La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 25 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 02 Juli 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rx93777n25/
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I jeudi SMS juin 1914: - Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A! BELGIQUE 4T0 année. « N° LA CHRONIQUE |f 'bureaux f 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) ■BUXILU» GAZETTE OU OTIDIENNE " téléphones' ^ Administration : N* T S ® I S» Rédaction : N* 1408 % ABONNEMENTS : Bruxkllbs : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province: ' 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la I1ESBAYE RÉDACTEUR EN C1IEÏ: Jean d'ARBEME INNONCES ; page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Àgence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et I, Galerie du-Roi. LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS ILçfe gens tde'demi-esprit,de demi-culture roi ; gi?/scni de (parler de do. (pluie et du ibeaoi -teanp: | cl ils lèvent dédaigneusement les épaule foand leur marchande de tabac profère que rçues apiiorisanes sur la .température ou la m< ftéorologie. Au fond, c'est 'la marchande de ti Iwc qui a (raison. 'Pour les «trois quarts d Fijumani-tié, quelle petite chose que Ile soi <ées «an/pires auprès .du temps qu'il fait. Qui est ll'liamime dont 'le l>eau temps n'a pa changé les idées ? Comme nous vivons dan !un climat tempéré, Dieu sait quel teimps S'erta quand (paraîtront ces .lignes! Mais ai jjototThui il a fait d>e-au, et la .ville a e Ïïâjme pleine d"e soM. C'est quand on a étié /privé longtemps d ises (douceurs qu'on larriye à icamprendr cette importance capitale idu beau temps. . bien compter, nous n'atvons, dans notre pay de vent et de pjluie, qu:e quelques jours pa an de véritable été. Mais, souvenez-vous, r< gardez en arrière dans le développement d ivotre v.ie paissée. Vous -verrez que 'tout ce qi est essentiel, tout ce qui a influé sur votr ifaçon d'aimer et de sentir a la. couleur, 1 (lumière Hieureuse d'une journée d'août. *** Pourtant, vous n'avez rien lait Jurant ceti lounnSe, -vous n'aivez ipas agi. Vous n'aive pas .travaillé, ou1 à peine, mais vous ave vécu, vous aivez aimé la vie dans ce qu'el'l a 'de ipetaranent, de souverain, lâ'étérne: ■Vffw avez écoulé les abeilles bourdonner ai: te.ur du vieux .tàffieul, vous avez vu les rose du jardin s'épanouir au.soleil, vous vou êtes couiché dans le ifoin, et les mille petit êtres qui, chaque heure 4u jour, vivent, s'a. ment et meurent dans le mystère de l'iierb dwie ont chanté ii vos oreilles la plus vieill et la plus sublime des cliansons : la chanso. t'.e la terre; un enfant est venu jouer dan 'l'ombra que tes arbres soyeux font sur 1 pelouse, et son jeu insouciant vous est aq: paru comme une danse sacrée, la danse d bonheur. Et il y a eu dans tout cela une tell aisance, un tel air d'haibitude que tous le jours passés, tous les jours dc.pludc, tous le jours de ville ont dispani de votre imémoir et qu'il vous a lalttu de l'effort, du raisonne uieiii, ipour vous dire qu'il n'en a ipas fou jours été aiinsre.t .qu'il n'en sera .pas touijour .ainsi dans la suite des temps. Que le soieil .luise, que l'été siplend'iide toi'ill de tous ses feux, que, devant la mer ou dan !a paix souveraine d'un vieux jardin nou puissions en jouir, c'en est fait du souvéni pesant des jours .sombres ei de tout ce qu aide à les supporter : te travail, l'ambition Ja richesse, .les (plaisirs unbains et toutes le complications de la vie sociale que nou ■avons inventées pour interrompre le diatc gue de nous-môme avec nous-mème. **# L\>vezjvous remarqué que, durant les étés ies lieaux étés, il ne se passe rien ? iLéis peu iples cessent de maudire leur gouvernement t»s consipirateurs et lés policiers prennen (t»s vacances, les amants trompés remettén fc des jours sombres l'indispensable ven geance, les Parlements se dépêchent d'ache wer leur vaine besogne et les gens de .lettre d'exploiter leur génie. De même, les .peuples qui jouissent d'u: long été, d'un éternel été n'ont point d'aven tures. Parfois, le Midi, le vrai Midi, s'agite se révolte; c'est le pays de la politique déma gogique, 'dira-t-on.il est vrai,mais c'est que® l'été ibrû'Ie. Dans te terres heureuses o: il garde longtemps cette splendeur virile e sereine qu'il a chez nous les rares jours 01 11 briMe, rien ne vient troubler la lace Iran quille de la vie. Madère et les Canaries n'on jias d'histoire, et l'heureuse Touraiine a biei .peu fait parler d'elle. Il a fallu que les roi y vinssent avec toute leur cour pour que le annalistes' aient à inscrire les noms de ce villages bénis où ies heures s'écoulent san sacousse, et où l'été prolonge ses bienfaits 11 a fallu que des gens du Nord, scnipuleu: et fanatiques, ou des Méridionaux passion nés vinssent se heurter dans ces belles val lécs pour qu'un romanesque violent y vin interrompre la régularité de la vie es's.en Belle. ♦ * * Et quand on a vu1 ces pays de l'été, oi comprend merveilleusement te dédain di *eux qui l'hu'utent .pour le labeur et .pou l'effort; dons un pays où la splendeur d'aoû se prolonge, il suffit de vivre et de regarde vivre. L'homme n'y a guère d'autres devoir que les bôtes des champs. Heureuse terre où l'humanité tout entière viendrait s'en tasser, semblejt-il, si etllc- la connaissait! Au reste, avant que les patients travail: des hommes les aient rendues habitables, le habitants dès territoires hypenboréens m sont-ils pas descendus périodiquement ver le soleil et vers l'été? L'histoire des civilisa lions antiques, c'est l'histoire de la conquêt de l'été. Toujours elle se recommence. Chas sées par la famine et l'hiver, de jeunes race que les frimas ont soumises ù l'effort envu hissent les terres verdoyantes et dorées, mai ô. peine y sont-eiles installées qu'elles su bissent ii leur tour 1e charme éternel. « < quoi bon peiner, à quoi bon agir, au mille: d'une nature si clémente qu'elle offre géne reusement ses fruits! » Et .le jeune peuple s contente de vivre, il jouit des choses. Dis pensé de la iutte et du labeur, il apprend user de l'art et de la pensée. L'été le civilis et l'amoMH, si bien 'que le jour où d'autre peuples viennent à leur tour des terres in grates où régnent la pluie et «la gelée, il : désappris les vertus barbares qui permet tent de vaincre. ♦ * ♦ C'est assurément 'la. une philosophie d. l'histoire un peu élémentaire. D'autres eau ses sont intervenues parmi ces causes que les philosophes antiques avaient déjà, démêlées. .Mais ©lie garde sa vérité relative, et si l'on ne voit plus des .peuples errer à la recherche du climat meilleur, on voit du ^ moins les plus heureux des « Barbares du . F Nond », s'en ailler périodiquement à la conquête de l'été. Souvent, elle est longue et coûteuse. Il faut ailler chercher bien loin le. i- soleil. Aussi, quand il se donne généreuse->> ment, il semble que l'unique devoir, la seule s chose qui importe soit de célébrer déviMe-1- ment sa gloire. i- Je te salue. Eté, le prince de l'année, e FUS du soleil, auteur de toute chose née. ■j /Père aime, nourricier, donne-blé, donne-vin, q Mâle parfait, entier, tout grand et tout divin, Perruque de rayons qui sert do longue guide 's Au soleil,qui,matin,tient ses 'Chevaux en bride; s Souliaité des (humains, tout couronné d'épis, il Qui figure les ans des hommes accomplis, i- Qui forges les éclaisr, la foudre et le tonnerre, L1 Marinier, voyageur, courrier, homme de guerre! Après tant de jours affreux, le seul effort e digne de nous, quand 'le soleil se montre, ^ c'est de lire Ronsard. s L. DUMONT-WÎLDEM. r ->—•♦»—< e 1EKUS FAITS. PROPOS «03 ii —— LA VILLE-USINE 'i Paris dégringole... peuh! ce n'est qu'un commoncament: Paris dégringolera, et dé-gringolerant New-York, Londres et Berlin. C'est Paris qui commence parce que Paris e est la première grande vihle en date, la ville z qui a entassé le plus d'hommes, le plus de L maisons, et groupés les organismes les plus 1 compliqués dans le moindre espace... Les Parisiens s'étonnent, cl piaillent, mais jamais " un en/anl ne s'émeut de voir crouler son clid-b teau de cœrles, dont, en le haussant, en i'am-1 plifkmt toujours, il a {ait l'équilibre de plus s en plus instable. e Et puis, admettons que le génie des ma-e çons soit tel qu'une grande ville moderne j puisse ne jamais crouler, elée n'en devien-g dra pas moins inhabitable à an moment j dxrnné, parce que l'espace et l'air manqueront à des gens qui éprouveront la nécès-j site quotidienne de se réunir à un million, , là où il n'y aua/it que cent mille habitants, il l y a wv siècle. s Les besoins humains ne sont plus — si : on peut dire — d l'échelle de l'humanité. Dix - millions d'hommes auront tantôt, simuttanc- - ment, aj/aire dans un carrejour, une bourse, 3 une banque, qui peut contenir dix mille hommes.j Déléguer à ce point central des manda-s tairas paraîtra à d'aucuns un expédient à 3 plus die cent kilomètres (et attendez l'aéro-i- plane) dam la paix des champs ou la joie de i la mer. , On court des risques dans les mines, , » qu'elles aient cent mètres carrés ou soient 3 grandes comme Paris... ceux qui n'ont lien - à y /aire n'ont qu'à ne pas y aller. Alors quoi? Bannir de Paris le luxe et lu joie, cl le flâneur? Oui, il moins que Paris ne bannisse le trwoail et l'ouvrier : Pariswsine ' d'une ,par,t, Paris-lumière et gaité d'autre pari. I Paradoxe... provisoire. t bob. >-»*«»-< Au jour le jour : Il P0UJIQUE , aw— Eblouis par les voix qu'ils ont ga- i fil gnées, les libéraux... C'est ainsi que ! t Uvj commence à peu iprès un article qui i Nr passe dans plusieurs journaux cléri- - eaux. Presque toujours, il y voisine avec t quelque article chargé de prouver quo tes i cléricaux n'ont pas perdu une seule voix, i aux dernières élections... Ce sont là des 3 contradictions amusantes seulement pour 3 nous; les lecteurs des journaux susdits ont 3 depuis longtemps, faut-il croire, puisqu'ils . « persistent », perdu la. faculté de s'étonner . : d'une contradiction. (D'autres journaux ide droite vont plus - loin; ils prédisent que les libéraux marque-t ront leur arrivée au pouvoir par une fonmi- - /dable augmentation d'impôts : ainsi nous apprenons que, lion seulement 1e nombre des voix libérales augmente, mais que notre accession au pouvoir est proche. 1 Si bien que les cléricaux, évidemment en ; proie à une crise d'obsession, n'en finissent ' pas de discuter les conditions d'existence du t caibinet libéral, — futur encore. Ces conditions sont naturelleanent choisies ' parmi celles que l'on suppose propres ù em-. terrasser le cabinet libéral : peu-t-ètre y réus-' siraient-elles, en effet, si ce .cabinet -existait vraiment... Malheureusement, .il n'existe ; pas encore, et ne saurait donc souffrir d'une i s crise. On -nous excusera de ne pas nous inquiéter i beaucoup de ces complications ministérielles - <1 en fn tu rite », comme disent les philosophes. 1 i Les deux points qu'on y considère princi- : - paiement sont : la coopération de l'extrême- \ 5 gauche. Pourquoi serait-elle plus dange- - reu.se que celle do l'extrôme-droite, laquelle ' s est tou', aussi bien un parti distinct, oppo- - sant ses candidats à ceux du ministère? ' Le second point embarrassant (pour les i cléricaux ou pour nous?), c'est le vote des - femmes. On nous permettra de répéter que, ' n'ayant pu encore obtenir l'égalité du suf- - frage masculin, nous nous sentais peu préoc- . i cutpé du suffrage féminin. , Mais faut-il que le cabinet libéral soit pro- 3 che — d'après nos adversaires? ^ •— LA ■ CHRONIQUE • EST EN VENTE I A PARIS, dans tous les principaux kiosque» des boulevards, chez notre dépositaire général, : Mme veuve ENGLEBERT, rue de Maubeuge, 6», - et dans les bibliothèques de la gare du Nord. 1 PETITE CHRONIQUE Regards en arrière !2o juin .l'7'94. — Le général Jonrdau, commandant il'ainnée de Sambre-et-Meuse, s'empare de Ctoarleroi. Calculs. iLes Inaudis de la droite sont en ;pleine ardeur de travail. Depuis un mois, pas .un jour ne -s'est passé qu'ils n'essayassent de démontrer que deux plus deux font cinq, et que la majorité 'parlementaire correspond à la majorité électorale. .On leur a, à chacun suecessiivement, mis gentiment le nez dans leur calcul, et ils se 'le sont tenu pour dit. (Ne pouvant plus — sous peine de ridicule — t'quivoquer sur les cihiffres, ils tentent d'équi-voquer ,sur la signification de ceux-ci! La ■« Gazette «de Liège », -gravement, déclare : Il importerait, au surplus, d'établir que tous les suffrages recensés par les libéraux,et constituant, d'après eux, une majorité antigouvernementale, ont été exprimés avec le désir de voir le ministère catholique se démettre. Or, tout au contraire, les organes de l'opposition, avant le 24 mai, ont dit et répété que l'on pouvait voter pour les partis u opposition, sans craindre pour cela de mettre le ministère en minorité. C'est à peu près le même raisonnement que celui de ce bon radical français qui, commentant une récente élection sénatoriale dans 3a-queiLle un radical notoire fut battu à plate couture, écrivait, sans rire : « La plupart des électeurs radicaux ont voté pour un candidat qui ne représentait tpas leurs opinions ! » Les journaux catholiques estiment l'électeur très bête : l'un d'eux imprimait ;Vautre jour que, plus les moyens étaient grossiers, mieux réflecteur féta-it pris ! Mais 'le croient-ils si ibête que ça? Que le ministère ne dût pas tomber à Ha suite des éilections de 1914, nous l'a-vons — avec des autres organes de l'opposition. — dit et réipété. Cela enxpèche-t-il que ceux qui ont voté j>our nous aient voté contre le gouvernement ? Ou ibien .les .mots .n'ont .plus de sens, ou bien une majorité d'opposition signifie une majorité antigouverruernenta'lè. M. de la Palisse l'a trouvé depuis longtemps. Mais .les calculateurs de la klroite ne -parviennent pas à le comprendre ! <r^S> Home, sweet home. On sait que .M. 'Fromès, ,1e juge d'instruction bien connu à .Bruxelles, villégiature en ce moment en Turquie... « Villégiature » est une façon de «parler, puisqu'il s'est rendu là4bâs^,pour instruire une ténébreuse affaire, dans laquelle des Belges étaient .impliqués. iM. Fromès — à en croire un de nos confrères catholiques — n'a pas une bonne presse. Et le journal de droite cite un extrait d'une 'feuille loca:ie, se -plaignant que, depuis l'arrestation sensationnelle opérée iil y a douze ijours, le juge n'ait entendu personne d'autre que l'inculpé, et n'ait entendu celui-ci qu'une fois. Voici la suite : Hier, le juge Fromès est resté à, Prinkipo, où il villégiature. Tout le monde sait que la température est délicieuse aux Iles en cette saison...Et M. Charles I-Ielbig est toujours emprisonné !... Il n'y a pas de raison pour que cela finisse. L* juge Fromès, qui, en vertu de ses pouvoirs discrétionnaires toujours, est supérieur à la loi garantissant la liberté individuelle des citoyens, peut fort bien, dans ces conditions, prolonger la détention arbitraire de Charles Helbig jusqu'au moment où, las du climat enchanteur des lies, il aspirera à retrouver ison faro, et alors il se décidera à rendre une ordonnance de non-lieu ou à déférer l'inculpé à la Chambre des mises .en accusation. M. Fromès fut parfois traité de façon assez désinvolte par la ^presse belge. Tout de même, Tes petites aménités qu'elle lui asséna étaient de la guimauve à côté de ces compliments-ci. Gageons que .r/honorable juge d'instruction retrouvera avec plaisir (Bruxelles et ses journaux, — dussent ceux-ci parfois faire de lui, par une délicate attention, leur tête de Turc ! Pronom cruel. Le « Peuple » annonce qu'au récent conseil de caibi.net, M. Hubert, ministre éternellement provisoire, n'assista pas. 'Notre -confrère ajoute : « On s'en est passé, » tCe « en » nous paraît d'une cruauté un peu excessive.. La grammaire nous enseigne que « en » s'applique aux choses .inanimées. Parlant d'un .être vivant, on dit : « On s'est passé de lui. » Evidemment, M.Hubert n'a pas beaucoup de Caractéristiques personnelles. La vie qui l'anime est latente et tient essentiellement dans son portefeuille. Son crâne évoque moins le roseau pensant que la pierre polie. Tout de même, cette momification prématurée nous semble dure I Le pemmican du boy-scout. 'Le scoutisme continue à faire des progrès étonnants. iNos jeunes gens ne rêvent plus que de devenir des libmmes en état de se tirer d'affaire en toutes circonstances. Le vrai boy-scout, chacun sait ça, est capable de faire du feu sans al!!umettes.de dormir à la belle étoile, lie s'orienter au milieu de la nuit, et tout cela sans aucun des moyens vulgaires qu'emploient iles 'hommes civilisés. Un cataclysme cffroyaibQe et général nous ramènerait soudain à l'âge des cavernes que cela ne ferait pas peur au plus petit d'entre eux... Au contraire, ça les amuserait. Au fond, par les temps qui courent, cela n'est pas si bête. Nous ne savons vraiment pas ce que demain nous prépare. Déjà la terre est moins stalble et moins sûre que les océans. On risque de faire naufrage aussi bien en plein boulevard des Italiens qu'au miilieu de l'Atlantique. Cela n'empêche que le scoutisme réserve parfois à ses adeptes de singulières surprises. Un charcutier de nos amis nous racontait que son .fils se refusait absolument à s'initier aux secrets du métier paternel. Menaces, promesses, rien n'y -faisait. Le petit voulait devenir explorateur, aventurier, et ne rêvait que grandes chasses, combats, pistes et sentiers de la guerre !, Voulant se préparer à un avenir si périlleux, il apprenait à confectionner toutes ses affaires lui-même, comme Robinson. Il se brodait des « mocassins », coupait son tabac, cousait ses effets, constituait ses réserves en vivres ! Le scout-master lui avait enseigné comment on .fait le « pemmican » des Peaux-Rouges. On prend de la viande hachée, sallée, épicée. On la tasse, puis on l'introduit dans des vessies, dont on 'lie ■hermétiquement les deux bouts. Notre scout voulant s'habituer ,à cette mâle nourriture, fabriqua une vingtaine de sachets de viande conservée. « A la bonne heure ! s'écria son père, en le voyant à l'œuvre. Te voilà sur la .bonne voie. iSi tu continues, tu réussiras .bientôt le « blood-panch ,» aussi bien que -moi ! •» Nouvelle à la main A un vieil abbé, fin gourmet, on demandait ui: jour, à taille : — Qne pensez-vous de cette truite, monsicui l'aibbé"? ^ Et il répondait ; — Je aie sais nas, madame, co qu'elle &• été pendant sa vie; mais sa fin rachète bien des fautes. EN VUE DE LA REPRISE Hn phflmln Ho fûn È latadi à LéosoH En 1916, l'adiministration des colonies de vra se prononcer sur la question du raeha de la ligne Matadi-Léopoldivilile, appaa'tenan ù la Compagnie du Chemin du Congo. Le: conditions .auxquelles doit se faire celle re prise sont .déterminées aux articles 30, 31, 3: de la ,convention passée le 9 novembre 1S8( entre l'ancien Etat indépendant du Congo qui vécut jusqu'en 1908, époque deTannexior par la Belgique, et la .Compagnie du Chemu de fer du Congo. .Le prix du rachat, établi diaprés les prescriptions de la eoiwentioi précitée, s'élevèrait, probablement, à plus de 100 millions. La somme est assez coquetti et mérite que l'administration s'entoure d< toutes les données susceptibles de l'éclairé: sur cette affaire. .La capacité de transport de ,1a voie actuelle qui est à simple voie et d'un écartement d< 0m75, est bien prête d'atteindre sa limite, d< plus, la voie .de la Compagnie du BasnGongi au Kalanga, qui s'y soudera à Dolo, près di terminus de la voie Ma.tadi-L-époildviHe et qu atteindra Elisabeili-ville en .passant par le; districts du Ivwango et du Kiasaï, aura uni jauge de 3 pied1 6 pouces, soit 1,067 mètre: d'écart ament. L'ELARGISSEMENT DE LA VOIE Pour ces deux raisons, te gouvernemen envisage l'élargissement de la voie actuel!, de ta Signe Matadi-Léopoldviile; mais ce élargissement n'ira pas sans entraîner d< grandes -charges pour la Colonie, car elli nécessitera un plus grand rayon des courbes le renouvellement des ponts et ouvrages d'art enfin, des pentes et rampes moins fortes e partant un allongement du tracé. Afin d'étudier la. question sur place, li gouvernement a envoyé au Congo une mis sion composée- d'une douzaine d'ingénieur et dessinateurs pour lever au tachéomètre i. nouveau tracé. LES ETUDES AVANCENT iLa mission a déjà terminé la. .partie Matadi M'Pozola" Mia jusqu'au kilomètre S en pas sa.nt par le col de Pailabatla qui sépare le: deux bassina de la M'Pozo et de la Mia Comme il ne sera guère possible avec le: caractéristiques imposées par la nouvelli voie, d'escalader les flancs abruptes de; monts de Cristal qui forment barrière entn la partie basse de la céte et le haut plalcai congolais, un tunnel de plusieurs centaine de mètres sera peut-être nécessaire. La mission a ensuite opéré dans la monté: et la descente de Thysvclle, du kilom. 200 ai kitom. 240 environ., et se dirige a.etueiHemen vers Matadi et LéopoldviMe, en deux hriga des distinctes. Les .travaux avancent normalement et bien lût le gouvernement possédera les élément: lui permettant d'apprécier le coût éventuel d: l'élargissement de la voie, pour ,1a rendri adéquate aux exigeances actuelles du com merce colonial et conséquemment de voi dans quelle mesure le rachat de la ligne en gagerait les ressources actuelles ou à veni: de l'administration. K. los Etante de «merce La conférence interparlementaire du com merce, qui vient de tenir ses assises à Bru xelles, a ramené l'attention sur nés Cliam bres de commerce qui, depuis quelques an nées, jouent un Tôle si actif dans le mouve ment économique du pays. Elles eurent un caractère nettement ot'tf ciel. A la section de droit commercial de 1: Chambre de commerce de Bruxelles, M. Bergè rappelait dernièrement que, pour supprime les Chambres de commerce officielles, on tir: argument de leurs dépenses excessives, de leu silence et de leur incapacité et, enfin, du vie i:ta leur recrutement, laissant l'aidministratioi à quelques-uns. C'étaient là des prétextes; 1 ïeproche de gaspillage fait rire quand oi pense qu'elles ne dépensaient que 48,000 franc par an, soit 1,900 francs par Chambre, dont le dépenses se partageaient entre la commune, 1: province et l'Etat, ensemble pour deux tiers et les Chambres de commerce pour un tiers. Le. gouvernement d'alors leur reprochai leur inutilité et disait que, dans des cas ui gents, on avait nommé des commissions teir poraires, mais, dans l'exposé de la situatio: du royaume, le môme gouvernement avai rendu hommage à l'activité des Chambres d commerce, aux services rendus à la navigE tion par la Chambre de commerce d'Anvers, l'industrie de la houille par celle de Mons c h l'industrie lainière par celle de Verviers. En vérité, ce fut M. Woeste qui dressa l'act d'accusation, comme le qualifia Charles Rc gier : « M. Woeste citait avec indignation e fait quo la Chambre de commerce d'Anvei avait poussé l'oubli de ses devoirs jusqu'à point de voter un vœu sur 1' « instructio obligatoire I » Ce fut le glas de mort des Chambras c commerce officielles en Belgique. I L'AFFAIRE I WILMART Huitième audience Cette (huitième audience, uniquement d'ex- , pertise, sauf un ibreif et insignifiant témoi- , g nage au début, semble des plus embrouillées. De fait, elle fut fort claire. Les experts de l'ac- . cusation veulent établir que, bien administrée, , la Société Gand-Temeuzen eût été en bénéfice, ou tout au moins en perdes minimes. Du . coup, les émissions fictives deviennent inutiles ét ne iforment plus qu'un délit sans autre but que le bénéfice personnel des inculpés. (La défense, tout au contraire,-tend à montrer que, depuis longtemps, la société se trouvait en mauvaise posture, et que les titres ir- , réguliers .furent un simple expédient dont Wilmart s'est servi: pour éviter la catastrophe finale. Tout tourne autour de ces deux points de vue opposés. UN TEMOIN Un témoin (M. iLouis iPiérard, substitut du procureur du Roi à Nivelles, nous apprend que -Demaret, en août 1912, quitta Middel-kerke pour aller signer des titres de Oaaid-Terneuzen. CLe témoin, dont on nous a déjà parlé, fut assigné pour le moment où il lui serait le plus (facile de venir. M. L'EXPERT BECKERS .Nous entendons un nouvel expert de l'accusation : M. Lucien Hackers, ingénieur, chargé par Hé parquet d'examiner le système d'exploitation Oand-Ter ne u zen. L'examen n'a pu porter que de 1895 'à 1912, ies documents faisant défaut pour les années antérieures. Il arrive à un coefficient d'exploitation de 75 pour cent. Entendez par ce coefficient la proportion des (frais aux recettes Les bénéfices,au cours de ces dix-sept années, ont été majorés de 1,073,000 francs, somme qui pourra être amoindrie par certaines constatations de détails. iNous y voyons notamment 60,000 -francs.d'achat de matériel, 300,000 francs de réparations, absolument invraisem-fcllalyles, d'après l'expert. Les frais de premier •établissement sont également exagérés. Le compte d'amortissement- est illogique... Wilmart proteste. — Il y a des dépenses ex-traoîdinaires que vous écartez d'un geste !... Je ne connais rien aux écritures, mais j'ai du bon sens. iM° tSanid discute avec l'expert sur le point de savoir si, à partir de 1903, il n'y avait plus de bénéfice, ce que son contradicteur n'admet pas. — Estjce que, dans 'les années où les dividendes ont été distribués, il y eut de quoi les payer? Et comme l'expert répond par une balance d'ensemble, la défense -fait remarquer qu'il s'agit 'de savoir si on eut des fonds, à ce moment, pour (payer cette dette? Nous en revenons au mode d'exploitation résumé dans son coefficient. Quel doitrêtre celui-ci dans nne exploitation normale, demande ùVI° Sand ? L'expert hésite : l'Etat ne publie pas le sien. Il ajoute cette constatation curieuse que les chemins de fer devraient « régulièrement » donner un coefficient moindre à mesure qu'ils existent idepuis plus longtemps, mais qu'en pratique on constate généralement l'opposé. Généralement donc et partout, le coefficient d'exploitation augmente. Wilmart et bientôt 'Mcs Morichar et Sand rappelllent «les charges extraordinaires « repoussées d'un trait de plume » ipar l'expert : l'intérêt du découvert en 'banque ; des procès importants perdus, notamment celui de Mali-nes-Ter,neuze.n..Au contraire, .l'expert entend qu'avec une administration normale, les recettes eussent suffi aux dépenses, à 18,000 francs près. LA THESE DE LA DEFENSE iLa défense insiste : 1! faut payer, en 1011, ce procès perdu : 268,000 francs; ce» ne sera pas avec les émissions d'obligations régulières, puisqu'il n'y en a pas eu depuis 1902! Ce ne sera pas non plus avec le bénéfice d'exploita-tation, puisqu'on est plutôt en déficit. 11 y a alors un million et demi de paiements extraordinaires, d'intérêts de banque, achat de matériel pour 800,000 francs, dont 100,000 alors payés. Et tout cela est payé avec de l'argent qui .ne provient pas de Gand-Temeuzen, pas de son exercice régulier. L'expert proteste et ne voit, dans le procès perdu, qu'un « accident désagréable », tandis que la défense abjecte que les éléments s'en préparent pendant des aimées dans les rapports d'exploitation avec 'Malines-Terneuzen. L'expertise passe aux .frais d'émission d'actions et d'obligations (725,000 1 rame s) majorés de 225,000 «francs; aux (frais de premier établissement. 1,750,000 francs, majorés de 700,000 francs. "Ces dernières majorations portent sur des maisons de igaidesbarrière, 'les frais de Ha quatrième série d'obligations, etc., etc. iPuis on nous parle des quatrième, cinquième et sixième émissions. Il devrait en rester .1,900,000 cfrainics. « Donc, conclut l'expert, après "avoir examiné les amortissements et opérations diverses, les détournements atteignent ce chiffre. » — Non ! proteste Wilmart. Et la idélense parle des fonds apportés par Wilimart. — Ils ne figuraient pas dans les comptes, objecte l'expert. — Mais, justement, puisque l'argent ne sortait pas de la caisse -tle 'Garnd-Terneuzeai ! Comme l'expert persiste, M® Sand se déclare satisfait de lui faire constater que la comptabilité iie donne pas d'autre source de paiement "• — On nous poursuit, dit M® Sand. pour avoir omis dans nos livres des tas de postes; notez celui-là ! La défense insiste sur ce que, non seulement, après 1902, Gand-Terneuzen ne dispose plus du résultat d'émissions régulières, mais encore qu'elle avait en plus le service des quatre émissions antérieures, de 1903 à 1911. La société cache ses pertes; elle fait des omissions de recettes : on vend des locomotives à de iS'chepper pour 12,000 francs... Rasquin proteste que la somme soit entrée le 30 avril 1912. .De tfait, -elle est entrée au compte de Gand-Ter-neuzen de '.la Banque de Flandre:. LES TRAITES FIGTIYES Nous . en venons au jeu des innombrables ; . traites fictives. ; — Ce jeu, dit l'expert, pouvait faire tort à la société. iM® iSand déclare ne pas discuter le fait,mais ^ ne pas voir le tort fait. Une longue discussion , s'engage. M. le président, qui dirige le débat d'une fa-' çon tout à fait remarquabil'e, prie l'expert do. 1 préciser. Il demande à réfléchir. Le silence se 1 prolonge. M. le président arrive à faire établir qu'un î tort pouvait être fait en détournant des effets, mais qu'il s'agit seulement d'une possibilité. Me Morichar. — Nous panions faits, et vous nous -parlez écritures. M. L'EXPERT VAN BREUSE Voici maintenant l'expert M. Emile Vani Breuse, chargé de l'étude des détournements. Me Sand lui demande d'éclaircia* .une affaire dont il lut question avec M. le juge d'instruction : lies pertes dans une entreprise de transports maritimes. Elle amena une perte de 360 mille francs, d'après l'expertise du parquet; de 800,000 francs, d'après la défense. — Cette perte, dit le défenseur, les experts en ontrils trouvé trace dans lès livres ? Far conséquent, conclut-il, il est établi que ces 360,000 francs (ou 800,000 francs) payés n'ont pas été portés aux livres ? Après lia traditionnelle suspension d'audience, celle-ci est reprise à 11 heures 35. LES FAUX EN ECRITURE M. l'expert Van- Breuse va indiquer sur les documents quelles sont ûes .écritures incriminées de taux. Bientôt, le visage luisant, les yeux arrondis vers lesquels les pointes des1 moustaches semblent attirées, il remue les énormes registres à fermoirs. La main Rêvée, souriant, il parle à Rasquin, qui répond par une longue défense murmurée... Alentour, Wilmart et les défenseurs, iM08 Morichar et Sand. Cela se passe devant la table des magistrats, à .2 mètres de la presse, qui ne saurait suivre et s'y efforce peu... Aussi bien, connaissons-nous tout cela déjà par ailleurs : ... Augmentation fictive du compte d'exploitation... traites fictives, qui nous donnèrent le débat de tout à fl'iheure, etc., etc... I ■Cela dure jusque midi, douze. * * * Alors, -M. le président nous donne d'excellentes (nouvelles : lundi, l'expert de la défense, M. Barbier. S'il y a 'lieu, pour terminer ce témoignage, audience d'après-midi. Mardi, également l'après-midi, si besoin, est, les témoins à charge (peu nombreux). Mercredi, témoins à décharge... Si 'bien qu'après l'interrogatoire des prévenus; le réquisitoire serait relativement proche1, et les plaidoiries ! » Les incidents postiers A. PARIS Une intervention ministérielle ramène le calme après maints incidents LE MINISTRE INTERVIENT De Paris, le 24. — A 10 heures et demie du soir, toutes les voitures-automobiles des postes se trouvent dans les rues du Louvre et Jean-Jacques Rousseau. Les agents des postes se tiennent dans la cour principale. Toutes les portes sont fermées. Les agents des postes poussent des cris' divers, notamment : « A1 bas le Sénat ! » La police opère de nombreuses arrestations. M. Thomson, ministre du commerce et des postes, arrive rue du Louvre, bientôt suivi par M. Hennion, préfet de police. Il pénètre dans la cour intérieure où sont groupés les facteurs. Du dehors on entend redoubler les clameurs. Le ministre adresse quelques paroles aux manifestants, qui répondent par 'les cris : « Pas de mots, des écrits 1 » Le calme s'étant rétabli, le ministre a exposé que les facteurs n'avaient aucune raison de jeter la perturbation dans les services postaux, le Parlement ayant déjà accepté une grande partie de leurs revendications. Le ministre a promis de s'employer afin de faire aboutir les autres. Le vacarme continuant, le ministre s'est retiré. A minuit, les facteurs sont sortis. Le service du départ du courrier qui avait été interrompu de 5 heures à minuit, a repris normalement-. Le calme est ré» tabli. A la suite des incidents de l'hôtel des postes, le conseil syndical des sous-agents des P. T. T. a décidé de se réunir mercredi soir afin d'envisager plus nettement la situation et décider de l'aGtion à mener. CE MATIN LA GREVE SE POURSUIT De Paris, le 24. — La grève des facteurs se poursuit. A 5 heures sont arrivés les sous-agents qui devaient assumer le service des 7° et 8® distributions qui n'avaient pu être faites hier soir. Trois brigades supplémentaires avaient également été demandées, mais le travail n'a pas pu s'effectuer. Les facteurs qui se trouvaient réunis dans les salles de l'Hôtel des Postes- se sont mis aux fenêtres et ont de nouveau protesté.M. Thomson est actuellement -en conférence avec le receveur et les principaux employés de l'administration. Le tumulte redouble à 11 heures du matin à l'Hôtel des Postes. Les postiers s'ingénient à se faire envoyer des vivres. Ils lancent des ficelles par les fenêtres, et des camarades restés au dehors y attachent des victuailles, mais les agents s'efforcent de maintenir le blocus et d'empêcher le ravitaillement. Ils coupent les cordes quand ils le -peuvent. Des incidents se produisent, mais la plupart se terminent par des rires. La circulation est maintenant interrompue autour de l'I-Iôtel des Postes. Au ministère des postes on déclare que les départs des courriers pour la province ont été régulièrement faits ce matin. DES BAGARRES Une courte bagarre s'est produite à 1 h. 1/4, entre les agents et les postiers qui, de la rue, essayaient de ravitailler leurs camarades. A 1 h. 20, des soldats sans armes sont arrivés à l'Hôtel des Postes pour le triage des lettres. M. Thomson, qui était resté jusqu'à 1 heure à l'Hôtel des Postes, est allé conférer avec M. Viviani. Il a déclaré alix journalistes qu'aucune décision n'avait été prise. ET LE TRAVAIL REPREND A 2 heures, le directeur de la recette principale de la .Seine est allé dire aux facteurs que le ministre voulait i>ien recevoir leurs délégués, à condition, qu'ils quittent la salle du triage des lettres. Les tfaçteurs refusèrent, disant qu'on voulait introduiredes soldats à leur,place. Le directeur assura qu'il n'en était rien, et ajouta que le •ministre recevrait la délégation si les sous-J agents reprenaient le travail immédiatement. | Après s'être concertés, les postiers ont alors

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