La Flandre libérale

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s.n. 1914, 09 August. La Flandre libérale. Konsultiert 26 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4q7qn60w2h/
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40* innée — Dimanche 9 Août 1914 QUOTIDIEN. —10 CENT. I. 221 — Dimanche 9 Août 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE .A.soivivem:ETVTS I mois* I mois. $ aeottk- E BELGIQUE ? Fr0 2.0C 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE g Fr. 3.75 9.00 18,00 86.00 9n l'abonni as bureau du |ournal et dans tout les bureaux 4» porte RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 1AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, SANB QB8HNEMÊNTS ET ANNONCES s RÉDACTION - Téléphone 32 Téléphone 13 Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bareaa ite JoarnaL _ Ponr le reste dn pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, i Bruxelles,, UNE GRANDE BATAILLE EST ENGAGEE SUR LE TERRITOIRE BELGE Las opérations militaires DE JEUDI L'ATTAQUE DE LIEGE Les Allemande, tenus en échec dans la nuit de mardi à mercredi, et qui furent notamment écrasés au nord de Liège par la brigade du général Bertrand, ont repris l'attaque des intervalles entre les forts de Liège dans la nuit de mercredi à jeudi. Trois corps ont été employés à cette tâche, dit un confrère : le 7e, le 8e et le 10e. Ce dernier marchait vers l'Ourthe, en avant de Spa, quand il fut appelé pour apporter renfort aux deux corps qui assaillaient Liège. Ce 10e corps jouit d'une réputation particulière. C'est le corps dit de Brandebourg. Liège fut dono attaqué de nuit par l'énorme effectif de 120,000 hommes environ.La position était défendue par la 3e division d'armée renforcée de troupes mobiles de la position composée d'anciennes classes de milice et de gardes civiques. Au total 35,000 hommes environ, plus les garnisons des forts. Mais ces dernières doivent rester dans leurs ouvrages. Qu'on n'oublie pas que les douze forts de Liège forment un pourtour de 50 kilomètres environ autour de la ville. De ces douze forts, six étaient attaqués, ainsi que leurs intervalles. C'étaient les forts situés sur la rive droite de la Meuse : soit, du nord au sud, Barchon, Evegnée, Fléron, Chaud fontaine, Embourg, Bon-celles. Il y avait sept intervalles à défendre : soit, du sud au nord, Flémalle-Bon-celles, Boncelles-Embourg, Embourg-Chaudfontaine, Chaudfontaine-Fléron, Fléron-Evegnee, Evegnée-Barchon, Bar-chon-Pon tisse. La première nuit, les Allemands avaient fait porter leur gros effort sur l'intervalle Fléron-Evegnée. Cet ■ intervalle se prête particulièrement au cheminement des troupes assaillantes. Repoussés malgré leur situation avantageuse, les Allemands usèrent d'une feinte. lia firent attaquer furieusement les deux intervalles du sud, Flémalle-Boncelles et Boncelles-Embourg, par le 10e corps. Co fut une avalanche d'hommes. Il fallut envoyer d'importants renforts aux défenseurs de ces deux intervalles et dégarnir les intervalles voisins. Alors que les Allemands disposaient d'une moyenne de 17,000 hommes par inter-valle, nous n'en disposions que de quatre à cinq mille. Ceci à titre d'indication,car on comprend que les troupes ne sont point réparties ainsi en parties égales entre les intervalles. L'assaillant concentrait de gran des forces contre le secteur choisi pour déboucher ; la défense, elle, faisait des transporte de troupes à l'intérieur, appelant une partie des troupes d'un inter-valle au secours de celles d'un autre, etc. Certaines de no3 unités d'infanterie ont fait, au milieu de la nuit, des marches de 40 à 50 kilomètres, après avoir combattu et devant de nouveau combattre à l'arrivée.Les Allemands attaquèrent donc en force les deux intervalles du sud, tout en Prononçant leur offensive dans tous les autre intervalles, afin d'empêcher les défenseurs de dégarnir ceux-ci. Ce fut une lutte formidable. Nos troupes du sud, malgré leur faiblesse numérique, tinrent bon, résistant héroïquement. Les Allemands sa lançaient à l'assaut et étaient massacrés par centaines. Les nôtres durent être secourus et les intervalles voisins leur envoyèrent des renforts. Les Allemands firent alors un nouvel • effort dans l'intervalle Evegnée-Fléron. La lutte se produisit autour des villages de Retinne et de Quoue-du-Bois et autour des ouvrages de défense creusés profondément et entourés de fils barbelés et de fougasses. Les défenseurs de cet intervalle furent enfin débordés, après des prodiges de valeur, et enfoncés. , En même temps qu'ils attaquaient les intervalles, les Allemands se lançaient à 1 assaut des forts. On les voyait, au clair de lune ou sous la lumière fulgurante des projecteurs, s'avancer par masses Profo>ndès_ vers les glacis, qui sont le sol °n déclivité et garni de fil barbelé qui jj® trouve devant le fossé du fort. Les hommes des premiers rangs étaient armés de cisailles pour couper les fils. Les autres se jetaient par terre, attendant anxieusement que la brèche fût ouverte afin de pouvoir arriver au fossé. , pendant ce temps, les coupoles à éclipse, se, soulevaient et les canons de ?;? crachaient leur mitraille, tandis que infanterie du fort, garnissant les para pets posés sur le bétonnage, tirait sans discontinuer. Mais surtout c'était l'artillerie de campagne pointée sur le glacis qui faisait le plus de ravages. Le général Laman avait fait placer une batterie à chaque fort, avec boîtes à balles, dont le tir balayait complètement le glacis. Le commandant du fort, placé dans un observatoire, attendait le moment où les assaillants se jetaient sur le glacis et restaient couchés pour ordonner le feu. JBt alors, les canons de 5.7 de campagne, servis par des artilleurs entièrement couverts, partaient automatiquement et tiraient jusqu'à 20 coups à la minute, cha^ que coup envoyant 200 balles sur les en-. nomis. Sur tous les glacis, l'assaillant fut décimé, déchiquete, et les forts demeurèrent en notre entière possession. LE BOMBARDEMENT DE LIEGE Les Allemands étaient parvenus à percer dans l'intervalle Fléron-Evegnée. Us y placèrent de l'artillerie et se mirent à tirer sur la ville. Cependant, les nôtres reprirent l'offensive et parvinrent à réoccuper l'intervalle. MaiB les Allemands disposaient du nombre. Us préparèrent une attaque désespérée, revinrent en force et emportèrent définitivement la position.Le chemin était ouvert vers la ville. Remettant leurs canons en batterie, ils tirèrent de nouveau sur la ville. Un obus tomba rue de Pitteurs, un autre -sur lo pont Maghin, un autre à Bressoux. Le* 4,000 bêtes, parquées sur la plaine, furent dirigées vers Ans. Le bombardement continua à la fois sur le quartier d'Outre-Meuse, et le centre de la ville. De leur position, les Allemands dominent l'agglomération et sont à l'abri de l'artillerie des forts voisins. A l'hôpital de Bavière, un projectile tomba sur le laboratoire du professeur Troisfontaines ; la salle d'opérations du docteur Tecquenne fut enlevée par un obus. Rue Saint-Laurent, un projectile tua le? deux jeunes enfants de M. Ysaye, timbalier de l'orchestre du Théâtre royal de Liège. LA MANŒUVRE BELGE L'occupation de l'iritorvalle Fléron-Evegnée, détermina le général Léman à concentrer la troisième division sur la rive gauche de la Meuse. Tous les intervalles furent donc abandonnés et le commandant supérieur chercha une position sur la rive gauche pour combattre encore. Il fit cantonner ses troupes et leur assura le repos qu'elles avaient si vaillamment gagné. SEPT REGIMENTS DE CAVALERIE ALLEMANDS DETRUIT». La division de cavalerie allemande, qui avait passé la Meuse au Nord de Liège, forte de sept régiments, a été presque anéantie par la division Léman, £A 6 ; notre division de cavalerie. Après que la division d'infanterie eut décimé le3 unités formées, les cavaliers belges ont foncé à travers tout avec une bravoure extraordinaire. On fait prisonniers par paquets les en-vahers allemands débandés. C'est un véritable désastre pour les Prussiens. RESUME OFFICIEL DE LA JOURNEE DE VENDREDI Le grand état-major général de l'a/r-mee a remis à la presse, hier vendredi, à G heures du soir, la note officielle suivante : " Les nouvelles les plue récentes dles combats acharnés qui ont eu lieu autour de Liege, dans les nuits de mardi et de mea-ofedî, permettent d'affirmer que-nos soldats se solnt conduits en héros. Cent vingt-cinq mille Allemands y ont donné des assauts furieux, qui n'ont pu réussir à entamer la ceinture des forts. " Les trois corps d'armée qui y ont été engagée sont décimés et paraissent immobilisés pour plusieurs jours. " Notre petite armée aura rendu par sa ténacité le plus grand service aux armées françaises, qui s'avancent à marches forcées et occupent dès aujourd'hui une grande partie de notre territoire. " Dos centaines de prisonniers allemands, surtout des cavaliers, sont dirigés vers le cœur du pays. " L'état d'esprit des soldats allemands parait peu brillant : c'est sans enthousiasme qu'ils combattent les Belges, que leurs officiers essayent d'ailleurs de faire passer pour des Français. " LA SITUATION A LIEGE Vendredi soir. Tous les forts sont intacts. Le moral de la garnison est excellent. On tiendra jusqu'à la dernière minute, telle est la déclaration formelle qui a été faite. On dit déjà que les Allemands avaient été stupéfaits de la résistance que les troupes belges leur avaient opposée à Liège où ils pensaient entrer sans coup férir. Le fait que les soldats allemands faits prisonniers ne possédaient plus de cartouches donne à penser que ces troupes étaient parties sans être munies des approvisionnements nécessaires après le combat. Elle® pensaient en trouver à Liège. L'ARMISTICE N'A PAS ETE ACCORDE Il se confirme que les Allemands ont demandé un armistice de 24 heures, pour enterrer leurs morts et enlever leurs blessés. Pour justifier leur demande ils auraient allégué qu'ils avaient 20,000 à 25,000 hommes hors de combat. Le bruit a couru que'l'armistice avait été accordé, mais ce bruit paraissait en contradiction avec les nouvelles relatives à de nouveaux combats. A l'état-major général de l'armée, à l'heure où tous les journaux annonçaient l'armistice conclu, on ignorait qu'un armistice eût été conclu. D'après le " Patriote l'armistice n intéresserait que la position fortifiée dé Liège, et ne s'étendrait pas à l'armée de campagne. D après certaines nouvelles, on aurait accordé une suspension de quatre heures pour enlever les morts ; d'après d'autres, les Allemands, après trois heures de pourparlers, auraient renoncé à tout armistice.LES REGLES DE L'ARMISTICE. Nous empruntons à l'ouvrage remarquable de M. Ern. Nys sur le "Droit international" les renseignements suivants relatifs à l'armistice : Les instructions rédigées pour les armées des Etats-Unis, le projet de déclaration adopté par la conférence de Bruxelles et le règlement rédigé par la conférence de La Haye consacrent des articles à l'armistice. Le règlement concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre, adopté en 1899, contient au chapitre V de la deuxième section les dispositions suivantes : Article 36. — L'armistice suspend les opérations de guerre par un accord mutuel des parties bellligérantes. Si la durée n'en est pas déterminée, les parties belligérantes peuvent reprendre en tout temps les opérations, pourvu toutefois que l'ennemi eoit averti en temps convenu, conformément aux conditions de l'armistice. ^Article 37. — L'armistice peut être général ou local. Le premier suspend partout les opérations d'e guerre des Etats belligérants ; le1 second, seulement entre certaines fractions des armées belligérantes et dans un rayon déterminé. Article 38. — L'armistice doit être notifié officiellement et en temps utile aux autorités, oompétente® et aux troupes, ■Les hostilités sont _ suspendues immédiatement après la notification ou au terme fixé. Article 39. — Il dépend des parties contractantes de fixer dans les clauses de l'armistice les rapports qui pourraient avoir lieu, sur le théâtre de la guerre, avec les populations et entre elles. Article 40. — Toute violation grave de l'armistice par l'une des parties, donne à l'autre le droit de le dénoncer et même, en cas d'urgence, de reprendre les hostilités.Article, 41. — La violation des clauses de l'armistice, par des particuliers agissant de leur propre initiative, donne droit seulement à réclamer la punition des coupables et, s'il y a lieu, une indemnité pour les pertes éprouvées. Il y a utilité, à reproduire un passage de la publication du grand état-major allemand. Pendant l'armistice, est-il dit, id ne doit être entrepris aucune action qui puisse être considérée comme omet continuation- dles hostilités. Loin de là, et sauf mention spéciale, d'exception dkms le texte de la convention;, on devra autant que poesible s'en tenir au statu q u o. Cependant, 'les , belligérants ont le droit die tout faire, pour améliorer ou renforcer leur situation à l'expiration c1r l'armistice et à la reprise dei la lutte. C'est ainsi que, par exemple, l'on po-sans hésitation exercer ses troupes, pt> lever de nouvelles, fabriquer des armes et des munitions, se procurer des vivek, déplacer ou faire venjr du mondle*. lies maîtres les ï>1us écoutés du droit des geins répondent diversement à la ques tion de 6avoir si 'l'on peut ou non répars? des fortifications détruites ou endommagées." Il est préférable de statuer sur ce point dans chaque cat> par une convention expresse, de même que sur la mesure dans .laquelle la1 place assiégée pourra être ravitaillée. " La dernière phrase rappelle qu'il n'y a pas de règle généralement admise en ce qui concerne le droit de ravitailler la place assiégée. S'il n'y a pais d'e clause spéciale dans la convention d'armistice, il faut se prononcer pour le droit de ravitaillement proportionnel à la durée de l'armistice ; comme à l'expiration de la convention) temporaire cËacun des belligérants J oit se trouver au même état que lors de sa conclusion, il faut remplacer les approvisionnements1 qui se consomment. UN PRISONNIER DE MARQUE Parmi les nombreux prfeonniers de guerre faits par nos vaillants soldats, lors du combat d'Evegnée, on croit savoir au'il y a LE PRINCE GEORGES DE PRUSSE, un neveu de l'Empereur, qui commandait la cavalerie allemande. NOS VICTIMES On se rappelle qu'au combat de Visé, mardi dernier, sept officiers d'état-major allemand ont été abattus par les balle, da no« soldats. Il paraît que parmi les tués il y a un général. LES ALLEMANDS ABUSENT DU DRAPEAU BLANC Un de nos officiers raconte qu'un bar taillon allemand marchant à l'attaque de Liège a arboré le drapeau blano à dix mètres des tranchées belges. Nos soldats croyant à une reddition se découvrirent. Us furent fusillés à bout portant par les Prussiens. U faut que l'ordre soit donné à nos troupes de tireT désormais, sans hésiter, sur toute troupe qui use du drapeau blanc sans avoir jeté ses armes au préalable. DEUX " LIONS " DU 12* Au cours du combat livré, jeudi matin, à Argenteau, le sergent-fourrier Boo-mans, et le caporal Collard, deux Liégeois, du 12° de ligne, ont abattu dix-sept uhlans, dont un officier. Us se sont emparés des arme? et des cartouches des soldats ennemis et s'étaient mis en devoir de les fouiller pour s'assurer qu'ils ne portaient pas de documents, lorsqu'ils eurent _ se retirer devant l'apparition d'une cinquantaine de uhlans. Tous deux sont sortis indemnes da cette aventure. UN ORDRE DU JOUR DU ROI A L'ARMEE Le Roi vient d'adresser à l'nirmée l'ordre du jour suivant : Grand quartier général, 7 août 1914. A l'armée, Nos camarades de la 3e division d'armée et de la 15e brigade mixte vont rentrer dans nos lignes après avoir défendu en héros la position fortifiée de Liège. Attaqués par des forces quatre fois supérieures, ils ont repoussé tous leurs assauts. Aucun des forts n'a été enlevé, la place de Liège est toujours en notre pouvoir. Des étendards, quantités de prisonniers, sont les trophées de ces journées. Au nom de la Nation, je vous salue, officiers et soldats de la 3e division d'armée et de la 15e brigade mixte. Vous avcJz rempli tout votre devoir, fait honneur à nos armes, montré à l'ennemi ce qu'il en coûte d'attaquer injustement un peuple paisible, mais qui puise dans sa juste cause une force invincible. La Patrie a le droit d'être fière de vous. Soldats die! l'armée belge, n'oublie® pas que vous êtes à l'avant-garde des armées immenses de cette lutte gigantesque, et que' nous n'attendons que l'arrivée de nos frères d'armes français pour marcher à la victoire. La monde entier a les yeux fixés sur vous. Montrez-lui, par la vigueur de vos coups, que vous entendez vivtre libres et indépendants. La Franoe, ce noble pays qu'on trouve toujours, dans l'Histoire, associé aux causes justes et généreuses, vole à notre secours et ses armées entrent sur notre territoire. En votre nom, je leur adresse un fraternel salut. (S.) ALBERT. Pour la victoire ! Pour assurer de nouvelles victoires à notre patrie et à nos alliés, 11 faut à tout prli que le silence le plus absolu soit gardé sur les moindres mouvements des troupes qui vont au eombat. Tout Journal, tout Belge qui signalerait à quiconque — même sans intention mauvaise — ie numéro ou la position d'un régiment en marche, desservirait gravement son pays. Aussi, nos collaborateurs ont-ils reçu l'ordre formel de ne rien dévoiler de ee qui se prépare. Seul notre grand état-major général doit demeurer détenteur de ces seerets dont dépendent le sueeès de nos armes et l'avenir de notre ehère patrie ! Pour ces raisons, qne tous nos lecteurs approuveront hautement, nous nous bornons donc, depuis le début des hostilités, à renseigner exactement nos lecteurs sur les faits PASSÉS, sur les mouvements des troupes et sur les combats ACCOMPLIS, en formant les vœux les plus ardents pour le glorieux triomphe de notre petite Belgique ! LA LÉGION D'HONNEUR pour ta Ville de Liège LES ARMEES FRANÇAISES ET BELGES VERSENT ENSEMBLE LEUR SANG SUR LE CHAMP DE BATAILLE ! Voici le texte d'un télégramme de M. le président de la République française à S. M. le roi des Belges : " Paris, 7 août. " Je suis heureux d'annoncer à Votre Majesté que le gouvernement de la République vient da décorer de la Légion d'honneur la vaillante ville de Liège. Il tient à honorer ainsi les courageux défenseurs de la place et l'armée belge tout entière, avec laquelle l'armée française verse depuis ce matin son sang sur le champ de bataille. " RAYMOND POINCARE." LE TEXTE DU DECRET OFFICIEL L "Officiel'' publie le rapport suivant au président de la République : " Paris, 7 août. " Monsieur le président, jxvu4"u- moirleP-k où l'Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue pa«r traités, n'a pas hésité a envahir le territoire belge, la ville de Liège appelée en première ligne à subir le contact des troupes allemandes vient de réussir dans une lutte aussi inégale qu héroïque à tenir en échec l'armée dtes envahisseurs. Ce splendide fait d'armeis constitue pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier un titre adi-tnirable de gloire dont il convient que le gouvernement, de la République perpétue le, souvenir mémorable en conférant à la villei de Liège la croix de la Légion d'Honneur. " J'ai, en conséquence, l'honneur de voius proposer dei décider que la croix de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. " Le ministre des affaires étrangères, " GASTON DOUMERGUE. " Le président de la République française : '' Sur proposition du ministre des affaires étrangères, décrète; " Art. 1er. — La croix d© chevalier de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. " LE PRESIDENT DU SENAT FRANÇAIS TELEGRAPHIE A M. DE FAVEREAU. M. Dubost, président du Sénat français, a adressé au président du Sénat belge le télégramme suivant: " Assuré de traduire leis sentiments unanimes de rues collègues, je vous adres se le témoignage de leur admiration pou» la lutte héroïque des troupes belge» et des vœux ardents pour le succès et la gloire de nos armées. " ANTONIN DUBOST. » L'HEROÏSME D'UNE MERE On parle du courage des soldats... Mail ii y a aussi celui des mères, qui, «toi» ques et calmes, savent cacher leurs ple*r»> L'une d'elles, Mme X..., de Charlerol* n'a pour ainsi dire pas quitté son fil* depuis son départ. Elle l'accompagne dii-crètement dans ses marches de campagne, le retrouve aux relais. U y a deux joursj elle ne réussit pas à se renseigner sur 1 endroit exact du cantonnement de» soldats de son régiment. Qu'importe ! Elle ne perdit pas courage, et elle s'installa durant douze heures sur la route, où elle avait l'espoir de voir passer son enfant. Et, lui demanda-t-on, que ferez-vou» quand votre fils ira au feu 1 Je m'approcherai aussi près que pos= sible. S il tombe, je serai là pour lo ramasser I LE MINISTRE DE LA GUERRE A ANVERS M. le ministre de la guerre a fait veo-jTa 1 uno visita détaillée de la position d Anvers. La plus grande activité règne partout, les travaux d'armement et d'approprié tion des forts : batteries, tranchées, ouvrages, etc., sont terminés. Les troupe» de forteresse composées des ancienne» classes de milice ont été remises à l'exe*-cice et aux travaux que comporte la d<£-fense de la plaoe. Officiers et soldats sont animé» d» meilleur esprit; ils ne demandent qu'i en descendre ". L'annonce officielle par le ministre des succès remportes par la " division de h er ' (3o division) a provoqué par-tout des acclamations ardentes. De ce côté-là, aussi, nous somme* ra* rés contre tout événement. Le général-gouverneur Dufour m pria les mesures les plus rigoureuse» oontr» les espions. D'autre part, des officiers et soldat» allemands, faisant partie des équipage» des navires marchands, seront interné# durant tout l'état de siège sur des bateaux au large, d'où ils ne pourront «or-tir sous aucun prétexte sans être fusilles.La chasse aux espions DES INSTRUCTIONS OFFICIELLES. Le télégramme suivant vient d'être adresse à toutes les autorités militaire» : Tout individu belge ou étranger oW vaincu d espionnage sera déféré au oon-seil de guerre. Celui-ci peut statuer nao* lormalité m délai. U peut prononcer la peine de mort. rLa sentence est rendue sans appel 1. individu condamné à mort est dan» le» vingt-quatre heures passé par le» m> mes. UNE EXECUTION D'ESPIONS L& loi martiale vient d'être promulguée ,, , Ja annonce que des espions ont été fusillés. La nouvelle d'une exécution à Louvain avait produit une grande émotion dans la population. Maintenue par les soldats et par la, po. lice, elle avait réussi vendredi à entou-rer la place où on savait que »e raient conduits les condamnés. Quand oeux-ci parurent, de vifs mmr-tnureu d'indignation se produisirent cette foule. Mais la voix d'un officier retentit et, s adressant à cette foule: " Vous alleK voir exécuter des espions ert oe n'est pa» tout ; d'autres ont été arrêtés et, demain, ils seront également fusillé»! " " Il faut des exemples 1 New» «omm'eS en état de pierre ! " Et la foule, d'accord avec 1 officier, acclame ce» paroles.Enfin, on peut voir les coupables ! Ce sont de grands et forts gaillards , : ils ont les menottes aux poings et ils sa laissent docilement conduire par len pendant! es. Us ont reçu les secours religieux et laissé des lettres qui seront transmises à leurs familles. Immédiatement après eux vient le peloton d'exécution : les hommes ont une expression de satisfaction non déguisé©. On entend des, soldats dire à haut» voix qu'ils auraient voulu être choisi» pour accomplir la funèbre besogne. L'expiation aura lieu sur les remparts de la ville.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Flandre libérale gehört zu der Kategorie Culturele bladen, veröffentlicht in Gand von 1874 bis 1974.

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