La Libre Belgique

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s.n. 1918, 07 Dezember. La Libre Belgique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bv79s1mw58/
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40 Confîmes" te numéro, Samedi 7 Décembre 1918. RÉDACTION ET ADMINISTRATION : BRUXELLES '3 2, !nn!«me-auvl3?rbe.s-P<tfa»ères, 12 É Les annonces sont reçues exclusivement au bureau «lu journal, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères,,12, et à l'Agence Havus, place des Martyrs, 8, à Bruxelles LA LIBRE BELGIQUE N. 19t. ANNONCES : DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS et de SUJETS. 1 à 3 lignes . . l.oo Chaque ligne supplémentaire 0.40 PETITES ANNONCES : la ligne O.GO RECLAMES avant les annonces : la ligne . . Î2.00 FAITS DIVERS : la ligne. ... 6.00 B.OO 4.O0 NECROLOGIES :1a ligne . S.SO La qusstion des loyers. Comment Io <îoHverncinent propose de lai rêKoaitlrc. Le projet de loi de M. Vandervelde, ministre de la Justice, a été distribué ce matin. Il s'inspire, dit l'exposé des motifs, des considérations suivantes : 1. — Les locataires des maisons de commerce et des maisons bourgeoises, pris dans leur ensemble, ne paient plus qu'une partie de leurs -loyers ou même ne les paient plus du tout. Certains d'entre eux sont incapables de payer ^davantage, leur dette de loyer se trouvera muée, s la guerre, en une dette de capital dont ils ^jtu/pourront plus se libérer. 2. — Los propriétaires des maisons bourgeoises et de commerce, pris dans leur ensemble, savent qu'une partie importante des loyers <jui leur sont dus est irrémédiablement perdue et s'estimeraient heureux d'être assurés du paiement d'une quotité notable des loyers. 3. — Les locataires des maisons ouvrières ne .paient plus leurs loyers et se trouvent dans l'impossibilité absolue de le faire. . 4. — Les propriétaires de maisons ouvrières n'ont, la plupart du temps, contre leurs locataires que des créances irrécouvrables. Tenant compte de ces faits et de la nécessité qu'il y a lieu de donner à la crise qu'ils provoquent une solution conforme à l'équité et à l'intérêt public, le projet de loi établit la présomption que certains loyers échus pendant la guerre constituent, pour tout ou pour partie, des créances irrécouvrables. Cette présomption « d'irrécouvrabilité » agit à concurrence de la moitié des loyers pour la généralité des baux ; à concurrence du total pour les baux des petits logements et pour quelques cas qui commandent spécialement la sympathie. Elle est absolue pour les baux des petits logements. Elle est relative et susceptible de preuve contraire pour tous les autres. D'autre part, le projet de loi établit une distinction entre les baux conclus avant le 4 août 1914 et ceux qui ont été conclus après cette date. Si, en ce qui concerne les premiers, la présomption se justitic rigoureusement, il en va 'autrement des seconds ; en effet, le preneur, en contractant pendant la guerre, a dû tenir compte de l'état réel de ses ressources. Aussi le projet présume-t-il que, dans ce cas, la créance est recouvrable pour la totalité. Voici le texle complet du projet de loi tel qu'il sera soumis aux discussions de la Chambre : Art. I. — Los Cours et Tribunaux ne condamneront nu paiement «les loyers afférents à la jouissance cl'im-meu'iU s pendant la période écoulée du 4 août 1^14 au jour tlo la cessation du temps de guerre qu'à concurrence du solde impayé de la moitié des loyers échus, ■lorsque les baux auront été conclus avant cette période.• Néanmoins, le r>reneur sera condamné au paiement soit de la totalité de sa dette, soit d'une quotité supérieure <'i la moitié, si le bailleur prouve quo les ressource^ du preneur et de souconioint non séparé de corps, déduction laite de leurs charges, lui permettaient pendant la guerre ou lui permettent à la date «le l'action, de s'acquitter de la totalité des loj'ers échus ou d'une quotité supérieure à la moitié. Art. — Les Cours et Tribunaux condamneront au paiement do la totalité des loyers échus et non payés afférents à la joui*.--ance d'immeubles pendant la péi'iode visée à l'article 1er lorsque les baux auront été conclus depuis le 4 août 1914. Néanmoins, le preneur ne sera condamné qu'au .paiement d'une somme inférieure au chiftre de sa Idette, sans que la réduction puisse dépasser la moitié des loyers, payés ou non payés, échus pendant cette période, s'il prouve que ses ressources et celles de son 'conjoint non séparé de corps, déduction faite de leurs 1 charges, no lui permettaient pas pendant la guerre ou ne lui nermettent pas à la date de llactiou, de s'acquitter de la totalité des loj-ers. [' Art.:!. —Lorsqu'un bail antérieur au 4 août 1914 ayant, pris fin, un nouveau bail aura été conclu après cette date au profit du même preneur ou de son conjoint sans que le chiffre du loyer ait été modifié, les loyers échus seront régis par l'article l". Art. 4. — Les loyers dus en vertu des baux visés à l'article 1er seront régis aelon l'article 2, lorsque le chiffre en aura été modifié par une convention postérieure au 4 août 1914. Art. r>. — Les preuves à fournir selon les articles 1 et 2 seront faites par toutes voies de droit, témoins et présomptions compris. • Le juge pourra en tout état de cause, même en de- ré d'appel, imposer au preneur la déclaration détaii- ■e de l'état de ses ressources et de ses charges pendant le cours de la guerre et à la date de l'action. En ce cas, le premier affirmera sous serment qu'il n'avait et n'a pas d'autres ressources. Le preneur qui refusera de faire la déclaration ou de prêter le serment pourra être condamné au paiement de la totalité de sa dette. Le preneur coupable de fausse déclaration sera condamné à un emprisonnement, de six mois à trois ans, à une amende de 50.') à f>,000 francs et à la publication du jugement ou de l'arrêt de condamnation dans les formés prévues à 1 article 502 du Code pénal, sans préjudice auK dommages-intérêts. Cette condamnation entraînera do plein -droit la déchéance des délais de paiement accordée en vertu de l'article 9 ci-après. Art. 0. — Les actions en paiement des loyers prévus aux articles le 2 ne seront pas reçues en justice silo loyer annuel ne dépasse pas : <>00 i .-ânes pour les immeubles situés dans l'agglomération bruxelloise et dans les communes de plus de 100,000 liai :i tan ts ; 4U0 francs pour les immeubles situés dans les communes de 50,000 à 100,000habitants; 200 francs pour les immeubles situés dans les communes de moins de 50,000 habitants. Art. 7. — Aucune condamnation au paiement des loyers visés aux articles 1 et 2 ne sera prononcée si le locataire : a) A trouvé la mort dans un fait de guerre ou dans on fait de l'ennemi ; />) A éré retenu sous les drapeaux, interné ou fait prisonnier de «'.uerre ; A été, de l;i Part de l'ennemi, l'objet d'une mesure :i ".-■•! n- - -ié, pour des motifs d'ordre mili- ^■pre ou politique, mais seulement pour la Idurée de lexei ution de cette mesure. Le bénéfico delà présente disposition pourra être Invoqué par le'conjoint, les descendants, ascendants, frères et so>urs du preneur si celui-ci était leur soutien et si, habitant avec lui. ils ont continué la jouissance après son décès, son départ ou son arrestation. Néanmoins, le preneur ou ses héritiers seront condamnés au paiement de la totalité ou d'une partie de la dette si le bailleur prouve que leurs ressources ou celles des conjoints et parents qui ont continué la Jouissance, leur permettaient lors de l'échéance des loyers ou leur permettent à la date de l'action do s'acquitter île tout ou partie des loj-ers échus. Cette preu| ve aura lieu de la manière et sous les sanctions prévues à l'article 5. Art. 8. — Le bailleur, lésé par l'application des articles 1, 2 et 7. pourra exercer, a concurrence des loj'ers non payés, un recours contre toutes personnes qui, sans avoir contracté avec lui ou avec le preneur, ont joui de l'immeubîe loué. Le juge fera droit à la demande. eu égard à leurs ressources, ainsi qu'à la durée et au mode de leur jouissance. Ce recours pourra être exercé soit par voie d'action principale après le juge-jmenl définitif avenu à l'égard du preneur, soit par voie d'appel en intervention dans le litige pendant entre le bailleur et le preneur. Art. 9. — Les actions en paiement des loyers prévus par la présente loi ne seront pas reçues en justice si elles n'ont pas éré introduites dans les six mois qui suivront !a publication de la loi ou la date d'exigibilité fixée par la convention des parties, si elle est postérieure à cette publication. Les recours prévus à l'article B ne seront plus reçus après les trois mo.s qui suivront la décision définitive avenu'- entre le bailleur et le preneur. : Art. io. —Le juge pourra, en considération de la position! fkipreneur et en usant de ce pouvoir avec réserve, accorder pour l'exécution des condamnations des délais qui no dépasseront, pas cinq années à compter du jour du jugement définitif jusqu' au paiement du solde. Art. 11. —• Les dispositions de la présente loi n'emportent aucune dérogation à l'art. 1722 du Code civil. Les clauses de déchéance et de résolution de plein droit .pour défaut de paiement «lu loyer, des contributions, taxes et autres accessoires à l'échéance stipulée, i ne seront point appliquées, saut' en cas d'inexécution du jugement prononcé en vertu des art. 1 et 2. Du péril pour sue sûMs en gneiape. Un père de famille nous écrit t Nos vaillantes troupes vont donc bientôt occuper une partie du territoire allemand, puis de nouvelles recrues iront prendre leur place. Ouvriers de la dernière heure, nos jeunes gens tiennent à se montrer dignes de leurs aînés. Ils veulent avoir leur part dans la grande œuvre de libération des peuples. Moins périlleuse sera leur tâche, et pourtant il est pour eux des dan- , gers plus redoutables que les balles et les shrapnels. Ce sont ces mille écueils d'ordre moral que rencontre en territoire étranger une armée d'occupation. Sur les champs de bataille, les souffrances de i chaque instant, l obsession de la mort, les exemples quotidiens d'héroïsme, sont autant de facteurs qui élèvent l'âme du soldat et la portent naturellement vers Dieu. Rien de tout cela dans la vie des troupes d'occupation. Le soldat à la caserne ou investi d-'une fonction civile perd rapidement son idéal de dévouement s'il n'a de puissantes, ressources d'énergie Loin des siens et de ses amis, il cherche souvent dans les distractions grossières ou des relations coupables ; un dérivatif au spleen qui l'envahit. Nous avons vu de près ce que valaient les1 distractions de l'armée allemande d'occupation. Jusque dans les plus petits villages, salles de jeu et salle de danse ne désemplissaient point. , Les boches y contaminaient l'esprit de nos populations rurales. Dans les villes, cinémas et petits théâtres, immoraux pour la plupart, regorgeaient de spectateurs de choix... Sans doute, loin de nous la pensée de comparer nos braves soldats aux misérables qui souillaient ici tout ce dont ils approchaient ; mais -il n'est pas douteux que les exploitants allemands ne préparent dès à présent, à l'intention de leurs « hôtes », mille « distractions honnêtes .-> qui seront une bonne « bedide affaire ». C'est pourquoi, au nom de tous les parents honnêtes, nous demandons avec instances aux autorités militaires et religieuses des mesures sérieuses de prophylaxie. Déjà Ion chefs de l'armée américaine avaient pris un louable souci de la moralité de leurs troupes en leur interdisant de se rendre ù Paris, sauf pour les besoins du service. A notre sens, de simples interdictions et autres moyens négatifs ne suffisent pas. Il faut des mesures capables de rendre la vie du soldat plus saine, plus variée, plus intéressante. Les sports ne sont pas à négliger, pas plus que les diverlissements honnêtes et instructifs. 11 faudra établir également des bibliothèques conte- : nant mieux que de la littérature légère, pour ne pas dire plus. Mais c'est avant tout sur l'esprit religieux qu'il faut compter pour relever l'idéal du soldat. Ici le zèle des aumôniers militaires trouvera un laige champ d'action. Les œuvres s'accommodent mal du régime mouvementé du front, tandis qu'elles s'organisent aisément dans une atmosphère de calme et de régularité. Il faudra varier les moyens suivant les classes de la société auxquelles on s'adressera. Nous avons la conviction que NN. SS. les évêques auront à cœur de donner à cette grave question la solution qu'elle comporte. De leur côté, les pouvoirs compétents favoriseront tout ce qui est de nature à préserver la santé physique et morale du soldat. Déplacements princiers Donc la Hesse et puis la Tliuringë... L'heure en est aux départs princiers. Ce beau monde va où il sied, Bouclant son linge. L'auto ! Invention touchante. Propice au prince et au iilou ! On y saute, on corne, ou file où Cela vous chante. Brave auto ! La Prusse a la grippe. L'instant.est, malgré les railleurs. D'aller prendre un peu t'air ailleurs. Vite on l'agrippe l On doit être cien dans la lune* Le kronpi'inz, singe d'Attila, Voudrait bien lever jusque-Ut Sa patte brune. , , - Tibère à l'ile de Caprée Translndiute son baluchon»7} Il emporte à califourchon Sa simagrée. Berlin est fol -et Vienne est ivre. Hohenzollern ou bien Habsbourg, N'est-il pas vrai qu'à Middelbourg Il fait bon vivre i Foin des soldats qui font la haie I On risque à rester quelque dam. Quepenserie/.-vous d'Amsterdam Ou de La Haie-? Prince de Salm, Prince de Lippos» Chacun part —• le sol est mouvant -Au pays des moulins à vent JBc des tulipes. Au prince qu'on sort, de la sorte, La Hollande aux kaolins bleus Ajoute un tas de fabuleux Princes qui soient. ■MILIO. . Les fusillés de Liège. Tls sont rune cinquantaine fie .héros, refusant de leur dernier sommeil dans aine dépendance de la caserne de la Chartreuse. De loin en loin, les parents des défunts y avaient accès; -mais il fallait montrer patte blanche et lavoir obteruu de la Komman-dantur un laisser-rpasser spécial. La première exécution, qui remonte au 7 juin 191-5, fut ent<o.u.rée de circonstances particulièrement tragiques et impressionnantes. Les con damnés, coaxvainous d'espionnage, étaient a-u nombre do huit, dont ame femme q.ui attendait la naissance d'om erafant. Les viiet-imes furent exécutées au bord niême de la ifosse commune et ils y firent «jetés pêle-mêle,.. Point de cercueils : ■un simple drap piotufr recouvrer les restes de ces malheureux... Tous les condamnés «moururent avec un grand coairage. Le chef de l'organisation, J ustin Lenders, industriel <à îége, eut aine attitude admirable. Au moment où l'ofifi cier commandait le feu, il arracha violem-memt son bandeau et, rendant ainsi im hommage suprême ià sa patrie et à son souverain, cria ; « .Vive la Belgique ■», <a. Vive le Roi ». i Un de ses malheureux compagnons eut le même geste .héroïque. Ces détails ont été rapportés à la (famille par l'aumônier militaire allemand ainsi iqiue par l'officier h qui échut le truste honneur de commander cette .boucherie. Dans nine longue lettre qu'il écrivit aux siens, d'une main ferme, (quelques instants avant de tomber sous le feu du peloton d'exécution, et dans laquelle il fit preuve des sentiments les .plus nobles et les plus ■pieux, J. Lenders dit notamment : « Alea jacta est. J'.accepte cette mort avec résignation. Que la .volonté de Dieu soit faite. Que mon sang serve au pardon de mes fautes et qu'il soit profitable à mon cher pays. ■> et pour finir : « Encore une rois, courage; vive la Belgique! et gloire^ ii Dieu 1 a Les conseils consultatifs des ministères. M. Vandervelde,ministre de la justice, a constitué le conseil consultatif de la justice de quatre membres, <3,111 Sont : MM.Charles de Jongli, ancien bâtonnier: Bonnevie, Vautliier et Pla-det.A nos lecteurs de province. L'administration des postes nous déclare qu'il ne lui sera pas possible de réinstaurer le système des aboanements-poste avant le 1er janvier prochain. Le coût de 1 abonnement-, à cause de la cherté du papier et aaitres matières, est fixé à. © iraiics pour le trimestre janvier-31 mars 1919.Pour les trimestres suivants il se peait que le tarif soit abaissé. Pour assurer un service régulier, il sera .présenté prochainement aux anciens abonnés du « Patriote », en 191-1 une quittance pour l'abonnemeut du 1er janvier au 3i, mars 1919. Cette quittance sera de 5 francs pour 1er,j souscriptev 1 s dont l'abonnement expir-: j fin septembre 1914: elle sera de . 3 i'rnn. . pour ceux dont l'abonnement expirait tin décembre 1914. Les souscripteurs d'un abonnement pour le mois de décembre courant, au prix de ii francs, recevront le journal par adresse sous bande affranchie. La clirofliane tlss événements. Le rôle des Anglais. Notas écrivions en annonçant la participation de l'Angleterre au conflit suscité par l'Allemagne : « L'Angleterre, ei on s'en .rapporte à l'histoire, peut perdre des batailles, beaiucoiujp! de (batailles ; le gain total et final lui est assuré ». — Lloyd Ce orge exprimait ce fait à sa manière, qui, 011 le sait, n'est pas la moins bonne : « Tout, le (monde a un .milliard, mais le dernier milliard, o'est nous qui l'avons ». En Allemagne, grâce à cet aveuglement qui" n'a pas peut contribué à perdre les Allemands, 011 disait: <c Les Anglais ont beaucoup d'argent, tmais point d'hommes. En face de notre armée nationale, ils n'ont qu'à aligner des mercenaires, peut-être la/ussi quelques poignées de joueurs de tennis ». Les événements, depuis quatre ans et demi, .ont démontré que le courage anglais a égalé de courage allemand, même dans l'hypothèse où le courage allemand mériterait toutes les louanges que les Allemands eux-mêmes lui décernent. Le corps expéditionnaire anglais a été héroïque : il avait été recruté! (par le volontariat; il se composait de ce que les Allemands appelaient des « mercenaires ». Quand le servi-! obligatoire fut -ébaibli, la formation des j recrues et de leurs officiers fut une impro-j visation magnifique. Les vieilles trompes ! éprouvées, .aguerries de l'Allemagne l'apprirent à leurs dépens. Les critiques mili-'■ r.aires allemands, S7)ontanémeçit ou par or-j rire de la censu-re, bourrèrent, trente mois (hiirant, le crâne de leurs Ject-eurs (afu front de clichés -railleurs ou dédaigneux sur l'ar ■ mée toute de fantaisie du Royaume-Uni. • Quelle déception ! L'.artilleri® anglaise et ! celle de la Lrance arrachèrent au prince Os^ar urne .brochure de surprise et d'admiration.S eail le stoïcisme du soldiat allemand pouvait y résister ! De même que la « Ga-vette de Cologne » dut reconnaître que l'é-tat-major et le public allemands «'étaient mépris sur le compte des Français, v.u qiu.e ceux-ci lavaient conservé toutes les qualités militaires de la race, de même, avec un cf fort visible, on convint à Berlin qu'il fallait saluer la vaillance et l'endurance des cc joueurs de tennis ». Ce qui excita une stupéfaction que les Allemands les plus -anglophobes ne purent pas toujours dissimuler, ce fut la fidélité des colonies anglaises à la mère-patrie, le dévouement des possessions britanniques d'outre-mer à la anétro-pole. « Je suis jpilus fier, disait avec raison Bon&r-Law, ministre des finances anglais, je me réjouis encore plus de ce concours et du sentiment qui l'inspire, que de m-s succès militaires ». Le roi George V d'Angleterre a reçu ces jours derniers le? acclamations do Paris. Fooh est Clémenceau, représentants de la France, ont reçtu ensuite les acclamations de Londres. Cette fraternisatiooa après la plus grande victoire que l'Angleterre et la France aient jamais pu escompter, fruit de pdrdiges de valeur, d'am déploiement d'activité, de génie et de générosité sans préoédent dans le passé des deux nations .ju'sque lors plus souvent ennemies, — cette fraternisation permet d'amjgairer favorablement d'une collaboration dans touB les domaines.Le fils de la reine Victoria, Connue par ses sympathies germaniques, Edouard Vil, a été ipouirsiûvi de l'hostilité générale des All-'iruiuds. Et, au point de vue allemand, c't" :J iiTistice. Ils voulaient l'empire du m o, l Edouard Vil, dès son avènement Suin ne, s'occupa, sur le terrain diplomatique, de barrer la .route à leur projet. Le gouvernement anglais, avant et après Na-pohon, avait agrandi considérablement la Prusse. Il est remairqwable que l'Angleterre fiit, en somme, fait la Prusse et que les plumes allemandes semblent l'ignorer. En 1ST0, en (partie à cauîie des tendances germanophiles de son .gouvernement, en partie pla publicité qaie Bismarck sut donner a-ui traité' Benedett-i, retrouvé, orné d'annotations de la main de Napoléon III, dans un château de M. Souher, l'Angleterre se désintéressa du- sort de la France. ( -oirtme elle .avait, élevé, fortifié, accru la Prusse pour servir de contrepoids à la France, la Grande-Bretagne saurait obéi à une préoccupation analogue en bornant l'essor de la Prusse après les guerres des dueliés et contre l'Autriche, tea politique d'équilibre -aurait trouvé son compte dans la défaite morale de la France; la victoire matérielle de l'Allemagne était pour cette même politique une -menace des plus graves. Edoua-rd VII, mieux avisé, n'e<ut pas pour son neve», Guillaume II, les comp'.'ui-san'ce.à de sa mère à l'égard de son petit-fils. Dès 1903, il fit à Paris une entrée qui conduit le peuple français malgré Fachoda. L'ovation dont la France a g.ratifié le roi George il y a peu de jours marquie le couronnement d'une initiative désormais célèbre, comme le nom de son père. M. Lojuibet rendit à Edouard VII sa visite; M. Clémenceau a repris le même chemin, sans doute en .emerciant du fond de l'âme les deux chefs d'Etat de 1903, les deutx initiateurs. Dans ses dernières recommandations, Bismarck insista pour que, si l'Allemagne -f-e décide un jour à faire la guerre, elle veille à n'avoir j-amais l'Angleterre contre elle; dan:; tous les cas, elle ne pourrait compter sur rit:1 lie si l'Angleterre était de l'autre côtéide la baririoad-e. GuiillaTiume avait mieux à faire qu'à prendre souci des recommandations du chancelier de fer. Il aurait <lû cependant observer que l'Italie, à dater de i < Entente cordiale » anglo-française, inclina ;i se rapprocher de la France, quoique alliée de l'Autriche et de l'Allemagne. Et ce. mouvement se continua jusqu'à provoquer, en 1913, de la part d'un diplomate allemand â Bruxelles, cette parole irritée: L'Italie est un de ices alliés dont il y a lieu de se déclarer satisfait quand il ne vous plante son poignard dans le dos. Qii s'est étonné qaie l'Angleterre, étant résolue maintenir sa politique oontinen-+ael, n'adoptait- pas le système du service <.i/rrp\utiire. Avec la Russie et la France, dans le cas d'une guerre detensive contre l'Allemagne, elle se figurait- que son rôle, déjà bien considérable, se bornerait à garantir à son groupe l'empire des mers. Et vraiment, toutes les probabilités appaiyaient cette vue. En 1914, son armée était de 250,000 hommes; vers août 1915,elle se montait à 2 millions d'hommes, dus au seul volontariat. En janvier 1918, l'Angleterre disposait de 7 millions et demi d'.hommes grâce au service obligatoire. De 800 en 1914 son personnel aviateur s'est élevé à 50,0ou hommes. Sa marine a fourni un travail vrig-an-tesque. De 1914 à 1917, 31,000 navires britanniques sont sortis des docks : des milliers de navires alliés ont été réparés -^ar l'Angleterre. De 16 à 17, la production d'unités de combat a été quadruplée relativement au chiffre d'avant la gaterre. La flotte de guerre, de 4 millions de tonnes en 14, passa à G millions en 17 ; les dragueurs -de 12 à 11/(X) ; les équ-ipa-ges et «auxiliaires de 14,500 hommes à 430,000. Treize millions d'hommes, 2 millions de bêtes de trait, un demi-million de véhicules, 2ô millions de tonnes d'explosifs et die ravitaillement pour l'armée ont été transportés par mer dès 1917. La dette britanniquej qui était de 645 millions de livres sterling en 1914, atteignait 5 milliards de livres fin 17. Sur ces 125 milliards de francs,25 avaient- été avancés aux alliés. La prociuotion de l'-acier, de 7 millions de tonnes en 14, s'éleva à 12 millions en 13. En janvier 191«5, 2,c00 ateliers pourvoyaient -aux munitions; en mars 1917, il y en a vait 4,770. 'Doiiix millions d'ftiommes, 700,000 femmes, y étaient occupés. Aucun peuple, ni en Europe, ni dans les autres continents, n'oubliera ce qu'a fait l'Angleterre. Elle a sauvé le monde et la civilisation de la « Kiultur » barbare, de cette «erreur de la nature», dirait M. Asqjuitîh : le militarisme prussien. En France, en Belgique, en Italie, en Macédoine, en Asie, e 1 Afrique, le sang britannique a coulé à flot; le dirapeau .britannique a brillé dans les désastres et aux jours de la victoire. A la Somme,elle perdit autant d'hommes qu'elle en avait sous les armes au début de la guerre; deutx tiers de ce premier corps ex-pédition-naaire étaient demeurés hors de combat. Mais les Anglais ont conquis Jérusalem et la Palestine, la (Syrie, la Mésopotamie, les colonies lallemaaides en Afrique. En 191 G, les Anglais ont livré la mémorable bataille de la Somme ; en 1915, la bataille de Picardie, .qtui fart si heureuse pour l'Artois et la Flandre française, de même qae pour nous.. Sur mer, Albion n'ia cessé de "à tenir le sceiptr-e de Neptune ». La flotte allemande, la seconde dui monde, est perdue; elle n'a pu affronter le grand air qtu'aai prix de lourdes pertes. L'invincible armada britannique domine sans conteste les océans. Dans un récent télégramme à la ville de Bruxelles. Londres rend d'iabord grâces au Tout-Puissant -qui a accordé la victoire au bon droit et à la justice. Béni soit-il d'avoir armé pour pela 5e bras solide de l'Angleterre 1 LES MUTILÉS Iï sourit tristement lorsqu'il soncf# à la guerre# ' Le vaillant défenseur de notre Nation ; C'est qu'elle lui valut son amputation : Une part de lui-même est rendue à la terr». A le considérer, ceci ne paraît guère, Car la prothèse est là. pour faire illusion. Mais un geste faussé, une contorsion. Quelque bruit de ferrure accusent sa misère... Il est autour de nous plus d'un silencieux Au visage fermé sous un front soucieux ; On les dirait intacts, ce n'est qu'une apparence. Ils se surveillent bien et gardent la pudeur Du mal qui les poursuit; mais, à la moindre abseae«, L'œil attentif perçoit la brèche do lour_cceur. MAUR1EC.M Lee ftpcralBS Mm A PARIS Réception grandiose Les dépêches de Paris nous annoncent que le roi Albert et la reine Elisabeth sont arrivés à Paris jeudi après-midi accompagnés de leur iils aîné le duc de Brabant, et qu'une réception grandiose leur a élé faite. Nous publions ci-après les télégrammes dans l'ordre où ils nous parviennent. Paris, 5. — Paris a fait un accueil enthousiaste aux souverains belges. Toute la ville est pavoisée aux. couleurs belges. Dès midi, une foule énorme se pressait sur le parcours que le cortège devait suivre, acclamant les troupes venues du front pour rendre les honneurs. Les souverains sont arrivés à 14 heures. Ils ont été reçus par M. et Mme Poincaré et par tous les ministres. Le canon tonait et la musique joua la « Brabançonne ». Etaient également présents : Le ministre de Belgique à Paris, baron de Gaifïier d Hestroy ; M. Bastin, consul général de Belgique ; les présidents des groupements belges de Paris; la Chambre de commerce belge, l'«Union belge», l'«Association générale belge», i* « Œuvre des Flamands ». Une enceinte était réservée aux ofllciers belges sur le trottoir du boulevard Lannes, près la gare du Bois de Boulogne. Lorsque le cortège parut, une formidable acclamation retentit. Sur le parcours de la gare du Bois de Boulogne au ministère des affaires étrangères, une l'oule enthousiaste n'a cessé d'acclamer les souverains belges. Le cortège est arrivé à 1-4 h. 50 au ministère des affaires étrangères où le pavillon royal est aussitôt hissé. MM. Poincaré et Clémenceau prennent ensuite congé de leurs hôtes. Après avoir pris quelques instants de repos, les souverains sont allés à l'Elysée pour rendre visite à M. Poincaré. L'entrevue a duré trois quarts d'heure puis les souverains ont regagné le palais du ministère des affaires étrangères. A l'aller comme au retour une foule innombrable agitant chapeaux et mouchoirs a acclamé le Roi et la Reine des Belges. (Ilavas.) A l'occasion de l'arrivée des souverains belges, congé a été donné à toutes les administrations publiques et aux écoles. ï<e dîner de gala* Paris, 5. — Le dîner offert ce soir en l'honneur des souverains belges et du prince Léopold a réuni 200 convives. MM. Dubost, président du Sénat, Deschanel, président de la Chambre, les membres du corps diplomatique, M. Clémenceau, les ministres, les maréchaux, les anciens présidents du Conseil, les anciens ministres des affaires étrangères, etc., étaient présents. Le roi Albert et M. Poincaré avaient pris place au centre de la partie supérieure de la table. La reine Elisabeth était assise à droite du président Poincaré, à la gauche duquel se tenait le Roi. Le prince. Léopold était assis à gauche de Mme Poincaré. La musique de la garde républicaine a joué pendant le repas. (Havas.) L.a journée «le vendredi. Vendredi matiD, le Roi s'est rendu à l'hospice de Courbevoie ; il a visité ensuite le Foyer du soldat belge; à to h. 1T>, la Reine s'est rendue à l'hôpital belge (Hôtel-Dieu); à 10 h. 30, la Souveraine est allée, au Secours de guerre (ancien séminaire de Saint-Sulpice), et, à 11 heures, elle a fait visite aux œuvres de la mairie du sixième. A midi et demi, les Souverains ont déjeuné au ministère des affaires étrangères. B,e E toi citez AI. Clémenceau. Paris, 5. — Le roi Albert a rendu, à 6 h. 30 la visite que M. Clémenceau lui avait faite au quartier général. Le Roi a eu un long entretien avec M. Clémenceau. La foule a acclamé chaleureusement le souverain. LA JOURNÉE M. le général Mciser a été nommé par le Hoi commandant militaire du Brabant. M. le lieutenanUgénérar Leeliat a été désigné comme commandant militaire du Hainaut.; Le général Victor Michel, ancien ministre de la gaierre, est mort jeudi matin? à Ixelles. Soldat # d'une rare énergie, il avait été sur-rtommé «Le Tigre». Devenu ministre on 1912, il ne conserva son portefeuille .que six mois II fut nommé alors commandant de la position fortifiée d'Anvers. Sa retraite survînt dans des circonstances que sa mort rappelle rat sûrement. Le général Michel avait infligé quelques jours d'arrêt à son collègue, le général Gobaux ; celui-ci, _qulî s'estimait frappé à tort», porta la question devant la Cour militaire, qtù annula la punition. Le général Michel prit alors sa retraite. M. le colonel Merehie, commandant de la neuvième brigade d'infanterie, a été noanm^chef de cabinet du ministre de la guerre. Une exposition des souvenirs rapportés par les détenus politiques de leurs séjours dans les prisons allemandes s'organise A Bruxelles par les soins de M. l'avocat Van de Kerkhove. La reprise du mouvement économique. Le mouvement à rétablir sut les voies ferrées est une question complexe. Le matériel roulant y sera de longs mois insuffisant. Ce que les Allemands nous restitueront ne sera q.ue do l'outillage surmené et avarié. Nous ^ devrons avoir recours à la bonne volonté de nos alliés, particulièrement de l'Amérique. Les usines ameneai-nes> sans doute aucun s'occuperont à nout ravitailler en matériel. Mais ce n'est pas là l'ouvrage d'un jour, voire même d'une an .née. En attendant force nous sera de faire (plus jvmplo usa-ge n,otro résewu de voies aquatiques- La ibatellerie rendra d'importants services. Il y aura là à innover et à perfectionner au point de vue éclairage f.t traction, afin que le service des chalands intensifié ne cesse ni de jour ni de nu.it.' Maint ouvrage d'art, ponts, écluses, ont été détruits par l'ennemi et demandent des réparations urgentes. Pour le réseau des voies de terre,la remise en_ état est plus aisée. Une bonne mise au point sera tôt faite. Là, les machines automobiles seront d'un grand secours. L'au-tomobilisme a fait, durant la guerre, des progrès sérieux et indubitables. Nous en profiterons largement. Les camions légers de 2, 5 et 5 tonnes tiendront lieu des animaux de traction disparus. L'armée en possède : les Alliés n'en manquent pas. On ne manque pas «non plus de tracteurs mécaniques plus puissants dont la force s'équilibre à 30 ou 40 tonnes- Là est le joint. Il n'est plus à trouver. Il faut y donner résolument le cou^n d'épaule. Un si^vice intense de camions-automobiles ro.utiers, des légers et des lourds, voilà de quoi parer pendant le temps qu'il faudra, au manque de matériel l'oulant sur nos chemins de fer. Et la question du transport, niul n'en doute, c'est lion pas toute la question du mouvement économique, mais assurément ■une bonne part. Départ cl «a IVence. Mgr Locatelli, se rendant à Lisbonne, quittera la capitale lundi prochain par le train de G h. 20 (Bruges, Calais, Paris). Dans les gares. Une foule énorme, tout à coup, défile dans une des rues qui aboutissent à quel- Sue .gare- Qn croirait à un événement, 'est simplement mn train qui vient d'arriver et qui a déversé sa charge de voyageurs en±in « normaux »... Jadis ne us n'avions, en pareil cas, que des « occupants » ; et ce public interlope, composé de fiaudeurs et de quelques rares braves gen.-obligés, par la nécessité, d'accepter pareil voisinage... Les paquets étaient suspects, tout avait S.i:i cachet d'irrégtulavité pénible. Et maintenant, on ne trouve que der braves gens trimballant des valises de bagages et non plus de « fraude > ; des soldats encadrés par des familles heureuses; enfin, cette foule joyeuse d'un peuple qui 1 reprend sa vie normale. Le plus jeune volontaire de l'armée belgi est, dit-on, M. Constant Smits, né à Turn-hout, le 1er janrviier 1900, engagé volontaire le 8 octobre 195 4. Il fut quatre fois au front avec le 19e de ligne, prit part aux dernières campagnes, et fut .décoré de la croix de ©uerre. »Ses parents l'ont vu revenir au foyer, à Anvers, avec autant de bo-nhour epue de fierté. « Aux âmes bien nées, la valeair n'attend pas le nombre des années. » Et tous les Belges sont bien nés! 0 Les trente-trois caisses de Ruppreelit de Bavière. La commission chargée d'inventorier les trente-trois caisses renfermant des œuvres d'art et des collections historiques, volées dans le nord de la France, s'est réunie mercredi en vue de la restitution de ces objets à leurs légitimes propriétaires. Ces caisses, trouvées ici, portaient l'étiquette ; Prince Bupprccht de Bavière. Imperméables du temps de guerre. Les imperméables qui garantissent bon nombre de promeneurs contre la «drachc» nationale possèdent souvent une origji-no dont .bien des gens ne se doutent pds.Baifc-| on que beaucoup furent taillés d«.ns 1 enveloppe cle q.uelque 'ballon militaire? Lo ballon tomba dans la campagne, les paysans le mirent en pièces avant l'arrivée de l'occupant, et les morceaux d'étoffes proscrites .au château servirent à des imperméables grands et petits. Ceux qui les portent en disent le plus grand bien... Ils seraient aussi solides qaie légers. Tout être que le plaisir d'.une dépouille guerrière outre pour beaucofup dans les qualités de rr.s vêtements. En tous cas, ne raillez pas les matières plutôt- étranges qui composent nos imperméables actuels : ce sont peut-être des reliques de guerre l Les usines qu'on va reconstruire, lisons-nous dans la « Chronique des travaux publics », devraient être différentes de celles du passé, même du passé récent ï Les usines qu'on va reconstruire doivent étra différentes de celles du passé, même du passé tout récent. En comirenoant par leur aspect extérieur, les bâtiments iudustriels doivent déjà indiquer qu'ils diffèrent de ceux du pas;sé. On considérait dans le temps et considère encore souvent maintenant les bâtiments industriels atx point de vue architectural connue un mal nécessaire. Aussi, la laideur à l'extérieur de ces bâtiments, l'absence do tout con» fort à l'intérieur sont manifestes. A ce demie* Îioint de vue on peut, il est vrai, signaler dans es derniers temps un léger mieux pour certains bâtiments industriels, auxquels on apporte des améliorations, telles que chauffage central.bon éclairage des salles d'ateliers, des installations sanitaires, etc. Mais ce sont malheureusement des cas isolés et. très souvent, ces améliorations sont dues non à la bonne volonté des chefs d'entreprises, mais à des dispositions légales* Quant à l'architecture de l'usine, à son aspeçL extérieur, on les néglige presque entièrement-. Par-ci par-là.,on remarque des tentatives d'cenA-bellir » la façade de l'usine par l'application ■/ celle-ci d'ornements d'un goût plus ou moins * douteux. Ces ornements empruntés très sou' vent à des styles anciens, en désharmonie cnm- g plète avec le bâtiment, couvrent celui-ci d'un I masque sentimental n'ayant rien de commuui avec lo sérieux d'une usine. La noble sobriété) d'un bâtiment industriel, qui doit avoir l'aspect' digne,sérieux,ne peut que souffrir d'une mascan rade pareille, et nous souhaitons que les faça-4 des des usines à reconstruire y échappent. Sous ce rapport, nous avons des exemplosj frappants dans 1e pays où l'industrie devrait! être pour nous un lumineux exemple, l'Améri-j que. Ce pays a créé des monuments industriels dont la majesté inconnue nous frappe partieu-J lièrement. J'ai devant moi les photos des bû-| timents des élévateurs de grains du Canada et} de l'Amérique du Sud, des silos de charbon dy grandes lignes de chemins de fer. les ate''-de construction de la l^ord Moto à Detrciiv. d'autres. Tous ces bâtiments, dans leur puis-sance monumentale, peuvent supporter une comparaison même avec les édifices de la vieillo Egypte. Ils ont des formes arehitectoniqnes d'une sincérité qui frappe lo spectateur et lu» fàit comprendre, oyes une force persuasive, Iq

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