La Flandre libérale

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s.n. 1914, 08 Juni. La Flandre libérale. Konsultiert 22 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pc2t43jv3z/
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40* Année ~ Lundi 8 Juin [S 14 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 159 «• Lundi 8 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ikOOJVlVEMEnYTS 5 mois- 8 mois. • moli, ! m. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Oa s'abonna au bureau du Journal el dans tous les bureaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE iAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANÛ ABONNEMENTS ET ANNONCES : « RÉDACTION-» Téléphone 21 2, Téléphone 13 ANNONCES Pour ïa ville et les Flandres, s'adresser aa bureas €i lonrnaî. __ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser S l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Imputations calomnieuses Peut-on. demander à MM. les socialistes un peu plus de mesure? Ne peut-on | les inviter à surveiller un peu leur langage et à lancer moins d'imputations aussi hasardées que calomnieuses 1 iBien des anticléricaux avaient été frappés de l'attitude intransigeante, violente, prise à Liège par les socialistes lois de certains meetings. Ce système ne jeur a, du reste, pas réussi et a contribué au succès de la liste libérale. Aujourd'hui, sur une simple tentative du "Journal des Débats", tentative bicarré et même louche, le ''Peuple'" part en guerre, dénonce l'entente prochaine des "deux grandis partis bourgeois". A le lire, nous serions près d'un ministère d'affaires et ce ministère serait composé, selon lui, de personnalités politiques prises dans les deux camps. Voici ce qui va se passer, à en croire le journal socialiste : " Quoi qu'on dise, écrit-il, il lui sera bien difficile (à M. de Broqueville), de ne pas proposer de nouveaux sacrifices pour l'armée. On s'arrête difficilement dans la voie des armements à outrance, et comment ferait-il pour ne pas achever ce qu'il' a si imprudemment commencé ? Comment éviterait-il les dépenses pour le Congo ? Le gouffre est là. Il faut le combler... ou y tomber. Il faudra de nouveaux impôts, sans doute plu® lourds que ceux qui ont fait faire la. grimace aux électeurs. Il faudra de nouveaux emprunts, et ce n'est pas encore ce qui fera remonter la rente. Croit-on que tous les catholiques, même ceux dont le siège est disputé par d'opposition, vont voter tout cela et se sacrifier bénévolement pour des beaux yeux du président du conseil 1 Lisez les journaux catholiques et vous serez édifié. La crainte de l'électeur est le commencement de 'a sagesse." Pour sa politique de mégailomanie — ou d'expansion mondiale, pour la designer par le faux nom "ue ses partisans lui donnent — pour cette politique qui fut celle de Léopold II et qu'Albert reprend si maladroitement à son compte, ML de Broqueville ne peut compter sur une majorité de droite. Or, à gauche elle a des partisans ardents : ceux qui reprochaient à la -réforme militaire sa modération, qui réclamaient le plus ardemment l'annexion du Congo, ceux qui représentent la finance bruxelloise^ les industriels de Liège, les affairistes d"Anvers. Comment l'idée ne viendrait-elle pas au chef du cabinet de solliciter leur concours? Et comment l'idée ne leur viendrait-e'lle pas, à eux, de l'offrir au plus haut prix possible? "Quel sera ce prix? Des sièges dans un ministère mixte, dissimulé ou non sous le titre de ministère d'affaires? Un adoucissement de la politique confessionnelle et un partage un peu généreux des places? Tout se bornera t-il à offrir au ministère* une majorité de rechange pour les projets impérialistes et contre1 les réformes sociales comme il sei pratiquait il y a quelques années? C'est le secret die l'avenir et nous ne sommes pas prophètes. " M. De Brouckère, qui signe ces lignes, sera peut-être étonné d'apprendre que nous les considérons comme de plates injures.Les chefs libéraux n'ont jamais vendu leur concours, ni trafiqué honteusement de leur mandat. Nos mandataires ne représentent au Parlement aucun intérêt privé; ils ne se soucient que de l'intérêt général. Dan.g la fortune comme dans le malheur, ils l'ont toujours montré. Toujours l'attitude des gouvernements libéraux et des cdiefs de l'opposition libérale a été loyale, nette, correcte. On n'a pas le droit, même so*us prétexte d'exciter les méfiances de l'ouvrier contre le "bourgeois", die jeter de pareilles suspicions contre les représentants d'un idéal de noble désintéressement. Ah ! sans doute notre parti ne promet pas à da foule tous les biens de la terre, pas plug qu'il ne lui promet des félicités éternelles... dans l'autre monde. Nous n'ouvrons pas au peuple, toutes larges, les portes du Palais que décrivent, à grand' renfort de phrases creuses et d'autant plus sonores, les démagogues habiles à duper les exaspérés, les naïfs, les ignorants et les envieux. Nous ne prétendons posséder les clefs d'aucun Paradis. Mais que notre maison soit une maison de verre, c'est une injure que d'en douter en acceptant comme vérité la nouvelle d'un tripotage honteux. Parti bourgeois? On nous lance cela conxme une injure, oubliant que la bourgeoisie a été de tous temps, sous tous les régimes, la colonne la plus solide de l'édifice social. Parti bourgeois ? Soit. Mais dont la démocratie généreuse et sage est assez large pour satisfaire tous les esprits pondérés. Nous ne nous servons ni des superstitions religieuses, ni Ides fariboles socialistes pour chlorofoi mer l'électeur. Mais quel est le Belg honnête, instruit, sensé, sachant juge des possibilités, qui ne puisse satisfaire dans nos rangs les élans de son cœur Parti d'e juste mesure, sachant fairei 1; pfcrt du rêve et de la réalité, ne s< payant et ne se grisant pas de mots, dé testant les formules vaines et tenan compte des faits ; parti d'évolution er présence d'un parti d'e réaction et d'ur parti de révolution; ayant un pass< auquel les socialistes comme les cléricauj ont dû rendre hommage; le parti libéra a une tâche particulièrement délicate au point de vue social, puisque c'est h parti, non de la violence, mai£ de la con ciliation. Entre les deux partis extrêmes, entre l'intolérance cléricale et l'utopie collectiviste, il apparaît aux homme: raisonnables comme le parti du vrai pro grès. Les cléricaux auront beau dénoncer "l'anticléricalisme sectaire" du parti libéral. Ce truc grossier trompe de moins en moins l'électeur. Et les socialistes auront beau nous représenter comme les affiidés du monde de la finance et des affaires, qui donc ne haussera les épaules ? Nous entrevoyons la possibilité d'un ministère d'affaires, dans certaines circonstances et dans un certain temps si une grosse majorité de voix dans le pays n'était pas représentée par une majorité nette à la Chambre; mais étant entendu que notre parti en resterait éloigné. Notre parti ne pactisera pas avec les représentants d'une politique d'e domina^ tion religieuse et de sectarisme haineux, insatiable et violent. Et nous espérons que le pays se rendra compte, finalement, que notre parti est seul capable de faire régner, avec Ja paix intérieure, la concorde et l'harmonie entre tous les intérêts. Peu nous chaut des injures., Echos & Nouvelles Lts prochaines grand» minœnrrsf Les prochaines grandes manœuvres Snt donc été fixées au lundi 31 août; elles prendront fin le 5 septembre. Trois divisions seront sur le terrain: la première (Gand), la cinquième (Mons) et la sixième (Bruxelles). En raison des manœuvres et de la période de tir, les mouvements suivants auront lie.u dans les troupes: Le 2e lanciers rentrera du camp le 12 de ce mois. La 5e division s'y rendra du 13 juin au 10 juillet; elle comprend le 2e chasseurs à pied (Mons), le 3e chasseurs à pied (Tournai), le 1er de ligne (Ath et Gand), le 2e chasseurs à cheval. Les groupes d'artillerie de Mons accompagneront également les régiments de la 5e division. La 6e division, grenadiers, 1er et 2e carabiniers (Bruxelles) se rendront au camp d'Arlon du 4 au 31 août. Le 1er chasseurs à cheval (Tournai) est attaché à cette division. La Ire division d'armée, 2e de ligne (Gand), 3e de ligne (Ostende), 4e de ligne (Bruges), se rendra à Beverloo du 4 au' 31 août. Le 3e lanciers (Bruges) fait partie de oette division. Les 1er et 2e guides (Bruxelles), le 4e lanciers (Gand), le 5e lanciers (Malines), et le 4e chasseurs à cheval (Louvain), se rendront à Beverloo du 11 juillet au 5 août. Bibliothèques pour otdetirg A la suite de la récente réorganisation de l'armée, le département de la guerre a été amené à examiner la question des bibliothèques pour officiers, tant au point de vue des livres et ouvrages qu'à celui du mobilier. La propriété de certaines bibliothèques va être transférée, d'autres seront partagées, mais il faudra de toute façon en constituer de nouvelles. Tout cela va donner lieu, dans tout le pays, à des fournitures de mobilier et de matériel de bibliothèques. La basdelette dominicale a Tien Du correspondant bruxellois du Bien pu b lie: " Une nouvelle que l'on prévoyait depuis quelque temps déjà, mais qui n'en produira pas moins d'effet sur le public : la bandelette dominicale de nos timbres-poste est condamnée. Et cette fois sans appel. Avant de se résoudre à prendre cette décision, M. Segers a voulu savoir si la fameuse bandelette n'avait plus la faveur du public. Il a fait dresser dans ce but des statistiques par son administration et les résultats ont été concluants. Lorsque la bandelette fut créée par M. Vandenpeere-boom, l'événement a prouvé que l'innovation était pleinement justifiée. Il y avait alors 15 % du nombre des lettres revêtues du fameux: "Niet best;ellen." C'était une proportion dont il y avait 5 lieu de tenir compte. r " Mais depuis cette époque, les clients de la poste se sont, petit à petit, habi-? tués à détacher la bandelette du timbre, ! si bien qu'aujourd'hui, d'après de nou-i, ve;lles statistiques, la proportion est tom-} bée de 15 % à 1.3 % seulement. " Il en résulte que pour assurer le repos dominical du personnel, plus n'est ' besoin de la bandelette. Il faut recourir i à d'autres mesures. C'est pour cette raison que M. Segers a déjà fait supprimer la seconde distribution du dimanche et qu'il a décidé dans les villes où le régime n'existait pas, de faire fermer les bu-[ reaux de poste à partir de certaines heures." L'honorable ministre avait, avant de décider la suppression de la bandelette, mis à l'étude deux solutions. La première tendait à créer, à l'instar de ce qui existe en Suisse, un timbre dominical que l'expéditeur aurait collé à côté du timbre ordinaire. Mais il a renoncé à instituer cette surtaxe, le public belge étant généralement hostile à des combinaisons de ce genre. " Restait la solution hollandaise, qui consistait à coller sur le pli une bandelette spéciale n'adhérant pas au; timbre. Mais le succès fait à la bandelette belge a. bientôt démontré que le nouveau système aurait moins de succès encore que cedui en vigueur. " Il ne restait, plus dès lors qu'à supprimer purement et simplement la bandelette dominicale. Elle a vécu." la conseil eolosl&l Le conseil colonial, rcuni samedi sous la présidence de M. Renkin, ministre des colonies, a approuvé à l'unanimité les rapports préparés par M. Dubreucq: 1. Sur un projet de décret cédant à la congrégation des missionnaires de Scheut 200 hectares de terres à Boyange (district des Bangala). 2. Sur un projet de décret cédant à 1 American Presbyterian Congo Mission, 9 hectares de terres à Kabula (district du Kasaï). Il a ensuite renvoyé à une commission spéciale composée de MM. Galopin, le père Declercq, Janssens, Rolin-Jacque-myns et Wauters, l'examen d'un avant-projet de décret réprimant dans la colonie l'adultère et la bigamie. Puis il a abordé un projet de décret concernant l'impôt indigène. Le taux de l'impôt de capitation est établi dans les limites de 2 à 25 francs, d'après les ressources de la région et le degré de développement économique des populations^ (Le taux de l'impôt de polygamie ne peut ktre supérieur à l'impôt de capitation ■P^irX vroiir la. rp.D-inM Eperanto. — Un© loi originale. Dans une d© ses dernières séances, le Parlement de l'Etat brésilien de Rio votait le texte de loi suivant que sanctionnait aussitôt son président, M. le Dr O. Botelho: " Pour les emplois publics, obtenus par voie de. concours, seront préférés, à conditions égales, les candidats ayant présenté des certificats d'étude d'à la langue auxiliaire internationale esperanto délivrés par la Ligue espérantiste du Brésil." On Belge eaptnré par d<a brljinle tares Un de nos compatriotes, M. Tack, vient d'être enlevé dans les environs de Smyrne par des bandits qui l'ont emmené avec eux dans la montagne. Le coup est classique et les chancelleries européennes ont dû à maintes reprises intervenir dans des circonstances analogues pour réunir la rançon exigée des brigands contre remise de leurs prisonniers. Le Belge qui est aujourd'hui la victime de cette mésaventure avait acheté des terrains en Asie Mineure et il avait entrepris sur ces terrains, près de Smyrne, des cultures de rapport. Le département des affaires étrangères vient d'être averti de sa capture. Les ravisseurs exigent, paraît-il, une très forte rançon. En général, dans des cas de cette espèce, les gouvernements refusent toujours de fournir les fonds qu'on leur réclame. Ce sont les familles qui interviennent. Mais comme on ne connaît d'autre parent de M. Tack qu'un frère habitant Bucharest où il a épousé une Roumaine, 1© gouvernement belg© a fait savoir au I gouvernement turc qu'il le tenait pour ! responsable de ce qui pouvait arriver. Les autorités turques ont chargé le vali de Smyrne de rechercher les brigands et de négocier avec eux. Les choses en sont là... ■U> 4V Le poids de la foui» Pour tous les ouvrages sur lesquels doit passer ou séjourner la foule, tels que ponts, passerelles, planchers, etc., on est conduit, lors de leur construction, à oré-voir une certaine surcharge maximum dont il faut tenir compte. Les ingénieurs admettent les nombres de 450 et de 550 kilogrammes par -mètre carré sans que l'on sache exactement d'où proviennent ces nombres et ce qu'ils représentent. Si l'on admet! un poids moyen de 60 kilogrammes par personne, on voit que la surcharge de 550 kilogrammes équivaut à 9 personnes par mètre carré. Même à six heures du soir dans le Métro,jamais une telle densité humaine n'est réalisée et les nombres théoriques sem blent donc beaucoup trop forts. Mais alors quels sont ceux qu'il faut adopter' C'est ce qu'ont cherché les ingénieurs américains. En étudiant par exemple à Coney-Island, lieu de plaisir très fréquenté des New-Yarkais, une foule suivant un événement se produisant sui l'eau, ils ont trouvé iftie surcharge maximum de 127 kilogrammes seulement par mètre carré. C'est autour de ce nombre que dla-ns tous les cas oscillent ceux qu'ils ont trouvés, et il semble bien que la surcharge de 'ISO kilogrammes par mètre carré soit un maximum jarmais atteint pratiquement. — V-ABOto—S- Perspectives sf aïienîF —— Notre vénéré confrère' le "Journal de Bruxelles" jouit toujours, malgré l'âge, d'unei fraSiche imagination. Rapprochant un article de la "Flandre 'libérale" de l'intéressant exposé fait sur la situation par le comte Goblet d'Al-viella, il échafaude des perspectives d'avenir tout à fait terrifiantes. Notre Wells bruxellois nous en fait entrevoir de grises. " Si les cléricaux, aux prochaines élections, sont encore battus, disions-nous en substance, et si, néanmoins, ils conservent une majorité à la Chambre alors qu'ils seraient en forte minorité dans le pays, il n'y aurait d'autre issue à cette situation révolutionnaire (comme dit justement 1" "Etoile", qu'un ministère d'affaires. " Le comte Goblet avait nettement déclaré, lui, que les libéraux, s'ils avaient le pouvoir, n'effectueraient que les réformes qu'ils ont à leur programme et qu'ils ne feraient pas un pas de plus; que si les socialistes ne les soutenaient plus, dans ces conditions, on passerait la main à un ministère d'aîfairefe. Ainsi de pays modéré peut donc être complètement rassuré. Le "Journal de Bruxelles" lève les bras au ciel) et.s'écrie: "Nous aurions donc un ministère extra-parlementaire. L'innovation serait grande en Belgique. Il s'agirait peut-être d'une tentative de réaction contre le régime du parlementarisme à outrance et des ministres sous la dépendance absolue du Parlement. Alors ce serait sans doute bientôt la lutte entre) celui-ci et les ministres. " Et après avoir, nouveau La Palisse, découvert que des libéraux ne pourraient gouverner contre les cléricaux qu'avec l'appui des socialistes, le vieux "Journal" ajoute: " Ils reconnaissent que pour continuer à écarter alors l'éventualité d'un ministère entièrement catholique dans sa composition, il faudrait se jeter dans une ère d'essais de régime ministériel nouveau genre, anormal et excentrique en Belgique, où les crises de cabinet risqueraient de se compliquer de conflits entre 'le Parlement et 1© gouvernement, chose toujours très grave. Ah ! la belle perspective!... Nous la rappellerons, au bon moment, aux électeurs. " Notre confrère a soin d'omettre de dire : 1° que si d'opposition avait la majorité à la Chambre, les libéraux ne paieraient d'aucune façon l'aide des socialistes, et préféreraient abandonner immédiatement tout portefeuille; 2° qu'un ministère d'affaires modéré et prudent devrait avoir l'appui de tous les honnêtes gens, et que si les cléricaux ^'offraient da joie de s'unir aux socialistes pour empêcher le régime de fonctionner, ils le paieraient cher; qu'ils y regarderont donc à deux fois : 3° que le système envisagé fonctionne parfaitement chez nos voisins de Hollande et que c'est pour nous unie précieuse expérience. Pour le "Journal de Bruxelles" il n'y a qu'une solution désirable, évidemment: c'est que les cléricaux continuent à gouverner, même étant minorité. Désolé de ne pouvoir le satisfaire. *** Le "Patriote" de son côté, qui essaie de sourire et montre quelques dents jaunies, se gausse: — Du calme ! que vous a-t-on offert ? Oh ! évidemment, on ne nous a rien offert. Mais, cher confrère, qui donc avait tenté d'amorcer une "conversation ? Quel est ce mystérieux correspondant occasionnel des "Débats" — feuille conservatrice et réactionnaire — à qui l'on ouvre toutes grandes les colonnes du journal ? Pourquoi le "XXe Siècle" dont chacun connaît les attaches intimes, non content de reproduire toute cette tartine en quatrième page, attire-t-il l'attention sur elle en un article à titre sensationnel de première page, sachant que, sinon, nous aurions pu faire autant de cas de cette correspondance bruxelloise que de celles du "Carillon" î ' A quoi cela rimait-il ? Et quel est k mystérieux Gaudissart de l'article clérical ? La Mère alloeMn fia Pape as La " Flandre libéral© " a, par deux fois déjà, fait allusion au retentissant discours prononcé par Pie X au consistoire public du 27 mai. Ce monument d'intransigeance érigé contr© le modernisme mérite d'être connu et médité par nos lecteurs et nous en reproduisons ci-après les principaux passages. On remarquera que le pape entend être obéi et suivi en touit, qu'il entend substituer sa volonté souveraine à la conscience individuelle. C'est la vieille thèse cléricale affirmée avec une franchis© honorable, sans doute, mais combien orgueilleuse ! et qui trouvera toujours tous les esprits droits dressés contre elle. " Nous appartenons beaucoup trop à une époque, où, ave» beaucoup de facilité, on accueille volontiers et on adopte certaines idées tendant à concilier la Foi avec l'esprit moderne, idées qui conduisent beaucoup plus loin qu'on ne pense, non seulement vers l'affaiblissement, mais vers la perte totale de la foi. Oïii ne is'étonne plus de ressentir du plaisir en entendant des paroles assez vagues d'aspiration moderne, de forces du progrès et des paroles de politesse affirmant l'existence d'une conscience laïque, opposée à la conscience de l'Eglise, contre laquelle on prétend avoir le droit et le devoir de réagir pour la corriger et la redresser. " Il n'est pas extraordinaire de rencontrer des personnes qui émettent des doutes et des incertitudes sur la vérité, et aussi des affirmations obstinées sur des erreurs manifestes cent fois condamnées, et qui, nonobstant, se persuadent qu'elles ne se sont pas éloignées de l'Eglise, parce qu'elles ont parfois suivi les pratiques chrétiennes. Oh! combien de navigateurs, combien de pilotes, et — que Dieu ne 1© permette pas! — Gombien de capitaines ont fait confiance aux nouveautés profanes, et, avec la science menteuse d© notre époque, ont fait naufrage avant d'arriver au port! " Au milieu1 de tant dei périls, dans tqutes les occasions, je n'ai pas manqué d© faire entendre ma voix pour rappeler les égarés, pour signaler les erreurs et pour tracer aux catholiques la route à suivre. Mais mes paroles n'ont pas été toujours comprises et interprétées (comme il fallait) bien qu'elles fussent claires et précises. Ainsi, beaucoup, suivant l'exemple funeste de nos adversaires, qui répandent la zizanie dans le camp du Seigneur, pour y apporter la confusion et le désordre, n'ont pas eu honte de leur donner des interprétations arbitraires, en leur attribuant une signification en réalité contraire à celle voulue par le pape, et en gardant comme sanction un prudent silence. " Et, dans ces dures conditions, j'ai un pressant besoin du concours valide et efficace d© votre œuvre, ô mes fils bien-aimés, tant dans vos divers diocèses, vers lesquels, avec la dispense papale, vous allez retourner, que dans la Curie1 et dans les Congrégations romaines, parce que, de par la dignité à laquelle vous êtes élevés, unis d'esprit et de cœur au pape, vous êtes parmi les premiers défenseurs de la sainte doctrine, parmi les premiers maîtres de la vérité et les proclamateurs des exactes volontés du pape. Vous prêchez à tous, mais spécialement aux ecclésiastiques et aux autres religieux, que rien ne déplaît tant à Notre-S'eigneur Jésus-Christ et à son vicaire, que la discorde sur des sujets de doctrine, parce que, dans la désunion et dans les contestations, Satan triomphe toujours et domine ceux qu'il a attirés. Pour oonserver l'union dans l'intégrité d© la doctrine, mettez spécialement les prêtres en garde contre le grand nombre de personnes de foi suspecte, et contre la lecture des livres et des journaux, je ne dirai pas très mauvais, dans lesquels il ne se trouve rien de ce qui est honnête, mais aussi de ceux qui ne sont pas -en tout approuvés par l'Eglise, parc© que l'air qu'on y respire est meurtrier et qu'il est impossible de toucher la poix et de ne pas rester souillé. " Si vous vous rencontrez avec ceux qui se flattent d'être croyants et veulent être catholiques, mais tiennent pour la plus grande insulte d'être traités de cléricaux, dites solennellement que les fils dévoués du pape sont ceux qui obéissent à sa parole et qui le suivent en tout, et non ceux qui étudient les moyens d'en éluder les ordres, ou de l'obliger, avec une insistance digne d'une meilleure cause, à des exemptions ou à des dispenses d'autant plus douloureuses qu'elles causent plus de dommages et de scandales. Ne cessez jamais de répéter que, si le paipe aime et approuve les associations catholiques, qui ont pour but aussi le bien matériel, il a toujours enseigné que le bien moral et religieux doit avoir la préférence, et que, à la juste et louable intention d'améliorer le sort de l'ouvrier et du paysan, il faut toujours unir l'amour de la justice et I l'usage des moyens légitimes de maintenir entre les diverses classes sociales l'harmonie et la paix. Dites clairemen que les associations mixtes, les alliance avec des non-catholiques pour le bien être matériel dans certaines condition sont permises, mais que le pape aim mieux ces unions de fidèles, qui, lai? sant de côté tout respect humain et fei mant leurs oreilles à toute louange ou tout© menace adverse, s© serrent autou de leur drapeau, qui est d'autant plu splendide et glorieux qu'il est plus coin battu parce qu'il est le drapeau d l'Eglise. " VOYAGES i Le® vacances sont encore assez élo gnées mais comme le plus beau du voys ge, c'est souvent le projet qu'on en fail voici que, dans les familles, on se met consulter le bulletin dut Touring Club e les indicateurs de chemini de fer. La bourgeoisie belge, autrefois si casa nière, est devenue voyageuse : elle sui 1*3 mouvement. Malheureusement, ell voyage mal. Les récits de voyage font 1 fonds des conversations à table. Il suffi d3 les entendre pour voir le profit qu'oi tire, en général, de ces randonnées à tra vers les pays que décrit Baedeker. Ai reste, les récits de voyage, même les ré cits d'hommes de lettres, suffisent à dé montrer combien rare est l'art de voya ger. Pour un Loti, qui nous donne lai vi sion merveilleusement colorée des con trées exotiques ; pour un Taine, à qui lei paysages fournissent l'élément d'admira bles analyses de psychologies collectives que de commis-voyageurs incompréhen sifs, que de faiseurs del rapports dessé chés et glacés ! Depuis vingt ans, ui grand; nombre de Belges partent pour 1< Congo et passent de longg mois au miliei des solitudes africaines. Plusieurs d'en tre eux ont publié le récit de leurs aven tures, sans compter les rapports sur les missions officielles. Or, de tout© cette littérature africaine, il est presque impossible de retenir rien qui fixe1, non paf seulement l'aspect pittoresque et senti mental, mais même le véritable caractère géographique et social. Jugez, par comparaison, de c© que l'excursion annuelle aux lieux fameux du tourisme laisse à des voyageurs négligents, uniquement soucieux de se distraire. Quelques-uns en conviennent, du reste. Je sais un ingénieur qui, ayant fait un gros gain d'argent inattendu, entreprit avec un de ses amis, un voyage en Italie, ils prirent donc un billet circulaire et partirent dans l'intention bien arrêtée de visiter à fond la terre classique des arts et du pittoresque. A Milan, il pleuvait. Nos voyageurs, peu soucieux de se mouiller, demeurèrent à l'hôtel à fumer et à boire du Champagne, jugeant qu'ils connaissaient assez le Dôme par lelg photographies ; à Florence, un1 dur soleil tombait d'aplomb sur la ville : no® touristes, craignant la chaleur, demeurèrent au buffet de la gare. Au surplus, les tableaux ne les intéressaient guère. Us achetèrent des fiasques de vin local, et passèrent leur journée à les vider.A Rome, ils firent un tour en voiture ; mais, craignant le sirocco-, ils ne s'attardèrent point et ne poussèrent jusqu'à Naples que parcei que leur billet les y conduisait forcément. Us revinrent, n'ayant vu de l'Italie que les salles d'e restaurants internationaux et des compartiments de chemin de fer ; mais du reste, enchantés d© leur pays. Pousser à ce point l'insouci de la beauté et de l'intérêt que peuvent présenter les pays étrangers est assurément exceptionnel, mais, en vérité, ceux qui voyagent de musée en miusée, le "Baedeker" à la main, pour voir dans les villes ce qui doit être vu et pas. autre chose, n'ont pas- des pays qu'ils traversent une idée beaucoup plu® complète. Les phrases toutes faites qu'ils récitent sur Boticelli, Raphaël, la Piazetta tou le Vatican, sont plus agaçantes que la franche incompréhension de.g autres. Au fond, qu'importe! Il ne convient pas de s'indigner, mais de considérer ie voyage sous son vrai point de vue, qui est simplement la distraction, le plaisir d'oublier quelques jours de la vie quotidienne, la satisfaction de ce besoin éternel et général qui fait que, tous, à certains moments, nous désirons le de-part vers des "ailleurs" que nous ornons de toute la beauté dei nos rêves. Cet mstinct-là existe chez le plus simple comme chez le plus compliqué : c'est lui seul qu'il faut songer à satisfaire au moment des villégiatures, et non l'illusion d'une curiosité qui appartient

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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