La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 03 Juni. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 25 Juni 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/ww76t0jq48/
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f BURÏATJX TÉLÉPHONES S '•et 7, Qtlorie du Roi'(Passage Saint-Hubert) GhAJZ H]TT H] QXTOTXX3X H] ]N3~ Admiration: n« c I ABONNEMENTS • FONDATEUR • RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES . 4e pnge : 30 cent, la petite liirne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 2 fr. Brut rlles : 12 francs par an; - 6 francs pour six mois; 1 3 francs pour trois mois. U Iife™ et faits-divers (fin), 2 fr. la li8ne. - Nécrologies : 2 (r. !a !iSne. - On ne garantit pas les dates d'insertion La "Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. VIClOP (1C iâ HlioBAYÏi J69.ll (1 AnUIlRINu La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcleph. A. 3299 Tons pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. L» publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 3 et 7, Galerie du Roi. KI3V1 ou la Morale canin* Ceci n'®t (R» un conte ù la manière di XVIII* siècle. Ce 'n'est pas non plus une c.x [ilicatiou ,)>1us ou .moins confuse, des liaison pour lesquelles je considère Ile livre de Ki jiling, qui parte ù peu près ce nom, comme L chef-d'œuvre idu roaiian moderne. C'est plu ■Itfi une'modeste contribution —et, sans <dout< iin peu inattendue, — au grave e.t imiti!. débat, auquel se livrèrent l'autre seroain. nos pères conscrits sur cette question « en dehors de la refligion cxistc-t-il une mo raie ? « Je ne voudrais pas que l'on croie, à de l'ir révérence de ma part, si ma thèse pouvai paraître audacieuse à première vue. Je sui: .profondément 'respectueux de toutes le; croyances, iparoo .qu'au fond de tout acte d< }oi il v >a rtniàmie misère de notre Joimentabli humanité. Je proteste donc d'avance «ont» toute pensée d'ironie. Si je m'avise de soute air que les chiens, dams leurs rapports fflvei l'Homme, pratiquent une morale, très sou vent supérieure à ceïle de leu<r conrpagnoi anunain, c'es:t parce que j'en ai l'entière cer titude. Ami de toute .la .gent canine, depuis 1< masliff monstrueux, jusqu'au griffon vùti d'or filé, j'ai pénétré dans l'âme ingénue e claire, du terrier et du dogue, du groenen dael et du skipperke, parce que je les aime Et si quetou'un doutait delà vérité de me: paroles, je ferais appel ù Bruxelles tout en tier, car il .n'existe pais rte wl'le au monde o£ l'on connaisse mieux les chiens — où 1< iChien'soit, comme chez nous, la divinité ami cite st familière des foyers. * * * De toutes les vertus dont on aime ù enri chir Je rosaire des sentiments religieux, er «sl-it «ne plus Mille que la Qharité — j'en tends ce frémissement die tout notre ôtre qu nous poussé au 'sacrifice de nos goûte, de nos intérêts, de nous mêmes pour le plus gmne fai\l'auln#i. Cette .vertu devient «ui'hu-iri£c et sainte si cille n'attend rien en re !omdu don de soi-même — du moins sui cette terre. IJ n'est pas de vertu moins rare chez le; ,cMens. Je «sais bien qu'il est des cabots liai' gneux et des m;ltims féroces — moins toute fois qu'on n'en trouve partout où des horn mes sont réunis et .luttent pour 'leurs amours leurs appétits ou leur orgueil. Mais combier de pures et nobles ilmes de. toutous, de lé vriers; combien de pensées généreuses el aimantas dues l'innombrable race canino >11 est .inutile de (aire étalage d'exemples historiques qui -tous 'sont Irap connus, depuis Je chien de Montargis jusqu'au caniche d( Mistral. Pour mon bonheur en ce monde, detu chiens se sont attachés à nia fortune : Kdm le petit aimi de tout au mande, qu'en un joui de magnanimité j'ai comtiflé comme un sim pie .ministre d'Etat, et qui porte fièrement sor titre de « Cadif » et Diane de Saim, noire, mais belle,indolente et voluptueuse comme k raine qui plut à Salomon, l'omant-roi. L'ai fox blanc l'acheté de nuit, l'autre groenen dael ii la sombre toison. Tous deux m'ont i plusieurs reprises offert .leurs .pauvres et adoran te® petites vies, sans nulle à mère-pensée, sans aucun espoir d'au-delà. Je pourrais citer tel- jour où Kùiii, le plus rétléch et le plus prudent des fox, désespéré ù U (icnséc que son maître s'en alïlait, sans -le re voir (c'était pour éviter la grande scène de; «lieux),—s'en allait peut-être pour toujours, se jela sur Je pavé, de la hauteur d'un premiei étage, pour lui donner une dernière caresse.. Et Diane, âme .ingénue et trois fois bénie, ovaîant le .poison (une affreuse drogue contre l'eczéma), les yeux désespérés et le corp; tout entier secoué de frissons douloureux, sur un simple regard de son maître... El je sais tel Taki, tel Doudou, Prince ou fiobljy, dont les heureux <i propriétaires > vous diraient avec un enthousiasme que je » pourrais égaler, l'esprit de sacrifice el l'amour fervent, totalement oublieux de tout te qui n'est pas le « maimaltre » adoré. *** On vante la fidélité dos compagnons d'armes dWtrefoi's; on cite des traits d'attachement fameux, depuis 0reste e-t Pjilade, ActoiiUe et Patrocie, jusqiià Montaigne et La Boélie H fautdnait n<c point connaître les -hommes pour ne pas admirer comme iil convient Fin-défectiiMe loyauté de ces affections vinCles. te; pareils sentiments sont trop rarets pour lue !e P'iuy sceptique n'en soit ému prof on-dément.Mais a-l-on jamais songé que le plus tolèmt v°yc»U' de :1a race canine se conduit -dams la V!»3 journalière, comme ces clie-vailiers • illustras qu'un seul trait de fidélité a rendus -j jamais fiameux ? Quel est le cliien au monde <|ue la ruine de son ma line ait détaché d€ celui-ci ? Quel homme s'est vu abandonner ll;u' ce compagnon sains reproche à l'heure (ln danger? Combien d'exemples attendris-'ants de chiens se laissant mourir do faim lorsque l'Homme qu'ils aimaient disparais- sait de la face de la terre ? * * * L "humaine morale, qui est double, dans io,"s les sens du mot, prescrit : « ne faites Pas a autrui ce que vous ne voudriez pas •l'ion vous fit, et « faites aux autres ce quî voudriez qu'on vous fit ». Nulile part, ''-ileiiiis que dans J'Ëvangille, on ne voit « ren-f'rZ bien pour le .mal ». Et ce précepte, s; "'^gnifiquement divin, qu'il ne se trouve pa. 110 juste sur mille fluri soit capable de F'ofrser- dans r.intervafiîe des septante sept fois °u il pèche, ha plupart des chiems y conformât sans cesse leur conduite. un journaliste parisien contait, récemment. 111 il suivait la charrette d'un marchand des JUatre saisons, gravissant ca.hin-caha la rue UP|C: Le gagne-petit, brute, à face humaine. Vait attaché derrière sa voiture un chien. efflanqué et malade, qu'une corde étrangla: à demi. La lamenta Me bête n'en pouvait plus et à. chiaque instant efll'e tombait sur le pavot se laissait traîner, la langue .pendant lior j de la gueule et les yeux vitreux. Le jourm Liste, indigné, .pria un sergent de ville d'kitei venir. Le marchand de poireaux et carotte 1 fut obligé de détacher son chien et de le pîc cer sur son véhicule. Au moment où il dt marrait en jurant et en criant des injures, 1 journaliste fit un geste de menace dans s direction. Alors, le chien agonisant se dress d'un .bond désespéré sur ses pattes tremblar tes, et le cou hérissé, les.dents à nu, il pr; une attitude de défense si menaçante qu le journaliste recula effrayé, tandis que ! chien, fidèle jusqu'à la mort, content d'avo: défendu son bourreau adoré, retombait pou ne plus se redever entre les légumes flétris. Qudlile morale compte beaucoup de trait semblables à son actif ? * * * ■Et n'est-ce pas tout cela qui explique l'c m'itié en laquelle la race des hommes a ten de tout temps la race des chiens ? Depuis le lointain Ancêtre, aux longs bra vêtus de ,poils, que l'on se représente à demi: endormi près d'iun feu de broussai'Ules, un 1 de ses lourdes mains sur la massue de pierre 'l'autre perdue dans la toison de son compa gnon de misère et de luttes, jusqu'au bicho: enrubanné de la belle madame X..., nou trouvons le chien étroitement mêlé à la vi de l'Homme. Tandis que toutes les autres esipèces res 1 aient farouches, isollées et ennemies, seul ' l'homme et le chien se penchaient fraternel ilement sua* leurs des.tdnées. Ils marchaien 1 ensemble à la conquête d'une connaissanc : toujours plus haute, et affinaient ainsi l morale barbare qui réglait jadis les raipport des êtres. L'Homme a plongé à travers les deux in finis son œil téméraire, et son cerveau sondé tous les mytères, sans arriver à 1 connaissance certaine qui marquera le term de son évolution moraile. Le Chien, frère dé shérité, s'est arrêté au seuil' de la Maisoi du Savoir ; mais «son âme a depuis longtemp conquis les vérités éternelles du bien et d mal. Et c'est pour cela qu'Octave Mlrbeau a'tr-abillaire et misan-thrope, contempteur d lMiumanité passée, et doutant de celile d 'l'avenir, aima si profondément la bête féroc et douce — la bête surhumaine, que fut soi Dingo. DE SAINT-CENDRE. MENUS FÂ!TSa_PR0P0S HEIIUÎ L'INJUSTICE Il semble bien exact que Ilooseoell a Ira versé, quelque part dans VAmérique du Sud une vraie chaîne de montagnes, découvert u, vrai fleuve et côtoyé un vrai lac. Seulement il a du mal à le /aire croire à qui que c soit; trop souvent, jadis, il avait découver le lht à couper le beurne et enfoncé des porlc ouvertes. Quand il pratiquait ces exercice plutôt littéraires que sportifs, son l>on peupl ïaccla,maitt tel l'hercule aux muscles de bau druche qui soulève, à bout de bras, le poid en carton, sur lequel est gravé : 100 kilos. Dans l'art, après tout, sublil^cnfonce une porte ouverte, Roosevell étail^fassé mai tre, et surtout il annonçait comme pas un Vous allez voir ce que vous allez voir, j vais escamoter ce peuple, cette île, ccfotem pire. Une, deux, trois : passez muscade. \ C'était un spectacle que d'aucuns esti niaient sublime, d'autres foyeux. Roos'evel'c eut encore de biens belles per formâmes, quand il descendit de. son trôu pour aller dans le privé taquiner Vhippopo lame d'Afrique; puis revint ensemencer no tre Europe de vérités primaires. . Il nous révéla, à bras tendu s,avec une éner (lie invincible, que deux et deux font quatre et qu'après la pluie vient le beau temps, e les fleuves sont constituas par de l'eau... 0\ Vécouta bouche bée. Sa tournée fui triomphale, les rois le g a vèrent de truffes... Lui s'épongeait, montrai des dents carnassières, des muscles de cor des, el des yeux d'acier. Il appelait ça nou donner des leçons d'énergie. Tout de môme, quand il fut parti, on se de manda : Mais qu'est-ce qu'il a dit? Il eut de gwsses déceptions. Son peuple i méconnut et lui préféra un long professeur morne comme un parapluie. leddy en fu sa.ns doute navré. Il partit sans fanfare, i fut peut-être simplement héroïque; il explort un Continent, il découvrit un fleuve, une mon tagne, un lac et bien d'autres choses. Maintenant, il raconte au monde ce qu'i a fait, ou trouver. Ei il rencontre des incré dûtes. Quelle injustice! Mais quelle leçon... BOB. ÂU palais je justice LA LEGITIME DEFENSE Mardi matin, de va ni cour d'appel, a com paru un ouvrier des chemins de lèr, nomnit Dumoulin, poursuivi pour avoir tué un auto ouvrier, nommé Deloo.dans des circonstance: très particulières. Dumoulin est marié et a six enfants. Deloo ;iu contraire, était célibataire : il vint habi ter dans la même maison, que le premier, ru< Cuerens. Bâti en hercule, il imposa ses vo lontés au ménage Dumoulin — et alla jusqu'i menacer de mort le mari.de constitution phy sique très faible. Il deivint l'ami de la femme En janvier dernier, l'intrus ailla jusque prendre à la gorge le mari — et .le renversa C'est alors que celui-ci prit un couteau e frappa l'hercule : la mort survint quelques heures plus tard. (Dans son réquisitoire, M. Raphaël Simon ministère public, a admis la légitime défense Me* Edouard Dumont et Moulinasse ont plaidt dans le même sens. La cour a admis l'excuse de la pravocatior et a condamné à trois mois de prison condi tionnellement. Âu jour le jour LA POTjjlQUE -a-,. Si quelqu'un voulait savoir où en es » la situation électorale des Cléricaux sans prendre même connaissance de; calculs par lesquels, nous l'avons éta J blie sans conteste, il lui suffirait de suivre les grandes querelles qui s'lèvent entre cléricaux... Lorqu'on se dispute ainsi, c'csl ^ que les affaires vont mail ! Nous avons indiqué la situation dès le ^ lendemain du scrutin. Nous avons monln v une part de la presse clSricafle niant qu'il .y r eût le moindre recul, pendant que l'autre s'efforçait à expliquer le susdit, sans plus lt contester d'aucune sorte. 5 Et, toujours en avouant de plus en plus le recul clérical, certains journaux du part: se sont mis à en dégager, connue nous le signalions dès l'abord, .une grande leçor i ipour .le ministère : celui-ci n'avait l'ait que 'des sottises, et il était temps d'enrayer... S: nous avions dû en dire la moitié avant !e scrutin, on nous eût accusé de ne pas oseï B rendra justice à l'adiversaire. Comme toujours, lorsqu'il s'agit de faire ' '. ounaître les ordres des dirigeants secrets <i;; ^ cléricalisme,- c'est le Bien public qui a m a r-_ ché, nous l'avons dit. Il s'est attiré une ré-° ponse que nous «vouerons brifllante et décisive de l'officieux Journal de Bruxelles : ce-iîui-ci proteste contre les appréciations de son , cher confrère en cléricalisme qui ne veut ^ voir dans le programme du cabinet que k cal-^ cul électoral, et non l'accomplissement d'un devoir dicté par la pensée du bien public »... J (Sans jeu de mot ! Il s'agit de l'autre, celu. qui se confond avec l'intérêt national.) L'offi-3 ci eux les accuse de voir danis les élections, « tout comme les journaux diibéraux », songez : donc! un avertissement. On conseille au ca-i 'binet l'économie. ^ '.Indigné (et on ^e serait à moins), le Journal de Bruxelles, multiplie ses re/proclies aux ^ députés qui ne cessent de faire au gouvernement des demandes réitérées... Et le Jour-^ nal de Bruxelles semble admettre que ces demandes ne sont pas toujours d'une abso-' llue justice, ni d'une .patriotique nécessité... ^ Ce qui est tout à fait intéressant, c'est qu'a-; près avoir vaguement caàçrié le Bien public J en annonçant que le gouvemeanent aura trop à faire pour essayer du nouveau, déclare .qu'« il n'est pas possible d'imaginer que k gouvernement*., exclue complètement de se; ■ .préoccupations la question de la réforme éilec-k t orale ». \ C'est bien ce que nous avons dit : le gouvernement va se trouver entre les démagogues cléricaux et. les réactionnaires du même bord. Ceux-ci se montrent des plus énergiques e! ' leur riposte dans le Bien public est violente. 1 L1 relève que <c les ministres sont exposés i ' «l'erreur». « Le monde politique de la capitale 3 constitue un milieu très distinct au sein de 1 la nation. Les îuimeurs de l'opinion ne par-? viennent qu'avec difficulté à s'y faire enten-' «dire. » « Le gouvernement n'a pas toujours 3 reçu les conseils qu'il eût fallut lui donner, [ même lorsqu'il ne les eleinand-ait pais /sic), t ? n'a pas recontré Iles amicailes mais fermes résiis'tiances... » Bref, on rie l'a pas empêché do faire les bêtises qui ont causé le mouvement d'opi-; ni-on. 3 C'est bien notre avis également ! PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 3 juii» 1911. — Tremblement do terre à Cliar- - leroi et environs. Preseances. iLe « •Moniteur » publie un appel à ses concitoyens pour (qu'ils participent à une souscription nationale en vue d'ériger un monu-j ment à la mémoire du roi Léopold II. ( La « vue » apparaît louable : la façon de la présenter au public l'est beaucoup moins. •En tète de la liste des présidents d'honneur ' s'étale le nom de son Eminence Mercier, précédant 'MJ.M. de Broqueville et autres -ministre? " du Roi. ' Le protocole veut que le clergé ait ainsi lo pas sur le pouvoir civil. L'archevêque est un* " Eminence, l'évêque, une Grandeur, dominant le terre^i-teiTe où grouille la fourbe des fonc-' tionnaires civils, i 'Dans les athénées et les ecoles moyennes l où existe un professeur de religion, son nom l est cité «avant celui de tous les professeurs ; i les plus anciens doivent céder le pas au .plus - (frais émoulu des séminaristes. Quand passe une procession, les bâtiments l publics se pavoisent; et l'on sait ce qu'il en - coûte au pioupiou qui, par scruipule de conscience, se refuserait à saluer les emblème? d'une croyance qui heurte la sienne. Ceci dit, proclamons, le sourire aux lèvres, que nous vivons sous un régime constitution-, nel, et qu'en Belgique il n'y a pas de religion d'Etat. Jeu dangereux. M. Cyrille van. Overberg, nul ne le conteste, est un homme de talent autant que de science. En cette double qualité, il se plaît à dire la vé-• rité toute nue; or,c'est là un costume qui sean-i dalise nos cléricaux... Après la grève générale, ■ il se plut à dénombrer les forces ouvrières et à ■ les avouer imposantes; après nos élections, il confesse que l'opinion publique se prononce en faveur du S. U.... Vous concevQZ que ce sont là de bien dan-! gereuses fantaisies. Elles valent à cet ex-haut fonctionnaire clé rical d'être rapproché d'un de nos plus bril-. lants confrères. Celui-ci, qui signe Piccolo, au « Soir », s'est toujours gardé d'intervenir dans , nos luttes poliliques, qu'il se borne à regarde! de haut, en philosophe. On lui rappelle, san? aménité,son origine française pour l'engagera i la reconnaissance envers les ministres qui lt supportent en Belgique. Voilà, nous en somme: certains, un conseil qu^ l'on ne donne pas aux légions de congréganistes, non seulement tolérés chez nous, mais naturalisés Belges, poui Les seuls besoins de la .cause. (5=^=9 Neiges d'antan. Les neiges d'antan — dont nous parlions hier à propos d'une photographie exposée dans no- 'MinaiitWifiMynfi mBscxmsBeuaeMBmhaiiiu tre salle de dépêches — ont dû neiger jusque sur le manuscrit de notre petite chronique et er rendre quatre mots illisibles. .M. Eugène Bidart est, .non plus conseiller à le cour d'appel, mais membre de la cour suprême Quant à l'ami intime de Jules Bara — cet uni qui charmait par la musique les loisirs que lu laissaient le barreau et la presse — c'était Adol plie Canler, notre ancien confrère, directeur d( I' « Echo du Parlement ». D'autre part, MM. Edmond Janssens, Alfred Monville et Arthur Tambour étaient tous troi: les stagiaires de M® Jamar. Ceux que le passé .ne laisse point indîTfé rents ne nous en voudront pas d'avoir remué i! nouveau, pour les préciser, ces souvenirs lointains qu'endeuillent, hélas ! de récentes dou leurs." <r==^> Instruction contradictoire, instruction publique. Il faut distinguer entre elles, et les abus pos sibles de celle-ci ne doivent pas faire condam lier celle-là. Bravant les rigueurs, du reste très supporta bles de la loi, un journal français a, connut nous l'avons indiqué, publié le réquisitoire d( M. Lescouvé, procureur de la Bépublique, dan: l'affaire Caillaux. Annonce d'interpellation, — blâmes virulents dans les groupes, au magistrat ou à l'homme politique à qui l'on attribue la responsabilité de l'indiscrétion commise, — reproches d'avoii fait œuvre de polémique et dépassé la froide impartialié nécessaire à la justice, — et. enfin dans certains organes, critiques de l'instrUctlor contradictoire qui permet de tels abus. L'affaire Caillaux, comme jadis l'affaire Drey fus, aura donc été plaidée, dans la presse e ailleurs, avant d'être débattue devant ses ju ges naturels. Ceux-ci, — les jurés, — arriveront ils à l'audience sans idée préconçue, sans opi nion faite ou à moitié faite ? On peut, on doit môme, — nous semble-t-il,-admett-re qu'fi y a là une extension regretta blé de la procédure contradictoire d'instruc tion criminelle. Pas plus regrettable pourtan que celle, aujourd'hui courante, qui consiste à mettre le public, jour par jour et sans soûle ver de protestation, au courant de ce qui se passe dans les cabinets d'instruction, tel jour nal reflétant l'opinion du juge d'instruction tel autre celle de l'inculpé, — ou de son dé fenseur. Pas plus regrettable, enfin et surtout, et cen fois moins dangereuse que la désuète « instruc tion secrète », qui a vécu dans presque tous le: pays civilisés, ei aura bientôt vécu chez nous Comme sont peu de chose, à côté des abu: qu'elle a amenés, les inconvénients qu'ont pi parfois produire les « indiscrétions de 1î presse. » ! L'excès de publicité est toujours préférable à l'excès de mystère. L'instruction contraeiic toire place la défense et l'accusation dans de: situations égales : c'est cette base de justic qui en rend le principe intangible. (5=^2 Merci !... Depuis qu'elle est en république, la France compte d'innombrables reines. Nous ne parlon: point seulement de celles qui sont reines par U beauté ou par la grâce : elles sont trop !... Nou: n'entendons parler ici que des jolies jouvencel les que Paris et les autres grandes villes Iran çaises choisissent, chaque année, pour porte: le sceptre éphémère d'une royauté corporative Nous venons de recevoir « dans nos murs », 1; visite des plus jolies souveraines des métier: parisiens. Bruxelles les a fêtées avec un entraii et une bonhomie qui ont beaucoup plu à leur: Majestés démocratiques. L'une d'elles — Heine du Syndicat des Bois sons, s'il vous plaît ! — nous a fait l'honneu de nous accorder audience. Elle nous a dit avei un enthousiasme charmé la joie que ses royale: cousines et Elle prirent à l'accueil de Bruxelles Partout où :Elles parurent, du Luna-Park au: Abattoirs de Cureghem, du Music-Hall aux En fants Martyrs, elles furent l'objet des soins le: plus empressés. Sa douce Majesté voulut bien nous charge de remercier les bonnes gens de Bruxelles di leur délicate hospitalité. Voilà qui est fait -mais nous ne pouvons, hélas ! traduire le déli cieux sourire qui donnait ù ce « merci ! » roya une valeur inoubliable... 6=^=9 Le citoyen Browning. Il joue dans .notre société un rôle un pei bruyant. Il a une façon de se faire de là plaoe qui est d'une brutalité fâcheuse, même à notn époque d'universelle mufllerie. Il est grane temps qu'on le ramène à une plus .juste concep tion de son importance,et qu'on le décide à s'im poser avec moins d'éclat à l'attention de se; contemporains. Le drame sanglant de l'hippodrome de Dil beek, où il joua une fois de plus le rôle princi pal,a attiré de nouveau l'attention publique su lui. L'avis est unanime : en voilà assez ! Un de nos confrères suggère à ce propos diffé rentes mesures, qui paraissent avoir Tassent! ment du parquet général. si un petit bout de loi de rien du tout faisai entrer dans notre législation des prescription: réglementant le port et la vente des aimes, l citoyen Browning ferait certainement moin parler de lui. Situation délicate. Nous lisons, dans le bulletin politique d'ui organe bruxellois, les lignes suivantes : « On conçoit que la France et la Russie lais sent -l'Italie, pendant quelque temps, doulou reusement assise sur le hérisson albanais. » « Douloureux » est un-mot juste. (Mieux vau s'asseoir sur un crapaud que sur un hérisson .11 y a quelques années,un .autre grand jour nail avait ;buriné dans ses colonnes cette re marque judicieuse : « Le pouvoir temporel reposa trop long temps sur les baïonnettes françaises. » Cette conception du repos est,elle aussi, pas sablement piquante. On roule. Dix millions, huit cent cinquante-cinq mil!-" six cent onze francs. C'est le produit global d l'impôt sur les vélocipèdes en France pou l'an 10i:-5. Ce joli total a été atteint par la vente dans l'ensemble des départements, de 3 mi] lions 477,073 plaques. Ces chiffres sont supe! rieurs à tous les précédents et indiquent qu le progrès de l'automobilisme n'enraie pas ce lui de la vélocipédie. Il doit en ôtre de même en Belgique qu'e: France. Nouvelles à la main — Donnez-moi des lunettes à verres noirs. — Les bleus conviendraient mieu-s: à la vue d monsieur. — Je le sais, mais je suis en deuil;- LES CHIFFRES ils ne peuvent mentir On sait que, le 24 mai dernier, la politique du gouvernement a été approuvée par 572,592 ; voix et condamnée par 701,989 voix, — ce qui donne une majorité hostile de 189,397 voix. La « Métropole », — faisant état des suffrages . exprimés en 1912 dans les cinq provinces qui n'ont pas voté cette année, — les additionne avec les chiffres correspondants des quatre provinces qui se sont prononcées il y a quinze jours. Notre confrère clérical obtient, en chif-res ronds, un total de 2,021,000, savoir : 1,321,000 voix pour le gouvernement; et 1,300,000 voix contre le gouvernement; Soit une majorité de 21,000 voix en sa faveur. Ce calcul est reproduit avec enthousiasme par plusieurs journaux de droite, tout heureux ele pouvoir attester que le gouvernement ne serait pas mis en minorité dans le pays. * * * La « Métropole » n'insiste pas sur ce fait qu'une majorité de 21,000 voix sur 2 millions 021,000 suffrages exprimés serait dérisoire puisqu'elle est- inférieure à 1 pour cent du total des voix. D'autre part, notre clérical confrère s'abstient de faire ressortir cette monstruosité que, d'une majorié si minime, — puisqu'elle est inférieure à 1 pour cent des suffrages exprimés, — serait issue une majorité parlementaire de 12 voix, — qui représente, en réalité, une majorité de 0 1/2 pour cent du nombre total des députés. * * * Mais, ce qu'il faut surtout dénoncer, c'est l'absurdité du raisonnement de la « Métropole ». Nous ne contestons pas que les cinq provinces, qui n'ont pas voté en 1914, ont donné, il y a deux ans, une forte majorité au gouvernement. Mais nous estimons que les cléricaux sont aussi peu fondés à faire aujourd'hui état de cette majorité de 1912, — qu'ils le seraient à vouloir argumenter de la majorité cléricale donnée également en 1912 par les quatre provinces qui viennent de mettre les cléricaux en . minorité de 189,397 voix. Les quatre provinces qui ont condamné, en 1 1914, la politique du gouvernement, lui ont ! donné la majorité, il y a deux ans. Mais, depuis lors, elles ont. changé d'avis et leur ver-' (lict est écrasapt. Le mouvement, ii gauche étant général dans tous les arrondissements qui viennent de voter, nous pouvons présu-! mer que si les cinq provinces, dont les repré-j i sentants n'étaient pas sortants, avaient dû éga-i lement prendre part au scrutin, elles auraient accusé un revirement aussi sensible et que le cabinet, de Broqueville aurait vu se dresser . contre lui, non pas seulement une majorité de ; 189,000 voix, mais un raz de marée électorale I probable de 300,000 voix au moins. ; La « Métropole » raisonne comme si le revire-. ment formidable accusé depuis deux ans par les quatre provinces qui viennent de voter — et • que nous avons chiffré exactement à 83,195 voix — ne devait pas fatalement se constater dans l les cinq autres provinces, où les urnes n'ont ; pas été ouvertes cette année. \ La fin (l'une controverse r Nous recevons de M. C. de Smet de Naeyer • la nouvelle lettre suivante, que nous recommandons à Inattention du « XXe Siècle », car : nous doutons qu'il y trouve des argumentsen • faveur de ses démonstrations hasardées : Gand, 1er juin 1914. r Messieurs, î J'aurais voulu arrêter la discussion pour la- - quelle vous avez courtoisement ouvert vos co- - lomies à un lecteur qui rre se réclame pas du I drapeau bleu, mais votre dernier article et la lettre que vous publiez ensuite sous !e titre : « Vraie répartition », appellent encore quelques observations, tant il est vrai qu'a creuser le problème de la proportionnelle combinée avec 1 le vote plural, on y découvre toujours quelque , nouvel aspect. ; Pour plus de clarté, résumons les faits sur I lesquels tous les gens de bon sens doivent être . d'accord : J° La diversité du diviseur électoral est en soi indifférente, car elle ne favorise auoun 5 parti; elle tient au développement de la richesse et de l'instruction et aussi, — ce que ■ personne, je crois, n'a fait remarquer, — au - taux de la natalité; dans les arrondissements .' où le.'diviseur élctoral est fort, le nombre des enfants est relativement faible, celui des adul-. tes est élevé : donc plus d'électeurs et plus de voix par i,000 habitants; 2° La division des partis, en augmentant les risques de déchet, est défavorable aux partis k el'opposition; 3° Le hasard favorise tantôt l'un, tantôt l'autre parti, 4° La majorité catholique dans le pays est nulle ou si faible qu'elle ne justifie pas, en arithmétique pure, une majorité parlementaire de 12 voix. « mais il est impossible de faire dé-» river l'origine de la majorité à la Chambre 1 » uniquement du nombre de voix obtenues par » les partis efans le pays. » Il faut également ■ tenir compte du principe constitutionnel sui- ■ vaut lequel notre heureuse patrie compte un député par i0,000 habitants de tout âge, de tout , sexe et de toute couleur... politique. Un exemple fera comprendre ma pensée : ■ la Flandre orientale, élisant 28 députés, a émis, - le 24 mai, 307,440 suffrages; diviseur électoral, 13,123; le Hainaut, élisant 31 députés a 5391532 voix, diviseur électoral, 17,400. L'écart est notable.Additionnons maintenant les voix des deux provinces : nous obtenons 900,978 et un quo- ■ tient de 15,372 voix, très rapproché du diviseur national cité dans votre numéro du 31 mai. Logiquement, ce diviseur devrait déterminer le nombre de mandats revenant aux deux provinces, mais cette opération coûterait à la ' Flandre orientale 4 députés que gagnerait le Hainaut. l' .Te me résignerais bien à ce sacrifice qui nous . débarrasserait peut-être de l'un ou l'autre fla-. m ingant; mais, que deviendrait la Constitution ? Voilà i'objection que l'on peut faire à toute tentative de répartition parlementaire basée " uniquement sur le chiffre dos voix sans tenir compte de la population. i Je crois que la totalisation des suffrages par province et leur répartition d'après le diviseur provincial serait seule réalisable pratiquement. Est-elle désirable ? servirait-elle .les intérêts des oppositions? ce sont des questions que je n'ai point à examiner. Veuillez agréer, messieurs, l'assurance de e ma considération très distinguée. Christian de SMET de naeyer. LA PEINTURE au s v: SALON TRIENNAL U H ' Le genre historique allégorique n'est plus guère représenté à nos expositions même officielles. Nous assistons à l'agonie de la grande peinture. Ce ique l'on .en voit cette année est plutôt navrant ; que d'ire de 1' Œdipe enfant », de «M. J.-.J. Gaillard, ou du « Dernier Gardien du Sang de Dieu », de M.'Lacoise, ou de '1' « Eden », de IM. iPosenaer, de « Adam et Eve chassés du Paradis terrestre », par M. 'Raphaël Cledina? ou du « Parsifal et les Ailes-fleurs », de <M. Emile Verinersoli ? Tout cela est à la «fois ibizarre et médiocre, pédant •et mailadroit. C'est vraiment J'agonie de ce que l'on aippeLait autrefois la grande peinture, et on se demande si /quelqu'un en ferait en-■core, s'il .n'y avait pas le prix Godecliaiie? 'Peut-être f<aut-iil !le regretter, car le jour où on ne fera plus que de la nature morte et du paysage, les amateurs .ayant du goût et de l'information feront aussi- liien, à peu. de chose près que les professionnels. Déjà, les amateurs, îles débutants triomphent dans ce genre. Il y a au Salon quantité de natures mortes et de fleurs, où l'on sent une inexpérience, parfois soigneusement cultivée, mais qui n'en sont pas moins des .morceaux de coloristes (fort agréables. Il faut citer, entre autres, Mmcs Juliette .Cambier, Manette Hermant, Emma iLambotte, M. Fernand Verhaege-n, et tant de disciples, naïfs ou roublards, de James Ensor. Il y a d'à,illeurs, dans leurs toiles incomplètes, des recherches intéressantes, amusantes, ils sont souvent plus artistes que tel peintre plus habile et plus savant. Mais que va devenir un art, où ce qu'il y a de plus intéressant sont les esquisses et les recherches des amateurs ? *** ! iDu moins le portrait par sa nature même échappe généralement à. l'amateurisme. A cô-! té des effigies .officielles de la famille royale, dues .à MM. Harmann Richir et- Fernand Khnopff-, il y a quelques 'bons portraits au salon, portraits étrangers de MM. d'Espagnat, Samberger, Laszlo ; portraits belges aussi. Un des plus remarquables est celui du docteur (ieorges iMarloir, par M. André Clempenaar. Jamais cet excellent portraitiste, un des meilleurs qu'il y ait en Belgique, n'a été plus pénétrant, plus sobre, plus juste. Je citerai ensuite un charmant portrait d'enfant de M.Van Holder, le tableau un peu théâtral, mais brillant et bien peint de M. Philippe Swyncop, l'exquise >« Jeune fille en bleu », de M. Pinot, Je joli portrait de fillette de G.-M. Stevens, « Ma Gosse », de M., Van Ilolder, la « Fillette au -jardin », de M. F. iSmeers, le portrait de Mmo R..., de M. François Dumont, le portrait décoratif d'un colonel anglais, par .Mm0 la baronne Lambert. *** Le paysage, évidemment, échappe plus difficilement aux fantaisies excessives. Mais il y a chez les artistes belges un vieil enthousiasme naturaliste qui fait que, même dans l'exposition la plus moyenne,, on trouve des paysages agréables. Ils ne manquent pas à ce Salon. Tâchons de les passer en revue en nous excusant des oublis inévitables. M. Ferdinand Willaert a fait de la Lièvc, à Gand, une de ses œuvres les plus fines et les plus pénétrantes; M"0 Vcrboekhoven nous uion-tie un coucher de soleil plein de poésie; M. Taelemans, dans ses « Vieux remparts sous la neige », évoque avec beaucoup de charme et de puissance ces paysages d'autrefois où l'on cherchait non seulement la couleur et l'impression, mais aussi 1c pittoresque. Après Emile Claus, — qui expose cette fois son portrait destiné au Musée de Florence et deux jolis sites de son jardin, — M. Maurice Sys n'a pas hésité à peindre le pays de la Lys; sans imiter le maître d'Astène, il a su tirer parti de ce paysage trop célèbre. Et voici encore les collines de Sienne, de M. Henri Anspach, joli paysage, synthétique d'un coloris délicat et clair; «Midi», de M. Louis G. Cambier; les « Environs da Dordrecht », de M. Henri Cassiers, un fort joli paysage d'hiver, de. M. René de Baugnies; et les impressionnants « Grands arbres », de M. Valérius de Sadeleer; « En Wallonie », de M, Joseph François; un joli sous bois, de M. Paul I-lagemans; une agréable marine de M. Jacquet, « Le départ des barques »; une vision de Nieu-port en hiver, de M. André Lynèn, qui évoque avec beaucoup de force la tristesse particulière de la campagne flamande sous la neige; une marine pleine de la plus délicate émotion, do M. Lucien Jottrand, « Barques au soir »; la « Mare », une toile franchement colorée, de M Jules Merckaert; un magnifique automne de M. Roidot; des pommiers en fleurs, pleins de lumière et de printemps, de Mn° Jenny Montif gny; des paysages d'Ardennes, âpres et mélancoliques de M. Marc-Henry Meunier; une charmante vue du village de Montigny. par M. Charles Houben, d'une touche plus Libre, plus hardie et plus sûre que ne l'a généralement cet artiste consciencieux, intéressant, mais, jusqu'ici, un peu timide; une agréable vallée de la Sambre, de M. Paul Sterpin. * * * Certes, il n'y a rien là qui dépasse vraiment l'honnête moyenne dcs'paysages que l'on voit dans les expositions de Cercles au cours de l'hiver. Mais cela fait un bon fond d'exposition qui donne au Salon cette tenue moyenne, un peu ennuyeuse, mais qui, après tout, correspond bien à l'étiage de l'art, contemporain. Entre les quelques artistes qui ont su exprimer, généralement avec des moyens de fortune, une forte personnalité, et les jeunes, qui cherchent et ne trouvent pas, ou trouvent à moitié, la plupart des peintres se contentent de nous donner bon an mal an une dizaine de ces toiles courantes qui finissent par se caser, parce qu'elles font bien dans un salon. Ne nous étonnons pas de ce que cette médiocrité donne le ton aux grandes expositions. A tout prendre, celles-ci sont, en somme, meilleures en Belgique que dans les pays voisins. (A. suivre.) L. D.*W. Mereretil 3 juin 1914. — Edition C cinq; centimes le numéro: pour toute la: Belgique année. : . Rio lîiO

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