NUMÉRO 56 DECEMBRE 1915 PRIX DU NUMÉRO — élastique, de zéro à l'infini (prière aux revendeurs de ne pas dépasser cette limite) LA LIBRE BELGIQUE acceptons provisoirement ies sacrifices qui nous sont Imposés, et attendons patiemment l'heure de la réparation. Le Bourgmestre . Adolphe MAX FONDÉE LE l«r FEVRIER 1915 avers les personnes qui dominent par la force militaire notre par# ayons les égards que commande l'intérêt général. Respectons le? règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent atteinte ni à la liberté de nos consciences chrétiennes ni à notre Dignité Patriotique M«* MERCIER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER ne se soumettant a aucune censure adresse télégraphique : KOMMANDANTUR- BRUXELLES bureaux et administration ne pouvant être un emplacement de tout repos, ils sont installés dans une cave automobile ANNONCES : Les affaires étant nulles sous la domination allemande, nous avons supprimé la page d'annonces et conseillons à nos clients de réserver leur argent pour des temps meilleurs. LA PEAU DE L'OURS La gravure que nous donnons aujourd'hui, est la reproduction photographique d'une carte postale coloriée trouvée en août 1914 dans les bagages des soldats allemands d'avant- 01? étendard qui y magne y est r< pré- ï 'tyÊËSÈÈÊSÊÊÊÈÈ&^f'fa senté foulant aux ' pieds insolemment ^ V W®®** le drapeau fran- * ï çais, en l'ace de * - V l'Arc de triomphe ■ • p( «m et de la tour Eiffel, f . Ce document où '' sa brutalité, n'est pas une simple fie tion. Des témoins dignes de foi assurent qu'en Belgique les troupes allemandes ont réellement insulté les couleurs belges aux premiers jours de l'invasion, notamment à Louvainoùtout un régiment a défilé en piétinant notre drapeau national. Inutile de dire que la carte postale en question n'a jamais pu être envoyée en Allemagne, les soldats de S. M. Impériale n'ayant pas été devant les murs de Paris. On assure même que les officiers ont eu toutes les peines du monde à rechercher les exemplaires qui avaient été distribués aux troupes. Leur vigilance n'a pu empêcher qu'un de ces exemplaires tombe en tre les mains indiscrètes d'un rédacteur de la Libre Hei g iq ue. ELLE SE TAIT ! Depuis dix siècles, deux races se disputent le monde.D'un côté, les sectateurs de Mahomet, hommes de sensualité et de cruauté ; de l'autre, les disciples du Christ, dont la loi est faite d'amour et de juslice ; d'un côté, la barbarie, le fanatisme, l'oppression ; de l'autre, la liberté et la civilisation ; d'un côté, le droit de la force ; de l'autre, la force du droit... Deux antithèses. Lntre les deux races l'union est impossible, parce que l'une est basée sur la stagnation et l'ignorance, et que l'autre vit de progrès et de science. Celle-ci voudrait (et l'a tenté souvent) porter à l'autre la lumière et le bonheur, mais en vain : l'autre race refuse obstinément et ne répond aux avances que par un redoublement de haine. Depuis des siècles, l'Islam s'est isolé du reste du monde et ne sort de son isolement que lorsqu'il peut se ruer sur tout ce qui porte le nom de chrétien. En ce moment, nous assistons à une de ces rages bestiales et sanguinaires, telles que le monde n'en vit jamais. Un petit peuple chrétien gémit depuis des siècles sous le joug du Turc ; toujours persécutée, toujours traquée comme un fauve dans ses biens et dans sa vie, la petite nation arménienne a cependant survécu aux férocités de son maître ; dans le cours des ans, des centaines et des centaines de milliers de ces infortunés ont été massacrés, bannis, for és à l'apostasie : elle a continué à vivre en partie. C'en était trop ! Le moment favorable était venu pour achever son extermination et le monde civilisé regarde, impuissant, la plus affreuse boucherie humaine qui se puisse concevoir. On estime à plus de 400,000 le nombre de chrétiens d'Ar- PRIERE DE FAIRE CIRCULER CE BULLETIN

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