La dernière heure

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s.n. 1914, 27 April. La dernière heure. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q23qv3dt1t/
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SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert! comptables assermenté* près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure ^ LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ^ ' N*I17 NEUVIÈME ANNÉE LUNDI 27 A^RIL 1914 CINQ CENUMLS ABONNEMENTS BBUXKLLtS fBOVJWCÊ Fr. 1.00. UN MOIS. . . • 3.00. TROIS MOIS fr 4.00 • 6.00. SIX MOIS. . • 8.00 • 12.00. UN AN . .. • 16.00 Pour l'étranger le prix d* Braxelleê, te port ea plus. Il n'existe pu» d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en e'abonnant, si l'on désiro recevoir l'édition du soir ou celte du matin. — Les frais de recouvrement us) à la charte deo abonni*. jd POUR ÊTRE ÉLU ! Nous voilà aux élections en France. Nous en aurons bientôt également chez nous; aussi, avant qu'il soit longtemps, nous entendrons dénoncer toutes sortes de faits de corruption et de fraude. Ce n'est pas un sujet neuf pour les Belges, qui n'ont qu'à feuilleter les annales parlementaires pour être édifiés. ' En réalité, c'est un sujet fort ancien et qui date du premier jour où 8n corps électoral fut consulté. Les Romains étaient passés maîtres en faits de corruption. Cependant, en théorie, toutes sortes de précautions étaient prises pour sauvegarder l'impartialité des élections. Ceux qui briguaient les suffrages du peuple devaient revêtir une toge blanche, — d'où leur nom de « candidat ». Ce vêtement était symbolique par sa couleur. De plus, d'après Plutarque, il devait seul couvrir le corps de son propriétaire afin que. celui-ci pût aisément montrer, à tous, les blessures reçues au service de la République et qu'il lui fût impossible de dissimuler l'argent dont il aurait pu acheter des suffrages. La loi romaine était conçue de telle sorte que beaucoup s'en accommoderaient aujourd'hui. D'après elle, promettre de l'argent sans en donner n'était pas un délit, mais si le candidat en avait donné, il était passible d'une amende de près de 10,000 francs de notre monnaie, à payer annuellement jusqu'à sa mort. Ces dispositions n'étaient respectées que dans la lettre mais très peu dans leur esprit. Au temps de Cicéron, il était devenu impossible de se faire élire magistrat sans faire d'énormes dépenses.La propagande électorale se nommait la « sollicitation », elle consistait en conversation directe entre le candidat et l'électeur. Il se rendait au lieu d'assemblée des marchés, accompagné de « nomen-clateurs ». Ces derniers connaissaient les noms de tous les citoyens assemblés et les lui soufflaient à l'oreille. Alors le candidat s'approchait de celui qu'on lui désignait, l'accablait de compliments et lui faisait toutes sortes de promesses. 2ei usage é!?'1, somme, la plus faible partie de la préparation de l'élection. La plus onéreuse consistait en spectacles et repas publics, en distributions de vivres et aussi d'argent, sous divers prétextes.D'ailleurs, en ce temps-là, la corruption était générale et JugurtUa a pu dire de Rome : « 0 ville à vendre, si tu trouvais seulement un acheteur! » Certaines élections américaines n'ont rien à envier à l'antique sous ce rapport. Dans certaines républiques 'du Sud, on a vu les partisans d'un candidat prendre d'assaut les bureaux de vote, monter la garde, revolver au poing, autour de l'urne et n'en permettre l'accès qu'aux électeurs favorables. Aux élections de 1911, diriî ie Nord, on citait un candidat du Wisconsin qui avait dépensé la bagatelle d'un demi-millfon, dont 150,000 francs rien que pour la bière et les cigares. Un milliardaire fut invalidé deux fois par le Sénat pour avoir, chaque fois qu'il s'était présenté aux suffrages, appuyé sa chance d'une pareille somme. En Angleterre, le rôle des « can-vas » est connu de tous. Ce sont des agents électoraux payés qui récoltent des voix par persuation. Ils sont des deux sexes et les « ladies canvassers », qui toujours sont jeunes et jolies, ne rendent pas .le moins de services. Comme en outre-Manche, les candidats doivent tenir un compte exact de leurs dépenses électorales et le rendre public, on a vu que les dernières élections anglaises avaient entraîné une dépense totale de trente-trois millions. Au Japon, où le régime de la consultation des citoyens est cependant récent, les dernières élections ont provoqué 73 plaintes en corruption et l'inculpation de 781 personnes. On y vit des geishas employer leurs grâces pour recruter des voix en faveur d'un candidat. Cela passe quand même nos conceptions.Nous comprenons mieux l'anecdote, que rapporte M. Ernest Laut, à qui nous avons emprunté la majeure partie de notre documentation. Il s'agit d'un député qui pratiquait la corruption avec une véritable maëstria. Il allait visiter les paysans aux champs; au bout de quelques instants de causette, il demandait tout à coup quelle heure il était. L'électeur n'avait pas de montre. — Comment, s'exclamait le député, est-ce possible? Dans un siècle de science et de progrès, tous les bons citoyens devraient avoir un chronomètre. Puis, dans un élan magnifique, tenez, disait-il, voici ma.propre montre, gardez-la.Il avait acheté ainsi plusieurs centaines de montres à trois francs cinquante, qu'il distribuait noble-r'"" ' ;•> '•nirsl F. C, LE PROBLÊME MEXICAIN LA MÉDIATION DE L'AMÉRIQUE LATINE SERAIT ACCEPTÉE Washington*, samedi. — L'ambassadeur du Bxésii et les ministres de l'Argentine et du Chili ont rendu visite à M. Bryan, aujourd'hui, pour discuter la possibilité d'une solution amiable de la question mexicaine, et ont offert les bons, offices de leurs gouvernements Voici le texte de l'offre des trois répur bliques sud-américaines : Dans le but de servir les intérêts de la paix et de la civilisation, en toute confiance et avec le plus grand désir d'empêcher une nouvelle effusion de sang qui nuirait à la cordialité et à l'union qui ont toujours entouré les rapports des gouvernements et des peuples de l'Amérique, nous, plénipotentiaires du Brésil, de la République Argentine et du Chili, dûment autorisés, avons l'honneur d'offrir au gouvernement de Votre Excellence nos bons offices pour arriver à une solution pacifique et amicale du conflit entre les Etats-Unis et Le Mexique. Cette offre traduit, sous forme autorisée, les suggestions que nous avons eu l'occasion d'offrir antérieurement à ce sujet au secrétaire d'Etat, à qui nous renouvelons l'assurance de notre plus haute et plus distinguée considération. —. Reuter. La réponse du président Wilson Washington, samedi. — Voici la réponse de M. Wilson : « Le gouvernement se sent obligé de dire franchement que ses rapports diplomatiques avec le Mexique étant pour le moment interrompus, il ne lui est pas possible d'assurer qu'il pourra, sans délai, discuter le plan de médiation internationale que vous proposez. Il est sans doute possible qu'un acte quelconque d'agression, de la part de ceux qui contrôlent les forces militaires mexicaines, oblige les Etats-Unis à agir d'une façon qui pourrait détruire l'espoir d'une paix immédiate, mais ceci ne justifierait pas une hésitation à accepter votre généreuse suggestion actuelle. Nous espérons les de la reprise de l'offensive. On estime généralement que l'on s'exposerait à des complications internationales, si l'on se bornait à attendre, à Vera-Cruz, que les Mexicains attaquent les premiers. La presse parle dans le même sens. — Reuter. Les derniers combats Vera-Cruz, samedi. — Un officier de marine des Etats-Unis croit qu'il existe une organisation secrète de Mexicains qui poste, la nuit, des tireurs d'élite dans des endroits où leur tir peut avoir le plus d'effet. C'est ce qui explique les coups de feu isolés incessants dès que le jour se lève. On mande de Brownsville, que le général constitutionnaliste Caballero fait savoir, par un télégramme de Tampico, qu'il a dû ouvrir le feu contre les fédéraux, parce que ceux-ci avaient de nouveau insulté les Américains de Tampico. Le général Caballero s'est emparé du cimetière où les fédéraux s'étaient réfugiés, et il espère une victoire définitive. L'amiral anglais confirme qu'il y a eu un combat à Tampico, entre les fédéraux et les constitutionnalistes. De Nogalès (Arizona), on annonce qu'une bande de Mexicains armés, venant de Pagania, a pénétré dans l'Etat d'Arizona, en suivant la ligne frontière. Elle s'est livrée au pillage et a tiré sur les Américains qu'elle a rencontrés. — Reuter. Le sort des étrangers Washington, samedi. — M. Canada, consul des Etats-Unis à Vera-Cruz, annonce que 125 Américains, hommes, femmes et enfants, allant de Mexico à Vera-Cruz, ont été obligés, par les employés mexicains du chemin de fer, d'abandonner leur train entre Yripata et San Juan de la Rio. On envoie de Vera-Gruz un train pour les recueillir. M. Canada ajoute qu'apprenant que les Américains, retenus prisonniers à Cordoba, sont en grand danger, est parti Un groupe d'amazones mexicaines combattant sous les ordres du général Villa meilleurs résultats, dans un délai assez oourt, pour diminuer la crainte que nous éprouvons de voir des manifestations irréfléchies et hostiles interrompre les négociations et décevoir nos espérances de paix. Dans sa réponse, le président Wilson dit encore : Le gouvernement des Etats-Unis est Erofondément conscient de l'amitié, de i sympathie et du souci généreux de la vie et au bien-être de l'Amérique, manifestés dans la note conjointe que je viens de recevoir de Vos Excellences, offrant les bons offices de vos gouvernements pour arriver, s'il est possible, à une solution des difficultés actuelles entre le gouvernement des Etats-Unis et ceux qui prétendent actuellement représenter la République du Mexique. Conscient du but dans lequel cette offre est faite, le gouvernement américain ne se croit pas libre de la rejeter. L'intérêt principal de ce gouvernement se trouve dans la paix de l'Amérique, dans les rapports cordiaux des différentes républiques américaines avec notre peuple et dans le bonheur et la prospérité, qui ne peuvent venir que de l'accord réciproque et de l'amitié créée par la poursuite d'un but commun. L'offre généreuse de vos gouvernements est donc acceptée. Le gouvernement des Etats-Unis espère très sérieusement que vous voulez sauver ceux qui représentent les éléments les plus sérieux du peuple mexicain, qui sont prêts à discuter les conditions d'une solution satisfaisante.Le gouvernement des Etats-Unis sera prêt à recevoir toutes les propositions qui pourront être formulées d'une façon sérieuse et à les discuter dans l'esprit le plus large et le plus conciliateur. Ces négociations seront annonciatrices d'une nouvelle période de coopération et de confiance mutuelles en Amérique. A la Maison Blanche, une conférence à laquelle participaient un certain nombre de chefs des groupes du Sénat et de la Chambre, s'est occupée de cette offre de médiation. On dit que M. Wilson serait disposé à l'accepter. On apprend, de source officieuse, que le plan des gouvernements sud-américains comprend l'élimination du général Huerta, sur laquelle le gouvernement des Etats-Unis a insisté depuis le début du conflit actuel. Des notifications de l'offre de médiation ont été envoyé s aux représentants diplomatiques de l'Argentine, du Brésil et du Chili au Mexique, ainsi qu'au quartier général des constitutionnalistes du Nord du Mexique. — Reuter. En attendant... Washington, samedi. — M. Shivelly, membre de la commission des relations étrangères du Sénat, a annoncé, en revenant de la Maison Blanche, qu'aucune nouvelle opération offensive ne serait entreprise, à moins d'être nécessitée par de nouveaux troubles ou par quelque mouvement des fédéraux ou des constitutionnalistes.Le sentiment général, dans les milieux parlementaires# est pourtant en faveur pour demander au général Mass de garantir leur sécurité. Le consul- d'Angleterre part égalemenl pour se mettre en communication ave< les autorités mexicaines, au sujet des ressortissants britanniques. De son côté, le contre-amiral Fletche] télégraphie qu'un train, portant le dra peau blanc, a quitté Vera-Gruz à 10 heures du matin, avec 350 Mexicains. Par courant 10 kilomètres, il est allé jusqu'à l'endroit où le chemin de fer est inter rompu. Il a rencontré, à cet endroit, ur train transportant 400 réfugiés étrangers dont 50 Américains, qui ont été ramené: à Vera-Cruz. D'autre part, un télégramme de Vera Cruz dit qu'on s'est mis d'accord poui laisser passeir les Mexicains de Vera Oruz allant à l'intérieur du Mexique pourvu qu'il soit permis à un nombre égal d'Américains de l'intérieur d'aile] à la côte. Reuter. UNE SCIERIE DÉTRUITE PAR UN INCENDIE Charleroi, dimanche. — Ce matin vers 3 heures, M. Donnet, garde a m Usines du Nord, à Jeumont, apercevai: de la fumée sortant d'un atelier de bois contigu aux 'usines dont il a la surveillance. Il donna l'alarme. Les pompiers arrivèrent bientôt, mais le feu, trouvan-un élément facile dans les approvisionnements de bois, avait gagné déjà def bâtiments voisins. L'effort des sauveteurs dut se borner à protéger les bâtiments de l'usine voisine. La scierie et 1< magasin de bois, appartenant à M. De latre, ont été détruits. Les dégâts soni évalués à 50,000 francs. Il y a assurance ÉCRASÉ PAR UN AUTO Mons, dimanche. — Un terrible aoci-dent est arrivé, cette nuit, à Jemappes M. Adelson Caufriezv négociant er chaussures, demeurant Grand'Rue, è Hornu, reconduisait en auto, vers minuit, quelques parents qu'il était venu chercher à Mons, où ils avaient assistï à une soirée au théâtre. Arrivé près de TEden-Salon, Grand'-Route, à Jemappes, M. Caufriez pe pul apercevoir à temps un ouvrier, nomm^ fuies Chaett, qui traversait la route l'auto 1Jatteignit, le projeta sur le sol ei lui écrasa la poitrine. M. Caufriez stoppa aussitôt et transporta 1;: blessé dans une maison voisine A péi'VJ arrivé, Jules Chaett expira. I] était, âgé do 23 ans et habitait en loge-ment b. Quaregnon-Monsville. Iil I I!■ | VOYEZ DEMAIN J | PAGE FOOTBALL j SECTARISME RÉVOLTANT —| FAUSSE TOLÉRANCE A BRUXELLES FANATISME EN PROVINCE IL NE DÉSARME PAS DEVANT LA MORT A Les ignominies que la presse |r . cléricale ébite à intervalle à propos des hommes * qui, restant fidèles aux convictions de toute leur existence, se font inhuiper. sans le secours de l'appareil religieui, font«leur effet sur le public catholique. .*• . Noufe avonsjfu, l'an dernier, un bourgmestre" clérical ;allûnt en personne troubler les funérailles d'un adversaire politique et jujsqu'iri bord de la tombe expectortr son fiel et son venin de fanatique. On«ut toute la peine du monde à obtenix^du ministre de l'Intérieur un pâle désaveau d'ailleurs exempt de toute sanction. ' C'est quVces procédés misérables font partie désarmés de terrorisme qui font l'autorité'du cléricalisme dans les campagnes. > Dans les1 grandes villes, à Bruxelles notamment,-, c'est autre chose; il est plus protitable de jouer publiquement la tolérance; et ces messieurs n'y manquent pas. Quelques jours à peine après que les sénateurs cléricaux s'étaient honorés en rendant'à la mémoire de M. Wiener l'hoiamage qui lui était dû, ce dont leur presse se vanta aussitôt comme d'une magnifique manifestation de la tolérancç; cléricale, le fanatisme se rattrappait en province. Une ancienne habitante de Sottegem, Mme veuve Van Heddugem. décédée ce» joura derniers à Bruxelles, avait exprimé le désir d'être enterrée civilement et inhumée au oaveau de sa famille, à, Sottegem. • WL La partie de laf.'àfunèbre oérémonie qui s'est déroulée dan» la localité flamande, raconte la « Flandre libérale ». a été troublée par de soandaîeusra manifestations. Une bande do clérioaux a sifflé, crié et hurlé des injures au passage du oortège. Au oimetière, la .«cène est devenue plus révoltante encore. La grille, ayant été fermée & olef aprôa le passage de la famille, les olérioaux grimperent sur le« murs de clôture et* poussèrent de nouveaux hurlement* • _r 'sj&fi'gnt. <je> 1» $4br*> Pensée prononçait on disoours d'adieu. De telles scènes ne déshonorent pas seulement ceux qui s'en rendent coupables, elles compromettent ceux qui n« les stigmatisent pas; elles engagent la responsabilité de ceux qui, par leurs excitations caalsaines en donnent l'idée à de tristes inconscients. Ce n'est pas aux hurleurs obscurs et aveuglés que doit aller la réprobation publique, mais à ceux qui, sans respect pour les convictions des autres, sans égard pour la mort elle-même, dénoncent à leurs partisans les funérailles civiles comme un ignoble enfouissement bon pour les criminels, les brutes ou les animaux. Ce thème n'est pas seulement le sujet d'articles de journaux, en Belgique il fait partie du programme d'éducation morale enseigné dans les écoles subsi-diées par l'Etat J LA SOCIETE PROTECTRICE DES ANIMAUX Une réconfortante cérémonie, oelle au'a tenue, dimanche, au Palais des Académies, la Société royale protectrice des animaux. Le baron de Fierlant présidait la cérémonie; il avait à ses côtés M. Max, bourgmestre de Bruxelles, et MM.Mayer-Dinkel et A. Banning, vice-présidents; Van Merstraeten, trésorier; Roels, secrétaire; Teirlinck et E. Rousseau, membres.Un excellent orchestre de symphonie, dirigé par M. Louis De Merlier, accentuait l'impression de fête de la cérémonie.Le président a remercié le bourgmes-' tre, la Ville de Bruxelles et le Brabant pour l'appui qu'ils n'ont cessé d'apporter à l'œuvre depuis un demi-siècle ' qu'elle existe. Le baron de Fierlant a ' exprimé ensuite certains vceux en faveur de l'interdiction du transfert des oiseaux aveuglés et de la saisie des coqs de combat. Il a engagé le public à dénoncer les mauvais traitements que subissent les animaux, spécialement les chiens, dont il importe d'améliorer la race. Et, à ce propos, il a rendu hommage aux officiers et aux soldats pour les soins dont ils entourent les quadrupèdes attelés aux mitrailleuses. M. Teirlinck, en flamand, a improvisé une allocution dans laquelle il a prôné la nécessité d'être bon envers les animaux; ensuite, M. Roels, après avoir fustigé les tirs aux pigeons, a fait appel au corps enseignant pour qu'il s'évertue à faire l'éducation des enfants dans un sens d'humanité envers les bêtes, dont nous sommes les tributaires. Il a rendu, enfin, hommage à la police, dont la conduite est fort méritoire en l'occurrence. La lecture du palmarès a suivi. On a remis 267 récompenses consistant en diplômes et en médailles, à ceux qui, hommes, femmes, enfants, ont témoigné de la bonté envers les animaux. UNE FEMME BRÛLÉE VIVE Charleroi, dimanche. — La veuve Monseu-Wéry, de Solre-sur-Sambre, descendait, hier soir, dans sa cave, en s'é-clairant avec uçe lampe à pétrole. Malheureusement elle glissa et tomba sur le sol ; la lampe se renversa sur elle et le pétrole mit le feu à ses vêtements. Aux cris de la pauvre femme on accourut. Les flammes furent éteintes non sans peine, mais Mme Monseu a reçu de si graves brûlures qu'on craint sérieusement pour ses jours. LE TOUR DE BELGIQUE - PROFESSIONNELS 13,000 FRANCS DE PRIX. - 2,091 Km. 250 M. -= SEPT ÉTAPES. LA PREMIÈRE EST COURUE ! 83 BEAUX ATHLÈTES SONT PARTiS POUR 15 JOURS D'APRE LUTTE TOUS LES RECORDS SONT BATTUS ! JAMAIS, IL N'Y EUT UN TEL NOMBRE DE PARTICIPANTS EN ROUTE 1 LE DÉPART En parcourant la « Dernière Heure » de dimanche ma'tin, le crayon m'est tombé des doigts : — Potferdeck! me suis-je écrié, que va-t-il jjie rester à dire?... En effet, dans l'article intitulé c Veillée des armes », les coureurs sont présentés au public; ou plutôt ils se présentent eux-mêmes; très modestement, ils tiennent des discours sur leurs exploits d'hier et sur leurs espérances d'aujourd'hui. On sait, après avoir lu, quel âge ils ont, d'où ils viennent, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils- feront; s'ils sont mariés, veufs, divorcés ou simplement célibataires, puisqu'il faut entendra par ce rçot, l'état social du bipède qui ne s'est pas encore présenté par devant Monsieur le maire, flanqué d'une conjointe. Plus bas, une série d'informations sous la rubrique « Les records », met le lecteur au courant de la moindre épreuve où le coureur s'est mis en reT lief. Le cycle de ses prouesses se déroule tout au long san3 qu'il y manque un iota, comme on dit. Il ne reste au malheureux reporter que la physionomie du départ à exploiter. Maigre ressource où il-fera difficilement ses choux gras ! Aussi loin qu'il s'en souvienne, l'événement n'a pas varié. Qu'il se passe au centre de la ville, place de Brouckère, avenue de Tervueren ou chez Eilenbecker, Café de la Terrasse, coin du boulevard Lamber-mont et de l'avenue Princesse-Elisabeth, l'aspect n'en varie point. Excepté que la foule qui vient applaudir à ces mises en ligne est toujours plus dense et les départs plus corsés. Dimanche, plus de cinq mille personnes ont escorté, jusqu'à la route as- Ïîhaltée de Vilvorde, où ils ont pris eur vol, les vaillants cyclistes aux vareuses bigarées qui vont affronter la première étape. Cela nous a remis en mémoire le premier Tour de Belgique. On avait, comme aujourd'hui, fixé le départ à 6 heures du matin. Ce jour-là encore, le temps était splendide quoique frisquet. Le spectacle le plus inattendu — et le plus réconfortant — nous attendait; il se manifesta sous les aspects d'une véritable multitude qui avait envahi la place de Brouckère et les boulevards. Les tramways ne circulaient que péniblement; la police avait été débordée et il avait fallu réclamer, à la division centrale, du renfort qui était arrivé au pas de charge. Je n'en pouvais croire mes yeux; je pensais d'abord qu'il s'était passé quelque chose de formidable; les habitants avaient dû être chassés de leurs maisons pour se parquer, _ ainsi, comme dans les heures de panique, sur une place publique. Il n'en était rien. L'événement, c'était le branle-bas sportif qui, dans un instant, aux accents des fanfares et des trompettes, allait se produire. Décidément, le « cycle », oui pemblait frappé de mort à peine né, s'éveillait à la grande vie : un îvmveau Jésus venait donc de ressusciter miraculeusement cet autre Lazarre à jamais endormi dans la cruelle indifférence des foules?Et cependant, de nobles tentatives avaient été faites pour donner au cycle tout l'essor dont il était susceptible. N'avait-on pas vu, une quinzaine d'années auparavant, Léopold II recevoir le coureur André et le féliciter de sa brillante performance. André?... Ce nom évoque tout un monde de souvenirs. Au journaliste qui s'était mis en tête d'interviewer le célèbre cycliste vervié-tois, André répondit par une phrase lapidaire. — Quelles sont vos impressions? demandait, tremblant, le reporter. — J'ai eu bon! fit André, dans une I réponse inoubliée et digne en tous points, d'un apophtegme laconien. En réalité, le renouveau du cyclisme date du premier Tour de Belgique et des efforts qui furent réalisés dans ce journal pour mener à bien cette épreuve osée. Je détiens, à cet égard, plusieurs témoignages probants. Il y a cinq ans — peut-être d'avantage — je déjeunais au château de Ma-riemont. Le hasard m'avait placé entre un directeur de charbonnage du bassin et un grand industriel liégeois. Nous procédâmes bientôt à nos propres présentatitons. — Ah ! vous êtes rédacteur à la « Dernière Heure », dit l'industriel liégeois. Je suis vraiment enchanté de faire votre connaissance. C'est à votre journal que nous devons le salut de l'industrie du cycle; c'est vous qui nous avez sauvés de la débâcle. Vous pouvez hardiment mettre cette fleur-là à votre chapeau ! Nos ateliers, nos usines périclitaient; nous étions à la veille de fermer nos portes; mais vous êtes arrivés à point pour nous jeter la bouée de sauvetage. A cette heure, nous sommes sauvés... » Mon interlocuteur me parla des nombreux ouvriers qu'occupait l'industrie du cycle et qui, sans l'élan inespéré, allaient devoir changer de profession et, dans l'intervalle, se trouver sur le pavé. Le directeur de charbonnage abonda dans le même esprit. — Moi, dit-il, je vois avec satisfaction se multiplier la bicyclette; chez moi, j'y aide en faisant, le cas échéant, des avances de fonds à mes hommes. J'ai constaté que la fièvre des concours de pigeons avait une tendance sérieuse à se calmer; on s'endettait pour faire « courir »; le dimanche à midi, la plupart des pigeonnistes avaient bu. C'était la misère! Aujourd'hui, ça va mieux. Le matin, j'aperçois des bandes de cyclistes, passer sous mes fenêtres et je les vois rentrer parfaitement sains dans le courant de la journée. Je me dis : « En voilà, auxquels la bicyclette aura fait du bien !» Et je les engage à persévérer... » Ce double entretien, survenu de la façon la plus inattendue, m'avait touché; je voyais, dans ce sport, autre chose qu'une question de développement physique et d'hygiène; le problème social apparaissait dans sa complication troublante, mais sous des aspects, cette fois, plutôt riants. Maintenant, quand il m'arrive d'entendre des esprits chagrins attaquer les sports sans autre préoccupation que celle du dénigrement, l'opinion de l'industriel liégeois et du maître de charbonnage, me reviennent à la mémoire, et je me borne à regretter pour les dénigreurs qu'ils n'aient pas, eux aussi, i déjeuné au château de Mariemont... Trêve de réminiscences. Nous quittons le Café de la Terrasse, nous longeons la belle avenue qui aboutit au pont Teich-man, de funeste mémoire, nous gagnorui la route de Vilvorde où, dans un instant, s'élanceront, en une course éperdue, nos cyclistes. Us sont là une centaine, parlant toutes les langues : français, flamand, allemand, anglais, hollandais, que sais-je! mus par la même pensée, soutenus par le même espoir, bataillant, luttant, souffrant pour la sport — cette chose universelle comme le monde et éternelle comme les raceal Jean Bar. LES, PARTANTS t. Leliaort Maurice, Ruddervoord«| 2. Spioitieue Alphonse, Malinea; ? Robert Edmond, An vera; 4. Vandenitte Emile. Gilly; 5. Louvion Paulin, Carnière»; 6. Allard Henri, Glabais-lez-Genappd; 9. Mandelaire Charles. Charleroi; 10 Petitjean Louis. Gonrieux; 11. Ciiops Arthur, Marcinelle; Delmay Charles. Liège: 13. Verschoore Omer, Moorslede; 14. Van Wetter Jos., Anvers; 16. Verstraeten Aloïs, Cruy6hautem; 17. Van Bruaeno Jules. Cruyshautem. 18. Goovaert Arsène. Meetkerke. 19. Haidon Charles. Engis; 20. Desanthoine Florent, Carnière»j 21. Motquin Georges, Jumet: 22. Dèspontin Léon, Marche-les-Dame^j *24. Méchant Isidore, Saint-Nicolas; *25. Pcreyn Aloïs. Alost; *27. Rosart Nestor, Saint-Martin-Balâtr«| *31. Buystso Marcel, Loo-Ten-Hulle; •32. Del'raye Odile. Kumbeke; *33 Rossius Jean. Retinne; •34. Mottiat Louis, Bouffioulx; •35. Gauthy Dieudonné. Pepinsterj *36. Noël Hubert, Seraing; *37. Masson Emile, Bierset-Awan6; *38. Devroye Henri, Mons-Crotteux ; *39. Coomana Jacques, Magnée Fléronj *40. Scieur Léon, Florennes; *41. Deman Paul, Reckero ; *42. Van Daele. Joseph, Mouscron: 3. Dorzée Vital, Marchienne-au-l'ont; 44. Dethier Victor, Jemeppe-sur-Meus«; 46. Samson Julien, Bruxelles; 47. Raskin Marcel. Angleur; 48. Do Smet Achille, Cruyshautein; 49. Van Marck Oamille, Paris; 50. Van De Wiel Pierre, Rotterdam; 51. Donis Victor, Forest; 52. D'Uaen François, Louvam; 53. Tuytten Julien, Ostende; 55. Habrant Edmond, Bressouxj 56. Flamand André. Uoole; 57. Moerman Georges Froidohapell*. 59. Remy Edmond, Seraing; 60 Goffin, Liège; 61. Everaerts Pierre, Bruxelles 62. Billet Hector, Houthulst; 63. Vaickenaerts Louis, Wygmael; 64. Heusghem Hector, Ransart; 65. Buysee Lucien, LootenhuUe; 66. Verstraeten François, Woluw«| 67. Mélotte Omer, Gosselies; 69. Meclc Jaoob. Dusseldorf; 70. Boone Emile. Lessines; 71. Keefe Fred, Tasmania; 72. Kirkham Don. Victoria; 73. Munro Iver, Melbourne; 74. Piercey Charles, Victoria; 75. Snell Ch., Victoria; 76. Bell George, Melbourne; 77. Bonkain Eugène, Valenciennes; 79. Moritz, Namur; *80. Verbraecke Louis, Gand; 81. Dejonghe Albert, Middelkerke; 82. Dierickx Auguste, Eecloo; 83. Botte Camille, Epinois-lez-Binche; 84. Beyens Jules, Genval; 85. Lefôre Maurice, Roulera; 86. Biaise André, Soumagne; 87. Schlangeu Mathieu, Maestricht; 88. Fonson A., Cheratte; 89. Fernandy, Liège; 90. De Belder, Niel-lez-Boom; 91. Van Leerberghe Henri, Lichtervelde; 92. Cassiers Joseph, Bruxelles; 93. Van Inirelghem Jean. Molenbeek. *94. De Buck Constant, Oost-Eecloo; 95. Maertens, Swevezeele. ,96. Wouters Jules, Putte-Cappellen. Les noms précédés d'un astérisque (*) I» diquent des coureurs groupés. (Voyez suite page 2.) I LA REMISE DES DOSSARDS

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La dernière heure gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles .

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