur comique, de ré-11 ~ pondre avec J'inimitaJhîe accent de terroir qu'il " sait prendre : « Hola ! holà ! mon ami ; vous ne ,y savez pas à qui vous avez affaire : monsieur est le propre neveu de l'ambassadeur d'Espa-îr gne, et je suis, moi, son secrétaire ! » iDario n'était nullement ennemi de la zwanze. Voici, entre autres, une petite comédie à laquelle il se prêta : Un jour que M. M..., père d'un de nos bons amis, rentrait chez lui pour ^ dîner, il fut tout étonné d'entendre une mélo-n' Pée bizarre résonner dans son salon. Il s'in-t forma auprès de la bonne. Celle-ci, à qui l'on a fait la leçon, manifeste une vive terreur et I dit qu'un chanteur ambulant s'est introduit là, malgré ses instances, et ne prétend plus s'en aller. M. M... fronce le sourcil, pousse la porte, ls et qu'est-ce qu'il aperçoit au milieu de son sa- 1, Ion ? Une espèce de tchoukàchouk barbu, dra.pé al dans un vilain burnous et qui, accroupi à la ;e mode arabe, fredonne tranquillement, en pin- > çant une. guzia mauresque : it « En la liga una nava.ja à Y la mano en la oadera Va vertien'do sal la Maja !... » i- (Avec son couteau à la jarretière — et sa main sur la hanche — Ta maja répand la grâce au- II » tour d'elle.) 11 m Au diable! » fait M. M..., qui s'inquiète peu des Espagnoles et du couteau qu'elles portent st à la jarretière; il s'élance, la canne levée, et !a veut expulser l'intrus, quand son fils survient et en éclatant de rire et lui présente M. Dario de o. Regoyos, artiste peintre et membre du Cercle 3-s des Vingt, qu'il- vient d'inviter à partager leur repas. *** Nous venons Tîe entier une des chansons do Dario. Bon chanteur de séguedilles, il en possédait un répertoire inépuisable ; chants populaires aux sentiments délicate et poétiques, roulant la plupartTsur la volupté, l'amour, le dépit ou l'absence. On se souvenait, en l'écoutant, de ces couplets dont parte Cervantès, et qu'il appelle : « le bouleversement des âmes et le ravissement des sens ». Et l'on ne pouvait s'empêcher de trouver je ne sais quelle similitude entre ces mélodies sémi-sauvages et les œuvres do l'artiste, cette peinture d'une luminosité si précise, si brutale, et cependant si captivante, comme imprégnée du rude soleil d'Espagne ! Outre ses réelles qualités de coloriste, le bon Dario avait aussi des qualités de cœur qui n'étaient pas à dédaigner. Ce n'est pas seu'ie-I ment dans le monde artiste qu'il a laissé d'excellents souvenirs. Si nous ne craignions d'être indiscret, nous pourrions relater un curieux cas de télépathie constaté chez une. personne 'habitant non .loin du Bois et qui fut longtemps de ses intimes. Cette personne prétend que, le jour même où Ile peintre mourut en Espagne, elle ressentit une sorte.de -choc au cœur et crut entendre une voix qui l'appelait par son nom. Elle songea aussitôt à son ancien ami Dario,qu'elle' n'avait plus vu pourtant depuis des années, et, sans savoir pourquoi, elle eut l'impression qu'il lui arrivait malheur. Prise d'une indicible angoisse, elle éclata en sanglots... Or, quatre jours plus tard, elle apprenait le décès du peintre! Heureux -les hommes qui inspirent des amd- Itiés telles, que, malgré tout, en dépit du temps et de la distance, elles persistent àn-destructiblement !

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