La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 25 Februar. La chronique: gazette quotidienne. Konsultiert 20 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/959c53j884/
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Mercredi «s février 1914, — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR T.OUTE LA' BELGIQUE 4LTe année, — N° •»«» LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galorie du Roi*(Passage Saint-Hubert) ■RUXEU.lt □■AZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* Rédaction : N* I4LOS a ABONNEMENTS : Bruxkli.es : 12 francs par an;. — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Provinor : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de 1 union postale, 30 fr. par an. — Ilollando et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. ptir an FONDATEUR ; Victor de la HESBAYE kkdacteur eh chef: Jean d'ARDENNE Rédaction: IN* a ANNONCES : page ; 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. *- Faits-divers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 I-a miblicitô financière, les netites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, Jj ei 7, Galerie du Roi. L'ARTICLE 15 par M. Maurice Wilmoltc professeur a l'Université de Liège II J'ai essayé, dans -un récent «artiol-e, -de c raclériser lia «pensée «gouvernementale dai nu débat, .où Iles tpilus ohens intérêts de lia eu ture (française se trou vent impliqués. Pres'ï pat lies flamingants d'une part, (par .les d< Censeurs -de cette .culture .d'aulne part, 3e ni jiistre -a cherché ara (moyen rtehnc: Iil «T ri nonce «à imposer «au ipays le (principe, deven indéfendable,(de la territorialité; il 'lui 'a sub: litué cet autre principe, (d'une équité moin fragile : lia Haruguc maternelle des enfant sera lia (langue de Tâcàtoi -Miais qu-efllle est, en JFilandre, :ki langue nu tei-nefl'le des enfants ? «Le "flamand ? (Le pin souvent, certes ; (mais (pas toujours. Il est u million de .bilingues -dont il reste malaisé d décider is'il's sont (plus familiers arec l'un rie nos .langues nationales qu'avec d'autre iLe fait que .les parents «de l'écolier. sont Ùs «nand's et .parlent un dialecte néerlandai-est-il déterminant? ilil -ne il'est pas. Gar, Gaad, à Anvers comme à Bruxelles, des mil liers de [pères -et 'de .mères s'adressent, ei français, à lleurs enifan'ts, qui règlent .leur petites affaires conjug,ailes en moedcrtaal. C'est donc - lia déclaration du père 'de fa mille qui, seulle,'-peul, et -doit, faire doi. Il ei sera ainsi, .t?,ans nos -villes, partout où ui nombre -suffisant d'enfants permettra d constituer, des classes françaises — je di: des classes et non des écoles, et la nuance i sou .prix. Mais qui contrôlera la déclaration du pèn de famille. Le. chef d'école.' Libre à çeluj-c de déclarer que le jeune élève qu'on vient di lui ainener,n'est pas en état de suivre ave< finit un enseignement français. Le père di fcnniJile, il est vrai, a un recours contre ce pédagogue malveillant. C'est 3'inspecteur Mais ira-t-iJ en appel ? Et s'il se décide à \ iller, obtiendra-t-ii gain de cause? Le ministre et la majorité ont été d'avh jue c'était assez de garanties comme ce;)a le regrette que nos omis wallons n'aient pas nftisté pour'eli obtenir 'davantage. Et tout d'abord, combien de parents au -ont assez à cœur, dans la petite bourgeoisie ît .le peuple, 3es véritables intérêts" inteitlcc ;UelS de leurs enfants, pour .passer outre è: a volonté directoriale, et s'exposer à des dé-narches, à des rebuffades, à ces perles de émps qu'entraîne forcément l'exercice d'ur lroit d'iappol administratif ? Et combien de fois est-il à prévoir que Tins-icction, enfin touchée de doléances qui a.jou but à ses soucis im souci nouveau, donne lélibérôment 'tort, à ses subordonnés, donl 'avis, en une telle matière, est, à-priori, ut ivis compétent? * * Vous - suspectez, me dira-t-on, 'un corps l'élite, qui est Conscient de ses devoirs et de ies responsabilités. Je me méfie, répenïduai-je, d'une honorable ;ornoration, dont l'histoire est l'histoire'des wendications flamingantes elles-mêmes. Comment, en 1817, procétki Guillaume 1e' )our néenlcndiser nos provinces du Nord e le l'Ouest, où Je français était la langue de iulUlre unique ? Il fonda une école normale t Lierre, et il fit de cette école la forteresse lu germanisme en Belgique. C'est à Lierre [iron forma les 'premiers -apôtres du flamin (antisme ; c'est à Lierre que, plus tard, sera e foyer Je plus actif de la résistance à ton c qui est français dans Iles mœurs et les Jettes. 'C'est là qu'enseigne Sleeckx, ce far ou lie gailloip'hobe, dont le roman Op 't ekster i/or, est la peinture outrée du mal qu'aurai ait ù la Filandre une culture étrangère. Puijî 'est île tour de Van Beers, Je poète flamand e maître de Van Droogeiïbroeck, lui-même in gaiJophobe passionné, de TeirJinck et de lien d'autres. Van Droogenbroeck sera plus tard institu eur ù Bruxelles, comme Tïésiré Do.lcroix, l< iremier chef de bureau.flamand au ministère le l'intérieur. Ledega-nck est. 4ui-ihôme fils l'un maître d'école. Maîtres .d'école aussi, i ine certaine date, Conscience, Tli. Van Rys vyck, Courtanans, dont la lemme fut le pre nier romancier en jupon de .la Flandre îèrgmann, le père d'un des wieifl-leurs écri "ains de celle-ci, etc., etc. Etudiez l'histoire du mouvement flamand !t partout vous retrouverez, parmi ses p'Iui ictifs et ses plus intràita.bles promoteurs,dei nspecteurs, des directeurs d'école et des ins ituteurs. Avais-je raison -de -dite qu'en tais ;ant à ces fonctionnaires le soin de détermi 1er la langue maternelle des bilingues, oi mus-donnait le bon billet que La Châtre cm ibrtait -à !a guerre, tandis que Ninon restai i Paris?. El pourtant, il 'ne faut pas déses-pérer. .S 'instituteur flamand sera, neuf l'ois sur dix sneiin,à rebuter le frère de race oui, en lu (menant sa progéniture,demandera pour cil une éducation française, il devra tem îompfce de facteurs sérieux, qui, sans Ôtr inscrits dans la loi ni mentionnés dans le nstruc lions ministériel! es,auront ù ses y eu: ino importance indéniable. Ce sera «d'abord la concurrence de l'écol libre, où, pour des tins commerciales, o1 Perchera à grouper les petits fransquillons 3Ù on les attirera de toute façon, et avec un irdeur d'autant plus justifiée qu'elle sera ré compensée, et |kip les subventions, et par l succès. Ce sera, ensuite, l'opriiion .publ-iefue. Dan toutes -les villes flamandes, nos amis vor constituer des comités scolaires, comités d surveillance et de secours, où le .père de îe mille Je plus humble et le plus illettré n'aur qu'à s'adresser pour qu'on .lui assure il'aid effective de conseils, de •démai'ches, voire el néclamations,qu'une presse inteililigente et ii fiu-ente fera aussitôt siennes. Rares seror les abus que nous tolérerons, et M. le mini: tre (PouJilet, -dont la sincérité éclate dans toi ce débat, nous saura gré de coopérer, ave une énergie intransigeante, à rapplica stricte et. il ovale du seul article de sa loi qi il-ibéraii puisse, sous des,.réserve s .formu plus haut, approuver nettemenl. M. WILMOTTJ pfSUS FAITS. PROPOS iEK 1 AU LOIN ^ Lisez celle dépêche, elle relaie des '{ails . la dernière gravité : i_ (< Cap Haïtien, 20 lévrier. — Le gén> ■_ Pau-l, comnimdant-ï'es rebelles, a été tué. *_ » Le sénateur Théodore a refusé de qui u Cap Haïtien-; il élève des fortifications. . » Les troupes Imitent en retraite vers ^ ville. » s A:'est-ce pas que c'est impressionnant ? je n'étais un garçon sérieux, j'ajouterais . le député Arthur a /ail prisonnier le colo Simon, et Va immédiatement fait fiis-Ui ^ pendant que le docteur Jérôme s'empai e d'un convoi de vivres destiné mi notaire e phons-e, commandant le camp retranché Peti t-PoUle t-ùu-Po t. ' Mais je n'ajoute pas cela,parce que j'ign , ce qu'ont (ait Arthur, Alphonse, Jérôme t Simon, et que même j'ignore s'ils existe En revanche, la première dépêche,qui m 1 entretient de Paul et de Théodore, est d\ , authenticité éblouissante. Mais, n'est-ce pa:s ? au fond, qiCils eu lent ou n'existent pas, Paul et Théodore j mon et Jérôme, c'est pour nous chou vert j vert chou, ils peuvent se pendre,, et mâ se décorer, ce nous est d'une sereine indi, rence. Les singes du jardin zoologique d\ l vers nous préoccupent plus el même l'ill Ire hippopotame, qui. s'appelait, Broekske, allusion à son pantalon, — méritait plus considération. C'est que Haïti c'est loin. J'ai rencon autrefois, dans un lointain bourg italien, parfait cavalière, il était même syiulic' sa commune, — qui ignorait l'existence de Belgique. Je voulus Vinslruhre, quand bri quement, il se souvint : il avait connu suivi l'affaire Pcltzer ; les Belges, pour l i n'existaient qu'en tant que comparses p ou moins actifs de l'affaire Pcltzer. On a signalé l'cxislence (le dignes H dous qui sont convaincus que te roi d'Ane; . terre a au milieu du.visage une trompe d'é , pliant. C'est pourquoi, bien qu'ils soient lointau ne blaguons pas trop les Jérôme, Théod< et Paul et Arthur, d'Haïti; qui sait l'effet q font Ict-bas nos Jérôme et nos Théodore, 'ont est qu'on les connaisse à Haïti. Bob Au jour le jour U POLITIQUE -Les -hasards"île -la •typographie' xU JoT» nent d'en produire h une -bien bonn «pour un de nos confrères. M /s'-agrl/" <de' y:el'iii qu'autrefois V iiomanait Je moins possible. A-veC les soi que l'on ima-gme, il reproduit le « man ment -» de 'l'archevêque. Rien n'y rnanqui titres, sous-tires, etc. Si bien qu'un des so litres fait éclater ceci eu midi-eu de la p :nière page : « Suis-je chrétien ?... » El c< fait un toi effet d'ironie au milieu de ces loiines toujours pleines d'injures.!... L'ironie, du reste, continue dans le cot lu document où nous trouvons ceci : « ...î marquez-le bien, mes Frères", fc'est' env< iout le monde que vous -devez pratiquer eharité, » Nous sommes trop portés,-dans ,1'atm •ohère poiissiéreusê qu'amasse âu'oûr nous'l'agitation politique, à ne voir da'nè r Frères que des partisans,et à limiter,du coi nos 'affections aux ho:rnmes -erun p;i.rti. sentiment est contraire à "l^EvOn-^ile. Xi devez aimer votre prochain, à quelejue gri .nement qu'il «appartienne; l'ainier, non ] des lèvres ou dii-geste, en lui accorekint' égards que commande la courtoisie m< '• daine, mais,effectivemenl et, si vous en a1 ■ l'occasion cl le moyen, efficacement. So; • intransigeants, intraitables sur le terrain i la doctrine. Mais pour Jes personnes, a; ■ toutes les condescendances, toutes îles gé rosités ; et lorsque vous irez jusqu'à rem • le bien -pour le:mal et. à prier pour ceux ' vous haïssent.' "et -vous ' ca'lômnient', vous ' f erez q u 'éco u ter la' pa rôle -de Cëhi i ' un i • porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'id ' du chrétien... » Nous nous inclinons respectueusement 1 vaut, ces paroles méritant ^'assentiment " tous. Nous n'avons'" pas èi insister sur la ^ çon qUe ffénferment pareils mots : « N-sommes trop -portés, dans râtmosph poussiéreuse qu'amasse (autour de n i l\'igi1''»lion politique, A ne voir dans nos , res que des partisans, et ;V limiter, du co ; nos affections aux hommes d'un parti. » 1 ? posés aux incidents congolais, nous m i' irant comment ils s'acment entre eux ; ; ' incidents de -délation montrant leur resf ^ de l'adversaire, ils prennent on ne sait c t sens épiefuement dérisoire. Nous attendons avec caiîme le re-ddp - ment d'injures et de haine, chargées de pr ^ ver à tous que le parti clérical n'a aucun i i port avec le christianisme ; qu'il est un s ? pie consortium d'intérêts, dédaigneux - l'Eglise dont il invoque en vain l'idéal eon: s une enseigne trompeuse.. PETITE CHRONIQUE Regards en errlèr» 25 février 1912. — Mort d© Guillaume, gra duc de Luxembourg. <f==S c Aux Choncq-Glotier i- La «candidature Paul-Emile» rencontre q it ques résistances au bon pays de Tournai. r. p. — ou, pour mieux dire, l'organisatioi la R. P. — avec ses complications, ses sur ses, fait encore des siennes. c Les amis de M. Roger, l'adversaire tour lion sien de l'avocat bruxellois, voudraient que, par l'un des votes de préférence, le corps électoral pût lécs renverser l'ordre ele présentation arrêté par le poil. ? Ce serait possible,si les candidats ne s'étaient précisément engagés à respecter le résultat de —- ce scrutin préliminaire. A cela, les électeurs répondent qu'ils n'ont Ua pris, eux, aucun engagement de l'espèce et entendent rester libres d'user du peu d'initiative que veulent bien leur laisser nos lois électo-rales.de Et M. Paul-Emile Janson, qui, dans le monde du Palais, ne compte que des préférences en ■ral sa faveur, se demande, non sans quelque éton-nement, pourquoi, dans le domaine politique, iier son nom illustre semble voué, d'année en année, aux préférences... demandées par ou pour . les autres. la Si L'auto enrubannée. tue Jours gras. Sur nos boulevards. Au milieu nel de l'Allée non encombrée encore, l'auto pré-er, cieusement encombrée de -femmes et d'enfants ■ait file en sa vitesse hostile... -Mais cette fois, î'as-Al- pect n'est pas farouche comme à l'ordinaire, de car des serpentins volent alentour et traînent en un sillage d'arc-en-ciel. Elles sont dnu-■jre files et ennuyeuses d'ordinaire, ces longues ei bandes de papier; mais ici la vitesse, l'envol n,l leur donnent quelque chose de si fugace et de (UtV si captivant que le regard et le cœur suivent; comme si ces rubans cassés, toujours et toujours déroulés, formaient le lien même de l'il-• Lusion, nous, faisant espérer pour nous faire o. vivre. et Carnaval. Nous sommes au milieu des jours gras et '>c~ la Folie agite ses joyeux grelots dans les rues ^?î" et 'les ibals publics. Par exception, Jes honnê-(S' tes gens, que cela amuse, ont licence de se promener avec un faux nez et une fausse de barbe; les autres, généralement,, n'attendent pas le carnaval pour en prendre la permis-tre sion. On peut même, si on veut, revêtir le un costume -de polichinelle ou d'arlequin, arbore rer le faciès cholérique et les l'avoris de la l'Eminence verte, se coiffer de la casserole is- symbolique représentative d'un de nos au-et très... 'innommables. Personne, sauf les inté-[/?, ressés, ne trouvera la plaisanterie mauvaise. lus On "a calculé que cest dans cette semaine qu'on soupait .le plus. Un savant, très fort en ■n. statistique, estime que du 21 février au 2 mars, [f>, le nombre des huîtres auxquelles on cassera lé_ 'les reins dans les divers établissements de la capitale, pourrait bien s'élever ù 2,750,G88. Par ,s la même occasion, et toujours d'après le }re même savant, on tordrait le cou ù 5GS,9S1 bou-w teilles de cliampagne i . Ces terribles exécutions s'opèrent aux cris mille fois répétés de : « OJié ! ohé !» qui fait, pendant tout le carnaval, le fond de la langue bruxelloise. Il ne faut ipas chercher ailleurs l'explication de ce préjugé généralement répandu, que le peuple de Bruxelles est d'un des plus gais et des plus gourmands de la terte . Les précieuses. Mlu° Edmond I}ostand — la femme de celui qui écrit si bien — a composé," avec son fils, >n_ une pièce ,de théâtre. mj Suivant une coutume aujourd'hui universellement respectée, elle a tenu, la veille de • v îa ipremière, ù louer ses interprètes, avec ly-J 1 risine. 'ls Ce lyrisme — -d'après cette même coutume 1 " — doit être un peu excessif. Nous croyons que • !YIn,° Edmond Rostand l'a poussé, du premier ls" coup et convme sans effort, au supreme degré. l'°" Voici, en effet, un simple extrait de la iet-!':i tre qu'elle adresse à un courriériste théâtral, ;0: — extrait choisi au hasard, car toute la lettre, assez longue, est rédigée dans le même style : i rs le- Julia Guiraudon voulut bien être un rossi->rs ,'nol qui aurait pour àmc une étoile tombée j,,, dans une source ; et, tandis que Francell était vraiment le Voyageur apportant du pays de i'Idéal son cœur et sa voix, Jean Périer était ^s- véritablement la Réalité, la splendide misère, de ;e sanglot révolté de la neige. [ds ■ ,,p. Oh ! oui, Edmond Rostand a beaucoup de •IS Prénoms. Un de nos .confrères résume une très cu-rieuse étude qui .vient de paraître et qui est due à M. Edouard Lévy. Elle porte suivies >;1' prénoms que certains parents, donnèrent ù lV" leurs enfants, pendant les premières années 'ez de 'la première Réiijublique. (^° On connaît J'exemple illustre de ce -bon ré-:<-z puhlicain qui voulait appeler son flls : «Li-lU>* beité-Egalité-Fraternité-ou la Mort!» 're Sans atteindre tous à ice degré de beauté, lui beaucoup de prénoms donnés à cette époepie nè* ne manquent -pas d'intérêt. & Ce qui est plus intéressant encore, c'est ce èai qu'écrit notre confrère : de- On y relève (J'abord un certain nombre de Je prénoms qui s'expliquent par les événements jp_ oontemporains. Les parents croyaient très probablement se faire bien noter par les autorités 1,1 ' C iviles en appelant leurs enfants : Pierrc-Sans-^rc Culotte - Républicain, Antoine-Josepli-Marat, Marie-Répu-Benoîte-Sectione, Marie-Pétroline, 'r,\. lâberté-Chérie,' Maratine-Liberté,' etc. 111,1 Marie-Pétroline nous charme. Cette délicate '1'" allusion au pétrole... en l'an II ! nous paraît l'n" pleine de saveur. 11 Mais quoi! comme ce seigneur qui disait et:i tièreanent : « Je pars pour -Ja guerre de Cent ue'l "ans! », les tricoteuses de l'an II avaient bien le droit de prévoir leurs arrière-petites-fllies, les pétroleuses de -la Commune! on- (^s) au- Civilisation, im- Un de nos Confrères publie un article vrai-de nient intéressant sur l'histoire de la civilisa-rn. tmn dans la République de l'Equateur. Nous y lisons : Il est intéressant, à ce propos, de jeter un rapide coup d'œil sur ce peuple qui eut, de très bonne heure, avant la conquête espagnole, une certaine civilisation. Avant l'an mille, les autochtones de l'Equateur, qui portaient alors ind- le nom de Quitus, avaient bâti ;ï Canar, sur la colline de Guagualsuma, un temple où ils sacrifiaient tous les ans des enfants pour ob-à. tenir de bonnes récoltes. uel- La La conquête espagnole, en apportant à la t de gent tropicale les bienfaits de l'inquisition et pri- i des auto<ta-fé, n'a fait que développer la ci-| vilîsation par l'infanticide, déjà si répandue nai- J dans cette nation vraiment privilégiée ! J^e « Bulletin antimaçonnique ». pourrait utilement reprendre cette idée : pour se .rendre lés dieux prospères, on immolerait chaque matin- un petit maçon, — au pied du mur. Medecine vétérinaire. Quel inorticole a jamais pu digérer en paix les dîners mondains epii font, semble-t-il, partie obligatoire de l'exercice de sa profession, sans être troublé, entre la poire et le fromage, i.par une demande de consultation naturellement! gratuite ? On n'en voit pas souvent s'en tirer avec esprit! Bien heureux quand leur voisine de table ne leur demande pas gravement conseil sur la constipation de son basset allemand ou la bronchite de son fox anglais 1 On conte, à ce sujet, que le célèbre docteur Abernety fut appelé un jour, à Londres, chez une très honneste dame, une duchesse, pour donner des soins à «un malade de la maison». Le docteur s'y rend en hâte. On l'introduit au salon, et la duchesse lui indique, les larmes aux yeux, un... affreux petit singe, emberlificoté de dentelles et couché sur de moelleux coussins. L'animal paraissait souffrir beaucoup.L'éminent praticien, profondément humilié du rôle de médecin de singe que l'on veut lui faire-jouer, ne s'acquitte pas moins consciencieusement, par pure humanité, des devoirs de sa profession. Il tâte silencieusement le pouls du quadrumane, l'examine avec attention, reconnaît la nature de son indisposition ; puis, avisant, dans un coin du salon, le fils de la. dame, gros baby, bizarrement accoutré, qui se vautre sur le tapis, il va vers l'enfant, l'examine aussi, lui tâte le pouls, puis, revenant vers la duchesse, il lui dit d'un air pénétré : « Madame, « vos deux flls » ont une indigestion ; ils n'ont qu'à boire du thé et à faire diète. Cela se passera ! » Et, saluant profondément la grande dame stupéfaite, le docteur s'en alla vengé. <5=^9 Le matin, au parc. C'est le moment d'aller flâner au Parc, surtout le matin, lorsqu'il y a un peu de soleil. Déjà, il y à des bourgeons verts à tous les arbustes. C'est le printemps qui, tout doucement, s'éveille, sort de la terre fraiclie et monte le long des branches. Les enfants des écoles voisines y viennent jouer à l'heure de la récréation. Cela procure quelquefois, au passant, l'occasion d'assister à des scènes charmantes. Lundi matin, pour citer un exemple, il y avait toute une classe de ailettes: lâchées dans la plaine de jeu située aux environs' du grand bassin. Les gamines dansaient en se tenant la main et én. chantant le joli couplet : Meunier, tu dors Ton moulin va trop vite... Au "milieu d elles, une jolie religieuse nienuii ;a ronde. Sa cornette blanche sautait el battaii des ailes comme un grand oiseau... Tout le monde' s'amusait et les'visages étaient rouges de plaisir. Meunier, tu dors... Disons-le sincèrement, c'était aussi innocent que joli. Chez nous. Samedis, veilles ou lendemains ele fêtes : de bonnes femmes joueïit du torchon mouillé sur tous les objets quelconques pouvant subir pareil traitement sans trop de dommages ; dans la rué, sous couleur de « reloqueler », elles vous poussent leur' « dos » dans les côtes, ou vous envoient un seau d'eau sale dans les jambes. Ne vous plaignez pas : on vous envie ! Un journaliste parisien, relevant les méfaits corn mis par les microbes de la poussière, donne en exemple la Belgique où l'on emploie toujours la loque mouillée, jamais le balai!... Jamais? C'est trop dire. Mais il faut avouer que nos nettoyages traditionnels étaient bien compris, et qu'il suffirait d'un rien pour les mettre à la '•îrnitenr d'une livcnArif» vraiment, moderne. Linguistique romane. Nous trouvons cette note dans un bouquin vieux de quatre-vingts ans : Brifaut, gros mangeur, glouton ; — surnom donné à un chien de chasse ; — en outre, suivant quelques-uns, enfant mal élevé. — Dans un fabliau, une femme reproche à son mari d'avoir mangé le prix de la toile qu'il a vendue : — Qu'est donc la toile devenue? — Certes, fait-il,'je l'ai perdue. — Brifaut ! vous l'avez brifaudée ! (Fabliau du Brifaut.) Dans le « Magasin pittoresque », année 1838. — Recueil des noms propres dérivés de la. langue romane, page 98. Modernisme. Au château de Beauvois, près ele Corbei.l, nous venons 'de.'retrouver les phénomènes qui donnaient à nos pères l'enivrante terreur d'un ^au-delà plein d'anges et de démons; des clartés passaient de chambres en chambres, et lorsqu'on cerna le château vide, les plus sagaces ^recherches n'y purent trouver traces d'une •présence hu'maM'e... Si, pourtant. Dans une pièce, on découvrit I une casquette d'automobiliste neuve, à car- ! reaux blancs et marrons. Et voilà le mal de notre vie moderne! Jadis, on eût trouvé un drap, des chaînés, des ossements desséchés; de ces choses qui s'admettent comme exprimant les elestinées suprêmes. Mais une casquette d'auto : comment pourriez-vons supposer qu'elle fut matérialisée dans quelque prodige? Si Jjien que vous en arrivez, malgré vous, à croire au passage de bandits prosaïques, au lieu qu'il serait si bon d'imaginer l'âme en peine, l'âme du purgatoire chantée par Nothomb ? (5=^9 Façons «e ture. La mystérieuse affaire Cadiou donne occasion, aux chercheurs, d'élucider l'origine de cette façon de dire : « Il y a du bruit dans Lanclerneau. » Comme il sied, nous avons aussitôt, pour la mince explication de ce rien, deux écoles : celle des classiques opposés aux romantiques, des conservateurs opposés aux novateurs...Les pre miers déclarent que, dès le plus lointain jadis, la petite ville fut célèbre par les charivaris infligés aux veuves qui osaient oublier le mort pour se remarier... (Car dans l'ancienne Bretagne, on ne comprenait pas que l'on trompai un homme, même longtemps après sa mort.; Les seconds évoquent une comédie d'Alèxan dre Duval datant de 1796 et intitulée : « le^ Héritiers ». L'action, basée sur la cupidité, dé çue, d'héritiers peu sympathiques, est traver ' sée par un domestique, « le niais » (nécessaire au vieux théâtre), qui ne cesse de s'écrier « C'est ça qui fera du bruit, dans Landerneau ! Nous nous garderons bien de choisir entre les deux veasions, persuadé qu'il doit y en avoir une troisième ; une troisième, sans doute véritable, puisqu'on l'oublie ! Des goûts et des odeurs Depuis toujours, les. Anglais se soucient beaucoup de Connaître le monde. Et l'on sait i épi-gramme du Français, objectant que mieux vaut n'en pas être connu. Ce souci vient de prendre une l'orme nouvelle (probablement?) du fait de Kipling et ■ShaCkleton, à qui l'on démande l'odeur caracté-; ristique de chaque' contrée. Nous apprenons j ainsi que l'île Maurice sent la rose et que Paris possède une Codeur d'insouciance », ce qui nous semble difficile à classer parmi les essences...Une fâcheuse lacune fait que la Belgique et Bruxelles ne sont point caractérisés par les deux grands Voyageurs.- Osèrons-nous proposer cette Odeur-de-sehélle indissolublement liée à révocation des Marolles, qui sont,à Bruxelles, ce que la butte sacrée est pour Paris ? (5=^=^9 Encore les motifs. Huit jours de salle de police au canonmer Flàrnbart pour s'être fait tatouer sur la peau une "femme qui n'avait d'autre vêtement que cel'le^ci. Huit jours ele prison au soldat D..., avoir simulé la surdité- en faisant semblant de ne pas entendre. Quinze jours de salle de police au soldat F..., avoir lavé dans la gamelle d'un camarade une chemise sale où il mettait sa viande. Quatre jours à X..., s'être déclaré malade au lit en s'asseyant sur un banc et ne pas avoir été reconnu comme tel par le médecin. Six jours au grenadier '/... pour, étant de garde au Palais, avoir brûlé son colbâck en dormant près-du poêle sans faire attention à son équipement qui, par ce fait, à subi un dommage préjudiciable' et epila'toire. Pour le Croissant. Le palais impérial ottoman aurait publié un ordre relatif à la bonne tenue des princes impériaux, plus nombreux fa-bas qu'ici, par suite de circonstances délicates... Les pauvres jeunes gens se voient imposer des règles bien sévères ! Défense de prendre des voitures de place, des Caïques, des autobus, des tramways électriques. Défense de fréquenter les hôtels, les casinos, les cafés chantants, les restaurants', les 'brasseries, de se mêler aux tnasses du'peuple... Défense d'aller aux tliéâ-îros, aux bals et aux cinématographes, et de donner leur patronage à des sociétés sans l'au-tor isa t ion f mpér ial e. Et dire qu'en faisant la moitié de ces choses défendues, les princes occidentaux se font adorer ele leurs sujets ! Nouvelles à la maU\ — Lés iniiieurs français sont mécontents. — Oui, la situation est «grève». La loi scolaire au Sénat M. FLECHET, SENATEUR LIBERAL POUR BRUXELLES, EST NOMME RAPPORTEUR DE LA LOI Un incident inattendu vient de se produire qui pourrait bouleverser tous les calculs du parti clérical quant au vote définitif de la loi sc'olàire. La commission des sciences et des arts du Sériât s'est réunie et l'absence de certains sé-aateurs de droite a permis aux membres de la gauche, usant d'un droit formel garanti par ie règlement, de désigner M. FÏéchet comme rapporteur. Etaient présents à la séance : M. Descamps-David, président; MM. Rapsaet, Derbaix, Fle-chet, Hicguet et Lekeu. Assistaient, en outre, aux délibérations : MM. Libioulle, Wiener, Speyer, Coppieters et Goblet d'Alviella, M. de Beauffort était retenu par un deuil de famil'e. Les membres de la droite ayant propose M. Descamps-David comme rapporteur, l'opposition mit en avant le nom de M. Flécliet. Pour protester contre la proposition de l'opposition, les membres de. la droite refusèrent de prendre part au vote, et M. Fléchet. qui eût été élu| quand même au bénéfice de l'âge après un pre-1 mier scrutin et un ballottage, fut nommé d'em-: blée rapporteur par trois voix. CE QUE DIT M. FLECHET Interviewé par notre confrère 1' « Express ». M. Flécliet a répondu qu'il allait étudier immédiatement la loi. — Je vais m'en occuper, a-t-il dit. I. essentiel est qu'on sache qu'en tout cas, je ferait tout, car je ferai mon devoir d'anticlérical avec toute l'énergie dont je suis capable. Je prendrai tout le temps nécessaire pour édifier mon rapport en conscience et je peux, dès maintenant, déclarer que, si je ne compte pas faire du sabotage en éternisant mes travaux, je suis tout aussi résolu, d'autre part, à ne pas ma laisser bousculer. » .le prendrai exemple sur la façon de procéder de plusieurs de mes collègues de droite, qui ne paraissent jamais pressés. Et notamment sur M. le chevalier de Gellinck, chargé depuis décembre, par la Commission du travail, de faire rapport sur la loi votée par la (ji.iambre, sur les maigres pensions des ouvriers mineurs, rapport qu'on espérait discuter en janvier et qui semble ne devoir être déposé qu'en mars. » Dites bien, du reste, que je prendrai avant tout conseil de mes amis des deux gauches du Sénat qui sont entièrement d'accord sur l'opposition irréductible à faire au néfaste projel qu'on veut imposer au pays. — Et quand comptez-vous les voir ? — Mais demain déjà, j'en rencontrerai, cai il y a une convocation lancée aux membres d-f la gauche libérale du Sénat, pour ce jour, è 2 1/2 heures, dans la salle de la présidence df la Haute Assemblée. — Cette séance est-elle convoquée pour s'occuper spécialement de la question de vota nomination ? — Non, elle était convoquée avant cet éyéne ment, mais pour s'occuper de la question sco "ladre. Je m'y rendrai, et il est bien certaii . que ma nomination fera l'objet principal de • délibérations et que des décisions importai! - tes seront prises dans l'intérêt des partis ant: I cléricaux • » Bien entendu, je verrai aussi, le plu tôt possible, mes collègues du Parti ouvrier. Billet parisien 'tu LES CATHOLIQUES, LES ROYALISTES ET L'ACTION LIBERALE ; Paris, 21- février. 1J y a de quoi,-en effet, rendre les catholiques perplexes ; mais seulement les catholiques enflammés ou sectaires, royalistes oui romains. L'action parlementaire catholique au Parlement fait son petit bonhomme de I chemin,-sous ie .pavillon'ambigu de l'Action j lilbérajie.-C'est sans musiepie et sans esclandre ; c est le fait de gens qui, si croyant y soient-ils, se rendent compte que Ja France a évalué depuis les croisades et Louis XIV ; aussi doucereusement résignés à révolution, subissant le temps, ils prennent ce qu'on ile-ur donne et demandent un peu plus. Air point de vue .des résultats, iils ne sont pas si maladroits. L'apaisement était .dans l'air, liil y reviendra. La République transigeait sur la question des manuels scolaires.C'était., non ie grand combat fulgurant à coups de ■Durendal, mais de petites escarmouches profitables.Mais cela ne fait pas l'affaire des enragés, et parmi ces enragés, il y en .a qui rie sont iîpas catholiques, seulement ids subissent J'impulsion de. cet étonnant Maurras, sourd et magnifique, passionné et intelligent, qui a, vraiment dressé contre la République le réquisitoire Te plus convaincant. Maurras veut avoir le pape avec lui; il a adressé à Rome une lettre publique, « Vers l'autorité souveraine d, qui est un noble et beau -morceau d'éloquence, mais... On . dit, que. les. évèques ne sont pas tous prêts, à se ranger derrière Maurras, qui a avec lui au moins un cardinal, !e .cardinal de Ca-brière, très bel écrivain et ahtirépu-•Mcain convaincu. Én revanche, le cardinal Amette se refuserait, à 'lâcher l'Action libérale dont il défend à Rome la cause, qui est un peu la sienne. •Et les élections approchent. 'En deux ans, voici deux défilés .l)ien étroits où passe la République., Il, y eut,L'élection présidentielle, où le triomphe du bon et grotesque Panis, polichinelle doré mu par Clemenceau, aurait été l'une si e au régime. Voilà les élections parlementaires.... Il y a .parmi les antirépublicains un désir du « pire ». C'est pourquoi ils. auraient préféré Pains à Poincaré et Caillaux à .Briand ; c'est d'une catastrophe qu'ils .attendent le mieux Le cardinal Amette a dû s'exténuer, à dire tout cela à Rome, qui me parait-ne pas faire ia distinction nécessaire cuire la France et... ia Flandre. Ce que pourrait dire Te ca rdinal, c'est que le roi de France ne pourrait -pas se montrer plus conciilkmt envers le Vatican que la République. -11 lui enverrait sans doute un ambassadeur, mais qui parlerait haut, et le Fils allié de l'Eglise, n moins qu'il ne soit une bête, se conduirait comme chez lui, dans la maison de M1"- sa. mère. D'aiilileurs, aux veux des vrais croyants de la royauté, les lys ont une origine mys-tique. Le Saint-Esprit vint à. Reims pour sacrer la lignée des rois. Il y a, autour du trône de-France, des prophéties qui valent bien celles de Malachie, et Louis XIV fut, autant qu'un pape, l'élu de Dieu, et Louis XVF est un martyr, et Charles X faisait encore des miracles à son sacre. Bref, un pape peut traiter un président •comme une quantité nôgligeaMè, îl serait bien embarrassé vis-^à-vis d'un roi dûment sacré, très-chifetiièn,-et. élu par l'Esprit-Saint, en même temps que par le- peuple-: Tout'vcela paraît un peu Chimérique, mais en vérité, ila France retourne à ses chimères, <V ses rêves, et comme Maurras, non pratiquant, recour! à Rome; il y a-des gens qui songent .au roi simplement parce qu'ils ne sont plus républicains. .Maintenant, tout cela sortira-t-il du domaine des discussions sociologiques, littéraires et philosophiques, je n'en sais rien. ' Bilboquet. —— LE MANDEMENT Plusieurs de nos confrères ont déjà épilogué sur le récent mandement de Mgr Mercier. Il incite les fidèles à ,1a franchise : c'est fort bien. 11 leur demande d'être tolérants, Joyaux et courtois : c'est encore mieux, mais ca ennuiera fort certains de nos confrères de droite, — au cas ipeu probable où ils voudraient s& conformer à ce précepte. Nous devons pourtant relever dans ce mandement un .passage qui montré que 1 archevêque de iMaidn.es, pour écrire plus lisiblement que M. Marinetti, n'a guère de l'a presse une idée plus -exacte que le prince déliquescent du futurisme boronalique. Voici, en effet, la réflexion que lui inspirent nos journaux : Les uns, ouvertement ou plus ou moins hypocritement,. attaquent l'Eglise catholique, sa hiérarchie, sa doctrine, sa morale ; les autres se font, un honneur et un devoir de lés respecter et. ele les défendre; U y a quarante ans, la nuance religieuse ou antireligieuse des journaux était moins tranchée, et mon vénéré prédécesseur, le cardinal Dechanips, jugea nécessaire de désigner nommément les journaux qui mettaient alors en péril la foi et les mœurs des fidèles. Aujourd'hui, ce soin est devenu superflu : tout journal de quelque importance se classe et est classé par tous parmi les amis ou les ennemis, les champions ou les adversaires du Christ et de son Eglise. Hélas! Mgr Mercier en est encore à confondre anticlérical : ou. anticatholique, — ce 1 qui montre qu'il ne distingue guère catholique de clérical ! Certains journaux anticléricaux attaquent, en même temps que le cléricalisme, la religion. Libre à eux. Mais beaucoup d'autres, et nous en sommes — ne combattent l'Eglise que lorsqu'elle cesse d'être l'Eglise, lorsqu'elle veut dominer la politique, se livrer à des trafics électoraux, peser sur les consciences et peser sur les votes. Pour le surplus, rious pensons que le morale du Christ — qui fut -désintéressé, qui fut to-" lérant, qui ne calomnia personne — trouverait, en pratique, --au -moins autant d'adver-s saires chez les cléricaux que chez leurs ad* p versaires.

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