La Métropole

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s.n. 1914, 11 August. La Métropole. Konsultiert 27 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9882j6932k/
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LA METROPOLE i ntiis le ut» 121e Année ^NÔ 221 ~ fStiitio M. Eî EDITION DE 6 H. DU MATIN ..-Il, .rijux 11 l'i j ■ ij iij . i . L,-n-T-r—.1 i 111. Mardi 11 août 1914 *" LA GUERRE M DEFENSE DE [IEEE Petits engagements La bataille de Liège Nuit du 4 au 5. - Journée du 5. - Nuit du 5 au 6. (Bulletin de l'état-major français.) Paris, io août. — L'état-major publie le bulletin suivant: C'est clans la nuit du 3 au 4 que les colonnes allemandes ont franchi la frontière belge. La cavalerie allemande a pris contact le 4 à il heures avec les avant-postes belges, à l'est des forts. L'attaque s'est développée dans la journée du 5 août. Pour la bien comprendre, il est utile de se reporter aux renseignements donnés sur les forts de Liège dans le communiqué du 7 août (ii h. 30). Chacune des colonnes allemandes avait un objectif différent déterminé par les forts de Flerou, Barchon, Evegnée, constituant e jeteur nord-est. D'autres colonnes attaquaient le secteur sud-est (forts de Boncelles f etd'Embaurg.) i° Attaque du secteur nord-est: a) Attaque du fort de Fléron. — La colonne d'attaque allemande de gauche visait Fléron même, l'intervalle entre Fléron et Evegnée, ^'intervalle entre Fléron et Chaud fontaine. Dès le début, l'attaque est ralentie. Le terrain, en effet, a été hérissé d'obstacles par les Belles. I>e tir de l'infanterie et de l'artillerie iiu fort est très juste. I^es contre-attaques dans les intervalles sont très énergiques. L'offensive est bientôt enirayée. Ce n'est pkis qu'une lutte d'artillerie très meurtrière I pour les Allemands. b) Attaque du fort de Barchon. —- La colonne d'attaque de droite attaque en éventail. La oolonne d'extrême-droite déborde le fort I (Je Barchon et se porte sur la ville. Mais une brigade de réserve belge fait une contre-atta-u:e immédiate. Les Allemands sont refoulé: a très grand désordre. Leurs pertes sont énormes. L'artillerie lourde allemande fait rage contre B-îtaxrhon, mais, son tir est mal réglé. L'artillerie lourde belge prend Pavanrage. Deux pièoes lourdes allemandes sont détruites.c) Attaque du fort d'Evegnée. — Ici, c'est !a colonne allemande du centre qui attaque. Double riposte: d'une part, par l'artillerie ces deux forts de Fléron et Barchon; d'autre part, par une contre-attaque. L'attaque allemande "est arrêtée. A ce moment, le général von Emmicn envoie un parlementaire qui porre %s conditions k la place: Reddition immédiate ou un _ «Zcp-.pelin »> lancera de la picrite sur les bâtiments de l'état-major. Réponse immédiate elk aussi : le feu des forts redouble et l'offensive cie même. Les Allemands sont repoussés à dix kilomètres en arrière. A 19 heures, les troupes belges, sortant de ki ligne des forts, poursuivent les Allemands à mille mètres au-delà de ces lignes.' La retraite allemande s'accentue. 20 Attaque du secteur sud-est: Pendant que oes faits se déroulent à l'avantage marqué des Belges dans le secteur nord-est, les troupes allemandes du sud-est cher chont à déborder les positions belges du côté de Iiuy. A K) heures, elles attaquent^ les forts de Boncelles et d'Emboutr g. Mais ici en cor. obstacles acoumulés sur le terrain les rota ! -dent sensiblement. Les Allemands tentent une attaque directe: elle échoue. Leurs pertes sont élevées. Mais les Belges au début n'étaient que dans les intervalles. La ligne belge recule de dans les intervalles. La li^ne belge recule re doux kilomètres: c'est l'instant critique. Le général Léman n'hésite pas: toutes se;-(roupes disponibles sont lancées. On se bat à da bayonnette. L'ennemi est maintenu. Mais, "dans l'obscurité, il se produit quelque confusion.Une petite colonne allemande réussit à gagner la ville et à y pénétrer. Ce sont des fan ta9siras. On leur a fait prendre le bon ne 1 de police pour tromper les Belges. L'officier Qui les mène parle anglais pour compléter la qui les mène parie anglais pour compléter la ruse. l>es hommes ont j'arme sur l'épaule. Ils s? dirigent vers les bâtiments de l'état-major. Mais à 50 mètres du bureau ,les gendarmes les reconnaissent et les refoulent, c'est un violent combat de rues. Le gouverneur put gagner un des forts. I^es Allemands sont rej'otés hors la ville. On sait qu'ils ont été depuis, forcés de l'évacuer complètement. Telle fuit la journée du s et la nuit suivante. Ivcs pertes allemandes sont énormes. Les chiffres antérieurement donnés — .=5,000 morts, 24 canons pris, un général prisonnier — sont confirmés L'attaque allemande a été menée par 120,000 hommes contre 40,000 Belges. Mais elle a manqué de simultanéité. -Au contraire les Belges ont supérieurement utilisé leurs réserves. L'artillerie allemande a mal soutenu en général, des colonnes trop denses. Tir mal réglé. I/?s forts belges ont tenu complètement. Après 3 heures de bombardement, au fort d'Evegnée pas un tué, pas un blessé, coupole intacte. Ivo tir des Belges a été d'une justesse parfaite. Preuve: la destruction de deux pièces d'artillerie lourde allemande. Les avions allemands, poâir tromper les Belges, arborèrent les drapeaux belges et français. OR BERLINOIS Namur, 10 août. Il a été dit que les officiers de uhlans seraient munis de rouleaux cle pièces d'or pour payer leurs réquisitions. TJn officier général pensionné qui a fait partie en 1870 de la 2me division belge d'observation, dans la province de Nannir, sous le commandement du lieutenant générai! Goet-tals, a dit à ce sujet î « D» l'or ?... N'est-ce Pas de l'or de Berlin ? car je crois fort que toutes ces belles pièoes d'or dont sont bourrées les poches des officiers et des soldats allemands pour acheter les oonsciences belges, Je ressemblent à ces anciennes subdivisions du thaler, dont la pièce de 20 pfenning était en Jasent de Beiiin, soit 4/10 argent et 6/10 de fourre. Liège est imprenable LES ALLEMANDS VONT EMPLOYER DES OBUSIERS PLUS LOURDS Bruxelles, 9 août. — Tous les forts tien nent encore, malgré l'intensité du bombai dement, qui a duré quarante-huit heures san discontinuer. Les canons longs allemands d 13 et 15 centimètres et les obusiers lourd de 15 cm pour tir courbé, n'ont produi aucun effet sur les coupoles des forts. Le Allemands seront amenés, inévitablement, ; employer des obusiers de 28, qui, jusqu'ici ne sont pas entrés en jeu et dont l'action sur les coupoles, sera plus efficace que cell des canons en service depuis quatre jours Au surplus,, même si les coupoles étaient im mbilisées, les forte résisteraient encore, grâo à l'excellente disposition des fosses et contre escarpes. Depuis deux jours, les intervalle ont été hérissés de retranchements de campa gne par 53,000 ouvriers civils. La place, ains complétée, est très forte ; quoi quTil arrive les officiers belges n'hésitent pas h la déola rer imprenable. DANS L'INCERTITUDE DU LENDEMAII Un confrère publie, sous oe titre, la cor respondance suivante, datée de Liège, sa modi: Nous sommes sans nouvelles de Bruxelles de la guerre, de ce qui se passe en Belgiqu et ailleurs. On vit au jour le jour, dans l'an goisse du lendemain. La ville reste morn dans j'attente de la délivrance, dans l'espoi de voir de nouveau des uniformes de soldat belges mêlés à ceux de leurs frères, les Fran çais et les Anglais. Il n'y a pas d'effectifs allemands considé •rabies dans la ville. Où sont les Prussiens Toujours sur les hauteurs qui font face au: forts de Barchon, Evegnée, Fléron, entre 1. Meuse et la Vesdre. On dit qu'il y en a beau coup aussi qui ont franchi la Meuse entr Liège et Huy et se concentrent en Hesbaye Il y a des endroits où on ne volt pas d'uni formes allemands, Angleur et Chênée, pa exemple. On circule un peu à travers la ville; mais :e le répète, c'est dans l'anxiété de la minut qui suivra. Et puis, le canon n'a pas cessé d. donner. On l'entend par moment, empêchan sans doute des troupes allemandes de passe sur les grand'routes, dans l'in tervalle de forts. On croit ici que les Allemands ont fait pas ser plus loin, au sud ou au nord, de l'artille rie lourde I-a gare des Guillemins est fermée; il n peste olus à Ans une seule locomotive. Toute :es communications sont coupées avec Wa remme. D'aucuns, cependant, essayent d' gagner Bruxelles. Il en est de partis à vélo d'autres à pied. Certains sont revenus, ayan vu de loin, en avant des forts, des patrouille d? cavaliers allemands en _ reconnaissance D'autres ne sont pas revenus, ayant san doute pu arriver à Waremme. A quelqu'un prêt à partir à vélo, je rem-r ces lignes. Le consul de France à Liège, M. Pallu d la Barrière, a essayé de gagner Bruxelles ei automobile, entreprise périlleuse s'il en est car ici, seules les voitures au service de 1; Croix-Rouge peuvent circuler; et elles ont ei vraiment fort à faire. Elles doivent être mu nies, de même que les ambulanciers, sur leur drapeaux et brassards, de l'estampille spécial du corps allemand. Certaines de ces voitures, parties à la re cherche des blessés, ont vu les Allemand en/terrer leurs morts sur les lieux où se livré renit les récents combats; et l'on sait si ceux-c furent horriblement meurtriers ! Il y a eu un mouvement assez considérable autour de l'hôtel de ville, oit les autorités civi les prennent, d'accord avec les officiers aile niands, des mesures administratives. On me signale quelques dégâts encore eau sés par les bombes, rue Wazon et place d< Bronckart. LA SITUATION Un autre confrère écrit: Un train organisé, à Waremme, a pu arri ver dimanche matin, à S heures, en gan d'Ans, la dernière station avant Liège, sur 11 ligne de Bruxelles. Les rails qui, samedi matin, avaient ét< coupés, en face de Bierset, entre Ans e Fexhe-le-Haut-Clocher, par un groupe d< soldats allemands, avaient été remplacés pa, des ouvriers belges dont le travail ne fut i aucun moment interrompu par l'ennemi. I^e train a quitté Ans, à 8 heures et demie sans encombre. Les oooupants, la plupart soldats belges er habits civils et rejoignant leur corps, son arrivés à leur destination sans incidents,mai: avec d'énormes retards. Un d'eux qui devait faire étape à Bruxelles •et que nous avons rencontré, nous dit que samedi, tout était calme à Liège, qu'il avai traversé sans être molesté en venant de Wan dre pour se rendre à Ans. Les soldats ennemis, avaient ouvert le: rez-de-chaussée d'un certain nombre d'habi tations abandonnées. Ils s'installaient au^ fenêtres, fumant pipes et cigares ou s'éten daient sur des matelas amenés sur les trot toirs le long des façades. D'autre part, nombreux étaient les soldat: allemands qui paraissaient plus émus et don plusieurs pleuraient. Le bruit courait d'un engagement de cavalerie, samedi à la soirée, à Oreye, à 11 kilo mètres de Waremme, sur la route de Saint Trond. D'un autre côté, une lettre parvenue à Bru xellies, lundi matin et apportée de "Liège des voies détournées, fait prévoir, pour au jourd'hui, l'avertissement aux habitants di quartier d'Outre-Meuse, rive gauche de U Meuse, d'abandonner leur demeure. D'après un reporter hollandais, Liège s repris son calme. Les dégâts ne sont pas trè grands. Les tramways marchent à nouveau comme à l'ordinaire. Quatre usines ont déjà repris 1® travail. LA CITADELLE Liège, 10 août. — On sait que Us Aile niands occupant. Liège ont placé d-tf pièce d'artidiorie sur l'aucienne «Citadelles. Des artilleurs de Liège, qui y étaient caseu nés, racontent qu'ils ont quitté le fort mer credi à 9 heures ; il n'y reste ni armes, r fournitures militaires ; le magasin de fourra ges a éitë détruit par le feu. LES ALLEMANDS ET LE FORT DE HU' Paris, 9 août. (Communiqué à la ptress par le ministère, à 18 heures). — Le temp d'arrêt marqué devant Liège par les Aile mands, est évidemment destiné à attendre le renforts avec lesquels ils espèrent pouvoi _ contourner la place, notamment du côté d - Huy. s Huy est défendu par un fort situé su 2 la rive droite de la Meuse, à l'extrémité es s d'un éperon rocheux détaché du Mont Picar b et qui s'avance jusqu'au confluent de la Mei 5 se et du Hoyoux. Le fort domine la viiLlu t II bat le couis du fleuve en amont et e aval. Il commande le pont qui relie la vill ' au faubourg Saint-Hilaire, la route de Nan#u ; et celle de Liège. Lo fort est construit e forme de quadrilatère irrégulier. Il est tire 1 complètement armé. Les efforts des assaillants pour réduire se ~ ouvrages défensifs de Liège indiquent u g grand désarroi moral. Les Allemands garden aujourd'hui une attitude d'attente, hors d j portée des forts. Le moral des Belges est excellent. , PETITS ©MBITS Engagement à Stockem Arlon, Q août. — L'« Avenir du Luxeir r> bourg» publie les détails suivants sur un er _ gagemen.t qui paraît avoir eu Lieu samec ? entre Allemands et Français: 1- Vers 1 h. 1/2, un escadron de uhlans allé ? mands estimé à 150 hommes escortant un _ -automobile passait sur ta route de Stockem Un détachement français couché dans le . bois, sur la hauteur aperçut les Allemands *' ? avec leur fougue toute française dévalent 1 c côte et viennent attaquer le flanc de la coloran t allemande. Ce fut un moment indescriptible. Au lie ? de se servir de leurs lances, les uhlans sortem leur revolver et font feu. Niais les chasseur _ à cheval, foncent sur eux, avec la vitesse ac r quise par la pente, tuent le commandat! prussien et mettent les Allemands en déroute Le général, qui (occupait l'auto) a p 7 s'échapper en montant sur un cheval, mai : les Français blessés le croient prisonnier. 1 II y a eu 8 Allemands faits prisonniers; r tués et il y a 8 blessés à l'hôpital. Du côt ; français il n'y a pas eu de tués. Il y a blessés dont un grièvement à la gorge. Mai . oe dernier, de qui nous tenons les détails, es . superbe de courage. Blessé par une baille a cou, il a eu l'énergie de se relever et a brûl > encore ses 6 cartouches, il a été abattu ; coups de crosses par les Allemands; il es . resté 2 heures dans le coma. : Les Français ont eu 3 chevaux tués, mai ils ont été remplacés pan; chevaux allemande r admirablement équipés. Le reste des Aile ; mands- s'est enfui dans les campagnes. La crâner Le française est admirable: G ; matin, alors que les troupes allemandes son tout autour de nous, un escadron françai s'installait simplement dans la cour de la fer me de Birel; les vaillants soldats y restèren - quoique l'on annonçât l'arrivée imminente cl 1 l'infanterie allemande en marche de Luxem bourg vers Arlon. Ceux des Français qui arri i vèrent hier, à .Arlon, furent ovationnés ave i frénésie et gavés de douceurs. Vers n heures du matin, samedi, le® cavn ; liers français que nous signalions cantonné clans la ferme du Birel, ont foncé sur les dra "jons allemands et il y a eu une poursuit- - vers les bois du Hirtzenberg; on en ignor ; les suites, car on se bat encore au moment o< - nous mettons sous presse. A Tongres DANS LA REGION DE TONGRES Une lettre envoyée de Tongres le 6 août e arrivée le 10 à Bruxelles dit: Toutes les relations sont rompues avec l'ex [ térieur. Les lettres sont portées à Hasselit ei vélo aux risques et périls clu courrier. Il y i quelques instants on a tué un facteur à Cor tessem. Tous les ponts ont sauté, 'es chemins d fer sont détruits, les gares cont anéanties [ Aux environs des forts les maisons ont ét rasées. Le spectacle des gens qui fuient es 1 infiniment triste. Us no peuvent 1 ien empor ; ter car la plupart sont des vieillards, des fem ' mes ou des enfants. Tous les hommes valide ; sont à l'armée. La cavalerie allemande patrouille dans tou: [ les environs. L9 canon tonne nuit et jour. Sur la SVIeuso , Rotterdam, 10 août. — On télégraphie d Maeseyck au « Nieuwe Rot ter damsche Cou . rant » : Je voiis ai télégraphié ce matin (dimaner. . que le pont de Visé aurait été détruit h nou ! veau par l'artillerie belge. Cette nouvelle ori ginaLe qui m'avait été communiquée par ui ; témoin oculaire, me paraît en oe momen très improbable sinon inexacte. Cet après-midi, en effet, me trouvant su territoire prussien au sud d'Eysden, je vis courte distance d'importants mouvements d ^ troupes^ dans ki direction de l'Ouest. De h cavalerie suivie par de l'artillerie, marchai avec ordre et calme comme à la parade. De . rangées sans fin de wagons avec des vivres des munitions, etc., suivaient le même che min. On peut en conclure d'une façon définii que la première nouvelle doit être inexacte e : aspirée par l'énervement, car, comme i< rapprends, les forts de Liège sont toujours ei possession dos Belges et que le but .probable des troupes prussiennes est les environs d< Tongres. >-«00-< LA COLLABORATION FRANCO BELGI Le gouvernement belge a donné l'ordm aux compagnies de chemins de fer de se met tne à la disposition des autorités militaire: françaises qui pourront réquisitionner dam Les mêmes conditions que le gouvernemen belge. Tant pis, M. Oe Vos L'a Etoile Belge » a publié hier soir la not suivante : LA RUE DU GENERAL LEMAN L'administration communale d'Anvea vient de prendre la décision suivante : I « Désarmais, la rue H. Albert von Bar a oessè d'exister. » Le nom actuel revient au général Léman: l'admirable défenseur de la ville de Liège. » Le nécessaire est fait en ce qui concern les plaques. » A 10 heures/ nous recevions en toute hâte par téléphone, du cabinet du bourgmestre l'hôtel de ville, la communication suivante « Lo bourgmestre fait savoir que l'informr tion d'un journal du soir d'après laquelle 1 rue H. Albert von Bary serait dénomme désormais rue général Léman, e,'>t inexacte: 5 Nous constatons simplement ces deu faits : 1° Le nom de M. H. Albert von Bary sujc • allemand, citoyen d'une nation qui nous „ cambriolés, orne DE SON VIVANT — hoi neur qu'on a rarement accordé à un Belge -{ une rue d'Anvers, réduit national de la Be gique. ^ 2° Le nom du général Léman, l'héroïqi: défenseur de Liège, n'honore aucune 1*1 s d'Anvers. r Un point, c'est tout. e * * * r t A Bruxelles les habitants do la rue cl'AIL 1 magne ont supprimé le nom de cette rue, : remplaçant par celui de : « Rue des Belges î q La rue de Prusse deviendra la « Rue d e Commandant Marchand ». r Bravo I i * * * .s La Rue des Rentiers, à Etterbeek, s'appe s lera désormais rue du Général Léman. ; * * * e A Ixelles, la rue do Berlin sera dénommu rue du Douzième de Ligne. ( "sÛPïSîîrIRONIE où l'esprit aliemand Berlin, 10 août. — L'empereur Guillai me II vient de conférer au général d'infar j terie von Eanniieli, chef du corps d'armée c lal Meuse, à la suite de sa brillante attaqi: - de Liège (sic), l'ordre « pour" le mérita ». i L'Allemagne frappée : an cœur t ! Appel aux Patriotes ! 1 On nous écrit de Bruxelles: Pour frapper l'Allemagne au cœur, il fiai -1 stériliser le commerce, l'industrie a.'aimant s par le boycottage organisé en temps de gue re. L'Allemagne menacée dans ses întérê 5 vitaux, c'est Le trouble jeté dans l'esprit di L' Allemands. Si le mouvement devient généra 2 intense, universel, L'Allemagne aurait plus c s arainte pour ses intérêts que par les autr; ' moyens prévus par elle. Aucune interventic ] ne pourrait ultérieurement obliger les nati< [' naux à acheter ou à consommer des produii ^ allemands. 1 L'idée latente doit prendre corps officie leanent dans l'esprit du public. Par la pi-oss< ? annoncer des meetings en faisant appel • tous, particulièrement aux femmes. Ces met - tings peuvent être organisés partout; en Be gique, en France, en Angleterre, en Russie : et par. la force du mouvement peut-être dar 1 d'autres pays. : La force de l'idée doit passer en dogme - Les orateurs doivent exposer à la foule j 1 programme, de repousser dans le présent c 1 surtout clans l'avenir tous les produits d - quelque nature que ce soit, d'origine allemar - de, fabriqués par des Allemands, rvrésentf : par des Allemands. Les Allemands excJi ainsi clu ooanmeroe et de l'industrie des pei - pies civilisés seraient contraints de se i-eplic ; sur eux-mêmes. Ce serait la ruine de le m - industries mondiales. Ils seraient exclus d ? toutes sociétés commerciales, industrielles c ^ financières. Lo national qui servirait d'intei r médiaire caché serait lui-même boycotté s' est découvert et traité comme un Allemanc ORGANISATION RAPIDE ET IMPRESSIONNANTE Pour frapper le cerveau des foules, il e? nécessaire d'une mise en scène particulière Les assemblées avec chants nationaux. Ei " suite exposé clu programme par les oirateui 1 et enfin « serment avec la plus grande so 1 lennité » pour les assistants de tenir 1'en.gg gement juré, « même après la paix». Les réunions peuvent avoir lieu sur tout 1 -1 territoire de chaque pays dans toutes les sa: ; les, et sur les places publiques, éventuelle - ment clans les églises. Si le programme peu ' être réalisé dans les églises avec ser nier " solennel, le succès serait certain. ' Il faut aller vite. Il faut profiter de l'éla ' patriotique qui anime tous les peuples e lutte oontre l'Allemagne. Il ne faut pas al 5 tendre qu'il soit trop tard. L'Allemagn victorieuse pourrait interdire de semblable réunions. Il ne faut pas envisager le progran me sous de petits côtés. Si une partie de 1 foule ne respecte pas plus tard la foi jurée - si après le rétablissement des relations diplc - nuatiques, un oertain nombre de prodiuits aille mands s'imposent exceptionnellement. 1 mouvement aura été amplement suffisan - dans sa puissance pour réaliser le but. qu - même incomplet frapperait sûrement l'Aile 1 magne au cœur. 1 Le mouvement doit se dessiner vite et e? posé par la presse. En quelques heures, e ' quelques jotirs ce mouvement puissant pieu naître et se développer et s'étendre non ser ? lement aux pays de guerre avec l'Allemagne 1 mais aux autres pays emportés par l'opinio-t oubiîique contre ce ]>pup1'0 barbare enne.mi d ? la civilisation au point de vue social. La Belgique grands puissance ' Un lecteur du « Figaro r> souhaiterait qu'f J près l'hommage rendu à l'héroïsme do Liège un autre hommage fût décerné à la natio , belge tout entière : « Oliaoun sait, dit-il, que dans l'ordre diplc matique il existe une _ hiérarchie entre k puissances, les unes qualifiées de grandes puis sanceïs, près desquelles et accrédité un arnba* sadeur, les autres, pays neutres ou de moindr importance, chez lesquelles les intérêts de nations étrangères sont représentés par u « ministre ». » Je demande que le ministre de Franc à Bruxelles soit élevé sur place au grad d'ambassadeur. » !La conduite des Belge; Un hommage élu ministre de 6 Etats-Unis à l'héroïsme et 1 la bonté des Beiges. Bruxelles, 10 août. — Le ministre d'Aile y magne-, avant de quitter Bruxelles, avait d< mandé au ministre des Etats-Unis, S. E. M , Brand-Withlock, de vouloir prendre en mai les intérêts de l'Allemagne en Belgique, e Le ministre des Etats-Unis consentit conserver les archives de la légation alk mande. >, C'est à ce titre que M. Brand-Withlock fi à témoin, il y a deux jours, de ia bonté de . Bruxellois venant — Mme Carton de Wiar femme du ministre de la justice, et nos brc _ vos chasseurs de la garde civique à chevî a en tête, — apporter des boissons ohaudes < c des aliments aux quatre mille Allemanc » quittant la Belgique, et qui se trouvaier réunis au Cirque Royal. x I>e spectacle émut profondément l'émincr diplomate. Remerciant le gouvernenK-r belge, S. Exc. M. Brand-Whithlock a écr ' ' au ministre de la justice : a <( Les Belges savent mourir avec autai t- d'héroïsme dans la bataille qu'ils savei - montrer d'humanité vis'à=vis des non con [_ battants. » Les félicitations de l'armée russ e e Bruxelles, 10 août. — Le lieutenant gén ra.1 Savitch, gouverneur de_ la forteresse c Vladivosioclv, a envoyé au lieutenant génér. I^eman les fraternelles félicitations de l'a. mée russe d'Asie à Parmée belge pour ! splendide défense de Liège. e Une épée d'honneur au général Lema u Paris, 10 août. — « En décorant de Légion d'honneur la ville de Liège, qui endigué le flot dont l'invasion barbare mon; çait la France vers le Nord, le gouvernemei j_ français a acquitté une partie de notre det envers cette héroïque cité, » écrit « Exce sior ». La Ligue Jeanne d'Arc, estimant qu'il a' . partient h Paris d'exprimer aussi son adrr 16 ration envers nos frères d'armes belges, organisé un comité en vue d'offrir, par sou cription», une épée d'honneur au gloriev ~ commandant de la défense de Liège, le gén rai Léman. . • Cette " épée lui sera remise oHicieLleme: par une délégation composée de députés et < conseillers municipaux de Paris. Hiisiiii iiS LA TACTIQUE DES ALLEMANDS Un membre du Sénat a communiqué ce fa à un confrère: — Mon chauffeur a assisté à l'arrestiatic des deux uhlans qui ont été trouvés erran B dans les onviro-ns do Huy. L'un d'eux éta I porteur d'une carte du pays sur laquelle 1 S ; U.pts à parcourir par la cavalerie aiiliema.ne étaient indiquées. C'est ainsi qu'on put lii que l'envahisseur devait se trouver le 3 Bruxelles, et le 5 à Lille. Toutes les combinaisons de l'état-major a it lemand ayant été déjouées, on explique, p; e là, la débandade du corps prussien et se > désarroi. s LES AVIONS ALLEMANDS js On a vu, les jours passés, beaucoup d'avioi ') allemands au-dessus de la vallée de la Meus e On en a observé jusqu'à quatre ensemb 16 dans les airs, des « Tauben », facilement r n connaissables à leur forme. On a vu évolue aussi au-dessus de Maestricht un grand clir '3 geablo dont les moteurs faisaient un bru assourdissant. l~ Samedi, à 11 heures du matin, une « Tai ;> bo » est passé au-dessus de Hasselt, venai a du Sud, allant vers l'ouest. Dimanche, à heures du soir, un monoplan exactement sen " blable, est repassé au-dessus de Hasselt, v-S nant cette fois de la direction de' Tirlemon 5 Lbuvain et so dirigeant vei*s Liège ou le pk teau de Herve. '• Ces deux avions étaient à 1,000 ou 1.50 e mètres d'altitude. On percevait faiblement 1 't ronflement du moteur. e Sauvés par leurs chiens s Le récit suivant a été confirmé par une d-l- pêche officielle : r Une compagnie de mitrailleurs belges éta s cernée.par les Allemands. e Sans munitions, les soldats prirent l'hére t que résolution de traverser à coups de crossc - de fusil et de baïonnettes les lignes all< il mandes. Sans hésiter ils foncèrent sur l'ennem Mais voici que les chiens des mitrailleurs i tancèrent eux aussi dans la mêlée. Ils perm rent ainsi aux soldats de se retrouver et coi t vrient leur retraite qui se fit en bon ordn '• Un de6 soldats revint devant le front de - troupe avec, dans les bras son chien bless-s Celui-ci au lieu de jeter des cris j>lainti: léchait la blessure que son maître avait r< s- çuo à la main ! DESERTEURS ALLEMANDS A NAMUP e Hier, une auto traversait la ville de Nami i- à toute vitesse. Forcée clo s'arrêter au pont c - Jambes qui était gardé par un fort peleto t de gardes civiques, elle stoppa, quatre off t oiers uhlans sortirent du véhicule, et répoi dirent au chef de la garde qu'ils avaient dese II té l'armée allemande. Inutile d'ajouter qu'i n furent conduits en lieu sûr. ! Cntis allemandes 1- On écrit de-Maestricht: Un habitant de Touron, nommé Le C'omf e a été enfermé dans sa cave avec toute g t famille pendant trois joui-s. Le quatrièir i. jouir il put se sauver et se rendit à Maestricl: - où il raconta que tout son village avait él complètement détruit. Les Allemands pou: -chassés par les soldats belges furent oblige n de battre en retraite à Waelingen c-t de f t retirer sur Aubel. Ils subirent d'énorme - pertes : « Es ist kein spasz » — s'éciria u 1. officier allemand — «Wir haben viele Totem n (Oe n'est pas une blague, nous avons beai e coup de morts). Les Allemands souffrent énormément de 1 faim. Un des employés du chemin de fer * MaestricJit qui avait été conduit à la frontii : re hollandaise par les uhlans voulut donne un nio;roeau de pain au cheval d'un officie - celui-ci saisit la pitance à deux mains et cl à l'employé: Donnez-moi le morceau de pai n car je crève de faim! A Berneau un enfant do 12 ans ainsi qu sa grand'mère reçurent plusieurs balles clar s le corps. Le père de l'enfant qui s'était enfi i- de Bemeau et s'était rendu à Warsage pou 1- sauver sa fille fut tué. e Le correspondant du « Maesbode » dit qu* s Benneau règne un sileneo de mort. On n1 n voit plus un seul habitant! A Argenteau, les Allemands ont fusill e tous ceux qui possédaient des armes, e Le long de la Meuse, la route est jonché de oadavres de pavsans. ; Le Pape et 1a guerre s -)of- • Le Pape vient d'adresser aux catholiques * du monde entier un appel à la prière : En d'aussi graves circonstances, Nous sentons et Nous comprenons bien que ce que de- - mandent de Nous, notre amour paternel et Notre ministère apostolique, c'est que Nous ,j élevions les esprits à Celui de qui seul peut venir le secours, au Christ, prince de la paix a et médiateur tout-puissant des hommes près de Dieu. t Nous exhortons donc les catholiques di: s monde entier à recourir avec confiance au > trône des grâces et des miséricordes. îî t Le Cardinal Mercier ;] Aux Communautés religieuses 11 du diocèse de iVlalines it Nos chers Fils, it Nos chères Filles, Il nous semble voir vos regards tourné; vers les Pouvoirs publics et vers nous, e1 i vous entendro nous demander avec un una J ni me élan : Et nous, dites-nous oe que noui 4_ pouvons faire pour notre pays. [c Vous pouvez efficacement l'aider par ce< j] trois moyens : Vous bénirez Dieu de la grandeur d'âme a qu'il a inspirée au Roi, au Gouvernement à la Nation. Jamais le patriotisme belge m s'est manifesté avec autant de majesté qu'ei ces derniers jours ; jamais le sentiment di notre confraternité ne s'est révélé aussi vif jamais la vailianoo de notre jeunesse ne s'es plus puissamment affirmée. Le clergé s'es ^ montré admirable de générosité. Le niveai a moral de notre pays a monté. Il faut en re mercier l'Auteur cie tout bien et le bénir. i,t Prier pouf nos soldats et pour leurs famil c les. Vous avez bien voulu vous engager à fair< ]. annuellement une journée d'apostolat. Veuil lez, chaque semaine, au jour qui vous a ét y. dévolu pour l'année, offrir la sainte Messe i- la sainte Communion, vos devoirs journaliers a vos oeuvres de pénitence, vos adorations de 3- vant le très saint Sacrement pour notre ohèn x patrie. Nous autorisons l'exposition du trè saint Sacrement, un jour par semaine, dan chaque communauté. Plaçons tous notre con it fiance en notre bonne Mère, la Médiatrie le universelle eie l'Eglise, la très sainte Vierg-Marie, ot dans l'intercession de saint Josepî Patron de la Belgique. Prenez part, si von le pouvez, aux offices qui seront célébrés Jan, E; votre paroisse. Enfin, veuillez nous .dire si vous pourrie, j éventuellement mettre vos locaux et votr personne au service des ambulances. Ayt-la bonté de nous faire savoir, _ sans retard de combien de lits vous disposeriez. Nous no-\ chargeons de transmettre vos offres aux auto *' rités compétentes, qui vous donneront en suite toutes les instructions nécessaires. ^ Votre piété et votre charité seront un ap •' pel constant à la divine Miséricorde. Le Diei 1 tout-puissant veillera sur la Belgique. D. J. MERCIER. >e Oard i nal-arclievêq u e de Malines à - Lettres de soldats n Un commandant d'arlillerie kS On nous oomanunique les extraits suivant d'une lettre d'un oommandant d'artillerii 16 portant un nom très connu à Anvers. ^ ^ Chère sœur, Nous voici sur le front, pirêts à boxer du: sur les violateurs du droit des gens. L Nous ne sommes pas encore tout à fait ei première ligne '— notre place — mais nou; l" en approchons. Le frère M... plus heureux doit être déjî ' à la frontière. l" Et maintenant, chacun va faire son peti* possible pour nous rendre dignes do vou: ^ tous, de la mémoire de notre cher M... l" Tout s'annonce sous las auspices les meil { leurs : nous sommes prêts, archt-prêts — el nos hommes font preuve d'un esprit merveil e leux. La cause est bonne et imposable: le bor droit double les courages : les gourmands n'er mèneront pas large. 5. Chère sœur, h la quinzaine à très bientôt cela ne durera guère et nous arriverons vite h à une décision. N'ayez aucune orainte, nous sommes déter j_ minés à ne point nous laisser faire et nex s délicieux voisins 11e savent pas ce qu'ils se sont mis sur le» bras! A vous tous affectueusement i. H-^ Chère sœur, _ Quelle brillante résistance à Liège. L'hon , neur est sauf. Nous n'avons encore fait que ^ marcher et cantonner. Nous attendons impatiemment notre tour l Quel/le belle vie! ï H. Lettre d'un de nos typographes ir e Notre personnel, tant de la rédaction ciue n de l'atelier, a été décimé par le rappel de: i- classes ou le service de la garde-civique. Corn i- me nous l'avons dit déjà, nous travaillons tou; > pour assurer aux familles des absents leui s salaire comx>let. Un de nos meilleurs opérateurs linotypiste; _ est au feu. U a trouvé quelques instants poui adresser à notre directeur la lettre suivante a Je saisis la première occasion qui se présente pour, avec les moyens de fortune doni je dispose, vous adresser mes sincères remer-ciments pour la sollicitude dont vous faite; preuve à mon égard. 0 « Nous avons d'abord passé quatre jours t a Tel-monde. Mercredi, nous sommes passés er e chemin de fer à... puis à pied pour... Le len-t demain nous avon* fait une dizaine de kilo mètres de.... passé.... où sept régiments de - cavalerie allemande ont été repoussés par... s e Au cours de ces reconnaissances, nous avons •s rencontré deux fois le Roi, escorté d'un bril-n lant état-major et d'une trentaine de gendar-. mes, revolver au poing._ 1- Nous n'avons pas raison de nous plaindre des habitants, surtout à Termonde où nom a étions très bien logés. A... et à... les liabi-à tants nous attendaient apportant des boissom !- et des tartines. r Plusieurs Allemands ont déjà été amenés ici. ir On compte par dizaines les dragems interrogés t au quartier général de la'division puis éva-n cués. Nous n'avons pas encore vu de troupes fran-e çaises ni anglaises. On dit que des Français s se battent pour nous à li L'état des esprits est excellent. Chaque fois r qu'une victoire belge est annoncée, on chante la « Brabançonne », la « Marseillaise » or îi le « Vlaamsche Leeuw ». y Espérons, Monsieur le directeur, que la guerre ne durera pns trop et surtout qu'elle é soit heureuse pour la Belgique. Mes compliments aux camarades, s'il vous e plaît, l'occasion et "le temps me manquenf pour leur écrire.» lilil OBGIMi Une des causes des embarras de l'Allemagne. - Les causes de ses succès commerciaux. ^ L'avons-nous assez dit nou s-même, ou plutôt répété comme des perroquets, que l'Allemand était supérieurement préparé ? A la faveur de_ cette opinion lancée dans le public par les intéressés eux-mêmes nous avons admis les avancements rapides des Allemands dans nos bureaux, nous avons accepté par contre notre infériorité. Dans un domaine plus général nous avons cru à la supériorité incontestable de l'organisation alleniande dans tous ses rouages. En re^allté, tout cela n'était que façade. Tout comme l'éducation militaire allemand© n'est que parade extérieure, sans vie, sans initiative, la lourde machine allemand-e se désorganise dans ses débuts. Ne l'oublions pas : Des troupes de couverture, c'est-â-dire mobilisées de façon permanente 'se mettent en marche contre nous. ELles entrent dans notre pays au deuxième jour de notre mobilisation, c'est-à-dire exactement au moment le plus critique puisque nous avions encore besoin cie deux jours pour 1 être concentrés. Devant le danger nous cou- ■ vrons notre frontière et nous arrêtons net une attaque bru:squée qui était organise^ pour être : irrésistible, attaque qui devait exmduire les Prussiens sous Paris ! > Voilà huit jours de cela, les Prussiens sont à peine à Liège ! Oue serait-ce si la machine alleniande > n'avait pas été aussi bien montée ! î Soyons fiers de nos services tant militaires 1 que postaux que télégraphiques, que de voies ? ferrées. ; Nous étions inondés d'espions qui avaient ' des missions précises, qui devaient opérer des ^ destructions, voire se livrer à des attaques à 1 l'aide de dépôts d'armes dans les villes où ■ nous leur accordions une large hospitalité. Pour qui étaient les cinq mille fusils de la ■ rue Pierre-Pot ? ; Eh bien ! malgré tout cela, où en sont-Ils? ; Non, l'Allemands ne nous a jamais été su» ? périeur, non, il ne fut pas mieux préparé que , nous. , C'est là une injure que nous uous sommes» - faite à nous-mêmes. L'Allemand a progressé > chez nous grâce aux Allemands, grâce à des. > défaillances coupables des nôtres. On a ao ; cepté des Allemands dans des bureaux belges' - pour le plus grand malheur des firmes belges, ? L'Allemand entrait comme volontaire, tra-? vaillait après les heures de fermeture, fouil-1 lait les répertoires de clients et les corbeilles > à papier. Muni des renseignements nécessa«-: res, il communiquait à des firmes similaires allemandes les adresses de nos clients. Voilà 5 en quoi l'Allemand nous était supérieur, en ? fourberie. ' Pourquoi les banques allemandes escomp-, taient-elles notre papier à un taux inférieur ? : Oue d'exportateurs belges se sont rongé les - poings pour s'être laissé prendre à cet attrap- - pe-nigauds ! Tel gros exportateur de verreries au Maroc s'est vu ainsi en six mois dépouillé - de sa clientèle ! 1 Et les maisons d'expéditions alterna.-.-!'V? créées expressément pour connaître nos dé-, bouchés ! Si tous oeux qui ont été victimes ce, . olàignalent tout haut aujourd'hui nous en entendrions de belles ! Soyons Justes Si l'héroïque garnison de Liège, c'est-à-dira l'artillerie et l'infanterie des forts est recru- > tée dans les environs immédiats de ces ouvra- > ges, il ne faut pas perdre de vue que dans la défense des intervalles de même que dans la garnison mobile il y eut aussi bien des Fla- ' mands que des Wallons de l'armée de campagne.; C'est au chant de l'énergique «Vlaamsche 5 Leeuw » que ne>s vaillants Flamands, « têtes dures mais cœurs solides » se ruèrent hors des • tranchées à maintes reprises. C'est aux mâles accents de ce chant de guerre, que nos volontaires partirent pour les 1 dépôts. Il convient de dire à la louante de tous, que Wallons comme Flamands aiment l'air - entraînant de ce chant, car il a beaucoup de ■ caractère. Il y a une strophe qui s'applique admirablement aux circonstances et qui traduit admira-1 blement la révolte do l'honnêteté flamande trompée par les adulations et par la trahison : de la parole donnée : 1 Malheur à lui. l'étourdi Qui, faux et plein de trahison Vient caresser le Lion flamand : Et, perfidement, le frappe! — — L'opinion sévère d'un Allemand Le correspondant de la « Deutsche Woclien-zeitung fur die Niederlande und Belgiën », écrit à son journal, en date du 4 août, donc le jour do l'envoi de l'ultimatum allemand à la Belgique, une lettre qui montre les sentiments de nombreux Allemands résidant en Belgique : ; Les Allemands étaient fiers, dit-il, de l'estime qu'on leur témoignait dans le monde en-, tier. S'il se mêlait parfois à ce sentiment un ; peu de crainte, voire d'antipathie, pour les ! « barbares », on ne pouvait s'empêcher d'acl-; mirer l'esprit allemand, la force de travail ' des Allemands, mais surtout l'honnêteté allemande.; Tout cela vient d'être radicalement chan-' gé, d'un seul ooup, en Belgique. Les visées ténébreuses de la diplomatie allemande ont brusquement rompu les bonnes relations existant depuis tout temps entre les gouvernements belge et allemand, et nous nous trouvons aujourd'hui à la veille d'une guerre pour laquelle l'Allemagne est parvenue, par les fautes de sa diplomatie, à s'isoler complètement, à briser même la Triplice ! Si l'Allemagne était restée fidèle à la politique bismarckienne, et s'était contentée de ce qu'elle possède, si l'Empereur avait' agi de fae,?on à conserver son glorieux titre J d' « Empereur de la paix », comme nous eus-, sions pu continuer de vivre heureux 1 Tandis' que maintenant, en admettant même que) l'Allemagne obtienne le dessus de cette for-midabl guerre, jamais plus elle ne regagnera, l'estime dont elle jouissait en ce pays, et ; qu'elle a si brutalement gaspillée. Parmi les AUemfwids de Belgique — le cœur me saigne de devoir le constater — il existe un état d'esprit presque hostile au gouvernement allemand. L'Allemagne aurait déclaré La guerre à la Belgique ! Le fait est tellement inouï que l'on se refuserait à y croire s'il n'était pas affirmé clans les plus hautes sphères gouvernementales.Comment ! Un pays qui, depuis son existence, a toujours témoigné à l'égard des Allemands de la plus large hospitalité ; un pays dont la neutralité est garantie par le Roi de Prusse en même temps que par les autres puissances, est invité par ce Roi à briser sa parole au détriment d'une puissance garante ! Et, parce qu'il ne veut pas faire fi de l'engagement d'honneur qui le lie, ce pays est attaqué par la nation qui l'engageait à commettre une félonie...

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel La Métropole gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in - von 1914 bis 1918.

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