La Libre Belgique

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19 Dezember 1918
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s.n. 1918, 19 Dezember. La Libre Belgique. Konsultiert 07 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/z60bv7bv9m/
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Jeudi 19 Décembre 1918, 10 Centimes ïe numéro. EScSLitton. N. 204. Rédaction (Tél. 382) et Administration BRUXELLES à la Soc*8 d'Édition des journaux du fPATlMOTÏiî v 12, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères» ABONNEMENTS "Provisoirement, jusqu'à reprise des conditions ée** ftomiques normales : Un mois : f«5 fr. — Trois mois : G fr. La poste reprendra le service de» abonnements \ dater du 1er janvier 1919. Les manuscrits non insérés vie sont pas rendus» Edition «♦ fi ï. soir. — Edition ♦ minuit, LA LIBRE BELGIQUE ANNONCES Elles sont reçues exclusivement aux bureaux de !t Société d'Edition des journaux du F»./vr&SJOTS« 12, rue Montagnoai'.co-Kerbes-Potagères, 12, et k l'Agence Sriu va», 8,place des Martyrs, à Bni~ m tfa. DEMANDES et OFFRES i 1 à 3 lignes . . . 1.ÔO d'emplois et cle sujets. ' ligne supplément*"* 0.40 PETITES ANNONCES : la ligne O.QO RECL AMES avant les annonces : la iignp . . 2.00 FAITS DIVERS : la ligne. . . . 6.00 5.00 4.00 JNEGROL0GIES : la Ugne 2.5« On m garantit pas les dat*? d'insertion. A propos du S. U. Dans les milieux politiques on se préoccupe fort de «mettre sur pied la grande machine du suffrage universel pur «et- £impie. Ce suffrage sera simple, très «impie, trop simple. Il ne sera què relativement universel,puisque certains -contestent aux femme? île droit de voter. Sora-t-il ip.ur? Qui Je «ait i . , , Le vent est au S. U. C'est incontestable : on jetterait des pierres à qtui voudrait marcher contre le vent. Le goût me manque oc me laisser lapider cette fois t>ar des Bel iges, et cependant j'épVouve une certaine curiosité à tourner un peu, en badauj, autour de cette étonnante machine électorale d'où va sortir, — on l'affirme du moins, --•le bonheur du pays. Elle fut un épouvantai! -tant-qu'elle n'était-qu'un rêve. Aujourd'hui Je rêve va devenir une réalité et, je le crains, -- Dieu veuille que je m'abuse !— cette ma-. chine no sera toujours qu'une imaqbine à surprises. Parce que nous aurons le S. U. un pas décisif -sera fait, dit-on, dans la voie e u progrès. «Soit. On peut toujours eaoéror. •Cela ne coûte rien d'être optimiste. 11 est toutefois piquant de noter que nos voisins dont nous -acclamons avec enthousiasme les merveilleuses troujpes, étaient fort enclins à modifier leur système -électoral au moment ou éclata l'affreuse guerre. Ils trouvaient fort ingénieux, rationnel et très îus-te notre vote plairai. En France, plus personne ne se ferait trouer 1-a peau cour défendre le S. U. qui n'était même pas obli--gaboire. Che>: nous, il fut un temps où on faisait de l'agitation, où on chambardait des .régions entières, où on versait du sang pour .une oliose que beaucoup d'emetutiers ne connaissaient même pas, puisqu'ils l'-an-ipelaient le e soufflage >> universel, espace cie panacée grâce à quoi tout le monde vivrait de ses rentes sans plus travailler ;a allais. Tant il est vrai que les ip^iuiples .sont comme les enfants : les uns raffolent de ce dont îles autres se fiatigùent. Il faut du neuf. La reconstitution matérielle -et morale uc 'notre glorieuse mais si malheureuse Belgique scra-t-elle plus activement mené® r<v%nd le S. U. aura opéré? Il paraît que oui. Autrefois on n'avait qu'-un maître,aujourd'hui on s'en donne des centaines et on ne va pas plus vite. Il est vrai qu'en cas de danger, les peuples même les plus adversaires du .pouvoir «absolu sont enchantés d'avoir recours à la poigne vigoureuse et dictatoriale d'un homme, cet homme fut-il un <: ti-igre >• et qui marche, c Salua populi suprema i-cx i » Tout un nouveau contingent d'électeurs «aurait, à partir de 21 ans, voix ®u chapitre pour élire une Constituante. Mais 21 ans, -qui oserait le nier, c'est l'âge où le jeune homme jette ses gourmes, se laisse <giuidei _ pp-r le. sentiment- par la raison et prend des mirages pour des réalité». Donc, sous prétexte d'égalité, un homme vaut un homme. C'est exact quand il e'a<git du droit à la vie. Qa ne l'est plus •quand il s'agit de prendre en mains les •haut» intérêts d'un pays, les uns mouvant mieux <pte les autres les apprécier, les discuter, les réaliser. Quoi -qu'il en soit, c'est -taujours la masse qu'on affile «vaut de s'en servir. Une minorité remuante, quelquefois brouillonne, mène la foule moutonnière, oa» ne comprend pas gnand'-chose aux questions vitales qu'on discute devant elle et se laisse guider par des bergers brandissant des -•*-grarnimes mirifiques, farcis de promesses tmssi alléchantes qu'irréalisables* • v Les électeurs pourraient donc dhoisir.iur je. pied du .suffrage universel tpur et simple it 21 ans, des mandataires dont le rôle aussi important qu'éphémère sera de reviser la ^Constitution en tout ou en partie. Après ftuoi les élus <se retireront et on en élira d'autres. C'est beau la politique ! Les hommes seuls seront appelés à cette première oonsulta-tion souveraine. Pourouoi «as les femmes t C'est que, par esprit de conciliation, le gouvernement catholique, (admettant des concessions pesant plus lourd que celles qu'on exigeait des autres partis, a réservé' lia question très grave du suffrage des femmes dont les libéraux et les socialistes lc (veulent pas entendre «parler. Si l'on est décidé à remplacer d'autorisé, «en vue de fa Constituante, le système électoral en vigueur, il faut en.bonne logique îler jusqu'au bout de la réforme au nom même de l'égalité. Il ne serait pas admissible qu'on fit mentir l'étiquette du suffrage universel en défendant aux femmes de tvoter désormais comme les hommes. Quelles -raisons donnerait-on d'ailleurs (pour expliquer pareille injustice ? A ces raisons nous apposerons eu tout c.as ïe fait que dans les (pays où on a voulu F.w-ire de la démocratie intégrale on a octroyé «us: femmes le droit de suffrage et «qu'on S'en est bien trouvé. Ï1 faudra être franc et dire pourquoi chez nous on écarterait systématiquement des iurnes électorales celles qui en somme ont |>ien mérité de la Patrie pendant les .horribles années de la guerre, ces nobles femmes qui ont sacrifié les unes leurs maris ou fleurs fds sans «une hésitation, les mitres leur temps, leur argent,et prodigué les rcé-Slors de leur dévouement jamais lassé. .1/occupant a maintes fois laissé percer Bon admiration pour le patriotisme de celles qu'il traînait en prison, qu'il enfermait 8>u bagne ou qu'il coiidia-mnait à mort. Si les raisons qu'invoqueront des politi-jCdelns cachent des préoccupations de parti, alors le but poursuivi en instannnant le S.U. n'est ni pur, ni élevé. Il cache un souci, iceliui d'acoaparer le pouvoir au profit d'une icoterie, et- du coup, à l'heure où la auprê tme pensée devrait être d'unir tooites les bonnes volontés pour relever de ses ruines ïiotre patrie bien-aimée, on ea sériait réduit ;à constater que c'est plus pour le triomphe égoïste d'un groupe de politicaillours ^ue pour le bien de la Belgique qu'on s'agite, il faudra bien qu'on s'explique. FIDELIS. îVou# MUirons raKentloii «le noslec* ^ursftur le» Arrf^-lois publié» plu» loin. Il» concernent la répara)ion de» lomiuage» de guerre el n'ont pas en-«ore été put)lié« en Belgique. DU CALME L'attention est vivement attirée depuis quelques jours (par les échanges de vues qui . se produisent au ipiarlement néerlandais sur p la question des rotations et des frontiè-. re.s hollando-belges. La note communiquée s à la presse -belge par notre ministère d.eB e Affaires étrangères, et la décision que notre gouvernement a prise de faire revenir ; du H'âvre et d'Angleterre notre matériel Ce . guerre par la voie de l'Escaut, tout cela e contribue à former un ensemble autour du- - quel on discute, depuis quarante-huit e heures, avec un peu de fièvre. Il est hautement souhaitable rue tout 0 problème de frontière soit examiné avec un - grand esprit de conciliation et avec le res- 1 pect des droits de tous. :i Si certaines questions paraissent avoir if été mal résolues par le traité de 1839, rue . l'on recherche si une revision amiable ne il peut s'opérer à la satisfaction commune dés Etats voisins. s C'est avec sang-froid et bonne foi qu'il ii faut chercher la réponse aux questions po-. sées par les événements. t Nous regrettons les gros mots dont un s honorable député de la seconde Chambre s de La Haye a cru devoir se servir — « ce s serait un vol de territoire ! » Il est permis i. de croire qu'ils ont dépassé la pensée de - l'orateur.Lorsqu'on 1839,une partie du ter-i- ritoire beige fut enlevée à la Belgique par- - ce que l'Europe d'alors estimait -que cette . solution s'imposait dans un intérêt inter-[- national, les députés de la Nation ont. en n termes émus, clamé leur douleur : ils n'ont t, pas parlé de « vol ». rr Dans l'état présent des choses, il est du s plus haut intérêt pour la Hollande, comme - pour la Belgique, de faire en sorte que les e relations entre les deux pays restent bon-i- nés et empreintes de confiance réciproque. - La Hollande, pendant toute la durée de la guerre, a rendu de grands services à la - .Belgique : c'est à travers son territoire que t nous avons été nourris par l'Amérique, c'est sur son sol qu'ont cherché un asile et e ont été cordialement .hébergés des (milliers, - à certains moments des centaines de mil-i lé compatriotes, qui fuyaient les -horreurs - de l'invasion et le bombardement d'Ah-i vers. Mais d'autre part, la Belgique, en se i jetant résolument en travers de cette in: . vasiôn, a empêché l'Allemagne de vaincre, a c'est-à-dire de réaliser un plan de conquête r qui, de l'av-eu des hommes d'Etat allc- - mands, comprenait les Pays-Bas eux-mê-. mes. La reconnaissance d'une des nations pour l'autre doit donc être réciproque. C'est dans cette atmosphère de mutuelle s sympathie que nous voudrions que là-bas, e comme ici, l'on examinât le problème de i, nos communes frontières. e II ne s'agit pas et il ne peut s'agir d'an-r nexion au détriment de l'une ou de l'autre t partie ; il n'est, question que do tâcher de réaliser, grâce à des concessions récipro- - ques, une rectification de frontières dans [I l'intérêt de la défense commune. s Pas de gros mots donc, pas d'expressions a irritées oui pourraient troubler les ztap-t ports de Ijon voisinage que les deux parties en cause ont ara intérêt essentiel à sauvegarder. Examinons les situations nouvelles e créées par la guerre, dans ce noble état - d'esprit -que M. Wilson, répondant aux , souhaits de bienvenue de M. Poinearé. dé- - finissait, hier en ces termes : <: en tendant r vers l'établissement des principes éternels e de la justice et du droit ». Plus de diplomatie secrète; de la diplo-s malie au grand jour, telle que les peuple! sont en droit de l'exiger aujourd'hui. , Que doit-on faire des Allenanâs i resté!! ei Belgipe? 3 D'après -un confident de M.Vandervelde l pas uu permis de séjour -n'a encore été délivré. Èt il semble certain, ajoute-t-il, que q les premières mesures qui seront prises pai 3 le département de la justice auront poui conséquence l'expulsion et l'internement e de nombreux sujets de pays ennemis on s neutres, jouissant actuellement d'un sim s -pie sauf-conduit, délivré, «par les service? ji de police, à titre absolument provisoire. _ Pour ce qui est des aSfaircs .politiques, il c y a, actuellement, détenus à la prison d( F-orest, environ 700 hommes et 200 sem-me». II y a jusqu'à 3 détenus par cellule 1 II. y en avait, on tout, environ 450 lors du Q départ des Allemande. Il y *a. en outre p. environ 250 détenus <à la <: (lesellen Haus s: et 1GS femmes à l'Ecole allemande. Les suspects arrêtés dans les Flandre? B ont été provisoirement internés dans un camp ëpecial k Adinkerke. O ^ : « Le retour au pays » L" des objets d'art enlevés, contre tous droits, à la 1 Belgique au cours des siècles, a déjà attiré l'attention des juristes. Voici encore une voix autorisée qui se fait entendre dans ce sens. M. le t comte Gavcns apporte quelques précisions heureuses à ce sujet : Notre fameuse bibliothèque do Bourgogne, ainsi 1 nommée parce qu'elle fut fondée au XV* siècle par s Philippe le Bon, n'a trouvé aucune initiative (eu Itflf») pour nous la faire restituer en son Intégrité... Rien ne lut fait à Vienne dans le Luit de ressaisir nos trésors d'art... Il faut compter parmi ceux-ctles innombrables r objets historiques constituant ce qu'on appelait V « Ar-. senaî v. Cet " Arsenal » avait été fondé également par L Philippe 1e Bon pour recevoir les armures et les objets de guerre qui lui avaient appartenu et qui appartiendraient à ses successeurs; u devint un musée merveil-- leux en son genre. Il suffirait de rappeler quelques-unes de ses pièces actuellement au château de Laxen-' bourg, près de Yieuae, et à la Galerie d'Ambras, en • cette dernière ville, pour sa faire une idée de ta ri-t cbesse. (Voir la préface du catalogue du Musée de ls ; Porto de liai.) Dans une note détaillée adressée an gouvernement. . le comte Cavens a expliqué toute la question avec 3 argumente à l'appui. \ oir, de même, l'ouvrage de M. 3 Km. Nys, Le droit international. Voir aussi lettres de b Wellington, publiées par Qurwood, en 81138, concer-» nant la reprise d'objets d'art et de science enlevés dans . les Pays-Bas. A propos fie l'Arsenal, il est à remarquer, point très important, qu'il y a quarante ans environ, -notre gouvernement chargea son représentant diplomatique à Vienne de faire une démarche, qui n'aboutit pas. Mais elle signifiait que notre droitjétait resté imprescripti-I blc en l'espèce. « De même il faut que nous redemandions à ■ la Hollande, conclut le comte Cavens, certains ' des objets qu'elle nous a enlevés après 18Î9, tels ' que la merveilleuse collection des camées de la " bibliothèque de La Haye et nos archives diplomatiques, militaireset-twhniepies, à-nous ente-I vés contre tout droi'J. » Une visite à l'Yser et à ses champs de bataille. (suite] (fie notre envoyé spécial.) T.a gloi.ro de nos armes se révèle ici en tan do sites différents, par des action* tollemen multipliées, qu'il faut tout abroger, do peu d'occuper des colonnes entières... Nous" allon donc résumer nos impressions, nous attache aux seule détails qui émeuvent, qui instruisent et renvoyer, pour le reste, aux premiers docu nients qui commencent déjà à nous préciser d'une fo^on authentique, l'héroïsme belge. En allant visiter Dixmude,pn s'arrête à Per vyse. Les tombes débordent du cimetière où de pans de murs indiquent l'emplacement dt l'église. A côté, un groupe de villageois est des cendu d'une carriole et regarde des brique amonoelées; ils sont-chez, eux. Les vieux on une résignation morne ; deux fillettes pleuren doucement... Nous grimpons sur le monticule formé par la ruine d'un abri -bétonné et M. li commandant Van Trooy nous précise la signifi cation du site. Dans la vibrante atmosphère ma rine, sous un clair soleil d'hiver, co site es d'un charme tragique et irrésîstible.Nous avon: devant nous le centre de l'inondation. Les eau: ont baissé tbéaucoup déjà. Leur niveau anciei se révèle à celui d'une passerelle établie de cô té. Mais des flaques brillantes s'étendent encon jusqu'au lointain, (bordées ipar des lignes miroi tantes d'oiseaux aquatiques, agitant, à ton coup, leurs ailes. Presque partout frémit h rousseur des roseaux morts, les maîtres de 1? torre inondée, le symbole ardent et dur de no tre Yser héroïque. Si bien que l'eau et les ro seaux couvrant presque l'espace, celui-ci, soui le ciel clair, apparaît d'or bruni et d'émail bleu C'est à peine si, sur les tertres où l'on construi sait ici les fermes pour les préserver des crue; de l'hiver, on aperçoit au lointain quelques rui nés de murs ébréchés. Les entonnoirs, les débris abominables, le fils de fer, les tôles ondulées, les gravats com posent une chose sans nom. CTn petit « enton noir » renferme une eau de couleur vert-jaune C'est la trace empoisonnée d'im obus as pli y xiant. De peur qu'un passant- n'y touche, on : établi à Ventour un barrage de fils do fer. Devant nous, à queïquos kilomètres, l'Yse: s'infléchit en formant une boucle, la boucle ter rible de Tervaete. C'est un principe de guern qu'il faut tenter le passage d'un cour.-. d'ea« défendu à l'endroit où il forme une bon cle dans laquelle les défenseurs peuvent ctr< plus facilement entourés et canonnés. S'effor t;ant de passer l'Yser, les Allemands concentre rent donc .leurs efforts sur la (boucle de Ter vaet-e. D'autre part, comme on sait, les nôtre avaient adopté comme ligne de défense le rem iilai du chemin de fer de Nieuport à Dixmude dominant et longeant exactement l'Yser. O chemin de fer passe ici; la <£are de Pcrvyse si trouve à quelques pas, derrière nous, réduite naturellement, à des pans do murs dont le plu, solide porte un poste d'observation. Il avait ét< décidé -qu'on tiendrait cette ligne, qu'on no de -rait pas roouler. On a tenu... Depuis ce jour là k ligne du chemin de fer fut rehau& 'eT fort' fiée ; alors, ello ne. comportait qfi'im vague rem 4>lai... Selon lo mot formidable que nous dit îj conmva»uca& Vau ÏYooy : «. 0:i résiste h coup: d'hommes!...» C'est ce que firent le« notées sou les ordres de Jacques et de Biebucyk... Les bra ves gens... Alors, les Allemands ayant envah la bouoie et les Belges ayant eu soin de ne pa: s'y laisser prendre, ce furent les Allemands qu y furent pris... On concentra contre eux près que toute notre artillerie d'alors, et nos nom mes s'élancèrent inlassablement contre eux.. Ou' .les dépôdhait à la «btayonnette dans cet abr môme où nous nous trouvions comme à un-pos te d'observation. La valeur belge y fut subnm; d'entrain et de générosité, car nous luttions i dix contre cent... Deux divisions allemandes fu rent- à peu près anéanties... Quand les ennemi sentirent la partie perdue, ils redoublèrent 1-bombardement et, à leur coutume, ils anéanti rent l'église. Depuis lors, ce point, centre d-routes, fut incessamment disputé, toujours gar dé par les nôtres... Ne plaignons pas ces héros Nous voyons les petites croix do leurs tombe .jalonner tout lo rem'blai, se perdre au lointaii comme en une procession noire,qu'auréolent ïe reflets de l'eau de l'Yser, de l'eau pleine d ciel... Non, ne les plaignons pas. Ils reposen ; dans leur œuvre, ils se sont endormis en pleû ! accomplissement d'eux-mêmes... Ils gardent eu i core la ligne de l'Yser, ils montent, pour l'é ternité, la garde de ia patrie!... Peu après, une autre action s'engageait i | Itamskapelle, tout petit village sous Nieuport au sud-est. Sitôt qu'ils virent leur coup mftn que à la boucle do Tervaete, les Allemands sort ; gèrent à un de ces mouvements tournants qu leur sont familiers. Ils voulurent couper Nieu , port des troupes de l'Yser par une pointe ai ; sud, dirigée vers Itamskapelle. La situatioj i était très grave. Quatre jours après,, sous l'é ' îau éperdu des Belges, l'effort allemand étai • repoussé, et notre situation rétablie. DSxuuide. Xi'attprooiie de l'enihoit où s'élevait jadis un | des plus charmantes de nos vieiHes villes tse si gnale par les plus extraordinaires champs d'en tonnoirs que nous ayons encore vu I Les entassements d&décom'hres se multiplient Nou.n soiiimes.au centre de la ville de Dixmmie De tons les monuments consacrés par notre ad mirable école de paysagistes, ces amas de pier railles sont tout co qui subsiste. Nous gravis sons rapidement le plus élevé afin d'avoir uni vue d'ensemble ; et notre guide nous apnreni alors que nous nous trouvons sur la tour de li grand© église... Aveo une sobre et grave émotion i précise le sens de ces batailles à Dixmude. N-relevons ici qu'un point essentiel. J.e livre, fa zneux déjà, de Le Goffic, a si bien chanté Ii gloire française en ces combats, que beaucoup de gens en ont oublié nos soldats. Le Goffi n'avait pas à parler des nôtres qui n'entraien pas dans son sujet. Mais relevons cette paroli qui nous a été profondément douce lorsque nou l'avons entendue ici : « Les nôtres n'ont jamai été inférieurs à aucun et aucun ne leur fut su périeur jamais... t Si « on ne prête qu'aux ri ' ches »,.oa ne doit donner qu'aux pauvres... Ni j donnon* donc pas à nos alliée (qui en ont trop! J la part de gloire appartenant aux "Relises... I • environ deux kilomètres d'ici, sur l'Yser. si j trouvait Cette « tranchée de 3a mort » dont i ! fut tant parlé! Elle exposait nos hommes plu; i qu'aucune et bien peu e»n revenaient... Cbaciu cependant y allait sans trembler.L'excursion » termine par une visite o.ux tranchées des deui côtés de l'Yser, (belges d'un côté, allemandes di l'autre, celles-ci dominées pqr la minoterie d'oi l'ennemi nous fit tant de niai et que nos '•anon. eurent tant de peine à finalement mettre ei ruine* La Panne. Si Ta désolation de nos sites historiques com pose un tableau sans pareil, c'est :t La Panm q»« non» en retrouvons la vie et l'âme : no troupiers. Nous les retrouvons à l'hôpital, non les ro trouvons aux deux immenses cimetières o'est-à-diro transfigurés et glorifiés par ht s ouf franco et la mort... On s'imagine que rien ta< doit être phis pénible que cette petite ville oi des blessés, des mutilés,se rencontrent partout il n'en est rien... O'est que ces blessés no son pas abandonnés, et ne s'abandonnent pas noi plus! Alors, les moins sensitifs subissent ce près tigieux enchantement de l'héroïque qui fai qu'on trouve bon ot heureux tout ce qui port l'effort humain à son point Je plus haut... ït oentre de cet-te vie quasi-su roumaine (et qu ntst poiu tant que la vîe ordinaire, transfiguré par l'idéal) se trouve à la dernière villa de 1 digue, du coté ouest. C'est dans cette modeat demeure, sorte de cube dé briques rouges,qu nos souverains subirent magnanimement 1 « passion » de la patrie, et devinrent comm l'Ame visible, double et unic\e, de celle-ci. In terrogoz les gens d'ici : ils vous diront tous san exception aucune,que le Roi était le plus brav ^ do ses soldats, le plus prodigue de sa- vie, 1 ^ il ino la plus inlassable des infirmières, s'épui saiit au -chevet dos blessés comme dans les tran J ebées les plus tragiques. Presque toujours, ell quittait dès sept heures et ne retrouvait qu ■ vcj s onze heures du soir cette petite demeur q i trouble nos yeux de larmes refoulées. On n ! k peut visiter à l'intérieur; mais nous en sa vcTis,.par autrui, le pauvre mobilier ibourgeoif le Juireau d'ébèno du-Roi, les aquarelle? égayan k^caambre de la princesse Marie-José, l'icon \ en triptyque de la chambre h coucher .les fleur ? cm ia Rome soignait eMe-mômo au salon... ' -La vue s'étend, par derrière, sur un jardi: ; ci la dune persiste. O'est là que les aviateur ; allemands tuèrent à coups de bombes deux gen ^ d.rmes le jour de la fête du Roi... ^ Au soir, ou profite d'une journée moins en 5 > o nbrée pour a'emercier en groupe ceux qui nou guident avec tant de sagace obligeance :MM.le ; ofriciers Leduc, commandant d'Etat-major,Va: ; Trooy, commandant; Henrion, attaché au deu | ne bureau. Et nous prenant comme témoins : le commandant Van Trooy insiste pour qu 1 ne us disions bien comment tous nos soldats on ' te ut donné à la patrie ; comment on a pu ton ! jours tout leur demander... Or, cet éloge de no " hommes renferme celui de nos officiers qui si: J rent demander, demander en faisant d'abord c 1 qr'ils voulaient obtenir des auti-es... Vive un 1 t. île armée, vive notre année belge, unanime " ment belge! lUerckeiu. Mais voici, hélas! le dernier jour au pav ' d'iîéroïsme. Aujourd'hui, nous revenons à Bri xeli.es après avoir visité les lieux du triompli i aal... , ' Merekem, enoore uno fois, nous trouve liis ' sés sur les ruines d'une tour d'église, au centr • d'une terre désolée. Là, M. le commandant Va li ooy nous raconte les triomphes suprêmes d ■ la valeur bel «je... Notre victoire y fut si com " ;• lète, si rapide, sur un ennemi tellement sup< t'i'. ur en nombre,que les nôtres, no pouvant s , dégager a?sca vite, avec l'encombrement de voûtes dans un tel terrain, durent ctre ravitai " tés par voie aérienne. lies avions leur apporte ' ?nt -cent mille rations de -vivres... La route d -Vleickem à Kippe présente l'axe même de l'ai [ t ique contre les Allemands, attaque qui montr ; une fols de plus qu'avec leurs qualités d'endu " vance,- les Belges possètlent aussi des qualité " de fougue insurpassable... Nos officiers insit " tout sur ce témoignage à leurs hommes... Ils le ' ont rus à l'ceuvrc ici même... En sortant d l'abri de la forêt d'Hout-hulst, il- fallait gagne ' ia crête do Flandre, cotte ligne de hauteur d'o t les Allemands faisaient pleuvoir les projectiles Les Belges se glissent en rampant de lou ^ "lieux jusqu'aux trous de mit raille uses et rem • :^acent^ les trop longues ruses tactiques pou t £ir «. à coups d'hommes »... la forêt d'ISoiitiiulët. Nous voici devant cette forêt qui n'est plu i „ 'nue terre diaboliquement !>ouleversée, ave i ?Çùeîques troncs pour rappeler ie^ arbres... Ij'a^ > pect seul du terrain suffit à faire eomprendr - ce que dut en être la prise, et comment les a i liée songèrent d'abord à tourner un tel obsfca ; cle. iMais les Belges ne voulaient plus attendr i ni faire attendre la patrie à reconquérir. Il - s'élancèrent et ce demeurera une den plu?»- irr • mortelles gloires de nos armes ! lies munition abandonnées gisent enoore en tas ; les tombe i ne sont indiquées que par Je casque du mort ji: • çhé sur ime croix ou un simple bâton enfouc î en tern»... Des mines ont creusé aux carrefom \ de véritables gouffres qu'on ne put remblaye - et où il fallut faire des ponts de bois... 5 Voici des débris de canons, voici ce que ne » Ire guide appelle « le-cimetière des tanks n. - Le premier que nous rencontrons a été frapp 3 d'an projectile sur le côté et renversé dans un - mare d'où io canon émerge. Par la paroi évei ! trée, les yeux plongent à l'intérieur et décot î vient les ossements d'un conducteur carbonis i dans la macfhine terrible... D'autres tanks fo dt s couvrent 'bientôt, quelques anglais notamment 3 marqués d'un cœur peint en rouge, et cet en t blême de tendresse augmente l'horreur de tout i cette mort régnant seule autour de 3011a, ayan - ainsi tout broyé, sous l'inaccessible ciel Ypre*. ( "C'est dans uno sorte de vertige, de mort qu • nous arrivons à Y près, la troisième de 110s gras d?s villes d'art que les Allemands anéantirent 7 littéralement.,.O'est à peine s'il demeure la bas 1 de la tour des halles avec quelques arcades tr " lobées « l'entoiu-, et le porclie immense de 1 splenUide catliédrale élevée au XFUl® siècle 1 cause d'un miracle du grand saint Martin. O " ne peut songer à reconstruire ot.sans doute,no»: bo reverrons plus ici jamais que ces ruines... O; lee halles, chef-d'ctuvi* d'une pensée qui n'oxû ta^ue chez nous,les halles n'avaient pas d'anf logiiv au monde et les Allemands se tiouven s avoir ainsi réduit le capital artistique de l'hi - mauité, l'avoir diminué d'un chef-d'œuvre un - que... Au retour, nous saluons les installation superbes des An^lai^.où l'on voit errer les ph . étranges travailleurs. Chinois et Indous... El suite, celles des A îéricains, peut-être les ph - l>aaux soldats -du, monde avec,« la fois, la tailli - la farce. la fougue, le flegme^, la précision, l'ei - semble des mouvements^.. ) C'est dè ooôcher du soleil quand lef autos m i litaires quittent la Panne. 1 Peu aprè« dans les nuages empourprés, m ville surgit comme on en voit en songe, an 1 des viUefl mortes planait au-dessus d'elles, fh 3 maude de pignons, de beffrois, de clochers. A - centre, un édiTice énorme s'entrevoit. .11 tst la 1 ge et puissant comme l'union d un peuple 1 > son sommet se perd dans la nuée c'e feu. ; Qu'est ce nuage ardent, sinon Dieu avec nou€ t le Seigneur s'attestant comme dans l'Ecrituri i en venant mettre ici sur notre essor futur t • gloire en témoignage à la gloire belgique? î liPERUTORREX - Aroîr été celui que le peuple regarde » De loin, dans les éclairs, au milieu de sa garde l Avoir été le chef de l'empire germain : • Avoir tenu le sort du monde dans la main ; « Avoir pu commander les plus grande™ arruée» ! Que virent se lever les nations alarnvées ; : Avoir eu cet orgueil de dire, solennel : î « Je suis l'élu de Dieu! J'ai pour moi 1 ^ [l'Éternel ! $ Avoir osé d'un mot déchaîner cette guerre; l Avoir fait s'abreuver de sang humain 1» terre ; Avoir fait prévaloir la force sur le Bien Avoir été le Maître... et puis n'être plus rîec - Que faire? Que tenter? Courir à la bataille, » Jêt trouver au combat uue mort ù sa taille? 1 B' »ver. nouveau César, les sénateurs romains 5 Kfc tomber en tetirté- potgnftrdé de leurs mains , Imiter Attila: périr daos une orgie, - Au milieu des clameurs, du sang, de Pincendie s Sombrer en quelque fleuve, ou bien comme 1 , rCa-tc . Avaler le poison qui dort je» un chaton r fc Se rendre à l'ennemi, se livrer à sa haine, 1 Et vieillir prisonnier, peut-être à Ste^Héiène. - Oui mais,... voilà... c'est que, pour une telle fil i II faudrait ôtrç un homme ! et non pas !• un pantii > K. WAH MEÀÏlBEKrc. 1 Manifestation nationale de gratitude aux ministres protecteurs. Nous complétons ci-dessous les renseignements que nous avons déjà donnés, dans une précédente édition, sur la manifestation dont MM. de Villalobar, Brand WMtloek et van Yollenhoven furent, mardi, les héros : C'est mardi 'après-midi,à la Chambre des représentants, que la Belgique, par la voix de ses organes officiels, a exprimé à ses ministres protecteurs, LL. EE. le marquis ae J Villalobar, Brand Withlock et van Volleu-; ho v en, sa profonde et inaltérable gratitude. • La décoration de ia salle des .séances de la Chambre était la même que pour la ré- i ception du Roi : ccussons, drapeaux, Rlan-i tes, etc. La salle était comble. On avait lancé plus de mille invitations. Dans l'hémioycle, ou-" tre les députés et sénateurs, on remarquait \ les membres du corps diplomatioue, les g<'*-[ néraux Jacques et Biebuyck, le gouverneur Béco. Dans les tribunes: des membres du Comité National, MM. Solva-y, Van Brée, 3 Baetens, Janssens, Gaspard. A la tribune b de la Cour, M. lc comte Jean de Méroie - et des dignitaires de la Maison du Roi. 4 Dans une tribune spéciale, par une délica-" te pensée pour les ministres, on avait grou- 5 pé autour du sympathique conseiller A. I Brassine, des condamnés sous l'occupation et qui ont dû orne amélioration de leur sort à l'intervention généreuse des ministres protecteurs. s A4 h. 20, entre le cardinal Mercier. L'é- - minent archevêque est immédiatement en-3 touré et salué par des députés. M. Harmi- gnies, ministre des Sciences et des Arts, - s'incline profondément devant lui et lui ? baise l'anneau pastoral. M. H-ymans, mi-1 nistre des Affaires étrangères,' M. de Bro-l queville, ministre de l'Intérieur, et M. Le-. monnier, échevin et député do Bruxelles, 3 s'approchent de Lui et -engagent avec notre s Primat une conversation joyeaise et animée. C'est à 4 h. 45 que l'huissier annonce, de - la même manière qu'il annonça l'entrée du - Roi, l'arrivée des ministres protecteurs. Leur entrée est chaudement^ saluée par 1 les applaudissements des députés et des Iri-" bunes. Ces messieurs, ^ -en redingote, . souriants, prennent immédiatement place i aux fauteuils qui leur ont été destinés,sous 3 ia tribune, face aux membres de la Chara- • br-e et du -Sénat. » Dès que les applaudissements cessèrent, • it. de Favercau, président du Sénat, prit la parole : Discours du président du Sénat. Messieurs- s Pour l'honneur de l'humanité,^ les événements 3 récents ont démontré de façon éclatante que le - malheur n'éloigne pas toujours les anus et qu'il 5 exerce môme sur les nobles âmes un véritable et - profond attrait. Jamais pays ne s'est trouvé dans une situa-3 tiou plus périlleuse, plus désespérée que la Bei-5 gique au mois d'août 1914. Attaquée par la plus grande puissance mih-s taire qui ait existé dans tous les temps, réduite s à ses seules ressources, à uue armée en pleine - réorganisation, à des contingents minimes, à un î armement incomplet- ell® paraissait vouée à la i ruine et « la destruction. La résistance inatten-r due de ce pygmée irrita l'envahisseur. Eu foulant lo sol, ïl faisait sentii* lourdement le poids - de sa vindicte etT de sa haine. Promenant la . torche ot le fer à travers le pays, il n'épargnait a pas même les régions-desarmées et inoSensives. 3 Ni le sexe ni l'âge ne trouvaient grâce devant - lui. Les incendies, les massacres systématique- - ment organisée menaçaient de destruction la 3 race et les œuvres des générations successives. Dans ce malheur immense, indicible, la Bel-, gique n'a pas été abandonnée! Nous sommes réunis, Messieurs, pour commc-3 morer ces services et offrir à trois amis de la t Belgique lo tribut de. reconnaissance de la nation tout entière. Leurs Excellences les Ministres d'iEspagne, des Etats-Unis d'Amérique et des Pays-Bas, p témoins des souffrances que nous endurions, 5 n'ont cessé de uous manifester les sentiments de la plus sincère, de la plus profonde et de la ' plus fraternelle commisération. Ils nous ont 3 donné dans chacun dos malheurs qui nous, ont si cruellement frappés, l'aide la plus dévouée, J la plus généreuse. 1 L'offateur dit alors tout ce que les minis s très protecteurs ont fait pour le ravitaille l ment et tout ce qu'ils ont fait pour adoucit I le sort des prisonniers. 1 Défenseurs du droit ot de l'opprimé, nos trois grands amis, par les démarches les plus actives. " les plus persévérantes, ont cherché à prévenu K les mesures contraires aux conventions inter 3 nationales, et, si leurs instances ne parvenaient " point à les empêcher, ils s'efforçaient d'en re-s tarder l'exécution et, enfin, d'eu atténuer lw ' effets. Combien de crimes, combien de ruines n'eussent pas été évités, si les justes protestations d« " nos protecteurs avaient été toutes efficaces. Accessibles à tous les Belges, dévoués aux in 0 té rets de chacun d'eux, il n'est pour ainsi dire 0 pas une juste réclamation qui n'ait été intro ~ duite. soutenue,, défendue par eux auprès di !l l'occupant. S'il nous était donné de compulser les archi ^ ves de leurs légations, nous resterions confondu; • des démarchés accomplies et des laveurs indivi > duelles arrachées à l'ennemi. » Combien de nos compatriotes, poussés par ur » Pîèfe patrioti^tie admirable, condamnés a mori par la parodie d'un jugement-, n'ont éohappe que grâce à l'intervention énergique de nos iroii grands amis ! Combien d'autres, enfermés dans d'ignoble-1 cachots où ils étaient exposés ù perdre la sant< et la vie, leur doivent l'élargissement et li bonheur du retour au sein de La famille. ; Leur action bienfaisante s'est étendue au-deli des frontières. Nos .-prisonniers militaires et civils, déteniu dans des camps insalubres, alimentés d'un< nourriture toujours insuffisante et souvent mal saine, ont été l'objet de leur particulière, sollici tude. Grâce à leurs insistances, le sort d'ur 1 grand nombre a été amélioré et plusieurs onl retrouvé la santé par un séjour dans les Alpes Iji munificence des 'États-Unis ne s'est point arrêtée à l'envoi de céréales, à la souscriptior î d'énormes sommes d'argent, ils ont veillé à sa tisfaire, dans une proportion inespérée, à touj nos besoins. Sous l'inspiration du noble Président^Wilsoi (Longs applaudissements. On crie: Vive Wilson ? M. Brand Wihitïook ce 1ère et salue l'assemblée' et sous la direction de sou ai distingué ©t si dé p voué Ministre, à Bruxelles, les compatissants e généreux citoyens de la grande République nom 14 ont fait parvenir des quantités incalculables di vêtements qui ont permis d'habiller les plu: pauvres et de "les soustraire aux rigueurs d< . l'hiver. Puis l'orateur fait l'éloge du dévouemen ; de chacun des ministres: de M.Brand Whit lock, interprète fidèle de la pensée de M j Wilson et des sentiments du peupCe amé cain à l'égard de la BeWiue ' de M. van Vollenhoven, ministre sympathique de îs généreuse et hospitalière Hollande : de M. le marquis de Villalobar, aux sentiment» chevaleresques et dont l'intervention cons< tante a adouci la destinée cruelle de k#s malheureux concitoyens traînés en esclavage. Nous avons vu, ajoute le président du Sénat, S. E. le marquis de Villalobar entreprendre dans les conditions les plus pénibles et les plus périlleuses quatre longs voyages pour mener à bien la tâche essert* tielle du ravitaillement. Chers et grands amis, dit en terminant le Pré< sident du Sénat, si lo malheur 110 vous a pas détourné de nous ; si, sur vos nobles âmes, nos épreuves ont exercé un sincère et profond attrait, l'ingratitude n'aura jamais de prise sur les nôtres. (Très bien.) Le Parlement belge place parmi ses fastes les plus heureux ce jour béni, cette manifestation nationale, au cours de laquelle il uous est donné d'exprimer enfin en toute liberté notre immense, notre infinie gratitude. (Applaudissements.)Vos noms chéris se trouvent, à jamais inscrits au plus profond do no3 cœurs. Ils seront répétés do génération en génération. II? seront mêlés de siècle en siècle au récit de la grande épopée, que l'aïeulo fera aux petits enfants,et ainsi cette reconnaissance que nous tous vouons solennel-, leniont aujourd'hui durera autant que la na« tion belge elle-même. (Applaudissements pi« longés. Les Ministres protecteurs saluent.) Discours du Premier Ministre. M. Delacroix exprime ensuite les sentiments de gratitude du pays. Il fait 1'(historique du Comité National, de la Commission for Relief et du Comité Hisrsano-iieer-iandais, et dit la part qu'ont prise les ministres protecteurs dans l'organisation et le fon&cionnement de ces institutions. Le président du Conseil les remercie ensuite d'avoir étendu leur protection sur les richesses industrielles et sur les organisations commerciales du pays. Parlant enfin des prisonniers politiques, M. Delacroix dit: Au nom de nos prisonniers politiques, je viens vous remercier, Excellences. 'Laisses-moi vous ia dire au nom de ceux qui vous doivent de 11e pas figurer dans ce martyrologe glorieux. JU sont ici — non pas tous, car aucun parais de Bruxelles n'aurait été assez vaste pour les abriter — pour acclamer leurs Protecteurs. Ce sont là des services qu'on n'oublie pas. Vous nous avGa vu souffrir, vous vous êtes laissés émouvoir ,par les larmes de nos femmes et de nos enfants à qui oa arrachait brutalement leur mari ou leur père, vous vous èces associés aux angoisses intimes de nos familles en denii. Le» populatkms ouvrières ont éprouvé un fréimssôinent d'horreur légitime qu&nd elles ont vu leurs chefs et leurs soutiens emportés comme un vil bétail en servage » l'étranger. Le frémissement s'est aussitôt traduit- che» vous en un frisson, e* un sursaut d'indignation qui a gagné le monde ; vous avez aussitôt organisé des bureaux pour assurer la défense-de chaque victime, peur limiter les déportations et obteuir le retour des déportés, tët ne se contentant pa* de ce gigantesque efa'ort, S. IC. le Marquis de Villalobar s'employait- encore à organiser leur ravitaillement. Pendant ce temps un cri de révolte de U conscience universelle parcourait lo monde ot achevait de mettre un terme à cette œuvre néfaste «.ni ternira à jamais le nom allemand. (Applaudissements. ) Excellences, nous n'en finirions pas si nous devions faire un rappel môme sommaire des services innombraibies que vous avez rendus aux particuliers belges. Si les archives des légations livraient leurs secret», on demeurerait confondu devant le nombre de cas angoissaufcs dont se sont préoccupés les Ministres protecteurs et l'on serait saisi d'une émotion indicible devant le.' hommages de reconnaissance de tous ceux qui ont obtenu do vous aide et réconfort. Gloire à vous, Excellences, soyer. bénis autant que le souhaitent les cœurs ■l'oeonnaissnnts des Belges aujourd'hui libérés. (Longs appl.) Discours du président de la Chambre. M. Poullet, président de la Chambre, Annonce que les bureaux des Lnarabres ont décidé de placer dans les salons du Palais de la Nation les bustes des Ministres protecteurs q-ui ont été si intimement associés à nos destinées à l'une des heures les plus tragiques de notre histoire. Jjeurs Excellences prendront place dans la galerie 'u Palais où les Chambres belges placent lei hommes d'élite qui ont bien mérité de la Patrie. L'«artiste qui sera chargé de ce:1# «uvre aura soin de donner aux traits de* ministres las sentiments de leur modèle. Pour le marquis de Villalobar : l'énergie qui ne recale devant aucun obstacle, a droiture qui impose à la force brutale, I* supériorité morale, apanage des chasnpio.u de l'humanité et du droit. Pour xu. vas Vollenhoven, son accueillante sympathie» . Enfin, pour M. Brand Whitlock, l'artiste - saura faire revivre le digne roprésentaa* de la nation américaine. Cette nation -u<? l'injustice révolte, qui tout entière a su s'é-r mouvoir au spectacle des souffrances infligées à un peuple lointain, dont le nom lu» était à peine -connu : cette nation, qui a sa ! fonder et maintenir debout l'œuvre gran« ■ diose destinée à assurer le pain quotidien ; k 7 millions d'êtres humains ; cette nation, enfin, qui, désintéressée pour clle-mémt i dans la lutte qui ensanglantait l'Eur i s'y est généreusement précipitée afin dt : faire pencher la balance du côté de la eau? se de la justice. ■ En terminant, M. Pouilel annonce que la , Belgique fera don .aux ministres d''Une ré* , plique du buste placé ch<ns les paieries, . comme souvenir de la réunion de ce :y\v. ■ Quand dans vos veilles, dit-il, vous laisse* rez errer vos yeux sur cotte réplique,qu'elle vous redise à jamais l'admiration et 's re»connaissance de la Belgique! (Longs ap- | plaudissements). Réponse du marquis de Villalobar. 1 Les acclamations clialeureuses aont à pei-I ne terminées que M. le marquis de Villalobar se lève et, d'une voix ferme, dit au* membres de la Chambre et du Sénat et i ; l'aasistance combien cette manifestation !'» ; ému. c Ces éloges, trop aimables Tiour moi. ! dit-il, doivent être reportés sur mon Au-' guste Souverain, qui m'» oharcé de lo -e présenter ici. Vous savez tout l'amour qu« j'ai pour le peuple bolge. J'ai fait -our iilr ; co que i'ai pu. s- (Applaudissements). Puis,se tournant vers M.Brand Whitlock. il rend hommage à sa précieuse collabora/

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Libre Belgique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1918 bis unbestimmt.

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