La Métropole

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s.n. 1914, 17 Juli. La Métropole. Konsultiert 13 Mai 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2z12n50c58/
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LA MÉTROPOLE 1 21e Année |"~ NoT97 ; Edition B T1 " ~ , Annonces ï iVBowrpTEMBivTs le numéro Journal quotidien du matin le numéro upem.efc. 0 30 On aa. »•••••••••••. Annonces financ.id. » I 00 Faits divers fin ld* ■ 2 00 Six malt • t • • 1 • • • • • « t « d> J g® Réclames la ligne, » I 50 La Ville id. » 5 00 Trois mois. ff. * W gr TmiQ Ipq innrc 59,rued6S Peignes, Anvers le dimanche Faits divers corps id. » 3 00 Emissions fcttx À convenir Ou «*tboiui* 1 tons lui bnreatu de poite et aux iacteuri. £? JOUFS . ueuinuui ^ Pour toute Ta publicité, sauf ceU= de U province d'An- ETRANGER. le port en sus: d04 à 10 Administration: » 3519 de10àl6 ver3-sa ^BRUXELLES : 8, place des Martyrs. Pou» 1» HOLLANDE .'abonner de préférence aux centimes pages P/SHartinn • Télénhûne 617 i Pages centimes f LONDRES : Cbea^side^.^ Vendredi 17 juillet 1914 LE DEMON DE MIDI >o( \ C'est l'honneur de M. Paul Bourget ; que, si l'on cherche dans l'histoire de la ilittérature française qui Lui comparer, on eongc d'abord à Balzac. Et ce l'est sans doute davantage que, à peine a-t-on aper-I- Eu cette comparaison, on l'abandonne Kiussitôt et parce qu'on en a vu tout de eui'te la vanité. Certes, chez l'auteur de S lia Comédie humaine et chez celui du 1.1Disciple et du Démon de Midi, nous ■- trouvons la même et très rare puissance du travail, la même étonnante fécondité, f peut-être enfin une vision aussi aiguë de | fhumanité. Mais l'analogie s'arrête là. !. Et que cette vision deô hommes et du ; monde diffère chez l'un et chez l'autre! En toute son œuvre, en effet, Balzac n'a | [voulu nous offrir que la peinture des I acteurs de la vie, ou des fantoches hu-? )ma:ns, agités par des passions et dont le I Ides tin est le maître. M. Paul Bourget se plaît sans cesse à nous montrer des hommes, secoués certes par des passaons — et [toujours terriblement secoués — mais tourmentés aussi par des idées et que la : Providence régente. C'esD assurément là ■une différence. Avouons qu'elle est pro-f fonde. Et, si nous tenons à comparer en-; oore, disons que M. Paul Bourget est un ? Balzaj qui, après Marie de Biran, Tanie ï et 1"> Play, aurait un peu et beaucoup fréquenté les Pères de l'Eglise: et laissons \ lui l'avantage. Oette oroyance ferme quu le monde et îles hommes ne sont pas seulement un jeu du hasard et des passions mais qu'ils sont soumis à un > raison qui les domine et les ©xplique, 00 80-uci religieux enfin, qui, 'depuis quelques années s'accusait à chaque nouveau livre davantage, ne s'était uulle part encore aussi puissamment af-[ ifirmé que dans le Démon de Midi, œuvre (que nous présente aujourd'hui M. Paul Bourget et qui paraît bien être un chef-: 'd'œuvre. Il n'y a pas moins de quatre adtiions : différentes, et pourtant intimement liéevS ['dans oe roman: deux drames passionnels i Vfc deux terribles drames de conscience. fcCes actions d'ailleurs sont si fortement ; conduites, les événements qui s'y saiccè-j'dent s'y enchaînent si nécessairement la [.conclusion enfin est si logiquement ame-Itée qu'il semble bien que l'art de M. Paul [Bourget, ou tout simplement l'Art, at-I teigne ioi à perfection. I Louis Savignan,historien très en vue du IClergé de France et représentant, du parti ffcatholique, père de l'ardent, généreux 'c* j^iï peu sillon iste Jacques, est poussé par ■ son ancien ami l'abbé Lartigue et par le Bénédictin dom Bayle, l'étonnant « son-■Heur des reins et des consoienoes » à se [présenter comme candida" indépendant aux élections. Le « gros électeur » de Sa-[vignan sera le raffineur parvenu et millionnaire Calvièrec. Libéral de gauche, mais libéral froissé, Calvières mettra à [soutenir la candidature do Savignan tou-[le l'énergie qu'il puisera dans sa haine [pour Lavordy, son ancien allié politique devenu son adversaire — ces choses-là se [voient. Ce Calvières a épousé, vingt ans aupara vant Geneviève de Soléac, de l'an-b'enne famiUc des Soléac d'Auvergne, à qui Savignan a été fiancé et, qu'en dépit de oe qu'il 'juge une trahison, il n'a cessé d'adorer. Au cours d'une promenade — [et que cette scène d'explication, d'aveu et de passion est admirablement conduite ! j_ Savignan apprend de Geneviève que j lorsqu'elle s'est laissée marier à Calvières, [ elle s'est sacrifiée pour sauver sa famille do la ruine: elle l'aimait alors, comme (elle 1'. aimé et comme elle l'aime toujours. L'aveu rapproche les fiancés d'au-f trefon. Le Démon de Midi e6t là qui [iode. Ce qu doit arriver arrive. I Pendant que Savignan — après quels torturants examens de conscience, avec quels [remords ! — continue de jouer son rôle politique et tandis qu'il ne vit vraiment qu'avec Geneviève et pour sa passion, son i fils Jacques a renconttiré, dans les milieux 'Billonistes et modernistes qu'il fréquente. Une jeune fille, Thérèse Andrault, à qui il a donné tout son cœur. Thérèse, ce-|pendant, subit l'influence et la direction de l'illuminé et orgueilleux abbé Fau-[ôhon, ancien professeur et ami de Jac-iques. Oe prêtre dévoyé et modem isite vient d'écrire un livre de révolte contre l'Eglise, TIaheldama, où il brave l'autorité pontificale et va au-devant de l'ex-[bommunioation. Mystique égarée, Thérèse refuse d'épouser Jacques, qu'elle aime peut-être et, sous la pression maladroite d'un père autoritaire, elle se sauve, va rejoindre l'ex-abbé Fauchon, qu'elle voit pors'uté, qu'elle croit martyre, qu'elle s'imagine aimer et que finalement elle ] [épouse. Pour détacher Jacques de l'influence et : des idées détestables, que le trop génémr < garçon continue à défendre, Savignan • écrit un article d'une extrême et in bran -I sigeante sévérité sur HaTceldama, article ' où il réfute violemment toutes les erreurs . du livre et, où il condamne durement la , passion qui a inspiré l'auteur. ^ C'est au i moment que cet article, reproduit et com- ; ; menté par toute la presse, met davan- 1 tage l'historien catholique en vue que Cal- ! | vières, oertain de la trahison de sa fem- ' me, décide de se venger. L'industriel a | fait dérober par une femme de chambre f des lettres passionnées de Savignan à , ; Geneviève. Ces lettres, il les apporte à l'abbé schismatique, devenu rédacteur i d'une feuille socialiste afin qu'il exécute 1 publiquement son ennemi. Prévenu à ' | temps par Thérèse, Jacques accourt chez ( Fauchon, lui enlève les lettres par la J force. Au cours de la lutte qui suit, Fau- , chon, qui a saisi un revolver, presse sur , la détente et blesse mortellement J acques. f Avant de mourir — et dans une scène où ' la puissance tragique atteint à la gran- ' dour antique — Jacques, holocauste ré- 1 signé, offre sa vie pour que tous ceux qui 1 entourent et qui, inconsciemment, ont . I contribué à sa mort, reviennent à la vraie I tel'.gion de pardon et d'amour. ; Son sacrifice ne reslïera pas inutile: . I «s mérites profiteront à ceux qu'il a vou- < I Ju sauver. L'abbé Fauchon entrera, à la 1 I _*>■-nde Trappe'pour y faire pénitence. ; I Geneviève retournera près de Calvières, j ] tjui se rapprochera peut-être de l'Eglise. 1 \l Wuant à Savignan « plus coupable parce , [ ^ i' avait la lumière »,. il retrouvera l sans doute la clarté. Mais il y faudra Lutter. « Voyez-vous — conclut dom Bayl< à l'abbé Lartigue — il y a un grand en I dignement dans cette histoire. Compre no-is-le bien. C'est la clef de tant d'énig mes, le mot de tant d'intelligences, d< t nanti de destinées: il faut vivre comme or pense, sinon, tôt ou tard, on pense comm< on a vécu ». ît Telle se présente la trop sèche analyse a de cet admirable roman. Jo n'ai même pu n y indiquer l'intérêt progressif, peignani 's des drames de l'action, l'intérêt plus pi f- quant encore des drames de conscience. Il c faudrait une étude à part pour mettre le en relief la vie des personnages, la puds-le sance des caractères. Tous ces caractères, n et les moindres, ceux des rédacteurs du 15 Germe., celui de la femme de chambre ;e achetée même, sont creusés, fouillés, ac -> cusés avec une netteté et une vigueur e telles qu'il semble qu'on les a tous ren L- contrés déjà et qu'on les retrouve. Cer-u tains caractères de second plan, oelui de ' Calvières par exemple — qui est certes a une aussi puissante création que k 16 Desforges de Mensonges — suffiraient à l" donner une valeur d'art unique à l'œu e vire. Et pourtant quelle valeur de science e — ia documentation ici est immense' — l" cette œuvre n'a-t-elle pas encore ! 't On a reproché à M. Paul Bourget — et IS parce qu'il est toujours bon de paraître ^ plus avisé en dénigrant une belle œuvre — à de nous avoir montré un prêtre catholiqu y marié. Mon Dieu que notre mémoire est >" courte! ou bien que nous entendons peu n l'hypocrisie de certaines disputes d'idées e et l'excuse qu'elles donnent aux sollicita-* tions de la passion ! s II est assurément diffioile de juger une œuvre d'aujourd'hui « sous l'aspect de ^ l'avenir ». Il semble bien cependant que J l'on retrouve en ce roman toutes les qua-^ Liités d'art et de vie, ce perenne quoddam s humanum enfin, marques des œuvres de ' l'esprit qui, à travers les siècles, sont parvenus jusqu'à nous. Et nous pouvons être dès maintenant assurés que, parmi les ouvrages, déjà si nombreux et tous si forts (3e M. Paul Bourget ce Démon de 1 Midi est l'un des plus passionnants: peult-^tre, par sa portée philosophique et religieuse, est-il le pins fort. 8 G. Lechartier. s L'Actualité i Le départ de M. Poincaré .jft, Enfin, après des discussions inter minables, la Chambre et le Sénat U.u JL > français ont voté le budget de 1914 ' .Lans l'après-midi du 15 juillet. La session a - ûté déclarée alose et M. Poincaré a pu se met-3 tre en route pour Sainw'étersbourg. Comme t les journaux français l'ont fait remarquer, - la lenteur avec laquelle la Chambre et le Sénat ont expédié leurs travaux était ' • •; • tablement intentionneMe. On entendait en J effet faire de l'obstruction, non seulement au gouvernement, mais encore et surtout au " président et à son projet de voyage. Sous lt - titre suggestif « L'impasse présidentiellle », s M. Ernest Judet écrivait il y a quelques jours ? dans 1' « Eclair ». « Les idées élevées qui de-s vraient régler l'harmonie des fonctions dans . la machine publique n'ont plus de prestige. , Il y a de l'a muflerie dans 1 air. La malveil-. lance qui anime presque toutes les mesures [ officielles profite des moindres occasions pour - en tirer parti. Les ennemis de M. Poincaré, - très nombreux au palais Bourbon, ne désar-i ment pas même devant la mission qu'il va ! remplir et qui importe à la dignité comme a 5 l'avenir de la nation. » Ils sont persuadés que l'entreprise du ! voyage projeté n'est qu'un expédient prési-^ dentieâ pour reprendre sur le terrain exté-' rieur ce que l'Elysée a perdu sur le terrain " intérieur. Du moment que lia_ disciission [ s'abaisse à de pareilles misères, il est inévi-i table que les ripostes valent l'attaque. D'où l'effort certainement mal dissamuilé de oer- - tains obstructionnistes qui veulent être désagréables à M. Poincaré et qui ne seraient pas fâchés de lui jouer quelque tour, au moins de 1 'embarrasser jusqu'au moment de ses adiieux à Paris jusqu'à la dernière heure ou la dernière minute. » M. Judet. qui est un vieux journaliste, n'écrit pas ae ces choses-là à la Légère et l'on peut l'en croire s'il parle d'un complot con-tre M. Poincaré. Mais à l'étranger et surtout en Russie on se demandera oe que signi-. fie oette attitude diu parlement et si le président qui vient rendre visite au Tsar est vraiment le représentant de tout le pays. La valeur des engagements que M. Poincaré, devra prendre à l'occasion de son voyage, —-et s'il fant s'en rapporter aux journaux officieux ils seront importants, —^ne gagneront1 certainement rien en valeur a la suite do oette obstruction manifeste faite par une grande partie des membres du parlement au président de la république. Il est bien v-ran que M. Poincaré a perdu de sa popularité et le a Graillons » n'a pas manqué die constater le fait à l'occasion de la revue diu 14 juillet Mais oeux qui font de l'obstruction^ ai? président, ce ne sont pas ceux qui l'avaient acclamé tout d'abord et l'ont abandonné plus ou moins ouvertement par la suite. Ce sont les adversaires de l'alliance franco-russe et a leur tête M. Jaurès, le fameux rhéteur socialiste. Le tribun n'a sans doute pas attaq ue ouvertement, comme on l'avait cru., l'alliance avec la Russie à l'occasion du. vote dos crédits pour le voyage présidentiel, cependant il a fait preuve de toute la méfiance que lu: i ispire oette alliance à l'égard de la paix de l'Europe. Ses paroles n'ont pas provoque dr reste des protestations bien énergiques de In •>art de la maiorité gouvernemental^. ' ' nonchalance dans la défense de l'aiMiaaice n'est certainement pas un des moindres rrriefs que l'on fera au ministère do M. \ viani. Une fâcheuse discussion, provoquée manifestement au Sénat pour jeter une ombre sur le voyage du président, c'est celle ouverte onr l'ancien capitaine Humbert. Cet anciey officier, qui fut officier d'ordonnance du général André, n'a pas renoncé, dit-on dans la presse conservatrice, aux idées de son ancien chef et tout comme oe dernier il a porté une errave atteinte au prestige de l'armée française en révélant des défauts existant sans doute d'après l'aveu de M. Méssimy, mai* qui n'auraient pas dû être révélés à la tribune du parlement. H est indiscutable en -ffet que le président de la république aun» lans ses entrevues avec les ministres russes à parler des a.ffaires militaires des deux pays (vfc à revenir sur les conventions qui forment la base de l'alliance russe. Peut-être même de nouvelles conventions militaires seront-elles conclues à cette occasion. Et quelUe Lumière les débats du Sénat doivent-ils jeter alors sur l'armée française? On ne saurait se consoler en France à la pensée que ces débats n'auront aucun écho au-delà de la frontière. Il est très probable que les journaux rendant compte des accusations de M. Humbert oontr# l'administration d» l'armée s«- i ront envoyés ou l'ont été déjà à tous oe > que La chose oonoerne en Russie aussi bi . )u'on Allemagne. H y a pour cela i! r . chés militaires de ces pays à Paris et le besogne consiste précisément à rendre oomp de discussions ou de révélations de ce geni 1 Le voyage de M. Poincaré ne commen donc pas sous des auspices très heureuses, r-ela grâce à la fâcheuse politique qui : s'arrête pas devant le chef constitutionnel < i'Etat. — J. Joerq. Échos LA VILLE Programme de la journée COURS Jardin Botanique. — A 8 heures du matin, COU public et gratuit de micros-copie. Berlitz School, 8. Melr. — Langues virantes. Nécrologie Quelques journaux libéraux, — Les doi apôtres I — se voilent hypocritement la fa parce que, « devant la fosse ouverte de IS Buis », nous avons dit oe que les catholiqu pensent, et ont toujours pensé, de l'hoanm qui laissa faire le 7 septembre 1884. T/'uii d'eux, après s'en être indigné, vo un manque de logique dans le fait qu'à m autre place de notre journal nous avons cor pris M. Buis « ancien bourgmestre de La vil de Bruxelles, président d'honneur de la S oiété Royale d'Archéologie de Bruxelles dans la liste des « noms distingués » qui f garent sur les circulaires du monument Bee naert. Ces bons confrères font, comme on dit, bête. Ils savent très bien que notro artic sur M. BuJb était consacré à l'HOMME P( LITIQUB et s'ils nous avaient lus avec moi de mauvaise foi, ils auraient pu voir que, d< la veiille, nous avons rendu l'homma qu' méritait pleinement à M. Buis, esthète -protecteur des sites. Nous sommes les tout premiers à rendre nos adversaires, sur Les terrains de la litt nature, de la science et dos arts, les élog< qu'ils méritent, et nous souhaitons à tous n< confrères d'être aussi larges que nous sous < rapoort, à leur point de vue. Mais nous revendiquons la liberté de dii nie M. Buis fut un anticlérical à tous crii et_ qu'il combattit énergiquement tous 1« orincipes qui sont notre raison de vivre. Cela ne l'empêcha nullement d'être u homme distingué. Tous les anticléricaux ne peuvent pas e lire autant. Le coriège des éco/ea Le traditionnel et pittoresque cortèjçe du écoles défilera à la Place de Meir le 21 juille" à l'occasion de la fête nationale. Léo élèves des écoles catholiques fomieror trais grands groupes^ qui se réuniront l'Avenue Marie-Henriette et comprendron chacun, outre un corps de musique, une d; aaàne de délégations, représentant toutes le écoles paroissiales de la ville. Tous Les amis des éfcoles catholiques tieff 'I ront à aller acclamer les petits garçons € les fillettes dont la crâne attitude émorveill! chaque année ceux qui assistent au déf'lé. L'évadé du chalet du Roi Vous avez parfaitement lu : un évadé d chalet du Roi. Il s'agit d'un sujet exotique amené ave la suite de S. M. le roi Albert au palais de 1 digue de mer, lors de la récente instalîa<tio do nos Souverains dans leur résidence est vaJe d'Ostende. On le disait tenu à l'étroit et en butte frt quemment aux taquineries des enfant royaux ; S. A. R. Madame la princesse Ma rie-José de Belgique, surtout, lui inspirai une frousse redoutable. Or, il arrive que les plus soumis, les plu résignés parmi les sujets, — môme oeux don les maîtres sont rois ou princes, — fLmssen par se révolter et profitent du plus prochai moment favorable pour s'affranchir et gs gner le Large. C'est oe qu'a fait notre sujet, il#y a que] ques jours. A la faveur d'une suspension me mentanée de surveillance et d'une issue ms gairdée, il quitta furtivement sa royale ras: dence et alla so réfugier provisoirement dan le jardin d'une propriété voisine, la « ViU des Iris » où il passa la nuit. Sa retraite eut été difficilement découvert si, au matin, le fugitif, tel un possédé, n s'était mas à crier continuellement, et tout gorge déployée: « Albert!... Albert!... » c'était, comme on le voit, um sujet qui, pou traiter son auguste maître, empruntait l ton blessant d'une irrévérencieuse fanrnLwi rité. Il faut croire que, malgré tout, on tenai à lui au palais, car S._ M. le Roi. ausWfn informé de la fugue, fit publier l'allocatio: d'une prime de 50 francs h celui qui rame nerait sauf l'évadé au chalet royal. Il fut découvert, quelques heures plu tard, perché au sommet d'un poteau téV Traphique; pour le capturer on eut recour à une échelle « Porta » empruntée h la ca sorno des pompiers. Nous ne sommes point parvenus à conanal tre le nom du... perroquet du chalet du Roi Nos églises La nouvelle église paroissiale de Saint Hubert à Berchemi approche rapidement d son achèvement. Mercredi, on a planté la croix au somme d© La tour. I/o placement du coq, opération périlleus mais toujours intéressante, aura lieu lund prochain. Blectorallsme Nous avons signalé que les employés com munaux d'Anvers avaient envoyé au Collèg des bourgmestre et échevins une pétition c re commandant » La nomination de M. de Brau were comme successeur de M. Possemiers. Sait-on oomment oette... démaaxihe est ap préciée par 1a très libérale « Etoile belge » Voici : « Cette pétition n'a l'air ni plus ni moin que d'une mise en demeure. La prétention vraiment, est inadmissible ! Un seorétair communal n'est pas comme im officier de L garde civique soumis au suffrage de ses sub ordonnes et voilà une petite incartade qu appelle une vigoureuse protestation. » Se fera-t-elle entendre P Les employé foraient une caste puissante. Ajoutez-y l'ai mée des ouvriers communaux, des services d la propreté publique et du port, et voici biei des électeurs à deux, trois et quatre voix. E c-oanme ils ne se gênent pas, dans leurs réu nions, « pour brandir leur bulletin de vot n comme une menace, ce qu'on ne fait pa » toujours pour eux par amour, ON L1 » FAIT PAR CRAINTE. » L'aveu est de prix, sous une plume qui cha que matin reproche au gouvernement soi éloctoralisme... Les administrateurs anticléricaux ne s contentent pas, eux, de faire de l'électora lisme : ils acceptent le joug de leurs subordon nés... Les libéraux qui «n doutent encore aeron lésormais édifiés, ix La bataille de Turnhout m En vue d'arrêter les dernières dispositions pour le cent vingt-cinquième anniversaire de llT La bataille de Turnhout, livrée aux troupes te autrichiennes par les Patriotes commandés e- par Van der Meensch, les sociétés campinoises 06 ayant leur siège à Anvers tiendront une nou-3t velle réunion au local « Vieux Saint-Jean. », }e rue de la Commune, 11, le dimanche 19 juillet 10 prochain, à six heures du soir. - Les Chambres de commerce anglaises en Belgique M. Devos, bourgmestre d'Anvers, assistera aux fêtes qui seront organisées à Bruxelles pan- les Chambres de Commerce anglaises en Belgique en l'honneur du lord-maire, des al-dennen, des sheriffs et des membres de la Cour du Conseil de la cité de Londres. Il paraît qu'à l'issue du lunch qui sera servi le 22. les invités iront visiter Le champ de bataille de Waterloo. L'école normale militaire de gym-r6 n astique et d'escrime à Anvers Cette école, fondée à Etterbeek pour la formation des maîtres de gymnastique et d'armes de l'armée, participe à la fête do gymnastique que le Cercle d'Education ph.v- x sique de notre ville organise demain, samedi, X, à la Bourse d'Anvers à 8 h. 1/2 du soir. [. Composée de 40 sous-officiers entraînes ^ depuis octobre dernier par le capitaine Dei-ie fosse, cette équipe est de même force que les merveilleux gymnastes danois et suédois que it nous vîmes l'an dernier à la Société de zoolo-ie gie* i. La musique du 5e de Ligne prête son con-[e cours à cette fête sportive. Comme l'entrée v est libre aux galeries, les Anversods seront » nombreux pour applaudir nos vailflants gym-i- nastes militaires. r- Les philatélistes et l'administration l'l des postes )- Les philatélistes sont gens méticuleux et is difficiles parmi les difficiles, ainsi paraît-il ; ss les timbres sont choses si fragiles, qu'un ' rien, une tache, une déchirure peut les dé->t classer irrémédiablement. Aussi comprenons-nous la doléanoe attris-à tée que nous oonfia hier un amateur; '- » — Voyez-moi cela, nous dit-il en mon-tirant quelques timbres datés de Renaix, de « Liiége, d'Audenarde, de Bruges; regardez e donc cette enore bleue fabriquée à l'aniline, grossière et grasse dont on empâte quelque-o fois de beaux exemplaires, aloa"s que l'encre à c timbrer — officielle sans doute — est d'un « beau noir bien uni, net et insoluble, comme du reste aussi toutes les encres étrangères : n dès que je mets un timbre t à baigner, cette encre d'oooasion se dissou'\ colore ma pièce n en un bleu sale au risque de gâter d'autro? exemplaires précieux. D n'est même parfois pas nécessaire de les mettre dans l'eau, il suffit d'y promener le doigt pour qu'aussitôt l'encre se délaie. » C'est une chose qu'il faudrait signaler à '' l'adnninistration supérieure des postes qui, en généralisant l'usage d'une encre noire n uniforme, s'assurerait de la reconnaissance ® éternelle de tous les timV.-ologistes, et vous savez qu'ils sont légion... » Voies de raccordement Lorsque, dimanche dernier, on exécuta la t c Rubensoantate » à La Place Verte, diverses e lignes de tramways durent interrompre leur service régulier pendant une grande partie de la soirée. Il en est de même pour chaque événement qui se déroule sur la voie publique, cérémonie officielle, fête ou cortège; et 11 môme dans des cas imprévus, incendie ou accident. D'où de multiples dérangements pour» ^ le public et pour la Compagnie, qui voit son , service désorganisé et ses recettes atteintes. Peut-être y aurait-il moyen d'obvier à oes inconvénients. Pourquoi, en effet, la Ville 1 ne pourrait-elle autoriser La Compagnie des • ~ tramways à établir entre toutes ses Lignes des voies de raccordement, qui ne serviraient ^ qu'en oas de nécessité, et lui permettraient alors de continuer son service régulièrement s en détournant Te trafic d'une Ligne vers une ^ autre, comme cela se fait dans La plupart , des grandes villl.es? J1 n'y aurait que ouel-* ques tronçons de voies à établir, la plupart fort courts, pour relier toutes les lignes entre elles, et avoir ainsi un réseau complet. auquel! on éviterait désormais les interrup-" tions de service. lue monument Léopold il p VU COMITE PROVINCIAL D'ANVERS , Le Comité provincial d'Anvers, définitive- •' p ment constitué, s'est réuni le 14 juillet 1914, ? sous la présidence de M. le baron G. vain de Werve et die Schildie, gouverneur die Ha pro- 1 vince d'Anvers. j- lia été décidé que des sous-comités locaux 1 < menaient institués d'ans t ouïtes les communes t de la province. M. Devos, bourgmestre d'Anvers, prendra toutes les disposditàons nécessaires concernant g !a ville d'Anvers. Ses collègues des anjitres 1 . Localités seront priés — par MM. les com- 1 c inissaires d'arrondissement — d'en agir de < . même pour leurs communes respectives. Afin de réunir le plus grand nombre d'ad-. hésûons, des carnets seront mis en circulation \ pour l'obtention des souscriptions de minime t importance. c Dans le but de recueillir celles d'un mon- 1 tant plus élevé, les membres du comké au-1 ron/t à leur disposition des listes spéciales. 1 Toutes les souscriptions seront publiées i dans un recueil dont des exemplaire^ seront c t remis à S. M. le Roi et aux Chambres Légis- < latives; oeJJes de cent francs et plus seront ? publiées au «(Moniteur belge »I ] La souscription dans la province d'Anvers sera ouverte prochainement et la date sera s portée à la connaissance du public par la pro- ' clamation des bourgmestres, et par des avis _ publiés dans les journaux. 1 1 LE COMITE PROVINCIAL D'ANVERS:, ~ Le Président: Baron G. van de Werve et de Schide, gouverneur de la province. Les Membres: Lieutenant-général Dufour, Ê commandant La 2e circonscription militaire; J. De Vos, bourgmestre de la ville d'Anvers; s général Mois, commandant la garde civique d'Anvers; de Beughem de Houthem, com-' missaire de l'arrondissement de Malines; [ E. Boone, procureur du Roi, à Turnhout; Mgr Cleynhens, curé-doyen de Notre-Dame • d'Anvers; F. Convent, procureur du Roi, h Malines; Corty, président de la Chambre de 5 commerce d'Anvers; G.Dessain, bourgmestre _ de la ville de Malines; chevalier de Wargny, a président du tribunal de ire instance de , Mailines; De Wimter, président du tribunal de j ire instance d'Anvens; L. Dierckx, commis-. sanire de l'arrondissement d'Anvers; F. 3 Dierckx, commissaire de l'arrondissement de ( s Turnhout; E. Jacobs, procureur du Roi, à r Anvers; A. Laureyssens, président du tribunal . ' de commerce d'Anvers; Misonne, président [ _ du tribunal de ire instance de Turnhout; ( 1 Mgr Roucourt, curé-doyen de Berchem; Jos. ( ScheUekerus, bourgmestre de la ville de ( 3 Lierre; Van Hal, président du conseil pro- , . vinciaîl, bourgmestre de la ville de Turnhout. ( Les Secrétaires: Maurice Génand, capiitaine oommamdanit d'état-maior; Frédéric Peters, t greffier adjoint de La ChamtwTe de commeroe d'Anvene. L'université flamand» et les libéraux -)o(- Après plusieurs jours de réflexion un sei journal libéral — 1' « Indépendance » — s décide à répondre à la presse catholique qu avait relevé La mauvaise foi vraiment ex traordinaire des feuilles de l'opposition at taquant M. de Broqueville au sujet de ses dé clarations de Turnhout sur l'enseigneinen universitaire flamand, alors que deux dépu tés libéraux et un député socialiste on SIGNE une proposition de loi exigeant 1j néerlandisation de l'université de Gand. Voici oominent 1' t Indépendance » se tir-d'affaire : Et après P N'avons-nous pas toujours com battu les personnalités de gauche qui versen dans le flamingantisme comme nous combat tons aujourd'hui sur le même terrain M. à BroqueviUe P Se figure-t-on que le flamingantisme d M. Franck et de M. Persoons engage Le part libéral, ou que le flamingantisme de tels dé pûtes d'extrême-gauche engage le parti so cialiste? , Nous avons dit et nous répétons que le lia mingantisme est détestable, qu'il se réolam de l'étiquette libérale ou des étiquettes ca tholique ou socialiste ; nous avons constaté e nous constatons qu'en se ralliant au régim. cle la R. P. les représentations libérales 01 socialistes dans la partie wallonne du pays s sont partiellement sacrifiées pour assurer un part de représentation — assez maigre d'ail leurs — au libéralisme et au socialisme dan les provinces flamandes et que certains de ce mandataires libéraux ou socialistes flamand en profitent pour soutenir ce flamingantism dont tous les efforts portent contre le déve loppement de la culture française en Bel gique. Ils oublient un peu trop ceux-là, que san, la fraternelle complaisance de la Wallonie il ne disposeraient d'aucun mandat et n'au raient aucun rôle politique à iouer. ^ Flamingants libéraux, socialistes et oléri eaux peuvent être mis dans le même sac, e a nos yeux le projet Franck-Anseele-Per soons est un projet absuçde et détestable au tant que peut l'être tout projet clérical ten dant à la flamandisation de l'Université d< G-and. t Vous avez bien lu : pour 1' « Indépendance j st les nombreux journaux libéraux de s; nuance, les LEGITIMES revendications de* Flamands ne comptent pas. Or, de l'avis même d'antifiamingants dé dlarés comme Mil. Wilmotte et Dumont Wilden, la citation d'un enseignement supé rieur en flamand est légitime. Néanmoins l' « Indépendance » rejette avec horreur un* pareille éventualité. En second lieu, 1' Indépendance » émet 1; prétention de traiter les représentants libé raux élus sur un programme flamand commi ie véritables parias, et de considérer leu: acceptation dans le sein du parti comme un< Domptaisance de la part des Waïlons, com plaisance dont lesdits députés auraienr ibusé ! M. Franck sera certes enchanté d'un parei ïom/plliment et nous lui promettons une heure de plaisir si 1' « Indépendance » lui arriva vu fond de la Rhodésie 1 Mais que .vont dire de tout cela les jour-laux libéraux flamands qui ont jeté feu e1 Flamme à propos du discours de Turnhout, el lotamment la « Nieuwe Gazet » et l£ < Vlaamsohe Gazet » P Nous attendons leur déclarations avec quel-pie curiosité, et nous sommes persuadé? ju'elles contribuei-ont à raffermir oette unior ibérale qu'elles ne cessent de nous représen->er comme indéfectible 1 Quercus. — V -or*-*. En cinq see.J. —)o(— Nous avons eu la visite d'un membra in luent du ooi*ps médical anversois._ — Los jomnalistes sont de bien bravet ;ens. dit-il, et vous n'en doutez pas, est-i rrai r — En effet, opinions-nous et nous vous se ■ions obligés de continuer sur oette intéres-ante question. — Ce n'est pas tout cela, niais je viens rous avertir qu'un de vos confrères est bien naïade et qu'il faudrait lui dire qu'il doit st oigner sans retard : conseilliez lui une bonn< louche sur l'occiput; c'est excellent par ce ,emps de chaleur torride qui explique bien det iffections, bonnes ou mauvaises. — Quel est le malheureux? — Georges Dolnay, l'homme aux troii nots, et qui semble parfois marcher sur troi^ >attes, dans l'un des quatre coins de la salle le rédaction de son journal. — Vous voulez rire, docteur... — Mais non. Ecoutez. Dimanche, le « Main » publiait sous la signature de votre dis-ingué confrère les condoléances d'un membre le Ta Fédération des employés communaux se jlaignant de la cherté des terrains, oe qui ne 1011s permet plus ajoutait-il, de procurer h )on compte une petite maison à l'employé qui e désire. Et cela à cause du maintien de l'en-einte, dont la démolition est promise depuis luatre ans. Votre confrère ne rata pas l'occasion de aire de l'esprit et il répliqua: « Les employés sont donc les plus intéres-antes VICTIMES DES LENTEURS GOUVERNEMENTALES ». Le délégué de la Fédération des employé? éprit — tenez voici la coupure du « Matin » : « — Mais nous n'avons pas cru devoir at-rendre la démolition de l'enceinte pour tentei l'assurer notre avenir. Dès le 26 août 1910 lous avons adressé une longue lettre au Col-ège des bourgmestre et échevins, pour lu: exposer notre situation. Nous lui avons signa-é les efforts que nous avions faits pour per-nettre à l'employé de ©e procurer à doe ompte une petite maison. » — Vous avez bien fait. » — Et, dans oette lettre, nous avons de oandé à la Ville de céder une partie des errains de l'enceinte à un prix avantageux ,ux employés d'administration et _ aux employés de oommerce. Ce serait là, évidemment m précieux appui pour notre société. » — Cette lettre a été expédiée en 1910. Lites-vous. Et quelle a été la réponse de 1® iMe? » — LA VILLE NE NOUS A PAS EN-X)RE REPONDU. » Et le membre influent du corps médica inversois nous invita à verser un pleur sur La louce folie de notre confrère qui s'étonne les lenteurs gouvernementales. Elles son1 ependant, nous dit-il, un grand bienfait er omparaison du silence systématique _ de k ille sur l'intéressante demande qui lui a ét^ dressée! C'est aussi notre avis. Boiwlt. T. S. F. et F. L. 1 Une visite à la station radiotélégraphique - de la Tour Eiffel ■ ÏI : Paris, 6 juillet. ï Après avoir examiné l'appareillage ext( rieur, si remarquable, de la plus puissant station tiadiotélégraphique du monde c'e< - son outillage interne que nous allons ueorir t aujourd'hui. La station proprement dite, nous l'a von î dit, est entièrement souterraine. Elle se trot ve à pou près au centre du jardin du Chant r dJe Mars et est susceptible d'une extensio i presqu 'indéfinie. Ses bâtiments, qui constituer ■ en réalité une série de grandes caves, ont 1 - forme d'un vaste quadrilatère et sont disposé aultour d'une cour centrale qui leur fourn " de l'air à tous et, à une partie d'entre eu? 1 de la lumière. Il y a d'abord une 9érie de salles qui prer D nent jour directement d'un côté sur La cou • centnallie, et 9ont séparées d'une seconde séri 1 concentriques aux premières par un larg - conridor. En outre, une vaste enceinte, réseï - vée aux machines, et le plus éloignée de ' appareills de transmission et de réceptior 5 longe le corridor d'accès qui conduit de l'allé 5 latérale du Champ de Mars au quadrilatèr i oentral. î Les salles qui donnent directement sur L " cour ouverte 90mt La salle de transmission c " de réception ainsi que le laboratoire, qui s font face; puis la vaste chambre blindée o ' se trouvent l'éclateur et ses accessoires, c'esl } à-d'are l'endroit où se fabrique à propremen " parler La foudre artificielle, enfin les bureau du commandant et des officiers de la statior " Les salles qui sont séparées des première par le corridor d'intercommunication son " ccilILe, dite «(d'Arlington», où l'on procèd '■ plus spécialement aux communications à trè longue portée, puis des installations sanitai ! res des mieux comprises, un second labora toire, les quartiers des hommes, les chambre des offioiers, et un bureau télégraphique c téléphonique ordinaire._ Tout cela est d'ail 1 leurs fnais, propre, clair et gai. Les sources d'électricité En ce moment, la station n'est pas encor ■ une 'usine électrique. Elle dépend donc, pou , l'énergie qu'elle utilise, de l'extérieur.^ Mai • elle dispose à cet effet de deux sources immé cliatement et faoillement interchangeables. C'est d'abord la distribution d'électricit. 'de la ville de Paris, provenant du «secteu , de la riw gauche» qui lui fournit du couran ' tritphasé à 10,000 périodes, c'est-à-dire di courant péi-iodiquement plus faible et plu ' font qui doi.t être transformé en courant di ■ «conit'inu» d'intensité fixe, à l'aide d'appa ' relis bien connus des électriciens appelé «transformateurs». Nous les verrons di . 'reste tout à l'heure. C'est ensuite,depuis quelque temps, l'usin électrique du chemin de fer de Versailles, qu fabrique du courant triphasé à 6000 volts. D'une façon courante, on_emploie le cou rant du secteur, et on n'utilise l'autre qu'ei ' cas de besoin. La chose arrive du reste et autrefois, lia tour était alors sans voix. Au • jourd'hui un accident, une grève ordonnée par M.Pataud, ne la réduirait plus au^silence à moins que l'initerruption ne s'étendît égale ment aux usines du chemin de fer. Aussi, pour pallier à toutes les éventualités et pour rendue la station absolument, indépen dante de l'extérieur, le colonel Ferrié a-t-i résolu d'y installer une véritable usine qu lui permettrait, en cas d'urgence, de fnbri quer lui-même toute l'électricit^ nécessaire Cette usine sera établie comme nous l'a von: dit, dans une vaste salle qui longe le corridoi d'accès. Elle comprendra deux groupes d< moteurs à pétrole actionnant des dynamo: avec les i instruments de distribution et d< mesure usuels. Elle sera prête à fonctionnel cette année. Les assises bétonnées destinée! à recevoir les groupes générateurs étalon déjà prêts au moment où nous visitâmes k station. Les laboratoires Des laboratoires, il y a peu de chose à dire sinon qu'ils sont très spacieux (le plus graix a au moins cinquante mètres carrés), tre: bien conçus, très complets, et qu'on les 'trou ve toujours dans un désordre qui montn qu'on y travaille, comme nous le faisai remarquer non sans esprit le colonel Ferrié La station n'est pas en effet qu'un outil d< guerre et de paix, c'est aussi un lieu (k recherches, et le nombre d'utiles application* qu'on y a découvertes ne se compte pas. L<e grand laboratoire dispose d'un outillage 111c canique des plus étendus: tours, raboteuses, fraiseuses, perceuses mécaniques actionnées à l'électricité, et on peut y construire ou y fi nu des pièces mécaniques de grandes dimensions. . Une bonne partie de 1 appareillage œ iz station est sorti de oe pittoresque laboratoi.r( où nos sans filistes auraient pu contemple! une série de «selfs» de toutes dimensions de condensateurs variables et de détecteurs tous montés sur de massives pièces d'ébomte qui les auraient fait rêver. Ije petit laboratoire est réservé aux recherches de haute précision principalement théoriques. On s'y occune aussi en ce moment dt 'l'enregistrement mécanique des signaux et or y voit notamment une collection de galvano mètres et d'autres instruments dé mesuré les plius modernes et les plus perfectionnes. ' Inutile de dire que la station dispose d un< bibliothèque où l'on trouve les publications c: !'ps périodiques de physique et de radiotechm que dont le nombre s'accroît chaque jour. La s^iiq de transmission Mais le «cœur» de la station, et la partit qui intéresserait certes le plus vivement ur >ans filiste amateur, c'est la salle de transmission et de réception où se trouvent réunis tous les appareils actifs du poste. Cette salit rectangulaire et très vaste donne égalemenl sur la cour centrale. Elle est munie de cette épaisse vitre don nous avons dé j à parlé, par ou passe le cab.( de quatre centimètres de diamètre qua trans l»rte sur l'antenne la formidable énergie électrique développée par les appareils d'émis sion. , La disposition de cette salle, ou règne constamment. une fébrile activité, est très bier comprise. A droite, un immense tableau d< distribution où viennent aboutir les câbles dt secteur et de l'usine de Versailles, puis, dans une petite armoire vitrée appendue au mur les délicats relais qui servent aux 'transmis sions horaires de l'Observatoire de Paris; at fond, la table de transmission devant; laquelk opère le sapeur de service; à gauche, face à la baie vitrée, la table de réception où se trouvent assis les télégraphies qui surprennem toutes les ondes qui viennent frapper l'énorme antenne; aux niurs, des pendules et des permettes Brillié» à oosVsct ébetrique gui four nissent les «tops» des signaux horaire® scientifiques^donnant l'heure au centième de seconde; puis, d'autres salles encore, char- - gées d'appareils et de cahiers, un ïablea/u e noir portant les ordres de service, des dia-,l grammes, des plans, des graphiques... e iout au bout, enfin, une petite porte: c'est celle qui donne accès à la chambre de l'éclo-s teur où les ondes prennent naissance; et tout à côté, un carreau rouge à travers lequel P on peut surveiller l'étincelle formidable qui ■j va livrer tantôt passage à un courant dont la tension — la pression, si vous aimez mieux H — dépasse cinquante mille volts... s Les signaux horaires Justement, il est 10 heures 39: la tour va r donner au monde l'heure de Greenwich et c »anoer à Sooo kilomètres de distance ces fa* e m5u? s i g nau x n oraiires et ces prévision* _ meûéorologiques qui sont si utiles aux marins. s aux agriculteurs, aux astronomes, et qui intéressent même, grâce à la facilité de leur ' réception., tant de modestes sans-fi listes ama-c teuirs. Tout le monde est à son poste: le lieutenant -, de semaine en uniforme et deux sapeurs du t génie en espadrilles, en veste bleue, en pan-r> tailon blanc, devant la table de transmission, -in autre sapeur au tableau de distribution, un quatrième devant le carreau rouge où l'on , va apercevoir l'étincelle, et 1e colonel Ferrié < ayant sur toutes choses l'œil du maître. Un grand silence règne, à peine troublé ? par le cri d'un moineau qui parvient assourdi \ du Champ de Mars. Notez-le-bien, La Tour ne va pas parler par 5 ses propres organes. Tous ceux qui sont de _ serai ce à la station seront de simples témoins. des surveillants attentifs de l'opération qu* , va se produire. _ Celui qui va mettre en branle tout le méca^ nisme compliqué d'où sortira l'onde électrique est un modeste sapeur placé à plusieurs kilomètres d'ici, dans la cave voûtée de l'antique observatoire où se trouvent installées <les pendules que garde une femme astronome, Mme Chandon. - C'est ce sapeur qui, en poussant sur une r clé Morse, va déclancher un faible courant 5 dans la «ligne» qui unit la station à l'Obsen- - vatoine; ce courant va abattre à son tour le , rnarteau d'un relai dans la petite cage vitrée - que_ nous avons aperçue tout à nieure, ce r nelai va actionner un initerrupteur à mercure ' placé à côté de la table de transmission, et * c'est enfin ledit intenri-ptour qui permettre-5 <tux ondes de prendre leur essor. 1 Pourquoi cette suite d'opérations en casca* - de, qui occasionnent des retards dont il faut ' lenir compte? Simplement parce qu'aucune 1 clé Morse ne pourrait résister au formidable courant qui va être Lancé dans l'espace: 21 faut ; fractionner, et mettre ((mécaniquement» en 1 jeu de telles puissances. ] La tour parle ! ^ Attention ! Cinquante-huit, cinquanle-neutf ' soixante: le relai cliquette, la pompe de l'inx terrupteur à mercure s'abaisse, et un bruit ' dlô tonnerre, très semblable à celui de la foudre tombant à courte distance, un bruit saccadé, lancinant, fait trembler Les murs et tinter les oreilles. i En même temps, le carreau rouge de l'écla-( leur s'illumine, l'étincelle — un véritable éclair! — passe: la Tour parle! Elle lance dans l'espace, jusqu'au bout de l'Atlantique, . le fond du Sahara, la Laponie et le Caucase, ' 'les signaux avertisseurs, qui, dans le langage . Morse, sont représentés par deux traits sépa . rés par trois points, puis elle dit: « Observa-' toire de Paris. Signaux horaires. » Alo-s, il y a une attente. Le relai se tient . immobile, le lieutenant arrête la pompe à mercure, l'étincelle cesse de fulgurer et Le tonnerre ne se fait plus entendre. Mais cela ne dure guère: à 10 h. 44, le sapeur de l'Observatoire envoie une série de traits espacés par des silences, puis un arrêt de nouveau. Et à 10 heures 4$ minute» o seconde, enfin, un petit déclic, une brève lueur et un craquement se produisent: c'est la pendule do l'Observatoire en personne qui • envoie à l'univers l'heure exacte, à une frac-■ tion de seconde près, de la Tour Eiffel ! Le même manège se renouvelle à 10 h. : 47 m. et à 10 h. 49 m. Chaque fois, c'est le -apeur de l'Observatoire qui envoie les ; signaux avertisseurs, et c'est la pendule qui : fait claquer le relais. Entre chaque opération, ; tout se tait et l'interrupteur est arrêté. Et l'on jouit alors, non sans un secret plaisir, de ces heureux intervalles, qui accordent aiu tympan excédé, un bref rejx>s. Evidemment, nous manquons d'habitude... Le bulletin du temps 11 en faut surtout, de l'habitude, pour résls-; ter au remarquable tintamarre dont la salle de transmission, est le théâtre entre 10 h. 50 et 11 h. jo. C'est l'heure où, les signaux horaires étant envoyés, la Tour signale à tous ses ((amis», comme elle dit. son premier bulletin météorologique. Celui-ci comprend, sous forme de chiffres, les observations du matin dans une vingtaine de stations européennes, un aperçu c'jc la situation barométrique générale, des prévisions pour la France, et pour Paris, la direction et la force du vent sur la Tour Eiffel. Ce tableau est envoyé deux fois, la première assez vite, pour les initiés, la seconde très lentement, pour les débutants, et sa réception permet de connaître la situation atmosphérique bien avant l'arrivée du bulletin du temps. Cette fois, ce n'est plus le sapeur de l'Observatoire qui fait parler la Tour. La transmission s'effectue sur place. On n'emploie pas non plus l'interrupteur à mercure, un peu délicat et qui est réservé aux manœuvres de précision, mais on a recours à un «rupteur à charbon.» placé sur la table même où se fait la manipulation. Un télégraphiste militaire se tient debout devant cette table, ayant à sa gauche la feuille hectognaphiée portant le texte à transmettre, envoyé par porteur du Bureau central météorologique de Paris, et à sa droite une clé Morse. Celle-ci agit sur un électro-aimant qui met en contact de larges cylindres de charbon de cornue, semblable à celui qu'on emploie dans Les lampes à arc, et qui livrent passage au courant annexé à la table par de larges bandes de cuivre. Malgré toutes les précautions prises, on n'évite pas les étincelles de rupture, qui sont souvent très fortes et ajoutent 3leur crépitement au tonnerre de l'édateur, qui sévit alors pendant un quart d'heure. Encore qu'iJl se produise dans une chambre entièrement fer-nlée et capitonnée de feutra, ce bruiit est si fort qu'on le perçoit jusque sur le Champ de Mars et qu'il empêche toute conversation dans la salle de transmission. Il faut se çootçatw «lors de contempla;

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

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