La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 09 Juli. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 22 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/610vq2t31p/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 22me ANNEE. VENDREDI 9 JUILLET 1915. N°: 190; la grande guerre. II OFFENSIVE FRANÇAISE REPRISE EN ARTOIS—MEFIONS-NOUS DU BLUFF I ALLEMAND—LA RESISTANCE RUSSE I £T LE SORT DE VARSOVIE.—L'ETAU I DE TRIESTE — SUR MER. ■ [£• communiqué publié à Paris hier après-uidi, analysé d'un peu près, est extrêmement pressant. Il révèle que, malgré les appa-j.-aces, les Français n'ont pas abondonné la jonnidable besogne à laquelle ils se sont silcs dans le secteur cL'Arras. Des combats jsme violence extrême s'y sont livrés et, coique les Allemands, probablement reniés, aient opposé à nos Allies une résistance charnée, il n'y a pas à douter qu'ils ont ré-CQ';é sous les coups de bélier de la magnifique iiterie du général Foch. Au nord de la ÉUiion de Souchez, notamment, une vigou-jçose attaque lui permit de s'approcher du filage. Elle enleva toute une ligne de tran-ennemies et progressa au delà, annihilant tous les défenseurs à l'aide de grenades f! je pétards et capturant un canon et des pionniers. Les Allemands, dans leur com-ffi©iqué officiel ne peuvent dissimuler ce ocfè. Ils s'attachent à le diminuer en prévint qu'une contre-attaque leur a rendu la 1®perdue, mais ils doivent admettre qu'ils •v; pu la reconquérir dans toute son éten-é On peut conclure de ces événements que ^Français"sont toujours à l'attaque et qu'ils continuent à manifester une supériorité évi-o'rate. A la lumière de ces faits on peut proprement considérer comme du bluff tous [;.•> bruits de provenance neutre relatifs à un Inouveau "rush" allemand sur Calais et à [l'envoi d'énormes renforts provenant du front Ioriental. Le bon sens indique que les Allemands ont besoin de toutes leurs réserves pour combler les pertes que ne cessent de leur, infliger les Russes. Cela étant, on fera tien de continuer à considérer avec scepticisme toutes les informations de source hollandaise, suisse ou danoise au sujet des " formidables projets " de l'ennemi. Ceux qui connaissent la situation véritable de l'Allemagne savent que ces informations n'ont qu'un seul but—décourager les populations civiles des pays alliés en leur suggestionnant des idées fausses au sujet de la puissance militaire des empires du Centre. L'Allemagne, Lu'on ne l'oublie pas, ne cesse de mentir et de bluffer, et elle'bluffera d'autant plus fort qu'elle sera dans une position plus critique. On ferait bien, dans certains milieux, de ne ras l'oublier, et de ne pas se laisser prendre ice jeu puéril. Dans les autres secteurs du front français, il n'y a èu que de violents bombardements et quelques attaques d'infanterie allemande, entreprises avec des effectifs peu conséquents et repoussées sans trop de peine. Sur le front anglais, les nouvelles positions conquises près de P,ilkem ont été consolidées sous un feu violent. En Russie, le sort de Varsovie se décide. Il dépend des nouvelles batailles engagées en te moment au sud de l'importante ligne de chemin de fer Ivangorod-Lublin-Cholm, située en Pologne. Si les Russes sont capables de défondre cette ligne, Varsovie tiendra; s'ils n'y réussissent pas, la capitale de la Pologne "•oit inévitablement tomber, après un temps plils ou moins long, entre ies mains de l'en-wmi et, plus que probablement, notre brave îilié se ve^ta forcé d'abandonner la formidable défense de la Vistule. Le prand-duc se rend évidemment compte de cette nécessité stratégique et il a pris d'houreuses dispositions dont l'effet se fait déjà sentir. Renforcées, aux termes même du «mmuniqué autrichien, par de substantielles réserves, les Russes ont arrêté leur retraite, et -;|ir plusieurs points importants, que détaille pu communiqué de Pétrograde, ils ont commencé une vigoureuse offensive qui a déjà tonné de bons résultats. Sur la route de Krasnik notamment, ils ont fait deux mille Prisonniers, sur l'Urzedovka ils ont repoussé es Autrichiens en désordre et, plus à l'est, au de Cholm, ils ont mis fin à l'avance des Allemands en masses compactes. Il ne paraît Pas, cependant, qu'une grande bataille sôit ?n?agée par l'effectif principal des armées fusses. Plus que probablement, les actions tont il est question ci-dessus sont des combats fortes arrière-gardes destinées à protéger la retraite des divers corps marchant vers de nouvelles positions, et dans l'ignorance où rnus nous trouvons quant à l'existence de défenses artificielles couvrant le chemin de fer ^angorod-Cholm et de l'état des troupes Hsses toujours plus ou moins harassées et Manquant de matériel, nous ne pouvons faire l"cun pronostic sur les événements qui se Préparent. Comme nous l'avons déjà dit, ^Pendant, nous ne croyons pas qu'une grande ^taille se prépare. Dans l'état actuel ' des ^oses, la continuation de la retraite, ■Denageant l'intégrité des armées russes et ^traînant d'ennemi toujours plus loin de ses Nés de communication, même au risque de ^couvrir Varsovie, nous paraît probable, ^oublions pas, cependant, que l'imprévu est 'essence de la guerre, et que les plus violents fups de foudre sont ceux que éclatent dans °nciel serein, lorsqu'on s'y attend le moins... Les dernières nouvelles officielles de Rome lisent que des bombes ont été lancées avec grand succès par un dirigeable et par des *Vl°ns italiens, sur deux lignes de chemin de ^ autrichiennes et sur le champ d'aviation yvisovizza, à l'est de Gorizia (Gôrz). Des piques de l'ennemi contre les positions de la passe di Campo, ainsi qu'en Carniole, ont. été fPoussées avec fortes pertes. En Cadore, •artillerie de montagne italienne a fait beau-"P de mal aux travers des Autrichiens, qui 'nt perdu 1400 prisonniers. Incontestable-®nt, l'élan se resserre sur Trieste. Italiens ont perdu dans l'Adriatique le g croiseur léger " Amalfi," construit en , ^ torpillé par un sous-marin ennemi, et ,°nt l'équipage a d'ailleurs pu être sauvé, le " Léon Gambetta," c'est le deuxième seulement sacrifié au blocus autrichien, f ^0Urs depuis onze mois. Par contre, il est "J'nrmé que le navire patrouilleur français Glande" a coulé un sous-marin allemand 115 la Manche. LE SALUT PUBLIC. UN CONTROLE NECESSAIRE. Un-comité de plus ou de moins ne fera rien à l'affaire. Nous en avons tant que cela devient une plaie. Mais si le mal ne résidait que» dans la satisfaction puérile de gens en mal de présidence,, de secrétariat et de trésorerie, cela ne serait rien. Ce qui est pis, c'est qu'à côté d'oeuvres éminemment utiles, nous voyons surgir toutes sortes d'entreprises parasitaires ou dangereuses.En vertu de quelles autorisations ces entreprises se créent-elles? D'aucune. Trop souvent nous voyons s'immiscer dans ces organismes des personnages qui devraient avoir la pudeur de s'abstenir. Et le plus curieux c'est qu'il se trouve des Belges authentiques assez dépourvus d'énergie pour accepter le compagnonnage de ces gens-là. Nous avons vu ainsi des gens dont le nom fleure Francfort ou la Silésie en même temps que le ghetto se faire commettre à des services importants sur lesquels nous n'avons malheureusement pas de contrôle. Nous avons vu des Belges malheureux pleurer sous les insultes de ces gens-là ! Nous avons entendu des Juifs d'origine allemande affirmer leur droit d'imposer à des Belges le voisinage d'un ménage irrégulier composé d'un Alsacien équivoque et d'une Suisse qui ne l'était pas moins. . Récemment, un Juif d'origine allemande fraîchement arrivé d'Anvers s'est fourré dans un comité officiel. Personne ne s'est enquis auprès de qui que ce soit pour connaître ses mérites. C'est lui qui signe la correspondance et mène l'affaire. Et vogue la galère ! Qu'on veuille bien noter que nous n'entendons pas faire ici de l'antisémitisme. Mais " ces messieurs " n'aperçoivent-ils pas qu'ils sont un peu trop encombrants et qu'il y a des Belges plus authentiques qu'eux pour s'occuper de "nos" affaires? Nous dirons mieux ! Nous avons eu en mains un ordre de marche remis à un officier portant la signature d'un fils d'Allemand ! Et encore une fois ce nom sent un peu le Juif. C'est malheureux, mais c'est ainsi. C'est pourquoi nous demandons la constitution d'une sorte de comité de salut public composé de vrais Belges. Qu'on l'appelle cômme on veut, que le gouvernement dépourvu de moyens d'investigations ou de contrôle le nomme ou non, peu importe. Mais voilà une œuvre à créer; la seule peut être où il n'y aura pas d'Allemands d'origine. En tous cas, nous demandons instamment que le gouvernment s'occupe de la chose ou qu'éventuellement il se réfère à ce comité s'il se créée, car deux nominations récentes dans des organismes officiels ont fait jeter les hauts cris ici. N'y en a-t-il plus que pour les Allemands? ART BELGE ET BOCHES. Depuis que l'Allemagne a appris à connaître le peuple belge dans la défense de son droit, elle le craint; elle voit en lui le plus violent de ses ennemis, celui dont la revanche sera impitoyable. C'est ce que cherche à prouver à ses compatriotes un critique d'art allemand', M. Bredt, dans un ouvrage récent sur l'âme et l'art populaires de la Belgique. La thèse de l'ouvrage se résume en ces mots de la préface: " Ce livre, par ses illustrations, est desitiné à éclairer mes compatriotes sur la haine que nous vouent les Belges tant que nous les traiterons en ennemis." En aucun pays il ne se publie actuellement autant d'ouvrages sur la Belgique qu'en Allemagne; ces ouvrages, dans la pensée de leurs auteurs, sont destinés à opérer un rapprochement entre les deux peuples ou tout au moins à les acheminer vers une mutuelle compréhension. Le livre de M. Bredt, disent les Débats," consiste surtout dans le commentaire de ses cinquante-quatre illustrations, reproduisant de préférence, dans l'art belge, les scènes de cruauté, les supplices, les scènes de martyres et d'enfer. Dans l'idée de M. Bredt, ces scènes doivent montrer aux Allemands que ces artistes belges ont toujours eu une joie particulière à représenter la cruauté; tel art, tel peuple, pourrait-il dire? Ce don spécial des Bosch, des Breughel, des Rufoens et des Jordaens se retrouve chez les artistes modernes et dans le peuple belge d'aujourd'hui. Knopff est un mystique à la manière de Bosch; lorsqu'il représente la femme moderne sous le masque d'un sphinx pâle et maladif, c'est encore la vieille cruauté flamande. Si les derniers peintres d'histoire d'Anvers ont trouvé un tel écho dans le'peuple, c'est parce qu'ils représentaient les têtes d'Egmont et de Homes—il s'agit de G allait—d'une façon plus réaliste que d'autres peintres. Tous des artistes belges de la nouvelle génération, y compris Minne et Laermans, sont Tes continuateurs ou les rénovateurs de la vieille tradition flamande des supplices et des cruautés, de la mélancolie, de la satire et du scepticisme. Pour la défense de sa thèse, M. Bredt est obligé de passer rapidement sur l'humanité d'un Constantin Meunier ; par contre, il s'arrête avec complaisance à Antoine Wiertz, ce faux peintre de l'effroi qu'il prend au frrand sérieux, et à Félicien Rops qu'il traite de démoniaque de génie. Ce livre, écrit comme beaucoup d'ouvrages à thèses, avec un paxti-pris évident, fait néanmoins son chemin en Allemagne où il répand l'idée-juste que la vengeance du peuple belge pourra être terriblement cruelle. Mais si M. Bredt voit les causes de cette violence dans le caractère du peuple belge, d'aut/es les chercheront avec plus de justesse dans la martyre que les Allemands lui font subir. — Nous apprenons avec regret la mort sur l'Yser du comte Emmanuel du Chastel de la Howarderie, fils du comte du Chastel et de la comtesse née princesse de Croy, adjudant et candidat officier auxiliaire, engagé volontaire au 2o carabiniers, chevalier de l'Ordre de Léopold. Il sortait de l'école de Gaillon. LETTRE OUVERTE AU R. P. VAN DER ELSEN. CATHOLIQUES ET ALLEMANDS. Middelbourg, le 29 juin 1915. Mon Réverend Père, 31 est clair et net votre article publié dans le " Boerenbond Blad van Noord-Brabant." Vous vous basez sur les paroles d'un prêtre hollandais qui revient de Belgique après y avoir passé la moitié de sa vie. Jadis il avait vu les églises désertées par l'élément masculin, et il n'osait pas, le pauvre, sortir le soir surtout le dimanche, à cause des scandales de la rue. Mais tout est changé maintenant. Tout y est au mieux et à ravir: " Uitstekend, opperbest!" Si bien qu'il ose actuellement sortir le soir, malgré la nuée des beautés (?) allemandes qui se sont abattues sur la Belgique à la suite de l'envahisseur. Mais, croyez-vous que c'était le soir seulement que votre prêtre anonyme craignait de sortir? S'il était sorti en plein jour, même le dimanche, il aurait vu, à moins d'être aveugle, les hommes fréquentant les églises, se pressant au banc de communion, se groupant en congrégations, et, aux jours de fête, se faisant un honneur d'escorter en deux- haies ardentes le Saint-Sacrament porté processionnellement par les rues. Si ce prêtre avait osé sortir dans des localités telles que Roulets, Lierre, Fayt, Arlon, Tronchiennes et tant d'autres, il aurait vu que les " retraites spirituelles," données aux hommes de la classe dirigeante comme de la classe ouvrière étaient si courues que souvent, faute de place, il fallait refuser plusieurs inscriptions. Pour ma part, je vous avoue que, quand j'étais en Belgique, je sortais sans terreur, même le soir, et que tous les prêtres belges que je connais sortaient à leur gré, que ce fut le matin, le midi ou le soir. Evidemment le spectacle de la rue est moins édifiant que les quatre murs de votre, cellule ou que l'enclos du jardin de votre couvent, mais je vous assure—et j'ai voyagé dans quatre parties du monde—que je n'ai pas rencontré de pays, à l'exception peut-être de la partie française du Canada, où la moralité des rues fut mieux respectée qu'en Belgique. Cela, c'était avant la guerre. Depuis, bon nombre d'églises ont été détruites, incendiées, converties en écuries, des prêtres ont été maltraités, jetés nus dans la rue, assassinés, des religieuses ont été violées, des hosties profanées.Bagatelle que tout cela, n'est-ce pas? Belges, voyez donc comme les soldats allemands font bien l'exercice dans les églises qui ont échappé à la destruction! Belges, admirez-les! Ce qu'ils font par ordre, c'est de la piété et non de la discipline militaire, c'est surtout l'exécution parfaite de la liturgie romaine ! Belges, commencez à les imiter! C'est le seul moyen qui vous reste, pauvres Belges, de ne pas mériter, ni l'anathème atroce que vous lance le doux Père van der Elsen, ni les accusations de légèreté, de stupidité dans les choses religieuses, d'indifférence et d'ingratitude qu'il nous crache à tous dans la figure ! Quant à moi, réfugié belge, je me permets, mon Réverend Père de relever le gant et de vous dire que, malgré ma légèreté, j'aurais longtemps hésité à jeter l'insulte pt la malédiction à la face d'un peuple malheureux; que, malgré ma stupidité dans les choses religieuses, je n'aurais jamais osé écrire un article aussi peu exact au point de vue théologique que le vôtre ; que, malgré mon indifférence, je me sens indigné de rencontrer si peu de charité chrétienne dans un représentant d'un Dieu d'amour et que, pour ce qui est de ma reconnaissance, je cherche en vain en quoi et comment j'aurais à vous en témoigner. Et que diriez-vous si un de mes compatriotes, par reconnaissance pour vos procédés délicats et docile à vos conseils d'imiter les soldats allemands, vous traitait comme ceux-ci ont traité nos prêtres, entre autres vos frères en religion, les Prémontrés de Leffe-Dinant? Une dernière et courte protestation pour finir. Vous dites et vous répétez que l'humanité est un troupeau de bêtes. Puis-je vous faire remarquer que vous et ceux qui sont mites corde comme vous, n'êtes' pas seuls à faire partie de l'humanité, et que je revendique hautement une exception pour nous et pour tous ceux qui n'éprouvent pas une joie bestiale à insulter de malheureuses et innocentes victimes de la guerre? Abbé BAECKELMANS, prêtre catholique, réfugié belge en Hollande, professeur à l'Ecole belge de Middelbourg. LE RAIL BELGE. Pour faire croire à ceux qui ne connaissent pas la géographie que leurs armées ont fait de sérieux, progrès en territoire ennemi, les Boches annoncent aujourd'hui à grand fracas l'extension de leur réseau de voies ferrées en Belgique et en France. Pour donner plus de brillant à cette nouvelle, ils ont installé à Bruxelles deux " présidents," qui sont l'Oberst-leutriant Rohdewalk et le Freiherr von Léo, ce' dernier, directeur, jusqu'à présent, des chemins de fer wurtem-burgeois. A la tête de tous les services il y a un officier d'état-major, sauf à la tête des services de la traction et des travaux, dont la direction est assumée par un fonctionnaire supérieur des chemins de fer prussiens. Bref, rien qu'à Bruxelles, villégiatureront trois mille employés boches chargés de faire croire que le service des chemins de fer fonctionne normalement ! C'est du luxe. — Les acteurs des grands théâtres de Berlin, de Munich, de Dresde et de Stuttgart ont constitué une troupe dramatique qui, sous la direction du comte Hulsen, directeur général du théâtre royal de Berlin, entreprend actuellement une tournée en Belgique. On donne des représentations pour les soldats et les blessés allemands, mais le grand public n'est pas admis. D'ailleurs il n'irait pas. la VIE a liege. ENCORE MALLINKRODT. UN ASSASSINAT. La vie apparente semble vouloir reprendn ses anciennes habitudes, et plus d'un Liégeoi: s'est attristé en voyant les salles de ciném! commencer à rouvrir leurs portes. D'ailleur: la permission de minuit nous est actuellemen accordée, quoique les cafés—qui ne désem plissent pas—soient tenus de fermer à di: heures, toujours heure allemande. Inutile de dire qu'on se promène beaucouj et qu'on ne craint pas de circuler encore i l'entour des valeureux forts. On y es d'ailleurs invite par l'inouïe taxe de 1( pfennigs perçue par les vainqueurs pour 1î visite des anciens décombres qui toutefoi: n'ont pas empêché le Teuton de réorganise: les défenses—le fort de Loncin excepté—et d'i amener même de nouvelles coupoles. Les forts auront-ils toutefois à faire gronde: à nouveau leurs canons? C'est là une de: questions qui se discutent le plus, tant à l'en tour des tables de café que derrière le tapi: vert des conseils d'administration. Quoique plus que jamais on ne doute au cunement de la Délivrance, le sentiment géné ral est cependant qu'il n'y aura plus d'opéra tions guerrières dans la proximité de Liège Et c'est ainsi que nombre d'institutions, sui vant l'exemple de la ville, ont décidé de ne pa: s'assurer contre les risques de guerre. Entretemps, le bureau des " Geleitsbrief * à la Kommandantur, où siège le très élégan et jeune lieutenant von Mallinkrodt, de re nommée anversoise, ne cesse de recevoir d< nombreux solliciteurs qui, hélas ! n'obtiennen pas toujours ce qu'ils désirent, loin de là ! i moins de faire partie du joli sexe. Ah ! ce jeune lieutenant aux hussards d< Sitten s'entend à reoevoir avec prestige, di haut d'une cathèdre d'une des salles gothique: du Palais Provincial, nos pauvres quéman deurs qui seraient si heureux d'aller respire: enfin une autre atmosphère, moins lourde qu< celle de la Belgique. L' " Echo de Liège," en son numéro du 2{ juin, publie en bonne place l'avis suivant qui nous donnons textuellement et que déflorerai le moindre .commentaire. Il permet de con stater qu'au point de vue de la bassesse et d< la platitude ce nouveau venu rendrait déjî des points à ses aînés de la presse censurée er Belgique :—* " Visite du Gouverneur-général. " Son Excellence le colonel-général baron d< Bissing, gouverneur-général de la Belgique est arrivé hier à Liège, par train spécial, ver: 3 heures et demie. "Le but de sa visite n'est pas seulemen d'intérêt militaire; il est aussi d'ordre éco nomique, le seul dont nous ayons à nou; occuper. " Beaucoup de nos compatriotes qui ont pi l'approcher rendent justice à cet homme, qui depuis plusieurs mois déjà, avec un constan souci de l'intérêt général, applique ses haute: facultés à faire revivre la vie économique dan: notre pays si profondément troublé." Les Allemands ont fait connaître dans les termes suivants, au moyen d'une proclamatior affichée à Bruxelles, l'assassinat du che piqueur Bury, de la station de Welkenraedt:— " Par jugement du tribunal de campagm de Liège, en date du 22 mai 1915, le suje' belge Germain Bury, ouvrier du chemin d( fer à Welkenraedt, a été condamné à mor pour espionnage et fusillé. Il a été établi qu< Bury s'était procuré des renseignements sui les mouvements de troupes allemandes et les avait communiqués à l'ennemi." LA MORT DU ZEPPELIN OU "ALLES IS PLAT." Le superbe exploit des "aviateurs alliés allant démolir à Evere un Zeppelin dans sor hangar a naturellement excité encore la verve bruxelloise. Voici, par exemple, une chanson qui doi faire les délices des " ketjes." Cela se chante paraît-il, sur l'air de " Ca fait toujours plaisir " :— A deux heures du matin, dormant, pudique e Ah ! Ah ! à deux heures du matin, [sage J'suis-soudain réveillé par un affreux tapage Ah ! Ah ! à deux heures du matin, C'est un aéroplane qui m'empêche de dormir Monté par un p'tit Belg'. .Ca fait toujours plaisir. Ah! Ail! Et dans le ciel obscur où l'oiseau belge glisse, Ah ! Ah ! à deux heures du matin, Tous les canons des Boch's tir' un feu d'ar Àh ! Ah! mais aucun ne l'atteint, [tifice Puis on voit cet oiseau qu'ils n'ont pas pi Leur lâcher une bombe. [saisi] Ca fait toujours plaisir. Bruxelles s'est réveillé et s'habille à la hâte, Ah ! Ah ! à deux heures du matin, Un gard' bourgeois me dit: "Zezijn in de Avec leur Zeppelin. [patate ' Quelle joie dans la foule: l'oiseau qu'on voi Met un hangar à mouP. [bondi: Ca fait grand plaisir. Or le hangar était farci d'un Zeppelin, Ah! Ah ! à deux heures du matin, Il brûle et ce n'est plus qu'un ressort à "boudin Ah! Ah! qu'un ressort à boudin; Puis, dans un ciel de gloire, on voit l'oiseai Sous le nez des Alboches. [parti; Ca fait toujours plaisir. — Un confiseur turc, dit une dépêche de Genève, avait envoyé au maréchal de Hinden-burg des bonbons turcs. Le maréchal a répondu: "Je vous remercie pour votre affectueux envoi d'excellentes et belles sucreries. Persuadé du courage et de la valeur de l'armée turque, je suis sûr que la victoire nous appartient."— Le Conseil municipal de Paris a adopte un vœu de M. Henri Rousselle tendant au transfert, à l'occasion de la fête nationale, des cendres de Rouget de l'Isle au Panthéon, FLAMANDS ET BOCHES. UNE BELLE PROTESTATION. En présence de l'attitude équivoque de certains flamingants pan-néerlandais en présence de la fameuse lettre de von Bissing junior nous tenons à reproduire l'article courageux et ; énergique que notre confrère Auguste Monet. ' un Flamand de la meilleure roche, publie dans le " Telegraaf " du 2.7 juin:— " Un haussement d'épaules est encore trof ' de peine pour cette épitre. Ce que von Bis-J sing junior pense—ou plutôt ce qu'il prétend - penser, car il ne pense pas un mot de tout ce : qu'il écrit—nous laisse aussi indifférents que l'opinion que Jean-de-la-Lune pourrait avoii ) à notre égard. Sa signature a, à nos yeux, la même valeur que celle de son Empereur, ap-1 posée sur le traité qui garantissait la neutra-J lité de la Belgique et que celle de son père sur les contrats Téglant les contributions de ^ guerre en Belgique et violés, une centaine de [ fois par celui-ci de la façon la plus honteuse. " Cette lettre n'est qu'un ' chiffon de papier' qui vient s'ajouter aux mille autres de fabrication teutonne. La seule phrase qui nous plaît réellement c'est que: 'être Fia-' mand ne signifie pas être Allemand.' Nous l'avons dit récemment d'une façon plus ' zoo-5 logique,' quand nous avons dit que 'ce n'esl pas la faute du chien s'il descend du loup.' " Cette lettre est encoje un essai naïf poui " exciter les Wallons contre les Flamands. Tou1 " Flamand bien intentionné désavouera dédaigneusement cette tentative. Comme nom " l'avons déjà dit en commençant, les Flamands ? n'acceptent, pas de faveurs de l'oppresseur même ils n'accepteraient pas ce à quoi ils onl droit des mains encore couvertes élu sang de j leurs compatriotes. " Mais on ne leur donnera même jamais i cette occasion. Si les Allemands désirent ar-' demment notre pays, ce n'est que pour s'j l nicher eux-mêmes et pour en retirer, poui eux-mêmes, tout ce qui peut en être retiré. L ' est certain qu'alors toute l'administration, i tous les services publics deviendront bientôl > allemands et qu'avec notre flamand et notre - français seuls, nous ne pourrons plus devenii même, dès balayeurs de rue. Alors nous se- ' rons complètement asservis, les Flamands même plus vite que les Wallons, car les Aile-» mands considèrent notre langue comme pou-i' vant être exterminée plus facilement. Frei-i herr von Bissing peut être tranquille à ce • sujet et les Flamands ne doivent pas trop s'en : préoccuper: si nous récupérons notre patrie l belge, alors, nous autres, Flamands, saurons i bien y conquérir notre droit et tout notre droit. Aucun Belge, flamingant avant la guerre, n'aura changé d'opinion, bien au con-. traire ! Dans notre patrie libérée nous serons | bien plus forts que jadis, plus forts et plus ! énergiques, quoique quelques fransquillons enragés s'imaginent que le flamand disparaî-. tra de la Belgique. La seule chose qui puisse affaiblir nos forces est la squpçon jeté sui , notre patriotisme, et nous donnerions occasion à ce soupçon signons écoutions la voix du L tentateur. Le lion flamand n'est pas un caniche qui se met sur ses pattes de derrière et aboie pour recevoir un morceau de sucre. Il rugit et mord, mais il ne flatte pas l'assassin de son pays." Tout le monde, dit le " XXme Siècle," applaudira à cette vigoureuse protestation. Nous n'avons, pour notre part, qu'une observation a y faire: notre distingué confrère connaît peut-être un ou des "fransquillons" parmi les Belges autorisés, qui rêvent de supprimei le flamand en Belgique. Quant à nous, nous n'en connaissons pas un seul. ^ Les Flamands qui seraient tentés de prêtei l'oreille au chant de la sirène., retiendront surtout l'argument décisif—et si vrâi.'—fde M. Monet: "Les Flamands seraient encore plus vite asservis que les Wallons, parce qu'à cause de sa parenté linguistique avec l'allemand, les Allemands considèrent le Flamand comme plus facile à éliminer que le Wallon et plus facile à remplacer par l'Allemand." C'est clair, comme le jour... Aveugles les i Flamands qui ne le verraient pas ! i Mais ils le verront. DEUX PETITS MARTYRS BELGES. Sous ce titre un journal français avait pu-' blié ce qui suit:— " Dans un tramway on voyait deux petits ' enfants belges auxquels les soldats allemands ' avaient coupé les mains. Accompagnés de . leur mère, une Italienne mariée à un Belge, ils venaient d'arriver à Rome. "La reine, prévenue, les a fait appeler au palais. Elle a reçu, entourée du prince héritier et des princesses, les petits martyrs et leur a prodigué des consolations et des cadeaux." Le Bureau documentaire belge a fait procéder à une enquête sur place au sujet de . cette information. II. en résulte que l'on n'a pas constaté la présence à Rome d'enfants de i nationalité belge mutilés par les Allemands. . Certains journaux ayant dit que la rencontre de ces enfants était advenue sur un tram de la ligne No 13, l'on s'est enquis auprès du personnel du tramway qui déclara n'avoir jamais assisté à une telle rencontre et n'avoir jamais vu ces enfants. Il est, après cela, superflu d'ajouter que ni S. M. la- Reine Hélène, ni ' S. M. la Reine Mère n'ont jamais reçu ni vu les enfants en question. On remarquera une fois de plus, à l'occasion de cette rectification, le scrupule de vérité et de loyauté qui anime les organismes d'enquête et de documentation du gouvernement belge dans l'examen de chaque cas d'atrocités i reproché aux Allemands. L'AME DE L'ALLEMAGNE (D'après les grands Allemands). On m'annonce que cinq cents soldats sont tombés ce soir entre nos mains. Ouf! Il est regrettable qu'il faille encore faire des prisonniers et que l'on ne puisse pas les fusiller tout de suite. BISMARCK. ( " Mémoires," page 11. Notes sur le combat de l'Hay.) "Je suis las de gouverner des esclaves." FREDERIC II (A son lit de mort.) ECHOS. Maeterlinck a Loncres. L'élite intellectuelle des Belges se trouvant à Londres, toutes les autorités parmi lesquelles les ministret d'Etat Paul Hymans et Goblet d'Alviella, 1» consul Pollet, M. Paul Lambotte, diredteur'Jes beaux arts, etc., assistaient vendredi soii*; au Queen's Hall, à la soirée organisée en faveur de l'œuvre du vêtement du soldat .beljk pour laquelle se dévouent depuis de 1oii|ê mois Mmes Rousseau,. Jules Destrée, Lamb&te, Houben-Kufferath: et de Rotschild. cjkst le ministre Van-dervelde qui présenta le grand écrivain au public et ce fut pour féminent homme d'étafk l'occasion de remuer profondément les nombreux auditeurs de donner à nos compatriotes' des conseils guidés pi la sagesse et de remonter ainsi le morai de beaucoup d'entre eux. Le succès de l'oÂteur fût des plus vifs. Entendre Maeterlinck parler de l'horrible tragédie se jouant en;ce moment en Europe, voir stigmatiser par lui ceux qui remplissent de dégoût le monde entier, fût pour ceux qui ,se pressaient au Queén's Hall une rare aubaine et ce fut dans unfenthousiasme unanime que l'on acclama l'orateur au moment où il cria toute son admirat\pn pour les nations qui viennent, en mêlant l-.ur sang et leurs aspirations, sceller des lie-is indissolubles. Mme Georgette LeblAnc-Maeterlinck. donfc ie nom rappelle les plut'belles manifestations d'art de notre cher pays, recueillit ensuite des applaudissement en interprétant avec le talent qu'on lui connaît, des iipges de "l'Oiseau Bleu," de " Pelléas et Me'Lisande," ainsi que une élégie de Massenet. La partie artistique de fcette soirée unique fut complétée par le concours de M. Emile Doehaerd, violoniste; Carmen Hill, cantatrice, ainsi que MM. Arthur De Greef et Jongen. LE RAID DE. FRIEDRICHSHAFEN RACONTE PAR GILBERT. Dans la matinée du â7 juin, le hardi pilote Gilbert était parvenu à jeter des bombes sur les hangars à Zeppelins de Friedrichshafen ; malheureusement, au retour, une panne l'obligea à atterrir en territoire suisse, à Rheinfel-den, et il se vit interné par les autorités helvétiques pour la durée de la guerre. Voici, d'après la " Gazette de Lausanne," le récit que Gilbert a fait de son raid :— Gilbert avait reçu, lé 27 ouin, l'ordre d'aller bombarder un certain point des usines Zeppelin à Friedrichshafen. Il quitta X, montant seul un monoplan porteur de bombes. Comme cet appareil n'était pas armé d'une mitrailleuse, un cles plus célèbres avjateurs français escorta le pilote pendant la première partie du trajet, avec un avion de combat. Gilbert longea le Rhin en prenant soin d'éviter la rive suisse et en se maintenant à une assez grande, hauteur. Il suivit la vallée de la Wutach jusqu'à Blumberg, puis, de là, piqua, directement sur Radolfzeil, Constance et Friedrichshafen. Il s'éleva à 3600 mètres au-dessus de nuages en flocons qui lui dérobaient une partie du champ visuel. Une canonnade intense l'accueillit, et les shrapnels montèrent plus haut que l'appareil, alors qu'en général la zone de vulnérabilité pour un avion est d'environ 2500 mètres-. Gilbert prit posément quelques instantanés des shrapnels éclatant autour de lui. La hauteur qu'ils atteignaient lui a fait conjecturer que les usines Zeppelin sont maintenant pourvues de canons spéciaux à très longue portée vert i-cale. Ayant pu viser l'endroit qui lui avait été désigné, le pilote laissa tomber quatre bombes. Les nuages l'empêchèrent de constater exactement le résultat obtenu, mais il croit avoir réussi dans sa tâche. Son devoir accompli, Gilbert mit- le cap vers 1 ouest, mais il s'aperçut que les trépidations avaient dévissé la pompe à pression qui permettait de faire arriver l'essence du réservoir inférieur. Le réservoir supérieur, sur lequel il pouvait seul compter, était presque vide. Pour économiser le précieux liquide. Gilbert mit son nioteur au ralenti et descendit jusqu'à 2000 mètres. Mais, malgré cette précaution, le réservoir se tarit au moment où l'aviateur touchait au but et se préparait à regagner les lignes françaises. L'atterrissage était inévitable. Les larmes aux yeux, Gilbert se laissa descendre et prit terre près de Rheinfelden. Son monoplan capota, les roues ayant heurté une petite borne cachée dans l'herbe. On sait le reste. Le lieutenant Gilbert fut conduit à Bâle, puis à Berne, où il passa la nuit. Le lendemain matin, à la première heure, on le dirigeait sur Hospenthal, près Andermatt, à 1500 mètres d'altitude, dans le massif du Gothard. ON DEMANDE DES OUVRIERS DANS LE ROYAUME-UNI. Des ouvriers belges désirant travailler dans la Royaume-Uni sont informés que les " iioard of Trade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emploia à conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civiL Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asilea; d'auVres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. ANNONCES. 9 pence la ligne.—Joindre lo montant aux ordres, s.7.p. DEMANDE employé belge pour bureau maritime dans port de la rôU! Nord-Est. Connaissant-? langue anglaise nécessaire. Mentionner e.-^périencc et appointements requis.—Ecrire bureau du journal. A.M. DEMOISELLE belge, 25 ans, 'bonne famille, demande place dame de compagnie où pour un ou deux entante.—Ecrire C.V., Brook-strcct, Stotlold, ncar Baldock, Horts. "VTOUS mettons ivement nos compatriotes en i garde contre certaines agences do placement d'employc-s •lui ne visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne voirez do cautionnement u de garantie qu'avec les références lus pluj sérieuses !

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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