La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1915, 19 Juni. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Konsultiert 23 September 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s17sn0258c/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. ggME ANNÉE. SAMEDI 19 JUIN 1915. N°- 170. LA GRANDE GUERRE NOUVELLE offensive française-GRANDS progres sur toute la LIGNE—la guerre aerienne-la campagne de galicie.—le SORT de lemberg. —enormes PERTES de l'ennemi. — sur le FRONT italien. 11 est évident que l'offensive française se ' veloppe activement sur tout le front occi-et q'u'elle prend l'allure d'une bataille jj.aée. Au nord d'Arras, les combats d'infanterie ont été incessants et marqués par une .jande violence. Nos Alliés ont capturé dans (l, ;eeieur, des deux côtés de la route d'Aix-\ouiette à Souchez, plusieurs lignes consécu-îives de tranchées et, si lés Allemands tiennent ,:1cbredans lé fond Buval, ils y sont presque ( empiétement entourés et devront l'évacuer i,jgntôt» L'avance sur Souchez par le nord-„UP;t et l'pûest continue sans interruption. Déjà le cimetière du village, qui est toujours m joint stratégique. important dans la prise <]{]ocalités rurales en raison de l'espace décou-n/i qu'il offre, est'entre les mains des Francs. Ceux-ci ont en outre pris pied dans le urcdu château Carloul, situé au sud. Au nord, à l'est et au sud de Neuville, nos Alliés ont enlevé d'assaut la première ligne mnemie, et- sur certains points, la seconde. Plus de trois cent mille obus ont été déversés dans ce secteur contre l'ennemi, dont les 'Contre-attaques violentés ont échoué presque partout. Les Allemands opposaient onze divi-•ions (plus de 120,000 hommes) aux Français, et quoiqu'ils semblent avoir réussi à éviter que leurs lignes ne fussent percées, ils ont subi des pertes énormes. Nos Alliés, de leur côté, n'ont pas-effectué/ce-grand effort sans un -érieux trib.ut de morts et de blessés, mais, en présence des résultats acquis, lô moral des . troupes reste parfait.- Plus-de six. cents prisonniers allemands, dont vingt officiers, ont été capturés. En Alsace, l'avance française continue (gaiement. Les Alpins ont enlevé Altenhof, iaubourg de Metzeral, puis Steinabrueck, et ils poursuivent leurs progrès sur les deux rives de la Fecht. La.prise de Metzeral ne saurait tarder, mais les Français n'en occuperont que les décombres, <car les Allemands, furieux d'en être chassésj y ont mis-le feu. Cinq cents prisonniers, dont 10 officiers, et 28 sous-officiers, trois mortiers de tranchées, trois maxims, des téléphonés de campagne et des appareils servant à la production de gaz aspyhxiants ont été pris. La guerre aérienne continue. Des avions français ont bombardé efficacement les réserves de l'ennemi à Givenchy et au bois de !a Folie, et dispersé des troupes en voie de formation; un Taube a été abattu en Alsace et ses deux occupants tués; les Français ont jeté 17 bombes sur le hangar d'Etterbeek et d'autres à Vilvorde; les Anglais ont de nouveau bombardé Zeebrugge, Heyst et Knocke; des proclamations françaises ont été lancées à Colmar et Guebwiller. D'après des dépêches officieuses, les Anglais auraient repris leur offensive à La Bassée et, en collaboration avec l'armée belge, au nord d'Ypres, avec d'heureux résultats. Les combats seraient surtout vifs à La Bassée, où les positions allemandes auraient été consolidées par des renforts considérables envoyés de Lille. L'objet de ces opérations de l'armée inglaise est apparemment de diminuer la pression exercée sur les Français autour de Souchez. Rétrograde, continue, à se montrer très peu tommunicatif sur la grande bataille de Galicie. De graves engagements ont eu lieu le 15 juin ^ntre la San et. la ville de Lubaczow et dans la région du village de Krakowec; l'ennemi a été repoussé en désordre dans la nuit du l'5-Vi •ur le secteur du Dniester compris entre, la îysmenica et Stry; le 15, l'ennemi traversa le Dniéster des deux côtés de Nizvioff. Les effec-'its d'amont furent détruits, ceux d'aval arrêtés et les combats continuent; dans la direction de Chotin, entre la Pruth et le Dniéster, les Russes ont pressé l'ennemi le 16 juin. Tout «•elà ne nous dit rien malheureusement des deux théâtfes leS'pliis intéressants de la babille doïit l'erïjeu et5t Lertiberg, à savoir ceux du sud et de l'ouest. 'Ali sud, d'après les Au-'richiens,' les Russes 'auraient été battus à Cieplice,CewkoV, Lûbaczôw, et Niêmirow, et •e retireraient sur Jànôw"; à l'ouest, Boehm aurait refoulé ies'fôrtes arrière-gardes russes â travers la Wereszyca, près de Toolezuchy et aurait déjà pris d'assaut, à minuit, la partie °uest de Grodek, qui n'est qu'à 25 kilomètres 'le.Lemberg. D'après une dépêche de Copenhague, les Russes auraient amené des renforts ;i tîrodnek et se prépareraient à défendre la . .ville; ce qui leur serait facilité par la nature . lacustre et marécageuse du terrain. De l'avis «ô personnes compétentes, cependant, l'organisation d'une telle défense au milieu d'une ^traite serait extrêmement difficile. Ce que peut nous consoler de ces événements,, c'est, comme l'explique une longue dé-elafatlob. russe, que les Austro-Allemands n'ont l,as réussi.à.briser la ligne de nos alliés, qui ; retirée en ordre parfait devant des forces ;-ès supérieures-, que leur impétueuse offense leur a coûté des pertes immenses, estimées à plus'de d'eiix" cent mille hommes. En in mois, et sur un .front" de 60 kilomètres, ils é perdu entre 120,000 et 150,000 hommes! L'étau des Italiens autour de Gorizia, qui 'joit leur ouvrir là "route ""de Trieste, se resserre 'e Plus en plus, et. le correspondant de Rome '^e 1' " Echo de Paris " considère même l'occupation de ce point stratégique important c°mme .imminente, . Nps alliés se servent en J moment de Plav.a (au nord) comme point j1 appui pour .l'attaque-des'hauteurs qui décodent la ville et qu'ils ont occupés. La sta-i°n de chemin de fer de Gorizia a déjà été partiellement détruite, et les opérations consent méthodiquement. Dans le Tyrol, escafmouches et légère avance; en Carniole, ^Qtinuation, avec bons effets, du bombardent de Malborghetto. Dams le secteur de •tonte Nero, capture de 600 prisonniers. Un , '&eur autrichien a bombardé sans succès la %deFa.no., A BRUXELLES. UN CURIEUX PAMPHLET. Un pamphlet a été distribué dans toute l'agglomération bruxelloise, à la grande colère des Allemands qui essaient d'en découvrir les auteurs. En voici le texte :— Les journaux, dit-il, dont la vente est autorisée à Bruxelles, ne publient que ce que la censure allemande autorise. Nous ne connaissons donc pas la vérité entière sur les événements qui se déroulent à l'extérieur. Nous la soupçonnons cependant grâce aux affiches par trop optimistes que la " Kommandantur " fait apposer journellement sur les murs de la ville. Ces affiches ne parlent que de victoires, alors que tous les renseignements qui nous parviennent de source sûre nous apprennent que nos ennemis sont partout en mauvaise posture, reculent d'un côté, piétinent sur place d'un autre côté et ne sont nulle part en progrès. Ce sont là ruses de guerre permises, auxquelles les naïfs seuls peuvent croire. Les envahisseurs jouent leur rôle, mais ce qui est impardonnable, c'est que des journalistes belges n'envisageant que leur intérêt personnel—il faut vivre, n'est-ce pas?—collaborent à des journaux qui sont tous sous la férule allemande et qui, pour la plupart, appartiennent à des Allemands. Pour tous ceux qui savent lire entre les lignes, on sent que les journaux créés en Belgique depuis l'envahissement ont un arrière-goût de choucroute. Boycottons " La Belgique," " L'Echo de la Presse," "Le Bruxellois," "L'Ami de l'Ordre," " Le Quotidien," " Le Progrès libéral," "Le Messager de Bruxelles," la " Gazet van Brussel " ! Ne soyez pas dupes des agissements de nos ennemis! Quand le moment sera venu, nous considérerons que ce sera pour nous un devoir de signaler à qui de droit tous ceux, quels qu'ils soient, qui se sont rendus et se rendent coupables d'aussi viles turpitudes. Nous livrerons leurs noms à la postérité. A ce devoir de patriote, nous ne faillirons pas. En attendant, nous continuerons à dresser notre acte d'accusation. Méfiez-vous des espions allemands et autrichiens! Prenez acte des noms et adresses d'Allemands et Autrichiens cachés ou non, connus comme tels ! Notez aussi tous ceux qui pactisent avec eux ! Quand sonnera l'heure de la retraite, il faudra que ni un Allemand, ni un Autrichien ne reste dans le pays, et que leurs frères félons du. jour soient stigmatisés et subissent le châtiment de leur lâcheté. L'YSER. La gloire qui s'attache désormais au petit fleuve—qui prend sa source dans la Flandre française et jette ses eaux tranquilles dans la mer dû Nord, à l'extrémité Ouest de la Belgique—vaut qu'on s'arrête un instant à l'origine de son nom. Yser (Iser ou Yzer), n'a aucune corrélation avec le mot flamand" ijzer " (fer). D'après certains paléologues, cette quasi-similitude d'orthographe aurait même créé une erreur historique : Le comte de Flandre Baudouin, surnommé . Bras-de-Fer; devrait s'appeler en réalité Baudouin de l'Yser (en fl. " den Yseren"), car .il était originaire de cette contrée et son château-fort se trouvait à proximité du petit fleuve. Yser provient, étymologiquement, du mot celtique Y (en fl. " water " (eau) et signifie " rivière rapide": aujourd'hui même il arrive souvent, après des pluies violentes, que les crues de l'Yser se gonflent en torrent et se précipitent vers Dixmude en inondant les prairies d'alentour. Mais il est surtout intéressant de constater que, si le fleuve désormais célèbre rappelle le souvenir de Baudouin, comte de Flandre, le monde entier a aujourd'hui les yeux- fixés sur le fils d'un autre comte de Flandre, Albert 1er, qu'on surnommera peut-être un jour: Le Roi de l'Yser. les luxembourgeois et la guerre. LUXEMBOURG, 10 juin.—Comme on entendait parler assez fréquemment ces temps derniers de Luxembourgeois tombés au front ou grièvement blessés, une enquête a été faite pour connaître le nombre de nos concitoyens qui se sont enrôlés dans l'armée française. On a établi ainsi le chiffre relativement élevé de 9000 jeunes Luxembourgeois qui combattent en ce" moment contre l'Allemagne sur le front occidental. Plus de 600 cyclistes sont arrivés du canton de Luxembourg. Les sentiments antiallemands qui régnent dans une grande partie de la population, ne cessent de croître et l'on entend dire que si cette situation ne se modifie pas promptement les Allemands vont proclamer l'état de guerre dans le Grand-Duché. Ainsi que je vous l'ai écrit déjà, le gouvernement a invité 1a. population au calme par une proclamation officielle, et les particularités qui y ont donné naissance démontrent ;}ue cette mesure, prise par les ministres, était absolument urgente. Les Allemands ont fait savoir que si la population ne se tenait pas " plus tranquille " les mesures le plus sévères devraient être prises. Un conseil des ministres, présidé par la grande duchesse, a suivi cette menace et l'on décida de faire à la population la déclaration que vous savez. L% " Germania," naturellement, lance feu et flammes à ce propos, crie à la trahison, à la guerre fratricide et. au reste. Il ne faut pas crier. Il- faut attendre le traité de paix pour savoir si les Luxembourgeois ont agi intelligemment en suivant les inspirations de leur droiture et de leur conscience indignées. un hommage a la reine elisabeth Les femmes françaises, désireuses de rendre hommage à la Reine Elisabeth, cette douce et noble figure qui domine la guerre comme un ange de bonté et de charité, ont décidé d'offrir à notre Souveraine un souvenir très simple: un coffret. L'œuvre, qui est conçue dans un grand esprit d'art, rappelle, par son style, touchante et délicate pensée des artistes, la châsse de Sainte-Ursule, de Bruges. Un luxueux album, renfermant les noms des souscripteurs, sera joint à ce précieux présent, REPRESAILLES. Nous assistons en ce moment, dans la mentalité collective des puissances de l'Entente au sujet des représailles de guerre, à une évolution que certains esprits sentimentaux pourront trouver regrettable, mais qui est malheureusement rendue nécessaire par le souci de notre défense, et dans laquelle nous espérons bien qu'on persévérera énergiquement. Au début de la guerre, personne ne voulait entendre parler de représailles. Il fallait, disait-on, que notre juste cause triomphât par dès moyens justes et que le Droit ne fût défendu que par le Droit. ■ C'est ainsi que tous les attentats commis par les Allemands au détriment des populations civiles belges et françaises, tout en fortifiant la résolution de vaincre des armées alliées, ne donnèrent lieu à aucun acte similaire à l'égard des populations civiles allemandes, et même à aucune menace dans ce sens. Et cependant, il n'y a pas de doute qu'une telle menace aurait épargné beaucoup de sang et de douleur au peuple belge. Si, par exemple, immédiatement après Dinant, ou même après Visé, les gouvernements des Alliés.avaient fait assavoir à Berlin, par l'intermédiaire des Etats-Unis, qu'au cas où l'état-major général ne donnait pas aussitôt l'ordre de respecter les lois de la guerre et si la moindre infraction bien constatée à ces lois était encore constatée, une escadre d'avions aurait bombardé systématiquement la population civile d'Aix-la-Chapelle ou de Cologne, il n'y a pas de doute que les Allemands nous auraient épargné les horreurs de Louvain, d'Aerschot et de Termonde. Et si, après Louvain, nos aviateurs avaient massacré dans leur lit une bonne centaine de Boches, nous sommes absolument convaincus que la Wilhelmstrasse se serait empressée de mettre fin 'au martyre de la Belgiaue. Malheureusement, même s'ils apparaissent comme nécessaires, même si la vie d'une centaine de civils prussiens démolis à coups de bombe peut éviter la mort à des milliers de Belges, préserver du viol autant de vierges et de l'incendie dix mille de nos maisons, nous hésitons à employer de semblables moyens parce que nous savons qu'ils ne sont pas la guerre, qu'ils sont directement contraires à l'essence d'un combat chevaleresque et à armes égales, parce que nous ne voulons pas, en un mot, rendre le mal par le mal. Et cependant, il est certain que les procédés de terrorisme employés par les Allemands en Belgique ont conféré à leurs armes des avantages d'ordre militaire. Nos ennemis, cependant, ne se sont pas arrêtés en aussi beau chemin et, faisant un pas de plus dans la voie de l'illégalité, ils ont employé des moyens illicites de faire la guerre, ' directement " dirigés contre nos soldats. De ce nombre sont notamment les obus à gaz toxiques et l'emploi de vapeurs asphyxiantes répandues en rideau dans les tranchées qui placent "directement" nos armées dans une position inférieure en présence de l'ennemi. Cette fois, cependant, les autorités militaires des Alliés se sont vivement émues. Si un pays en guerre peut souffrir, sans protester d'une façon efficace (c'est-à-dire par des actes) contre les souffrances infligées à sa population civile et qui réagissent indirectement sur ses opérations stratégiques, peut-il supporter que l'ennemi emploie un moyen illicite de faire la guerre qui lui confère une supériorité permanente? En d'autres termes, ce pays peut-il combattre à armes inégales et sacrifier chaque joujr l'existence de nombreux soldats au respèct de conventions foulées au pied par l'adversaire, comme il a sacrifié l'existence et les biens de nombreux civils à ce respect? Peut-il laisser exister bénévolement l'inégalité en question parce qu'elle est produite par une violation de conventions écrites? Quelque soit le respect qu'ils professent pour ces conventions, les Alliés ne l'ont pas pensé. Ils avaient en main, au début de la guerre, le moyen de provoquer l'inégalité des armes à leur profit par la violation des conventions de La Haye. Us se sont bien gardés de l'employer. Mais aujourd'hui que l'ennemi déchire le pacte, il n'y a vraiment plus aucune raison pour eux de le respecter. Le respect du Droit est certes une belle chose, mais doit-il être maintenu malgré tout, lorsque l'adversaire le foule aux pieds et lorsque ce respect peut amener sa fin? Aucun homme raisonnable n'admettra cela. Les Alliés A-ont donc enfin user de représailles, c'est-à-dire, après en avoir dûment prévenu leurs adversaires—qui peuvent toujours éviter la vengeance en renonçant aux actes qui la provoquent—violer à leur tour Les Conventions de La Haye. Nous avons prévu depuis longtemps ce résultat et nous sommes heureux d'avoir pu l'encourager. En effet* dès qu'une convention se trouve violée par l'un des adversaires, rien ne lie plus l'autre. Les Allemands ont délibérément violé Loutes les limitations et les restrictions destinées' à rendre les procédés de guerre plus humains au détriment de leur efficacité. Us 3e moquent de l'opinion de l'univers. Leur seul objet est de frapper fort. Les Alliés se sont contentés pendant longtemps assez de protestations platoniques qui n'ont aucun écho effectif dans le monde et qui sont en passe de leur conférer une renommée de naïfs et de dupés. Le moment est venu pour eux d'opposer la force à la force, et de ne plus s'embarrasser de scrupules qui leur ont coûté déjà suffisamment cher. C'est, du reste, comme nous l'avons déjà dit souvent, le seul langage que les Barbares comprennent et apprécient, le seul qui puisse conduire à une prompte conclusion du conflit. Que les Alliés frappent donc à leur tour et qu'ils frappent fort et juste! Ils ont toutes les armes en main pour montrer aux Allemands que leurs rodomontades ne les effraient pas. La chimie de Paris et de Londres vaut, quoiqu'on en dise, celle de Berlin, et, contrairement à ce_gue pensent certains, ce sont les Alliés qui disposent de la maîtrise des airs. Si nos aviateurs, comme on le souhaite, se montraient à l'avenir un peu moins regardants quant aux endroits où ils jettent leurs bombes, les Zeppelins cesseraient bientôt de bombarder les villes ouvertes de la côte anglaise. L'exemple du raid sur Carlsruhe est une précieuse indication à.cet égard. Il a fait plus de tort à l'Allemagne que dix insuccès en Flandre. Ne ménageons pas ces bandits l UN GENERALISSIME. LE GRAND-DUC NICOLAS. L'envoyé spécial du " Journal de Genève " sur le front russe écrit de Varsovie:— Dans tout, l'empire, le grand-duc Nicolas jouit aujourd'hui d'une popularité immense. Sa taille de géant, son caractère ferme et juste, sa sévérité brusque et hautaine, donnent à sa figure quelque chose de légendaire. On raconte sur lui des anecdotes innombrables. Chacun est persuadé du dévouement du généralissime. Sa réputation de eroquemitaine ajoute à la popularité du grand-duc une autorité puissante, qui dépasse les limites des cercles militaires. Quand il commande, on sait qu'il faut obéir et qu'aucun titre spécial ne vous en dispensera. Chacun se le tient pour dit. Le pouvoir de Nicolas Nicolaïevitch est redouté. Le grand-duc esj à la fois aimé et redouté. Il sait obtenir beaucoup des officiers et des soldats, en donnant lui-même l'exemple du travail persévérant. J'ai causé avec un très grand nombre d'officiers de tous grades. Tous m'ont parlé de ses talents militaires avec admiration et m'ont assuré que c'est bien lui qui dirige la guerre en personne et non pas ses officiers d'état-major. Il a trois généraux en chef directement sous ses ordres: un pour le Caucause, un pour le front de Pologne et le troisième pour les^opé-rations en Galicie. Il faut avoir vu l'état des routes en Pologne pour se rendre compte des difficultés de la campagne au printemps, lorsqu'elles sont de véritables canaux de boue entrecoupés de " montagnes russes " qui dépassent toute description possible. Le généralissime a su faire des miracles avec l'aide des troupes du génie. Ce pays, qui manquait presque entièrement de voies ferrées, est maintenant sillonné de chemins de fer à voies étroites et larges. La fabrication des munitions a été intenyfiée dans tout l'empire et la production s'en accroît chaque jour. Les officiers que j'ai vus sont très optimistes. La Russie n'a pas encore employé le cinquième de ses ressources. La majorité des hommes valides sont restés au pays et des millions de soldats sont encore disponibles. Il faut naturellement les instruire et les équiper, et cela prend du temps. Mais les Russes ne sont pas pressés. D'ici à dix mois, l'Allemagne sera épuisée, disent-ils, et nous commencerons la vraie campagne. Chaque fois qu'un de nos tommes tombe, nous en avons six pour le remplacer. Notre réserve d'hommes est inépuisable, et nous pouvons faire la guerre encore deux ou trois ans sans être gênés le moins du monde, tandis que l'Allemagne est forcément limitée dans ses moyens. aidons les belges restes au pays. Plusieurs de nos compatriotes ont été émus par les chiffres élevés mentionnés sous la même rubrique dans notre numéro du 10 juin. Et cependant ces données sont bien exactes et font comprendre l'énormité de la tâche que s'est imposée le " Comité national de secours et d'alimentation." On ne s'en étonnera plus, si l'on pense qu'il faut actuellement environ 80,000 tonnes de blé, riz, pois, fèves, et conserves par mois, pour sauver de la famine environ millions de Belges dans la partie du pays occupée par l'ennemi. Cela représente une importation mensuelle valant environ 40 millions de francs. Tout cela doit être acheté en Amérique ou ailleurs, il faut affréter les ^vapeurs, mettre à bord, recevoir à Rotterdam, puis réexpédier en Belgique et distribuer dans tout le pays au milieu de difficultés de tous genres. Le comité ou la " Commission for Relief in Bel-gium " affrète d'avance au plus bas prix quantité de vapeurs d'une capacité dépassant souvent 250,000 tonnes. Grâce à cette admirable organisation et à la stricte économie qui y règne, grâce aussi au dévouement de très nombreux Américains et Belges qui y collaborent gracieusement, on a pu réaliser ce prodige: le prix du pain a été maintenu en Belgique à un prix raisonnable. Ce bref aperçu fera certes comprendre à tous les Belges résidant en Angleterre qu'il y a un devoir patriotique à collaborer dans la plus large mesure de leurs moyens, à la souscription ouverte en faveur du Comité nationàl de secours et d'alimentation en Belgique sous la présidence d'honneur de M. le ministre de Belgique à Londres. Tous renseignements complémentaires peuvent être demandés au secrétaire général, M. Maurice Féron, Hôtel Victoria, Northumber-land-avenue, London, W.C., et les souscriptions seront reçues avec reconnaissance par le trésorier, M. Alphonse Hertogs, à la même adresse. les dentellieres de belgique. Parmi les oeuvres fondées en Angleterre par nos compatriotes, il y a une coopérative dénommée " Les Dentellières de Belgique " dont le siège administratif se trouve à Winchester House, 21, St. James's-square, à Londres. Nos lecteurs qui connaîtraient des dentellières parmi nos réfugiés feraient bien de leur signaler l'existence de cette coopérative. Elle fournit aux ouvrières qui lui en font la demande, le matériel nécessaire, le fil et les dessins. Elle leur paie un salaire fixé d'après les usages belges. Les dentelles sont vendues au mieux des intérêts de la société et le bénéfice réalisé sera partagé entre les ouvrières au moment du retour en Belgique, proportionnellement au travail qu'elles auront fourni pendant l'exil. La société n'a d'autres frais que les honoraires du gérant-dessinateur. Le conseil de gérance est composé de Mme Paul May, de M. le baron C. Goffinet, ministre plénipotentiaire, vice-président du Comité officiel belge pour l'Angleterre, et de M. Emile Royer, membre de la Chambre des Représentants et du Comité officiel belge pour l'Angleterre.— Pour avoir bousculé par mégarde un officier allemand, le nommé Jos. Becker d'Anvers a été coffré, pour cinq jours, dans la prisorL-dû la rue des Béguines, UN TRAITRE RECOMPENSE. M. LATEUR, DIT STIJN STREUVELS, FELICITE PAR LA " GAZETTE DE COLOGNE." On lit dans le " XXme Siècle " : Cela devait arriver. M. François Lateur, dit Stijn Streuvels, écrivain flamand dont le talent ne dépasse pas l'originalité patoisante, élevé cependant au rang de grand écrivain national par quelques thuriféraires et par quelques amis bienveillants qui alèrent jusqu'à le comparer a Tolstoï —M. François Lateur obtient enfin la récompense des services rendus au gouvernement ennemi qui a fait massacrer nos prêtres, nos ouvriers, nos paysans. La "Gazette de Cologne" du 2 juin lui décerne une espèce de croix de fer. Exposons ce bijou. Aucune décoration n'a jamais mieux mérité le nom expressif de " crachat..." L'article est intitulé: "Un témoin flamand en faveur de la civilité des soldats allemands !" Voici le texte:— " Aux nombreuses et viles calomnies à charge de l'armée allemande, on peut opposer les témoignages non suspects de quelques témoins oculaires honnêtes qui, quoiqu'appar-tenant à une nation ennemie, ne se sont pas laissé tourner la tête par de mensongères histoires d'horreurs, mais n'en croient que leurs propres observations. L'écrivain flamand Stijn Streuvels est de ces fidèles serviteurs de la vérité. On connaît peu en Allemagne ses caractéristiques histoires rurales, grâce auxquelles il s'est acquis grand renom parmi ses concitoyens et en Hollande. Il vit da-ns sa maison Drosselnest à Tieghem, près de Cour-trai, au milieu de la population flamande, dont il écrit la langue bonhomme et savoureuse, et il décrit en des contes singulièrement attirants et véridiques les actes, les pensées et les sentiments de ces simples et naïfs paysans et ouvriers qui ont conservé, loin de l'activité du monde, leur nature qui paraît souvent enfantine. Maintenant eux et lui ont été surpris soudainement par la guerre. Streuvels a tenu un journal et il vient d'en publier les trcCis premiers volumes, contenant ses notations d'août, septembre et octobre, sous le titre ' In Oorlogstijd,' à Amsterdam. Il ne rapporte que ce qu'il a vu et ce qu'il a vécu: simplement, uniment, calmement, ingénument. Ce qu'il reproduit par ouï-dire est expressément indiqué. Il s'est informé de visu de ce qui se passait hors de son village' et ce qu'il raconte restera de valeur comme source d'histoire en laquelle on peut avoir confiance. Une personnalité puissante, de cœur large et consciente d'elle-même s'exprime, sans haine et sans parti-pris. Il ne se laisse pas emporter par les courants sauvages de chauvinisme qui ont passé sur son pays. Il raconte calmement, sans se donner de l'importance, ce qu'il a observé et ce qui lui est arrivé, au jour le jour. ... Les petits et les plus minimes événements sont consignés avec une fidélité photographique, sans exagération de n'importe quelle espèce, sans noircir et sans embellir. Il s'efforce de ne dire que la vérité. (Suit la traduction d'un extrait de son journal daté du 18 octobre.) " Ainsi raconte Stijn Streuvels avec un calme objectif et une ingénuité surprenante. Il parvient, manifestement sans difficulté, à être équitable, à l'égard des ennemis de sa patrie. Et même, si l'on compare ce qu'il dit des Français, des Anglais, des Allemands et des Néerlandais, on doit dire comme son critique Lapidoth dans le " Nieuwe Courant " que les seuls dont Streuvels parle avec une véritable sympathie et que les seuls qu'il admire, ce sont les Allemands. " Lapidoth le lui reproche comme une chose antipatriotique. Mais c'est encore pour le moins une très grande question de savoir si ceux qui par leurs mensonges sans mesure ont amené et amènent encore tant de détresse dans le pays servent mieux le pauvre peuple belge que celui qui tout au contraire, fait honneur à la simple vérité et aide ainsi à préparer une entente, qui ne peut manquer de se produire l'une ou l'autre fois, de n'importe quelle iaçon." Donc, pour les Allemands de la "Gazette de Cologne," M. François Lateur, dit Stijn Streuvels, est le type achevé du " bon serviteur du peuple belge!" Le Roi, le gouvernement, les officiers et les soldats qui risquent leur vie pour arrêter les barbares sur l'Yser: les jeunes gens héroïques qui courent rejoindre l'armée tous les jours, en affrontant cent périls, servent mal leur pays. S'ils veulent des leçons de vrai patriotisme, qu'ils s'adressent à M. Fraaiçois Lateur, dit. Stijn Streuvels, Drosselnest, près de Tieghem (Courtrai). La " Gazette de Cologne " se chargera volontiers de faciliter les relations et d'obtenir la franchise de port !... Il n'y a qu'un mot pour qualifier l'action de M. François Lateur: c'est le mot IRAHISON. Quant aux Allemands, il donnent une fois de plus la mesure de leur génie barbare, étrange composé d'astuce, de candeur et de grossièreté, quand ils s'imaginent que, dans les balances de l'histoire, les historiettes villageoises du soi-disant Tolstoï de Tieghem peuvent faire contrepoids aux rapports de notre Commission d'enquête, aux témoignages du hollandais Grondys. du suisse Fuglister, de l'américain Powell ; à l'effroyable martyrologe dressé par le cardinal Mercier, aux plaintes éloquentes de Mgr Heylen, au terrible réquisitoire de M. Emile Priïm, à la déposition enfin de tous les homines sincères qui, ayant vu de leurs yeux les horreurs d'Aerschot, d'Andenne, de Louvain, de Tamines, de Dinant, n'ont su retenir l'expression de leur colère. Que M. François Lateur continue de noter, s'il veut, dans son village, " les traits de bonhomie " des soldats allemands. Le sang des villageois flamands assassinés parlera plus haut'que sa littérature. Ce n'est pas nous, ce sont les parents et les amis de ces innocentes victimes qui demanderont des comptes, après la guerre, à tous les traîtres. Ajoutons que tous les Flamands dignes de ce nom et libres d'exprimer leurs sentiments se sont désolidarisés avec Streuvels, que, après la guerre, aura certes à payer des comptes..^ echos. ♦ Un concert Carlo Matton. Notre concitoyen, le talentueux violoniste Carlo Matton, organise pour jeudi prochain 24 juin à 8.45 du soir. 67, Finchley-road, St. Tohn's Wood, une audition musicale, avec le concours de Mme Juliette Matton-Painparé et de Mrs. René Klein et David Gibson. Les artistes belges a Londres. Parmi les nombreux artistes de la troupe, réunie par M. Vladimir Rosing, directeur de la saison russo-française de l'Opéra House à Londres, nous remarquons avec plaisir la présence de plusieurs artistes belges: Mlle Marguerite Sylva, Mme Juliette Matton-Painparé, MM. Auguste Bouilliez, Octave Dua et Charles Valmoral. En outre M. Goossens a été engagé comme chef d'orchestre et M. Carlo Matton comme premier violon. Nos souhaits les meilleurs accompagnent ces distingués artistes, qui méritent l'accucil le plus chaleureux du public londonien. avis important a tous nos lecteurs. Afin d'être fixés sur l'imporiance de notre tirage nous avons fait un appel à tous ceux qui lisent régulièrement la Métropole. Nous tenons à remercier ceux de nos lecteurs qui, déjà en très grand nombre, ont tenu à nous renseigner par correspondance. Nous demandons; aux autres, de nous faire connaître le nom et l'adresse du vendeur auprès duquel ils se procurent la Métropole, journellement. Les réfugiés belges et les soldats hospitalisés, bénéficiant d'un service gratuit, sont priés dans le même but, de nous donner l'adresse de l'hôpital ou du refuge où ils résident. l'eveque ennemi de jeanne d'arc. Dans un discours jjrononcé à Orléans, Mgr Touchet avait déclaré qu'il espérait voir démentir que Mgr Benzler, évêque de Metz, eût fait enlever des églises de son diocèse les statues de Jeanne d'Arc. Le " Tijd," du 24 mai, publie une lettre de son correspondant "de Metz disant que ce fait est au contraire absolument exact et que Mgr Benzler a même proscrit la statue de la sainte héroïne de tous les presbytères! L'évêque de Metz aurait agi ainsi non sur l'ordre de l'autorité militaire, mais de sa propre initiative. Naturellement, le "Tijd" s'empresse de lui chercher une excuse et déclare que ce fait ne prouve pas chez l'évêque allemand un hostilité quelconque contre le culte de Jeanne d'Arc : seulement les catholiques lorrains avaient fait de ce culte une manifestation anti-allemande ! Depuis, une dépêche de la "Gazette de Cologne " annonce que l'évêque de Metz, après un échange de correspondances avec le général Falkenhausen, a donné son consentement à ce que les églises çatholiques de son diocèse servent aussi au culte protestant, mais seulement pour la durée de la guerre et à condition que la nef seule soit occupée. Les églises fermées à Jeanne d'Arc sont donc ouvertes au culte protestant. Encore une fois, tout cela est dans l'ordre. — Quinze cents à seize cents enfants belges vont être reçus au château de Valmont, au grand hôtel des Petites-Dalles, au château d'Ouville-FAbbaye, à Fauville, non loin d'Yve-tot, dont les propriétaires ont généreusement mis leurs immeubles à la disposition du gouvernement belge. — On signale que, dans l'Afrique orientale, les Allemands publient et affichent des proclamations, écrites en caractères arabes, pour informer les musulmans que le kaiser .a embrassé l'Islam et combat pour la protection de Stamboul et de la vraie religion ! — Encore des journaux français de tranchées. Nous avons trois nouveaux confrères: le " Périscope," organe du 279e régiment, journal illustré, accueillant aux poètes (abonnements: un an, 2 f.r.; deux ans, 1 fr.); 1' "Echo des Guitounes," organe officiel des poilus du 144e de ligne (qui recommande un restaurant dont la spécialité est le bœuf en taube), et le " Torpilleur," anti-boche et littéraire, organe de la 10e compagnie du 70e territorial. Le " Bulletin des Armées " leur offre ses vœux les plus cordiaux. — Pour parer à la pénurie de monnaie, l'administration du grand bazar de la place Saint-Lambert, à Liège, avait mis en circulation de* coupures de 25 centimes, remboursables à vue. L'autorité allemande vient d'en ordonner le retrait immédiat disant que seule la Société Générale a la faculté d'émission. — On annonce la mort du général français Ganeval, tué dans les Dardanelles. Le général Ganeva.l, qui meurt à soixante-deux ans, s'était engagé en 1870; il prit tous ses grades à l'armée. Il avait fait les campagnes du Ton-kin, de Madagascar et du Cambodge. on demande des ouvriers dans le royaume-uni. Des ouvriers belges désirant travailler dans le Royaume-Uni sont informés que les " Board of Txade Labour Exchanges'' (qui sont les seules autorisées par le gouvernement britannique de présenter des ouvriers belges aux patrons anglais), ont un grand nombre d'emplois a conférer, surtout dans les industries agricoles et du génie civil. Des offres de service doivent être faites à la Bourse du Travail la plus proche du domicile; pour l'adresse se renseigner au bureau des postes de la localité. Des Belges se trouvent dans les asiles de réfugiés à Londres peuvent s'adresser aux Bourses du Travail qui sont établies dans ces asiles; d'autres Belges résidant à Londres, à la Bourse du Travail à Aldwych Skating Rink. annonces" 9 p«no« la ligne.—Joindre le montant aux ordres, s.v.r« DENTISTRY.—-VICTOR COTILS, d'Anvers (rue Quellin). consultations tons les jours de 2.30 il 6 h.,_Oxford-street, 351. Téléphone, 2782 Maylair. LES ouvriers belges ayant travaillé à la pose dos câbles électriques dans les forts d'Anvers peuvent envoyer leur adresse 15. Horse Fair, Banbury, afin de toucher leur salaire des derniers jours de travail. NOUS mettons vivement nos compatriotes en sarde contre certaines a^euces de placement d'employés, qui no visent qu'à leur escroquer de l'argent. Ne versez d<* cautionnement ou do garantio qu'aveî les références les plus sérieuse l

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Londres von 1914 bis 1919.

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